Bactériologie de l’eauD’une manière générale, une station d’épurationn’élimine pas les germes pathogènes et les bactéries.La réglementation actuelle n’impose pas ce type de traitementcomplémentaire nécessitant une désinfectiondes eaux avant le rejet à la rivière.Une nouvelle directive européenne concernant la qualitédes eaux de baignade éditée en 2006, imposera, en2015 au plus tard, que toutes les eaux de baignadesoient au moins conformes au tableau suivant :■ PARAMÈTRES DE QUALITÉ DES EAUX DE BAIGNADEParamètres Eaux Eaux côtières etmicrobiologiques intérieures eaux de transitionEntérocoques intestinaux(UFC/100 ml) 330 185Coliformes fécauxEscherichia coli (UFC/100 ml) 900 500Le <strong>SIAAP</strong> a déjà mis en œuvre une désinfection des eauxà partir d’un système de lampes à ultra-violet sur son usinede Marne <strong>aval</strong>. Cette expérience qui sera reprise dansle cadre de la rénovation de cette usine, ne peut êtreextrapolée au cas de <strong>Seine</strong> <strong>aval</strong>, l’usine Marne <strong>aval</strong>ne traitant que 30 à 40 000 m 3 /jour.La problématique de la désinfection ne concerne passeulement la possibilité ou non de se baigner en<strong>Seine</strong> au niveau <strong>du</strong> rejet de l’usine. Il s’agit aussi desavoir si on peut prélever en <strong>aval</strong> de l’agglomérationune eau de qualité satisfaisante pour pro<strong>du</strong>ire de l’eaupotable sans devoir mettre en œuvre des traitementsde potabilisation démesurés et donc coûteux.Bien évidemment, s’agissant de germes qui peuventse développer très rapidement, la réalisation d’unedésinfection à <strong>Seine</strong> <strong>aval</strong> doit être accompagnée d’unedémarche identique à l’amont de l’agglomération.> Substances prioritairesAu-delà des objectifs généraux de ré<strong>du</strong>ction à la sourcedes pro<strong>du</strong>its dangereux (Directive REACH), il convientpour le <strong>SIAAP</strong> de prévoir les filières de traitementpour les 33 substances dites prioritaires au sens de laDCE et notamment 4 métaux (Cadmium, Plomb,Mercure, Nickel) et 6 HAP*. En fonction des valeursseuils définitives en préparation par le gouvernement,il est d’ores et déjà utile de préciser que les technologiesde traitement n’existent pas encore et qu’il nesera sans doute pas réaliste de traiter en flux continuplusieurs dizaines de m 3 /seconde.Un projet de directive prévoit cependant la suppressionde 13 de ces substances à l’horizon 2015 et la ré<strong>du</strong>ctiondes teneurs pour les 20 autres.Quant aux substances dites émergentes, elles ne sontpas actuellement incluses dans les réglementationsactuelles ni dans les programmes de surveillance desmilieux aquatiques.■ QUALITÉ DES EAUX DE LA SEINE VIS-À-VIS DE LA DIRECTIVE BAIGNADE (VALEURS 2006)100 000 00010 000 0001 000 000Percentiles90 % en UFC/100 mLChoisyIvrySuresnesEscherichia coliEntérocoquesArgenteuilBezonsChatouBougivalSartrouvilleConflansPoissyElles ont été identifiées par la communauté scientifiqueà partir de l’examen de données écotoxicologiques.Il s’agit notamment des hormones, des perturbateursendocriniens, des nouveaux pesticides, des pro<strong>du</strong>itspharmaceutiques, des pro<strong>du</strong>its de beauté ou tout autrepro<strong>du</strong>it pour lequel les connaissances actuelles sontinsuffisantes pour évaluer le risque de sa présencedans l’environnement.100 00010 0001 00010010Qualité suffisante pour la baignadeEscherichia coli (900)Entérocoquesintestinaux (330)La ré<strong>du</strong>ction à la source de toutes ces substancesdoit demeurer la priorité pour tous les secteurs,in<strong>du</strong>striels, consommateurs, même si l’évolution destechniques pourra probablement permettre uneré<strong>du</strong>ction sensible de ces pro<strong>du</strong>its au niveau desstations d’épuration (ce qui reste cependant à vérifier).* Lexique p. 821640,0 650,0 660,0 670,0 680,0 690,0 700,0 710,0 720,0 730,0 740,0 750,0Points kilométriques depuis la source de la <strong>Seine</strong>66LES OBJECTIFS DE LA REFONTE
• Salle de désodorisationde l’unité de traitementdes pollutions azotées de <strong>Seine</strong> <strong>aval</strong>OBJECTIF 2, VERS LE ZÉRO NUISANCE> Zéro nuisance olfactive> L’intérêt de la ventilationL’objectif clairement affiché par le <strong>SIAAP</strong> est la fin desnuisances olfactives dans les meilleurs délais. La maîtrisedes odeurs représente donc un enjeu majeur qui peutêtre appréhendé en s’appuyant sur deux approchescomplémentaires : le savoir faire technique et la relationavec les riverains.■ DEUX APPROCHES COMPLÉMENTAIRES POUR LA MAÎTRISE DES ODEURSL’approche technique a pour vocation de mesurer l’empreinteolfactive <strong>du</strong> site sur un périmètre qui intègre lescommunes riveraines, afin de développer les outilsin<strong>du</strong>striels spécifiques à l’éradication de ces nuisances.Le flux d’odeur émis est mesuré en continu à partirde capteurs analogiques et maintenant électroniques(nez électronique). Compte tenu de la nature deseffluents entrant dans l’usine, il est nécessaire decollecter l’ensemble de l’air en contact avec ceseffluents. Toutes les zones d’émission doivent donc êtrecouvertes, mettant fin aux classiques bassins circulairesà ciel ouvert.Savoir faire techniquePotentiel de création d’odeurMesures et analysesVentilationTraitement des odeursModélisation de la dispersionRelation avec les riverainsRéglementationSensibilité des riverains> jurys de nez> modélisation...L’air ainsi prisonnier est renouvelé par un système deventilation des locaux, afin de garantir de bonnesconditions d’hygiène et de sécurité, et de maintenirles installations en bon état de fonctionnement.Avant d’être rejeté à l’air libre, à l’extérieur, l’air polluépasse par un système de traitement de lavage réalisédans des tours qui alternent généralement un lavageacide et un lavage oxydo-basique, une neutralisationà l’aide de chlore. Ce type de traitement permetd’accéder à des rendements supérieurs ou égaux à90 % exprimés en unités d’odeurs (UO).•••Empreinte olfactive mesuréeEmpreinte olfactive réelleMise en œuvredes mesures appropriéespour l’éradication des nuisancesLES OBJECTIFS DE LA REFONTE67