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LAIR-LIEU - Canons Regular Blog

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<strong>LAIR</strong>-<strong>LIEU</strong>Tijdschrift gewijd aan de geschiedenisderKriiisheretiieJAARGANG19 5 0leafleveringLICHTLAND — D1EST


C<strong>LAIR</strong>-<strong>LIEU</strong>)ichrifi geu ■ ■ ndsheren. Verschijnl luieemaalop■dcrd blatiAftikt fie Redactie gelieve men te zenden aan :Dr. A. liam.ae.keis, Kruisherenklooster, Diest. Yoar medewerldrig aan dernhriek : « T men nan : Dr. A. Van Asseldonk, PP. Croi-Hannul.Clair-Lieu »,H. Verslappcnpleiii 12, Dies].Poslrekening : 1.226.79.G<strong>LAIR</strong>-LIE1 jul onder de boede van het volgendeBESCHERMCOMITE :Moogvvaaidig Heer Mgr. Dr. W. van Hees, Mogister-Generaal tier Kruis-Do il. V.. II. Dei'initoren der Orde A. Hu I ), M. Nillesen(Rotterdam), P. A nil/. i. Hendrbf (Hannut).liuiiuc Escellenties Mgr. I'1. M. I (Bond;o) en J. Goumans(Bai II. I1.. II. Vicarius-Gen. Th. Brandon (Foil Wayne), Sup.-Reg.A. Creem e), Th. Goster (Bandoeng), .1. S idem), Proc.Dp, P, Iiuiion (Rome),Do 11. I',. K. Prioren P. Selten (Sinl Agal.ha), M. Vergeer (lid),P. i j. i,ijn li ( Diesl i. F. \ eik),hell, J. e (Hastings), Kapphahn I V' . J, v. d.cli (Ongra F. Buse (Hees), 1*. liafkx (IJsehiionde),i.anioi if Mulder (Odiliapeel), Tli. Bil rsfoort),(■. Laiiwera (Denderleeuw), 1). RichaiIvammnik Dr. J. Coenen (Gellik), K. I, L. Desimnut), M. I'ci Philippen (Diegt), F. Sohellmns (Achel),!■'. II. 'Cum pennissu Superiorum cl Ordinarii.


C L A I R - LI E UWU3Tijdschrift gewijd aan de geschiedenisderKruisherenA C H T S T E19 5 0JAARGANGLICHTLAND — DIEST


OlfGE&fcVEN IN OPDRACHT VANDE GESCHIEDKUNDIGE KRINGC<strong>LAIR</strong>-<strong>LIEU</strong>H. VERSTAPPENPLEIN, 12;D I E S T


U D I EUNE PREMIERE CRISE A C<strong>LAIR</strong>-UEU,AU XVIIIe SIECLE (1735-1752)Au cours du printemps de 1735, les religieux capitulaires dumonastere des Croisiers de Huy firent une demarche aupres dunonce de Cologne, Jacques Oldi de Perrugia. Cette demarche tendaita obtenir un decret disciplinaire visant d'une part le redressementde certains abus imputes a la regie du couvent de Clair-Lieu, etd'autre part, une sorte d'ajustement des droits des subordonnes pource qui concernait le cote distributif du vetement et autres avantagesaccessoires decoulant du droit coutumier propre a cette maison. Lenonce agrea pleinement cette requete et, sous la date du 18 juin 1735,il signa cette piece comportant six points reglementaires dont, desormais,le Prieur Majeur de Huy, aurait a tenir compte. Car, sans delai,et toujours deferant aux desirs des petitionnaires, le nonce avait priele Saint-Siege de ratifier ce que la nonciature avait approuve commeetant la solution la meilleure dans le cas lui expose. La bulle avaitsuivi de pres. Deja le 17 juillet, la chancellerie de Rome Pavaitadressee au Superieur general des Croisiers, de residence a Huy.En cette occurrence, c'etait Jean Reynders qui venait de succeder aWerner d'Audace recemment decede.Et que comportait cette declaration pontificale specialement destineea la Maison Primaire ? Voici ces dispositions nouvelles et dansTordre adopte par la bulle : 1° — il sera accorde, annuellement, achaque membre pretre de la communaute de Huy, 100 flor. Bbts deLiege, pour le vetement : cet argent devra etre depose entre lesmains du sous-prieur qui en aura la garde et on s'en remettra a sadiscretion pour l'emploi de cet argent; cette concession ne devraprejudicier d'aucune fagon aux menus avantages deja existants ettoleres au monastere; 2° — a l'avenir et conformement aux statuts,le Maitre general devra se defendre d'entreprendre des constructions, sans qu'au prealable il ait consulte ses confreres eapitu-


laires; 3° — contrairement a ce qu'ont fait les predecesseurs, lePrieur Majeur ne pourra plus s'approprier ou employer suivant songre, les revenus propres a la maison; 4° — si, comme il a etepretendu, des fonds rentables dormaient improductifs dans le quartiergeneralice, il incombera au nouveau Superieur de s'empresserde les placer d'une quelconque maniere et, dorenavant, les eventuellesrecettes des revenus devront etre deposees dans la cassette commune pourvue de trois cles, tel qu'il est prevu par les statuts;5° — la vente annuelle de ble et de houblon ne se fera que comptetenu d'une reserve suffisante et assuree pour trois annees de disette;6° — pour le voyage, lesdits religieux de Clair-Lieu pourrontsubstituer a la soutane blanche, l'habit noir; et, sous ce dernier, ilsporteront le petit scapulaire muni de la croix de Tordre. Tellesetaient, en ordre principal, ces prescriptions locales agreees en premier ressort par le nonce de Cologne l) et ratifiees, dans la suite,par le pape Clement XII 2).Ces documents successifs et, a quelques variantes pres, identiques,appellent certaines remarques.Celui agree et octroye par le nonce portait la date du 18 juin1735. Or, le general W. d'Audace etait mort le 17 juin de cettememe annee, et done la veille de la delivrance de ce decret par lanonciature. II suit done de deux choses l'une : ou les Croisiers deHuy avaient fait leur demarche aupres du nonce des qu'ils avaientvu que l'etat du general d'Audace etait desespere; ou g'avait eteexactement le lendemain de son deces qu'ils avaient introduit leurrequete a Cologne. Cette derniere hypothese n'est presque pas admissible vu la distance separant Huy de Cologne. Et il est plusprobable que le nonce — qui, au 4°, fait allusion au defunctusPrior — attendait l'avis de deces pour dater decemment son decretloidu 18 juin. Quoi qu'il en soit, on peut regarder ces mesuresprises in extremis par les religieux capitulaires de la maison deHuy 3), comme un statut nouveau auquel le General qu'on allait1) Bibliotheque de l'Universite, Liege, section des manuscrits, n° 3005; voir Annexen° I, p. 18.2) Bibliotheque de TUniversite, Liege, idem.; voir Annexe n° II, p. 19.3) Sur la fin de la prelature de W. d'Audace, la communaute des Croisiers de Huyse composait comme suit :1) Werner d'Audace, general. 5) Hubert Martial, maitre d'hotel.2) Henri Jerosme, sous-prieur. 6) Francois Deveux.3) Jean-Lambert Preud'homme. 7) Francois Printhaye.4) Michel Loncin, boursier. 8) Joseph Jacob.4


elire aurait a se conformer. D'ou aussi cette hate d'ailleurs, de faireeonfirmer ce decret reglementaire par Rome qui, moins d'un moisapres, le 17 juillet, Favait approuve par une bulle speciale.Ici se pose une double question : est-ce que les allegations formuleespar les conventuels de Huy etaient fondees; et, dans Faffirmative,ces recriminations justifiaient-elles un tel procede ?Si, a titre de curiosite, on remonte jusqu'au sixieme predecesseurde W. d'Audace, on voit, en effet, que Nicolas de Haneffe (1654-1677) et Michel Lambrecht (1686-1695) sont a ranger parmi lesgeneraux batisseurs 4). Le premier avait aussi erige un « monument »a sainte Odile en 1656 5) et avait fait un don de 200 fl. au couventde Maestricht, devaste lors du siege de la ville en 1673 6). Ensuite,le susdit N. de Haneffe et son successeur L. Feron (1678-1686)avaient fait partie, Fun de la Societe du Pont en 1676 et l'autre de laCommission du Rondia en 1684 7). Etant tous deux hutois d'origine,il est possible que ces generaux avaient du pareillement intervenirdans les frais de ces importants travaux 8). Le general Goffin deson cote (1711-1720) avait augmente les tresors de son eglise etorne le refectoire de onze toiles evoquant la Passion du Christ, decinq petits tableaux de l'histoire de sainte Odile et d'un autre desainte Helene 9). Quant au general d'Audace, c'etait lui surtoutqui avait travaille a Fembellissement du monastere. ContinuantFoeuvre de son predecesseur, il avait commande au peintre Fisen« un crucifix » et six grands tableaux pour orner la « Salle David »;deux autre toiles representant saint Augustin et saint Thibaut avaientete destinees a Feglise 10). Ensuite, c'etait sur cette derniere que9) Lambert Fisen, liseur. 12) Gaspar Wipeur.10) Pierre, Robert Fassin. 13) Charles-Henri Ferier.11) Werner Loncen (Loncin). 14) Jerome de Requiler.Archives de TEtat, Liege, Cour de Justice de Wanze; Registres aux oeuvres : Reg. 86,foL 42 V°, 4». — 12 mai 1729.4) En effet, deux pierres magonnees dans le mur de soutenement de la rue des Hauts-Chenes a Huy portent respectivement les dates de 1664 et 1688.5) A. Hertzworms, Religio Ss Crucis, Ruremonde, 1686, p. 91.6) H. v. Hasselt, p. s. c, Geschiedenis v. h. Klooster der Kruisheeren te Maestricht,1903, p. 40.7) R. Dubois, Les Rues de Huy, Huy, 1910, p. 412. — Le pont de Huy avait etedetruit par les Frangais le 13 avril 1676.8) Ainsi c'est au General Feron qu'il faut attribuer Timage du B. Theod. de Cellesqui figurait en motif fragmentaire du Rondia de la Collegiale de Huy. Suite a la guerrede 1940, ce somptueux vitrail n'existe plus.9) B. S. A. H. Liege, 1881, t. I, p. 41-43.10) Ibidem, p. 43-45.


Fattention du General s'etait portee. II avait ajoute une nouvelle ailea la basilique; einq chapelles et autant d'autels avaient ete amenagesdans cette nef laterale. La tourelle avait ete transformee en une bellelanterne octogonale surplombant le choeur, Apres quoi, d'Audaceavait construit a Fentree du temple et munie d'jine horloge et d'uncarillon, une haute tour carree toute de pierres du pays n). S'iletait vrai que pour ces batisses le General avait reussi a se faireoctroyer gracieusement les materiaux provenant de la demolition duChateau et des forts de la ville 12), il est incontestable que des travauxd'une telle importance avaient occasionne des frais importants.II se pouvait done qu'a cette epoque de serieuses transformationsdes batiments claustraux, les griefs formules par les Croisiers deHuy au sujet du maniement des fonds du couvent etaient fondes 13).Toutefois, il avaient beaucoup moins de consistance, des que appliques aux devanciers cites plus haut et, sans doute, pas du toutrelativement au predecesseur immediat d'Audace. Mathias Goffin,en effet, s'etait avere maitre en fait de rendement et de stabilitede Feconomie monastique; il avait meme prepare des ressoures pourles constructions deja projetees sous son regne u).Ainsi, il semble que la demarche faite aupres du nonce a laveille d'une election generalice, se legitimait seulement des possibles circonstances de fait sous le general d'Audace : une sorte depoussee au faste. En ce qui regardait le peculium pour le vetement,Fattitude s'expliquait, peut-etre, du fait que, dans ce temps la, cettecoutume s'etait infiltree jusque dans les institutions les meilleures15). D'autre part, cette meme demarche se justifiait d'autantmoins, qu'a Fepoque, elle avait du desobliger les definiteurs enfonction, et qu'il etait de la competence du chapitre general de seprononcer sur la rationabilite des plaintes et des innovations soumisesau nonce 16). Pour le surplus, le comportement tout de circonstancedes Croisiers de Huy cadrait mal avec la reserve des11) C. R. Hermans, Annales Canonicorum regularium 5. Augustini, Ordinis S. Crucis,Bois-le-Duc, 1858, 1, 2, p. 120.12) F. Gorissen, Hist, de la Ville et du Chateau de Huy, Huy 1839, p. 431.13) Par contre, on sait comment la posterite a loue et apprecie ce grand batisaeurqu'on comprend surtout a la lumiere des exigences architecturales que suscitait alorsl'exultation de la Contre-Reforme.14) C. R. Hermans, o. c, 1, 2, p. 119.15) B. S. A. H. Liege, 1896, l'abbaye de Solieres pres de Huy, art. t. X, p. 125.16) Meme que les chapitres generaux de 1658 et 1664 s'etaient soucie de reviserles coutumes locales de l'ordre entier. (C. R. Hermans, o. c, III, p. 249 et 252.


principes rappelee par le chapitre general de 1715 et relative aPingerence abusive pendant la vacance d'une autorite locale 17).Dans Fintervalle, c'est-a-dire, le 19 juillet 1735, et d'une voixunanime, Jean Reynders avait ete appele a succeder a W. d'Audace.Qu'allait faire le nouveau Maitre general de Huy devant cette bulledatee de la veille de son election ? Reynders accusait deja un passefort meritant, lorsqu'il acceda au generalat. Licencie en theologie ilavait professe, successivement la philosophie et la theologie, chez lesCroisiers de Ruremonde, de Schwarzenbro'ich, de Hohenbush, voireaussi de Clair-Lieu. Cet homme, dont le zele egalait le grand talent,possedait a un trop haut degre le sentiment du devoir et la preoccupation du bien, que pour ne pas honorer la bulle papale. Maisla sagesse s'allie tres bien avec la prudence, et tout porte a croireque le General s'accommoda aux decisions recentes dans les stricteslimites d'une sage lenteur. Du reste, n'eut-il exprime aucune objection a ce sujet, il ne s'ensuivait pas qu'il n'eiit l'idee d'aucune.La preuve c'est qu'un point surtout de cette bulle ne rencontrait passon assentiment. C'etait celui concernant l'habit de voyage. Recemmentencore, le chapitre general s'etait mis en travers des tendancessemblables a celles qu'on venait de faire agreer par le nonce et parle Pape 18). Reynders s'etait done reserve tout d'abord, parce querepugnant aux procedes tranchants. Mais l'annee suivante, il reunitle chapitre general a Clair-Lieu et il fit en sorte qu'on fixat, sansequivoque, Funiformite a apporter au costume de voyage. Et ladecision etait la suivante : le costume noir de voyage restait tolerea condition de porter la soutane non de lin ma is en laine et, surcelle-ci, le scapulaire noir avec la croix de l'ordre bien apparente19). Satisfait de cette mise au point, il semble que pour le restele General ait compte sur le temps et l'esprit de conciliation. IIsavait, ce juriste avise, qu'il etait cense approuver la bulle des lors,qu'il ne la desavouait pas, tandis que, s'il en eut fourni une ratification ecrite, e'eut ete comme reediter pour son successeur, le faitaccompli devant lequel lui-meme avait ete place. Aussi se defendit-ilde Her davantage Favenir a cet egard.17) C. R. Hermans, o. c, III, p. 426.18) A. van de Pasch, o. s. c, Cruciferana, Nova series n° 11, 1947, Omissa quaedamin Annalibus, p. 31.19) A. van de Pasch, idem., ibidem, p. 32. Dans la lettre de convocation a ce chapitregeneral qu'adressa J. Reynders au prieur d'Uden, le 24-3-1736, on releve l'expressionsuivante : « novercantibus praesertim hisce temporibus*. Etait-ce peut-etre la une allusion aux difficultes d'ordre interne que lui-meme eprouvait et resultant de la bulle deClement XII ? (C. R. Hermans, o.c, III, p. 447-448).


Et ce n'etait pas que ce General a la gestion compassee eut craintd'engager ses responsabilites. Non, et pour ne pas elargir les preuves,voici un exemple qu'il savait prendre des initiatives engageant sonautorite et sa personne. Le 2 septembre 1741, alors que depuis sixmois il etait tombe malade a Maestricht, il accorda un pret de 1000ecus a la ville de Huy qui, ruinee et saccagee depuis 1689 par lestroupes du roi de France, se trouvait dans l'impossibilite de fournir3000 rations au camp des Frangais de nouveau etablis dans laregion20).Jean Reynders mourut a Maestricht, le ler novembre de cette memeannee 1741, apres sept ans de regne vigilant, laborieux et actif. IIn'avait que cinquante ans.C'etait L. E. Fisen, natif de Liege mais profes de Huy qui lui avaitsuccede. Comme son predecesseur, il avait enseigne, pendant plusieursannees, la philosophie et la theologie. II venait de Dinant ou,des 1736, il avait ete nomme administrateur de ce couvent, puisprieur en 1737. Fidele a sa devise : IN CRUCE FORTIS, il eutcomme regie dominante de porter le meilleur de ses efforts sur laregularite monastique. Ainsi ce general devait se heurter tot ou tardaux coutumes, a certains egards derogeantes, et que, comme un fait,la bulle de 1735 legitimait.Au surplus, ce cote delicat de la situation se doublait du faitqu'en 1735 — alors qu'il faisait partie de la communaute deHuy 21), — Fisen ne s'etait probablement pas range du cote despetitionnaires. En effet, a moins de conjecturer qu'il se fut ravisetardivement, ce qui va suivre montrera qu'a Tepoque de la demarchea Cologne, il s'etait dissocie d'esprit et de geste de ces derniers, aTexception d'un seul point, peut-etre, celui touchant le donatif pourle vetement. Quoi qu'il en soit, l'explication etait dans le temperament actif et ferme de Fisen. Aussi bien, patiemment mais activement,le General poursuivit un accord mutuel touchant l'applicationde la bulle pontificale et, le 12 juin 1744, il le presenta en seancecapitulaire.Et que comportait cette convention entre la communaute de Clair-Lieu et son Prieur Majeur ? Pas grand'chose et cependant beaucoup.20) Bulletin Soc. d'Art et d'Histoire, Liege 1894, t. VIII, p. 262-263. — Sans douteest-ce du chef de ce pret que la ville de Huy paya, j'usqu'a la Revolution, une redevanceannuelle de 126 flor. bbts. de Liege au monastere des Croisiers.( Archives de l'Etat,Liege, Fonds Croisiers de Huy, Reg. frangais, Etat des rentes en nature et en argentn° dela liste : 346).21) Voir note 3.8


Beaucoup notamment par le fait que cet acte — qui fut consigne dansun registre tout ad hoc et qui constituait une ratification collectiveet officielle de la bulle — passait sous silence tout ce qui avaittendance a restreindre les attributions administratives deferees auChef du monastere. Meme y omettait-on de revenir encore surTordonnance du chapitre general de 1736, touchant le costume devoyage. Bref, des six articles que comportait la bulle, on abdiquaitles cinq derniers, pour se limiter au premier seulement, celui-la quiprescrivait qu'il fut alloue, annuellement, 100 flor. Bbts a toutmembre de la communaute pour le vetement 22) et que fussentmaintenus les petits avantages adventices et gratifications qu'unlong passe deja avait legitimes 23). Ce statut tout local avait etesigne par le General Fisen, par le sous-prieur M. Jenicot, parF. Deveux, boursier; suivaient ensuite, les noms de neuf autresconfreres et celui de L. Francotte, en tant que notaire apostolique 24).II faut rendre justice aux Croisiers de Huy de ce que, cette fois,ils avaient fait preuve de comprehension et de moderation. Au fait,il etait temps. Depuis pres de dix annees ou, a Clair-Lieu, Tonvivait sous le signe plus ou moins discordant de la bulle de Clement XII, un commencement de bouleversement aigu de la paix et dela regularite monastiques venait de surgir et menagait de degenereren rebellion obstinee contre Fautorite. Fassin notamment, avaitessaye de faire tete de brouillon, en ces jours de serieuses responsabilites.Pierre-Robert Fassin,. ne a Liege en 1700, etait membre du couventdes Croisiers de Huy a Tepoque ou s'inaugura dans cettecommunaute la tendance latente qui devait aboutir au decrochementde la bulle de Clement XII. Si les indices ne manquent pas pour22) Au vrai, cette concession rejoignait, a peu pres, ce qui deja, en 1650, avait etefixe a ce meme sujet sous le General P. Blavier. (C. R. Hermans, o. c, III, pp. 721-723).A partir de 1744 et jusqu'a Fextinction du monastere en 1796, cet argent du«vestiaire» fut distribue au retour de la saint-Jean; et, fiit-ce, peut-etre, qu'au coursdes annees de tourmente ladite coutume ait ete elargie encore, on voit le Sous-PrieurNoiville payer de meme 30 flor. a chaciin des 10 confreres pour les pdques. (Archivesde l'Etat, Liege : Fonds Croisiers de Huy, livre de comptes du Sous-Prieur Noiville,pp. 4, 19, 26. N. B. Le flor. de Liege valait 1 franc 21 or.23) En ordre principal, il s'agissait de pitances de vin fondees en faveur desreligieux pour le chant des anniversaires ou bien des droits du vin attaches a certainesrentes ou des affermages.24) Biblioth. de l'Univ., Liege, n° 3003, voir Annexe n° III, p. 22.


inferer que Fassin ne fut pas etranger a la determination d'imposercette derniere aux futurs Superieurs de Clair-Lieu, l'absence derenseignements fait qu'on ne sait rien de son comportement sousReynders, le premier General qui dut s'accommoder de la situationde fait. C'est seulement peu apres Paecession de Mgr Fisen augeneralat qu'on voit ce religieux manifester des allures d'independance.Un jour que, probablement, il avait encouru une sanction maissans qu'on sache pour quel motif 25), il s'etait refugie a Liege chezses frere et soeur. .On tacha de le ramener par la persuasion, maisil fallut avoir recours au bras seculier pour le faire rentrer dansle couvent des Croisiers de cette ville, Tout au long du premier semestrede 1742 et meme au dela, il n'avait cesse de fatiguer la nonciaturede Cologne par de pretendues raisons tout a fait ridiculeset meme injurieuses ■26). Degu de ce cote, Fassin avait fini par enappeler a Rome. -II fallait conjurer le danger qu'impliquait cette nouvelle tournurede l'incident penible. En cet ete de 1743, Mgr Fisen faisaitun sejour en sa Maison de campagne a Lamalle. C'est la que, le9 aout, il reunit le chanoine P. Jamar de Tongres, protonotaireapostolique 27), ainsi que Godefroid et Antoine de Requiler; lepremier, doyen de l'archidiaconat de Tongres, le second, chanoineecolatre de l'eglise de cette meme ville. II s'agissait de formuler unerequete tendant a obtenir la protection d'un certain Prelat de saSaintete, Ch. Antonelli, de residence a Rome. Aux termes de cettesupplique, le General demandait quHl fut ordonne a Vappelant devivre pacifiquement et religieusement dans le couvent de MarieLaudes a Colen et d9obeir a son Superieur general comme Vimposaientles statuts et la Regie de V OrAre 2S). Le mois suivant, le28 septembre, Jamar de Tongres adressa au nonce de Cologne unnouveau rapport sur la conduite de Fassin, en insistant pour queledit religieux d9un genie turbulent, fut remis et renvoye a Vobeissance25) Cependant on peut presumer que ce dut etre en rapport avec la bulle deClement XII, vu qu'on ne decouvre d'autre trace de cette derniere que la copie figurantau dossier de Fassin. ■■■26) B. U. Lg, n° 3002, cf. note (28).27) Pierre Jamar, ne a Xendemaal le 28 avril 1686, etait le fils de Jean Jamar etd'Agnes Antoine. Nomme chanoine de Tongres en 1708. Notaire apostolique en 1728.Vice-ecolatre en 1742. Vice-doyen en 1739. Decede a Tongres le 10 mars 1748. •—(Ch. Thys, Le Chapitre de N. D. a Tongres, Anvers, 1887-1889, II, p. 413).28) B. U. Lg., n° 3002. Voir Annexe n° IV, p. 23.10


de son Superieur 29). Peu apres, le nonce en remontra dans ce sensa Fassin en le sommant de se taire a Vavenir et d'obeir, suite a quoi,ce dernier avait ete transfere audit couvent de Colen pres de Kerniel.Les temps n'etaient que trop propices a de telles vicissitudesmonastiques. La guerre de Succession venait d'eclater et il fallutattendre la paix d'Aix-la-Chapelle (octobre 1749) avant que MgrFisen put convoquer le premier chapitre general. II eut lieu a Huyau debut de mai 1749. Mais les acta de Fepoque sont restes muetssur l'incident Fassin. Au fait, cette cause etait encore pendante.Ensuite, ne devait-on pas se heurter constamment a la bulle concedeeaux Croisiers de Huy ? C'etait par cette voie que ces dernierss'etaient cree des necessites locales en dehors des observances regleeset communes. Des lors c'etait, en premier lieu, affaire du Prieurgeneral d'aviser et d'agir en rapport. De son cote, Mgr Fisen nemanqua pas de faire preuve d'adaptation a certains principes dirigeantsqu'enongait le document pontifical. C'est ainsi qu'aux termesdu relictum de ce chapitre general de 1749, il fut stipule qu'a l'aveniraucun Prieur ne serait autorise a des transactions mobilieres ouimmobilieres sans qu'au prealable il eut obtenu le consentement desfreres capitulaires respectifs et aussi du General 30). Bien qu'indirectementdone, Mgr Fisen lui-meme avait pris son parti pour ce quile concernait.Ce trait de condescendance venu de haut et rejoignant cette autrepreuve de conciliation qu'avait fournie en 1744 la communaute deClair-Lieu, aurait du agir salutairement sur le pere Fassin. Or ilsemble qu'il n'en fut pas ainsi. Sur ces entrefaites, en effet, il s'etaitsauve de Colefi pour gagner la maison de Schwarzenbroich en Allemagneet passer ensuite a celle de Brandebourg. Fut-ce de la qu'iltenta un recours au marquis de Westerloo ? Et avait-il ete degu dansson espoir de recruter ce puissant allie ? Toujours est-il qu'il recidiva.Parti secretement le 12 mars 1751, et revetu de l'habit despretres seculiers, Fassin avait pris le chemin de Rome 31).Le General s'en doutait, mais n'etait pas certain. Sitot qu'il n'yeut plus de doute sur le fait et le dessein du fugitif, il en informa lenonce, le 7 juin, tout en sollicitant d'aviser la curie romaine de lafugue du religieux et de la mettre en garde contre les demarchesprobables de ce dernier. Dans le cas present, — ajoutait Mgr Fisen,29) Idem. Voir Annexe n° V, p. 23.30) C. R. Hermans, o.c, III, p. 452-453.31) B. U. Lg., idem. Voir Annexe n° VI, p. 24.11


— deux choses s'imposent : que Vautorite et la juridiction soientsauvegardees et qvHil soit interdit a Fassin de rentrer encore aumonastere de Clair-Lieu 32). Cette derniere apprehension etait sigrande chez le General que, quelques jours apres, il crut utiled'informer le nonce que le retour dudit religieux dans la MaisonPrimaire suffirait pour que plusieurs des senieurs du monastere etlui-meme s'en allassent dans une outre canonie de Vordre 3a).D'autre part, Mgr Fisen laissait au delinquant le choix d'opter pourtelle ou telle maison de l'ordre 34).Au debut de juillet, le nonce fit savoir au General qu'a Rome onne savait rien de Fassin presume appelant. Repondant a cette communication, Mgr Fisen rappela a la nonciature ses recommandationsanterieures et l'engagea a faire intervenir les appuis les plus puissantspour empecher qu'on ne delivrat une prime a V impertinencetant de fois affichee, et pour prevenir la contagion d'un telexemple 35).Plus d'un mois s'etait ecoule sans qu'on fut mieux renseigne surle fugitif et ses intentions.Aux premiers jours de septembre 1751 cependant, on sut presquetout a ce sujet. Une lettre envoyee de Rome et ecrite vers la mijuillet,venait d'arriver chez un parent de Mgr Fisen a Liege. L'ony disait que Fassin s'etait adresse a un agent du nom de Salmon,un liegeois, aux fins d'obtenir de ce dernier de prendre fait et causepour lui lors de l'instruction des mesures repressives dont il avaitete Tobjet avant sa derniere fugue. La situation devenait fortembarrassante.Intrigue de ce qu'en date du 3 juillet le nonce eut tout ignore deces demarches, le General s'empressa d'en faire part a ce dernier.Insistant ensuite, il disait qu'il devenait urgent que le Saint-Siegefut completement instruit des plaintes formulees contre ledit religieux et de leur etat fonde 36).Cette derniere lettre de Mgr Fisen devait inciter le nonce a agir32) Ibidem.33) B. U. Lg., idem. Voir Annexe n° VII, p. 25. — Ce trait qui laisse percer chezle General Pamertume, si pas un leger decouragement, tenait aussi a une coincidence desplus irritantes : depuis Tannee d'avant (1750) les chanoines de St Aubain de Namuravaient declenche une offensive de grand style contre les Croisiers de cette ville et,vers ce mois de juin 1751, Mgr Fisen s'epuisait a defendre leur cause a Cologne.(F. Danhaive, Les Croisiers de Namur, Namur 1931, p. 28).34) Ibidem.35) B. U. Lg., idem. Voir Annexe n° VIII, p. 26.36) B. U. Lg., idem. Voir Annexe n° IX, p. 26.12


promptement et resolument. Le 27 septembre, il demanda au Generalsi, peut-etre, il avait regu d'autres nouvelles eomplementaires. Cettemissive de la nonciature parvint a Huy le 22 octobre et, le surlendemain,Mgr Fisen repondit que Pappelant preparait ses armes.L'indice en etait que la famille de Fassin recueillait, de-ci de-la, desattestations en preuve du fait qu'un jour il avait ete reconduit perbrachium saeculare dans la maison des Croisiers de Liege. Le General ajoutait qu'un agent du pays lui avait recemment assure que ceserait de cette contrainte que se prevaudrait Fassin, s'il visait adbtenir la secularisation. II suggerait ensuite qu'on presentat auCardinal vicaire une supplique qui serait de nature a devoiler tousles exces de conduite de Fassin, aux fins que ce dernier fut contraintde quitter Rome bientot. Mgr Fisen escomptait ce succes surtoutsi la chose se faisait en son propre nom et avait l'avance sur leprojet de l'appelant. Pour le reste, le general s'en remettait a lasagesse du nonce tant pour ce qui regardait les appuis utiles as'attacher que les arguments a faire valoir pour que ledit religieuxfut ecarte de Clair-Lieu 37).Trois mo is s'etaient ecoules sans que, de part et d'autre, on eutentendu quoi que ce soit encore. Au renouvellement de l'annee, lenonce exprima ses voeux de nouvel an au General et lui assura, parla meme occasion, qu'il avait fait tout le necessaire. Dans sa reponse,en date du 17 Janvier 1752, Mgr Fisen avoua qu'il lui tardaitbeaucoup d'apprendre cette nouvelle. Au vrai, le General avaittrouve cette derniere missive du nonce beaucoup trop sobre dedetails et sous la plume generalice les questions se pressaient :est-ce que Fassin est toujours a Rome, demandait-il ? De quoi vit-ilet ou s9est-il refugie ? Sait-on qui est son protecteur parmi lesPrelats ou les Cardinaux ? Que recherche-t-il, que pretend-il ? Eten formulant ses souhaits reciproques a l'adresse du nonce, legeneral reiterait son espoir de recevoir de plus amples et de plusfrequents renseignements sur cette affaire qui, a son gout, tirait partrop en.longueur 38).Entretemps, l'epoque du chapitre general etait revenue. Ce dernierfut tenu a Clair-Lieu les trois premiers jours de mai 1752. Dans lecadre des evenements recents, le protocole de cette assemblee etaitpour autant instructif qu'on exigea, dans tout couvent de l'ordre,37) B. U. Lg., idem. Voir Annexe n° X, p. 27. — A remarquer qu'en finale decette lettre, Mgr Fisen fait incidemment allusion au conflit surgi autour des statutsqu'il proj etait.38) Idem. Voir Annexe n° XI, p. 28.13


^existence d'une cassette commune devant reposer au quartier prioralet dont respectivement le Prieur, le sous-prieur et le boursierpossederaient une cle 39). Le rappel de ce statut montre que MgrFisen se ralliait une fois de plus aux prescriptions de la bulle ouque tout cela etait deja de pratique au monastere de Huy a cetteepoque.Le mois suivant, le 5 juin, le General fit une visite au couvent deNamur 40). Peu apres, assez brusquement meme, d'autres circonstances1'obligerent a s'absenter de Clair-Lieu. II s'agissait d'unlong et fastidieux voyage que lui imposaient les interets de Vordre.Or, de justesse encore avant son depart, il apprit de Cologne ledenouement final de cette affaire qui lui pesait depuis si longtemps.Le nonce avait joint a son message, une lettre de J. Ch. Antonelli.Lettre au texte tres entortille mais qui ne laissait aucun doute quantau principal. Recueillons ces details : le pere Fassin avait eteheberge par le College liegeois de Rome. Des le premier instant, ils'etait adresse au meme protecteur qu'il avait connu jadis. Bientot,il avait recouru a un autre et, finalement, s'etait lie de connaissanceavec un carme dechausse, son vrai protecteur, pensait-on. II avaitintroduit une supplique a la Congregation des Eveques et des Reguliers,munie d'une apostille de la main de l'Eminentissime Caraffa,ce qui — ajoutait Antonelli — dans la regie, n'est pas admis. Quanta la decision arretee par la Rote romaine elle tenait toute en ceci :Fassin devait rentrer dans son ordre, non cependant dans la maisonPrimaire a Huy, mais dans ce couvent d'ou, en tout dernier lieu,il s'etait enfui sans permission 41).C'etait a quoi avait abouti cet appelant impenitent apres avoirepuise tous les degres de juridiction.Sur la fin de septembre 1752, Mgr Fisen etait rentre a Huy et setrouvant toujours en reste de remerciments a adresser au nonce poursa lettre et celle d'Antonelli, il depecha une longue missive a Cologne sous la date du 25 septembre. Le General y exprimait sa vivegratitude pour la fermete et Tobligeance dont, en cette triste circonstance,le nonce avait fait preuve. Enfin, il le priait de lui fournirTetat global des honoraires de chancellerie 42).Mais a cette date du 25 septembre 1752, le General ignorait tou-39) C. R. Hermans, o. c., Ill, p. 454.40) F. Danhaive, o. c, p. 29.41) B. U. Lg., idem. Voir Annexe n° XII, p. 28.42) Idem. Voir Annexe n° XIII, p. 29.14


jours si Fassin avait quitte Rome 43). Certes, il n'y avait plus lieud'envisager que le fugitif tentat de rentrer a Huy. Mais il devaitparaitre tout aussi probable qu'a Pencontre de Pinjonction luisignifiee, il ne regagnerait point le couvent de Brandebourg. Et defait, une fois sur le chemin de retour, Fassin s'arreta chez les Croisiersde Lannoy. En tout cas, c'est la qu'il est mort le 14 avril 1764,age de 64 ans. II fut inhume dans Peglise de ce couvent de France 44).* * *Dans le meme temps que ce long conflit s'etait deroule, aucunautre fait bien extraordinaire n'est a relever a Clair-Lieu. Et cependant,certains petits evenements de cette meme periode sont d'uninteret particulier par leur cote frappant de coincidence avec Pepisodeci-dessus evoque. Citons-en quelques uns.Le pere Jerome de Requiler, croisier de Huy et prieur de Mont-Orient 45), avait sollicite la cure de Wierde situee dans le diocesede Namur. Cette cure etait a la collation de l'abbaye de Geronsartet le cure venait d'etre elu abbe de cette abbaye. Dans la requetequ'a cette fin il adressa le 25 juin 1746, de Requiler motivait sademande du fait que les revenus attaches a l'ancien prieure dontil etait titulaire etaient insuffisants. Mais en ces jours de grand embarrasdu dedans, n'obeissait-il pas davantage a un attrait de tranquillite46) ? En effet, en dehors de ses filiales de Suxy, de Virtonet de Carignan, lesquelles exercerent certaines fonctions pastorales,le monastere de Clair-Lieu n'assumait point, semble-t-il, les fonctions curiales avec charge d'ames. Quoi qu'il en soit, de Requileravait Passentiment du General 47).En vertu d'un droit immemorial, les religieuses de Pordre desainte Madeleine venues de Bouillon a St Quirin a Huy en 1285, setrouvaient sous la juridiction du General des Croisiers. Or brusquement,en 1747, a la demande de Peveque et par ordre du pape,43) Ibidem.44) Denis du Peace, Religieux, religieuses et chanoines de Lille et de la region,Lille, 1928, pp. 58-60.45) Ce titre honorifique etait decerne alternativement par le General ou par lechapitre general a des «lecteurs» de theologie. (C. R. Hermans, o.c, II, p. 200 etIII, p. 358).46) H eat probable que la cure de Wierde resta desservie par l'abbaye car de Requilerest mort dans son couvent a Huy, le 16 juillet 1766.47) B. U. Lg., n° 3004. Voir Annexe n° XIV, p. 29. — (Jette lettre est a la fois ledocument le plus interessant que Ton possede en renseignement sur la nature du titrePrior Montis Orientis.15


ces religieuses furent placees sous Tautorite episcopale. Ce futJamart de Montfort, doyen de Ste Croix a Liege qui prit la directiondu couvent 48). Est-ce que ce nouveau fait se rattachait peut-etreaussi a Tincident qui, a cette epoque, avait trouble le monasterede Clair-Lieu ?Enfin, peu avant l'aplanissement de l'affaire Fassin, c'est a direau sein du chapitre general de 1752, il fut decrete que le couvent desainte Helene pres de Treves, amenagerait douze prisons au servicede tout Tordre 49). Certes, la mesure etait en conformite avec ledroit ecclesiastique alors en vigueur et rares etaient les monasteresqui ne disposaient de ces places-cachots pour les delinquants majeurs.Mais Pincidence et le moment de cette grave decision prisepar les capitulants de 1752 ne decouvrent-ils pas les indices que versla moitie de ce calamiteux XVIIIe siecle, tantot ici, tantot la, Tonpratiquait avec impatience l'esprit de subordination ? 50), en raemetemps qu'on sentait que Pinfluence de Pautorite commengait aeprouver un durable dommage ?A les considerer de haut, ces quelques faits divers, sans lienapparent, ne refletent pas que le climat de cette malheureuse epoquede Pincident Fassin. Dans le cadre de ces dix-sept annees (1735-1752) de confusion interne, a Clair-Lieu, c'est, tout ensemble,Pillustration d'une premiere crise d'autorite y ouverte au cours duXVIIIe siecle. Au reste, a eux seuls, les textes decouverts et reunisdans cette etude, sont assez demonstratifs, pour que Ton discerne,dans ses traits avant-coureurs, le declin qu'allait accuser le monasteredes Croisiers de Huy au dur contact des annees de la Revolution 51).Assurement, Mgr Fisen entrevit le peril. Deja en ces jours mauvaisd'ailleurs, succedant ainsi au souffle janseniste qui avait deferle sur48) Annales du Cercle Hutoh des sciences et Beaux Arts, t. V, p. 187 et J. Daris,Hist, du dioc. et de la Principaute de Liege, (17241852), Liege 1868, t. I, p. 150.49) C. R. Hermans, o. c, III, p. 444.50) En 1754, la maison de Namur offrit un exemple d'indiscipline pareil a celui deFassin. Cf. F. Danhaive, Les Croisiers de Namur, Namur 1931, p. 26.51) Pour ce qui regarde les Croisiers de Huy qui vecurent sous la tourmente, il y acependant lieu de ne pas meconnaitre qu'une par tie des conventuels, les plus jeunes,avaient eu pour professeur de theologie le Pere capucin Nicolas-Joseph, de Stavelot,et qu'ils tenaient done une partie de leur formation d'un maitre qui ne portait pointThabit de Tordre ni n'en suivait la regie. (C. R. Hermans, o. c, I, 2, p. 138). Par contre,on aurait tort d'inferer que de ce chef, la vie de ces religieux ait pu se trouver serieusementdeviee de sa source pour perdre ensuite la direction dans le sens unique desobservances traditionnelles. Le Pere Nic. Jos. en effet, de son vrai nom Antoine-FrancoisDufoz. fut un eminent religieux. Fils de Sebastien Dufoz et de Marie du Mouin, il naquita Stavelot le 11 de"cembre 1723. II regut la bure capucine a Dinant et, le 21 avriJ16


nos contrees, le Journal encyclopedique inondait le pays de Liege,suscitant partout un esprit d'hostilite contre les institutions monastiqueset battant en breche toute autorite. Ainsi n'est-on pas surprisde ce qu'au lendemain de l'assoupissement de l'affaire Fassin,c'est-a-dire en 1752, le General affilia l'ordre des Croisiers a celuide saint Frangois (les PP. Capucins) pour une union de prieres et debonnes oeuvres 52). On congait aussi pourquoi vers le memetemps, en 1759, il fit Facquisition d'une Maison de refuge, situeedans le faubourg de Saint-Mort 53). Sans toutefois desesperer del'avenir, (car en 1777 il allait encore renouveler une aile de sonmonastere), visiblement ce general a l'esprit deductif et ferme,s'etait prepare a une ere d'angoisse, voire meme, d'alarme. Mais,comme on le sait, les jours d'alarme il ne les traverserait pas, maisbien son successeur.Ainsi, le gouvernement des deux derniers generaux de Clair-Lieufut tour a tour trouble. C'est qu'il n'est pas rare que la confusion destemps agites fait que l'indiscipline et le relachement guettent, memeun monastere, comme une proie facile 54). Mais au moins, tantMgr Fisen au contact de perils frequents dont sa longue carrierefut parsemee que Mgr Dubois aux prises avec une crise violente lorsde la catastrophe finale, furent tous deux des hommes d'elite, des1749, il y fit sa profession. Lecteur en theologie au couvent de Liege en 1762, il fut,dans la suite, nomme gardien de differents couvents. De meme, il fut definiteur. Transferea Huy vers 1772, il devint lecteur a Clair-Lieu. En 1777, il demanda et obtint deRome de passer a la province flamande. Arriva a Bruxelles le 13 septembre 1777. Le14, septembre il fut envoye au couvent de Tervueren comme predicateur et confesseurdes religieux et seculiers. En 1782, on le retrouve a Menin. Le Pere Nicolas-Joseph avaitune devotion et un culte tout special pour la Sainte Eucharistie et la T. S. Vierge.II est Fauteur de plusieurs livres spirituels datant de 1774, 1784, 1786, 1787 et 1788. IImourut en prison en Valenciennes le ler mai 1799, probablement parce que condajmnecomme pretre insermente. (Communication obligeante du R. P. P. Hildebrand, capucin).52) C. R. Hermans, o. c, III, p. 593. — Le couvent de Clair-Lieu se trouvait deja encommunion de prieres avec l'abbaye de femmes de Marche-les-Dames qui suivait laregie de Citeaux. (Analectes p. hist. eccl. de Belgique, Bruxelles 1871, t. VIII, p. 152).53) Bull, Soc. (TArt et d'Hist. du dioc. de Lg., Liege 1896, t. X, p. 80.54) Rien qu'a s'en tenir pour comparaison a la vieille et puissante Abbaye de Neufmoustiera Huy traversant la meme epoque qui nous occupe, elle l'experimenta bien plusdurement que les Croisiers de cette meme ville. Et, a l'inverse de ce qui passe a Clair-Lieu, le glissement venait de haut. Theodore Fustache de Ponty, elu abbe le 26 avril1749, dilapida a ce point les ressources de l'abbaye qu'il fut suspendu de toute autoriteabbatiale avec interdiction de tout acte spirituel et temporel. Apres 19 ans de regne,il vecut encore 7 ans en dehors du monastere. — F. J. Ig. de Lemede, son successeur etdernier abbe du Neufmoustier marcha sur les traces de son devancier : memes dilapidations ruineuses, memes abus de pouvoirs et memes plaintes formulees contre lui parles religieux. Ce fut la Revolution qui vint mettre une fin radicale a l'abbatialitederogeante de Lemede. (Annales du Cercle Hutois des Sc. et des B. A., t. XIV, pp. 121-144).17


Ceneraux qui, apres avoir incarne eux-memes la regularite et l'idealmonastiques, emporterent jusqu'au tombeau, le souci de toutes lesgrandes causes de l'ordre qu'ils avaient si hautement servies etdefendues.Pour le reste, disons que ce qui est interessant a observer, c'estque rien n'est plus propre a eclairer et a rassurer sur Tetat d'unOrdre souffrant — par endroits du moins — dans son histoire, quela connaissance des epreuves que sa sante a subies et dont, finalement,il a triomphe.Hannut, ce 1 juillet 1949. E. FONTAINE, o. s. c.ANNEXE N°LJacobus Dei et Aplica Sedis Gratia Archispus Laodicensis, SSi N. DniClementis Papa XII praelatus Domesticus et assistens, eiusdem ac D. S;ad tractum Rheni, aliasque inferioris Germaniae partes cum potestate Legatide Latere Nuntius.Cum nobis pro parte deputatorum capituli primariae domus totiusexempti et perantiqui ordinis canonicorum <strong>Regular</strong>ium Sanctae Cruciscanonia vulgo (Clari Loci) querulose expositum fuerit, quod in praedictacanonia seu monasterio Regula, Statuta et ordinationes S. concilii tridentiniquoad subministrationem vestimentorum necessariorum ab aliquo jam temporeminitne fuerint ordinata, alii diversique abusus ibidem irrepserint, noshumillime implorantes quatenus ipsis pro futuro de opportuno remediobenigne providere dignaremur, nos igitur huiusmodi abusibus obviarevolentes authe qua fungimur aplica, per praesentes volumus atque mandamus in praetacta domo canoniae imposterum fieri et executioni demandaripuncta sequentia :lum : Ordinamus ut imposterum centum floreni bbtiei monetae Leodiens.annue cuilibet praesbytero canonico regulari dictae canoniae pro congruocorporis tegumento subministrentur quas pecunias in custodia habebitSubprior suis c. fratribus pro necessitatis opportunitate distribuendas, salvissemper et remanentibus parvis emolumentis quae de facto sunt et fuerantsemper in viridi et laudabili observantia.2um : Inhibemus futuro priori seu • Magistro Generali dicti ordinis neinconsultis suis confratribus capitularibus in conformitatem statutorumordinis proprio motu aedificare possit aut valeat.18


Sto. : Ne etiam futurus prior redditus qui spectant ad reeeptorium superiusdictae canoniae sibi appropriare et in usus sibi bene visos queat convertereuti ab anterioribua prioribus factum esse asseritur.4to. : Si quae sint capitalia redempta et non reapplicata, ut asseriturexistentia in quarterio defuncti prioris, mandamus successori eiusdem eligendo,et eadem pro possibili et quantocius reapplicentur, et casu quo imposterumcontinget ut aliqui redditus annui adhuc redimantur, volumuspecunias ex similibus redemptionibus provenientes reponi ad maioremcustodiam in cista, cuius unam clavem habeat dictus prior, unam subprioret alteram dicti Monasterii procurator pro nova applicatione facienda.5to. — Statuimus ut grana et lupuli (vulgo : houblon) singulis annisdivendantur, reservata consumptione in eventum sterilitatis pro spatio triumannorum.6to. — Et ultimo ordinamus ut dicti canonici <strong>Regular</strong>es saepe tactaecanoniae, quando sunt in itinere scapulare cum cruce ordinis sub nigrasubveste tantum gestent, quod regulare magis judicamus quam albam deferresubuculam : quibuscumque contrarium facientibus non obstantibus; datumColoniae hac 18a junii 1735 Pontus SSmi D. N. anno 50; erat signatumJ. Archpus Laodicae Nuntius Aplus et intus de mandato Illmi et Rmi Dnimei Carolus Ant. Rocellus abbreviator.Concordantiam cum suoLoco f sigilli vero originali attestorrubri Ego P. Jamar Prot. hon. Aposlicus In Fidem.ANNEXE N° II.CLEMENS P.P. XIIad perpetuam Rei Memoriam.Exponi nobis nuper fecerunt dilecti filii canonici <strong>Regular</strong>es conventusClari Loci nuncupati prope oppidum Huense Leodiens. dioecesis ordinisS. Augustini congregationis Cruciferorum, quod venerabilis Frater JacobusArchi epus Laodic. noster ac Sedis Aplicae ad tractum Rheni et partesinferioris Germaniae Nuntius, cum sibi innotuisset praescripta a Sacro Conciliotridno circa subministrationem vestium religiosis necessariam aliquoabhinc tempore in conventu praefato qui totius dictae congnis praecipuuset primarius existit, minime observari, aliosque abusus illuc irrepsisse, ut illisoccurreret nonnulla decreta novissimi edidit tenoris qui sequitur, videlicet :Jacobus Dei et Aplicae Sedis gtia Archi Epus Laodicensis SSi Dni Ntri19


Clementis divina providentia P.P. XII praelatus domesticus et assistensejusdem ac dictae Sae Sedis ad tractum Rheni aliasque inferioris Germaniae.partes cum potestate Legati de Latere Nuntius cum nobis pro parte deputatorumcapituli primariae domus totius exempti et perantiqui ordinis canonicorum<strong>Regular</strong>ium S. Crucis canonia vulgo (Clari Loci) querulose expositumfuerit quod in praedicta canonia seu monasterio Regula, Statuta et ordinationessacri concilii Tridni quoad subministrationem vestimentorum necessariorumab aliquo jam tempore minime fuerint observata, diversique aliiabusus ibidem irrepserint, nos humillime implorantes quatenus ipsis profuturo de opportuno Remedio benigne providere dignaremur. Nos igiturhuoi abusibus obviare volentes, auctoritate qua fungimur Aplica, perpraesentes volumus atque mandamus in praetacta domo canonica imposterumfieri et executioni demandari puncta sqtia.i — Ordinamus ut imposterum centum floreni brabantes monetae Leod.annue cuilibet praesbytero canonico regulari dictae domus seu canoniaepro congruo corporis tegumento subministrentur, quas pecunias in custodiahabebit subprior suis confratribus pro necessitatis opportunitate distribuendas,salvis semper et remanentibus parvis emolumentis, quae de facto suntet fuerunt semper in viridi et laudabili observantia.ii — Inhibemus futuro priori seu Magistro Generali dicti ordinis neinconsultis suis confratribus capitularibus in conformitatem statutorumordinis proprio motu aedificare possit aut valeat.iii — Ne etiam futurus prior redditus qui spectant ad receptorium superiusdictae canoniae sibi appropriare et in usus sibi bene visos'queat convertere,uti ab anterioribus prioribus factum esse asseritur.iV — Si quae sint capitalia redempta et non reapplicata, ut asseritur,existentia in quarterio defuncti prioris, mandamus successori ejusdemeligendo, ut eadem pro possibili et quantocius reapplicentur, et casu quoimposterum continget ut aliqui redditus annui adhuc redimantur, volumuspecunias ex similibus redemptionibus provenientes reponi ad majoremcustodiam in cista, cujus unam clavem habeat dictus prior, unam subprioret alteram dicti Monasterii procurator pro nova applicatione facienda.V — Statuimus ut grana et lupuli vulgo (houblon) singulis annis divendantur,reservata consumptione, in eventum sterilitatis pro spatio triumannorum.Vi — Et ultimo ordinamus ut dicti canonici <strong>Regular</strong>es saepe tactaecanoniae, quando sunt in itinere scapulare cum cruce ordinis sub nigrasubveste tantum gestent quod regulare magis judicamus quam albam deferresubuculam, quibuscumque in contrarium facientibus non obstantibus. DatumColoniae hac XVIII junii MDCCXXXV Pontus SSmi Dni nostri anno 5toJacobus Archi Epus Laodicens. Nuntius Aplicus20


Loco f Sigilli. Cum autem sicut eadem expositio subjungebat decretahujusmodi sint undique rationi rectoque ordini consona, et ad prosperumregimen et gubernium nee non religiosam tranquillitatem conventus etexponentium praefatorum imprimis conducentia ipsi vero exponentes ilia,quo firmius subsistant ac serventur exactius Aplicae confirmationis ntraepatrocinio communiri plurimum desiderent; Nos specialem dictis exponentibusgratiam facere volentes et eorum singulares personas a quibusvis excommunicationibus,suspensions, et interdicti, aliisque ecclesiasticis censuris, sententiiset poenis a jure vel ab homine quavis occasione vel causa latis :si quibus quodlibet innodata existant ad effectum pntium dumtaxat consequendumhorum serie absolventes, et absolutas fore censentes supplicationibuseorum nomine nobis super hoc humiliter porrectis inclinati decreta praeinserta aucte nra aplica tenore pntium confirmamus et approbamus, illisqueinviolabilis aplicae firmitatis Robur adjicimus ac omnes et singulos juris etfacti defectus si qui desuper quomolibet intervenerint, supplemus decernenteseasdem praesentes Iras semper firmas, validas et efficaces existere et fore,suosque plenarios et integros effectus sortiri et obinere ac omnibus et singulisad quos spectat et pro tempore spectabit plenissime suffragari, et ab eisrespective inviolabiliter observari, sicque in praemissis per quoscumquejudices ordinarios et delegatos, etiam causarum palatii aplici auditores,dictaeque Sedis nuntios judicari ac definiri debere, ac irritum et inane,si secus super his a quoquam quavis aucte scienter vel ignoranter contigeritattentari non obstant constitutione et ordinatione aplicis, ac quatenusopus sit, praefatorum conventus ordinis et congregationis, aliisve quibusvisetiam juramento, confirmatione aplica, vel quavis firmate alia roboratisstatutis et consuetudinibus privilegiis quoque indultis et Iris aplicis in contrariumpraemissorum quomodolibet concessis, confirmatis et innovatis.Quibus omnibus et singulis illorum tenores pntibus pro plene et sufficienterexpressis ac de verbo ad verbum insertis habentes illis alia in suo roborepermansuris ad praemissorum effectum hac vice dumtaxat specialiter etexpresse derogamus caeterisque contrariis quibuscumque datum Romae apudStam Mariam Majorem sub annulo piscatoris die XVII julii MDCCXXXVPontus Nri anno sextoeratsignatumF. Card. OliveriusConcordantiam cum Suo veroOriginali de verbo ad verbumAttestor Ego Petrus Jamar Prothonot.Apostolicus In Fidem Requisitus.21


ANNEXE No III.Extractum ex uno Registrocum tali titulo.Registrum primariae domus HuensisOrdinis Stae Crucis, in quo continenturomnia exposita pro Annis 1743 et 1749.Nos infra inscripti Rdissimus Generalis et Canonici <strong>Regular</strong>es Stae crucisin primaria ordiais canonia apud Huum professi qui subsignavimus supplicapraesentata Excellentissimo ac illustrissimo Domino D Dddi nuntio apostolicoColoniensi de Anno millesimo septingentesimo trigesimo quinto, sicut etqui postea in praefata canonia professi sumus, sponte declaramus nosacceptare Bullam Sanctissimi Patris dementis Duodecimi prout sequitur,nempe quod in posterum cuilibet Sacerdoti annuatim solventur centumfloreni brabantici, et quod per haec verba salvis semper et remanendbusparvis emolumentis qua de facto sunt et fuerunt semper in viridi et laudabiliobservantia in decreto fati excellentissimi Domini D Dddi de eodem annocontenta, nos respective intellixisse et intelligere omnia ilia emolumentaquae ab honesto corporis tegumento sunt distincta : scilicet medicus,chirurgus, apoticarius, Barbitonsor; item ilia quae a villicis pro recreationibussingulis annis solvuntur : nee non quae pro vestitionibus, professionibuset primitiis; item quae pro deservitura Missarum ad Sanctum Mortuumfundatarum, et quae pro anniversariis Rdissimorum dominorum De Goffinet d'Audace solvuntur. Non autem ilia quae concernunt honestum corporistegumentum, qualia sunt togarum linteorum, et superpellicorum lotionesaut reparationes; subministrao calceorum, et factoris servitia, in quorumcepationem consentimus; actum in Canonia nostra primaria Huensi bacsecunda junii anno Millesimo septingentesimo quadragesimo quarto : Sicsignati Fr. L. E. Fisen Generalis o. s. c, Fr. M. jenicot subprior, Fr Fran:Deveux procurator, Fr j. Jacob, Fr J. Wipeur, F. J. Bietme, Fr B. Feron,Fr P. Vanderkam, Fr D. Barbier, Fr j. Henofil, Fr jj. Gerlache, Fr H. DeRequiler.Concordat cum Originali quod testorJoes Lamb. Francotte NotariusAplicus nee non immatriculatusLeodiensis in Fidem...22


ANNEXE N° IV.In Dei nomine AmenCunctis ubique pateat evidenter et sit notum quod anno a NativitateDomini Nostri Jesu Christi millesimo septingentesimo quadragesimo tertiomensis vero Augusti die nona in mei Prothonotarii Aplici et Testium inferiusnominandorum pntia presens et personaliter constitutus Reverendissimuspater Lambertus de Fisen totius ordinis Canonicorum <strong>Regular</strong>ium S. Cruciset in ea qualitate etiam Major Prior Primariae domus dicti ordinis propeOppidum Huense diocesis Leodiensis sitae, mihi optime notus qui auditoquod frater Petrus Robertus Fassin dicti ordinis S. Crucis Canonicus <strong>Regular</strong>isappellasset ad S. Sedem a diversis decretis, (auditis hinc et indepartibus) ab Illmo et Revmo Dno Nuntio Aplico Coloniensi equissime latis,constituit ac solemniter deputavit pro ut hisce deputat et constituit Illmumac Revmum Dominum Carolum de Antonello F. V. D. nee non Ssmi DmiNtri Papae Benedicti XIV. Prelatum etc. et quoscumque alios omnes in sesuscipere volentes ad pro eo et ejusdem Nomine instandum et petendum aS. Sede seu a S. Congrge Epocum et <strong>Regular</strong>ium ut rejiciatur appellatiodicti fratris Fassin, eidem imponendo silentium perpetuum et injungendout pacifico et religiose vivat in Conventu Mariae Laudis vulgo Colen, etobediat suo superiori Patri Generali juxta Statuta et Regulas sui ordinis etc.sin alias ut melius expedire videbitur, cum facultate unum vel plures substituendi,promittens etc. relevans Sup. quibus acta haec sunt et fuerunt anno,mense et die spdtis in aedibus ruralibus, Lamalle nuncupatis et propre Huumsitis pntibus ibidem Ampmo Dno Godefrido Petro de Requiler DecanoArchidlis Ecclae Tongren, et R. adm Dno F. Antonio de Requiler prefataeEcclae Canio et Scholastico tamqm testibus ad promissa specialiter vocatiset rogatis qui una mecum, Cum Revmo constituante Minutam seu Originatehujus subsignarunt etc.Quod attestor Petrus JamarProthonotarius Aplicus in Fidem.ANNEXE N«V. .Monseigneur et Tres Honore PatronEn suite des offres gracieuses que votre Illustrissime at eu la bonte de mefair plusieurs fois, et la Justice et la droiture avec quels vous ave gouvernependant plusieurs annees la nonciature de Cologne etants connues dans ces23


pays a un chacun, J'aij l'honneur de vous remettre une constitution duRevme. Pere General de tout l'ordre de la S. Croix cum Scriptura facti exSummario, d'ou V. S. Illme verra d'abord qu'il s'agit de remettre et r'envoijerun Religieux d'un genie turbulent a l'obeissance de Son Superieuret de luij imposer un silence perpetuel. Ce Religieux at fatigue la nonciaturede Cologne pendant un an entier avec des pretendues raisons tout a faitridicules et meme iniurieuses, ut videre es ex serid facto, apres quoij lenonce de Cologne a decrete finalement ut dictus Religiosus sileret et acquiesceretet amplius etc... — Monseigneur je ne vous en diraij pas davantageparce que les pieces jointes vous feront asse connetre le genie de 1'Appellant.Si les affaires propres de V. Illme ne vous permettoit pas de vaquer a Celuij,je vous supplie de substituer un homme intelligent. Quand a l'argent necessaire,je vous envoieraij d'abord une change telle que vous me la demandere,et attendant de vos nouvelles sur la poste le plutot possible j'aijl'avantage de perseverer tres respectueusementMonseigneur et Tres Honore PatronTongres 28 Septbre1743Votre tres humble ettres obeissant serviteurP. Jamar, chanoine de Tongres.ANNEXE N« VI.Illustrissime ac Rdissime Dne Dne Pne colendissimeAsseritur hie tamquam indubitatum et certissimum Fratrem Fassin arripuisseRomam : spero et confido Rdissimam dnationem vestram in omnibusjudicaturis et congregationibus invigilaturam, ne aliquid contra authoritatemet jurisdictionem nostram homini tali profugo decernatur : et potissimumne concedatur ei reditus ad hanc primariam canoniam : noti sunt vobisexcessus illius, qui usque hue et nunc necdum candide et vere se humuliavit;quid alii non audebant si tarn facile hue admittatur, postquam omnia ipsisine minima poenitentia remisi; ab ipsius hinc discessu in pace hie vivimus,cum ipso praesente pacem et tranquillitatem ignorabamur, et certo illamadhuc turbabit, immo timeo ne plures, ipso regrediente, petant alio emittiremonstret ipsius saepe iteratum furtivum, nulla obtenta licentia, discessumex canoniis Maria Laudis, nigra paludana, et novissime Brandeburgensi24


et curet dnatio vestra interponi unum nihil fiat et transeat in omnibus congregationibuset judicaturis, praemonendo ejus adventum futurum ad urbem.Haec sperans, et petens informari desuper, solita devota animi demissioneperseveroillustrissimae dnationis vestraeapud Huum7a junii1751obsequiesissimus famulusF. L. E. Fisen ord. s. crucispraepositus generalisANNEXE N° VII.Illustrissime Reverendissimeque dne dne Pne colme.Binas illas quibus me honorare dignata est illma dnatio vestra supernegotia canoniae namurcensis, in vestris ultimis de 22a maij nuperi mentionatas,rite suo tempore percepi. Innumera quibus premimur negotia feceruntpartim ex oblivione, partim quia de isto negotio nihil novi audivi, ut dedictis litteris nullam in meis posterioribus mentionem fecerim : ignoransquod positi obices identidem renovari debeant, et hoc cum novis expensis.Cum igitur dictum negotium sopitum videatur, nee illius ullus sit sermo velrumor, dignetur dnatio vestra appositos obices praetermittere, et statumexpensarum et salarii seu honorarii procuratoris a vobis constituti transmittere,ut illas per cambium, cum vestro duorum annorum honorario ad illmamdnationem vestram destinemus. Me refero ad meas ultimas pro eo quodconcernit Fratrem Fassin, hoc addens, ut non amittat dnatio vestra longamipsius divagationem propalare, utpote cum 28a martii discesseiit ex conventunostro Brandeburgensi : addendum bonum commune proponendum privatoet particulari, consequenter denegandum ipsi reditum ad hanc primariamordinis canoniam, ut in ilia pergat pax et concordia et ne plures et quidemseniores, et ego cum illis ad aliam migremur. Detur ipsi ut sibi optet eteligat quamlibet aliam in ordine, vestra protectioni et patrocinio me etmeos commendans, veneratione respectuosa perseveroillustrissima dnationis vestraeobedientissimus ac humillimus servusfr. L. E. Fisen Generalis o. s. c.Huij lla junii175125


ANNEXE N° VIII.Illustrissime ac Rdissime dne dne Pne colendissimehis transmitto cambiales pro honorario vestro triginta imperialium Romanorumpro annis 1750 et 1751 in jahuario : petens ut in quittancia separataillorum receptionem accusare dignetur, speeificans quod sint pro dictisannis : et ut suam operam et protectionem nobis continued praecique in eoquod concernit Frem Fassin, de quo nil a bimestri audivimus, nisi quodillma dnatio vestra in suis de 3a currentis nobis insinuat ilium Romannondum appulisse. Praecaveas quaeso ne ad nostram Primariam canoniamHuensem remittatur, ne ego et sanior pars seniorum alio migrari conamur,ob maxima ex ejus reditu secutura pacis dispendia, ut patet ex attestatis ejusinsolentia, arrogante superbia, et aliis in lite decisa contentis. Expensas pronegotio namurcensi factas, refundam cum honorario anni 1752, simul etexpensis in negotio Fris Fassin faciendis : provideat sibi quaeso de potentissimispatronis in isto negotio. Quid enim non audebunt alii, si praeterremissionem omnis poenae ipsi factam, in puncto reditus ad primam canoniam triumphet ? et quis praeesse volet, si protervitas subditorum nonfrangetur ? Solita respectuossissima animi devotione perseveroHuij 29 julii1751illustrissimedneVester obedientissimus famulusFr. L. E. Fisen Gnalis o. s. c.ANNEXE No IX.Illustrissime ac Rdissime dne dne colmeHonoratissimas vestras de 18ua augusti nuperi cum quittantia adjuncta,3a currentis recepi . miror multum tune adhuc vobis non innotuisse FratremFassin Roman appulisse; 3a augusti Roma Leodium pervenerunt litterae,indubie scriptae circa medium Julii, quibus alicui ex meis consanguineismandatur dictum Fassin Romam advenisse; accessisseque certum agentemnomine Salmon Leodiensem, ac eumdem sollicitasse quatenus ipsi patrocinarivelJet in lite mihi intentanda super purgatione spolii et attentatorum.Confido illmam dnationem vestram nostris juribus et authoritati manutenendainvigilaturam, ac dictum Fassin in suis petitionibus praeventuram etfrustraturam, pro quo vobis inservient scriptura litis anterioris : praeter-26


quam quod alia quae exigetis documenta, et attestata indilate subministrabimur: ad anteriores meae litterae me referens devoto animi affectu perseveroIllustrissimedneHuij 6a 7bris Vester officiosissmus famulus Fr. L. E.1751 Fisen ord: S. crucis praepositus GnalisANNEXE N° X.Illustrissime ac Rdissime dne dne Ptne colmeVestras Velitris 29a 7bris nuperi scriptas, 22a currentis rite recepi : deFratre Fassin nihil hie auditur. Quod tamen arma paret, ex hoc colligitur,quod parentes ejus varias emendicent declarations, signanter de capturaejus, qua per Brachium saeculare ante aliquot annos, ut scivit illma dnatiovestra, ex aedibus fratris et sororis reductus est ad canoniam nostram Leodiensem,eo quod nostris monitoriis de redeundo ad domum aliquam ordinissibi bene visam parere recusasset. Aliquis agens hujus patriae nuper minidicebat quod ista captura esset motivum inserviens dicto Fassin, si saecularisationemintenderet; sed non putam quod hoc intendat, unde enim viveret ?Quamvis si illam intenderet, consentirem : alius dicebat quod si meo nomineEminentissimo cardinali vicario praesentaretur supplica bene depingensdictum Religiosum, et varios ejus furtivos exitus, et recursum ad marchionemde Westerlo ac alios ejus excessus, quod statim urbe egredi cogeretur,praesertim si hoc fieret antequam aliquid attentasset. Haec omnia illmaednationi vestrae melius nota sunt, cujus dexteritati ac in nos benevolentiaintegraliter confido, non dubitans quin meliores patronos et rationes, quamdictus Religiosus inventura sit : ac obtentatura ut ad primariam nostramcanoniam, ob rationes in anterioribus meis allegatas, non remittatur. devotoanimi affectu persevero.huij 25a 8bris1751Illme dneVester humillimus famulus Fr. L. E.Fisen, totius ord. S. crucis praepositusGeneralis o. s. c.varia in variis ordinis canoniis incendia, et alia infortunia, statutorumpromotionem impediverunt : hanc tamen materiam de novo proponere intendoin proximo capitulo generali, quod initio Maij futuri, dante Deo, habebitur.27


ANNEXE No XIII.Illuatrissime ac Rdissime domine Pne colendissimeDum honoratissimae vestrae de 22a julii riuper elapsi ad manus meas veniebant,accingebam me ad iter satis longum et taediosum pro negotiis ordinismei : prius tamen, et citissime, destinavi meas litteras cum pecuniis indictis vestris litteris mentionatis, ad dnum ensintum, super quibus expectoresponsum ab ipso ac informationem de discessu P. Fassin. Ex isto itinereredux, meae sunt partes illmae et Rdissimae dnationi vestrae agere gratiaspermaximas pro reportato decreto favorabili contra dictum P. ac pro praestitamihi manutenentia ac assistentia in isto negotio. Quod attinet expensas,tarn in hoc quam in aliis negotiis ordinem concernentibus factas, praeterquam quod in similibus versatus non sim, debeo illas et a procuratore hujuscanoniae, et ab iis quos alia negotia concernunt, recuperare : hinc absolutenecessarium est ut illma dnatio vestra illarum statum seu computum specificummittat, quo accepto, dictas expensas cum honorario antecedents etcurrentis anni transmittam, solito interim demississimo animi cultu ac summaveneratione, illma. vra. protectioni me et meum ordinem recommendans,persevereIllmae Rdissimaeque dnationis vestraeHuij 25a 7bris Humillimus et obedientissimus1752 Famulus Fr. L. E. Fisen, Generalis o. s. c.ANNEXE N°XIV.Monseigneur,J'espere que la presente trouvera votre tres illustre Seigneurie en parfaitesante et qu'elle daignera me servir de patron dans un cas assez pressantpour excuser le peu d'ordre qu'elle trouvera dans la presente. Mgr. notreRdme General me suggere de lui ecrire apres Lui avoire presente ses treshumbles Respects, au sujet d'une cure, sive Beneficium curatum, situee dansle diocese de Namur appelee la cure du village de Wierdt possedee jusqu'apresent par les religieux de l'abbeije de Geronsart aussi diocese et a unedemie lieue de Namur, dont le cure appele Jacobij a este choisit et denomeabbe de son dit couvent de Geronsart dans le mois de novembre 1745 etdont il a pris possession le 29 du mois de decembre 1745 et doit etre benitle trois du mois prochain ay ant garde sa cure jusqu'a present, ce qui ferasix mois le 29 juin, sans l'avoire confere ou s'il l'a confere tout au moinspersonne n'a pris possession jusqu'a present tellement que le dit abbe selon29


le dire de quelques-uns courre risque qu'on ne lui impetre la ditte cure;ainsi, la pensee de notre Geiieral et la mienne serait que votre Illustr.Seigneurie pouvoit mettre un non transeat a la dite impetration; c'est adire que si elle etait impetrable et devroit etre cedee que j'aurais la preferenceet quelle fut accordee a ma personne et en cas d'une supplique a presenter,mon nom est : Frater Hyeronimus Joannes Baptista De Requiler, canonicus<strong>Regular</strong>is Ordinis Stae Crucis, prior canoniae montis orientis ejusdem ordinisNotarius apostolicus, et s'il s'agissait d'un motive, j'aurais l'honneur de direa votre illustrissime Seigneurie que le prieure de mont-orient de nostre ordreest un prieure du passe tres florissant qui est dans le comte de Fecklenbourg,eveche d'Osnabrug dont l'eveque alternativement est un reforme et un catholiqueet comme le Comte de Mecklebourg a vendut la ditte terre au roiDe prusse qui a chasse les Croisiers et donne notre dit Couvent a des ministresreformes par violence contre les concordats germaniques pour quelsil y a proces a Wetzlaar, cause pour quoi le Tgr. General donne ou conferetoujours le dit prieure a un religieux et qui n'est que titulaire sous l'espoirde le recuperer, si le Roi de prusse changoit de religion adeoque ut pro bonoReligionis et Restitutione fidei catholicae conservemus titulum. II m'a dis-jeconfere le dit prieure titulaire auquel pour tout emolument il reste seulement40 senta de revenus sur les terres catholiques dans le pays d'Osnabrug. Ainsin'ayant pas asse pour vivre et etant chasse de mon couvent par les Reformes,si la cure de Wierdt etait impetrable je vous supplierois de l'impetrer pourmoi cum retentione prioraius montis orientis cui desunt media sufficientiaetc... J'aurais fait travailler et deduire cette matiere par notre agent en moncher oncle Jamar, dont votre Seigneurie aura regu lettre avec la declarationcontraire aux faux (illisible) du Fr. Bianchini que je lui ai envoie sed in hiscircumstantiis, il faut gagner du temps, nous allons travailler avec notreGeneral a faire choisir et supplier votre Seigneurie illustrissime par notreDefinitoire d'accorder a l'ordre de nous servir de protecteur a Rome et ensuiteregler votre Honoraire. Quant a cette impetration, je ne souhaiterais pas defaire des frais inutils, surtout s'il y avait d'autre qui l'aurait impetre, je meconfie entierement a votre protection et souhaiterois au prix de mon sanget de ma vie pouvoire convaincre votre Illustrissime Seigneurie de mondevouement, de ma veneration et de mon plus soumis respect.Le plus soumis de vos serviteurs Fr. H. De Requiler, chanoine regulier dePOrdre Ste Croix, prieur de mont-Orient notaire apostolique et secretairedu Rdme General de l'Ordre ste Croix. A Huij, ce 25 juin 1746.Monseigneur,La poste partante ne m'a pas donne le terns d'etudier ma Lettre dontje vous demande pardon.30


TESTAMENT VAN DE KRUISHEER JOANNES DAEMENTEROERMONDBij mijn nasporingen in de testamenten-protocollen van Roermond l) vond ik het testament van frater Joannes Daemen, die in1729 novice was in het Kruisherenklooster zijner orde te Roermond.Joannes, of zoals hij in zijn doopakte wordt genoemd, JoannesConrardus Daemen sproot uit een kinderrijk gezin, en was hetjongste van 13 kinderen.Hij werd op 15 Nov. 1708 te Roermond gedoopt. Zijn doopgetuigenwaren : Wilhelmus Raymaeckers en Maria ElisabethDaemen. Zijn vader Gisbertus Daemen was notaris en procureuraan het Souverein Hof te Roermond; hij had na voorgaande studie,met inbegrip der philosophie, gedurende 6 a 7 jaren in de « judicieelepratique geeverceert» ten huize van de Raad Bernard 2) en1) Register 1029. Roermond. Testamenten-Prothocoll begonst Anno 1700 — 29 July1736, fol. 206v.2) Judocus Bernard (Bernaerts), ged. te Brussel (in de Kapel-Kerk) 27 Sept. 1642,zoon van Gerardus, medicinae doctor, en Anna van der Straeten, werd 10 Sept. 1666atfvocaat van de Souvereinen Raad van Brabant aldaar; 19 Mei 1667 tot Raad van hetSouverein Hof van Gelder te Roermond aangesteld in plaats van Gerard van Lom enals zodanig 8 Juni d. a.v. beedigd; werd vervolgens Raad en Meester der Requesten vande Grote Raad van Mechelen, in plaats van Jacobus de la Motte op 19 Mei 1695, deedals zodanig 16 Aug. d. a. v. de eed. Hij overleed te Mechelen 31 Dec. 1705, begr. in deparochiekerk van St. Petrus en Paulus; huwde 30 Maart 1673 Maria Catharina vanElshout, dochter van Joannes Ivo, Heer van Heusden, en Lucretia Adriana Bonecamp.Uit welk huwelijk 10 kinderen werden geboren, waarvan er zeven in de doopregisters vanRoermond staan opgetekend.Zie : F. Goethals, Miroir des Notabilites Nobilicdres, I, 517-518; J. Nauwelaers,Histoire des Avocats au Souverain Conseil de Brabant, II, 947; J. B. Sivre, Leden ensuppoosten van het Hof van het Overkwartier van Gelderland te Roermond 1580-1794;Commissieboek Raad en Souverein Hof te Roermond I 1665-1684, fol. 7 verso : J. F.Foppens, Histoire du Grand Conseil de Mechelen, fol. 270; Ekmajn, Genealogies dequelques families nobles et anciennes des dix-sept provinces des Pays-Bas, 1781, III,p. 13; Doopregister van Roermond 1675-1693; Sterfregister der St. Petrus en Pauluskerkt* Mechelen 1639-1717, fol. 151.31


de advocaat Pallandt 3), en deed de eed als notaris en tabellioen15 Juni 1682 in handen van de Raad Justinus van der Vekene 4).Hij overleed te Roermond 15 Maart 1723 en werd in de Kruisherenkerkaldaar begraven. Zijn moeder Maria Raymaeckers (of Raemaeckers),ged. te Roermond 15 Maart 1667, als dochter van Joannes en Catharina Cornelissen, overleed aldaar 5 Sept. 1720, en werdin de Kruisherenkerk begraven.Het testament laat ik hier in de oorspronkelijke spelling volgen.. Testament van frater Joannes Daemen.Wij Johan Coolen ritsborgemeester, en Lud. de Provens J. U. L.,beijde scheepenen deser stadt ende hooftgericht Ruremonde, voortsick Andries Gerardt van Laer secretaris, doen conde ende certificeerenmits deesen, dat voor ons gecompareert is frater JoannesDaemen, denwelcken, geassisteert' met sijnen oom Niclaes Raemaeckers,,als desselfs gerichtelicken aehgestelden momboir 5) heeftverklaert, hoe dat hij, tegenwoordigh weesende in sijn noviciaat ind'ordre der Eerw: patres Cruysbroeders binnen deese stadt, endeeersdaeghs sijne professie daerinne hoopte te doen, ende vervolgentsin deselve ordre hoopte te leeven, en te sterven, ende dat tot voorcommigevan alle eventueel misverstandt, naer sijnen doodt, wildedisponeeren van sijne tijdelick, erff en andere goederen, die naersijne professie alnoch souden exteeren; verklaerende daeromme,willende en begeerende, dat de goederen soo naer sijnen doodtsullen bevonden worden, sullen te deele vallen in vollen eijgendomb,aen soodanige van sijne naeste bloedtverwanten, als naer sijne doodtsich sullen bevinden, aen hem edoch daer van reserveerende hetgebruick, ofte de tochte der selver, .willencfe ende begeerende datdeese sijne dispositie, naer sijne afflijvigheijt, op de beste forme3) Gerardus van Pallandt (of Palant), ged. Roermond 8 Sept. 1648, Advocaat aanhet Souverein Hof te Roermond sedert 15 Febr. 1671, Raad en Momboir sedert 25 Jan.1696, deed de eed 3 Febr. 1696, Heer van de Triest te Vlodrop, overl. Roermond30 Juni 1712, huwde 1°. 12 Maart 1670 Anna Bosman, en 2°. 1682 Cornelia de Gilkens.Hij was zoon van Wilhelmus en Agnes Puyl. — Zie : Commissie-boek Raad en Souverein Hof te Roermond, T, 1665-1684, fol. 27v.; IT, 1684-1707, fol. 39v.4) Commissieboek, I, als voren, fol. 225.5) Op 11 Mei 1723 deden Nicolaas Ramaeckers en Francis Crans, Rentmeestervan de Abdis van het 0. L. Vrouwe-munster, de eed als voogden of momboirs over deminderjarige kinderen der overleden echtelieden Gisbertus Daemen en Maria Ramaeckers. — Commissieboek, III, 1708-1725, fol. 125v.32


echtens, soude worden achtervolght, van ons versoeekende, dat hemdaer van acte wilden meededeijlen, hetwelcke wij geerne gedaenhebben, en in oirconde van sulcx, onse scheepenambtssegulen hieronder laeten opdrucken, en beneffens den voorss. testateur, endesijnen momboir voornoemt onderteeckent. Actum Ruremonde den26 October 1729.onderteeckent J: C: Daemen, Nicolaes Ramaeckers.daer onder stonden de twee segulen hier boven vermeldt, endealnoch onderteeckent J. Coolen, Lud. de Provens, onderstont mijpresentsignatumA. G. van Laer.Concordat cum originali.A. G. van Laer.Maastricht. Jan VERZIJL.33


DE KRUISBROEDERS VAN WOUDRICHEMNoordwestelijk van 's Hertogenbosch, daar waar Maas en Waalelkaar tegemoetsnellen en gearmd in de Merwede verdwijnen, ligt't oude stedeke Woudrichem, Worcom of Worcum, eens behorendtot het graafschap Holland en het bisdom Utrecht, thans tot deprovincie Noord-Brabant en het bisdom 's Hertogenbosch.Rechts over de Maas rijst het slot Loevestein op, links over deMerwede strekt zich Gorcum uit.Woudrichem zal in de middeleeuwen wel groter geweest zijn dannu, maar meer dan 2000 burgers zullen er wel nooit gewoond hebben,mensen die landbouw, veeteelt en vooral visserij beoefenden.De massale toren der Sint-Maartens-kerk herinnert aan welvarendertijden, toeri het kapittel van Sint-Salvator te Utrecht het begevingsrechtder kerk bezat en de kerk twaalf altaren telde, waarvaner een aan 0. L. Vrouw gewijd, aan het vissersgilde behoorde.Twee kloosters lagen op Woudrichem's gebied, 'n Kruisbroederskloosteren 'n Dominicanessenconvent.Zeer weinig is er over de Kruisbroeders van Worcum bekend. Hunklooster in 1474 gesticht, heeft amper honderd jaar bestaan. Misschienstond het in de eerste tijd buiten de muren, want de chronistStochemius o. s. c. schrijft dat het klooster in Galylea bij Woudrichem lag.Reeds in 1474 schonken of leenden de reguliere kanunniken teEemstein bij Dordrecht 'n klok aan de Kruisbroeders, die ze zonodig mochten terug vragen.Heer Willem van Montfoort, proost van Sint-Salvator te Utrechten aartsdiaken, die met zijn kapittel het patronaatsrecht overWorcum genoot, vermaakte in 1511 dertig Rijnse gulden aan deKruisheren l). Aan de vyer biddende oirdenen, Minderbroeders,Predikheren, Carmelieten en Augustijnen, ende den Cruysbroederstot Worinchem legateerde 'n Begijntje van Breda, Aachte ClaesWillemsdochter op 16 Mei 1547 elcken twee stuvers eens 2).1) C. R. Hermans, Annales... 0. S. C, 's Hertogenbosch, 1858, I, 1, 135 ev.2) G. Juten, Cartularium van het Begijnhoj te Breda, 198.34


Die naam Claes Willems zullen we later nog meer in Woudrichemontmoeten. Misschien was Aachten 'n tante van de KruisbroederClaes Willems van Worcom.Tot 1852 stond bij het kruispunt van de Kerk-, Hoog- en Molenstratente Woudrichem 'n kleine vierkante toren met klok, uurwerken zonnewijzer, waarvan men beweerde, dat ze tot het Kruisbroederskloosterbehoord had 3).De eerste prior van Woudrichem schijnt Gijsbert Toerlinck tezijn, conventuaal van het Bossche convent, die er op 3 September15OOstierf 4).Als subprior van Woudrichem overleed op 26 Mei 1535 de Sint-Agathaanse Kruisbroeder Frans van Doesburg 5).Dirk Somer, prior van Woudrichem, ontsliep op 19 September1545 in het klooster te 's Hertogenbosch 6).Te Sint-Agatha overleed op 28 November 1561 Godfried Pijnappel,jubilaris, 'n conventuaal van Sint-Agatha, eertijds prior vanWoudrichem « in Holland » 7).De laatste prior of rector van Woudrichem, Judocus van Hemertstierf op 22 October 1574 bij de Kruisbroeders van Den Bosch 8).Hem overleefden broeder Claes Willems van Worcom, die waarschijnlijkde procurator was; broeder Laureys van Marienwerde;Hieronymus van Oisterwyck, de koster, die nog omstreeks 1587 inleven zijn 9).Uit het aantal koorboeken, vier antiphonalen en vier gradualen,mag men misschien besluiten, dat dit kloostertje in normale tijdenminstens twaalf leden huisvestte. Dat er slechts drie psalteria overblijven,bewijst niets voor 'n kleiner aantal kloosterlingen. Er kan ereen verloren zijn gegaan en men had de psalteria minder nodig dande andere koorboeken, omdat men veronderstelde dat iedere clericushet psalterium uit zijn hoofd kende.Misschien dat een der Kruisbroeders geregeld het 0. L. Vrouwealtaarvan het vissersgilde in de parochiekerk bediende. Zo was hetalthans bij de visitatie op 29 Augustus 1571. De beneficiant, 'nseculier, heer Evert Rey, verbleef in Den Haag, maar heer Corne-3) J. Kincmans in Taxandria (Bergen op Zoom), XII (1905), 126.4) Hermans, o. c, II, 340.5) Hermans, o. c, II, 140.6) H. v. D. Elsen, Wetenswaardigheden, hs. kloosterarchief te Uden. Hermans, II, 341.7) Hermans, I, 1, 135; II, 130; 142.8) Hermans, I, 1, 136; II, 342.9) Taxandria, XLIV (1936), 211 ev.35


lius, 'n Kruisbroeder, moest er eens in die week de H. Mis celebreren10).Was de eerste eeuw voor de Kruisbroeders van Worcum misschienongestoord verlopen, die rust was zeker voorbij toen HermanDe Ruyter, 'n Bossche geus, het nabije slot Loevestein bij verrassinghad ingenomen.Enkele dagen later, 15 December 1570, verschenen 300 Spanjolenin Woudrichem, die verlangden, dat de burgers met-hen naar Loevestein zouden optrekken, wijl het terrein hun onbekend was en hetkasteel geheel door water omringd was.'s Nachts om twaalf uur belden de Spanjolen bij de Kruisbroedersaan en wilden, dat daar 'n H. Mis voor hen zou worden opgedragen,die zij konden bijwonen voor zij ten strijde trokken. Na die H. Misvoeren zij de Maas over naar het slot, dat zij veroverden. Zo verteltde kroniekschrijfster van het Franciscanessenklooster op de Uilenburgte 's Hertogenbosch u).Nadien hebben de Kruisbroeders geen rust meer gekend, zodatze reeds op 15 Februari 1572 verlof kregen zich in Den Bosch tevestigen. Toch was Woudrichem dan nog niet voor goed Staats, wantop 23 Mei 1572 kon de decanale visitatie nog doorgaan. Was in1573 de secretaris 'n Staatse amkenaar, in Juni 1574 waren deSpanjolen weer in Woudrichem meester 12).Voor zijn dood, in 1574, vraagt de laatste overste, Judocus vanHemert aan de koning van Spanje, als hertog van Brabant, verlofom de kloostergoederen van Woudrichem aan de Kruisbroeders vanDen Bosch over te dragen. Het klooster en de stad waren enige maandengeleden geheel verwoest. De bezittingen waren daardoor sterkin waarde gedaald en met schuld belast. Hij jzegt, dat hij daarvanmet twee religieuzen moet leven ls). Wij menen echter, dat erbehalve hem nog drie Kruisbroeders van Woudrichem in leven waren,waarvan we boven de namen noemden.Dertien jaar later, in 1587 blijkt, dat voor 1574 niet alle goederenvan Woudrichem aan Den Bosch zijn overgegeven.Dan verschijnt op 26 October brpeder Claes Willems met para-10) Th. Goossens in Bossche Bijdragen, IV (1921), 121.11) Taxandria, XXXV (1928), 5.12) Bossche Bijdragen IV (1921), 154.13) L. Schutjes, Geschiedenis van het Bisdom 's Hertogenbosch, Sint Michiels-Gestel,1876, V, 956.36


menten, archiefstukken en tafelgerei voor Gijsbert Coeverinx, aartsdiaken,officiaal van het bisdom Den Bosch en deken van het kathedraalkapittel van Sint Jan, waar Claes in tegenwoordigheid vande zegelbewaarder of segelaer des bisdoms en andere getuigen deeigendommen van Woudrichem's klooster en parochiekerk overgeeft.Afkomstig uit het Kruisbroedersklooster : drie driestellen, bestaandeuit kazuifel en dalmatieken of dienstrocken, n.l. 'n gebloemd fluwelen,'n zwart fluwelen en 'n rood sayen of lakens met bloemwerk.Zes kazuifels : 'n rood damasten, 'n eenvoudig groen met 'n roodkruis, 'n eenvoudig gespekelde kazuifel (gespikkeld ?), 'n eenvoudigkazuifel en 'n rood sayen met wit kruis.Twee koorkappen : 'n rood fluwelen damasten en 'n blauw fluwelenmet 'n verguld koperen gesp.Vijftien stolen, elf manipels en 94 lappen. Moeten hieronder misschienkelkvela worden verstaan ?Elf alben en zeventien altaardwalen.'n Rood damasten kussen waarop Sinte Barbara (geborduurd ?)staat.Enige corporalia.?n Verguld zilveren kelk met pateen.'n Verguld zilveren capsken of busje, daar men gewijde misbrootin leidt, 'n zeer vreemde uitdrukking voor katholieken, 'n onmogelijkeuitdrukking in 'n officieel stuk door priesters opgesteld. Waarschijnlijkwordt hier 'n doosje bedoeld, waarin de koster de nog nietgeconsacreerde hosties bewaart. Of diende dit busje om brood tebewaren dat onder de H. Mis door de priesters gezegend werd ?'n Gebruik, dat in Frankrijk nog bestaat.'n Koperen lavoir of wasbekken, waarschijnlijk 'n koperen ketelmet twee tuiten om de handen voor de H. Mis te wassen.'n Koffertje met drie gitten rozenkransen, waaraan 'n verguldzilveren Agnus Dei en zes zilveren gitten stenen; drie kleinere rozenkransen. Deze rozenkransen hing men om en aan de beelden.Drie psalteria, drie missaals, vier antiphonalia en vier gradualia,'n commentaar op de psalmen en 'n boek met de homilieen derkerkvaders.Broeder Claes, af en toe wordt hij heer Niclaes genoemd, draagtde beide conventszegels, de registers en rekeningboeken, achttienongezegelde perkamenten brieven, twintig brieven met rode zegels,waarschijnlijk door vorstelijke personen uitgevaardigd en 85 metgroene zegels door lagere autoriteiten verzonden, papieren cedelen,brieven van minder belang, over.37


Ten slotte vijf Spaanse borden.Broeder Claes verklaart, dat broeder Laureys van Marienwerdezes Spaanse borden, 'n verguld zilveren kelk, zeven tinnen schotelsmet W gemerkt, twee zoutvaten en 'n tinnen bierpot bewaart. Dezevoorwerpen komt heer Laureys de volgende dag, 27 October, aandeken Coeverinx afleveren.Aan de prior der Kruisbroeders van Den Bosch, Paulus Balenus,heeft broeder Claes reeds eerder 'n tinnen Spaanse bord, 'n zwartcamelotten kazuifel met crucifix op de rug en 'n scharlaken rodekazuifel, vier tinnen sauciezen (sauskommen ?), vier frusters (?),drie tinnen lepels, 'n doexken om de pateen tijdens de Elevatie vastte houden, als men dat Lichaem ons liefs Heere opbeurdt.De koster der Kruisbroeders, broeder Hieronymus van Oisterwyck,levert 'n zwart fluwelen manteltje in en de portier bezit de schel, dieboven de kloosterpoort heeft gehangen.Vijf maanden later, op 28 Maart 1588 worden deze ornamentenen brieven door de deken van het Sint-Jans-kapittel aan broederPauwels, prior der Bossche Kruisbroeders overgedragen, waarbij deprior dit schriftelijk erkent in tegenwoordigheid van broeder Claesen broeder Jan Cock of Jansen van Boxtel, die beiden ook ondertekenen.Niet alleen voor de goederen van 't klooster, maar ook voor deeigendommen van 't Vissersaltaar in de parochiekerk heeft broederClaes zorg gedragen, waarschijnlijk ook al omdat 'n Kruisbroederwaarnemend beneficiant van dit altaar was. 't Mariabeeld met Kindjewaren wellicht naar gelang de feestdagen met verschillende mantelsgekleed evenals de beelden van Sinte Catharina en Sinte Barbara.Zo is er sprake van 'n zestiental mantels, gouden, rode, zwart fluwelenmantels met diverse randen afgezet, een met Catharina's martelraderen,een met Barbara's toren geborduurd.Twee zwarte kazuifels en 'n rood sayen antependium, waarop0. L. Vrouw door sterren omgeven staat, 'n verguld koperen kelkmet pateen, enz. enz.Op 30 October 1587 verschijnt broeder Claes bij deken Coeverinxmet 'n Utrechts missaal, van het Vissersaltaar afkomstig, dat men totdan toe in 't Kruisbroedersklooster van Den Bosch bewaard had.Bij Neesken of Lysken van Dorn of van Doerne, Begijntje van hetGroot-Begijnhof in Den Bosch, — ze woont in De Doornenboom, —heeft broeder Claes de zilveren kroon van het Mariabeeld van hetVissersaltaar en ook de mantels van het Sinte Catharina-altaar ge-38


acht. 'n Grote zwaar zilveren kelk van 't Sinte Catharina-altaarberust bij jonker Sebastiaan Numan, heer van Warendop; en de heerzegelaar van het bisdom bewaart 'n fraaie kelk van de parochieWoudrichem u).Over al die bezittingen legt broeder Claes verklaringen af en zetzijn handtekeningen. In Woudrichem moet hij wel 'n vooraanstaandepersoonlijkheid zijn geweest, wat men ook reeds kon begrijpen, toenhij op 31 Maart 1577 aan 't sterfbed van de Dominicanes, MagdaleenStevens, procuraterse van het klooster te Woudrichem werdgeroepen, om te getuigen, dat haar broer Adriaan Stevens aan hetklooster gelden schuldig was 15).Niet te verwonderen zou het zijn, als deze broeder Claes, eenmaalin het Bossche convent opgenomen, op voordracht van prior « Pauwels» tot subprior werd aangesteld, waar hij dan in 1591 overledenzou zijn. We lezen althans in het necrologium van de Kruisheren van't Bosch-Udense klooster op 12 Januari : Obiit 1591 fr. NicholausWorcomius, jubilarius et olim multis annis hujus conventus subprior.In 1591 overleed broeder Nicolaus van Woudrichem, jubilarisen eertijds vele jaren subprior van dit klooster 16).L. HEERE, o. s. c.14) Taxandria> XLIV (1957), 210-216.15) Schutjes, V, 959.16) Hermans, II, 335.39


verdedigd, dat de regel 'n authentiek geschrift van Augustinus is, volgens welk hij laterzijn brief ad moniales heeft geschreven.Ch. Dereine, S. J., Les couturrders de Saint Quentin de Beauvais et de Springiersbach,in : Revue tFHistoire Ecclesiastique, 43 (1948), 411-422. Dit artikel handelt over destrijd tussen reguliere kanunniken die de ordo antiquus, gebaseerd op de regula tertiavan S. Augustinus, volgden en zij die de strengere opvatting.dier regel, orde novas ofordo monasterii voorstonden. St. Quentin streed voor grote raildheid, voor het eten vanvices, de kleding der seculieren, voor de traditionele liturgie, tegen de handenarbeid.Springiersbach bij Trier was voorstander van 'n streng ascetisme, van handenarbeid,algehele ontbouding van vlees, lange vasten, lange officies, maar nam de traditioneleliturgie weer terug.Ch. Dereine, S. J., Note sur Vinfluence de la regie de Gregoire VII pour les cha~noines reguliers, in : Revue d'Histoire Ecclesiastique, 43 (1948), 512-514; te vinden inms. Vat. lat. 629; afgedrukt bij G. Morin, Revue Benedictine, 18 (1901), 177-183;Hefele-Leclercq, Histoire des Concilesy Paris, 1912, VI, 94-98. Grote invloed, wijdverspreid, fundament voor consuetudines van kanunnikencongregaties. Deze regelgeeft voorschriften over het Mandatum. Waar putten de Kruisheren hun statuten overhet Mandatum ?L. H.Het Archief van het Aartsbisdom Utrecht, LXXVII, 1949, p. 166-170 publiceert 'nbrief van de Jezuiet, Robert Seises 1), pastoor te Doesburg, op 24 Juni 1702 (naCodde's schorsing op 13 Mei 1702 !) aan de nuntius gericht, om zich te beklagen, datPetrus Codde, apostolisch vicaris der Hollandse Missie 2), hem had verboden, religieuzen,met name Jezui'eten, op assistentie te vragen.Codde vroeg Seises slechts, welke priester hij als assistent verlangde, waarop Seisesantwoordde : ... ego omnes sacerdotes amo et vereor... sed mallem certo e Societate...aut id si impetrare non possum, non jerat aegre lllustrissima Dominatio vestra, si egoReligiosus cum sim, cupiam habere Religiosos mihi notos, ut ex conventu Minoritarumde observantia in Elten... aut unum e Dominis crucigeris Embricensibus, aut unum eMinoritis Conventualibus Cliviensibus, turn Ulustrissimus Sebastenus vultu et voce adseveritatem compositis respondit : ob graves rationes non possum permittere id quodReverentia Vestra me petit.In dezelfde brief deelt Seises mede, dat de Kruisheren van Emmerik in Oud-Zevenaarassistentie verlenen : ...Reverendus Dominus Killer, pastor antiquo Zevenariensis 3),libenter dabit testimonium quod DD. Crucigeri Embricenses, vulgo de Cruys-broeders,soleant ei assistere, imo et supplere ad longum tempus 4).L. H.1) Seises geb. Duinkerken 26 September 1642; overl. Antwerpen 26 Augustus 1732;werd in 1678 pastoor te Doesburg en bleef dit 44 jaar lang. 0. c, 152.2) Petrus Codde geb. Amsterdam 1648; overl. 1710 Utrecht; Oratoriaan; 1688 vicarisapostolicus der HoUandse Missie en titulair aartsbisschop van Sebaste; hij begunstigdehet Jansenisme; 13 Mei 1702 geschorst als apostolisch vicaris; 1704 uit zijn ambt ontzet;1710 onverzoend met de Kerk gestorven.3) Killer was 33 jaar lang pastoor te Oud-Zevenaar, overleed 14 Jan. 1704. Cf. Arch.Aartsb. Utrecht, H, 301.4) Het origineel bevindt zich in Arch, di Stato. Roma. Fondo Jesuitico. Collegi 1407.41


In het Amerikaanse tijdschrift Speculum, XXIV, 1949, 228-238, uitgave der MediaevalAcademy of America, Cambridge, Massachusetts, schrijft Richard W. Emery 'n artikelover The Friars of the Blessed Mary and the Pied Friars (freres des Pies or fratres dePica), 'n stichting die meermalen geidentificeerd werd met de Carmelieten, KruisherenenDominicanen.Aangaande de Crutched Friars of Kruisheren putte Schrijver zijn gegevens uit :H. Bordier, Les eglises et monasteres de Paris. Parijs, 1856, en A. Franklin, Dictionnairehistorique des arts, metiers et professions exerces dans Paris. Parijs, 1906.Actually, zegt hij, there seems sufficient evidence to establish, that the Pied Friarswere in fact the Friars- of the Blessed Mary, and that they formed a distinct medicantorder, founded in Marseilles round the middle of the 13th century, suppressed after thecouncil of Lyons in 1247, and known as Pied Friars, Friars of the Blessed Mary, Friarsof Our Lady, Friars of the St Mary of Vauvert, Friars of the Mother of Christ, andBlancs-Manteaux (biz. 228).Bonifacius VIII zegt van hen in 1297 : Ordo beate Marie de Monte Viridi qui est...unus de ordinibus revocatis, (biz. 229).Hoe kwam men er toe om deze Mariabroeders met de Kruisbroeders te verwarren ?Schrijver citeert hier een gedicht waar over de Pied Friars in Parijs gesproken wordt....la novele ordre de la Piequi sont en la BretonerieDit gaf aanleiding tot verwarring daar de Kruisheren hun huis in de Rue de laBretonnerie hadden. Een gedicht van Guillaume de Villeneuve, bevat deze regels :... du pain au sas, pain aus Barrez, (Carmelieten)aus povres prisons enserreza eels du val des escoliers. (Vallis Scholarium)li .L avant, li autre arriers, (li un avant)aus freres des pies demandent,et li croisie pas nes atandent.The croisie here can only be the Crutched Friars, know as Croisiers in Flanders andin Belgium, where they apparently originated. Franklien suggests, implausibly, that theseCroisie were Crusaders. The fact seems to be, that the Pied and Crutched Friars inParis were neighbours, located respectively in the present Rue des Blancs Manteauxand Rue Saint-Croix de la Bretonnerie, with their sites some five hunderd feet apart(biz. 230). We tekenden uit dit artikel nog aan, dat dezelfde Alphonse de Poitiers, diede Kruisheren van Toulouse begunstigde « contributed one hundred sous in 1267 to thefratres sancte Marie matris Christi... pro edificiis suis faciendis...» An act of 1269lists a number of Toulousians religious as witness : 4 Dominicans, 6 Franciscans, 4Austins Friars, 6 Carmelites, 4 Sack Friars, 4 Mercedarians and the provincial andconventual priors and 2 friars «de ordine beate Marie matris Christi» (biz. 231).Het bevreemdt, dat we de Kruisheren, sinds 1258 te Toulouse gevestigd, niet tussen diegetuigen aantreffen.In Nederland bezat deze Maria-orde 'n klooster te Zierikzee. In 1267 kwam ze inEngeland. An act of 1292 lists royal gifts to the Dominicans, Franciscans, Austin Friars,Carmelites, Crutched Friars, Sack Friars and Pied Friars of London, and the WardrobeAccounts for 1300 show payments to these same 7 groups in London (biz. 232).Dat er nog andere Orden van het H. Kruis of van Kruisbroeders bestonden, blijkthier eveneens : A Rouen chronicle lists several suppressed groups : ordo poenitentiaeJesu Christi, ordo Matris Jesu Christi, ordo Martyrum, ordo Apbstolorum, ordo Evangelistarum,ordo Sanctae Crucis, ordo Crucifixorum et alii (biz. 234). Het is niet onmo-42


gelijk dat de Kruisbroeders van Keulen naar aanleiding van de opheffing dier ordenmoeilijkheden ondervonden, waarover in Hermans, Annales 0. S. C, I, (1), 82-85 sprake is.Schrijver besluit : that, where the name « Pied Friars» occurs in the 13th century,it refers to the Friars of the Blessed Mary, and that these last cannot be identified withthe Carmelites, Crutched Friars, Sack Friars or Dominicans (biz. 236).L. H.J. Houtmortels, Thorn, Hoogadellijke Rijksabdij en Vorstendom. Thorn, 1949. RectorHoutmortels van Thorn schreef over het vermaarde stift een populaire studie, die voorbelangstellenden in de geschiedenis der Kruisherenkloosters van Roermond en Maaseikvan betekenis kan zijn. Daar dit werk slechts grote lijnen geeft, worden testamentaireheschikkingen aan de Kruisheren van Roermond en Maaseik niet vermeld. Evenminde inwijding van de kapel van Maria onder de Linden door de Keulse Prior Deghens.(Zie hierover de Publications, LXXVII, 1941, p. 227 ev. en dair-Lieu, VI, 1948, 79). Hethoofdstuk Kerkelijk Leven is voor de diepere kennis van het liturgisch leven in onzeorde van belang, b. v. de dagorde, de wassing der altaren en de potus caritatis op WitteDonderdag, de vingerwassing op Paaszaterdag (bij ons op Witte Donderdag), de zegeningder spijzen op Pasen, de zegening der kruiden op Assumptie. Op p. 255 zegt de auteurdat in 1782 de parochie Ell tot stand kwam waar als eerste pastoor benoemd werdMatthias van Loosen o.s.c. die weldra de hulp van het kapittel inriep wegens zijnslechte woning, die noodzakelijk moest hersteld worden. Hij overleed 28 Sept. 1814 1).D. S.Hiddeboek Pater Dr. Bonaventura Kruitwagen 0. F. M., aangeboden op Sint Bonaventura,14 Juli 1949 t. g. v. zijn gouden priesterfeest en zijn 75° verjaardag. 's Gravenhage,M. Nijhoff, 1949.Maria Hiiffer somt hierin 376 geschriften op, die de jubilaris in de vijftig voorbijejaren uit zijn gouden pen zijn gevloeid, waaronder we er twee aantreffen, die onsbijzonder interesseren.N. 21 De twee verborgen handschriften der Imitatio Christi, afkomstig van het kloosterFrenswegen, die in 1905 in het Kruisherenklooster te Sint Agatha hervonden werden.Dit artikel verscheen in de Stemmen onzer Eeww, I, 250 (Huldeboek, 17).N. 163 handelt over Een middeleeuwsch gebed tot Maria van Nederlandsche oorsprongtegen besmettelijke ziekteny het Haec est praeclarum vas, (Dese is een overclaer vat)en verscheen in de Maasbode van 1918 November 14, avondblad, 2e blad. Het werd inDe Roomsche Pers, IV, 1918-19, p. 230-237 overgedrukt. Onlangs verscheen het opnieuwin de Bijdragen voor de Geschiedenis van de Provincie der Minderbroeders in de Nederlanden,I, 1947, 175-18?, met een naschrift van Dahn. van Heel (Huldeboek, 30).Onder het veertigtal artikelen, door het puik van gulden hoofden als feestgavenBonaventura aangeboden, vraagt professor L. Rogier de aandacht voor Het KerkelijkLeesblad, ten dienste der Cleefs- en Gelderlandsche Catholijken, dat omstreeks 1800eerst in Anholt en daarna in Emmerik werd gedrukt, waarvan hem geen ander exemplaar1) In 't parochiearchief te Ell bewaart men zijn doodsprentje dat vermeldt : « geb. teRoermond 4 Febr. 1751; daar Kruisbroeder geprofest en priester gewijd in 1776; gesupprimeerd15 Mei 1784; beroepen tot curaaten Rector der Cappelle van Ell 17 Febr.1786; ingesteld bedienaar der zelve succursaale Kerk 7 Oct. 1805; aldaar door eenschielijke dood weggenomen 28 Sept. 1814.»43


ekend is dan het reeds door Kruitwagen gesignaleerde op de bibliotheek der UdenseKruisheren.Dit unicum dat tijdens de oorlog zoek raakte, werd in Februari 1949 teruggevonden.Het is slechts belangrijk, omdat het de Katholieken van de Bataafse tijd typeert, die— ingeklemd tussen Febronius en Lamennais — zich geplaatst waanden voor de keustussen rationalistisch episcopalisme en fideistisch ultramontanisme en die tot levenstaakhadden, zich door de verlichting heen naar de romantiek te worstelen (Huldeboek, 345).Overigens kan men over het uiterlijk, de typographische verzorging, noch over deiuhoud van dit tijdschrift geestdriftig raken.Hoe kwam dit exemplaar in Uden ?Prof. Rogier zoekt de verklaring hierin, dat een der in 1811 door Napoleon uitgewezenEmmerikse Kruisheren in Uden terecht kwam en dat van de have, die hij meebracht,misschien de twee jaargangen van het Kerkelijk Leesblad het piece de resistance gevormd hebben. Zo komen de Udense Kruisheren denkelijk aan huri unicum.Tot nu toe is er nimmer sprake geweest van een Emmerikse Kruisheer, die in die tijdnaar Uden verhuisde, maar wel kennen we een Capucijn, die naar Uden terugkeerde,Theodorus van de Leygraaf.Te Uden in 1776 geboren, trad hij in 1795 in bij de Capucijnen te Sint Truiden.Geprofest werd hij te Gelder in 1796, priester gewijd te Emmerik in 1799. Blijkbaarwoonde hij tot 1802 te Gelder, waar het Kerkelijk Leesblad meerdere abonnes had.Na de suppressie van zijn klooster in 1802 keerde pater van de Leygraaf naar zijnfamilie te Uden terug, werd daar op 14 October 1802 tot derde rector of leraar van deLatijnse school gekozen, om op de Poesis en de Rhetorica te doceren. In die vakken washij zeer bekwaam en zijn « studenten» hidden van hem. Het volgende jaar werd hijbij de Kruisheren in de orde opgenomen en op 24 October 1805 geprofest. Tot 1813heeft hij die lessen gegeven, in welk jaar hij op 6 Mei een vroegtijdige dood gestorven is.(Archief der Kruisheren van Uden n. 29 en 80 c; Taxandria, XXVI, 1919, 173; FranciscaanschLeven, XVIII, 1935, 57). Indien de Udense Kruisheren zelf niet op het Kerkelijk Leesblad geabonneerd waren, wat ook niet onmogelijk is, kan van de Leygraaf detwee jaargangen uit Gelder naar Uden hebben gebracht.L. H.A. Huyskens, Die Geschichtliche Bedeutung des Aachener Romanischen Houses, inZeitschrift des Aachener Geschichtsvereins, 62 (1949), 68 ev.E. Quadfliec, Untergegangene Aachener Grabschriften, I c, 62 (1949), 102.Met genoegen bladerden we in het eerste na de oorlog verschenen nummer van hetZeitschrift des Aachener Geschichtsvereins, dat hiermee zijn 62e jaargang heeft ingezeten voor de ordesgeschiedenis steeds belangrijk is geweest.De oud-stadsarchivaris Prof. Dr. A. Huyskens schrijft in dit nummer over het « RomanischeHaus » te Aken, waar op 15 Mei 1507 de toenmalige fcewoner, kanunnik Adam vonBongard een erfrente schonk aan de huiskapel, toegewijd aan de heilige maagden Catharinaen Odilia. De schrijver weet niet, hoe die H. Odilia patrones van die kapel kangeworden zijn, en tracht verband te leggen met de Odilienberg bij Roermond, Waar deSepulchrijnen de H. Odilia van de Elzas vereerden (biz. 68 ev.). Hij schijnt niet aan degrptere mogelijkheid te hebben gedachf, dat de Odilia van de Romanische Hauskapellede patrones der Kruisheren kon zijn, die in Aken een klooster hadden, te meer daarkanunnik von Bongard mogelijk een verwant der stichteres van het Akense Kruisbroederklooster,Gertrud von Bongard, was.44


in hetzelfde nummer leest men, dat de kopergieter Nikolaus Ruland (± 1600) in deKruisherenkerk te Aken voor het hoogaltaar 'n familiegraf bezat, dat nog in de 18e eeuwdoor zijn nazaten benut werd. Ook zijn broer Gotthard, in 1573 overleden, werd in dekloosterkerk begraven. Niet ver van het klooster bezaten de Ruland's op de Bergdrischen Seilgraben hun eigendommen met een kopergieterij.L. H.Willibrord Lampen 0. F. M., De quibusdam codicibus vindobonensibas de SS. Eucharistiatractantibus, in het tijdschrift Antonianum, XVIII, 1943, biz. 163-174.Verscheidene der door hem vermelde codices zijn in 1794 naar Weenen overgebrachtbij de inval der Fransen in Belgie. Over een van deze deelt hij o. a. het volgende mee :Vindobonae, Bibl. Nat., cod. B24 (Theol. 466), membr., fol. 144 (325X150 mm.), in2 col., saec. XIII iuxta Catalogum, sed potius videtur saec. XIV...In folio primo intersititio habetur hoc : «Iste liber pertinet conventui fratrumsanctae crucis Canonicorum <strong>Regular</strong>ium domus Coloniensis. Quern contulit nobis dilectuspater et confrater noster Iohannes de Castro vulgariter terborch, quandoque priornoster nunc autem in benthlage monast. dioc.»G. v. H.Dr. Alcantara Mens, 0. F. M. Cap., Oorsprong en Betekenis van de NederlandseBegijnen en Begardenbeweging. Vergelijkende studie : XHe en XIW eeuw. (Verhandelingenvan de Koninklijke Vlaamse Academic voor Wetenschappen, Letteren en SchoneKunsten van Belgie. Klasse der Letteren, XI, n° 7). Antwerpen, N.V. Standaard Boekhandel,1947.Pater Alcantara liet in 1947 een boekwerk van XXX en 451 bladzijden verschijnenover het ontstaan en de betekenis der Nederlandse Begijnen en Begarden, waarbij hijdankbaar gebruik maakte van Henri van Rooijen's Theodorus van Celles; een tijdsenlevensbeeld; o. a. waar hij de stichting der Kruisherenorde geheel volgens vanRooijen's boek verhaalt. Dit werk geeft ons een helderder kijk op het geestelijk levender 13e eeuw, de tijd waar in onze orde ontstond. (Zie bespreking in Rev. d'Hist. EccL,XUV, 1949, p. 633).L. H.Het vroegere Kruisherenklooster te Ter Apel (Groningen, Ned.) blijft de belangstellingwekken van kunstliefhebbers.In de « Heemschutserie » uitgegeven door Albert de Lange te Amsterdam verscheenin 1947, als nummer 51 : J. Verheyen, Middeleeuwsche Nederlandsche Kloosters. Vanbl. 58-65 spreekt schrijver over « Het Kruisbroedersklooster Ter Apel» en geeft achteraantwee foto's ter illustratie.In de reeks & De Schoonheid van ons Land. Beeldhouwkunst» uitgegeven door Contactte Amsterdam (z.j.) verscheen onlangs : Witsen Elias, Koorbanken, koorhekkenen kansels, (197 foto's van Hans Sibbelee). Tussen de rijke en uitvoerige illustratietreffen we drie platen gewijd aan de koorbanken van Ter Apel, nl. Afbeelding 106,107, 110, met 'n korte bespreking ervan in de tekst bl. 36-37.In de reeks «Batavia Sacra» (Het Spectrum, Utrecht-Brussel) publiceerde dezelfdeauteur : Het Snijwerk van Nederlandse Koorbanken en Preekstoelen tot het einde vande XVt* eeww (1949), 95 biz. Onder het hoofdstuk Koorbanken, wordt het koorgestoelte45


van genoemd klooster enige malen terloops besproken. Op p. 13, 15 en 22 geeft schrijverenkele lijncliches van onderdelen der koorbanken, en op p. 47 een beschrijving van kooren gestoelte.M. C.De Koninklijke Commissie voor Monumenten en Landschappen in Belgie publiceerdein 1948 Monuments et sites classes — Geklasseerde Monumenten en Landschappen.In deze lijst treffen we o. a. aan : bl. 25, (Prov. Brabant) DIEST, Voormalige Augustijnenkerk,thans Kruisherenkerk (Koninklijk Besluit van 4 April 1944); bl. 45, (Prov.du Hainaut) TOURNAI, Ancienne eglise des Croisiers, rue des Croisiers (K. B. 15 Sept.1936); bl. 62, (Prov. Limburg) KERNIEL, Oude [Kruisherenklooster] abdij van Kolen(K. B. 12 Mei 1947); bl. 70, (Prov. de Namur) CELLES, Chateau de Veves (K. B.17 Sept. 1941). Dit kasteel is 't vroegere stamslot der Heren van Celles, waar de stichterder Kruisheren, de Z. Theodoras van Celles, rond 1166 geboren werd.M. C.In de Publications de la Societe Historique et Archeologique dans le Limbourg, deelLXXXIV, 1948, zet Br. Edg. Heynen zijn studie over Maastrichtse Drukkers (1552-1816)voort, waarover reeds in Clair-Lieu, 1949, p. 60 is gesproken. Onder nr. 1282 (p. 98)wordt de Luikse prior H. Seulen vermeld, die op 19-8-1762 approbatie verleende aan deCatechismus of Christelyke Leeringe... voor de christelyke jonkheyd van het Aarts-Bisdomen alle andere Bisdommen der Provincie Mechelen.Br. Heynen besluit zijn studie met een Index der Persoonsnamen waarin behalve denamen van Jos. Leon. Franssen en H. Seulen, (dair-Lieu, I.e.), ook die van Fiesenvoorkomt.Fr. Lambertus Engelbertus De Fisen, Generaal o. s. c, verleende op 8-6-1757 inClaro Loco apud Huum zijn approbatie aan :Ojficia propria / Sanctorum / Ex Speciali Concessione SS. D. N. / Pii Papae V. /a I Canonicis <strong>Regular</strong>ibus / S. Augustini / celebranda / Cum insertis Officiis Sanctorum novis, post impressionem Breviarii Ordinis / S. Crucis, Breviario Romano / superadditis.I Trajecti ad Mosam, / Typis Jacobi Lekens. Bibliopolae / M.DCC.LV1I. /Exemplaar aanwezig in de Bibliotheek van het Groot-Seminarie te Roermond (Publications, LXXXIII (1947) 113, n° 413).Op biz. 278 deelt Dr. Glazema n. a. v. Oudheidkundige opgravingen in de door deoorlog verwoeste Limburgse Kerken mede, dat 'n proefsleuf, op het terrein der verwoesteKruisherenkerk te Venlo, aantoonde, dat de ondergrond hier zwaar en diep omgewoeldis. Met het oog op de geringe kans op vondsten is het onderzoek niet voortgezet.J. J. M. H. Verzijl doet in dit deel Het Venlose Regentengeslacht van Beringenherleven, waartoe hij o.a. het Cartulariran der Venlose Kruisheren (1402-1538), bewaardin het Rijksarchief in Limburg te Maastricht, evenals andere archiefstukken van ditklooster druk benutte (p. 281-311).Jammer dat de samensteller van de Index der Eigennamen zich vergiste door hetKruisherenklooster met het nonnenklooster Mariaweide te verwarren (p. 319-323).Voor de vergelijkende orden-geschiedenis is de studie van Dr. P. C. Boeren, HetGrondbezit der Abdij Rolduc van betekenis. Vooral waar hij De Regulieren en deArmoede en Rolduc en de persoonlijke Armoede bespreekt.L. H.46


P. Sipma, Oud Friessche Oorkonden, 3 delen; 1927-1941, in de serie : Olid FriesscheTaal- en Rechtsbronnen. XLVII + 1015 biz., 979 documenten. In 1941 verscheen hetlaatste deel met register van deze enorme bronnenverzameling. In het register verwijzende woorden : Crioecebroeren, Cryoesbroeren, Croesbroren, Crucebroers, Crucebroren,Cruusbroren, Cruucebroren naar oorkonden van het eerste en derde deel waarin deKruisheren van Sneek en Franeker voorkomen. In 1492 treedt de procurator van deCruucebroren in Snits op bij 'n contract (III, 50); in 1503 behoort broeder Tiaerd,procurator der Crioecebroeren binnen Snits tot de soenlieden of scheidsrechters van'n proces, in welke hoedanigheid hij in 1505 nogmaals genoemd wordt (I, 338-340 en353). Vier maal staan de Kruisheren van Sneek en Franeker in testamenten opgenomen(I, 178, 241, 281, 311-312).L. H.B. Spaapen, s. j. schrijft in Ons Geestelijk Erf, 1945, p. 84-86 over een handschriftvan het Hooglied, van einde XVe eeuw, geschreven voor, en waarschijnlijk door hetBrigitinessenklooster Marienboom, tussen Xanten en Kalkar, in Oost-middelnederlandsdialect. Berust thans bij de Trappisten te Westmalle. Op f. lr staat door een vermoedelijkXVIP eeuwse hand geschreven : pertineo ad fratres crucis venlo en op f. 328r vandezelfde hand : ad t venlo pertineo. In 'n nota vraagt schrijver zich af hoe dit hs vanMarienboom in Venlo terecht kwam. Misschien via het Kruisherenklooster Marienvredebij Emmerich wat volgens R. Haass, Die Kreuzherren in d. Rheinlanden gold als « einHauptort der Mystik am Niederrhein », en waar naast werken van Ruusbroeck, G. Groote,Hildegard, Suso en Mechtild ook de Revelationes van de H. Brigitta werden gecopieerd(Haass, 140-141). Is de hypothese te gewaagd dat de tractaatjes uit dit handschrift,bijzonder over het Hooglied en over de Armoede door 'n Kruisheer zouden geschrevenzijn ? En dat het hs als inhoudende oorspronkelijk erfgoed der Kruisheren, in Venlobelandde ? De librije van het Venlose klooster moet vrij goed van boeken voorzien zijngeweest, gezien Jan van Coesfeld zijn kostbare codex, een verklaring van de H. Schriftdoor Nic. van Lyra, bij erfenis aan het klooster vermaakte. Zie Chronista, De Klaasbroedersvan Venlo, in Kruistriomf, XIII, 1933-34, 165.J. v. d. B.B. van Bilsen, O. F. M., Het Schisma van Utrecht, in de reeks Batavia Sacra, Utrecht-Brussel, 1949, 189 biz. In het archief der Oud-Bisschoppelijke Clerezie, tijdelijk ondergebrachtin het Algemeen Rijksarchief te Den Haag, bevinden zich een dertigtal documenten, meestal brieven van vooraanstaande Kruisheren der XVIP en XVIIP eeuw aanSasbout en Tilman Vosmeer, Neercassel, Codde, Van Heussen vice versa. Wie dezedocumenten wil besluderen heeft aan dit boekje een welkome inleiding daar hij er metde meeste bovengenoemde personen kennis maakt. De vele aantekeningen zuUen hem aanverdere literatuur helpen. Al worden de Cisterciensers van Orval en de Karthuizers vanParijs vernoemd, de Kruisheren komen er niet in voor, rnndat geen hunner zo ver metde scheuring is meegegaan.L. H.S. G. W. van der Meer werd 6 Juli 1949 tot Dr. in Wijsbegeerte en Letteren gepromoveerdop het proefschrift Venloer Stadttexte 1320-1543. Eine lautliche und orthografischeUntersuchung. Nijmegen, 1949, VIII en 332 biz. Al valt het eigenlijk onder-47


werp van dit proefschrift buiten onze bevoegdbeid en het doe! van dit tijdschrift^ tochvestigen we er de aandacht op vanwege de gegevens die het bevat over de Kruisheren.Schrijver onderzoekt de stedelijke oorkonden vaa 1320-1543 waarvan hij 'n orthografischebeschrijving geeft en waaruit hij conclusie's trekt over het vroeger gesprokendialect. Hij tracht ook de invloed der kloosters op het dialect te peilen, op de eersteplaats die der Kruisheren die zowel vanaf de preekstoel (na 1621 ook vanuit de Latijnseschool) als in het dagelijks verkeer veel invloed op het dialect hebben gehad. Als brongebruikte hij hier het cartularium van 1402 en Doos 12 Kruisherenklooster Venlo,beiden uit het Rijksarchief van Limburg te Maastricht. Jammer genoeg maakte de auteurverschillende historische fouten waar hij over de Kruisheren spreekt, o. a. waar hij destichting van Hoei in 1188 plaatst, waar hij Puteanus noemt als de stichter van Venloin 1399. Ook aangaande de stichting der Sint Nicolaaskapel menen we 'n historische foutte moeten signaleren die echter aan de promotor als niet-historicus geenszins mag wordenaangerekend, daar de Venlose historici hem hebben misleid die alien teruggaan op 'nhandschrift van Godfried van Lit, prior van het Venlose klooster t 1642. Uit de archievenblijkt dat er niet in 1344 maar in 1378 voor het eerst sprake is, niet van 'n kapel maarvan een steynen tabernakel om er 'n S. Nicolaasbeeld in te plaatsen (Rijksarchief v. L.te Maastricht, n. 3139 f. 84v en 273v). We hopen hierop later in een studie over hetVenlose klooster der Orde terug te komen. De Generaal der Kruisheren, de VenlonaarFrederik van Putten (1382-93) heeft zijn pogingen om de in 1391 voltooide Klaaskapelvoor de Orde te verkrijgen, wegens zijn dood moeten afbreken. De Kruisheren vanS. Agatha dienden toen 'n verzoekschrift in bij de magistraat der stad, terwijl de hertogvan Gelder hun verzoek ondersteunde. Op 26 Juni 1399 zwichtte de magistraat en stondde kapel met enige grond aan de Orde af. (R. A. L. 3139, f. 350v).L. H.Pater Lucidius Verschueren, 0. F. M. schrijft in de Maasgouw LXVIII, 1949, 86 eenkorte schets van het voormalige kanonikessenklooster Jerusalem te Venray, ter gelegenheidvan de wederopbouw. Terloops vermeldt hij het visitatorschap dat de Kruisherenvan Sint Agatha tientallen jaren hebben waargenomen, daar de Windesheimers standvastigweigerden dit op zich te nemen. Er zou nog veel meer over de betrekkingen vandit klooster met de Kruisheren te schrijven zijn, maar daarvoor is het artikel te beknopt.Dit deed Pater Verschueren reeds in het jubileumboek Jerusalem, dat in 1938 verscheen.De Heer Jan Verzijl geeft in dezelfde Maasgouw p. 92 de geschiedenis van het Huisde Tichelerie te Maasniel en spreekt terloops over een hof der Roermondse Kruisherente Ool. Waarschijnlijk worden hier de twee bunders grond te Ool bedoeld, die deKruisheren in 1726 verwierven en die in 1755 geamortiseerd werden. Cf. Brussel,Arch. Eccl. Etranger, n° 18687, biz. 601 en n° 18698, f. 112.L. H.In 't Italiaans tijdschrijft Ecclesia, Revista mensile illustrate, IX, 1949, p. 148-153schreef M. Vinken, o. s. c. een artikel / Crocigeri. Na in 't kort de oorsprong en uitwendigegeschiedenis der Belgisch-Nederlandse Kruisheren te hebben aangegeven, handelthij achtereenvolgens over Regel en Statuten, Spiritualiteit, Apostolaat, Studie- en onderwijsen over de Kruiscultus. 'n Mooie overzichtelijke studie, die met enkele fotocopie'svan Jn schildering van Theodoras van Celles en van portretten van Generaal Duboisen Van de Wymelenberg ge'illustreerd wordt.A. R.48


INI10UDlien, door E, Folament van de Krui.-I

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