puissent amener les élèves à communiquer<strong>de</strong> façon efficace en utilisantles technologies. Mais commentréussir un tel exploit si les enseignantseux-mêmes ne maîtrisentpas les outils <strong>de</strong> communicationemployés <strong>de</strong> façon quotidienne parun nombre <strong>de</strong> plus en plus important<strong>de</strong> jeunes?Septièmement, une meilleure formationtechnopédagogique ouvriraaux enseignants <strong>et</strong> aux enseignantesqui viennent d’entrer en fonction <strong>de</strong>nombreuses occasions <strong>de</strong> partage,par l’adhésion à <strong>de</strong>s réseaux dontplusieurs visent à faciliter l’insertionprofessionnelle.Huitièmement, il semble que lafaible compétence en matière <strong>de</strong>TIC <strong>de</strong>s personnes qui ont participéà notre enquête indique que les universitésqui ont r<strong>et</strong>ranché <strong>de</strong> leurformation initiale <strong>de</strong>s maîtres uncours portant sur les TIC l’ont peutêtrefait <strong>de</strong> façon trop hâtive, sansen mesurer pleinement les conséquences.Neuvièmement, enfin (<strong>et</strong> ce nesont pas tous les acteurs <strong>de</strong> l’é<strong>du</strong>cationqui partagent c<strong>et</strong> avis), lestechnologies ne remplaceront jamaisla nourriture intellectuelle, affective<strong>et</strong> sociale que les enseignantes <strong>et</strong> lesenseignants peuvent procurer àleurs élèves : il est donc importantqu’ils soient à la fois conscients <strong>de</strong>sinnombrables avantages découlant<strong>de</strong> l’intégration <strong>de</strong>s TIC, tout enétant informés <strong>de</strong>s limites <strong>de</strong> ces<strong>de</strong>rnières ainsi que <strong>de</strong>s écueils quisont parfois inhérents à leur utilisation.M. Thierry Karsenti est titulaire<strong>de</strong> la Chaire <strong>de</strong> recherche <strong>du</strong>Canada sur les TIC <strong>et</strong> l’é<strong>du</strong>cation<strong>et</strong> chercheur au Centre<strong>de</strong> recherche interuniversitairesur la formation <strong>du</strong> personnelenseignant <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong>ssciences <strong>de</strong> l’é<strong>du</strong>cation <strong>de</strong>l’Université <strong>de</strong> Montréal.Photo : Denis GaronRéférences bibliographiquesBIBEAU, R. L’élève rapaillé, [En ligne], 1999,[http://ntic.org/gui<strong>de</strong>r/textes/div/rapail2.htm].DEPOVER, C. <strong>et</strong> A. STREBELLE. « Fon<strong>de</strong>mentsd’un modèle d’intégration <strong>de</strong>s activités liéesaux nouvelles technologies <strong>de</strong> l’informationdans les pratiques é<strong>du</strong>catives », dans Baron,G.-L. <strong>et</strong> É. Bruillard, Informatique <strong>et</strong> é<strong>du</strong>cation: regards cognitifs, pédagogiques <strong>et</strong>sociaux, Paris : INRP, 1996.KARSENTI, T., L. SAVOIE-ZAJC <strong>et</strong> F. LAROSE. ,É<strong>du</strong>cation <strong>et</strong> Francophonie, n o 29, vol. 1,(Revue électronique : www.acelf.ca/revue/in<strong>de</strong>x.html), 2001.LABERGE, M.-F. « Communiquer à l’heured’Intern<strong>et</strong> », Vie pédagogique, n o 131, avrilmai2004, p.16-21.LEMIEUX, P. « Réflexions libres sur l’État <strong>et</strong> laculture », dans Sauvageau, F., Les politiquesculturelles à l’épreuve. La culture entrel’État <strong>et</strong> le marché, Québec, Institut québécois<strong>de</strong> recherche sur la culture, 1992,p. 151-169.MALGLAIVE, G. « Alternance <strong>et</strong> compétences »,Cahiers pédagogiques, n o 1, 1994, p. 26-28.MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION DU QUÉBEC.Programme <strong>de</strong> formation <strong>de</strong> l’école québécoise.É<strong>du</strong>cation préscolaire <strong>et</strong> enseignementprimaire, Québec, 2001.MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION, DIRECTIONDE LA FORMATION INITIALE DU PERSONNELENSEIGNANT. La formation à l’enseignement.Les orientations, les compétencesprofessionnelles, Québec, 2001.MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION DU QUÉBEC.Les technologies <strong>de</strong> l’information <strong>et</strong> <strong>de</strong> lacommunication en é<strong>du</strong>cation. Plan d’intervention,enseignement universitaire,Québec, 1997.OCDE. Les technologies <strong>de</strong> l’information <strong>et</strong>l’avenir <strong>de</strong> l’enseignement post-secondaire,Amsterdam, Presses <strong>de</strong> l’OCDE, 1996.OCDE. OECD survey of upper secondaryschools, Amsterdam, Presses <strong>de</strong> l’OCDE,2004.Vie pédagogique 132, septembre-octobre2004UNGERLEIDER, C. « Information andCommunication Technologies in Elementaryand Secondary E<strong>du</strong>cation : A State of the ArtReview », dans Actes <strong>du</strong> Colloque 2002 <strong>du</strong>Programme pancanadien <strong>de</strong> rechercheen é<strong>du</strong>cation (PPRE) : La technologie <strong>de</strong>l’information <strong>et</strong> l’apprentissage, Toronto,Conseil <strong>de</strong>s ministres <strong>de</strong> l’É<strong>du</strong>cation <strong>du</strong>Canada, 2002.VARIAN, H. <strong>et</strong> P. LYMAN). How much information?Berkely, CA, University of Californiain Berkeley, 2002.1. Le 4 juill<strong>et</strong> 1983, le ministre <strong>de</strong> l’É<strong>du</strong>cation,M. Camille Laurin, lançait un planpour l’utilisation pédagogique <strong>de</strong> l’ordinateur.De son côté, le ministre GilbertPaqu<strong>et</strong>te, responsable <strong>du</strong> nouveau ministère<strong>de</strong> la Science <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Technologie,présentait la même année un proj<strong>et</strong> quivisait à équiper les écoles <strong>du</strong> Québec <strong>de</strong>quelque 70 000 ordinateurs.2. MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION DU QUÉBEC.Allocution <strong>du</strong> ministre Legault, [Enligne], 1999, [http://www.meq.gouv.qc.ca/CPRESS/cprss99/c990614.htm].3. Le portail <strong>de</strong>s NTIC : [http://ntic.org/gui<strong>de</strong>r/textes/div/rapail2.htm].4. [http://www.recit.qc.ca]5. Il s’agit là <strong>de</strong> la plus fréquente utilisation<strong>de</strong>s TIC par les formateurs à l’université.6. C<strong>et</strong>te enquête a été réalisée grâce à unesubvention <strong>du</strong> Conseil <strong>de</strong> recherche ensciences humaines <strong>du</strong> Canada (CRSH).7. [http://www.commentcamarche.n<strong>et</strong>/intern<strong>et</strong>/ipv6.php3]8. Intégrer les technologies <strong>de</strong> l’information<strong>et</strong> <strong>de</strong>s communications aux fins <strong>de</strong>préparation <strong>et</strong> <strong>de</strong> pilotage d’activitésd’enseignement-apprentissage, <strong>de</strong> gestion<strong>de</strong> l’enseignement <strong>et</strong> <strong>de</strong> développementprofessionnel.9. Source : Allocution <strong>du</strong> ministre Legault :[http://www.meq.gouv.qc.ca/CPRESS/cprss99/c990614.htm]10. [http://www.cefrio.qc.ca]<strong>DOSSIER</strong>CE QUE L’ON ENTEND SUR LES TICQuelques idées reçuespar Clau<strong>de</strong> Séguin«Les TIC, c’est commele téléphone, ce n’estqu’un outil, <strong>et</strong> l’on n’apas à s’occuper <strong>de</strong> ça dans lesécoles. »Il est vrai que les technologies <strong>de</strong>l’information <strong>et</strong> <strong>de</strong> la communication(TIC) sont <strong>de</strong>s outils, maisquels outils! L’arrivée <strong>de</strong>s TIC estcomparable à d’autres innovations :l’imprimé à la Renaissance, leschiffres arabes <strong>et</strong> le zéro au MoyenÂge ou la révolution <strong>de</strong> l’écriturealphabétique 1 300 ans avant Jésus-Christ. En eff<strong>et</strong>, l’accès planétaire <strong>et</strong>instantané à l’information est bienun changement majeur… pourceux qui en tirent parti. La simplicité<strong>de</strong> l’outil TIC cache le fait queson usage est intimement lié à <strong>de</strong>spratiques disciplinaires <strong>et</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>un apprentissage plus sophistiquéque celui <strong>du</strong> téléphone : si chercherdans Google semble si simple,trouver ce que l’on cherche estune autre histoire. Si certains élèvesen sont arrivés à une bonne maîtrisepar leur seule pratique, il nefaut pas croire que c’est le cas pourla totalité <strong>de</strong>s élèves.Cependant, le personnel enseignantn’est pas interpellé que par l’acquisition<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te compétence. Il aaussi à se préoccuper <strong>de</strong>s questionsd’éthique dans ce domaine (traiter<strong>du</strong> droit d’auteur, <strong>du</strong> plagiat, <strong>de</strong>sméfaits en ligne ou sur le réseau),<strong>de</strong>s questions <strong>de</strong> sens critique (caron trouve <strong>du</strong> pire <strong>et</strong> <strong>du</strong> meilleur surla toile mondiale) <strong>et</strong> <strong>de</strong>s questions<strong>de</strong> sécurité <strong>et</strong> <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> la vieprivée <strong>de</strong>s jeunes lorsqu’ils utilisentIntern<strong>et</strong>.L’enseignant ne peut pas ignorer àquoi les élèves ont accès <strong>de</strong> nosjours ni se fermer à leurs questionsou leurs préoccupations : les TICfont partie désormais <strong>de</strong> l’universculturel <strong>de</strong>s jeunes. On lira à cesuj<strong>et</strong> l’enquête NETados <strong>du</strong> Centrefrancophone d’informatisation <strong>de</strong>sorganisations(CEFRIO), qui fait unportrait <strong>de</strong>s 12-17 ans sur Intern<strong>et</strong>en 2003 : www.cefrio.qc.ca/rapports/N<strong>et</strong>_Ados_2003.pdf (la version 2004<strong>de</strong>vrait être publiée sous peu).« Grâce aux TIC, j’ai trouvé unefaçon <strong>de</strong> valoriser les garçons<strong>de</strong> mon groupe : je fais toujoursappel à un garçon pourme dépanner ou dépanner lesautres. »On comprend la préoccupation <strong>de</strong>valoriser tous les élèves d’uneclasse en leur proposant <strong>de</strong>s tâchesoù ils réussissent, mais il ne fautpas associer les TIC à un univers« garçon », car les filles autant quePÉDAGOGIQUE 49
<strong>DOSSIER</strong>les garçons doivent s’en servir.Attention aux messages qui viennentrenforcer les stéréotypes sociaux.Bien que l’écart entre l’accès auxTIC chez les garçons <strong>et</strong> les filles soitpresque nul, les comportementsmais surtout les types d’utilisation<strong>et</strong> les attitu<strong>de</strong>s diffèrent. Pourquoiles filles ne seraient-elles pas aussihabiles que les garçons à se servir<strong>de</strong> l’ordinateur qu’à dépanner lesutilisateurs, voire l’ordinateur luimême?Il y a vingt ans, autant <strong>de</strong>garçons que <strong>de</strong> filles se <strong>de</strong>stinaientà la programmation, mais le ratioest aujourd’hui <strong>de</strong> 10 pour 1 :<strong>de</strong>vinez en faveur <strong>de</strong> qui? 1«Pour que 100 p. 100 <strong>de</strong>s élèvessortent <strong>de</strong>s écoles avec unebonne compétence en matière<strong>de</strong> TIC, il faut que 100 p. 100<strong>du</strong> personnel enseignant s’enserve en classe. »Bien que le Programme <strong>de</strong> formation<strong>de</strong> l’école québécoise fassemaintenant une place significativeaux TIC <strong>et</strong> propose <strong>de</strong> les intégrer àla classe, tous les enseignants nesont pas <strong>de</strong>venus subitement à l’aiseavec les TIC <strong>et</strong> en mesure d’en tirerparti sur le plan pédagogique.Il n’est pas nécessaire d’avoir tout<strong>de</strong> suite une utilisation <strong>de</strong>s TIC dans100 p. 100 <strong>de</strong>s classes pour que100 p. 100 <strong>de</strong>s élèves sachent s’enservir pour apprendre. <strong>Dans</strong> laplanification <strong>de</strong> l’enseignement,chaque école peut se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si,à chaque cycle, chaque élève serasollicité, même si cela n’est paspossible chaque année.Le soutien aussi est important.Plusieurs écoles ont d’ailleurs misen place un service professionneld’ai<strong>de</strong> aux enseignants : certainsd’entre eux sont libérés <strong>de</strong> leurtâche pour apporter ce soutien.D’autres écoles ont mis sur pied <strong>de</strong>sbriga<strong>de</strong>s d’élèves experts en TIC(BEETIC) pour soutenir le personnelenseignant : la gran<strong>de</strong> majorité<strong>de</strong>s problèmes d’utilisation sont eneff<strong>et</strong> <strong>de</strong>s difficultés mineures que<strong>de</strong>s élèves peuvent régler. Ainsi, dès1996, une p<strong>et</strong>ite fille <strong>de</strong> 5 ans étaitl’experte <strong>de</strong> l’é<strong>du</strong>cation préscolaire :elle savait m<strong>et</strong>tre l’ordinateur soustension, manipuler avec soin lescédéroms, lancer les applications,naviguer dans un récit animé <strong>et</strong>l’enseigner aux autres élèves. Huitannées plus tard, ces savoir-fairesont courants dans les classes <strong>et</strong>peuvent être mis à profit. La valeurn’attend pas le nombre <strong>de</strong>s années!«Avec les TIC, on a un accèsglobal, planétaire <strong>et</strong> instantanéà l’information. »Tout n’est pas rose sur la gran<strong>de</strong>toile. L’information n’est pas aussiabondante en français qu’en anglais.C’est souvent un fouillis, <strong>et</strong> lesdonnées sont partiales, partielles,voire éclatées. Comme tout un chacunpeut publier sur la gran<strong>de</strong> toilemondiale, cela signifie qu’il y abeaucoup d’informations poubelle.Les utilisateurs doivent aussi faire<strong>de</strong>s efforts <strong>et</strong> consacrer <strong>de</strong> l’énergiecognitive à apprendre <strong>de</strong> façon continuelle<strong>et</strong> à se débrouiller dans <strong>de</strong>senvironnements virtuels qui changenttrop souvent.Du côté <strong>de</strong>s aspects positifs <strong>et</strong>,comme on dit, « incontournables »,notons que tout s’améliore <strong>et</strong> <strong>de</strong>vientplus fiable, plus rapi<strong>de</strong> <strong>et</strong> que lecoût d’acquisition <strong>de</strong> ces technologiesbaisse toujours. La quantité <strong>de</strong>contenus numérisés augmente ennombre, mais elle se diversifie aussi :le Web <strong>de</strong>vient la bibliothèque numérique<strong>et</strong> la médiathèque <strong>de</strong> laplanète.Si les livres se ven<strong>de</strong>nt toujours aussibien, n’est-ce pas parce qu’ilscorrespon<strong>de</strong>nt à un besoin? Toutefois,ceux qui utilisent beaucoup leWeb pour trouver <strong>de</strong> l’informationne sont-ils pas ceux qui lisent beaucoup<strong>de</strong> livres?« Les élèves ne lisent plus, ils nefont que jouer à l’ordinateur. »L’enquête NETados 2004 <strong>du</strong> CEFRIOdémontre, qu’au contraire, les plusfervents utilisateurs d’Intern<strong>et</strong> (dixheures par semaine ou plus) ontune vie culturelle fort active : ilssont <strong>de</strong> plus grands cinéphiles, <strong>de</strong>plus grands amateurs <strong>de</strong> théâtre,<strong>de</strong> plus grands a<strong>de</strong>ptes <strong>de</strong> spectacles<strong>et</strong> <strong>de</strong> concerts, <strong>de</strong> plus grandslecteurs <strong>de</strong> journaux <strong>et</strong> <strong>de</strong> magazinesainsi que <strong>de</strong> plus grands amateurs<strong>de</strong> téléphone <strong>et</strong> <strong>de</strong> télévisionque ceux qui utilisent Intern<strong>et</strong> troisheures ou moins par semaine.D’autre part, l’intensité <strong>de</strong> l’usaged’Intern<strong>et</strong> ne paraît avoir aucuneinfluence sur la fréquentation <strong>de</strong>sbibliothèques scolaires <strong>et</strong> municipales.«Tous les emplois seront touchéspar les TIC. »Depuis quelques années, la trèsgran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s emplois professionnels,voire les emplois <strong>de</strong> cadre,nécessitent sinon une maîtrise <strong>de</strong>ces technologies, au moins une trèsbonne compréhension. Il <strong>de</strong>meurequ’un certain nombre d’emploispourraient bien ne jamais êtr<strong>et</strong>ouchés par les TIC, ou l’être <strong>de</strong>façon tout à fait marginale <strong>et</strong> sur unmo<strong>de</strong> répétitif : plusieurs emploisdans les services, certains p<strong>et</strong>itscommerces, par exemple. Cependant,tous les citoyens seronttouchés dans la mesure où l’onaura un gouvernement en ligne. Eneff<strong>et</strong>, qu’est-ce qu’un gouvernementen ligne si les citoyens, eux, ne lesont pas? Des programmes <strong>du</strong> gouvernement<strong>du</strong> Québec comme Famillesbranchées (terminé en 2003)<strong>et</strong> Villages branchés [http://www.risq.qc.ca/reseau/villages/in<strong>de</strong>x.php]assurent l’accès futur au gouvernementen ligne.Il ne faut pas oublier que l’apprentissage<strong>de</strong> la lecture reste un préalableà l’utilisation <strong>de</strong>s TIC : elleest nécessaire à ces activités <strong>et</strong> serévèle toujours indispensable pouragir en citoyen avisé. Sans compterqu’il faut être familiarisé avec la lecturedans le contexte <strong>de</strong> l’informationprésentée en ligne. <strong>Dans</strong> ce casprécis, tous les élèves, à titre <strong>de</strong>futurs citoyens, seront touchés parles TIC.« Je ne peux pas exiger <strong>de</strong>sélèves qu’ils utilisent Intern<strong>et</strong><strong>du</strong>rant mon temps <strong>de</strong> classe :il n’y a pas assez d’appareilsà leur disposition. Impossiblepar ailleurs <strong>de</strong> l’imposer en<strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la classe, car ceserait injuste pour les élèvesqui n’y ont pas accès. »Même s’il n’y a pas suffisammentd’ordinateurs à l’école, il n’en restepas moins que les élèves y ont accès àla maison, ainsi qu’à la bibliothèquescolaire, au centre communautaire,à la bibliothèque municipale ouencore chez leurs amis <strong>et</strong> amies.Les chiffres récents <strong>de</strong> l’enquêteNETados 2004 <strong>du</strong> CEFRIO auprès<strong>de</strong> 1 043 foyers indiquent qu’auQuébec :• 99 p. 100 <strong>de</strong>s adolescents ontaccédé à Intern<strong>et</strong> <strong>du</strong>rant les sixmois précédant l’enquête;• 88 p. 100 <strong>de</strong>s adolescents ontaccédé à Intern<strong>et</strong> <strong>du</strong>rant les sept<strong>de</strong>rniers jours avant l’enquête;• 83 p. 100 sont branchés à lamaison;• 65 p. 100 <strong>de</strong> ceux qui sontbranchés à la maison, le sont àhaute vitesse <strong>et</strong> 54 p. 100 <strong>de</strong> l’ensemble<strong>de</strong>s élèves sont branchés àhaute vitesse, ce qui est unebonne majorité;• 35 p. 100 ont utilisé les bibliothèquesmunicipales pour accé<strong>de</strong>rà Intern<strong>et</strong>;• 97,5 p. 100 se déclarent à l’aisepour faire une recherche surIntern<strong>et</strong> (Google).Il y a <strong>de</strong>ux ans, un groupe d’adolescentsaméricains interrogés sur leuremploi <strong>de</strong>s TIC à l’école déploraientle peu d’usage que leurs enseignantsen faisaient <strong>et</strong> souhaitaientavoir toutes les semaines <strong>de</strong>s défis<strong>de</strong> recherche d’information surIntern<strong>et</strong>. N’en sommes-nous pas aumême point présentement?M. Clau<strong>de</strong> Séguin travaille à laDirection <strong>de</strong>s ressources didactiques<strong>du</strong> ministère <strong>de</strong> l’É<strong>du</strong>cation.1. Dix fois plus <strong>de</strong> garçons que <strong>de</strong> fillesse sont inscrits au programme Informatique420 en 2001 <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te proportion esten continuelle croissance <strong>de</strong>puis 1984.La même chose s’observe auprès <strong>de</strong>s effectifsétudiants, soit le total <strong>de</strong>s élèves quisuivent effectivement <strong>de</strong>s cours d’informatiqueen 2003, le ratio est <strong>de</strong> 10,43 garçonspour une fille. Les filles semblaientse r<strong>et</strong>rouver plus nombreuses en Techniquesd’intégration multimédia 582.A1,mais dans l’effectif étudiant, la proportion<strong>de</strong> garçon augmente rapi<strong>de</strong>ment : 2.3 garçonsen 2001, 2,8 en 2002 <strong>et</strong> 3,37 pourune fille, en 2003.VIE 50 Vie pédagogique 132, septembre-octobre2004FIN
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