• Trois zones de frayères construites par le <strong>SIAAP</strong>en bord de <strong>Seine</strong>, le long de l’usine, destinéesau développement de la vie piscicole> Un rendement épuratoiretrop faible pour l’azote■QUALITÉ DES EAUX - VALEURS ANNUELLESLa directive cadre sur l’eau impose que les fleuves etrivières atteignent un bon état écologique en 2015.Ce bon état est défini par la présence dans le milieuaquatique d’espèces animales et végétales.Le <strong>SIAAP</strong> n’ayant pas d’action sur l’hydromorphologiede la rivière, sauf au droit de ses usines, il concentreson action sur le respect de la qualité chimique del’eau qui retourne à la rivière après traitement.L’objectif est de ne pas dégrader chimiquement laqualité de la <strong>Seine</strong>, d’autant que les objectifs de laDCE exigent des performances largement supérieuresà celles de la DERU. Ainsi au niveau de la rivière, à l’<strong>aval</strong><strong>du</strong> rejet <strong>du</strong> site <strong>Seine</strong> <strong>aval</strong>, la teneur en phosphore (P)ne doit pas dépasser 0,05 à 0,2 mg par litre, la teneur enazote ammoniacal (NH 4+ ) 0,1 à 0,5 mg par litre (valeursde travail dans l’attente des seuils précis européens).Les bilans annuels d’auto-surveillance des années 2004,2005 et 2006 montrent clairement que l’objectif assignéà <strong>Seine</strong> <strong>aval</strong> est ambitieux. L’unité de traitement despollutions azotées mise en service au début de cetteannée, constitue un premier pas capital permettantd’améliorer le rendement épuratoire de l’azote NTKde 10 à 70 %. Par contre, pour l’élimination de l’azoteammoniacal NH 4+ , l’objectif de la DCE reste un enjeumajeur qui nécessitera des installations de dépollutionsupplémentaires.DébitConcentrations moyennesà l’entrée de l’usine■ BILAN MOYEN DES CHARGES TRANSITANT PAR L'USINE EN 2006Ces deux tableaux montrent le travail qui reste à accomplir, en deux étapes DERU et DCE,pour atteindre les rendements réglementaires, notamment pour l’azote et dans une moindre mesure le phosphore.Concentrations moyennesrejetées en <strong>Seine</strong>MES DBO 5 DCO NTK N de NH 4+ PTotal MES DBO 5 DCO NTK N de NH 4+ PTotalen mg/l en mgO 2/l en mgO 2/l en mg/l en mg/l en mg/l en mgO 2/l en mgO 2/l en mg/l en mg/l en mg/l2004 1 901 000 m 3 /j 245 195 433 48,6 31 7,4 33 24 99 42,5 38* 2,5Rendements 87 % 88 % 77 % 12 % 66 %2005 1 839 000 m 3 /j 257 187 444 50,4 32 6,9 28 21 95 45 41* 2,8Rendements 89 % 89 % 79 % 11 % 59 %2006 1 715 000 m 3 /j 250 178 433 48 31 6,8 28 22 94 44 36* 2Rendements 89 % 88 % 78 % 9 % 70 %Moyenne en tonnes/jour en entréeMoyenne en tonnes/jour en sortieMES DBO 5 DCO NTK N de NH 4+ PTotal MES DBO 5 DCO NTK N de NH 4+ PTotal429 t/j 306 t/j 743 t/j 82,4 t/j 53,2 t/j* 11,7 t/j 47 t/j 37 t/j 163 t/j 75 t/j 62 t/j* 3,5 t/jQuand on parle des eaux superficielles (les rivières), la teneur en azote ammoniacal s’exprime en mg/l de NH4 + . En assainissement, la teneur en azote ammoniacals’exprime en mg/l de N de NH4 + . 1 mg/L de N de NH4 + = 1,29 mg/L de NH4 + .* En cours de traitement, en l’absence de nitrification, l’azote ammoniacal augmente <strong>du</strong> fait de la transformation progressive de l’azote organique (ammonification).MES : Matières en Suspension - DBO 5 : Demande Biochimique en Oxygène - DCO : Demande Chimique en Oxygène - NTK : Azote total.56POURQUOI UNE REFONTE ?
• Turbine à gaz et installation des digesteursgénérateurs de biogaz à <strong>Seine</strong> <strong>aval</strong>> La gestion de l’énergieLes nouveaux traitements mis en œuvre à <strong>Seine</strong> <strong>aval</strong>nécessitent beaucoup d’énergie : pour les pompes afinde relever les eaux, pour fournir de l’air aux bactériesépuratrices, pour le chauffage utilisé dans la filièredes boues, etc. Ainsi en 2005, la station a consommé669 millions de kWh/heure, soit la consommationmoyenne annuelle d’une ville de 500 000 habitantscomme Nantes (422 millions de kWh/heure).Bien heureusement, les deux tiers de la consommationsont autopro<strong>du</strong>its, ce qui représente une économiede 23 millions d’euros. Cette énergie provient <strong>du</strong>biogaz issu de la digestion des boues. Bien que leclassement de l’usine en site Seveso découle de cettepro<strong>du</strong>ction, le biogaz est une nécessité économique etenvironnementale.■SCHÉMA DE LA PRODUCTION ÉNERGÉTIQUE DE SEINE AVALEntrée des eaux uséesdans l’usine : 1 700 000 m 3 /jTraitement de l’eauA chaque étape <strong>du</strong> traitement de l’eauon récupère des déchets appelés bouesTraitement des bouesétape de digestionRejet des eaux épuréesdans le fleuveElectricitéChaleurDans le futur, l’usine optimisera la pro<strong>du</strong>ction de biogazet son utilisation pour assurer une autonomie énergétiqueà hauteur de 70 à 80 %, afin de limiter son recours àdes énergies fossiles, telles que le fuel, le gaz naturel,qui émettent des gaz à effet de serre.Effectivement, en raison de l’utilisation de gaz naturelet de fuel, le site de <strong>Seine</strong> <strong>aval</strong> est soumis parl’Etat au Plan National d’Allocation des Quotas deCO 2 . En tant qu’Etablissement public à CaractèreAdministratif, le <strong>SIAAP</strong> est le seul dans ce cas.Pro<strong>du</strong>ction d’air pour letraitement biologique des eaux33 %Pro<strong>du</strong>ctionde biogaz=ÉnergieALIMENTATION ÉNERGÉTIQUE DE L’USINEChauffagedes locaux4,4 %AUTONOMIEÉNERGÉTIQUEDE L’USINE 70 %Chaudières pour le conditionnementthermique des boues50,8 %30 % des besoins énergétiques de l’usine sont importés : électricité, gaz naturel, fuel.Turbine à gaz11,8 %POURQUOI UNE REFONTE ?57