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Consulter le dossier Trinité - Trikaya - Université Rimay Nalanda

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100 - Trinité-<strong>Trikaya</strong> - triades en dialogueen sanskrit Celui qui atteint <strong>le</strong> but, et, pour un bouddhiste, <strong>le</strong> Bouddhaest <strong>le</strong> premier homme ayant atteint l’objectif suprême, celui du nirvâna,cette « extinction» qui permet d’échapper au cyc<strong>le</strong> des renaissances.En parlant du Christ, I’« Oint» en grec, correspondant au « Messie» enhébreu, on évoque un souverain, <strong>le</strong> roi des Juifs crucifié et <strong>le</strong> chef duRoyaume qui n’est pas de ce monde : c’est faire de Jésus <strong>le</strong> rival spirituel deCésar, celui qui défie <strong>le</strong> pouvoir et s’y dérobe. Le Bouddha (l’« Éveillé », oul’« Illuminé » en sanskrit) se situe sur un autre plan : non pas <strong>le</strong> règne sur<strong>le</strong>s hommes, mais l’emprise sur soi-même. Or, en Occident, un illuminéest un esprit un peu dérangé, tandis que la notion d’éveillé s’applique àun enfant vif et curieux plus qu’à un grand maître de la sérénité.Il reste à justifier <strong>le</strong>s expressions de christianisme et de bouddhisme.Le nom de chrétien est mentionné pour la première fois à Antioche,en Syrie, pour désigner <strong>le</strong> petit groupe des discip<strong>le</strong>s du Christ, et ilapparaît, à cette occasion, dans <strong>le</strong>s Actes des Apôtres. Au début du IIIesièc<strong>le</strong>, Clément d’A<strong>le</strong>xandrie par<strong>le</strong> de christianisme dans une vil<strong>le</strong> et àune époque imprégnées de philosophie grecque. Peut-être devrait-onaujourd’hui mettre ce mot au pluriel tant sont différents <strong>le</strong>s fidè<strong>le</strong>s deMgr Gaillot et ceux de Mgr Lefebvre. Et il n’est guère plus faci<strong>le</strong> d’enrô<strong>le</strong>rsous la même bannière des catholiques sud-américains adorant <strong>le</strong>vaudou, des théologiens al<strong>le</strong>mands démythologisant l’Evangi<strong>le</strong> et desorthodoxes russes vénérant <strong>le</strong>s icônes. Mais on <strong>le</strong>ur accordera sinonune foi identique, du moins une même communion en Jésus, <strong>le</strong> Christ.Bien des non-croyants, réservés à l’égard de la civilisation chrétienne,reconnaîtront aussi ce que doit <strong>le</strong>ur culture au christianisme, patrimoinecommun des baptisés et référence obligée de l’Occident.La notion de bouddhisme est plus diffici<strong>le</strong> à expliquer. D’abord parceque <strong>le</strong> mot, forgé par <strong>le</strong>s Orientalistes européens, ne date que de la findu XVIIIe sièc<strong>le</strong> et qu’il s’appliquait alors au seul bouddhisme de l’Inde: la Chine était perçue comme essentiel<strong>le</strong>ment confucéenne et, fautede traductions, on ignorait à peu près tout de la diversité des Ecrituresbouddhiques. Les philosophes européens ont même eu du mal à

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