Dossier du maître d'ouvrage - Seine aval - SIAAP

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12.07.2015 Views

Aujourd’hui à Seine aval :une triple problématique• Réduire les émissions olfactives• Améliorer les conditions de travail• Assurer l’efficacité du prétraitement> Le cas du prétraitementLe cas du prétraitement est particulièrement symbolique.On sait que le développement des mauvaises odeurs aentraîné une vive réaction des riverains, des associationset des élus locaux. Le SIAAP a tenté d’identifier leszones les plus malodorantes, en mettant en œuvre destechniques de lutte contre les émissions olfactives.C’est ainsi qu’a été couverte l’arrivée des cinq émissairesraccordés à l’usine et l’ensemble de l’unité dedégrillage.Une autre problématique est apparue au fil des améliorationsdes installations existantes et notamment duprogramme de réduction des nuisances olfactives.La couverture des dégrilleurs ne semblait pas poserde problèmes d’exploitation à l’origine. Il s’agit d’unbâtiment formant comme un couvercle étanche audessus des machines. Un système de ventilation aété mis en place en assurant une circulation de l’air etune régénération de l’atmosphère. Dans la réalité, lesexploitants éprouvent des difficultés pour accomplirleurs tâches quotidiennes.Le bruit des machines qui à l’air libre ne posait pasde souci, gêne considérablement la passation desconsignes entre les agents et perturbe l’organisationdu travail. Enfin, il est assuré que toutes les mesuresmises en œuvre pour améliorer les conditions de travailne peuvent répondre de manière aussi efficace quel’intégration de l’ergonomie dès la conception d’uneusine. La présence d’hydrogène sulfuré (H 2 S*), particulièrementdangereux, incite aussi à la plus grandeprudence et à l’application du principe de précautionqui impose de quitter ce bâtiment dès le déclenchementdes détecteurs de gaz (5 ppm pour l’H 2 S).L’ergonomie générale de cette unité insalubre où lesplus gros déchets doivent être piégés et stockés, a étéaméliorée au maximum en fonction des contraintesliées à la disposition des équipements existants.Mais force est de reconnaître que les investissementsdu SIAAP pour diminuer les nuisances olfactives surcette zone très odorante ont amené une difficulténouvelle pour les exploitants avec l’émergence derisques nouveaux liés au confinement et à la présencedes gaz sans résoudre complètement la problématiquedes odeurs. * Lexique p. 82, p. 83> Des équipements en fin de vie industrielleLes équipements actuels retracent plus d’un demi-siècled’histoire de la technologie de l’épuration.Evidemment, les pompes et les machines tournantesinstallées en 1940 ont été peu à peu remplacées maisla durée de vie de ces matériels conçus pour résister àde lourdes charges de travail excède largement deuxdécennies. Actuellement les techniciens exploitent unparc de machines extrêmement hétéroclite ; celapose des problèmes de communication entre ceséquipements, de compatibilité entre les technologieset d’adaptation à l’informatisation et à la numérisationdes commandes et des échanges d’informations.Ainsi, les moteurs issus de la construction navale quiéquipent la salle des machines de la tranched’Achères III et produisant l’air des bassins d’aération,n’existent plus chez le constructeur. Il n’y a donc pasd’autre solution pour conserver la disponibilité decette installation essentielle pour le traitement quede faire fabriquer les pièces détachées sur mesure età l’unité. Bien évidemment cette solution ne peutêtre pérenne.ppmPartie parmillion : rapportqui permetd’exprimer detrès petitesconcentrations.?44POURQUOI UNE REFONTE ?

Des équipements et des systèmes disparates :• Salle des moteurs à Seine aval• La gestion informatisée des équipements?Boucled’asservissementDispositif derégulation automatiquebasé sur un mécanismede rétroaction (actionen retour).> L’évolution des technologies et des métiersL’arrivée massive des microprocesseurs dans le mondeindustriel et de l’ordinateur ont profondément faitévoluer les technologies et notamment les outils liés aucontrôle commande et à la conduite de processusautomatisés. Cette révolution de l’information avecInternet a entraîné un bouleversement des métiers etdes pratiques.Autrefois, le contrôle de l’activité biologique ou de ladensité des boues se faisait à l’œil et était basé surl’expérience acquise au fil des ans par les exploitants.De la même façon, le processus épuratoire étanttotalement biologique et donc lent, les commandesétaient manuelles et les boucles d’asservissement assezrares et toujours simples. Aujourd’hui, les processusépuratoires intègrent obligatoirement les eaux detemps de pluie. La DERU impose une qualité detraitement pour un débit dit de référence, débit quiest censé représenter les apports journaliers à l’usinependant 95 % du temps sur une année.L’obligation de traiter ce mélange eaux usées et eaux depluie que la directive nomme Eaux Résiduaires Urbainespose un problème de réactivité, les phénomènespluvieux étant difficiles à prévoir en durée et enintensité. Les traitements purement biologiques baséssur l’activité d’organismes vivants demandent ungrand temps d’adaptation : les temps de séjour sontimportants et les volumes de tranquilisation équivalentsne peuvent plus seulement être mis en œuvre comptetenu de la variation de débit lors des pluies, qui peutêtre très importante (supérieure à 5 m 3 /seconde en45 minutes).Comme les autres épurateurs en zone urbaine, leSIAAP a fait le choix de mettre en œuvre des procédésphysico-chimiques et d’abandonner l’expérienceacquise au niveau des boues activées pour tester leprocédé des biofiltres. Ces systèmes beaucoup plusréactifs et capables de réagir en quelques minuteslors de l’arrivée des eaux de pluie, nécessitent uneinstrumentation importante, afin de qualifier la naturedes eaux à l’arrivée de l’unité de dépollution, maisaussi de doser les substances chimiques comme lechlorure ferrique et le micro-sable permettantd’alourdir les flocs* ainsi créés. Ce réseau de capteurs,en grande partie numérique, est directement en liaisonavec les réseaux d’automates locaux qui eux-mêmesdialoguent en temps réel avec les calculateurs desupervision. * Lexique p. 81Ces techniques peuvent apparaître classiques dansle monde industriel moderne, mais elles sont tout àfait nouvelles sur le site Seine aval.Outre la complexité inhérente à ces outils informatiques,le temps de réaction de l’homme qui se calculait enheures voire quelques dizaines d’heures, il y a seulementmoins de 10 ans, se compte désormais en minutes. Ilfaut imaginer, à titre d’exemple, un dysfonctionnementdes automatismes de l’unité de traitement de l’azotequi assure un pompage permanent de l’ordre de20 m 3 /seconde en temps sec et jusqu’à 45 m 3 /secondeen temps de pluie.La fermeture d’une vanne à l’aval des pompes entraîneraitimmédiatement une inondation de ce bâtiment maisaussi de la chaussée (20 m 3 /seconde entraînent unearrivée de 6 millions de litres d’eau sur une période de5 minutes seulement). Intervenir en moins de 5 minutesimpose une organisation du travail efficace et bienrodée, une grande fiabilité des équipements decommande et de mesure mais aussi une très granderéactivité des agents d’exploitation. La prise en comptedu stress généré par cette évolution technologiquereprésente un des enjeux de la mutation du site.POURQUOI UNE REFONTE ?45

Des équipements et des systèmes disparates :• Salle des moteurs à <strong>Seine</strong> <strong>aval</strong>• La gestion informatisée des équipements?Boucled’asservissementDispositif derégulation automatiquebasé sur un mécanismede rétroaction (actionen retour).> L’évolution des technologies et des métiersL’arrivée massive des microprocesseurs dans le mondein<strong>du</strong>striel et de l’ordinateur ont profondément faitévoluer les technologies et notamment les outils liés aucontrôle commande et à la con<strong>du</strong>ite de processusautomatisés. Cette révolution de l’information avecInternet a entraîné un bouleversement des métiers etdes pratiques.Autrefois, le contrôle de l’activité biologique ou de ladensité des boues se faisait à l’œil et était basé surl’expérience acquise au fil des ans par les exploitants.De la même façon, le processus épuratoire étanttotalement biologique et donc lent, les commandesétaient manuelles et les boucles d’asservissement assezrares et toujours simples. Aujourd’hui, les processusépuratoires intègrent obligatoirement les eaux detemps de pluie. La DERU impose une qualité detraitement pour un débit dit de référence, débit quiest censé représenter les apports journaliers à l’usinependant 95 % <strong>du</strong> temps sur une année.L’obligation de traiter ce mélange eaux usées et eaux depluie que la directive nomme Eaux Rési<strong>du</strong>aires Urbainespose un problème de réactivité, les phénomènespluvieux étant difficiles à prévoir en <strong>du</strong>rée et enintensité. Les traitements purement biologiques baséssur l’activité d’organismes vivants demandent ungrand temps d’adaptation : les temps de séjour sontimportants et les volumes de tranquilisation équivalentsne peuvent plus seulement être mis en œuvre comptetenu de la variation de débit lors des pluies, qui peutêtre très importante (supérieure à 5 m 3 /seconde en45 minutes).Comme les autres épurateurs en zone urbaine, le<strong>SIAAP</strong> a fait le choix de mettre en œuvre des procédésphysico-chimiques et d’abandonner l’expérienceacquise au niveau des boues activées pour tester leprocédé des biofiltres. Ces systèmes beaucoup plusréactifs et capables de réagir en quelques minuteslors de l’arrivée des eaux de pluie, nécessitent uneinstrumentation importante, afin de qualifier la naturedes eaux à l’arrivée de l’unité de dépollution, maisaussi de doser les substances chimiques comme lechlorure ferrique et le micro-sable permettantd’alourdir les flocs* ainsi créés. Ce réseau de capteurs,en grande partie numérique, est directement en liaisonavec les réseaux d’automates locaux qui eux-mêmesdialoguent en temps réel avec les calculateurs desupervision. * Lexique p. 81Ces techniques peuvent apparaître classiques dansle monde in<strong>du</strong>striel moderne, mais elles sont tout àfait nouvelles sur le site <strong>Seine</strong> <strong>aval</strong>.Outre la complexité inhérente à ces outils informatiques,le temps de réaction de l’homme qui se calculait enheures voire quelques dizaines d’heures, il y a seulementmoins de 10 ans, se compte désormais en minutes. Ilfaut imaginer, à titre d’exemple, un dysfonctionnementdes automatismes de l’unité de traitement de l’azotequi assure un pompage permanent de l’ordre de20 m 3 /seconde en temps sec et jusqu’à 45 m 3 /secondeen temps de pluie.La fermeture d’une vanne à l’<strong>aval</strong> des pompes entraîneraitimmédiatement une inondation de ce bâtiment maisaussi de la chaussée (20 m 3 /seconde entraînent unearrivée de 6 millions de litres d’eau sur une période de5 minutes seulement). Intervenir en moins de 5 minutesimpose une organisation <strong>du</strong> travail efficace et bienrodée, une grande fiabilité des équipements decommande et de mesure mais aussi une très granderéactivité des agents d’exploitation. La prise en compte<strong>du</strong> stress généré par cette évolution technologiquereprésente un des enjeux de la mutation <strong>du</strong> site.POURQUOI UNE REFONTE ?45

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