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6/2002 - Fssta

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Comité centralJean-Paul OBERSONPrésidentRue du Vieux Pont 681630 BULLEtél. + fax: 026 912.31.22e-mail:oberson.jp@bluemail.chAline WYSSVice-présidente,Bibliothèque & archivesBel-Air 122350 SAIGNELEGIERtél. + fax : 032 951.11.72Marco POLLISecrétaire généralRue Chabrey 371202 GENEVEtél. + fax: 022 734.07.94Portable: 079 745.44.89e-mail: mpolli@infomaniak.chRolf GOSEWINKELDélégué aux Affaires nationaleset internationales, resp. festivalsRte des Colondalles 341820 MONTREUXtél. : 021 963.03.02 - 079 219.52.51prof.: 01 235.76.85 fax: 01235.77.71e-mail: rolf.gosewinkel@ubs.comJanine CONSTANTIN TORREBLANCADéléguée Neuchâtel & Resp. FormationRue de l’Evole 17 - 2000 NEUCHATELtél.: 032 724.01.20 - 076 420.84.00fax: 032 322.75.29 - e-mail: jaconto@hotmail.comNatacha ASTUTODéléguée Neuchâtel-Jura-Jura bernoisMalvilliers 24 - 2043 BOUDEVILLIERStél. : 032 857.21.11 - 079 214.33.09e-mail: natacha.astuto@bluewin.chChristine ROCHAT GATTOLLIATDéléguée VaudRte de Cugy 71052 LE MONT S/LAUSANNEtél. : 021 652.15.62Aline WYSSDéléguée Jura & Berne(voir ci-dessus)Jean-Paul OBERSONDélégué Fribourg(voir ci-dessus)Patrick FRANCEYTrésorier (& Délégué Vaud)Rte de la Muraz1844 VILLENEUVEtél. : 021 960.17.14fax : 021 967.35.30e-mail: patrick@francey.chSecrétariat permanent:Jacques MARADANCase postale 361553 CHATONNAYE026 658.18.33 - 076 318.08.33fax : 026 658.18.34e-mail: agence-m.poivre@bluewin.chou webmaster@fssta.chFrancine PIN-MULLERDéléguée VaudCh. de Verney 6 - 1009 PULLYtél. : 021 728.68.93079 750.54.69e-mail: frpin@hotmail.comMarc STREBELDélégué VaudRte des Colondalles 31 - CP 15401820 MONTREUXtél. : 079 637.94.13prof.: 021 315.86.97e-mail: marc.strebel@lausanne.chMarco POLLIDélégué Genève(voir ci-dessus)Josiane GILLIOZDéléguée GenèveRue du Conseil-Général 61205 GENEVEtél. : 079 240.50.77 - 022 328.44.30Jean-Marie LACHATDélégué ValaisChemin de la Piscine 71870 MONTHEYtél. : 024 468.22.02 - 079 284.61.20Fax: 024 468.22.22e-mail: jean-marie.lachat@babhe.admin.chLe Comité central a vu...en octobre & novembre <strong>2002</strong>L’Atelier (J.-C. Grumberg)La Fée de l’étang (S. Collet)Un air de famille (Jaoui/Bacri)Dreyfuss (J.-Cl. Grumberg)Coucou, me revoilou! (J. Baron)La bonne adresse (Camoletti)Le Tic à Titine (Marchenelles/Bert)Atelier-théâtre des 3/4 (Montreux)Tréteaux du Parvis (Cossonay)Gr. théâtral de Bellevaux(Lausanne)Le Coup de Théâtre (Lausanne)Les Baladins (Broc)Théâtre du Ranc’art (Givisiez)Théâtre-Offiez (Versoix)Sous les jupes des filles (C. Badal) Atelier B612 (Carouge)Les petits plats dans les grands (Aguet) &On ne refait pas l’avenir (A.-M. Etienne) La Philantroupe (La Ch.-de-F.)Potiche (Barillet/Grédy)Tréteaux du Bourg (Monthey)Les Cambrioleurs (S. Thiébaud) Th. de l’Espérance (Genève)Quatre comédies grinçantes L’Arc-en-Ciel (Moudon)Le Mensonge (N. Sarraute) Galatée (Cortaillod)Afin de permettre au comité central de la FSSTA de planifier ses visites aux troupes, celles-ci sont priées de l’avertir auplus tôt des dates de représentation de leurs spectacles. Pour ce faire, rien de plus simple:un e-mail à webmaster@fssta.ch ou un fax au 026 658.18.34ECJ 1/03: Parution Mercredi 26 février 2003Dernier délai pour vos annonces, articles, etc.: Lundi 10 février 2003Journal de la Fédération Suisse des SociétésThéâtrales d’Amat(eurs (F.S.S.T.A.)Bimestriel, distribué à tous les membres descompagnies affiliées, aux théâtres, centres de loisirset culturelsEdition: Marco Polli, secrétaire généralRédaction & Administration: Jacques MaradanAdresse postale:Case postale 36 - 1553 ChâtonnayeTél: 026 658.18.33 - Fax 026 658.18.34Natel: 076 318.08.33Rédacteur responsable: Jacques MaradanComité de rédaction: Comité central FSSTAGraphisme (logos): Corinne AndreyComposition & Mise en page:Agence Le Moulin à Poivre, ChâtonnayeImpression: Imprimerie Moser S.A., NeuchâtelExpédition: Dactyle-Service, VeveyPublicité et annonces:Agence Le Moulin à PoivreCP 36 - 1553 ChâtonnayeTél. 026 658.18.45 - Fax 026 658.18.34(tarifs publicitaires sur simple demande téléphonique)Délais publicitaires, rédactionnels& dates de parution:1/2003 Février 07.02 10.02 26.022/2003 Avril 11.04 14.04 30.043/2003 Juin 07.06 10.06 25.064/2003 Août 08.08 11.08 27.085/2003 Octobre 03.10 06.10 22.106/2003 Décembre 28.11 01.12 17.12


Tradition !Les rues et les magasins sont envahis par des cohortes de Pères Noël, agents commerciauxd’une fête de la consommation, bien souvent déconnectée du message d’espoir contenu dans laFête. Habillés d’un peignoir rouge à capuchon, affublés d’une barbe d’ouate satinée, cespauvres diables me sont insupportables tant leur rôle de comédien est usurpé, leur prestationsurjouée, leurs textes bredouillés et la mise en scène inexistante.Ces Pères Noël vulgaires à force d’être bonaces ne sont qu’une lointaine et pâle copie d’unecoutume bien de chez nous encore que plus universelle : la venue de St. NicolasIndissolublement liée aux Tréteaux de Chalamala, la Compagnie de St. Nicolas de Bulle, faitrevivre depuis plus de cinquante ans une coutume datant du XIIIe siècle.Tirant sa substance du miracle dramatique (c’est ainsi que l’on appelait les pièces de théâtrejouées sur le parvis des églises), la saynète de St. Nicolas, créée chaque année est l’héritière du« Jeu de St. Nicolas » que Jean Bodel écrivit vers 1200.Si le canevas en est connu ( le paradis, les saints, les anges, l’arrivée de St. Nicolas...), lasaynète est une œuvre originale, écrite pour l’occasion et qui ne sera jouée que deux fois, le jourde la fête. C’est l’occasion pour les jeunes, très jeunes, adeptes de la troupe, de monter sur lesplanches, pour les plus aguerris ( je veux dire les adultes qui leur donnent la réplique), dedécouvrir avec quelle passion mais aussi avec quelle facilité tous ces petits anges, pages etmoinillons apprennent leur texte et pour l’un ou l’autre comédien de signer sa modeste maissouvent première mise en scène.Une atmosphère de sérieux et de mystère règne dans les loges, jeunes et vieux attendent d’entreren scène et enfin s’ouvre le grand rideau rouge sur un décor forcément paradisiaque. Le publicpopulaire vibre aux aventures des petits anges et frémit lorsque les Flonflons, compagnonsmusiciens de St. Nicolas entonnent une complainte traditionnelle, prélude à la distributiongratuite des biscômes au miel paradisiaque.La rue est maintenant envahie par une foule d’enfants et de parents ou de grands-parents quiattendent patiemment le cortège. Précédé d’une cinquantaine de porte-torchères, décoré enl’honneur du Grand Saint, chargé de petits pages et d’angelots qui vont distribuer à la fouleforce cacahuètes et bonbons, le char s’ébranle.St. Nicolas salue tous ceux qui se sont mis sous son patronage : les enfants bien sûr, mais aussi,selon la coutume viennoise, les comédiens et les musiciens. Les avocats, les tonneliers etmarchands de vin, les bouchers, les parfumeurs, les apothicaires, les marins, les filles à marier,les universitaires de Paris et les Fribourgeois, tous sont là pour célébrer le saint le pluspopulaire de l’Occident. Sur la Place du Marché, une estrade est construite d’où le héros dujour (à moins que ce ne soit le héraut) va s’adresser aux Bulloises et Bullois et commenter, avechumour et tendresse, mais aussi avec compassion, l’année qui vient de s’écouler.Le cortège se disperse, laissant dans les yeux de chacun la trace de la lumière chaude etvacillante des torches et un peu de l’humidité de la nuit. Le Grand Saint reprend son péripleauprès des familles bulloises et ce ne sont pas moins de cent vingt visites qui seront ponctuées,à la rituelle page 1012 du Grand-Livre de louanges et de recommandations.Les Pères Fouettards sont proches des Schmutzli de Suisse alémanique, maculés de noir qu’ilssont et proches des «Knecht Ruprecht» d’Allemagne, dans leur rôle de serviteurs de SaintNicolas; par contre, ils n’ont pas de rôle répressif comme le voudraient d’autres traditions.Le théâtre est né en Occident sur le parvis des églises, seul forum connu à l’époque.Aujourd’hui, c’est sur les places de marché que peuvent se réunir les foules pour vibrerensemble à des moments d’enracinement culturel. Pour moi, un des rôles du théâtre amateur estde maintenir cette tradition de théâtre populaire, de théâtre dans la rue, de théâtre dans la vie dela cité. La troupe à laquelle j’appartiens joue ce rôle et j’en suis heureux.Que la fin de l’année vous soit douce et que les rencontres soit authentiques, voilà ce que jevous souhaite avec une belle et féconde année 2003.Le comité central de la FSSTAet la rédaction de votre journal«Entre Cour & Jardin» voussouhaitent un joyeux Noël etd’excellentes fêtes de find’année.Bonne année 2003!Jean-Paul Oberson,président de la FSSTA6/02 DécembrePhoto 1e page:On ne refait pas l’avenir d’Anne-Marie Etiennepar la Philantroupe (La Chaux-de-Fonds/NE)(photo: Impar Galley)p. 4-5-6Gros Plan: La Réplique deChamptaure (Payerne)p. 7Du côté de la SSAp. 8-9Prix Tandem SSA-FSSTAp. 10-11Actualité FSSTAp. 12Festivals 2003: Précisions etnouvelles propositionsp. 13Les p’tits nouveaux: LaPhilantroupe (La Chaux-de-Fonds)p. 14-15Le Théâtre au fil du temps: LeThéâtre antique (4 & fin)p. 16Votre Agenda des spectacles


Payerne et la Broye viennent de fêter l’une deleurs compagnies théâtrales d’amateursLa Répliquede Champtaure :20 ans déjàet un plaisir intact!Treize à table (reprise de 1989)Pour beaucoup d’entre nous, Payerne est synonyme d’aérodrome militaire,de brouillard, de Reine Berthe ou de Brandons, pour ne citer queces quelques clichés. Mais ce serait oublier qu’elle abrite également deuxtroupes affiliées à la FSSTA. L’une d’entre elles, la Réplique deChamptaure, vient de fêter ses vingt ans d’existence. C’est pour nous l’occasionde donner un coup d’éclairage sur cette sympathique troupe, d’évoquerson parcours et d’envisager quelques perspectives pour l’avenir.par FrancinePin-MullerPhotos: La Répliquede ChamptaureUn peu d’histoire…Nous sommes en 1981. Huit comédiensamateurs se réunissent autour de DanielNasr, dans le petit hameau broyardde Champtauroz. Ce petit groupe netarde pas à s’élargir quelques mois plustard par l’arrivée de jeunes payernois. Apartir de ce moment, l’envie de passerà l’acte, de monter un spectacle se faitde plus en plus pressante. En mêmetemps qu’elle se constitue en association,la jeune troupe monte sa premièrepièce, « Les jours heureux » de Claude-André Puget. Le succès étant au rendez-vous,l’enthousiasme n’en est queplus fort ; et la troupe enchaîne piècesur pièce dans les années qui suivent :« Treize à table » (M.-G. Sauvageon -1982), « Rêvalité », « Le grand Vizir »et « Le défunt » (Obaldia – 1983), « Comédiepour un meurtre » (1984), « Lapaix chez soi » et « La cruche » (Courteline– 1985).Malgré le succès, la troupe doit faireface à un déficit chronique, en raisonprincipalement des coûts de location desalles, de chauffage et de location dematériel d’éclairage. En 1986, c’estl’heure d’un premier bilan après cinqans d’existence. Certains renoncent,mais un noyau de comédiens y croientencore et restent autour de Daniel Nasr.Celui-ci ouvre alors un cours d’art dramatiquequi permet à une douzaine decurieux timides de devenir rapidementdes passionnés. Ce cours débouchel’année suivante, en 1987, sur un nouveauspectacle, « Manège des ménages», suivi en 1988 de « Lalocandiera » de Goldoni, puis en 1989de « Treize à table » (reprise du spectaclede 1982) et de « Tranches de bonheur».Sans domicile fixe...,mais qu’importe!L’absence d’un lieu fixe constitue unéternel problème pour la troupe quis’épuise à devoir investir à chaque foisune nouvelle salle. Malgré des financesMonsieur Bonhomme et les incendiaires (1991)


stables, cet état de fait crée une certainetension dans le groupe. Mais encoreune fois, le noyau dur de la trouperésiste à toutes les difficultés. Grâce àsa capacité de mobilisation, le spectaclepeut continuer !C’est ainsi que la Réplique deChamptaure se lance en 1990 dans laréalisation d’un spectacle ambitieux,« Le procès pour l’ombre de l’âne » deF. Dürrenmatt : 28 personnages, 20comédiens, et un nouveau metteur enscène en la personne de Georges-AndréSumi.Après les difficultés de la première décennie,la troupe semble alors avoirtrouvé un certain équilibre. Au cours desannées 90, elle enchaîne les spectacles,n’hésitant pas à varier les styles.C’est ainsi que le public de Payerne àpu applaudir « Monsieur Bonhomme etles incendiaires » (1991), « 8 femmes »(1992), « La débauche » (1993), « Antigone» (1995), « Dac au Dac » (1996),« Feydeau fait rire » (1997), « Ciel monamant » (1998).L’année suivante, la troupe investit lacour de l’abbatiale de Payerne pour ymonter « L’assemblée des femmes »(1999). Une année plus tard, changementde décor et de dimensions : lescomédiens broyards jouent « Les Bonnes» dans l’ambiance intimiste du nouvelespace culturel de Payerne,Hameau’z’art.Dernier auteur en date à avoir séduit laRéplique de Champtaure : FrançoiseSagan. C’est sa pièce « Un piano dansl’herbe » qui a été retenue cette annéepour fêter les vingt ans de la troupe.Pièce de circonstance, « Un piano dansl’herbe » évoque les retrouvailles d’hommeset de femmes qui s’étaient quittésvingt ans plus tôt.Présent et avenirA l’heure de ce vingtième anniversaire,la troupe a su conserver son dynamismede la première heure. Ils sont encoredix-neuf membres au sein de la société,dont trois faisaient partie des fondateurs.Troupe sans domicile fixe, laRéplique de Champtaure a exploré unedizaine de lieux différents au cours deson existence. Le désir d’avoir un lieufixe est toujours d’actualité. Qui sait ?Il sera peut-être réalisé pour le prochainanniversaire….En matière de mise en scène, la troupefonctionne en quasi-autarcie. En général,c’est un membre du groupe qui s’yinvestit, dans une sorte de tournus.Répertoire très varié pour La Réplique deChamptaure. De haut en bas:Antigone (1995)8 Femmes (1992)La Locandiera (1988)Apparemment, cela fonctionne trèsbien.Comme beaucoup de compagnies, laRéplique de Champtaure souhaiteraitrenouveler ses effectifs et accueillir plusde jeunes. « Du sang neuf ! » : Tel estle cri du président Francis Intenso.Gageons qu’il sera entendu par nos lecteursde la région broyarde.D’autres vœux pour l’avenir ? « Fairesalle comble à chaque représentation! ». « Avoir toujours autant de plaisirà jouer !». Eh bien, Mesdames etMessieurs, soyez exaucés… !F.P.-M.(suite de l’article en page 6)


La Réplique de Champtaure :20 ans déjà ...et une foule d’anecdotes!Dans certaines troupes, il y a des questions qu’il ne fautsurtout pas poser ...si l’on souhaite ne pas y passer lanuit! A la Réplique de Champtaure, la question était «Quelest votre meilleur souvenir en vingt ans de théâtre?». Je l’aiposée... Et ce qui devait arriver arriva; j’ai eu droit à unefoule d’anecdotes, plus savoureuses les unes que lesautres. C’est donc sur ces quelques morceaux choisis devie théâtrale que je prends congé de notre troupe broyardeen leur donnant rendez-vous dans... vingt ans.Francine Pin-Muller1987: pendant une «chevauchée»dos à dos, labalançoire se brise et DonQuichotte se retrouve le culpar terre!Et en 1993 dans «Ladébauche»: un comédienclaustrophobe doit se cacherdans un tonneau. Voilà-t-ilpas qu’il pique une crised’angoisse et qu’il sedébarasse du tonneau quiroule en bas le talus! Cela l’aguéri de sa claustrophobie!Toujours dans «La débauche»en 1993: on peint nos décorsau spray. Et - surprise! - ensoulevant nos panneaux, il yavait leur empreinte sur lamoquette! 7000 balles dedégâts!Catastrophe!Quelques membres de la Réplique de Champtaure en compagnie de notre déléguée vaudoise,Francine Pin-Muller (en haut, à gauche):Debout de g. à dr.: Francis Intenso (président), Daniel Forte (membre du comité).Assis, de g. à dr.: Jean-Claude Bettex, Nathalie Rey, Daniel Jan (trésorier)Tu te souviens, en 1985? Onjouait «La Cruche». Il faisaittellement froid qu’on a dûdistribuer des couvertures auxspectateurs! Et nous avons dûnous partager le déficit causépar la note de chauffage!En 1991, dans «M. Bonhommeet les incendiaires»! Lacomédienne s’assied et lachaise se casse! Je ris encorequand j’y repense!Dans une pièce de Dürrenmatt,un comédien a un blancpendant une scène de dispute.A court d’inspiration, il sort lepremier mot qui lui vient àl’esprit: «Taborniau»!!!Anniversaire à Valangin (NE)Les Compagnons du Bourgfêtent leurs 40 ansd’existencePour leur 40e anniversaire, Les Compagnons du Bourg de Valangin(NE) ont choisi de présenter une pièce de l’auteur suisse MarkusKôbeli « PEEPSHOW DANS LES ALPES ».Dans un petit village de montagne, une famille de paysans traditionnelssurvit difficilement des revenus de la ferme; poussés par unhomme d’affaire, ils décident d’offrir aux touristes un spectacle de lavie paysanne où l’on peut voir, ce que les gens veulent voir: la campagneprofonde et typique.Le « Peepshow » se met en route, recherche de texte, répétitions, etfinalement production... mais la structure familiale n’y résistera pas.L’auteur, Markus Köbeli, est né à Berne en 1956. Après des étudeslittéraires, il se lance dans l’écriture dramatique avec des piècesradiophoniques. La pièce a été écrite en 1989 et représentée enSuisse et en Allemagne. La traduction française est de Jean Launay.(comm.)Valangin - Salle du Collège - du 11 au 19 janvier 2003(détails: Voir Agenda des Spectacles, Page 16)


«Quatre saisons à la clé»A l’enseigne de «Quatre saisons à la clé», un concert-spectacle en quatretableaux, chacun consacré à une saison, sera créé dans quatre régions vaudoisesau cours de l’année 2003 à l’occasion du 150e anniversaire de la Sociétécantonale des chanteurs vaudois (SCCV), qui souhaite marquer l’événementd’une pierre blanche.Selon le cadre imposé par la SCCV, danschaque région devront être interprétés, outreles chants en création et ceux que les choralessouhaiteront présenter, deux chants de CarloHemmerling dont on fêtera en 2003 le 100eCommission consultative des auteursanniversaire de la naissance. Il est par ailleurssouhaité que soit présentée une œuvre d’uncompositeur local et, si possible, que l’un des chants du concert soit connusuffisamment pour pouvoir être repris par le public.L’écriture du livret et des paroles des chants, ainsi que la mise en espace duconcert-spectacle qui sera différent dans chaque lieu, ont été confiés à SimoneCollet.Les compositions musicales ont été confiées à sept compositeurs contemporains:Patrick Bron (Le Printemps), René Falquet (L’Eté). Dominique Gessenay(L’Automne), Nicolaï Schlup (L ‘Hiver), Gilbert Bezençon (Ode au petit-enfant),Roland Demiéville (Chœur des enfants), Francis Volery (grand chœur final).Une quinzaine de comédiens et plus de mille chanteurs (chœurs mixtes,chœurs d’hommes, chœurs d’enfants) préparent d’ores et déjà cette belleaventure.Les représentations auront lieu dans les régions suivantes:Le Chablais (Le Printemps) : création les 16, 17 et 18 mai à Aigle, Salle desGlariers ;Pied du Jura-La Côte (L’Eté) : le 7 juin à Apples (grande salle), le 14 juin àGimel (plein-air), le 21 juin à Bière (grande salle);Haute Broye-Vully (L’Automne) : en octobre;Vallée de Joux (L ‘Hiver) : en novembre;Palais de Beaulieu, Lausanne : concert final le 23 novembre rassemblant tousles participants.Argument:Le Président de la chorale tente en vain de lire son Grand Historique de laSociété cantonale des chanteurs vaudois, dont il est très fier. Mais il estconstamment interrompu par un groupe d’ados impatients et par CarloHemmerling qui apparaît à chaque évocation de son nom. Il n’est pas le seul àtraverser le miroir du temps: à chaque fois que le Président évoque une dateapparaissent des personnages de l’époque concernée. Ainsi, le public va suivrela vie d’une petite famille au fil des générations, en parallèle à l’existence de laSCCV et aux événements qui ont jalonné l’histoire de la région concernée. Ledénouement final ne laissera pas de surprendre…Simone ColletCommissionconsultative desauteurs (CCA)Après quinze ans d’activités sous laprésidence de Robert Rudin. son fondateur,puis de Simone Collet, laCommission consultative desauteurs (CCA) se met en veilleuse.Pendant toutes ces années, la CCAa servi de plate-forme d’échangesaux auteurs qui ont participé, régulièrementou irrégulièrement, à sesséances bimensuelles. Elle s’est enoutre toujours déclarée ouverte auxauteurs qui souhaitaient rejoindre sesrangs, que ce soit à l’occasion d’unévénement particulier ou pour unedurée plus longue.Parmi les réalisations de la Commissionfigure l’édition de quelque 70 piècesde théâtre sous forme de brochuresdotées d’une ligne graphiquecommune, ainsi que d’un cataloguerégulièrement remis à jour.Surtout, les auteurs de la CCA ontnoué au fil des années des liens précieux,tant professionnels qu’amicaux,avec les troupes affiliées à laFédération suisse des troupes dethéâtre amateur (FSSTA) et ont, àtour de rôle, collaboré à la rédactiondu bulletin « Entre cour et Jardin ».Point fort de leurs activités, lapartIcipation régulière, sous formedes très courus « Cabarets desauteurs» et des non moins appréciés« Bar des auteurs », aux congrèsannuels de la Fédération.Il n’est pas question de rompre cesliens, que le temps a tissés solidement.La collaboration des auteursavec la FSSTA demeure, à titre individuel.En ce qui concerne les brochures (fr.8.--) et les catalogues, ils peuventêtre acquis directement à la SSAauprès de Mme Christiane Savoy (tél.021 313.44.67).C’est aussi un site internetà votre service:www.fssta.chVenez donc nous rendreune petite visite!Simone Collet,ex-présidentede la CCA


La Société Suisse des Auteurs et votre fédération se lancentdans une nouvelle collaborationPrix TANDEMSSA-FSSTA 2005Prix pour une collaboration auteurs-troupesCeux qui ont assisté au congrès FSSTA <strong>2002</strong> de Montheyse souviennent sans doute du débat concernant les droitsd’auteurs et la possibilité que certaines maisons d’éditionou auteurs français se réservent d’interdire la représentationde leurs pièces. Si on jouait plus souvent les auteurs suissesde la SSA on n’aurait jamais ces problèmes, s’exclamèrentd’aucuns. C’est vrai.Alors, prenant la balle au bond, nos amis Simone Collet etMichel Tagliabue ont concocté un projet de collaboration « unauteur - une troupe » qu’ils ont soumis au président de laSSA. La SSA a fait plus qu’entrer en matière : son Fondsculturel a dégagé une subvention de Fr. 5000.- pour doter leprojet d’un prix. Simultanément, la FSSTA, qui a été saisiede cette initiative, a trouvé l’idée géniale et donné son accord.Vous découvrirez ci-dessous le détail de ce qui s’appelledésormais Prix tandem 2005 pour l’écriture de piècesde théâtre.Brièvement, il s’agit de ceci. La FSSTA lance un appel à ses157 troupes: qui voudrait collaborer avec un auteur qui luiécrirait une pièce sur mesure, s’engageant à la monter ? LaSSA fait de même de son côté en direction des auteurs.Chacun s’annonce auprès de son organisation. SSA et FSSTAéchangent leurs informations. Les marieurs interviennentalors, proposent les couples, on publie les bans, et voilà. Il ya bien sûr des délais de mise en œuvre et à la clé un prix de5000 francs. Pour le surplus, vous découvrirez la marche àsuivre dans le règlement que nous vous invitons à lireattentivement.La FSSTA vous recommande chaudement ce projet novateur.Prenez la peine de l’étudier, consultez-vous, posez-nous desquestions au besoin... et lancez-vous !Marco Polli1. Objet et principe du concoursLe Fonds culturel de la Société Suisse des Auteurs (SSA) et la Fédérationsuisse des sociétés théâtrales d’amateurs (FSSTA) souhaitent encouragerl’émergence de pièces contemporaines originales, inédites et mises enscène par des sociétés théâtrales d’amateurs. A cette fin, la SSA et la FSSTAproposent de servir de plate-forme d’échange entre auteurs intéressés àécrire pour le théâtre amateur et les sociétés théâtrales d’amateurs désireusesde monter leurs pièces. La meilleure création issue de la collaborationentre auteurs et sociétés théâtrales d’amateurs est récompensée du PrixTandem d’un montant de Fr. 5’000.-, dont Fr. 3’000.- sont versés à l’auteurde la pièce et Fr. 2’000.- à la société théâtrale d’amateurs qui a mené à bienles représentations.Le principe du concours est le suivant:- Les auteurs déposent un dossier de motivation à la SSA.- Les sociétés théâtrales d’amateur déposent un dossier de motivation àla FSSTA.- La SSA et la FSSTA procèdent à l’échange des dossiers en transmettantaux auteurs copies des dossiers des sociétés théâtrales d’amateurset à ces dernières copies des dossiers des auteurs.- Les auteurs et les sociétés théâtrales d’amateurs établissent librementdes contacts entre eux et disposent d’un certain délai pour s’inscrirefermement en tandem au concours.- Une fois inscrits, les participants disposent d’un nouveau délai pourl’écriture et le montage de la pièce, qui est obligatoirement- originale et inédite (adaptations non admises) (aucune exigence quantau genre, thème et nombre de personnages),- d’une durée d’une heure au minimum,Règlement du Concours- écrite et représentée en langue française.- Les participants avisent la SSA des dates de représentation des piècescandidates (deux représentations au minimum doivent être prévues).- Le jury assiste à une représentation et attribue le Prix Tandem enappréciant aussi bien la qualité du texte que celles de la scénographie,de la mise en scène et de l’interprétation.2. ParticipantsSeuls les auteurs de nationalité suisse ou domiciliés en Suisse peuventparticiper au concours.Seules les sociétés théâtrales d’amateurs affiliées à la FSSTA peuventparticiper au concours.3. Conditions de participationA. Dépôt des dossiers de motivationLes participants au concours déposent un dossier de motivation établi conformémentaux instructions ci-dessous, à savoir complet et n’excédant pasle nombre de pages requises, sans quoi il est automatiquement exclu duconcours.Contenu des dossiers:1. Dossier auteur• Fiche signalétique (nom, adresse, etc.)• Notice bio-bibliographique, liste de quelques œuvres créées et


efs résumés (1 page max.)• Brève explication sur la motivation à écrire pour le théâtre amateuret tout autre élémentd’information visant à préciser les envies et les intentions d’écriturede l’auteur (1 page max.)• Extrait d’une scène d’une pièce de théâtre originale écrite parl’auteur (4 pages max.)Les dossiers « auteurs » sont à envoyer à l’adresse suivante :Société Suisse des Auteurs (SSA) - Prix Tandem 2005 - Rue Centrale 12/14 - CH- 1003 Lausanne(tél. 021/313 44 66; fax 021/313 44 76)La date limite pour l’envoi de ces dossiers est le 28 février 2003 (le cachetpostal fait foi).2. Dossier société théâtrale d’amateurs• Fiche signalétique (nom et siège, noms et coordonnées des responsables,lieux et périodes d’activités, etc.)• Liste et brefs résumés des œuvres montées durant les cinq dernièresannées au maximum (1 page max.)• Brève notice expliquant la façon dont la société conçoit le théâtreamateur et tout autre élément d’information visant à préciser lesenvies et les intentions de la société quant à la pièce qu’elle al’intention de créer (mention de paramètres concrets : conditionsscéniques, nombre et âges des personnages, technique, etc.)(2 pages max.)Les dossiers « sociétés théâtrales d’amateurs » sont à envoyer à l’adressesuivante :FSSTA - Prix Tandem 2005 - Case postale 36 - CH- 1553 Châtonnaye(tél. 026/658 18 45; fax 026/658 18 34)La date limite pour l’envoi de ces dossiers est le 28 février 2003(le cachet postal fait foi).La SSA et la FSSTA procèdent à l’échange de dossiers jusqu’au 20 mars2003.B. Confirmation de l’inscription et contrat de partenariatLes tandems auteurs et sociétés théâtrales d’amateurs désireux de menerà bien une collaboration s’inscrivent fermement pour leur participation auconcours auprès de la SSA jusqu’au 29 juin 2003 (le cachet postal fait foi).L’inscription définitive au concours nécessite la présentation à la SSA d’uncontrat signé entre les partenaires (selon modèle fourni par la SSA).C. Annonce des dates de représentationPour prétendre au Prix Tandem, la Première des pièces candidates doitavoir lieu en tous les cas entre le 1 er octobre 2004 au plus tôt et le 30avril 2005 au plus tard.Les sociétés théâtrales d’amateurs doivent aviser la SSA des lieux et desdates de représentations prévues au moins un mois avant la Première.4. JuryLe jury de 3 à 5 membres est composé à parts égales de représentants dela SSA et de la FSSTA, ainsi que d’un juré extérieur professionnel duthéâtre.Afin d’attribuer le Prix Tandem, le jury assiste à une représentation despièces candidates entre le 1 er octobre 2004 au plus tôt et le 30 avril 2005 auplus tard.Le jury tient ses délibérations entre la dernière date de représentation desœuvres inscrites et le Congrès de la FSSTA. Il juge aussi bien la qualité dutexte que celles de la scénographie, de la mise en scène et de l’interprétation.La décision du jury n’est ni motivée, ni susceptible de recours.5. Publication des résultats du concoursL’annonce officielle du résultat du concours est faite dans le cadre du Congrèsannuel de la FSSTA (mai 2005).Les résultats sont également publiés dans la presse et dans les publicationsde la SSA.6. Paiement du prixLe prix de Fr. 5’000.- est versé dans les deux semaines suivant l’annoncedu résultat du concours de la façon suivante:1. Fr. 3’000.- versés sur le compte (bancaire ou postal) de l’auteur de lapièce de théâtre.2. Fr. 2’000.- versés sur le compte (bancaire ou postal) de la sociététhéâtrale d’amateurs qui a mené à bien les représentations*.* La somme de Fr. 2’000.- pour la société primée inclut la subvention de laSSA à la création.Les sociétés qui ont participé au concours sans être primées bénéficient dela subvention habituelle à la création de la SSA d’un montant de Fr. 500.-.Dans tous les cas et comme d’habitude, les droits d’auteur pour les représentationsseront versés aux auteurs.7. Publicité pour la SSALes participants au concours s’engagent à faire figurer sur le matériel promotionnelde leur pièce de théâtre la mention suivante: «Pièce participantau Prix Tandem 2005 SSA-FSSTA».Novembre 2001PUBLICITE


Echange théâtral Suisse-QuébecNeuchâtel rend la politesse à Chicoutimitre pour l’occasion.Nous avons profité de leur faire découvrirquelques aspects de notre vieneuchâteloise : la ville de Neuchâtel etle «magasinage» dans les boutiques,la fête de la musique à La Chaux-de-Fonds, la fabrication du fromage et lestourbières au Pont-de-Martel, le Lac desBrenets et son Saut du Doubs, sansoublier la torrée au Creux-du Van, la vi-Le théâtre, générateur deliens d’amitiéet outil de connaissancemutuelle entre les peuples:les comédiens de Neuchâtelfont découvrir à leurs hôtesquébécois les plaisirs de latorrée, spécialiténeuchâteloise s’il en est...!L’année dernière, la troupe du MDA(Mouvement des Aînés) «Le Strapontin»de Neuchâtel avait été invitée à présenterson spectacle de création « Moi, jeme souviens » dans le cadre du 1 er Festivalde Théâtre des aînés à Chicoutimiau Canada, siège de la troupe «La Moissond’Or». Ce fut une expérience extraordinaireet enrichissante.Au travers des liens d’amitié créésoutre-mer, nos nouveaux amis canadiensavaient exprimé le désir de pouvoirse produire en Suisse.Grâce à l’appui du MDA et à la générositéde la ville de Neuchâtel, la troupecanadienne (12 acteurs et 2accompagnants) a été l’hôte desNeuchâtelois du 18 au 25 juin dernier.Les aînées de «La Moisson d’Or»avaient emmené dans leurs bagages lescostumes et accessoires nécessairesà la présentation d’une comédie de leurcréation intitulée « Du rêve à la réalité »,spectacle parlé, chanté et dansé devantquelque 150 spectateurs, installésconfortablement dans un Temple du Bas(Neuchâtel) transformé en lieu de théâsited’une cave et la baignade dans lelac…Une semaine bien remplie qui, selon leurdire en remerciements oraux ou épistoliers,restera inoubliable. Les repaspartagés et les soirées amicales ontcontribué à forger de nouveaux liensd’amitié qui ne resteront probablementpas sans lendemains…Pour Le Strapontin:Alain de RougemontErrare humanum est...Chers lecteurs,Dans notre dernier numéro, nous avons publié un compterendudu spectacle «La Servante» d’Olivier Py, monté par uncollectif de comédiens amateurs neuchâtelois. Cet article,rédigé par notre déléguée Natacha Astuto, a malheureusementsubi les coups de crayons zélés, mais pour une foiserronés, des correcteurs. En effet, la règle veut, en français,qu’avec le pronom «on» pris au sens de «nous», on fassel’accord des adjectifs et participes passés au pluriel. Notrerédactrice l’avait fait, nous l’avons corrigé à tort. Certes,d’aucuns diront que les deux sont justes; mais rendons àCésar ce qui est à César. C’est pourquoi nous nous faisonsun devoir de vous redonner cet article, dans toute sa virginitéet son originale exactitude.Bonne lecture (ou re-lecture)La rédactionLa Servante:24 heures de théâtre et que du bonheur...La Servante, ça faisait un moment qu’on en entendait parler etun moment qu’on se réjouissait de voir ça. Une pièce jouée àNeuchâtel, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, on était curieux etimpatients! Mais bon, 24 heures en spectateurs, on a beau êtredes théâtreux atteints jusqu’à la moelle, on a peur de ne pastenir sans verser lamentablement… Bon, on ira voir «Le pain deRoméo» vendredi 9 août à 19h00 et… on avisera!«Le pain de Roméo» est merveilleux, les dialogues sontcompliqués, durs et beaux à la fois… on ne comprend pas toutau départ, il faut suivre et s’habituer au style. Et puis, il nousmanque le début de l’histoire, qui commence à midi. La piècese termine, on en veut encore. On reste pour «Le roulement detambour» et pour «Tout le reste est singerie». Il est bientôt minuit.On se tâte: si on reste maintenant on verra la fin avant le début.Très bien, on rentre dormir et on revient demain à midi.Samedi midi. «La Servante (Incitation)» ouvre le dernier doubletour d’horloge. C’est encore plus compliqué, mais on est dansle bain, on adore, c’est superbe. Suivent «L’architecte et la Forêt»et «La Serinette». Il est 19h00, depuis là on a vu. On reviendra àminuit. On se réjouit déjà.Minuit. Armés de deux plaques de chocolat à l’Ovomaltine, ons’installe à nouveau sous une couverture dans les fauteuils duclimatisé Théâtre du Passage. On est impatients, pris au jeu,complètement imprégnés; on en veut encore. Commence «LaPanoplie du squelette», suivie de «Celui qui vient», «Une fleurimperméable à la nuit», – il est 5h15 – «Le Fou raconte toutel’histoire», «Le Jeu du Veuf» et «La Servante (Retour)». Il est11h00, dimanche. C’était la dernière. Les deux metteurs enscène, Robert Sandoz et Théo Huguenin-Elie, et les trentecomédiens montent sur scène, le public se lève dans un tonnerred’applaudissements. Olivier Py, l’auteur, rejoint les comédienset les embrasse un-e à un-e. Il est ému, eux aussi, nous aussi.Wow, c’était trop fort!Après avoir sincèrement félicité tout ce petit monde, on rentrechez nous la tête pleine d’interrogations, le cœur pleind’émotions. On est crevés, mais on ne parle que de ça, ons’assure d’avoir bien compris, on fait nos commentaires, ondéveloppe, on disserte…!Dimanche, 14h00, on finit par se coucher… on est crevés, maisheureux!(N.A.)


Deux troupes collaborent à GenèveAntigone et Mosaïque se fontle coup de La Panne...Deux troupes genevoises aux parcoursparallèles, Théâtre Mosaïque et ThéâtreAntigone, ont décidé d’unir leurs forcespour le spectacle La Panne, deDürrenmatt. Toutes deux se sontconstituées en 1996 autour d’unprofessionnel du théâtre qui assurait àla fois un rôle formateur et de directionartistique. Jusqu’en 2001, ThéâtreAntigone enchaînait sept spectaclessous la direction de Michel Rossycomprenant des pièces contemporainesde Dario Fo, Horvath, Gombrowicz,sans bouder pour autantquelques classiques de Musset (LesCaprices de Marianne), Anouilh(Antigone, évidemment) et même Virgile(Enéide).Théâtre Mosaïque se concentrait de soncôté sur un travail de formation ducomédien assuré par Clara Brancorsini,tout en montant deux pièces deDürrenmatt et Fassbinder. Un travailpayant qui permet aujourd’hui à deuxde ses comédiens d’assurer en équipela mise en scène de La Panne.Notre répertoire est conforme à nosdésirs et notre goût pour le théâtre. Ilse situe dans un créneau exigeant,s’adresse à un public accoutumé authéâtre. Le parcours de troupes commela nôtre est nécessairement plusprécaire. Un jour, les professionnels duthéâtre qui nous ont fait partager leurscompétences sont repris par leurmétier, de même que certainscomédiens par des soucis de procréation,de sorte que nos chemins seséparent. Sera-ce la panne définitive ?Que non. Notre désir de jouer est plusfort que jamais, et nous avons acquisquelque expérience tant dans le jeu quedans toutes ces activités annexes -administratives, financières, artisanales- qui permettent à un spectacled’aboutir.Pourquoi La Panne ? Tout d’abord parceque cette pièce exprime d’une manièreparticulièrement perspicace l’inquiétudeet le désarroi de notre époque. Derrièrele personnage d’Alfredo Traps, quioccupe le centre de l’attention de cehuis clos festif parmi quatre magistratsretraités et un peu délirants, chacunpourra mettre le nom de son préférépuisé dans l’actualité : Philipp Br.,Mario C., …Dürrenmatt n’est pas revenu par hasard,de 1955 à 1979, sur l’argument de lapièce qu’il a traité sous différentesformes : nouvelle, pièce radiophonique,adaptation pour la TV, et enfin comédie.Il y a dans cette fable sans moralequelque chose d’essentiel à notretemps, qu’il éclaire de son humourdécapant. C’est sa fiction qui estpériodiquement rattrapée par la réalité.Et pourtant « dans ce monded’innocents coupables et de coupablesinnocents », « dans cette monstrueuseconfusion de toutes les aspirationshumaines qui permet à chacun derejeter ses fautes sur l’injusticeuniverselle » il n’y a pas de vérité uniquemais un constat. Pessimiste invétéré,Dürrenmatt nous laisse le soin deconclure.Dürrenmatt avait un intérêt marqué pourla philosophie, la réflexion sur notremonde, la vie, le hasard. Et pourtant,cette gravité sous-jacente estconstamment reprise par le peintre quidonne à voir et l’homme de théâtre quiinvite au jeu, à la drôlerie. Blessé par lespectacle du monde, Dürrenmatts’emploie à décaler l’hypocrisie,l’ambition, la prétention à dominer parl’argent au moyen d’images qui enrévèlent le grotesque. C’est cet aspectvisuel et ludique qui nous a retenus. Ilappartiendra aux spectateurs, que nousespérons nombreux, de nous dire sinous avons réussi.(comm.)Genève - La Traversedu 21 janvier au 1er février(détails: voir Agenda, page 16)PUBLICITE


Festivals 2003: précisionset nouvelles propositionsDans notre numéro d’octobre, vous avez pu découvrir lesmultiples propositions de festivals pour l’année 2003.Nous vous rappelons que vous pouvez consulter cesinformations sur notre site «www.fssta.ch» à la page«festivals» (document PDF à télécharger).Depuis lors, nous avons reçu quelques précisions concernantdes festivals dont les informations étaient incomplètes;il s’agit des festivals de Narbonne, Châtillon-sur-Chalarone et Namur (voir ci-dessous).De plus nous avons trois nouvelles propositions defestivals à vous soumettre, toutes trois à l’étranger(France et Québec).PrécisionsSi vous êtes intéressés par l’une ou l’autre proposition defestival, vous pouvez vous inscrire ou obtenir des renseignementscomplémentaires auprès de Rolf Gosewinkel,responsable des festivals au sein du comité FSSTA.Rolf GosewinkelRte des Colondalles 341820 MontreuxTél. 021 963.03.02 - 079 218.52.51Prof. 01 235.76.85 - fax 01 235.77.71e-mail: rolf.gosewinkel@ubs.com(tél. prof., fax et e-mail valable jusqu’au 31.12.02)Nouvelles propositionsFestival national de NarbonneLieu:Narbonne (F)Dates: du 27 juin au 6 juillet 2003Conditions de participation et formulaires d’inscription sur le sitewww.festivalnarbonne.org ou au secrétariat du festival (Rue deTurenne 62 - F-11100 Narbonne - tél. 0033 468.41.03.72)Festival national de théâtre contemporain amateurLieu:Châtillon sur Chalaronne (Ain/F)Dates: du 8 au 11 mai 2003Personne de contact: M. Henri Perrot - CODEPA - 45, alléedes Bruyères - F-01120 Dagneux - tél. 0033 472.25.74.74IIIe Festival international de théâtre d’amateursLieu:Namur (Belgique)Dates: 27-31 août 2003✁☞Troupe:.................................................................Nom et adresse de la personne de contact:.....................................................................................................................................................................................................................................................................No. de tél. :...................... No. fax:.........................e-mail:...................................................................Pièces à joindre à votre pré-inscription (si disponibles)- dossier de presse, présentation troupe- photos, vidéo, visuels spectacle (flyer, affiche, programme)Festivals 2003Bulletin de pré-inscriptionA renvoyer au plus vite (mais avant le 31 janvier 2003 au plus tard) à:Rolf Gosewinkel - Resp. Festivals FSSTARte des Colondalles 34 - 1820 MontreuxRencontre de Théâtre amateur européen «Les Théâtropes»Lieu: Barjac (France - 30)Dates: du 11 au 13 avril 2003Durée spectacles: 1h30 max. - Genre: indifférentSélection : par organisateurs - Délai d’inscription: 31 décembreFest’Yvoire 2003Lieu:Yvoire (France - Haute-Savoie)Dates: du 15 au 31 juillet 2003Durée spectacles & Genre: indifférentSélection : par organisateurs - Délai d’inscription: 31 décembre <strong>2002</strong>Remarque: chaque spectacle se joue deux fois (2 jours consécutifs)Inscriptions à: Yvoirévénements - Rue des Féclers - F-74140 YvoireFestival international de Théâtre amateur de Mont-LaurierLieu:Mont-Laurier (Québec)Dates: du 7 au 13 septembre 2003Infos, règlements et formulaires sur www.doubledefi.qc.cae-mail: info@doubledefi.qc.caLa troupe s’inscrit pour le(s) festival(s) suivant(s):...........................................................................................................................................................................................................................................................................Titre de la pièce:...........................................................Auteur: ........................................................................Durée: ..................... Nb comédiens: .................(Joindre un plan des représentations agendées)K7 vidéo: oui non - sera disponible dès le: ................Remarques:..................................................................................................................................................................................☞


La PhilantroupeSi un philantrope est une personne qui aime tous leshommes, un ami du genre humain, la Philantroupe souhaitefaire découvrir le théâtre amateur à toute personneintéressée à une réflexion sur le genre humain, sesfonctionnements et ses dysfonctionnements...que ce soitpar le rire, une comédie policière ou un moment à huisclos.Constituée officiellement à La Chaux-de-Fonds le 7 mai2001 et admise à la FSSTA lors de l’Assemblée généraledu 11 mai <strong>2002</strong>, la Philantroupe existe et présente desspectacles depuis le printemps 1998. La troupe a notammentjoué, à La Chaux-de-Fonds et dans d’autres localitésneuchâteloises et vaudoises, les pièces suivantes:1998 : Le Babour de Félicien Marceau1999 : Banc public de Trinquedoux2000 : La perruche et le poulet de Robert Thomaset Les petits plats dans les grands de WilliamAguet2001 : L’hôtel des deux mondesd’Eric-Emmanuel Schmitt<strong>2002</strong> : On ne refait pas l’avenir d’Anne-Marie Etienneet Les petits plats dans les grands de WilliamAguetLa majorité des acteursse connaissent par leurengagement dans lecadre de l’Egliseréformée évangéliqueneuchâteloise, mais ilsont constitué unetroupe neutre du pointde vue politique etCarte d’indentité:Domicile:La Chaux-de-FondsAnnée de naissance:1998Adhésion FSSTA: <strong>2002</strong>Président: Jacques PéterArc-en-Ciel 142300 La Ch.-de-Fds032 926.33.67confessionnel afin de jouer à d’autres occasions que lorsde ventes de paroisse et aussi sortir de leurs murs. Lenom de la troupe La Philantroupe est la conséquenced’une «tempête de cerveaux» lors d’une soirée entre lesdix membres actifs, soit neuf acteurs et le metteur enscène. C’est aussi selon la méthode du Brain stormingque la troupe choisit les pièces qu’elle souhaite monter.La motivation de notre groupe est surtout basée sur leplaisir d’être ensemble et la bonne humeur. Grâce àFin d’année <strong>2002</strong> et fin également de nos présentations desnouvelles troupes affiliées en <strong>2002</strong>. Cette rubrique s’éteintdonc jusqu’au printemps 2003. En effet, nous reprendronsles présentations après le Congrès 2003 lorsque les nouvellesaffiliations auront été ratifiées par l’assemblée générale.Patience donc..., et à bientôt!Deux instantanés du dernier spectacle de la Philantroupe, On ne refait pas l’avenird’Anne-Marie Etienne (Photos: Impar Galley)quelques amis et à l’enthousiasme de chacun, nous nousoccupons aussi des décors, de l’éclairage, etc.. Heureusementque le maquillage est effectué par des membresamies qui savent manier les pinceaux.La saison <strong>2002</strong> s’achève et celle de 2003 se prépare dansle même but. Etre ensemble et vous faire découvrir notretravail à La Chaux-de-Fonds ou ailleurs…Jacques Peter, présidentPUBLICITE


Le Théâtre au fil du temps:Le Théâtre antique (4 et fin)Spectacle et sociétéL’intérêt porté aux activités dramatiquesimpose de se tourner vers le public:mais quel public? Spectateurs disciplinéset attentifs à Athènes, plèbebruyante à Rome? Là encore il nousest difficile de reconstituer l’attitude d’unpublic à jamais disparu et dont seulessubsistent quelques traces dans lestextes comiques (en particulier les prologuesde Plaute et de Térence) ou derares fresques: tout se passe commesi le spectateur (pour lequel l’espaces’est progressivement organisé) étaitinscrit une fois pour toutes dans l’ordredramatique sans que l’on ne se souciâtplus de son importance. Et pourtant,les concours dramatiques supposentun public, et même un public departicipation. Et pourtant, la prise encharge par l’Etat des activités dramatiquesne peut se concevoir que par rapportaux citoyens. Or ceux-ci étaientnombreux à vouloir assister aux représentations...d’autant plus que les placesétaient gratuites (et lorsque, finalement,on institua le régime des placespayantes à Athènes, on imposa peuaprès, vers 410 avant notre ère, lethéôrikon, subvention accordée parl’Etat aux citoyens les plus pauvres pourqu’ils puissent payer leur place).Spectateurs donc - spectatrices aussi,bien que l’on ait voulu réduire à partirde formules ambiguës le public d’alorsaux seuls hommes - répartis selon leurrang social, des sièges proédriques auxgradins supérieurs, composant unefoule bariolée que les premières lignesdu Poenulus de Plaute nous invitentpourtant à imaginer comme un corpssocial momentanément uni au détrimentdes exclus: «Il (l’auteur) veut voirbien disposés tous ceux qui siègent surces gradins, qu’ils y soient venus leventre vide ou la panse pleine. (...)Qu’aucune vieille putain ne vienne s’asseoirsur le proscénium; que les licteursne soufflent mot, ni eux ni leurs verges;que l’ordonnateur ne passe pas devantle nez des gens et ne conduise personneà sa place pendant que les acteursseront en scène. Ceux qui ontdormi la grasse matinée chez eux doiventse résigner à rester debout maintenant;ou bien, qu’ils dorment un peumoins. Que les esclaves n’envahissentpas les gradins, qu’ils laissent la placeaux hommes libres, ou qu’ils paient cequ’il faut pour s’affranchir. S’ils ne peuventle faire, qu’ils s’en aillent chez eux,pour éviter la double infortune d’être bigarrésici par les verges, et au logis parles étrivières qui puniraient leur négli-gence au retour de leurs maîtres. Queles nourrices soignent à la maison leurspoupons, et ne s’avisent pas de les apporterau spectacle: ainsi elles ne mourrontpas de soif et leurs bébés ne mourrontpas non plus de faim, et ne bêlerontpas ici d’inanition comme des chevreaux.Que les dames regardent sansrien dire, qu’elle rient sans rien dire,qu’elle modèrent les éclats de leurs voixflutées ; qu’elles gardent pour la maisonleurs sujets de conversation, afinde ne pas assommer leurs maris, icicomme chez elles. Quant aux organisateursde jeux, qu’ils ne décernent lapalme à aucun artiste injustement ;qu’aucun artiste ne soit chassé du théâtrepar la cabale, pour assurer le triom-Détail du cratère de Pronomos (vers 410 avant notre ère)représentant les préparatif d’un drame satyrique.L’acteur de gauche représente Héraklès. Face à lui unsatyre, le corps recouvert d’une peau de chèvre, seprésente, conformément à la tradition, le membre viril enérection. Disciples de Dionysos qu’ils accompagnaientdans ses libations, les satyres ont sans doute formé lepremier choeur dithyrambique. (Musée archéologique,Naples - Photo R. Pedicini)


phe des mauvais sur les bons. »Société fragile donc, unie par l’éphémèrecommunion dans l’illusion: uneillusion à laquelle le spectateur peutdonner ou refuser la vie, tant il est vraique son assentiment seul peut accepterqu’il fasse nuit en plein jour (les spectaclesse déroulent à ciel ouvert et débutentle matin) ou que tonne la foudrede Zeus quand brille un chaud soleil.De cette vie théâtrale ne demeurent quedes fragments formels: quelques monuments(en plus ou moins bon état),des pièces (en nombre infime au regardde l’extraordinaire activité dramatiqued’alors), des écrits théoriques (Aristote,Pollux, Vitruve, etc.). Tout ce qui faisaitla vie même de ce théâtre, acteurs,spectateurs, esprit, a disparu. «Mort àjamais ?», interrogerait le narrateur deA la recherche du temps perdu. Non,car il lui suffirait de constater que de laFrance classique, si fortement désireused’imiter les grands anciens, à l’Allemagneromantique travaillée par legrand mythe hellénistique, en passantpar l’Italie renaissante (Fra Giocondo,Serlio, Palladio), chacun a adapté, copié,transformé un modèle dont il a tentéde ressaisir à la fois la pureté originelleet la remarquable efficacité.Texte tiré de: «Le Théâtre»de Daniel Couty & Alain Rey(Editions Larousse)Page d’ouverture de la comédie de Térence, LesAdelphes (représentée en 160 avant notre ère), dansun manuscrit du IVe ou du Ve siècle. Les masquesnécessaires à la pièce sont disposés selon l’ordred’entrée en scène (Bibliothèque vaticane, Rome)PRO PATRIAsoutientFavorisez Pro Patria lorsde vos achats de timbresSujets mythiques,sujets politiquesD’hier à aujourd’hui, les personnages du théâtre antique necessent de hanter les scènes et les imaginationsLes héros de la tragédie antique ont en commun d’appartenir à la fois au mondedes mortels - leurs aventures se déroulent dans « l’Histoire» - et au monde desdieux - ils descendent presque tous de divinités vénérées ici ou là. Ressentis commeproches et lointains, semblables et différents, par l’ensemble des Grecs, ils sontrapidement devenus les personnages d’un univers spécifique: le mythe. Chacun apuisé là, qui une trame, qui des sujets, qui des héros... chacun y a aussi inscrit sapropre philosophie et l’ordre de son temps: ainsi, dans cette Grèce subordonnée àla parole, le théâtre tragique a-t-il tissé une histoire, toujours la même et pourtantsans cesse renouvelée.De là l’organisation de véritables «cycles» (soit consciemment composés à l’occasiondes concours de tragédies telle l’Orestie, d’Eschyle, présentée en 458 avantnotre ère, soit reconstitués par la critique) qui se sont transmis par dramaturgeslatins interposés jusqu’aux siècles classiques (Racine, bien entendu, mais aussiVoltaire, Shelley, Alfieri, Goethe, Kleist, etc.) avant d’être réutilisés plus près de nouspar des écrivains aussi différents que Pérez-Galdos, Hoffmannstahl, O’Neill, Giraudoux,Sartre, Anouilh ou Gyrko.Ces cycles s’organisent autour de familles (les Atrides, les Labdacides), de héros(Oreste, Œdipe) ou de sujets (la guerre de Troie). Pourtant, il va de soi que cesdiverses classifications se recoupent et que le «mythe» d’Electre ressortit à la foisau «cycle» troyen (c’est la guerre qui provoque l’alliance Clytemnestre- Egisthe d’oùnaîtra la chaîne de crimes au retour d’Agamemnon), au cycle des Atrides et auxOresties. Une fois admis ces chevauchements, il est possible de distinguer quelquesgrands cycles:- Le cycle troyen aborde aussi bien les préparatifs de la guerre (Iphigénie en Aulide,d’Euripide) que diverses phases de la lutte (Ajax et Philoctète, de Sophocle) dont,bien sûr, la chute de Troie et ses conséquences immédiates (Les Troyennes etHécube, d’Euripide). Les retours des conquérants sont l’objet de très nombreuxtextes principalement centrés sur les aventures des Atrides (voir ci-dessous) etd’Ulysse (Le Cyclope, d’Euripide). Ce cycle a également été abondamment développépar les tragiques latins qui ont souvent ajouté des éléments scéniques trèsspectaculaires: Le Cheval de Troie, Ajax au fouet, de Livius Andronicus; un autreCheval de Troie, de Naevius, auquel on doit aussi Le Départ d’Hector; Achille, Ajax.Alexandre, Andromaque prisonnière, Hécube, etc., d’Ennius; Philoctète, Achille, LesMyrmidons, etc., d’Accius; Les Troyennes, de Sénèque.- Le cycle des Atrides s’organise surtout autour des personnages d’Oreste et d’Electre(l’Orestie, d’Eschyle, Electre, de Sophocle, Electre et Oreste, d’Euripide). LesLatins se sont davantage penchés sur les ancêtres d’Agamemnon (Atrée, LesPélopides, d’Accius; Thyeste, d’Ennius ou de Sénèque) dont les aventures offraientdes scènes sanglantes à loisir.- Le cycle thébain s’attache à Œdipe (Œdipe roi, Œdipe à Colone, de Sophocle;Œdipe, de Sénèque) et à sa descendance (Les Sept contre Thèbes, d’Eschyle, LesPhéniciennes, d’Euripide. Parmi les enfants d’Œdipe, le personnage d’Antigone alui-même donné naissance à nombre de pièces depuis Sophocle.- Le cycle des Argonautes met en avant le personnage de Médée (Euripide, Ennius).- Le cycle d’Héraclès comprend Les Trachiniennes, de Sophocle, Héraclès furieuxet Les Héraclides, d’Euripide.- Le cycle dionysiaque met en scène le bruyant cortège du dieu (Les Bacchantes,d’Euripide, Lycurgue, de Naevius).Toutefois, il ne faudrait pas croire que la reprise d’un mythe ne soit qu’un écho: lemême sujet, les mêmes personnages révèlent chez les trois tragiques grecs, déjà,de profondes divergences d’interprétation. Ainsi, la comparaison de l’Orestie d’Eschyleavec les Electre de Sophocle et d’Euripide traduit-elle par le recentrage dumythe sur le personnage même d’Electre l’évolution d’un monde se libérant peu àpeu du divin: «Eschyle dégage Electre de l’action pour lui éviter un nouveau cas deconscience douloureux. Sophocle présente une héroïne assurée à qui tous lesmoyens sont bons, puisque le but est bon (...). Euripide, qui condamne à la foisl’image traditionnelle des dieux et le parricide sacrilège, fait d’Electre une femmeégarée» (P. BruneI). Modifications qui permettent une conclusion «humaine », lejeu des passions se substituant aux débats des dieux et à la légitimité civile.


VOTRE AGENDA DES SPECTACLESFRIBOURGGENEVEThéâtre de la Cité (Fribourg)L’étrange héritagespect. pour enfants de P.-Fr. CohenFribourg - Théâtre de la CitéMe 22 janv. à 14h30, Ve 24 & Sa 25janv. à 20h30, Di 26 janv. à 17h30Le Malentendud’Albert CamusFribourg - Théâtre de la CitéJe-Ve-Sa 27-28-29 mars, 3-4-5 &10-11-12 avril à 20h30Di 6 avril à 17h30Réservations: tcf@tcf.chGENEVETh. de L’Espérance (Genève)L’Euro des tempsmodernesde Georges Berdotm.e.s. Ch. Girard & M. HuberGenève - Théâtre de l’Espérancedu 24 janvier au 22 févrierles Je (dès 06.02), Ve, Sa à 20h30Sa 25.01 & 22.02: matinées à 14h30Compagnons de la TulipeNoire (Genève)La chambre mandarinede Robert ThomasGrand-Saconnex - Salle communaleSamedi 7 décembre à 20h30Vich/VD - Salle communaleSamedi 25 janvier à 20h.Lullier - Centre horticoleSamedi 8 février à 17h.Lausanne - Fond. «La Clémence»Samedi 22 février à 15h.Thônex - Salle des FêtesVe 28.02 20h30 & Sa 01.03 15h.Genève - Salle des Eaux-VivesVe 07.03 20h30 - Sa 08.03 20h.Di 09.03 à 15h.Confignon - Salle communaleSa 15.03 20h30 & Di 16.03 17h.Théâtre Antigone & ThéâtreMosaïque (Genève)La Pannede F. Dürrenmatt - m.e.s. M. PaoluzziGenève - La Traversedu 21 janvier au 1er février 2003(relâche dimanche & lundi)Réservations: 022 909.88.99VAUDTréteaux du Château(La Tour-de-Peilz)Thé à la menthe out’es citron?de Patrick & Danielle Haudecoeurm.e.s. Patrick FranceyLa Tour-de-Peilz - Th. du Châteaudu 24 janvier au 15 févrierles Je-Ve-Sa à 20h.Réservations: 021 944.22.28Troupe Aux Chandeliers(Ependes)Caviar ou lentillesde G. Scarmicci & R. Taraburim.e.s. Catherine PauchardEpendes - Grande salle14 & 15 février à 20h30Yverdon - Théâtre de l’Echandole20-21-22 février à 20h30Réservations: 024 436.25.20Groupe Théâtral AvenchoisLe 6ème cielde Louis-Michel Collam.e.s. René PradervandAvenches - Théâtre du Châteaules Ve-Sa 7-8 & 14-15 février, Me12 février à 20h30Réservations: 026 676.99.22L’Ouvre-Boîte (Montpreveyres)Dérapage incontrôlé 233 ans aprèsde Jean-Michel GavinMontpreveyres - Salle des Balancesles 8-14-15-20-21-22-28-29 mars &4-5 avril à 20h30Réservations: 021 903.40.66NEUCHÂTELGENEVELa Beline (Gorgier)La Soupièrede R. Lamoureux - m.e.s. C. LaubscherGorgier - Salle communaleSamedi 22 février à 20h30Réservations: 032 835.16.64La Sagne - Salle de spectaclesSamedi 8 mars à 20h.St-Aubin - Salle de spectaclesSamedi 15 mars à 20h30Réservations: 032 835.38.14Suite de la tournée dans ECJ 1/03ou sur www.fssta.ch/Pages/AgendaLa Boutade (Auvernier)Les petits vélosde Patrick & Danielle Haudecoeurm.e.s. Bernard MonnetAuvernier - Salle polyvalente14-15 février, 7-8-9-14-15 marsVe & Sa à 20h15 - Di à 17h.Réservations: 032 725.04.37Comoedia (Le Locle)Un air de famillede Jaoui/Bacri - m.e.s. D. ChiffelleLe Locle - Théâtre ComoediaVe & Sa 17-18 janvier, 31 janvier &1er février, 14-15 février, 28 février& 1er mars, 14-15 mars, 28-29mars, Je 23.01, 20.02 & 20.03, Ma18.02, 04.03 & 18.3 à 20h30Di 19.01, 2.02 & 16.02 à 16h.Réservations: 032 932.20.10Club Littéraire de La Chauxde-FondsZap RevueLe Locle - Casinodu 27 décembre au 12 janvier27-28-29-30-31.12 & 1-2-3-4-10-11.01 à 20h30 - 5 & 12.01 à 15h.Réservations: 032 931.32.66Groupe théâtral Héliogade(Neuchâtel)Le mariagede Gogol - m.e.s. S. Guex-PierreNeuchâtel - Théâtre de la Poudrièredu 27 décembre au 19 janvier27-28-31.12 & 2-3-4-8-9-10-11-15-16-17-18.01 à 20h30 - 5-12-19.01 à 17h.Réservations: 032 724.65.19L’Atelier... par l’Atelier!Après la Théâtrale de Bienne, ce fut au tour de l’Atelier-théâtre des 3/4 deMontreux de s’attaquer à la célèbre pièce de Grumberg. Magnifique travail pourcette équipe de jeunes comédiens talentueux!(rédaction)Compagnons du Bourg(Valangin)Peepshow dans les Alpesde Markus KöbeliValangin - Salle du CollègeSa 11 & 18, Ve 17 janv. à 20h15, Me15 janv. 19h., Di 12 & 19 janv. 17h.Réservations: 032 857.25.87La Claque (Cortaillod)Un réveillon à lamontagned’Yvon Taburet - m.e.s. Daniel PiotCortaillod - Salle Cort’AgoraVe 10 & Sa 11 janvier à 20h.Di 12 janvier à 17h.Galatée (Cortaillod)Le Mensongede N. Sarraute - m.e.s. M. SanchoNeuchâtel Collège de la Promenadedu 14 au 26 janvierdu Ma au Sa à 20h30 - Di à 17h.Réservations: 032 725.05.05Les acteurs de bonne foide Marivaux - m.e.s. Yves BourquinNeuchâtel - Théâtre de la Poudrièredu 29 avril au 11 maidu Me au Sa à 20h30 - DI à 17h.Réservations: 032 724.65.19La Littéraire du Cercle del’Union (Le Locle)Tchaode Marc-Gilbert SauvageonLe Locle - Cercle de l’Union8 & 22 février, 4 & 11 avril à 20h305 & 12 avril à 19h.Réservations: 032 931.17.20Troupe Atrac (Le Landeron)Lorsque l’enfant paraîtd’André RoussinLe Landeron - Salle du ChâteauSa 21 & 28 déc., 4 & 11 janv., 1erfév., Ve 10 janv., Je 16 janv. à 20h.Di 5 janvier à 17h.Réservations: 032 751.21.93La Mouette (St-Aubin)Sale attentede Franck Didier - m.e.s. J. ReiftSt-Aubin - Salle de spectacles20-21-22 mars à 20h3023 mars à 17h.Réservations: 032 835.38.14Délai de rédactionpour no. 1/03:Lundi 10 février 2003Le bon réflexe lorsque vousdébutez la préparation de votrespectacle: une info par e-mail àwebmaster@fssta.chou un fax au 026 658.18.34VOTRE AGENDA DESSPECTACLES AU PLUSPRES DE L’ACTUALITE DUTHEATRE AMATEURROMAND SUR:www.fssta.ch/Pages/Agenda.html

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