12.07.2015 Views

Shedra - UV1 cours 1

Shedra - UV1 cours 1

Shedra - UV1 cours 1

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Annexe 2 : L’harmonie, l’écologie de la vieToutes les communautés vivantes résultent de la coexistenceéquilibrée d'êtres arrivés à des stades fort divers de l'évolution, etjouant chacun leur rôle spécifique au sein de ces équilibres. (...)les plantes n'existeraient pas sans les micro-organismes, seulscapables de fixer l'azote atmosphérique. Les animaux dépendenttotalement des végétaux qui leur fournissent l'oxygène et lanourriture nécessaire à leur croissance et leur maintenance. Etque serait l'homme sans tous ces « prédécesseurs » dont il dépendentièrement ?Une hiérarchie rigoureuse et dynamique préside, on le voit, auxgrands équilibres de la nature. Le gui est lié à l'arbre qui le porte,comme tout parasite à son hôte, même s'il l'affaibli ; mais en letuant, il mourrait avec lui. Les carnassiers s'éteindraient si lanature n'avait doté leur proie d'un taux de féconditéremarquablement élevé, permettant un renouvellement généreuxdes populations. Les échanges alimentaires créent donc entre lesespèces des réseaux d'interdépendance d'une extrême complexitéque l'écologie moderne commence seulement à entrevoir, et où lalutte pour la nourriture ne s'exerce jamais au détriment desprocessus et des forces qui en limitent les effets. Car auquantitatif – les ressources disponibles – s'ajoute le qualitatif : ladiversité des espèces qui les exploitent; l'utile, l'économique,l'alimentaire, est au service du gratuit, de l'exubérance, de lafantaisie. En multipliant à l'envi les espèces, la nature assigne àchacune d'elles, avec une imagination sans limites, les conditionsparticulières par lesquelles elle exploite les ressources du milieuoù elle vit, ce qui, évidemment, limite leur concurrence. [...]On est loin, on le voit, du simpliste struggle for life, où chacuns'entre-dévore à belles dents. Car les équilibres de la nature sonttels que l'élimination pure et simple d'une espèce par une autre,du prédateur par la proie est pratiquement impensable. La lentedérive de l'évolution conduit à l'extinction, en quelque sorte parlangueur, des espèces vieillissantes. Mais la biologie ignorel'extermination brutale par simple compétition entre espèces ouau sein d'une espèce. Le génocide et l'ethnocide restent le tristeprivilège de l'homme, capable, dans sa folie et dans sa furie, denier totalement les principes de coopération au profit des seulsprincipes de compétition. 1La réalité de l’interdépendance démontre que les cloisonnementshermétiques et les antagonismes univoques n’existent pas dans lanature. La découverte de l’aspect artificiel des séparations permet deprendre conscience à quel point les représentations mentales finissent1 JEAN MARIE PELT, L’Homme Renaturé.59

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!