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Apprendre à lire à l'âge adulte - Base de données en ...

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La situation canadi<strong>en</strong>ne <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> littératie nationale prés<strong>en</strong>te un curieux paradoxe. Bi<strong>en</strong>que le Canada se situe parmi les cinq premiers pays industrialisés pour son haut niveau <strong>de</strong> littératie,le nombre d’<strong>adulte</strong>s au niveau 1 (très faibles compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecture) représ<strong>en</strong>te 17 % <strong>de</strong>l’échantillon <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>quête et ceux du niveau 2 (faibles compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecture) représ<strong>en</strong>te 25 %<strong>de</strong> cet échantillon. C’est-à-dire que 42 % <strong>de</strong>s <strong>adulte</strong>s canadi<strong>en</strong>s ont un niveau <strong>de</strong> compét<strong>en</strong>cesinsuffisant pour occuper un emploi <strong>de</strong> base sur le marché du travail. Comparativem<strong>en</strong>t auxrésultats <strong>de</strong> 1994 (OCDE, 1995), ceux <strong>de</strong> 2003 montr<strong>en</strong>t très peu d’amélioration sur une pério<strong>de</strong>d’<strong>en</strong>viron 10 ans.Bi<strong>en</strong> que les écarts <strong>en</strong>tre les anglophones et les francophones sur le plan <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>lecture vari<strong>en</strong>t dans les provinces où on les a étudiés (l’Ontario, le Québec, le Nouveau-Brunswicket le Manitoba), le niveau <strong>de</strong> littératie <strong>de</strong>s francophones est généralem<strong>en</strong>t plus bas que celui <strong>de</strong>sanglophones (Corbeil, 2006). Les résultats <strong>de</strong> ces comparaisons indiqu<strong>en</strong>t que ces écarts sontprincipalem<strong>en</strong>t associés à <strong>de</strong>s différ<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>tre les <strong>de</strong>ux groupes sur le plan <strong>de</strong> la scolarité et sur leplan <strong>de</strong> la pratique <strong>de</strong> la lecture dans la vie quotidi<strong>en</strong>ne. Ces observations nous plac<strong>en</strong>t <strong>de</strong>vant uneinterrogation : est-ce que les francophones lis<strong>en</strong>t moins parce que leur maîtrise <strong>de</strong> la lecture estplus faible? Ou est-ce que les francophones maîtris<strong>en</strong>t moins bi<strong>en</strong> la lecture parce que leur niveau<strong>de</strong> scolarisation est plus faible ou qu’ils investiss<strong>en</strong>t moins <strong>de</strong> temps à pratiquer cette activité? Tousces facteurs pourrai<strong>en</strong>t agir <strong>en</strong> interaction les uns avec les autres.Veuillez noter que dorénavant dans ce rapport, les programmes et niveaux <strong>de</strong> lecture soulignés seréfèr<strong>en</strong>t à ceux qui ont été i<strong>de</strong>ntifiés pour le programme d’alphabétisation (AFB) <strong>de</strong> l’Ontario, àmoins d’avis contraire. Les niveaux 1 à 5 correspon<strong>de</strong>nt aux niveaux 1 et 2 <strong>de</strong> l’EIAA (voirl’Annexe A pour plus <strong>de</strong> détails).La problématiqueIl est clair que les résultats mis <strong>en</strong> lumière dans l’<strong>en</strong>quête canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> 2003 appell<strong>en</strong>t à laréflexion et à l’action. Mais pour passer <strong>de</strong>s résultats à la mise <strong>en</strong> œuvre d’un plan d’action, il fautpouvoir projeter adéquatem<strong>en</strong>t ces résultats sur <strong>de</strong>s considérations andragogiques. Pour mettreces résultats <strong>en</strong> perspective, il faut savoir que les épreuves <strong>de</strong> lecture utilisées dans les <strong>en</strong>quêtesinternationales sont axées sur la littératie fonctionnelle. Ces épreuves ont été construites <strong>de</strong>manière à pouvoir mesurer la capacité <strong>de</strong>s répondants à interpréter <strong>de</strong>s informations écrites dans<strong>de</strong>s textes continus ou schématiques qui ressembl<strong>en</strong>t à ceux auxquels nous sommes exposés dansla vie quotidi<strong>en</strong>ne (ex. : un horaire d’autobus ou <strong>de</strong> train; <strong>de</strong>s directives pour effectuer une tâche).Ces épreuves n’ont pas été conçues pour i<strong>de</strong>ntifier les aspects spécifiques <strong>de</strong> la langue écrite nonmaîtrisés par les lecteurs qui ont été sondés.C’est spécifiquem<strong>en</strong>t pour pallier cette limite <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> sondage que nous avons été conduitsà réaliser notre étu<strong>de</strong>. Cette étu<strong>de</strong> se distingue <strong>de</strong>s sondages sur la littératie à <strong>de</strong>ux égards :a) sur le plan <strong>de</strong>s lecteurs ciblés;b) sur le plan <strong>de</strong> l’approche à l’évaluation <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecture.6<strong>Appr<strong>en</strong>dre</strong> à <strong>lire</strong> à l’âge <strong>adulte</strong> – Introduction

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