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Consulter le dossier Trinité - Trikaya - Université Rimay Nalanda

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Trinité et non-dualité chez Henri Le Saux - 63d’un don gratuit». Et là une phrase qui résume bien tout ce chapitre :«Le mystère de la Sainte Trinité révè<strong>le</strong> que l’être est essentiel<strong>le</strong>ment unecommunion d’amour, une communauté, un appel réciproque à être, à êtreensemb<strong>le</strong>, à être avec, co esse. Son essence est un venir de et allant à, undonner et recevoir. Tout ce qui existe est communion». (…)Enfin la troisième et dernière partie du livre porte <strong>le</strong> titre Satcitananda.Cette expression sanscrite qui désigne dans <strong>le</strong> vocabulaire de l’Inde laréalité ultime, se compose de trois éléments : sat, cit et ananda ; être,conscience, béatitude.Expression qui apparaît comme l’effort suprême de la pensée hindouepour pénétrer <strong>le</strong> mystère intérieur de l’être. On peut y découvrir unecertaine analogie avec la Trinité chrétienne. Le sat, être, source et l’originede tout : <strong>le</strong> Père. La cit, connaissance, conscience : <strong>le</strong> Verbe. Et l’ananda, labéatitude, la plénitude de l’amour : <strong>le</strong> Saint Esprit. Encore qu’il nous fail<strong>le</strong>tenir compte, dit Le Saux, des va<strong>le</strong>nces et résonances spécifiques quepeuvent avoir des notions appartenant à des ères cultuel<strong>le</strong>s différentes.«Quand <strong>le</strong> miroir de ma conscience est complètement limpide, c’est <strong>le</strong> sat,qui inexorab<strong>le</strong>ment se découvre en moi, en son absolue simplicité, horsd’atteinte de tout ce qui chercherait à <strong>le</strong> dire, infiniment transcendant enson immanence même. Je suis et je sais que je suis. C’est tout <strong>le</strong> mystèrede la conscience humaine. La cit, la présence non réfléchie de soi à soi.L’être simp<strong>le</strong>ment est. Etre et conscience ne peuvent être séparés, <strong>le</strong>urrelation étant irréductib<strong>le</strong>ment non duel<strong>le</strong>. Pour <strong>le</strong> chrétien commepour <strong>le</strong> sage hindou, la béatitude, ananda, est l’atteinte au secret dernier,là où l’homme rejoignant sa source y retrouve sa vérité suprême. C’estl’envahissement de tout l’être par un sens d’ineffab<strong>le</strong>, de complétude, depaix, de joie, de plénitude. Et cette joie ne peut être dite sienne. Car lapensée ne la reconnaît que lorsqu’el<strong>le</strong> a disparu.»Le père Le Saux décrit en ces termes son expérience. Ceci est écrit dansun chapitre qui s’appel<strong>le</strong> Image de Dieu et c’est une expression tout à faitchrétienne pour que <strong>le</strong>s gens pour qui <strong>le</strong> livre est écrit comprennent : «Au

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