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supplément Natura 2000 - n° 1 - Parc National des Cévennes

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ÉditoAvec ce <strong>supplément</strong> consacré à <strong>Natura</strong><strong>2000</strong>, j’ai voulu que vous soyezinformés <strong>des</strong> actions menées dans les 7sites <strong>Natura</strong> dont la responsabilité estconfiée à l’établissement public du <strong>Parc</strong>national (cf. le réseau p 8 et 9). J’aiégalement souhaité que ce magazinefavorise les échanges d’expérience ausein du réseau que constituent les 28sites de l’espace <strong>Parc</strong> national.Depuis la loi de 2006, les sites <strong>Natura</strong><strong>2000</strong> situés majoritairement en cœur deparcs nationaux sont sous laresponsabilité <strong>des</strong> établissementspublics gestionnaires de ces espacesprotégés. C’est bien le signe d’unevolonté d’intégrer au mieux la politiqueeuropéenne à la politique locale. Lesdocuments d’objectifs seront d’ailleurs<strong>des</strong> éléments de mise en œuvre de lacharte du <strong>Parc</strong> national.La ZPS « Les <strong>Cévennes</strong> », qui couvre lapresqu totalité du cœur, a pour objectifla préservation <strong>des</strong> espèces d’oiseauxemblématiques et de leurs habitats. Lemaintien <strong>des</strong> milieux ouverts s’inscritbien dans les priorités de la futurecharte et dans les critères retenus pourle classement Unesco.Jean de Lescure,Président du comité de pilotagede la ZPS Les <strong>Cévennes</strong>Deux petits rhinolophes> ActusUne étude sur les chiroptèresL'Alepe a réalisé en 2010 une étudecomplémentaire au docob du site« Mont Lozère » pour mieux connaîtreles populations de chauves-souris.Du fait de son altitude et de l'absencede cavités souterraines, le site abritepeu de gîtes de reproduction. Ilconstitue par contre un vaste terrain dechasse que les chauves-sourisparcourent pour leur recherche denourriture. Dix-neuf espèces différentes,dont huit d'intérêt communautaire, ontété contactées de manière certaine outrès probableLes milieux de prédilection sont, selonles espèces, les milieux boisés feuillusou mixtes d'âge moyen ou mûr, lesprairies et les pelouses. La présenced'éléments linéaires comme les haies,les lisières ou les cours d'eau estessentielle au déplacement <strong>des</strong>chauves-souris qui se dirigent avecun sonar.Des menaces pèsent sur leschiroptères : l'utilisation de produitsinsectici<strong>des</strong> et anti-parasitaires, la<strong>des</strong>truction <strong>des</strong> haies et <strong>des</strong> ripisylves,<strong>des</strong> pratiques sylvicoles favorisant <strong>des</strong>peuplements homogènes, d'essencesrésineuses et dépourvus de gros arbres.Des réunions d’information àl’automneAfin de faciliter l’appropriation de<strong>Natura</strong> <strong>2000</strong> par les propriétairesforestiers, le CRPF et le <strong>Parc</strong> nationalorganisent deux réunionsd'information :• Massif du mont Lozère : 13 octobre ,au Pont-de-Montvert(Tél. 04 66 65 26 79)• Massif de l'Aigoual : 13 octobre, àl'Espérou (Tél. 04 66 60 92 93)Supplément <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong> du De serres en valats <strong>n°</strong>28Directeur de la publication : Jacques Merlin – Rédactrice en chef : Catherine Dubois - Ont participé à la réalisation de ce numéro : Luc Capon, Kisito Cendrier,Franck Duguépéroux, Damien Frazzoni, Sophie Giraud, Mathilde Guittet, Frantz Hopkins, Arnaud Julien, Jean de Kermabon, Jean-Pierre Malafosse, Lise Rolland,Céline Roux - Maquette : Imprimerie <strong>Parc</strong> national <strong>des</strong> <strong>Cévennes</strong> - Impression : IMP’ACT imprimerie. Tirage : 35 000 exemplaires sur papier recyclé.www.cevennes-parcnational.fr - Photo de couverture : Alain Lagrave2 de serres en valats • Supplément <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong>


L’évaluation <strong>des</strong> incidences<strong>Natura</strong> <strong>2000</strong>© Bruno DescavesL’évaluation <strong>des</strong> incidences vient d’êtreréformée. Une liste de 29 catégories deprojets a été élaborée au niveaunational, et complétée par <strong>des</strong> listeslocales. Il s’agit de projets soumisdepuis plusieurs années en droitfrançais à une déclaration, uneapprobation administrative ou uneautorisation (dont ceux soumis àautorisation d’un <strong>Parc</strong> national).Les dossiers doivent désormais êtrecomplétés par une analyse de leursincidences sur le patrimoine naturel dèslors qu’ils concernent directement ouindirectement un site <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong>, et cedès l’amont du projet. Cette évaluationest à la charge du pétitionnaire, qui laréalise s’il a les compétences requises,ou qui la fait réaliser par un prestataire.Dans le cœur du <strong>Parc</strong> national, <strong>des</strong>projets peuvent être soumis à uneévaluation en référence aux listesnationales et locales, et également aurégime d’autorisation spécifique du<strong>Parc</strong>. Dans ce cas, le porteur de projetdoit fournir au service de l’Etat et au<strong>Parc</strong> national une évaluation aumoment où il sollicite une autorisation.Des projets peuvent aussi être soumisuniquement à une autorisation par le<strong>Parc</strong> national, et doivent comporter uneévaluation également : par exemple ledérochage d’une prairie, leprolongement d’une piste d’exploitationagricole, la reprise d’une façade d’unemaison ou encore l’enfouissement d’unréseau électrique.Dans ce cas, une procédure simplifiéeexiste pour les travaux architecturaux, etun dispositif d’accompagnement estproposé par l’établissement pour lesautres catégories de travaux. Ce travaild’évaluation n’est pas nouveau pour lecœur : les services du <strong>Parc</strong> nationall’effectuent depuis de nombreusesannées.. Ils peuvent toujours le réaliser© Catherine VambairgueTravaux à Saint-Privat-de-Vallongueen mlien et à la demande du porteur deprojet.Ce qui change, c’est la responsabilité del’évaluation. C’est désormais lepétitionnaire quei la signe.baromètreAu 15 juillet 201119 docob validésdepuis 1998, sur 28 sites <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong>86 contrats maetdepuis 2007, sur les 4 sites actifs animés par le <strong>Parc</strong>• soit 24 600 hectares diagnostiqués(26 % de la surface du coeur)• soit 202 agriculteurs concernés• soit 4 320 000 euros attribués7 contrats <strong>Natura</strong>depuis 2003, sur les 4 sites actifs animés par le <strong>Parc</strong>• soit 485 000 euros attribués1 charte <strong>Natura</strong>depuis 2011, sur les 4 sites actifs animés par le <strong>Parc</strong>Sigles et acronymes utilisés dansce <strong>supplément</strong> <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong>Alepe : Association lozérienne pourl’étude et la protection de l’environnementCDSL : Conservatoire départemental <strong>des</strong>sites lozériensCopage : association chargée de la miseen œuvre du plan agri-environnementalet de gestion de l’espace en LozèreCRPF : Centre régional de la propriétéforestièreDDT : Direction départementale <strong>des</strong>territoiresDocob : Document d’objectifs ou plan degestion d’un site <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong>Maet : Mesures agro-environnementalesterritorialiséesONF : Office national <strong>des</strong> forêtsSivom : Syndicat intercommunal àvocations multiplesSupplément <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong> • de serres en valats 3


Actions© Guy GrégoireLes docobLe site a été désigné pour la préservation <strong>des</strong> milieux aquatiquesLes sites « Tarn, Tarnon, Mimente » et« Causse Méjean » élaborent leur docobChaque site <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong> est doté d’un documentd’objectifs ou docob élaboré à partir d’inventaires<strong>des</strong> activités humaines et du patrimoine naturel.La connaissance et la concertation avec le territoiresont déjà les premières étapes de l’action.Lancée en octobre 2010,l’élaboration du docobdu site « Vallées duTarn, du Tarnon et de laMimente » est en cours.Pour réaliser le diagnostic écologiqueet l’inventaire <strong>des</strong> activitéshumaines, il faut tenir compte <strong>des</strong>connaissances existantes. Le site aété désigné en partie pour la préservation<strong>des</strong> milieux aquatiques : lediagnostic établi dans le cadre duSchéma d'aménagement et de gestion<strong>des</strong> eaux du bassin du Tarnamont sera repris. D’autres étu<strong>des</strong>sont menées par l'ONF, le CDSL etl'Alepe, notamment une cartographie<strong>des</strong> milieux naturels - pelouses,prairies, milieux rocheux, ripisylves.Un inventaire <strong>des</strong> chauvessourisest également prévu, avec enparticulier la pose de micro émetteurssur le dos d’individus afin delocaliser leurs gîtes de reproduction: cavités souterraines, greniers oubâti abandonné, creux d’arbres…Enfin, une étude originale sur lespopulations de pique-prune est lancée.La larve de ce petit coléoptèrese développe dans les cavités d'arbresfeuillus liées notamment auxpratiques anciennes sylvopastorales.Par ailleurs, le Copage, leCRPF et l’ONF réaliseront un diagnostic<strong>des</strong> activités agricoles et forestièresà partir de données> fichetechniqueQu’est-ce qu’un docob?C’est le plan de gestion d’un site<strong>Natura</strong> <strong>2000</strong>.Que contient-il ?Un diagnostic écologique et socioéconomique,une synthèse et unehiérarchisation <strong>des</strong> enjeux, lesgrands objectifs du site et leur déclinaisonen actions, <strong>des</strong> fiches-actionset <strong>des</strong> cahiers <strong>des</strong> charges de mesures.Qui l'élabore ?L'opérateur, désigné par le comité depilotage, réalise ou coordonne lesétu<strong>des</strong> et met en place les concertationsnécessaires sous forme notammentde groupes de travail.Qui le valide ?C’est le comité de pilotage ou lacommission <strong>Natura</strong> qui valide les différentesétapes de l’élaboration et ledocument final.4 de serres en valats • Supplément <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong>


existantes et proposeront <strong>des</strong> mesuresde gestion adaptées aux enjeuxécologiques.Le <strong>Parc</strong> national a accepté de prendreen charge l’élaboration dudocob du site « Causse Méjean » -moins de 50% se trouvent dans lecœur - , sur demande du préfet dela Lozère après une consultation infructueusede toutes les collectivitésconcernées.En octobre 2010, le comité de pilotagea validé un périmètre d’étude(33 000 ha) beaucoup plus largeque celui initialement transmis (1272 ha). Le comité devra fin 2012rendre un avis sur cette extension àla lumière du docob.Pour conduire l’élaboration de cedocument, le <strong>Parc</strong> national a choisicomme prestataires le Copage etSup Agro Florac. L’année 2011 estconsacrée aux divers inventaires <strong>des</strong>activités humaines et <strong>des</strong> milieuxnaturels, et à la concertation et l’informationauprès <strong>des</strong> 14 communesconcernées.L’année 2012 sera consacrée à laconcertation pour bâtir <strong>des</strong> plansd’action prenant en compte ces premièresétapes. ●Contact docob Méjean :Copage :Anne Colin 04 66 65 62 00SupAgro Florac :Françoise Sarrazin 04 66 65 65 65Les mesures agro-environnementalesUn contrat pourla préservation<strong>des</strong> oiseauxLes Mesures agro-environnementalesterritorialisées (Maet) sont <strong>des</strong> contratsqui permettent d’agir pourla préservation <strong>des</strong> milieux et<strong>des</strong> espèces par la valorisation <strong>des</strong>pratiques agricoles qui y contribuent.Prairie naturelle de fauche© Alain LagraveEn 2009, Guy Bazalgette(Les Crottes, communede Bassurels), éleveurovin et bovin viande, acontractualisé pour 5 ans<strong>des</strong> mesures sur une surface de 52ha (sur les 241 ha de sa propriété).La mesure "Gestion extensive <strong>des</strong>lan<strong>des</strong> et pelouses » a été contractualiséepour ses parcelles de lan<strong>des</strong>et de pelouses. Objectif : préserverces habitats et maîtriser la progression<strong>des</strong> ligneux (genêts, buis, genévriers...)par une gestion pastoraleadaptée. Sur cette exploitation, leslan<strong>des</strong> à genêt sont en mosaïqueavec une pelouse siliceuse sèche, cequi est précieux du point de vue paysager,pour le patrimoine naturel(baies, nidification <strong>des</strong> busards, dela caille <strong>des</strong> blés, de la pie griècheécorcheur), et l’activité pastorale(ressource et abri pour les animaux).Il fallait conserver la pelouse et réouvrirune partie <strong>des</strong> lan<strong>des</strong> progressivementenvahies par les genêts. Unplan de réouverture mécanique – gyrobroyage– a permis d’éviter l’emploidu feu.Pour les prairies naturelles defauche, c’est la mesure "Gestion extensive<strong>des</strong> prairies naturelles fauchéeset/ou pâturées"qui a étécontractualisée. La prairie de faucheétait en très bon état de conservationavec un cortège floristique riche. Lechoix a été fait du maintien de lafauche sur ces prairies, éloignées dusiège d’exploitation, et d’une limitationde la fertilisation. La subventionversée dans le cadre de cetteMaet a permis de compenser la perteoccasionnée par une réduction mesuréede la fertilisation et un retardde fauche. ●Madame Bazalgette« Nous avons été confortés dansnos pratiques. Cela a été très positifde voir que nos métho<strong>des</strong>de travail sont reconnuescomme favorables à la biodiversité.Et puis, l’intérêt financiern’est pas négligeable. »Supplément <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong> • de serres en valats 5


Actions© Vinciane FebvreLes contrats <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong>Réalisation d’un prélèvement en vue d’une analysegénétique sur un sapin «relique».La diversité écologique en forêtLe groupement forestier du Pré de la dame œuvre enfaveur de la préservation de bois d'intérêt écologiqueet la réouverture de clairières en milieu forestier.Située à l'est du mont Lozère,la forêt du Pré de la dame estconstituée en majorité de peuplementsissus de plantationsd'épicéas et de sapins datant<strong>des</strong> années 60. Cependant, on y trouveencore quelques îlots de hêtraies et devieux sapins «reliques» dans <strong>des</strong> secteursn'ayant pas fait l'objet de transformationde peuplement. Ces sapinssont <strong>des</strong> spécimens de très gros diamètre,âgés de plus de 150 ans et autochtonesdu mont Lozère, contrairementà la plupart <strong>des</strong> sapins présents dansles forêts actuelles qui ont été reintroduitspar plantation.La forêt compte également <strong>des</strong> milieuxintéressants comme <strong>des</strong> pierriers quiabritent une espèce floristique très rare,le saxifrage à feuilles en coin, et <strong>des</strong> petiteszones de lan<strong>des</strong> à callune. Ces petitsmilieux ouverts présentent ungrand intérêt écologique par la diversitéqu'ils apportent au sein de peuplementsrelativement homogènes :diversité floristique, richesse enchauves-souris...Afin de préserver ces particularités écologiqueset patrimoniales, le groupementforestier s'est engagé dans le cadred’un contrat <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong>. Celui-cicomporte deux mesures. D’une part,pour contribuer à la conservation <strong>des</strong>vieux sapins et <strong>des</strong> vieux hêtres, 109 arbresont été désignés, que le propriétaires’engage à ne pas récolter pendant 30ans. Objectif : permettre le développementde bois mort, de cavités, de fissuresfavorables à de nombreusesespèces de champignons, de mousses,de chauves-souris ou d’insectes, commela rosalie alpine dont les larves se nourrissentde bois en décomposition et quel'on rencontre habituellement dans leshêtraies. En contrepartie de l'immobilisationde ces bois, le propriétaire estindemnisé du manque à gagner.Seconde mesure, la réouverture oul'agrandissement de cinq clairières existantes,de surface moyenne d'environ15 ares, par abattage d'arbres. Les travauxd'exploitation et de débroussaillagelui seront financés à 100% par lecontrat. ●> fichetechniqueQu’est-ce qu’un contrat<strong>Natura</strong> <strong>2000</strong> ?C’est un dispositif d'investissementcréé spécifiquement pour mettre enoeuvre les actions dans les sites<strong>Natura</strong> <strong>2000</strong>.Objectifs ?Restauration de milieux ou actions enfaveur <strong>des</strong> espèces.Bénéficiaire ?Propriétaire ou ayant droit sur laparcelle.Engagement ?Réalisation de travaux définis par uncahier <strong>des</strong> charges ou conservationd’arbres d’intérêt écologique.Durée ?Cinq ans pour <strong>des</strong> travaux, trenteans pour la conservation de boisd'intérêt écologique.Financement ?Jusqu'à 100 %, sur <strong>des</strong> fonds européens,nationaux et/ou régionaux.6 de serres en valats • Supplément <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong>


fichetechniqueQu’est-ce qu’une charte<strong>Natura</strong> <strong>2000</strong> ?Ce sont <strong>des</strong> « bonnes pratiques »de gestion favorable aux espècesremarquables du site et à la biodiversitéde manière globale.Qui peut adhérer ?Les titulaires de droits fonciers ouusagers de parcelles incluses ensite <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong>, pour une duréede 5 ans.Quel intérêt pourl’adhérent ?L’adhésion garantit la mise en oeuvrede certaines pratiques respectueusespour l’environnement et labiodiversité. Le propriétaire peutaussi bénéficier de certains avantagesfiscaux, comme l’exonérationd’une partie de la taxe foncière surle non-bâti.Comment adhérer ?Pour adhérer, un dossier de demanded’adhésion doit être constituéavec l’appui du <strong>Parc</strong> national.Pour pouvoir bénéficier dès l’annéesuivante de l’exonération fiscale, lademande doit être déposée avantjuillet auprès de la DDT.Les chartes <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong>L’adhésion du groupementforestier de la VergneEn 2011, les gérants du groupement forestier de laVergne (commune de St-Julien-d’Arpaon) ont adhéréà la charte <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong> de la ZPS « Les <strong>Cévennes</strong> ».La forêt comporte divers milieux forestierset cours d’eau. L’adhésionporte sur le respect de « bonnes pratiques» sur ces deux types de milieux :- respecter les éventuels périmètres dequiétude en faveur <strong>des</strong> rapaces. Lecas échéant, les interventions (martelage,exploitation…) dans ce périmètreseraient alors évitées pendantune période donnée pour limiter ledérangement <strong>des</strong> rapaces ;- établir un plan simple de gestion dela forêt cohérent avec les engagementsde la charte ;- mettre en œuvre une gestion forestièrepréservant les cours d’eau de lapropriété : pas de dépôt de produitsde coupe dans le cours d’eau etmaintien d’un linéaire végétal àproximité ;- informer tout personnel ou entrepriseintervenant sur la forêt <strong>des</strong> engagementsde la charte à respecter. ●OlivierDelmasCogérant dugroupementforestier dela Vergne« L’adhésion est la concrétisationde notre volonté de gérernotre forêt selon les principes dudéveloppement durable, à la foissur l'aspect écologique et l'aspectéconomique. »Une action spécifique à la ZPS Les <strong>Cévennes</strong>Des périmètres de quiétude pour les rapacesLes perturbations pendant la reproduction sont le plus grand danger pour lesrapaces. Le <strong>Parc</strong> national s'est engagé dans le repérage systématique <strong>des</strong> sitesde nidification et dans la mise en place de périmètres de quiétude.Sept espèces à très forte valeur patrimonialesont aujourd’hui concernées: l'aigle royal, le circaèteJean-le-Blanc, le faucon pèlerin, lehibou grand-duc, les vautours fauve,moine et percnoptère.Le repérage <strong>des</strong> sites se fait dès l'observationde velléités d'installationd'un couple. Il a donc lieu à la périodefavorable pour chaque espèce,entre hiver et printemps, à la faveur<strong>des</strong> comportements les plus spectaculairesliés à la formation de couples(vols de para<strong>des</strong>), à la défensedu territoire ou au rechargement <strong>des</strong>aires (transport de matériaux).Le suivi effectué par les agents du<strong>Parc</strong> national consiste à surveiller lessites connus pour confirmer, annéeaprès année, leur fréquentation parle couple et le déroulement de la reproduction: présence du couple surle site, comportements spécifiques etprobants de la reproduction, recharge<strong>des</strong> aires, accouplement,ponte, couvaison et élevage <strong>des</strong>jeunes jusqu'à leur envol.Une fois un site identifié et son occupationpar un couple reproducteurconfirmée, le propriétaire ou legestionnaire forestier sont informéset un périmètre de quiétude, autourde l'aire ou <strong>des</strong> aires utilisées, est délimitéde façon concertée. ●Supplément <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong> • de serres en valats 7


Le réseau <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong>> Les sept sites <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong> dont la responsabilitéest confiée à l’établissement public du <strong>Parc</strong> national• ZPS Les <strong>Cévennes</strong>• Site Mont Lozère• Site Combe <strong>des</strong> Ca<strong>des</strong>• Site Massifs de l’Aigoualet du Lingas• Site Causse Méjean• Site Vallées du Tarn, du Tarnonet de la Mimente• Site Gorges de la Jonte> p10-11Les lan<strong>des</strong>, un milieu accueillantpour de nombreux oiseaux -Les busards St Martin et cendréCes habitats et ces espècessont présents dans de nombreuxsites <strong>Natura</strong>.<strong>Natura</strong> <strong>2000</strong> - Directive OiseauxValgorgegeA C CUARBMarvejolsMENDEEA R D È CHEla CanourgueEESS S U AA C D E S A U V E T E R R ED E S A U V E TChanacT E R R EL O ZÈR ESainte-Énimienimiele BleymardM O N T L O Z È R EM O N T L O Z È R E1699 mle Pont-de-MontvertntverVillefortGénolhacJoyeuseles VansFloracCSU AM ÉÉM E S S UNA E J ÉC A U S S E M É J E A NA UC A UC A UPeyreleauO I RO I RA VE Y R O NNantSite dont la responsabilitéest confiée :au <strong>Parc</strong> national<strong>des</strong> <strong>Cévennes</strong>à un autre acteurdu territoireMeyrueiseiTrèvesAlzonA I G OA I G OBessègesSaint-AmbroixSaint-André-nd--de-Valborgne-V e1565 mVallerauguele ViganSaint-Germain-de-CalberteEEV ÉSumèneGangesEENN NSaint-Jean-n--du-GardallelLasalleAnduzeG AR DSaint-Hippolyte-du-Fortippote - -otla-Grand-CombeaAlèsLimite de départementLimite de région<strong>Parc</strong> national <strong>des</strong> <strong>Cévennes</strong>Cœur du <strong>Parc</strong>Aire optimale d'adhésion010 kmSauveSources : PNC, DREALÉdition : natura_<strong>2000</strong>_do_pnc.ai© PnC - août 2011N> p14> p5> p7> p7ZPS Gorges du Tarnet de la Jonte : letemps de l’actionUn contrat pourla préservation <strong>des</strong>oiseauxZPS Les <strong>Cévennes</strong>L’adhésion du groupementforestier de laVergneZPS Les <strong>Cévennes</strong>Des périmètresde quiétude pour lesrapaces8 de serres en valats • Supplément <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong>


Patrimoine© Alain LagraveLan<strong>des</strong> à myrtilles sur le mont LozèreLes lan<strong>des</strong>, un milieu accueillantpour de nombreux oiseauxLes lan<strong>des</strong> recouvrent plus de 18 000 ha <strong>des</strong> 93 727 ha du cœur. On en dénombrequinze types différents sur l’ensemble du territoire du <strong>Parc</strong> national.Parmi les plus étenduesdans le cœur et celles quirelèvent de la directiveHabitats, les lan<strong>des</strong> montagnar<strong>des</strong>à callune, myrtilleet genêt pileux, et les lan<strong>des</strong> àgenêt purgatif sont les plus connues.Ce sont souvent <strong>des</strong> lan<strong>des</strong> « secondaires» liées aux systèmes pastorauxet à la pratique de l’écobuage qui dominenttandis que les lan<strong>des</strong> dites« primaires » sont plus discrètes.De grands contrastes existent entretypes de lan<strong>des</strong>, notamment entresubstrat calcaire et siliceux, et aussientre étages de végétation.Ainsi, le genévrier nain est confinésur les sommets ventés et froids dumont Lozère et caractérise la landede plus haute altitude. Sur les versantssud <strong>des</strong> basses valléesCévenoles, les cistes et la bruyère arborescenteparsèment d’odeur méditerranéenneles lan<strong>des</strong> sur schiste.Sur les versants en contrebas <strong>des</strong> cornichescalcaires du causse, <strong>des</strong> lan<strong>des</strong>à amélanchier, buis et cotonéaster sedistinguent nettement <strong>des</strong> précédentespar leur riche flore herbacéeet leur aspect vert clair.Par comparaison aux lan<strong>des</strong> sur calcaire,la flore <strong>des</strong> lan<strong>des</strong> sur silice estassez pauvre. C’est pourquoi il estintéressant de conserver une mosaïquede milieux humi<strong>des</strong> et de pelousesavec la lande, voire quelquesbosquets ou arbres isolés. Par contre,c’est dans les lan<strong>des</strong> <strong>des</strong> valléesCévenoles que l’on trouve le plusd’espèces à forte valeur patrimoniale,comme le ciste à feuilles de peuplieret le ciste de Pouzolz.S’y ajoute un cortège d’espèces protégéesliées aux suintements temporairesqui parsèment ces lan<strong>des</strong> :isoète de durieu, ophioglosse <strong>des</strong>açores, trèfle de ligurie. La pulsatilledu printemps, espèce à enjeu régional,se confine pour sa part dans leslan<strong>des</strong> du mont Lozère.Parmi les plantes plus courantes ettypiques <strong>des</strong> lan<strong>des</strong>, on rencontre,selon l’altitude, <strong>des</strong> alchémilles, l’arnica,le plantain caréné, le séneçon àfeuille d’adonis ou <strong>des</strong> endémiquesdu sud Massif central comme lethym luisant ou encore la fétuqued’Auvergne.Les lan<strong>des</strong> participent fortement ducaractère du <strong>Parc</strong> national. Pour unegrande part, elles sont l’œuvre d’uneinteraction ancienne entre agro-pastoralismeet milieu naturel. Le pâturageassocié à <strong>des</strong> écobuages mesuréspermet de contenir la tendance naturelleà la fermeture par <strong>des</strong> arbreset arbustes de cette formation végétaletout en maintenant la diversitéde la flore et de la faune associées.On préconise préférentiellement lesécobuages de petite surface et il fautveiller à éviter les feux trop intenses.Des étu<strong>des</strong> ont montré qu’il est préférablede brûler par tâche de moinsde 2 ha afin de ne pas diminuer la richesseen espèces végétales.Les lan<strong>des</strong> représentent aussi <strong>des</strong> habitatsparticuliers à certaines espècesanimales, comme les insectes ou lesoiseaux (passereaux, busards). ●10 de serres en valats • Supplément <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong>


Des oiseaux inféodés aux lan<strong>des</strong> :les busards Saint-Martin et cendréLe busard Saint-Martin est sédentaire.Le mâle se reconnaît très facilementpar la blancheur du <strong>des</strong>sousde ces ailes et de son ventre, et l’extrémiténoire de ses ailes. La tête, lagorge et le <strong>des</strong>sus gris clair laissentvoir une large tache blanche aucroupion. La femelle, plus discrète,présente un plumage brun mouchetépropice au camouflage et trèsproche de celui <strong>des</strong> jeunes.Il niche à terre dans les lan<strong>des</strong>, lesfourrés, les près bois et jeunes reboisements,mais aussi dans les cultureset prairies de fauche. La ponte (4 à6 œufs en moyenne) intervient débutmai. L’incubation dure un mois environtout comme l’élevage <strong>des</strong>jeunes. Les sites de nidification sontdésertés après une période de dépendance<strong>des</strong> jeunes de trois semaines.Le Saint-Martin se nourrit essentiellementde micromammifères et depetits passereaux <strong>des</strong> lan<strong>des</strong> et prairies.Reptiles et amphibiens peuventégalement être capturés.Le busard cendré, lui, est migrateur.Il est difficile de distinguer la femelledu busard cendré de celle du Saint-Martin. Elle est un peu plus svelte,présente un vol plus souple et léger(caractère valable aussi pour lemâle) et semble plus contrastée. Lemâle cendré est aisément reconnaissableà son aspect entièrement grisaux flancs marqués de flammèchesrousses et à la fine barre alaire noiresur chaque aile. Certains individuspeuvent être entièrement sombres.Pour la nidification et la chasse, ilfréquente <strong>des</strong> espaces semblables aubusard Saint-Martin. Il pond 3 ou 4œufs en moyenne vers la mi-mai.Incubation, élevage <strong>des</strong> jeunes et pério<strong>des</strong>de dépendance sont similairesà ceux du busard Saint-Martin . Ilse nourrit essentiellement de micromammifères,de passereaux inféodésaux lan<strong>des</strong> et aux prairies, et égalementd’orthoptères (sauterelles). ●© Guy GrégoireEn <strong>2000</strong>, l’effectif nicheur du busard St Martin dans le <strong>Parc</strong> national était estimé à 42 couples (9 300 en France)et celui du busard cendré à 90 couples (4500 en France). Leurs effectifs sont en nette baisse depuis lors.© Christian Aussaguel> Comment protéger ces oiseaux ?Les busards nichent très souventdans les cultures de céréales et lesprairies de fauche artificielles. Engénéral, la nidification dans lescéréales permet aux oiseaux determiner leur cycle de reproductionavant les moissons. Ce n’estpas le cas dans les prairies artificiellesde fauche. Parfois ensiléesfin mai ou fauchées en juin enpleine période de reproduction,la perte <strong>des</strong> pontes ou nichées estalors inéluctable. La seule méthodepour éviter la <strong>des</strong>truction<strong>des</strong> nichées consiste, après un repérage<strong>des</strong> nids, en le maintiend’un périmètre non fauché etprotégé autour du nid lors de lacoupe (10 - 15 m 2 ). Ce travail derepérage, le plus souvent effectuépar <strong>des</strong> bénévoles, permet de préserverchaque année 30 à 50 %<strong>des</strong> nichées surveillées en Franceet présente peu de contraintepour l’agriculteur. ●Supplément <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong> • de serres en valats 11


Sensibilisation© Jacob GalissardDe la pédagogie sur le site dela combe <strong>des</strong> Ca<strong>des</strong>Une sortie scolaire sur le site de la combe <strong>des</strong> Ca<strong>des</strong>Sensibiliser les publics, habitants ou visiteurs, jeunes ou adultes, aux objectifs de<strong>Natura</strong> <strong>2000</strong> et donc à la préservation de la biodiversité est essentiel. Les moyenset les outils sont multiples. Un exemple : le site de la combe <strong>des</strong> Ca<strong>des</strong>.Le petit site de la combe<strong>des</strong> Ca<strong>des</strong> (307 ha) a laparticularité d’abriter lesentier <strong>des</strong> menhirs. Cesentier est l’un <strong>des</strong> toutpremiers du <strong>Parc</strong> national au titre <strong>des</strong>a fréquentation annuelle, avec plusde 5 000 personnes. En effet, lacham <strong>des</strong> Bondons avec ses 157menhirs est le deuxième site de mégalithesd’Europe après Carnac.L’empreinte de l’homme sur ce territoireest ancienne. Le patrimoineculturel qui en témoigne illustre bienla synergie incontournable entre lesactivités humaines gestionnaires etle patrimoine naturel d’intérêt communautaire.Dès lors, le sentier dedécouverte du site <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong> empruntecelui <strong>des</strong> menhirs, créé bienavant la désignation du site.La gestion du patrimoine naturel,fil conducteur de la sensibilisationDes sorties grand public et avec lesscolaires <strong>des</strong> écoles d’Ispagnac onteu lieu sur le site, les pieds dansl’herbe, pour aborder les relationsentre actions de gestion et patrimoinenaturel. Des panneaux d’informationimplantés sur le sitepermettent aux randonneurs de voirce lieu autrement. Une plaquette dedécouverte du site guide le promeneur.Il n’y a pas de signalétiquespécifique, mais <strong>des</strong> points d’interprétationfaciles à repérer ponctuentla randonnée. De plus, un panoramapaysager permet d’apercevoir cinqautres sites du réseau <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong>.Enfin, une lettre annuelle et <strong>des</strong> réunions<strong>des</strong>tinées aux habitants et auxacteurs locaux ont renforcé la valorisationdu patrimoine naturel et <strong>des</strong>bonnes pratiques de gestion.L’ensemble contribue à l’appropriation<strong>des</strong> patrimoines qu’il faut continuellementfaire vivre. ●12 de serres en valats • Supplément <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong>


Paroles d’acteursRencontre avec AndréLacroix, agent patrimonialONF dans le Gard© G. GuibaudEn 2003, l’ONF s’engage dans le premier contrat<strong>Natura</strong> <strong>2000</strong> sur le site « Massifs de l’Aigoualet du Lingas ». Retour d’expérience.Quels étaient les objectifs ducontrat <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong> du site<strong>des</strong> Lauzières ?Un ancien parcours à moutonsd’une surface d’environ 70 ha etd’un seul tenant avait été abandonnédans les années 1960. Acquis parl’Etat vingt ans plus tard, ce milieuétait voué à la fermeture et au boisementnaturel : extension <strong>des</strong> frênaies,chênaies et pineraies,recru<strong>des</strong>cence <strong>des</strong> fourrés à prunelliers,ronces, fougères, genêts purgatifset à balais.La lande à genêts représentait undanger potentiel d’incendie pour laforêt, facteur aggravé par la forte déclivitésur un versant sud.Quelles ont étéles principales actions ?A partir de 1994, l’Etat investit doncdans les premiers travaux mécaniquesde broyage et de brûlage dirigéavec l’aide <strong>des</strong> pompiers. En2004, un contrat <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong> estsigné entre l’Etat et l’ONF. Il lancevraiment l’opération de réhabilitation: inventaires, cartographie, nouveauxbroyages, brûlages, créationde points d’eau, pose de 5 km declôture, mise en place d’un exclospour permettre aux busards decontinuer à nicher…0N500 m<strong>Parc</strong> 1<strong>Parc</strong> 2Sources : PNC / Édition : contrat_lauzieres.ai / © PnC - août 2011Aujourd’hui, quels sont lesrésultats les plus marquants ?Depuis plusieurs années, un troupeaude 40 vaches et veaux monte àl’estive. L’éleveur local commercialiselui-même ses produits vers lesmarchés locaux et régionaux. Lacombustibilité du site a fortementdiminué. La diversité biologique estconfortée, notamment pour l’avifaune(fauvette pitchou, pie grièche,circaète Jean le Blanc), mais aussi àtravers la restauration de pelouses etde lan<strong>des</strong>. Une ombre au tableau cependant: les effectifs de busardsSaint-Martin et cendrés ont chuté.<strong>Parc</strong> 3Point d’eauExclos busard cendréClôture électriqueSecteur girobroyéComment l’ONFintègre-t-il <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong>dans son action quotidienne ?L’ONF doit répondre à deux impératifsde gestion : produire plus debois d’œuvre, de bois à palettes, debois-énergie, afin de conforter les filièreséconomiques locales et régionalesde transformation du bois, etmieux protéger le milieu naturelpour améliorer la diversité biologique.Pour y parvenir, l’ONF et lespropriétaires forestiers privés élaborenten concertation avec le <strong>Parc</strong> national,les services de l’Etat et lescollectivités territoriales les documentsde gestion forestière qui définissentles actions possibles etsouhaitables.●Supplément <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong> • de serres en valats 13


Les autres sitesL’élaboration du docob « Vallée du Gardon de St-Jean » a commencéLe site « Vallée du Gardonde Saint-Jean » s’étendsur treize communes gardoiseset lozériennes dubassin versant du Gardonde Saint-Jean, allant de Bassurels àCorbès. Sa superficie est de 19 060hectares.Les milieux ysont diversifiés :cours d’eau avec<strong>des</strong> bancs degraviers où sedéveloppe unevégétationpionnière, habitatsforestierstels que la châtaigneraieet lachênaie verte,prairies etlan<strong>des</strong>. Entermes d’espèces,les enjeuxconcernent les chauves-souris, lespoissons, les libellules et d’autres insectes,ainsi que le castor, la loutreet l’écrevisse à pieds blancs.© Mathilde GuittetIl est l’un <strong>des</strong> derniers sites d’importancecommunautaire à lancer la démarched’élaboration du documentd’objectifs sur son territoire. Cellecia commencé en 2011 – diagnosticécologique et socio-économique encours - et durera jusqu’en 2012.Lorsque le document définitif auraété validé par le comité de pilotage,le site passera en animation.Porté et suivi par les collectivités locales,le projet d’élaboration du documentd’objectifs est mené par leSyndicat mixte du pays Aigoual-<strong>Cévennes</strong>-Vidourle, en concertationavec l’ensemble <strong>des</strong> acteurs locaux :agriculteurs, forestiers, chasseurs etpêcheurs, au travers du comité de pilotagemais aussi de réunions d’informationet de groupes de travail.Contact :Mathilde Guittet - Chargée de mission<strong>Natura</strong> <strong>2000</strong> - Syndicat mixtedu pays Aigoual-<strong>Cévennes</strong>-Vidourle - 04 66 85 34 42ZPS « Gorges du Tarn et de la Jonte » : le temps de l’actionD’une superficie de 41117 ha, ce site abritevingt-cinq espècesd’oiseaux nicheursd’intérêt communautaire,parmi lesquelles les trois espècesde vautours. La Fédérationdépartementale <strong>des</strong> chasseurs (FDC)de la Lozère anime le projet depuis2010, sous l’égide de la collectivitéporteuse, le SIVOM Grand site <strong>des</strong>Gorges du Tarn, de la Jonte et <strong>des</strong>Causses. L’enjeu principal consiste àsoutenir les activités agro-pastorales,garantes de la conservation <strong>des</strong> milieuxouverts favorables à l’alimentationet la reproduction <strong>des</strong>oiseaux. Douze contrats Maet ontété signés en 2011, pour la restaurationou la conservation de 750 had’habitats favorables aux oiseaux.Une dizaine de placettes « vautours» a été installée. Les premierscontrats <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong>, qui portentnotamment sur la création de lavognesécologiques avec l’implication<strong>des</strong> chasseurs, sont signés. Desactions de sensibilisation et communicationsont également mises enplace.© Bruno BerthemyContact :Arnaud Julien - Chargé de mission<strong>Natura</strong> <strong>2000</strong> - FDC 48 – 04 66 6575 8514 de serres en valats • Supplément <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong>


Site « Valdonnez » : redécouvrir les haies et les bocagesDans le cadre de l’animationdu site« Valdonnez », laCommunauté de communesdu Valdonnez ainvité en juin dernier à Langlade lapopulation et les acteurs locaux àvenir redécouvrir la haie et le bocage.La soirée a débutéavec la projectiond’un filmconsacré auxhaies et à leursmultiples fonctions: élémentmarquant dupaysage, voie dedéplacement etsource de nourriturepour lafaune, brise-ventet ombrage utilesà l’agriculture et àl'élevage, frein àl’écoulement <strong>des</strong>eaux et à l’érosion<strong>des</strong> sols, source de bois, de fourrageet de fruits…© Céline RouxPuis l’intervention de l’Alepe estvenue compléter le propos du filmsur l’intérêt <strong>des</strong> haies, plus particulièrementpour les chauves-souris dusite.Enfin, la chargée de mission <strong>Natura</strong><strong>2000</strong> a présenté les outils disponibles(contrats et charte <strong>Natura</strong><strong>2000</strong>) pour préserver les haieschampêtres et les alignements d’arbressur le territoire.La soirée a été ponctuée d’échangeset de discussions, au cours <strong>des</strong>quelsles participants ont pu exprimer leurpoint de vue et poser <strong>des</strong> questionssur le sujet.Cette soirée sera suivie le 13 octobred’une demi-journée plus techniqueciblée sur les gestionnaires de haiesavec l’intervention de spécialistes(CRPF, Mission Haies Auvergne) etla démonstration de matériel d’entretien.Contact :Céline Roux – Chargée de mission<strong>Natura</strong> <strong>2000</strong> - Communauté decommunes du Valdonnez04 66 47 10 28Le site « Vallée du Gardon de Mialet » a son docobCe bassin versant se déploie<strong>des</strong> bordures de lacan et du plan deFontmort jusqu’au piémontgardois. Encadréde crêtes schisteuses, il décline sespentes boisées, recoupées de multiplesvalats, jusqu’aux lits <strong>des</strong> gardons.Cette ramification hydrographiquea favorisé l’implantation humaine enhameaux isolés et petits bourgs. Ellea ponctué le paysage de terrasses etde prairies.Le site vient de se doter en 2011 <strong>des</strong>on docob. Les actions prioritairessont en faveur du maintien et de larestauration <strong>des</strong> milieux ouverts(prairies, lan<strong>des</strong>, pelouses…), et del’amélioration qualitative et quantitativede l’eau <strong>des</strong> rivières. Les autresactions s’articulent autour de lapréservation <strong>des</strong> habitats naturelsforestiers, et de certaines espèces àenjeux.Les rivières abritent <strong>des</strong> espècesvégétales et animales plus ou moinsconnues : castor, loutre , barbeauméridional, écrevisse à pattesblanches et ophioglosse <strong>des</strong> Açores.La châtaigneraie cévenole méditerranéenneavec 5 700 hectares répertoriésest au cœur de l’identité de ceterritoire. <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong> vise à soutenirl’entretien et la restauration dece patrimoine culturel, écologique etéconomique.Des partenariats sont en préparation: à titre d’exemple, un travail decollaboration avec le conseil généralde la Lozère se <strong>des</strong>sine afin que lesprojets de cette collectivité territorialeintègrent de plus en plus d’élémentsde biodiversité lors de leurréalisation.Ophioglosse <strong>des</strong> A çores© Emeric Sulmo ntContact :Luc Capon – Chargé de mission<strong>Natura</strong> <strong>2000</strong> – Communauté decommunes <strong>Cévennes</strong> <strong>des</strong> Hauts gardons– 09 64 38 01 21Supplément <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong> • de serres en valats 15


Vos interlocuteursau <strong>Parc</strong> national<strong>Natura</strong> <strong>2000</strong>Franck Duguépéroux –« Massifs de l’Aigoual et duLingas », « Combe <strong>des</strong>Ca<strong>des</strong> », « Causse Méjean »,«Jonte» – 04 66 49 53 40Sophie Giraud –« Mont Lozère » « Vallées duTarn, du Tarnon et de laMimente » - 04 66 49 53 31Jean de Kermabon – ZPS «Les<strong>Cévennes</strong>» : 04 66 49 53 33Mesuresagro-environnementalesJérémie Barret –04 66 49 53 23Thierry Dahier –04 66 49 53 67<strong>Natura</strong> <strong>2000</strong> sur www.cevennes-parcnational.frLa rubrique <strong>Natura</strong> <strong>2000</strong> est en accès direct sur la page d’accueil. Pour chacun <strong>des</strong> sites « Combe <strong>des</strong> Ca<strong>des</strong> »,« Massifs de l’Aigoual et du Lingas », « Mont Lozère », « Causse Méjean », « Vallées du Tarn, du Tarnon et de laMimente » et « ZPS Les <strong>Cévennes</strong> », une fiche indique le nom du président du copil ou de la commission, la superficie dusite, les enjeux, les objectifs prioritaires, les actions 2011 et le les coordonnées de l’interlocuteur au <strong>Parc</strong> national. Docob,charte, éléments cartographiques sont en téléchargement. Pour obtenir <strong>des</strong> données en format SIG, contactez lesinterlocuteurs mentionnés sur chaque fiche.

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