Apprendre à lire à l'âge adulte - Base de données en ...
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Cet appr<strong>en</strong>tissage n’est simple qu’<strong>en</strong> appar<strong>en</strong>ce. Les appr<strong>en</strong>ants doiv<strong>en</strong>t assimiler plusieurs notionspour compr<strong>en</strong>dre l’utilisation <strong>de</strong>s graphèmes du français. Par exemple, ces graphèmes peuv<strong>en</strong>tpr<strong>en</strong>dre trois types <strong>de</strong> valeurs phoniques, celle d’une voyelle, d’une semi-voyelle ou d’uneconsonne. Certains graphèmes peuv<strong>en</strong>t avoir une relation biunivoque avec les phonèmes <strong>de</strong> lalangue (ex. : b /b/), alors que d’autres peuv<strong>en</strong>t pr<strong>en</strong>dre <strong>de</strong>s valeurs distinctes (ex. : c /s/ ou /k/).Par ailleurs, les marques diacritiques peuv<strong>en</strong>t <strong>en</strong>traîner un changem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> valeur phonique dugraphème (ex. : é ou è), mais ce n’est pas toujours le cas (ex. : î, û). Les graphèmes du françaispeuv<strong>en</strong>t être formés d’une seule lettre (ex. : o, f) ou <strong>de</strong> plusieurs lettres (ex. : eau, ph). Lesprincipes proposés pour l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s correspondances <strong>en</strong>tre les graphèmes et lesphonèmes sont pertin<strong>en</strong>ts autant pour les <strong>en</strong>fants que pour les appr<strong>en</strong>ants <strong>adulte</strong>s (voir Carnine,Silbert, Kame’<strong>en</strong>ui, & Tarver, 2004, chapitre 7). Par ailleurs, les appr<strong>en</strong>ants <strong>adulte</strong>s profiterai<strong>en</strong>tprobablem<strong>en</strong>t plus que les <strong>en</strong>fants <strong>de</strong>s explications qu’on pourrait leur fournir sur l’origine etl’utilisation <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> l’alphabet (voir Sacks, 2007).Lecture orale <strong>de</strong>s mots. Les résultats sur la lecture orale<strong>de</strong>s mots indiqu<strong>en</strong>t un niveau <strong>de</strong> r<strong>en</strong><strong>de</strong>m<strong>en</strong>t déjà élevé àla fin du niveau 2 et <strong>de</strong>s gains ultérieurs vers une lectureparfaite sur le plan <strong>de</strong> la justesse <strong>de</strong> la prononciation <strong>de</strong>smots <strong>de</strong> tout niveau <strong>de</strong> complexité. En revanche, la lecture<strong>de</strong>s mots inv<strong>en</strong>tés est beaucoup plus faible. La cause laplus probable <strong>de</strong> cet écart est une maîtrise inachevée <strong>de</strong>srelations graphème-phonème ou un manque <strong>de</strong> pratique à<strong>lire</strong> oralem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s mots nouveaux.La lecture <strong>de</strong>s mots inv<strong>en</strong>tés estbeaucoup plus faible. La causela plus probable <strong>de</strong> cet écart estune maîtrise inachevée <strong>de</strong>srelations graphème-phonème ouun manque <strong>de</strong> pratique à <strong>lire</strong>oralem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s mots nouveaux.Pour pallier cette faiblesse, on pourrait att<strong>en</strong>dre <strong>de</strong>s retombées importantes <strong>de</strong>s activitésandragogiques c<strong>en</strong>trées sur la maîtrise <strong>de</strong>s sons <strong>de</strong>s graphèmes simples et complexes. Ces activitéspourrai<strong>en</strong>t être appuyées par d’autres activités graduées et c<strong>en</strong>trées sur la lecture orale <strong>de</strong>smots inv<strong>en</strong>tés (voir Beck, 2006). L’intérêt <strong>de</strong>s mots inv<strong>en</strong>tés dans ce type d’activités rési<strong>de</strong> dansl’obligation <strong>de</strong> déco<strong>de</strong>r les graphèmes systématiquem<strong>en</strong>t et avec précision, car les connaissanceslexicales ne fourniss<strong>en</strong>t aucune ai<strong>de</strong> au lecteur.Vocabulaire. Les indicateurs <strong>de</strong> vocabulaires oral et orthographique sont fortem<strong>en</strong>t corrélés<strong>en</strong>semble. Une cause possible <strong>de</strong> cette relation est l’expansion du vocabulaire oral par letruchem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l’orthographe. Une autre est la recherche int<strong>en</strong>tionnelle, par les appr<strong>en</strong>ants, <strong>de</strong> lareprés<strong>en</strong>tation orthographique <strong>de</strong>s mots qu’ils connaiss<strong>en</strong>t à l’oral. Quoi qu’il <strong>en</strong> soit, les résultatsindiqu<strong>en</strong>t clairem<strong>en</strong>t que la taille du vocabulaire, oral ou orthographique, augm<strong>en</strong>te <strong>en</strong> fonction duniveau d’avancem<strong>en</strong>t dans le programme d’alphabétisation.Toute activité d’appr<strong>en</strong>tissage c<strong>en</strong>trée sur le vocabulaire a le pot<strong>en</strong>tiel d’avoir <strong>de</strong>s retombéessignificatives sur :• la différ<strong>en</strong>ciation <strong>de</strong>s sons <strong>de</strong> la parole (la consci<strong>en</strong>ce phonologique);• la maîtrise <strong>de</strong> l’alphabet;• la lecture orale;• la compréh<strong>en</strong>sion <strong>en</strong> lecture.38<strong>Appr<strong>en</strong>dre</strong> à <strong>lire</strong> à l’âge <strong>adulte</strong> – Considérations andragogiques