Vie pédagogique 132, septembre-octobre2004vivre un plus grand éventail <strong>de</strong> situationsen travaillant avec d’autresjeunes qui progressent différemmentd’eux <strong>et</strong> qui sont ren<strong>du</strong>s à <strong>de</strong>sniveaux divers. <strong>Dans</strong> les domainessocial <strong>et</strong> affectif, les élèves développentun sens <strong>de</strong> la communautéainsi que <strong>de</strong> l’entrai<strong>de</strong> <strong>et</strong> apprennentles uns <strong>de</strong>s autres lorsqu’ils s’ai<strong>de</strong>nt.L’enseignant n’est plus la personneressourcepremière <strong>de</strong> la classe.Ces valeurs se transm<strong>et</strong>tent facilementdès le début <strong>de</strong> l’année auxnouveaux arrivants. Notre gestion<strong>de</strong> classe est facilitée par c<strong>et</strong> apprentissage<strong>de</strong> la culture <strong>de</strong> la classe.La classe multiâge nous a aidées àreconnaître que les élèves se développentà <strong>de</strong>s rythmes différents <strong>et</strong><strong>de</strong> diverses façons, <strong>et</strong> à repérer lapédagogie qui convient pour toucherchacun <strong>de</strong>s jeunes. C’est en cesens que la pédagogie est centréesur l’élève. Enseigner dans uneclasse multiâge rend évi<strong>de</strong>nte lanécessité d’offrir aux élèves <strong>de</strong>ssituations d’apprentissage ouvertesqui perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> répondre davantageà leurs besoins. Ces situationsouvertes augmentent leur motivation.D’autre part, se lancer dans un<strong>et</strong>elle entreprise sans travailler enéquipe serait vouer le tout à l’échec.D’abord parce que l’échange entreles enseignants est primordial, maisaussi parce que différencier lapédagogie exige une ouverture <strong>et</strong>un décloisonnement qui perm<strong>et</strong>tent<strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en commun nos ressources.Par exemple, lorsque nousréunissons les élèves autrement quepar leur groupe d’appartenance(par groupes <strong>de</strong> besoins, <strong>de</strong> centresd’intérêt, <strong>et</strong>c.), nous sommes appeléesà travailler avec <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong>s<strong>de</strong>ux groupes. Cela suppose quenous <strong>de</strong>venions coresponsables <strong>de</strong>sélèves. La coresponsabilité impliqueen r<strong>et</strong>our une nouvelle forme <strong>de</strong>gestion <strong>de</strong>s élèves <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> d’optimiserla communication <strong>du</strong> cheminement<strong>de</strong>s jeunes entre lesenseignants.Enfin, nous trouvons tellementd’avantages à la classe multiâge querevenir à la classe ordinaire seraitimpensable à nos yeux. La classemultiâge a élargi nos horizons <strong>et</strong>elle nous a permis <strong>de</strong> changer notrerôle <strong>et</strong> <strong>de</strong> transformer nos pratiques.C’est un lieu <strong>de</strong> questionnement <strong>et</strong><strong>de</strong> développement professionnelque nous continuons à découvrirensemble.M mes Claudine Lajeunesse <strong>et</strong>Mylaine Fournier sont enseignantesau premier cycle à l’écoleBienville <strong>de</strong> la Commission scolaire<strong>de</strong> Montréal, tandis queM. Jean Archambault fait maintenantpartie <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong>professionnels au Programme<strong>de</strong> soutien à l’école montréalaise<strong>du</strong> ministère <strong>de</strong> l’É<strong>du</strong>cation.Au moment d’écrire c<strong>et</strong>article, il était conseiller pédagogiqueà l’école Bienville.1. L’appellation « classe multiprogramme »convenait lorsque l’objectif premier était<strong>de</strong> couvrir le programme. Il existait alors<strong>de</strong>s programmes d’étu<strong>de</strong>s annuels. Maisavec la réforme <strong>de</strong> l’é<strong>du</strong>cation, l’objectifétant plutôt <strong>de</strong> faire apprendre les élèvesen tenant compte <strong>de</strong>s différences dans lesfaçons d’apprendre, les programmesannuels ne font plus <strong>de</strong> sens, pas plus quele regroupement <strong>de</strong>s élèves selon leurâge. C’est pourquoi nous utilisons l<strong>et</strong>erme « classe multiâge ».2. Ces travaux ont pu être réalisés en partiegrâce au financement <strong>du</strong> Programme <strong>de</strong>soutien à l’école montréalaise <strong>du</strong> ministère<strong>de</strong> l’É<strong>du</strong>cation.3. L’école Bienville se situe au neuvièmerang <strong>de</strong>s écoles défavorisées <strong>de</strong> l’île <strong>de</strong>Montréal.DES ÉLÈVES TIENNENT BOUTIQUEÀ L’ENSEIGNE DES « TRÉSORS D’ALBERT »La polyvalente <strong>de</strong> Th<strong>et</strong>ford Mines m<strong>et</strong> en œuvre un proj<strong>et</strong> original<strong>de</strong> préparation au marché <strong>du</strong> travail <strong>et</strong> d’apprentissage <strong>de</strong> l’entrepreneuriat.par Paul FrancœurLa région <strong>de</strong> l’Amiante n’estguère le pays fantôme qued’aucuns imaginent par suite<strong>du</strong> ralentissement radical dansl’exploitation <strong>de</strong> ses vastes mines.Bornée par un horizon <strong>de</strong> terrils <strong>et</strong><strong>de</strong> crassiers, la ville <strong>de</strong> Th<strong>et</strong>fordMines affiche pourtant une allurefraîche. Après une brève pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>dépression, il y a une dizaine d’années,sa population n’a pas tardé àprendre en main son <strong>de</strong>stin. On yobserve maintenant les signes d’unevigoureuse renaissance, notammentavec la multiplication <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>ites <strong>et</strong>moyennes entreprises, un peu à lamanière beauceronne.Par diverses initiatives, la polyvalente<strong>de</strong> Th<strong>et</strong>ford Mines participeà ce renouveau socioéconomique.Ainsi, en juin 2002, un groupe d’enseignants<strong>de</strong>s cheminements particulierstransitoires (CPT) décidaientd’associer <strong>et</strong> <strong>de</strong> coordonner leursefforts dans l’application <strong>de</strong> troisprogrammes : é<strong>du</strong>cation manuelle<strong>et</strong> technique (EMT), préparation aumarché <strong>du</strong> travail (PMT) <strong>et</strong> é<strong>du</strong>cationà la vie économique (EVE) (ce<strong>de</strong>rnier étant un programme d’établissement).De c<strong>et</strong>te heureuseconcertation a surgi la créationd’une boutique <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> classe,« Les Trésors d’Albert », qui, <strong>de</strong>puisquelques mois, a fièrement pignonsur rue au pavillon Albert-Carrier.Photo : Denis GaronPETITE HISTOIRED’UN GRAND PROJETCe chantier s’est naturellement articuléautour d’un noyau <strong>du</strong>r <strong>de</strong> troisenseignants, assurés <strong>du</strong> soutien actif<strong>de</strong> la directrice adjointe, ChantalHallée : Ghyslain Cliche (EMT), JulieCôté (PMT) <strong>et</strong> Nathalie Jolicœur(EVE). Cependant, tous les enseignants<strong>de</strong>s CPT ont appuyé c<strong>et</strong>te initiativedès le départ <strong>et</strong> y collaborentactivement : Alain Bisson, ChantalRaby, Louis L’Archevêque, NicoleFréch<strong>et</strong>te, Julie Labrecque <strong>et</strong> LuciePoulin.PÉDAGOGIQUE 53
À la fin <strong>de</strong> l’année scolaire 2001-2002,l’équipe <strong>de</strong>s enseignants <strong>de</strong>s CPT –qui regroupent environ 70 élèvesparmi les 250 qui sont inscrits àl’un ou l’autre vol<strong>et</strong> <strong>de</strong>s cheminementsparticuliers – s’est interrogéecollectivement au suj<strong>et</strong> <strong>de</strong>s moyensà m<strong>et</strong>tre en œuvre aux fins suivantes :• favoriser l’autonomie <strong>de</strong>s élèves;• accroître leur responsabilité personnelle<strong>et</strong> leur motivation quantaux apprentissages;• les amener à maîtriser diversestechniques <strong>de</strong> travail;• les initier au travail d’équipe;• rehausser leur estime d’euxmêmes<strong>et</strong> leur sentiment d’appartenanceà un groupe;• développer chez eux diversescompétences transversales <strong>et</strong> spécifiquesliées au Programme <strong>de</strong>formation;• leur perm<strong>et</strong>tre d’expérimenter lesréalités <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> travail <strong>et</strong><strong>du</strong> fonctionnement courant d’uneentreprise;• assurer une intégration progressive<strong>de</strong>s matières au programmedans la perspective <strong>de</strong> la réformescolaire.Et l’on entendait poursuivre cesobjectifs ambitieux au moyen d’unproj<strong>et</strong> mobilisateur <strong>et</strong> rassembleur,à partir d’une réalité précise : lacohabitation <strong>de</strong> quelques ateliers <strong>de</strong>pro<strong>du</strong>ction qui foisonnaient enordre dispersé. Ces activités s’étaientdéveloppées parallèlement, sur l’initiative<strong>de</strong> chaque enseignant. Parexemple :• Depuis sept ans, Ghyslain Cliche acréé <strong>et</strong> développé un créneauparticulier dans ses ateliers : lafabrication d’une gamme <strong>de</strong> décorations<strong>et</strong> <strong>de</strong> ca<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> Noël, enbois peint. Ces pro<strong>du</strong>its ont atteintla notoriété, <strong>et</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> vacroissant. Les fruits <strong>de</strong> sa créativitéabon<strong>de</strong>nt : <strong>de</strong>s soldats « cassenois<strong>et</strong>tes» <strong>de</strong> toutes tailles; <strong>de</strong>strios <strong>de</strong> chan<strong>de</strong>lles décoratives,miniatures ou géantes; <strong>de</strong>s trios<strong>de</strong> chanteurs; <strong>de</strong>s tambours; <strong>de</strong>sbonhommes <strong>de</strong> neige; <strong>de</strong>s maisonspour enfants; <strong>de</strong>s pellesdécoratives; <strong>de</strong>s traîneaux décoratifs;<strong>de</strong>s plaques (numéro <strong>de</strong>porte); <strong>et</strong>c.• Pour sa part, Julie Côté a lancéune chocolaterie dans le contexted’activités parascolaires. Ces friandisesconnaissent <strong>de</strong>s pointes <strong>de</strong>pro<strong>du</strong>ction à l’occasion <strong>de</strong>s fêtes<strong>de</strong> Noël, <strong>de</strong> la Saint-Valentin <strong>et</strong> <strong>de</strong>Pâques;• De son côté, Lucie Poulin a missur pied un atelier <strong>de</strong> fabricationd’articles en cuir (capteurs <strong>de</strong>rêves, porte-clés, ceintures, étuis àcrayons, étuis à ceintures, liseuses,sacs, porte-monnaie) <strong>et</strong> d’articlesen acrylique (tic-tac-tœ, porteclés,sous-verres, horloges <strong>de</strong>bureau, cabanes d’oiseaux) dontPhoto : Denis Garonla qualité est reconnue <strong>et</strong> pourlesquels les débouchés se multiplient;•Enfin, Nathalie Jolicœur a mis aupoint la fabrication <strong>de</strong> p<strong>et</strong>its savons<strong>de</strong> fantaisie qui se présentent <strong>de</strong>façon variée (par exemple, associésà une chan<strong>de</strong>lle dans uneassi<strong>et</strong>te décorative).En juin 2002, on convenait doncque c<strong>et</strong>te pro<strong>du</strong>ction diversifiée,souvent <strong>de</strong> très bonne qualité, méritaitune meilleure visibilité <strong>et</strong> unmécanisme plus efficace <strong>de</strong> mise enmarché. C’est alors que s’imposadans les esprits le concept <strong>de</strong> créationd’une boutique. C<strong>et</strong>te propositionfit l’unanimité. Le proj<strong>et</strong> polarisait<strong>et</strong> unifiait les objectifs entrevus,avec l’avantage d’être concr<strong>et</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong>faire appel à une gran<strong>de</strong> variétéd’aptitu<strong>de</strong>s.Ce moyen ingénieux allait perm<strong>et</strong>trenotamment <strong>de</strong> mobiliser les élèvesqui terminaient le cycle <strong>de</strong>s CPT <strong>et</strong>s’apprêtaient à s’inscrire en formationprofessionnelle ou à se dirigervers le marché <strong>du</strong> travail. Il leurferait vivre une expérience réelled’entreprise, étayée par la mise enœuvre d’un programme d’établissementaxé sur l’é<strong>du</strong>cation à la vieéconomique. Une quinzaine d’élèvespourraient s’initier sur le vif à lagérance d’une p<strong>et</strong>ite entreprise,tandis que les autres en assureraientla pro<strong>du</strong>ction par leurs travaux enateliers.BILAN D’UNE PREMIÈRE ANNÉEDE FONCTIONNEMENTDès le mois <strong>de</strong> septembre 2002,dans le contexte <strong>de</strong> l’implantation<strong>du</strong> programme d’établissement« É<strong>du</strong>cation à la vie économique »,on proposa donc aux élèves <strong>de</strong>sCPT la constitution d’une minientreprisedont ils seraient les artisans.On examina d’abord avec euxla structure d’une coopérative, <strong>et</strong>on travailla à l’aménagement d’unlocal <strong>et</strong> à sa décoration (PMT <strong>et</strong>EVE). Tant <strong>et</strong> si bien que, le samedi23 novembre 2002, toute la population<strong>de</strong> Th<strong>et</strong>ford Mines était conviéeà l’inauguration <strong>de</strong> la boutique àl’occasion d’une journée portesouvertes. La réponse <strong>du</strong> publicatteignit alors un niveau inespéré <strong>et</strong>les ventes furent nombreuses. À laconférence <strong>de</strong> presse qui précédale lancement, la participation <strong>de</strong>sélèves fut massive <strong>et</strong> active. Ils trouvèrentdans c<strong>et</strong> événement publicune stimulation à s’engager plus àfond dans le proj<strong>et</strong> – ce qui n’avaitpas été le cas au début <strong>de</strong> l’année.Les enseignants avaient même dûinsister pour les m<strong>et</strong>tre en mouvement.À la suite <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te inauguration officielle,la boutique ouvrit ses portestous les mardis <strong>et</strong> jeudis, <strong>de</strong> 12 h 15à 13 h 15, avec la possibilité <strong>de</strong>comman<strong>de</strong>s téléphoniques en touttemps. La vente au comptoir étaitassurée par <strong>de</strong>s élèves, en présenced’un enseignant. L’intérêt <strong>du</strong> publicest <strong>de</strong>meuré constant, le défi étantd’accor<strong>de</strong>r le rythme <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ctionà celui <strong>de</strong>s ventes.Au printemps 2003, la boutiques’est donné une vitrine permanente<strong>de</strong> publicité <strong>et</strong> d’exposition, sous laforme d’un élégant stand situé dansle hall <strong>de</strong> l’entrée principale <strong>de</strong>sélèves.ATELIERS DE TRAVAILLa polyvalente <strong>de</strong> Th<strong>et</strong>ford Mines,conçue au départ pour recevoirplus <strong>de</strong> 3 000 élèves, en compteaujourd’hui environ 1 600, ce quilaisse une marge <strong>de</strong> manœuvredans l’aménagement <strong>de</strong>s espaces.Les ateliers consacrés au travail <strong>du</strong>bois occupent <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s sallesinsonorisées, situées en <strong>de</strong>mi-soussol.Les ateliers sont équipés <strong>de</strong>quelques appareils <strong>de</strong> base, maissans excès. On encourage en eff<strong>et</strong> l<strong>et</strong>ravail <strong>de</strong>s mains, dans un style artisanal,afin <strong>de</strong> conserver à l’ouvrierla maîtrise maximale <strong>de</strong> son pro<strong>du</strong>it.Les travaux <strong>de</strong> menuiserieoffrent toute une variété d’intervention(marquage, découpage, peinture,<strong>et</strong>c.), laissée au choix <strong>de</strong>chaque élève, en fonction <strong>de</strong> sesgoûts, <strong>de</strong> ses aptitu<strong>de</strong>s naturelles ou<strong>de</strong>s apprentissages qu’il entendmaîtriser. On s’efforce d’appliquerc<strong>et</strong>te liberté <strong>de</strong> choix dans les autresateliers (cuir, acrylique, chocolaterie,savons).VIE 54 Vie pédagogique 132, septembre-octobre2004
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