Rapport annuel 2010 de l'AMF - La Documentation française
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l’autorité <strong>de</strong>s marchés financiers et les épargnantsrapport <strong>annuel</strong> <strong>2010</strong> | Autorité <strong>de</strong>s marchés financiers6 | L’étu<strong>de</strong> sur l’évaluation <strong>de</strong> la pertinence<strong>de</strong>s questionnaires MIF(marchés d’instruments financiers)Trois ans après l’entrée en vigueur <strong>de</strong> la directive sur les Marchés d’instruments financiers (MIF), l’AMF a confié à <strong>de</strong>uxchercheurs universitaires le soin <strong>de</strong> réaliser une étu<strong>de</strong> sur la pertinence <strong>de</strong>s questionnaires mis en place par les établissementsfinanciers au profit <strong>de</strong> la clientèle particulière en France. Il s’agissait <strong>de</strong> savoir si ces questionnaires facilitaient lafourniture d’un conseil financier adapté en établissant un diagnostic suffisamment précis <strong>de</strong>s connaissances et <strong>de</strong> l’expériencedu client en matière d’investissement, <strong>de</strong> sa situation financière et <strong>de</strong> ses objectifs. Il s’agissait également <strong>de</strong>déterminer si les questionnaires appréhendaient convenablement son profil <strong>de</strong> risque.123456Pour ce faire, le travail <strong>de</strong> recherche s’est effectué à partir d’une quinzaine <strong>de</strong> questionnaires fournis sur une base volontairepar dix institutions financières reflétant la diversité <strong>de</strong>s intervenants sur le marché.<strong>La</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> ces questionnaires par les professionnels s’est effectuée dans un contexte rendu délicat par l’absence<strong>de</strong> référence en la matière, les difficultés d’interprétation <strong>de</strong>s textes réglementaires et la réticence <strong>de</strong>s particuliers à dévoiler<strong>de</strong>s informations personnelles. Les conclusions du rapport mettent en évi<strong>de</strong>nce une relative hétérogénéité <strong>de</strong>s questionnairesau regard <strong>de</strong>s recommandations émises par les différents textes d’application <strong>de</strong> la directive MIF, même si laplupart d’entre eux évoquent effectivement la notion <strong>de</strong> tolérance au risque du client.À partir du constat ainsi établi, les auteurs du rapport fournissent un certain nombre <strong>de</strong> pistes visant à améliorer la qualité<strong>de</strong>s questionnaires. Ils suggèrent en particulier <strong>de</strong> recourir davantage à <strong>de</strong>s mesures quantitatives pour évaluer précisémentet objectivement la tolérance au risque <strong>de</strong>s clients, en s’appuyant sur les avancées <strong>de</strong> la finance comportementaleet <strong>de</strong> l’économie expérimentale. Celles-ci accor<strong>de</strong>nt en effet un rôle fondamental à <strong>de</strong>s biais psychologiques inexploréspar la théorie financière traditionnelle, tels que l’aversion aux pertes, la tendance à surestimer ou sous-estimer la probabilitéd’occurrence d’événements extrêmes, ou bien encore l’excès d’optimisme ou <strong>de</strong> pessimisme selon l’orientation <strong>de</strong>l’environnement conjoncturel. Une prise en compte plus systématique <strong>de</strong> ces biais comportementaux, ainsi que <strong>de</strong>s caractéristiquespersonnelles du client (âge, revenus, en<strong>de</strong>ttement, niveau d’éducation, etc.) dans les questionnaires pourraitainsi permettre d’améliorer la qualité du conseil en investissement.55