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Consulter le dossier Trinité - Trikaya - Université Rimay Nalanda

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94 - Trinité-<strong>Trikaya</strong> - triades en dialogue– Au début de ce sièc<strong>le</strong>-ci, il y a eu quelques pionniers isolés. Je songe àFarquhar qui vivait dans <strong>le</strong> Nord de l’Inde. Il était un pasteur protestantqui a eu des idées assez larges, mais vraiment isolé. Il y a eu aussi unbrahmane de Calcutta, Brahmabandhab Upadhyaya (1861-1907) 1 qui s’estconverti personnel<strong>le</strong>ment par expérience intérieure. De brahmane il étaitdevenu catholique mais est resté très partisan de l’indépendance de l’Indeet tout à fait anti-britannique, désirant qu’on sauve la culture de l’Inde.Voilà un isolé qui après coup a été fort admiré par la position que l’Eglisea maintenant. On ne doit pas détruire une autre culture, il faut l’acceptertota<strong>le</strong>ment, c’est ce qu’on appel<strong>le</strong> l’inculturation. Donc c’est accepter toutela culture indienne, certains diraient hindoue, tout en étant catholique.Puis on a eu, surtout en Inde, un mouvement de sympathie. Je songe à unjésuite né au Luxembourg, que j’ai connu et qui était membre de la provincebelge de la Compagnie de Jésus. Le père Johanns 2 a vécu vingt ans àCalcutta avec un autre jésuite et ils ont ensemb<strong>le</strong> étudié à fond <strong>le</strong> Vedantaet <strong>le</strong>s Upanishad et ont publié des livres comparant Vedanta et culturechrétienne. Le but n’était pas de convertir <strong>le</strong>s hindous mais de montrercomment <strong>le</strong>s deux cultures pouvaient s’accueillir et se compléter. C’estvraiment <strong>le</strong>s grandes premières initiatives et cela date des années vingt,trente. Les jésuites qui étaient au Benga<strong>le</strong> ont continué ce mouvementet il s’est propagé un peu ail<strong>le</strong>urs. Il y a eu alors dans la vie monastiqueceux dont on par<strong>le</strong> encore beaucoup aujourd’hui, l’abbé Monchanin deLyon, devenu missionnaire en Inde du Sud, qui vécut comme simp<strong>le</strong>desservant de paroisse pendant une dizaine d’années assez seul ; un trèsbon théologien ayant étudié <strong>le</strong> sanscrit et la philosophie indienne, toutà fait dévoué à l’Inde avec cette idée qu’il faudrait que l’Inde connaissenotre vie monastique et qu’on se comprenne bien. Il a été rejoint alorspar <strong>le</strong> Père Le Saux 3 . Il était breton, bénédictin et ensemb<strong>le</strong> ils ont vécuquelques années. Malheureusement, Monchanin qui est mort trop jeune1 Voir Jacques Dupuis : Jésus Christ à la rencontre des religions. Coll. Jésus et JésusChrist, Ed. Desclée, 1989.2 Vers <strong>le</strong> Christ par <strong>le</strong> Vedanta, 2 volumes, Ed. Louvain, Museum Lessianum, 1932-1933.3 Cf. Trinité et non-dualité chez Henri Le Saux – Odette Baumer-Despeigne, p.38.

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