Dossier du maître d'ouvrage - Seine aval - SIAAP
Dossier du maître d'ouvrage - Seine aval - SIAAP Dossier du maître d'ouvrage - Seine aval - SIAAP
• Eugène Belgrand, ingénieur - 1810-1887,géologue-hydrologue et académiciendes sciences• Les grands travaux de ParisPercement du Boulevard Saint-Germain en 1877• Coupe d’une maison montrant l’installationde tout-à-l’égout en 1900> Le projet révolutionnaire de BelgrandAlors que l’urbanisme parisien est entièrement revu etcorrigé par le Baron Haussmann, Préfet de la Seine,celui-ci fait appel en 1853 aux services de l’ingénieurEugène Belgrand pour élaborer un grand projet d’assainissement.Les deux hommes discernent, avecl’aide des médecins et des savants dont Pasteur, ledécouvreur de la microbiologie, le rôle des matièresorganiques dans le développement des épidémies.Le projet imaginé par Belgrand rompt avec lesconceptions du passé : il consiste à prévoir un réseaude collecte, dans lequel on pourra circuler, et à reporterles déversements en Seine à la hauteur de Clichypar l’intermédiaire de quatre émissaires. La zone estalors très peu habitée et surtout le niveau de l’eau surle méandre aval de la Seine est nettement plus basqu’à Paris, ce qui permet l’écoulement des effluentspar gravité.On est encore loin du système d’assainissement d’aujourd’huimais 400 km de galeries nouvelles auront étécreusées en 1870, 600 km à la mort d’EugèneBelgrand en 1878.EmissaireOuvrage de grandedimension transportantvers les usinesd’épuration les eauxrecueillies par leségouts etcollecteurs.?Eugène Belgrand,le père de l’assainissement(1810-1878)Polytechnicien et diplômé de l’Ecole des ponts etchaussées, Eugène Belgrand est repéré par le BaronHaussmann alors que celui-ci est encore Préfet del’Yonne. Devenu Préfet de la Seine, Haussmann confieà Belgrand, spécialisé en hydrologie, un défi de taille :résoudre les problèmes d’approvisionnement en eau etd’assainissement de Paris, qui compte alors 1 milliond’habitants. Le dispositif élaboré par Belgrand,adopté en 1853, va bouleverser le paysage souterrainde la capitale, en prévoyant que chaque rue soitdoublée par une galerie souterraine abritant lesconduites d’eau. Il constitue la base de notre réseaumoderne. En 1867, Belgrand reçoit le titre de directeurdes eaux et égouts de Paris. C’est sous sa directionque sont engagés, en 1868, les travaux colossaux deconstruction du réservoir d’eau potable au-dessusdes anciennes carrières de Montsouris, qui s’achèveronten 1874.> L’épandage agricole : un progrès majeurEn 1894, le système du tout-à-l’égout, incluant l’évacuationdes matières fécales, est étendu à l’ensembledes constructions. L’œuvre de Belgrand, en évitant lecontact entre la population et les sanies, représentaitun progrès majeur en matière d’hygiène publique.Mais le dispositif de rejet des eaux collectées en unpoint à l’aval de Paris va finir par générer des effetspervers : une forte pollution de la Seine et desdépôts gênants pour la navigation.Pour remédier à ces inconvénients, l’ingénieur Mille,le concepteur des égouts modernes au profil ovoïde,préconise la mise en œuvre de techniques d’épurationde l’eau par épandage agricole observées enAngleterre.Le principe consiste à interposer un élément filtrantentre l’égout et les rivières, en l’occurrence la terre.L’eau usée est pompée et répandue dans les champs ;la terre retient les matières fertilisantes, et l’eau ainsiépurée vient gonfler le volume des nappes phréatiques.Ce surplus est recueilli par des drains disposés à 3mètres de profondeur, et rejeté dans les rivières.SaniesMatièrespurulentesfétides.?6LE CONTEXTE
• Terrain d’épandagedans la plaine de Pierrelaye.•••Les premiers essais d’épandage agricole sont entreprisà Clichy puis à Asnières et Gennevilliers. Les résultatsde ces tests sont concluants, ce qui incite la Préfecturede la Seine à acquérir, entre 1895 et 1905, les terrainsnécessaires dans la plaine d’Achères, une zone encoreagricole, puis à Triel-sur-Seine, Pierrelaye et Méry-sur-Oise. 800 hectares dans un premier temps et jusqu’à5000 hectares en 1914 seront ainsi transformés enchamps d’épandage. L’alimentation de ces terrains vanécessiter la construction d’un émissaire, l’émissairegénéral d’Achères appelé aussi aqueduc d’Achères, etd’une usine élévatoire à Colombes, inaugurés en1895. Cette usine, d’une capacité de 10 m 3 /secondepermettait de relever les eaux sur une hauteur de 43mètres afin de passer le point haut d’Argenteuil.En 1901, la capacité de l’usine de Colombes a déjàdoublé. Dans la plaine d’Achères, les cultivateursutilisent pour leurs plantations une eau riche enengrais organiques. Le poireau d’Achères est alorsréputé sur les étals des Halles de Paris.MAULDRESEINELa HayeMeulanTrielCarrièresVIOSNEAndresyRégion deCarrières TrielUsineélévatoireInstallation électriqueéquipée de pompespermettant le relèvementdes eaux soit pour lestransférer dans le réseauen direction d’une usined’épuration, soit pourévacuer les eaux entemps de crue.?RU DE GALLYPoissySt-Germain-en-LayeRHODONFerme de laHaute BornePontoiseConflansFonceaux Régiond’AchèresAchèresMaisonsLaffittePicquenardMarlyVersaillesMERANTESEChatouCroissyGifOISEVauxBezonsRueilSuresnesPierrelayeHerblayLa FretteArgenteuilNanterreRU DEMARIVELMéry-sur-OiseRégion deMéry PierrelayeEmissaire généralColombesSèvresRégionde GennevilliersAsnièresLevalloisYVETTEGennevilliersCol. MarceauBIÈVREROUILLONSt-OuenClichyCol. ClichyCol. AsnièresParcMonsourisArcueilCHAMPSD’ÉPANDAGEGonesseSt-DenisCol. départent.Col. St-OuenIvryChoisy-le-RoiCROULTLa VilletteSEINECANAL DEL'OURCQNogent-sur-MarneSt-MauriceLE SYSTÈMED'ASSAINISSEMENT PARISIENENTRE 1900 ET 1910MaisonsAlfortRégionde CréteilCULTURE LIBREDOMAINE DE LA VILLE DE PARISPRÉVU MAIS NON UTILISÉUsines de relevage Clichy et ColombesCollecteurs parisiensStation d'épuration par lit bactérienBarrageLa PoudretteBondySURFACE D'IRRIGATION5 000 haJoinvilleSt-MaurCréteilMont MeslyMARNEBrie-comte-RobertYERRESMise en service des champs d’épandage dans la boucle deGennevilliers puis dans les plaines d’Achères, de Méry-Pierrelayeet de Carrières-Triel.LE CONTEXTE7
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• Eugène Belgrand, ingénieur - 1810-1887,géologue-hydrologue et académiciendes sciences• Les grands travaux de ParisPercement <strong>du</strong> Boulevard Saint-Germain en 1877• Coupe d’une maison montrant l’installationde tout-à-l’égout en 1900> Le projet révolutionnaire de BelgrandAlors que l’urbanisme parisien est entièrement revu etcorrigé par le Baron Haussmann, Préfet de la <strong>Seine</strong>,celui-ci fait appel en 1853 aux services de l’ingénieurEugène Belgrand pour élaborer un grand projet d’assainissement.Les deux hommes discernent, avecl’aide des médecins et des savants dont Pasteur, ledécouvreur de la microbiologie, le rôle des matièresorganiques dans le développement des épidémies.Le projet imaginé par Belgrand rompt avec lesconceptions <strong>du</strong> passé : il consiste à prévoir un réseaude collecte, dans lequel on pourra circuler, et à reporterles déversements en <strong>Seine</strong> à la hauteur de Clichypar l’intermédiaire de quatre émissaires. La zone estalors très peu habitée et surtout le niveau de l’eau surle méandre <strong>aval</strong> de la <strong>Seine</strong> est nettement plus basqu’à Paris, ce qui permet l’écoulement des effluentspar gravité.On est encore loin <strong>du</strong> système d’assainissement d’aujourd’huimais 400 km de galeries nouvelles auront étécreusées en 1870, 600 km à la mort d’EugèneBelgrand en 1878.EmissaireOuvrage de grandedimension transportantvers les usinesd’épuration les eauxrecueillies par leségouts etcollecteurs.?Eugène Belgrand,le père de l’assainissement(1810-1878)Polytechnicien et diplômé de l’Ecole des ponts etchaussées, Eugène Belgrand est repéré par le BaronHaussmann alors que celui-ci est encore Préfet del’Yonne. Devenu Préfet de la <strong>Seine</strong>, Haussmann confieà Belgrand, spécialisé en hydrologie, un défi de taille :résoudre les problèmes d’approvisionnement en eau etd’assainissement de Paris, qui compte alors 1 milliond’habitants. Le dispositif élaboré par Belgrand,adopté en 1853, va bouleverser le paysage souterrainde la capitale, en prévoyant que chaque rue soitdoublée par une galerie souterraine abritant lescon<strong>du</strong>ites d’eau. Il constitue la base de notre réseaumoderne. En 1867, Belgrand reçoit le titre de directeurdes eaux et égouts de Paris. C’est sous sa directionque sont engagés, en 1868, les travaux colossaux deconstruction <strong>du</strong> réservoir d’eau potable au-dessusdes anciennes carrières de Montsouris, qui s’achèveronten 1874.> L’épandage agricole : un progrès majeurEn 1894, le système <strong>du</strong> tout-à-l’égout, incluant l’évacuationdes matières fécales, est éten<strong>du</strong> à l’ensembledes constructions. L’œuvre de Belgrand, en évitant lecontact entre la population et les sanies, représentaitun progrès majeur en matière d’hygiène publique.Mais le dispositif de rejet des eaux collectées en unpoint à l’<strong>aval</strong> de Paris va finir par générer des effetspervers : une forte pollution de la <strong>Seine</strong> et desdépôts gênants pour la navigation.Pour remédier à ces inconvénients, l’ingénieur Mille,le concepteur des égouts modernes au profil ovoïde,préconise la mise en œuvre de techniques d’épurationde l’eau par épandage agricole observées enAngleterre.Le principe consiste à interposer un élément filtrantentre l’égout et les rivières, en l’occurrence la terre.L’eau usée est pompée et répan<strong>du</strong>e dans les champs ;la terre retient les matières fertilisantes, et l’eau ainsiépurée vient gonfler le volume des nappes phréatiques.Ce surplus est recueilli par des drains disposés à 3mètres de profondeur, et rejeté dans les rivières.SaniesMatièrespurulentesfétides.?6LE CONTEXTE