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Shedra - UV1 cours 1

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Les origines lointainesexplicitement la manifestation finale de Jésus et du Bouddha delumière. Le manichéisme connut une large diffusion jusqu’en Chineet influença le christianisme par le biais de saint Augustin, qui futmanichéen pendant neuf ans avant de se convertir.2 La tradition diabolisée par l’apologétiquechrétienne2.A Au moyen-âge : les premières missions et lesMerveilles du Monde de Marco PoloCe qui n’est pas chrétien ne peut être qu’idolâtreEnsuite, au <strong>cours</strong> de l’ère chrétienne, les missionnaires chrétiensfurent les premiers à entrer en contact avec la tradition du Bouddha. 1Cependant ils rapportèrent de la tradition une version déformée parleur croyance en l’exclusivité de la révélation chrétienne qu’ilsavaient justement pour mission d’imposer aux peuples d’Asie. Ils ladiabolisèrent comme toutes autres traditions susceptibles d’entraverl’évangélisation. 2 En bref, pour les croyants, les enseignements duBouddha n’appartenant pas à la révélation biblique, ils ne pouvaientrelever que d’un obscurantisme primitif et idolâtre dont laphilosophie n’était qu’une sophistique diabolique et la spiritualitésans Dieu une apologie du néant !Le pape, le grand Khan et DieuAu Moyen-âge l’Église se perçoit à travers le pape comme unepuissance spirituelle et temporelle universelle.Grégoire IX déclara que le pape était le seigneur del’univers gouvernant non seulement les hommes mais aussiles choses inanimées […]. Le roi de France Louis IX le Pieux,devenu Saint Louis déclarait : « La meilleure façon pour unchrétien de défendre sa foi contre les incroyants estd’enfoncer son épée dans leurs entrailles au plus profond ». 3De l’autre coté, c’est aussi le temps où l’empire mongol (lestartares) s’étend de la mer de Chine jusqu’à la Turquie. C’est le plus1 Sur le bouddhisme en Occident : voir l’ouvrage érudit du savant jésuite etcardinal Henri de Lubac (1896–1991) La rencontre du bouddhisme et de l’Occidentqui retrace l’histoire de cette rencontre depuis l’Antiquité, avec une réserve sur laconclusion du savant qui juge que délaisser les trésors du christianisme pours’intéresser au bouddhisme est « une entreprise insensée », « la plus folle desfolies ».2 STEPHEN BATCHELOR,The Awakening of the West, p. 83.3 Idem p. 83.9

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