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enseignement post universitaire de l'association - Cardiologie ...

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Un traitement hypolipémiant par statines a également montré son efficacité en préventionsecondaire, cela quel que soit le taux <strong>de</strong> cholestérol. La réduction du LDL-cholestérol parces médicaments et les effets <strong>de</strong>s statines sur les mécanismes inflammatoires, sur la fonctionendothéliale et la thrombogénèse expliquent que leur usage permet <strong>de</strong> réduire <strong>de</strong> 25 à 40 %le risque <strong>de</strong> complication après infarctus.Le traitement par bêtabloquants, réduisant l’activité orthosympathique, diminue le risque <strong>de</strong>mort subite et l’évolution vers une cardiopathie congestive, ce qui permet d’améliorer lepronostic <strong>de</strong>s patients <strong>de</strong> 20 à 25 %.L’usage <strong>de</strong>s inhibiteurs d’enzymes <strong>de</strong> conversion a également confirmé l’intérêt <strong>de</strong> cetteclasse thérapeutique dans le décours d’un infarctus en réduisant la morbidité cardiaque <strong>de</strong>40 % environ chez les patients ayant une fonction ventriculaire gauche altérée (fractiond’éjection < 40 %). L’efficacité <strong>de</strong> ces substances étant moins évi<strong>de</strong>nte (réduction du risque<strong>de</strong> 10 à 15 %) lorsqu’elles sont utilisées systématiquement.Le traitement <strong>de</strong> l’hypertension artérielle est également primordial et un contrôle adéquat<strong>de</strong>s chiffres tensionnels permet <strong>de</strong> diminuer le risque <strong>de</strong> complication cardiovasculaire <strong>de</strong> 15à 25 %.Il est par contre difficile d’objectiver l’impact du traitement du diabète, qu’il soit <strong>de</strong> type Iou <strong>de</strong> type II. Plusieurs étu<strong>de</strong>s démontrent toutefois une tendance <strong>de</strong> la signification enfaveur <strong>de</strong>s patients souffrant <strong>de</strong> diabète <strong>de</strong> type II chez qui une correction satisfaisante <strong>de</strong> laglycémie est obtenue.L’adjonction systématique d’antagonistes calciques ou <strong>de</strong> dérivés nitrés après infarctusn’apporte aucun bénéfice particulier, ces médicaments ne doivent donc pas être prescrits àtitre systématique.De même, chez la femme, le traitement hormonal substitutif instauré après l’infarctus n’offreaucun avantage, bien au contraire, on observe une augmentation <strong>de</strong>s complicationsthromboemboliques dans les <strong>de</strong>ux années qui suivent l’instauration d’un tel traitement chezles patientes qui n’étaient pas traitées au préalable.Diverses étu<strong>de</strong>s sont actuellement en cours qui évaluent l’intérêt <strong>de</strong> traitement parantioxydants ou antibiotiques. Les premiers résultats concernant l’usage <strong>de</strong> vitamines et nesemblent pas très efficaces.2. Traitement <strong>de</strong>s complications liées à l’infarctusa) Traitement <strong>de</strong> l’insuffisance cardiaqueComme nous l’avons mentionné dans les processus physiopathologiques liés àl’infarctus, la nécrose myocardique entraîne assez rapi<strong>de</strong>ment une anomalie <strong>de</strong> lafonction diastolique pouvant conduire, à terme, vers la dilatation ventriculaire gauche.Il est donc important d’i<strong>de</strong>ntifier les signes <strong>de</strong> dysfonction diastolique et <strong>de</strong> traitercelle-ci par <strong>de</strong>s médicaments qui réduisent la précharge ventriculaire (diurétiques etdérivés nitrés retard) et/ou <strong>de</strong>s médicaments qui réduisent la <strong>post</strong>charge ventriculaire(inhibiteurs <strong>de</strong> l’enzyme <strong>de</strong> conversion). La place <strong>de</strong>s antagonistes aux récepteurs <strong>de</strong>l'angiotensine II n'est pas encore clairement établie. A l'heure actuelle on doitconsidérer ces substances comme étant <strong>de</strong>s produits alternatifs aux inhibiteurs <strong>de</strong>senzymes <strong>de</strong> conversion lorsque ces <strong>de</strong>rniers entraînent <strong>de</strong>s effets secondaires. Lerecours aux alphabloquants peut également être envisagé comme alternative auxinhibiteurs d'enzyme <strong>de</strong> conversion.

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