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apport de l'imagerie par resonnance magnetique dans les ...

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APPORT DE L’IMAGERIE PARRESONNANCE MAGNETIQUE DANS LESTRAUMATISMES MEDULLAIRESS ELRAI (1) , M SOUEI MHIRI (1) , N ARIFA ACHOUR (1) , FELOUNI SALHI (1) , K MRAD DALY (1) , R BEN HMIDA (2) ,H GHARBI JEMNI (1) , H KERIFA (2) ,K TLILI GRAIESS (1)(1) Service d’imagerie médicale CHU Sahloul, Sousse, Tunisie.(2) Service <strong>de</strong> neurochirurgie CHU Sahloul, Sousse, Tunisie.


Le déficit moteur était constant:•5 cas <strong>de</strong> <strong>par</strong>aplégie complète,• monoplégie (1 cas)• tétra <strong>par</strong>ésie (1 cas).L’IRM initiale avait montré 3 contusions hémorragiques, 2 contusionsoedémateuses et un cas <strong>de</strong> contusion associée à une compressionsévère <strong>de</strong> la moelle <strong>par</strong> une hernie discale. L’autre patient n’avait pasbénéficié d’une IRM initiale.L’évolution clinique était marquée <strong>par</strong> l’absence <strong>de</strong> récupérationmotrice <strong>dans</strong> 5 cas et la récupération totale <strong>dans</strong> 2 cas. L’IRM <strong>de</strong>contrôle montrait la restitution “ ad integrum ” (1 cas), l’ap<strong>par</strong>itiond’une cavité kystique (2 cas), atrophie segmentaire (2 cas) et <strong>de</strong>ux cas<strong>de</strong> myélomalacie.


Conclusion Cette série démontre la bonne corrélation entre données <strong>de</strong>l’IRM précoce et le suivi ultérieur. Une plage hémorragique franche est<strong>de</strong> mauvais pronostic alors qu’une plage en hypersignal T2 focale peutrégresser complètement.Mots-clés : Lésions médullaires, traumatologie, IRM.


INTRODUCTIONDans un contexte traumatique du rachis, l’IRM s’impose actuellementcomme un examen <strong>de</strong> première intention en présence <strong>de</strong> signesneurologiques (1,2). La sévérité du traumatisme médullaire est ledéterminant le plus important du pronostic neurologique ultérieur (3-5). Une cartographie lésionnelle initiale détaillée <strong>par</strong> IRM gui<strong>de</strong> laprise en charge immédiate et prédit l'évolution neurologique (3-5). Atravers ce travail, nous r<strong>apport</strong>ons <strong>les</strong> aspects en IRM <strong>de</strong>s lésionstraumatiques initia<strong>les</strong> ainsi que leurs aspects évolutifs avec corrélationaux données cliniques.


MATERIELS ET METHODESLes 7 patients inclus <strong>dans</strong> cette étu<strong>de</strong> ont été pris en charge auCHU SAHLOUL <strong>de</strong> Sousse entre juillet 2002 et décembre 2003.Les patients inclus <strong>dans</strong> cette étu<strong>de</strong> avaient tous un déficitneurologique ayant amené à pratiquer rapi<strong>de</strong>ment un examen IRM.L'IRM a été pratiquée sur un ap<strong>par</strong>eil 1.5 Tesla (Signa GE MedicalSystems). Ont été pratiqués <strong>de</strong>s séquences sagitta<strong>les</strong> en fast spinecho (FSE) pondérées en T1 (pT1) et pT2 complétées au niveaulésionnel <strong>par</strong> <strong>de</strong>s séquences axia<strong>les</strong> pondérées en Echo <strong>de</strong> gradient(EG) T2 si niveau cervical et <strong>par</strong> <strong>de</strong>s séquences FSE pT2 si niveaudorsal. Dans 3 cas l’examen a comporté <strong>de</strong>s séquences sagitta<strong>les</strong>en saturation <strong>de</strong> graisse (Short Time Inversion Recovery = STIR).Rétrospectivement, <strong>les</strong> 12 examens IRM (initiaux et <strong>de</strong> contrôle)ont été confrontés aux données cliniques à l'admission et au suivinotés sur <strong>les</strong> dossiers <strong>de</strong>s patients.


Le groupe d'étu<strong>de</strong> est formé <strong>de</strong> 5 patients <strong>de</strong> sexe masculin et <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxjeunes fil<strong>les</strong>. L’âge moyen <strong>de</strong>s patients était <strong>de</strong> 22.8 ans avec <strong>de</strong>sextrêmes <strong>de</strong> 7 à 30 ans. Les acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la voie publique (AVP)étaient responsab<strong>les</strong> <strong>de</strong> la majorité <strong>de</strong>s lésions médullaires observées,la chute d'une hauteur était la cause du trauma <strong>dans</strong> 2 cas. Le transport<strong>de</strong>s patients a été assuré <strong>par</strong> l'équipe du SAMU <strong>dans</strong> 4 cas et <strong>par</strong> <strong>les</strong>moyens propres aux <strong>par</strong>ents <strong>dans</strong> <strong>les</strong> 3 autres cas.Cinq patients étaient victimes d'un poly traumatisme grave nécessitantleur hospitalisation en réanimation chirurgicale. Chez ces patients,l'atteinte extra rachidienne était thoracique <strong>dans</strong> tous <strong>les</strong> cas. Un patientétait victime <strong>de</strong> traumatisme crânien, thoracique, abdominal etrachidien et a nécessité une hospitalisation en unité <strong>de</strong> réanimationpendant 2 mois. L’un <strong>de</strong>s 7 patients a été opéré en urgence pour unehernie discale (HD) cervicale exclue compressive et un <strong>de</strong>uxième abénéficié à froid d'une ostéosynthèse <strong>par</strong> LUQUE. Les principa<strong>les</strong>données cliniques et radiologiques <strong>de</strong>s patients sont décrits au tableauI.


Tableau I: Principa<strong>les</strong> données cliniques et radiologiques <strong>de</strong>s patients.AVP: acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la voie publique ; NF: non fait ; fig : figure ; M : masculin ; F : féminin ; T :traumatisme ; Mt : motricité, S : sensibilité, Fx : fracture, cont : contusion ; récup : récupération ;comp : complication ; HD : hernie discale ; méd : médullaire ; LLP : ligament longitudinal postérieur ;Niv : niveau.


1.a 1.b 1.cFig. 1: IRM. Coupe sagittale médiane pT2 (a), coupe sagittale médiane pondérée en STIR (b)effectuées au sta<strong>de</strong> aiguë et coupe sagittale médiane pT1 (c) faite 5 mois plus tard: foyer <strong>de</strong>contusion œdémateuse centro médullaire en regard <strong>de</strong> C3-C4 ayant abouti à une cavité kystiquefocale. Notez le foyer <strong>de</strong> contusion œdémateuse <strong>de</strong> l’os spongieux au niveau <strong>de</strong> C3 sur laséquence STIR.


2.a 2.bFig. 2 : IRM initiale pT1 et STIR (a-b) en coupes sagitta<strong>les</strong> : moelle tuméfiée en regard<strong>de</strong> D1-D2-D3 siège d’hyper signal T1 et T2 signant une contusion hémorragiqueétendue.


2.c 2.dFig. 2 : Même patient à 7 mois pT1 et pT2 (c-d) en coupes sagitta<strong>les</strong>: évolution versl’atrophie médullaire segmentaire.


3.a 3.bFig. 3. IRM. Coupe pT1 (a) et Coupe pT1 coupe pT2 (b) : Contusion oedémateuse <strong>de</strong> lamoelle épinière au niveau <strong>de</strong> C6-C7 : Tuméfaction <strong>de</strong> la moelle en discret hyposignal T1(flèche) avec zone peu étendue en hypersignal T2 (tête du flèche).


4.a 4.bFig. 4: IRM médullaire. Coupe sagittale médiane pT1 (a) et Coupe sagittale médiane pT2(b) : Contusion hémorragique étendue sur 2.5 cm (flèche) en regard d'une hernie discaleC6-C7 migrée vers le haut (tête du flèche).


5.a 5.bFig. 5: IRM à 15 mois. Coupe sagittale médiane pT1 (a) et coupe sagittale médiane pT2(b) : Myélomalacie (tête <strong>de</strong> flèche) avec une cavité kystique (flèche) en regard d’un foyer<strong>de</strong> traumatisme disco-vertebral D3-D4.


DISCUSSIONLe traumatisme est la cause la plus fréquente <strong>de</strong>s lésions médullaires.Bien que la moelle épinière soit une structure bien protégée, <strong>les</strong>traumatismes peuvent engendrer <strong>de</strong>s lésions médullaires isolées ouassociées à un traumatisme du canal osseux. Les lésions rachidienness'accompagnent <strong>dans</strong> seulement 10 à 15 % <strong>de</strong> lésions médullaires (6).L'inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s traumatismes médullaire varie <strong>de</strong> 2.5 à 57.8 <strong>par</strong> milliond'habitants et <strong>par</strong> an. Les AVP représentent la première cause <strong>de</strong>traumatisme médullaire avec une prédominance masculine (6,7).Les lésions médullaires sont le résultat soit d’un phénomèned’extension/élongation maximale pouvant conduire à une véritab<strong>les</strong>ection, soit à <strong>de</strong>s phénomènes <strong>de</strong> contusion/compression aiguë.


Les phénomènes mécaniques sont plus souvent responsab<strong>les</strong> <strong>de</strong> lésionsau niveau <strong>de</strong> la charnière cervico-dorsale et à un <strong>de</strong>gré moindre auniveau <strong>de</strong> la charnière dorso-lombaire. Vu l'élasticité du rachis chez <strong>les</strong>enfants et <strong>les</strong> sujets jeunes, ces phénomènes peuvent être responsab<strong>les</strong><strong>de</strong> lésion médullaire sans lésion rachidienne (SCIWRA) (8-10).Les sections post traumatiques complètes <strong>de</strong> la moelle sont rares. Engénéral, <strong>les</strong> lésions macroscopiques é<strong>par</strong>gnent la substance blanchepériphérique et intéressent la substance grise centrale qui est plusfragile et plus sensible à l'hypoxie.A la phase aiguë et au niveau <strong>de</strong> la substance grise il s'agit le plussouvent <strong>de</strong> contusions à caractère hémorragique avec <strong>de</strong>s pétéchiessecondaires à <strong>de</strong>s lésions vasculaires directe ou indirecte. Ces lésionshémorragiques évoluent vers la nécrose hémorragique dès la 5 ème heureprogressant du centre vers la périphérie avec possibilité <strong>de</strong> constitutiond'un hématome et/ou <strong>de</strong> cavitation dès la 48 ème heure en cas <strong>de</strong>traumatisme sévère (1).


La contusion peut être œdémateuse et l’œdème ap<strong>par</strong>aîtra au niveau <strong>de</strong>la substance blanche dès la première heure, il est maximum à la 24èmeheure et présente une extension centrifuge et rostro-caudale <strong>par</strong> r<strong>apport</strong>au niveau <strong>de</strong> la lésion. A la phase subaiguë (l à 8 semaines) peutap<strong>par</strong>aître une nécrose et une liquéfaction <strong>de</strong> la zone traumatisée. A cesta<strong>de</strong> peut s'installer une dégénérescence Wallérienne avec <strong>de</strong>s zonesplus ou moins importantes <strong>de</strong> nécrose et <strong>de</strong> cavitation évoluant vers <strong>de</strong>szones kystiques, ou alors il y aura une démyélinisation et une fibrosecicatricielle avec dis<strong>par</strong>ition progressive <strong>de</strong> l'œdème. Cette zonelésionnelle va ensuite évoluer progressivement vers une cicatriceappelée cicatrice gliale, véritable mur <strong>de</strong> fibrose ou <strong>de</strong> gliose quiempêche toute repousse axonale et évolue vers l'atrophie médullaire(1,2).Les contusions oedémateuses foca<strong>les</strong> <strong>de</strong> petite taille peuvent évoluervers la guérison.


La symptomatologie clinique est variable en fonction du type et duniveau <strong>de</strong>s lésions.Différents syndromes cliniques peuvent se voir, le syndrome <strong>de</strong> sectionmédullaire complète, le syndrome <strong>de</strong> contusion antérieure <strong>de</strong> la moellecervicale, le syndrome centromédullaire, le syndrome <strong>de</strong> contusionpostérieure <strong>de</strong> la moelle, le syndrome <strong>de</strong> Brown-Séquard, le syndrome<strong>de</strong> l'artère spinale antérieure (2).


L’imagerie est actuellement basée sur l’IRM, et ce <strong>de</strong>vant laconstatation du moindre signe neurologique.La radiologie conventionnelle permet le bilan initial <strong>de</strong>s lésionsosseuses.La TDM permet <strong>de</strong> mieux étudier <strong>les</strong> lésions vertébra<strong>les</strong> osseuses ainsique la stabilité <strong>de</strong>s lésions disco ligamentaire et osseuse (2, 9, 11, 12).Cependant, ces <strong>de</strong>ux techniques restent insuffisantes en cas <strong>de</strong> déficitneurologique, et c'est <strong>dans</strong> ces cas que l'IRM trouve une placeprivilégiée. Elle constitue l’examen <strong>de</strong> référence pour l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>slésions médullaires, qu’il existe ou non <strong>de</strong>s lésions osseuses.L’IRM vise l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la moelle mais peut déceler <strong>de</strong>s lésions musculosquelettiquesassociées.


L’IRM pratiqué en urgence et <strong>de</strong> première intention en présence <strong>de</strong>signes neurologiques permettra la mise en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> contusionsmédullaire oedémateuse ou hémorragique ou <strong>de</strong> très rare sectionmédullaire (1,2).Elle permettra également <strong>de</strong> visualiser un hématome épidural, unehernie discale, <strong>de</strong>s lésions vasculaires associées <strong>par</strong>ticulièrement <strong>de</strong>sartères vertébra<strong>les</strong> et caroti<strong>de</strong>s (13,14).L'IRM, conditionne la prise en charge du traumatisé médullaire aiguë enmettant en évi<strong>de</strong>nce une lésion compressive qui peut être levéechirurgicalement.


Les séquences sagitta<strong>les</strong> pT1 permettent une étu<strong>de</strong> anatomique alorsque cel<strong>les</strong> pT2 mettent en évi<strong>de</strong>nce <strong>les</strong> anomalies du signal <strong>de</strong> lamoelle en r<strong>apport</strong> avec <strong>les</strong> lésions hémorragiques et/ou œdémateuses.Les séquences en EG sont plus sensib<strong>les</strong> <strong>dans</strong> la détection <strong>de</strong>shémorragies intra médullaires (15), <strong>les</strong> séquences STIR détectent <strong>les</strong>contusions osseuses sans discontinuité corticale.L'injection <strong>de</strong> Gadolinium ne semble pas utile <strong>dans</strong> le contextetraumatique médullaire, elle peut montrer un rehaussement nonspécifique, dès la première semaine, témoignant d'un tissu <strong>de</strong>granulation et <strong>de</strong> cicatrisation médullaire (16).


Ces anomalies mises en évi<strong>de</strong>nce <strong>par</strong> l’IRM et affectant le pronosticsont l'oedème et <strong>les</strong> hémorragies intra médullaires jointes à l’étendue<strong>de</strong> la lésion.Les anomalies morphologiques qui peuvent être visualisées seront àtype <strong>de</strong> moelle sectionnée, comprimée et/ou élargie. Les anomalies<strong>de</strong> signal foca<strong>les</strong> à type d’hypo signal T1 et hyper signal T2 seraienten r<strong>apport</strong> avec <strong>de</strong> l’œdème. Anomalies notées <strong>dans</strong> nos observationsN°1 et N°4. L'hémorragie, à cette phase aigue, sera visualisée sousforme d’iso signal en ES pT1 et pT2 mais en hypo signal très net enEG. Les lésions mixtes œdémato-hémorragiques auront un aspectplus ou moins hétérogène en T1 et en T2. Ce type <strong>de</strong> signal a étéobservé <strong>dans</strong> nos observations N°2, N°3, N°5 et N°7. La mise enévi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s lésions en hypo signal T1 et hypo signal T2 au niveau<strong>de</strong> la moelle serait une caractéristique péjorative signant la présence<strong>de</strong>s lésions sévères. Les anomalies <strong>de</strong> signal intra médullaire ont leplus souvent une limite floue et sont à rechercher non seulement enregard <strong>de</strong> la lésion osseuse mais aussi à distance.


Cinq données d'IRM méritent d'être mentionnées <strong>par</strong>ce qu'el<strong>les</strong> sontbien corrélées à l'évolution clinique :• le niveau <strong>de</strong> la lésion médullaire,• la présence d'hématome intra-axial,• l'étendue <strong>de</strong> l’hématome,• l'étendue rostro-caudale <strong>de</strong> l'œdème,• éventuelle compression <strong>de</strong> la moelle épinière <strong>par</strong> un hématomeextra axial (7,16).


Sur le plan évolutif, l’IRM trouve également une place privilégiée. Ellepeut i<strong>de</strong>ntifier la restitution "ad integrum" et peut également analyser<strong>par</strong>faitement <strong>les</strong> lésions séquellaires.Au sta<strong>de</strong> tardif, on peut différencier trois grands types lésionnels selonl'étendue, l'aspect <strong>de</strong>s bords et l'intensité du signal <strong>de</strong> la lésion. Peuventse voir <strong>de</strong>s signes d'atrophie médullaire plus ou moins marquée, unemyélomalacie sous forme <strong>de</strong> lésion à bords mal définis en hypo signalT1, hyper signal T2, généralement <strong>de</strong> petite taille et siégeant en regard<strong>de</strong> la lésion osseuse. L'IRM peut mettre en évi<strong>de</strong>nce une transformationprogressive en un kyste liquidien qui peut être lui-même compressif (5% <strong>de</strong>s cas). Ce kyste est difficile à différencier d’une cavitésyringomyélique et peut intéresser plusieurs métamères même si lalésion initiale est focale. Son signal est i<strong>de</strong>ntique à celui du LCR avec<strong>de</strong>s <strong>par</strong>ois bien définies (3, 17, 18).


La sévérité du traumatisme médullaire initial est le déterminant le plusimportant du pronostic neurologique. A l'instar <strong>de</strong> l'évaluation cliniqueinitiale proposée <strong>par</strong> l'American Spinal Injury Association (ASIA) quiest bien corrélée à l'évolution et qui est largement répandue, plusieurséquipes d'imagerie ont tenté d'i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s signes radiologiques biencorrélés à l'évolution.Notre étu<strong>de</strong> confirme <strong>les</strong> critères prédicteurs d'une mauvaiserécupération fonctionnelle révélée <strong>par</strong> Flan<strong>de</strong>rs (4) et qui correspon<strong>de</strong>ntaux contusions hémorragiques, à l’œdème étendu et aux lésionscervica<strong>les</strong> hautes. La sténose canalaire préexistante présente, surtoutchez <strong>les</strong> sujets âgés, est aussi un facteur d'aggravation lésionnelle(4,15). Le traitement médical basé sur un bolus <strong>de</strong> corticoï<strong>de</strong>s <strong>dans</strong> <strong>les</strong>8h suivant le traumatisme ai<strong>de</strong>rait à une récupération neurologique plusou moins importante à court terme (3). Alors qu’au sta<strong>de</strong> initial letraitement chirurgical trouve une place importante visant à lever unelésion compressive et/ ou à stabiliser une lésion rachidienne instable,son rôle <strong>de</strong>meure non clair au sta<strong>de</strong> tardif (18, 19).


CONCLUSIONLes traumatismes <strong>de</strong> la moelle touchent essentiellement <strong>les</strong> adultesjeunes. Les acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la voie publique sont à l'origine <strong>de</strong> la majorité<strong>de</strong> ces traumatismes. A travers notre série qui est petite mais assezreprésentative, on démontre une bonne corrélation entre données <strong>de</strong>l’IRM précoce et le suivi ultérieur. En phase aiguë, la démonstration enIRM <strong>de</strong> plage hémorragique franche est <strong>de</strong> mauvais pronostic; alorsqu’une plage en hyper signal T2 focale peut régresser, <strong>les</strong> lésionsétendues supérieure à 1 cm sont d’évolution moins favorab<strong>les</strong>.


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