Pratiques d'utilisation et de gestion des pesticides par les ...
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Doumbia & Kwadjo……………………...……………J. Appl. Biosci. 2009. <strong>Pratiques</strong> d’utilisation <strong>et</strong> <strong>gestion</strong> pestici<strong>de</strong>sPlusieurs cas d’intoxication <strong>et</strong> <strong>de</strong> maladies liés auxpestici<strong>de</strong>s sont <strong>de</strong> plus en plus signalés <strong>par</strong> diversauteurs (Abou <strong>et</strong> al., 1998; Crépin, 1998; Andjock,1998; Wachira, 1998; Sylla, 1999; Ton, 2000; Ouattara,2008).La majorité <strong>de</strong>s maraîchers, bien quen’utilisant aucune précaution lors <strong>de</strong>s traitementsphytosanitaires, s’estiment bien portants. Cependant,<strong>les</strong> dangers <strong>de</strong>s pestici<strong>de</strong>s (toxicité à la fois aiguë <strong>et</strong>chronique) pour la santé <strong>de</strong>s utilisateurs, <strong>de</strong> lapopulation environnante <strong>et</strong> <strong>de</strong> certains groupes <strong>de</strong>population à risques (enfants, personnes âgées) sontaujourd'hui connus (Inter-Environnement Wallonie,2006). La plu<strong>par</strong>t <strong>de</strong> ces producteurs seraient exposésà <strong>de</strong>s intoxications chroniques (à long terme). El<strong>les</strong>sont liées à l’absorption progressive <strong>et</strong> répétée,CONCLUSIONAvec le développement démographique <strong>de</strong>s centresurbains en Côte d’Ivoire, le maraîchage à Abidjan <strong>et</strong>dans ses banlieues est un facteur essentiel pourassurer la sécurité alimentaire <strong>de</strong>s populationscitadines. Cependant, ce secteur ap<strong>par</strong>aît comme le<strong>par</strong>ent pauvre <strong>de</strong> l’agriculture ivoirienne, <strong>les</strong> acteursétant livrés à eux-mêmes. L’ignorance <strong>de</strong>s dangers liésà l’utilisation <strong>de</strong>s pestici<strong>de</strong>s <strong>par</strong> <strong>les</strong> maraîchers exposeceux-ci ainsi que <strong>les</strong> consommateurs, à <strong>de</strong>s problèmes<strong>de</strong> santé à court <strong>et</strong> à long termes.REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUESAbou T, Sylla CH, Diallo ME, 1998. Maraîchage auBurkina Faso : attention aux pestici<strong>de</strong>s.Pestici<strong>de</strong>s <strong>et</strong> Alternatives n°006: 7-8.Affougnon AM, 1996. Utilisation <strong>de</strong> l'extrait aqueux <strong>de</strong>sgrains <strong>de</strong> neem en cultures maraîchères(Tomate). Fiche technique, Abidjan. 7 p.Andjock CY, 1998. Intoxication aux pestici<strong>de</strong>s: 5 mortsau Cameroun. Pestici<strong>de</strong>s <strong>et</strong> Alternativesn°006: 4-5.ANOPACI, 1999. Le maraîchage: un secteur oùbeaucoup reste à faire. Le ProfessionnelAgricole N°4: 8-11.ANOPACI, 2000a. Les traitements phytos <strong>et</strong> laprotection <strong>de</strong>s cultures: Deuxième <strong>par</strong>tie. LeProfessionnel Agricole N°12: 6-9.ANOPACI, 2000b. Les traitements phytos <strong>et</strong> laprotection <strong>de</strong>s cultures: Première <strong>par</strong>tie. LeProfessionnel Agricole N°11: 6-20.CNRA, 2004. Programmes <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong> premièregénération 1999-2003: Principaux résultats.Abidjan. 61 p.pendant <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s plus ou moins longues, <strong>de</strong>p<strong>et</strong>ites quantités <strong>de</strong> produit qui vont être véhiculées <strong>par</strong>le sang <strong>et</strong> s’accumuler dans l’organisme (en <strong>par</strong>ticulierau niveau <strong>de</strong>s reins, du foie ou du système nerveux),jusqu’à provoquer <strong>de</strong>s atteintes graves. Au cours <strong>de</strong>l’exposition, l’opérateur ne ressent que <strong>de</strong>s troub<strong>les</strong>mineurs, mais, à long terme, <strong>de</strong>s pathologies plusimportantes peuvent ap<strong>par</strong>aître (INRS, 2007).C<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong> montre la précarité sur le plansanitaire <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong> santé <strong>de</strong>s producteurs <strong>et</strong> <strong>de</strong> leursclients que sont <strong>les</strong> consommateurs. Pour cela, uneattention <strong>par</strong>ticulière doit être faite en vue d’assurer uneformation <strong>et</strong> une sensibilisation <strong>de</strong>s producteurs afind’éviter <strong>de</strong> graves problèmes sanitaires avec <strong>de</strong>sconséquences économiques énormes au niveau <strong>de</strong> laCôte d’Ivoire.En outre, l’environnement est menacé <strong>de</strong>pollution avec la non maîtrise <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>semballages <strong>de</strong> pestici<strong>de</strong>s. Par conséquent, il est plusqu’urgent que <strong>les</strong> autorités dynamisent <strong>les</strong> structurespubliques d’encadrement technique, tout en sollicitantl’expertise privée en la matière. La recherche <strong>de</strong>solutions alternatives aux pestici<strong>de</strong>s chimiques,notamment l’utilisation <strong>de</strong> biopestici<strong>de</strong>s <strong>et</strong> d’ennemisnaturels indigènes, <strong>de</strong>vrait être encouragée.Coste CM, 1998. Impact <strong>de</strong>s pestici<strong>de</strong>s surl'environnement. Conférence sur l'utilisation<strong>de</strong>s intrants en cultures cotonnière <strong>et</strong>maraîchères, Dakar, Sénégal.Crépin YA, 1998. Intoxication aux pestici<strong>de</strong>s: 5 mortsau Cameroun. Pestici<strong>de</strong> <strong>et</strong> Alternatives n°006: 18-19.FAO, 1988. Production <strong>de</strong> légumes dans <strong>les</strong> conditionsari<strong>de</strong>s <strong>et</strong> semi-ari<strong>de</strong>s d'Afrique tropicale. Etu<strong>de</strong>FAO production végétale <strong>et</strong> protection <strong>de</strong>splantes 89, Rome. 456 p.INRS, 2007. Utilisation <strong>de</strong>s produits phytosanitaires enagriculture tropicale. Institut National <strong>de</strong>Recherche <strong>et</strong> <strong>de</strong> Sécurité, Paris. 24 p.Inter-Environnement Wallonie, 2006. Position <strong>de</strong> lafédération concernant la "conceptiondifférenciée" <strong>de</strong>s espaces verts publics oucomment concilier l'objectif "zéro pestici<strong>de</strong>"avec une <strong>gestion</strong> mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> l'espace public.www.iewonline;be. Consulté le 12/05/2007.1001