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de serres en valats n°21.pdf - Parc National des Cévennes

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2dossierSur le mont LozèreUn parc national est un espace exceptionnel du fait d’une combinaison remarquable, reconnue aux plans national et international, <strong>en</strong>tregéologie, diversité biologique, dynamique <strong>de</strong>s écosystèmes, activités humaines et paysages. Sur cet espace, l’Etat met <strong>en</strong> place une organisationvisant à l’excell<strong>en</strong>ce dans la préservation et la gestion. Le <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes est l’un <strong>de</strong>s neuf parcs nationaux français…Photo : Alain LagraveLe nouveau décret pr<strong>en</strong>dra <strong>en</strong> compteles <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s du territoireL’<strong>en</strong>quête publique qui s’est déroulée sur le territoire du <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes du 30 juin au 14 août a permis à l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong> la population <strong>de</strong>s 163 communesconcernées <strong>de</strong> la Lozère, du Gard et <strong>de</strong> l’Ardèche <strong>de</strong> s’exprimer sur le projet <strong>de</strong> modification du décret <strong>de</strong> création du parc. Une modification imposée par la nécessité<strong>de</strong> mettre <strong>en</strong> adéquation le décret <strong>de</strong> création <strong>de</strong> chaque parc national avec la loi du 14 avril 2006.Photo : Cathie O’Neill/ABPSIl est ressorti <strong>de</strong>s quelque 2 500 observations <strong>en</strong>registréespar les commissaires <strong>en</strong>quêteurs un certain nombred’interrogations, d’inquiétu<strong>de</strong>s et d’oppositions récurr<strong>en</strong>tes(2 338 observations défavorables pour 93 favorables).Les personnes directem<strong>en</strong>t consultées par leprési<strong>de</strong>nt du conseil d’administration <strong>de</strong> l’établissem<strong>en</strong>tpublic du parc national p<strong>en</strong>dant cette même pério<strong>de</strong>ont le plus souv<strong>en</strong>t exprimé les mêmes préoccupationset incompréh<strong>en</strong>sions.A l’issue <strong>de</strong> la consultation, la commission d’<strong>en</strong>quête aémis, le 17 septembre, un avis favorable à la modificationdu décret fondateur du parc national, mais cet aviss’accompagne <strong>de</strong> « réserves expresses » dont le textedéfinitif du décret <strong>de</strong>vra t<strong>en</strong>ir compte.Le conseil d’administration du parc a pour sa part voté,le 3 octobre, à l’unanimité moins <strong>de</strong>ux abst<strong>en</strong>tions, unesérie <strong>de</strong> recommandations visant égalem<strong>en</strong>t à modifierle texte du projet initial <strong>de</strong> décret.Les préfets <strong>de</strong> la Lozère, du Gard et <strong>de</strong> l’Ardèche ontaussi transmis leurs avis respectifs au ministère <strong>de</strong> tutelle<strong>de</strong>s parcs nationaux…La réglem<strong>en</strong>tation <strong>en</strong> cours <strong>de</strong>puis 1970 <strong>en</strong> zone cœur permettait au directeurd’autoriser <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> restauration du bâti dans le respect <strong>de</strong> la politiquearchitecturale et paysagère du parc national.C’est à partir <strong>de</strong> ce matériau que le ministère <strong>de</strong> l’Ecologie,<strong>de</strong> l’Environnem<strong>en</strong>t durable et <strong>de</strong> l’Aménagem<strong>en</strong>tdu territoire doit rédiger le texte définitif du nouveaudécret <strong>de</strong> création du <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes, qui<strong>de</strong>vrait être approuvé <strong>en</strong> Conseil d’Etat d’ici à la fin2008.De Serres <strong>en</strong> Valats revi<strong>en</strong>t aujourd’hui sur les principalesquestions qui ont fait débat au cours <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnièressemaines, apporte un éclairage sur le s<strong>en</strong>s oul’objectif <strong>de</strong>s mesures prévues, donne l’avis <strong>de</strong> la commissiond’<strong>en</strong>quête et/ou la recommandation du conseild’administration du parc sur ces points précis.• La composition du conseil d’administration(CA) ne change pas vraim<strong>en</strong>t. Et pourtant…Dans le projet <strong>de</strong> décret, l’effectif global du conseil resteinchangé – 52 membres –, mais sa composition changeet la représ<strong>en</strong>tation locale est accrue. Le nombre <strong>de</strong>sélus locaux passe <strong>de</strong> 16 à 23 et celui <strong>de</strong>s représ<strong>en</strong>tants<strong>de</strong> la société civile locale <strong>de</strong> 13 à 14. Parallèlem<strong>en</strong>t, l<strong>en</strong>ombre <strong>de</strong>s représ<strong>en</strong>tants <strong>de</strong> l’Etat est réduit <strong>de</strong> 12 à 8et celui <strong>de</strong>s personnalités <strong>de</strong> niveau national <strong>de</strong> 10 à 5.L’avis <strong>de</strong> la commission d’<strong>en</strong>quête (CE)La composition du CA doit pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> compte uneplus gran<strong>de</strong> participation <strong>de</strong>s habitants du territoire,et le nombre <strong>de</strong>s maires <strong>de</strong>vra être augm<strong>en</strong>té au détrim<strong>en</strong>t<strong>de</strong>s représ<strong>en</strong>tants <strong>de</strong>s intercommunalités quin’ont pas une aussi gran<strong>de</strong> légitimité électorale.La recommandation du CALe CA <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que le nombre <strong>de</strong>s membres duconseil d’administration reste à 52. Il convi<strong>en</strong>t d’inverserle nombre <strong>de</strong>s maires, qui passera <strong>de</strong> 5 à 10,par diminution du nombre <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts d’intercommunalités,qui sera ram<strong>en</strong>é <strong>de</strong> 10 à 5.• Le directeur <strong>de</strong> l’établissem<strong>en</strong>t public aura tousles pouvoirs…C’est tout le contraire ! Le décret <strong>de</strong> 1970 lui donnaittous les pouvoirs.Aujourd’hui, il doit composer avec le conseil d’administrationet son prési<strong>de</strong>nt. Ses pouvoirs sont <strong>en</strong>cadréspar la loi <strong>de</strong> 2006 et surtout, ils le seront par la charte,qui précisera les modalités <strong>de</strong> dérogation aux diversesinterdictions, <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> travaux notamm<strong>en</strong>t.Le seul domaine pour lequel les pouvoirs du directeursont accrus est celui <strong>de</strong>s « mesures permettant une protectionactive », sachant que l’avis du conseil sci<strong>en</strong>tifiqueest le plus souv<strong>en</strong>t requis <strong>en</strong> la matière.Les autorisations accordées par le directeur <strong>en</strong>tre le1 er janvier 2004 et le 21 octobre 2008Le décret <strong>de</strong> 1970 imposait déjà aux habitants ducœur (la « zone c<strong>en</strong>trale » d’alors) <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r uneautorisation au directeur <strong>de</strong> l’établissem<strong>en</strong>t public duparc national <strong>en</strong> préalable à divers travaux, activités,déplacem<strong>en</strong>ts…– 692 « travaux divers » (bâtim<strong>en</strong>ts – constructionsneuves ou rénovation-, travaux forestiers, travauxagricoles, captages, adduction d’eau potable, réseauxélectrique et téléphonique, ouverture ou réaménagem<strong>en</strong>t<strong>de</strong> pistes, voirie…)– 90 « circulation sur pistes interdites »– 29 « installation <strong>de</strong> t<strong>en</strong>tes, caravanes, abris <strong>de</strong> chantiersou marabouts »– 15 « survol »– 22 « prélèvem<strong>en</strong>ts divers »– 24 « tournages et prises <strong>de</strong> vue »


• L’activité agricole ne pourra plus être exercéelibrem<strong>en</strong>t. La réglem<strong>en</strong>tation est r<strong>en</strong>forcée,notamm<strong>en</strong>t pour ce qui concerne les travaux,ou <strong>en</strong>core l’usage <strong>de</strong>s produits vétérinaires etphytosanitaires. A terme, c’est la disparition<strong>de</strong> l’agriculture <strong>en</strong> Cév<strong>en</strong>nes qui est inscritedans ce projet <strong>de</strong> décret…Faux ! Tout d’abord, la loi <strong>de</strong> 2006 a réaffirmé l’importance<strong>de</strong>s activités pastorales et agricoles dans lesparcs nationaux. Par ailleurs, le <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nesa toujours sout<strong>en</strong>u et continuera <strong>de</strong> sout<strong>en</strong>ir lesagriculteurs et les bergers qui ont façonné les paysagesdu territoire, et jou<strong>en</strong>t un rôle ess<strong>en</strong>tiel dans le mainti<strong>en</strong><strong>de</strong>s milieux ouverts et la gestion <strong>de</strong> la biodiversité. Ilfaut aujourd’hui <strong>en</strong>visager ces activités <strong>de</strong> manière durable,pour qu’elles répon<strong>de</strong>nt aux besoins actuels sanscompromettre l’av<strong>en</strong>ir.Quelques propositions <strong>en</strong>registrées par la commissiond’<strong>en</strong>quête et consignées dans son rapport :– diminuer l’utilisation <strong>de</strong> produits chimiques et l’arrosageà <strong>de</strong>s fins agricoles– <strong>en</strong>courager l’agriculture traditionnelle et ses pratiques– développer une agriculture raisonnée voire biologiqueL’avis <strong>de</strong> la CELes travaux n’ayant pas d’impact sur les paysagesainsi que l’aménagem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s parcours pastoraux nedoiv<strong>en</strong>t pas être soumis à autorisation.La recommandation du CALe CA <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que l’activité agricole soit libre <strong>en</strong>zone cœur. Ne seront soumis à autorisation du directeurque les travaux ayant un impact négatif sur lepaysage, ou allant à l’<strong>en</strong>contre <strong>de</strong>s objectifs <strong>de</strong> préservation<strong>de</strong> la biodiversité, après avis du conseil sci<strong>en</strong>tifiqueet du bureau du conseil d’administration. Laliste <strong>en</strong> sera établie par la charte. N’est pas soumiseà autorisation l’utilisation <strong>de</strong> l’éclairage artificiel dansle cadre d’une activité agricole.Un préambule au décretLe conseil d’administration a souhaité que soit inscrit<strong>en</strong> préambule au texte du décret <strong>de</strong> création modifiédu <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes un « exposé <strong>de</strong>s motifs» dont voici les idées maîtresses.Territoires d’exception, les territoires formant le <strong>Parc</strong>national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes mérit<strong>en</strong>t la protection <strong>de</strong> l’Etatattachée à un parc national. L’Unesco <strong>en</strong> a reconnul’intérêt <strong>en</strong> le désignant « réserve <strong>de</strong> biosphère » (programmeMan and Biosphere).En plus <strong>de</strong> sa faune et <strong>de</strong> sa flore, c’est la qualité <strong>de</strong>ses paysages humanisés qui caractérise le <strong>Parc</strong> national<strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes, seul parc national métropolitain habité.L’homme <strong>en</strong> a façonné chaque parcelle et l’Etat lepropose comme paysage culturel au classem<strong>en</strong>t dupatrimoine mondial <strong>de</strong> l’Unesco.Mais ces paysages sont <strong>en</strong> danger. Leur fermeture,due à la déprise agricole <strong>en</strong>traînant la proliférationdu gros gibier et les risques d’inc<strong>en</strong>die non maîtrisables,fait une obligation aux responsables d’aujourd’hui<strong>de</strong> maint<strong>en</strong>ir une prés<strong>en</strong>ce humaine.Car seule une agriculture responsable, aidée et non<strong>en</strong>cadrée, peut répondre à cet objectif. Il <strong>en</strong> est <strong>de</strong>même <strong>de</strong> la sylviculture. Au surplus, ce sera r<strong>en</strong>drehommage aux femmes et aux hommes qui, au cours<strong>de</strong>s siècles, par leur travail, ont façonné ces paysages.La contractualisation avec les habitants <strong>de</strong> la zonecœur, et <strong>en</strong> premier lieu les agriculteurs, doit permettre<strong>de</strong> retrouver un équilibre dans la gestion <strong>de</strong> ces territoires.Les Cév<strong>en</strong>nes, terre <strong>de</strong> la liberté <strong>de</strong> consci<strong>en</strong>ce, maisaussi terre <strong>de</strong> résistance, mérit<strong>en</strong>t que l’Etat reconnaisseces valeurs qui sont le fon<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t <strong>de</strong> sa culture.L’avis <strong>de</strong> la CELe décret <strong>de</strong>vra mieux respecter les droits <strong>de</strong>s propriétaireset délivrer <strong>de</strong>s autorisations d’exploiter oud’activité non à titre individuel mais pour une activitédonnée. L’autorisation d’exploiter doit être délivréeau lieu <strong>de</strong> production ou d’élevage et non nominativem<strong>en</strong>tafin d’améliorer et <strong>de</strong> simplifier la transmission.La recommandation du CALe CA <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que les autorisations spéciales <strong>de</strong> travauxsoi<strong>en</strong>t accordées après avis consultatifs etconcordants du conseil sci<strong>en</strong>tifique et du bureau duCA. Ces autorisations seront liées à l’activité et nonpersonnelles. En cas <strong>de</strong> cessation d’activité, le propriétaireet le directeur du parc national, après avisdu CA, <strong>de</strong>vront s’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre sur la <strong>de</strong>stination du bi<strong>en</strong>.• Le refus d’autoriser <strong>de</strong>s travaux doit être motivé…La mesure prévue selon laquelle le sil<strong>en</strong>ce du parc à lasuite d’une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’autorisation <strong>de</strong> travaux vautrefus s’inspirait du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’urbanisme (article R 423-62).dossier« La contractualisationavec les habitants <strong>de</strong> lazone cœur, et <strong>en</strong>premier lieu lesagriculteurs, doitpermettre <strong>de</strong> retrouverun équilibre dans lagestion <strong>de</strong> cesterritoires.»par la création <strong>de</strong> pistes mal intégrées aux paysages, et<strong>de</strong> prév<strong>en</strong>ir la dégradation <strong>de</strong>s milieux naturels.L’avis <strong>de</strong> la CELe texte <strong>de</strong>vra autoriser la création <strong>de</strong> voies <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssertequi répondront aux normes arrêtées dans lacharte.La recommandation du CALe CA <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que soit laissée à l’appréciation duCA et du directeur la possibilité <strong>de</strong> création <strong>de</strong> voiesnouvelles d’accès <strong>de</strong>sservant <strong>de</strong>s ouvrages publics ouayant un intérêt collectif et/ou nécessaires à l’activitéagricole, pastorale et forestière. ●La charte définira les normes selon lesquelles il sera possible d’ouvrir <strong>de</strong> nouvelles pistespour les travaux d’exploitation agricole et forestière.3Photo : Michel VerdierL’av<strong>en</strong>ir du parc ne se conçoit pas sans agriculture ni pastoralisme.• Le texte prive les agriculteurs <strong>de</strong> leur droit <strong>de</strong>propriété, <strong>de</strong> transmission, et <strong>de</strong> leur libertéd’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre…L’objectif <strong>de</strong> la mesure prévue section III article 13, visantà accor<strong>de</strong>r l’autorisation d’exercer une activité« à titre personnel », était <strong>de</strong> préserver l’activité agricole<strong>de</strong> la pression foncière et <strong>de</strong> la spéculation.L’avis <strong>de</strong> la CETout refus du <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong>d’autorisation doit être motivé.La recommandation du CALe CA <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que le refus implicite ou explicitesoit motivé, contrairem<strong>en</strong>t à la règle générale. Le parcnational doit faire preuve <strong>de</strong> pédagogie dans l’explication<strong>de</strong> ses décisions. La procédure <strong>de</strong>vra être rappeléeau pétitionnaire.• L’interdiction d’aménager toute voie nouvelled’accès est un frein à l’activité et au développem<strong>en</strong>téconomique du territoire…L’objectif <strong>de</strong> cette mesure (section II article 7) était <strong>de</strong>préserver le caractère du parc, d’éviter la banalisationPhoto : Guy Grégoire


4dossierPhoto : Guy GrégoireLa charte, un projet pour <strong>de</strong>main àconstruire… dès aujourd’huiC’est au plus tard le 15 avril 2011 que la charte du <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes sera approuvée par décret <strong>en</strong>Conseil d’Etat. En amont, les communes <strong>de</strong> l’aire optimale d’adhésion <strong>de</strong>vront avoir exprimé leur libre choixd’adhérer à cette charte. Le temps est v<strong>en</strong>u d’<strong>en</strong>gager la concertation préalable à l’élaboration <strong>de</strong> ce docum<strong>en</strong>tqui fixera pour quinze ans <strong>en</strong>viron la politique m<strong>en</strong>ée sur le territoire.La loi du 14 avril 2006 pose pour principe que « lacharte définit un projet <strong>de</strong> territoire traduisant la solidaritéécologique <strong>en</strong>tre le cœur du parc et ses espaces<strong>en</strong>vironnants ». Le cont<strong>en</strong>u <strong>de</strong> la charte n’est pas prédéfini,il est à réfléchir, à discuter, à construire et à déci<strong>de</strong>r<strong>en</strong>semble. Toutefois, certains élém<strong>en</strong>ts sontincontournables. Ainsi, les principes fondam<strong>en</strong>taux applicablesà l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s parcs nationaux <strong>en</strong> raison <strong>de</strong>leur haute valeur patrimoniale <strong>de</strong>vront y être affirmés.Le territoire <strong>de</strong>vra faire l’objet d’un diagnostic (lire l’<strong>en</strong>cadréci-<strong>de</strong>ssous) : inv<strong>en</strong>taire du patrimoine naturel,paysager et culturel ; données socio-économiques ; bilandémographique. Les élém<strong>en</strong>ts constitutifs du caractèredu parc national y seront définis. Le plan du cœur et<strong>de</strong> l'aire optimale d’adhésion y figureront.Le diagnostic territorialC’est dans le cadre d’une conv<strong>en</strong>tion tripartite <strong>en</strong>tre l’Institutnational <strong>de</strong> la statistique et <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s économiques (Insee)du Languedoc-Roussillon, la Direction régionale <strong>de</strong> l’agricultureet <strong>de</strong> la forêt (Draf) et le <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes(PNC) que le diagnostic territorial préalable à la charte seraréalisé pour ce <strong>de</strong>rnier. L’Insee fournira les données statistiquesdont il dispose et qui sont nécessaires à l’étu<strong>de</strong>. LaDraf fournira les données complém<strong>en</strong>taires sur l’agricultureet la forêt, le PNC celles sur l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t. Le diagnosticportera ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t sur la pério<strong>de</strong> 1990-2006 et sera articuléautour <strong>de</strong>s thèmes suivants : organisation du territoire,peuplem<strong>en</strong>t et habitat, migrations, conditions <strong>de</strong> vie, équipem<strong>en</strong>tset services, finances publiques locales, marché <strong>de</strong>l’emploi, <strong>en</strong>treprises, agriculture et forêt, tourisme, <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.La charte <strong>de</strong>vra aussi et surtout préciser, pour le cœur,les objectifs <strong>de</strong> protection du patrimoine naturel, culturelet paysager, et pour l’aire optimale d’adhésion, lesori<strong>en</strong>tations <strong>de</strong> protection, <strong>de</strong> mise <strong>en</strong> valeur et <strong>de</strong> développem<strong>en</strong>tdurable. Elle définira un certain nombre<strong>de</strong> mesures financières, organisationnelles, procédurales,réglem<strong>en</strong>taires... Il s’agira, pour le cœur, <strong>de</strong>s modalitésd’application <strong>de</strong> la réglem<strong>en</strong>tation fixée dans le décret,et pour l’aire optimale d’adhésion, <strong>de</strong>s moy<strong>en</strong>s mobiliséspour mettre <strong>en</strong> oeuvre les ori<strong>en</strong>tations.L’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la concertationLe conseil d’administration <strong>de</strong> l’établissem<strong>en</strong>t publicdu parc national a débattu, le 27 octobre, <strong>de</strong>s modalitésd’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la concertation <strong>en</strong> vue <strong>de</strong> l’élaboration<strong>de</strong> la charte : cibles prioritaires, premières étapes, pilotage<strong>de</strong> la démarche…Photo : Ingrid Hoksberg<strong>en</strong>Pelouse du mont LozèrereElus du territoire. Dès le début 2009, <strong>de</strong>s réunions àéchelle intercommunale permettront d’informer l’<strong>en</strong>semble<strong>de</strong>s conseillers municipaux sur la démarchecharte et ses <strong>en</strong>jeux, et <strong>de</strong> recueillir leurs propositions,notamm<strong>en</strong>t sur les modalités <strong>de</strong> concertation avec lapopulation.Instances du parc national. Les commissions thématiquesdu parc se réuniront courant novembre. A l’ordredu jour : réflexion sur la démarche charte.Personnel du parc national. Une réunion <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>semble<strong>de</strong>s ag<strong>en</strong>ts du parc est prévue le 18 novembre.Habitants perman<strong>en</strong>ts du cœur. Ils seront informés lors<strong>de</strong> réunions publiques, sondés via <strong>de</strong>s questionnaires,invités à contribuer à <strong>de</strong>s forums sur internet.Et aussi… Les gestionnaires <strong>de</strong>s politiques publiquesaffectées par la charte ; les représ<strong>en</strong>tants <strong>de</strong>s collectivitésterritoriales ; les associations concernées par les activitésculturelles, le sport, les loisirs <strong>de</strong> pleine nature, la protection<strong>de</strong> l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.Le pilotage <strong>de</strong> la démarche associera les prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>scommissions thématiques, l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> directiondu parc, incluant les responsables <strong>de</strong> services etd’ant<strong>en</strong>nes, sous la responsabilité du prési<strong>de</strong>nt duconseil d’administration.Le conseil d’administration a égalem<strong>en</strong>t validé le principed’une cohér<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre l’élaboration <strong>de</strong> la chartedu parc et le r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la désignation parl’Unesco <strong>de</strong> la réserve <strong>de</strong> biosphère <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes.En effet, une fois établie, une réserve <strong>de</strong> biosphère estrévisée régulièrem<strong>en</strong>t. Le cal<strong>en</strong>drier <strong>de</strong> révision <strong>de</strong> laLes quelque 300 membres <strong>de</strong>s commissions thématiques du parccompt<strong>en</strong>t parmi les cibles privilégiées <strong>de</strong> la concertation qui vas’<strong>en</strong>gager.Ent<strong>en</strong>dons-nous sur les mots …Le cœur du parcIl s’agit <strong>de</strong> l’anci<strong>en</strong>ne « zone c<strong>en</strong>trale ». C’est le joyau du parcnational, le territoire exceptionnel par la beauté et la richesse<strong>de</strong> ses paysages, <strong>de</strong> ses espèces animales et végétales, <strong>de</strong> sonpatrimoine culturel, que l’on veut et que l’on doit préserverpour pouvoir le transmettre aux générations futures. C’est l’espacesur lequel s’exerce la réglem<strong>en</strong>tation inscrite dans le décret<strong>de</strong> création du parc et qui sera adaptée par la charte.L’ aire d’adhésion du parcC’est l’anci<strong>en</strong>ne « zone périphérique ». Son périmètre définitifsera connu au plus tard <strong>en</strong> avril 2011. Il dép<strong>en</strong>dra <strong>de</strong> la libreadhésion à la future charte <strong>de</strong>s communes <strong>de</strong> l’aire optimaled’adhésion. Cette adhésion se fera par délibération <strong>de</strong>s conseilsmunicipaux, après que la population aura été consultée par <strong>en</strong>quêtepublique. Aucune réglem<strong>en</strong>tation spécifique fixée par ledécret ne s’exercera dans l’aire d’adhésion.La charte du parcC’est la gran<strong>de</strong> nouveauté <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> réforme <strong>de</strong>s parcs nationaux<strong>de</strong> 2006. Il s’agit d’un projet <strong>de</strong> territoire, élaboré <strong>en</strong>commun par les acteurs du territoire et l’établissem<strong>en</strong>t publicdu parc national.Ce projet comporte <strong>de</strong>ux volets. Le premier est la protection etla valorisation du cœur : la charte arrête les objectifs <strong>de</strong> gestionconservatoire et précise les modalités d’application <strong>de</strong> la réglem<strong>en</strong>tationfixée par le décret. Le second est un projet <strong>de</strong> développem<strong>en</strong>tdurable pour l’aire d’adhésion, dans une logique <strong>de</strong>continuité écologique avec le cœur : la charte définit les ori<strong>en</strong>tations<strong>de</strong> protection, <strong>de</strong> mise <strong>en</strong> valeur du patrimoine et <strong>de</strong>développem<strong>en</strong>t durable.La réserve <strong>de</strong> biosphère <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nesLe <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes a été désigné réserve <strong>de</strong> biosphèrepar l’Unesco <strong>en</strong> 1985 (programme Man and Biosphere). L’établissem<strong>en</strong>tpublic du parc <strong>en</strong> est le gestionnaire. Le fon<strong>de</strong>m<strong>en</strong>td’une réserve <strong>de</strong> biosphère est la conciliation <strong>en</strong>tre conservation<strong>de</strong> la biodiversité, développem<strong>en</strong>t économique et social, etmainti<strong>en</strong> <strong>de</strong>s valeurs culturelles qui y sont associées. C’est unterritoire sans cadre réglem<strong>en</strong>taire propre : la participation citoy<strong>en</strong>neà l’élaboration d’un projet <strong>de</strong> développem<strong>en</strong>t durabley est favorisée.Att<strong>en</strong>tion ! Le r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la désignation <strong>de</strong> la réserve<strong>de</strong> biosphère <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes et la candidature <strong>de</strong>s Causses et<strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes à l’inscription au patrimoine mondial <strong>de</strong> l’Unescosont <strong>de</strong>ux choses totalem<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>tes et distinctes. La listedu patrimoine mondial comporte 878 bi<strong>en</strong>s constituant le patrimoineculturel et naturel que le comité du patrimoine mondialconsidère comme ayant une valeur universelle exceptionnelle.L’inscription d’un site sur cette liste ne s’accompagne d’aucuneréglem<strong>en</strong>tation ou contrainte.réserve <strong>de</strong> biosphère <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes sera modifié afin <strong>de</strong>coïnci<strong>de</strong>r avec celui <strong>de</strong> l’élaboration <strong>de</strong> la charte duparc. Cette décision s’inscrit dans la logique <strong>de</strong> la mise<strong>en</strong> cohér<strong>en</strong>ce <strong>de</strong>s périmètres <strong>de</strong> l’aire optimale d’adhésiondu parc et <strong>de</strong> la réserve <strong>de</strong> biosphère, qui sera actéedans le décret <strong>de</strong> création modifié.Les gran<strong>de</strong>s étapes du cal<strong>en</strong>drier prévisionnel– début 2009 : <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la concertation avec leterritoire, notamm<strong>en</strong>t avec les élus ;– fin du 1er semestre 2009 : validation par le conseild’administration du parc <strong>de</strong>s ori<strong>en</strong>tations <strong>de</strong> développem<strong>en</strong>tdurable pour l’aire optimale d’adhésion,et <strong>de</strong>s objectifs <strong>de</strong> protection pour le cœur ;– fin du 2 nd semestre 2009 : déclinaison <strong>de</strong>s ori<strong>en</strong>tations<strong>de</strong> développem<strong>en</strong>t durable et <strong>de</strong>s objectifs <strong>de</strong> protection;– 1 er trimestre 2010 : rédaction du projet <strong>de</strong> charte ;– fin du 1 er trimestre 2010 : premier avis du conseild’administration sur le projet <strong>de</strong> charte ;– printemps 2010 : <strong>en</strong>quête publique sur le projet <strong>de</strong>charte ; <strong>de</strong>uxième avis du conseil d’administration ;– fin 2010 – début 2011 : libre adhésion <strong>de</strong>s communes<strong>de</strong> l’aire optimale d’adhésion ;– au plus tard le 15 avril 2011 : charte approuvée pardécret <strong>en</strong> Conseil d’Etat. ●


l’actualité5Préservation et gestion <strong>de</strong>s habitats naturelsPhoto : Catherine DuboisRestauration <strong>de</strong> la tourbière <strong>de</strong> la Sénégrière :un bilan d’étape <strong>en</strong>courageantLe <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes a <strong>en</strong>gagé <strong>en</strong> 2002 un programme <strong>de</strong> restauration <strong>de</strong> l’une <strong>de</strong>s plus anci<strong>en</strong>nestourbières du mont Lozère, la Sénégrière, dont une étu<strong>de</strong> avait révélé l’importante dégradation aux niveauxhydrologique et écologique. Premier bilan six ans après le lancem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s travaux sur cette propriété du parc.L’important réseau <strong>de</strong> drainage qui avait été creusé surtout le site quelques années auparavant, dans le cadred’une valorisation agronomique, avait conduit à uneforte érosion dans les drains. La surface <strong>de</strong> la tourbièr<strong>en</strong>e cessait <strong>de</strong> décroître au fil <strong>de</strong>s ans, et la valeur pastorales’affaiblissait.Qu’est-ce qu’une tourbière ?C’est une zone humi<strong>de</strong> caractérisée par l'accumulation progressive<strong>de</strong> tourbe, un sol à très forte t<strong>en</strong>eur <strong>en</strong> matière organique,peu ou pas décomposée, d'origine végétale. lescaractéristiques <strong>de</strong> cet écosystème fragile <strong>en</strong> font un puits<strong>de</strong> carbone, car il y a plus <strong>de</strong> synthèse <strong>de</strong> matière organiqueque <strong>de</strong> dégradation.Plusieurs types <strong>de</strong> barrages-seuils ont dû être testés avant que ne soitret<strong>en</strong>u un modèle vraim<strong>en</strong>t efficace.Pour mettre un terme au phénomène d’érosion et t<strong>en</strong>ter<strong>de</strong> recréer les conditions favorables à la formation <strong>de</strong>tourbe, 150 barrages–seuils <strong>en</strong> bois <strong>de</strong> châtaignier ontété implantés dans les drains.Le programme <strong>de</strong> gestion prévoyait égalem<strong>en</strong>t la coupe<strong>de</strong> tous les pins sur les surfaces tourbeuses comme surles surfaces sèches périphériques. Pour la partie du sitepropriété <strong>de</strong> l’ONF, ces travaux s’effectu<strong>en</strong>t dans lecadre d’un contrat Natura 2000 qui pr<strong>en</strong>d fin prochainem<strong>en</strong>t.Un débardage <strong>de</strong>s bois coupés par câblage évited’altérer la tourbière. Le bois est valorisé et transformé<strong>en</strong> plaquettes pour le chauffage. Des travaux complém<strong>en</strong>taires- coupe <strong>de</strong>s semis <strong>de</strong> pins <strong>en</strong> prov<strong>en</strong>ance <strong>de</strong>smassifs forestiers voisins – se font dans le cadre d’uncontrat Maz<strong>en</strong>ot* reconduit tous les 2 ans.Enfin, la restauration du site reposait sur une gestionpastorale : <strong>de</strong>puis plusieurs années, un même agriculteury fait pâturer son troupeau <strong>de</strong> bovins. Les mesures agri<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>talesdont il bénéficie actuellem<strong>en</strong>t serontreconduites pour la pério<strong>de</strong> 2009-2013.A peine six ans après le lancem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s travaux - il faut<strong>en</strong>viron vingt ans pour recréer véritablem<strong>en</strong>t les conditionsfavorables à la formation <strong>de</strong> tourbe - les premiersrésultats sont <strong>en</strong>courageants sachant que 60 % du linéaire<strong>de</strong> drains ont été restaurés.*Les contrats Maz<strong>en</strong>ot concern<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s travaux d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> <strong>de</strong> l’espace ruralPhoto : Catherine DuboisConséqu<strong>en</strong>ce directe <strong>de</strong>s barrages-seuils, la roche n’affleureplus dans le fond <strong>de</strong>s drains ; la vitesse d’écoulem<strong>en</strong>t<strong>de</strong> l’eau est effectivem<strong>en</strong>t limitée et les matièresorganiques se dépos<strong>en</strong>t à nouveau ; la nappe phréatiqueremonte dans le sol.Une réglem<strong>en</strong>tationLe parc national s’est doté <strong>en</strong> 2007 d’une « réglem<strong>en</strong>tation» <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> gestion et <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>szones humi<strong>de</strong>s *. Des principes directeurs qui fontsuite à une série d’inv<strong>en</strong>taires :– l’inv<strong>en</strong>taire <strong>de</strong>s zones naturelles d’intérêt faunistiqueet floristique (Dir<strong>en</strong>, 1991) a i<strong>de</strong>ntifié le mont Lozèreet l’Aigoual comme <strong>de</strong>s sites d’intérêt fort autitre <strong>de</strong>s tourbières ;– le SDAGE du bassin Adour-Garonne (1996) a i<strong>de</strong>ntifiéune « zone verte tourbières et micro-tourbièresdu mont Lozère » ;– <strong>de</strong>s sites d’intérêt communautaire au titre <strong>de</strong> la directiveeuropé<strong>en</strong>ne Habitats ont été désignés pourle mont Lozère et l’Aigoual, au vu notamm<strong>en</strong>t <strong>de</strong>la prés<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> tourbières prés<strong>en</strong>tant un intérêt communautaire.L’arrêté ministériel du 26 octobre 2004portant désignation <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> protection spéciale« Les Cév<strong>en</strong>nes » comme site Natura 2000 au titre<strong>de</strong> la directive Oiseaux a r<strong>en</strong>forcé le statut <strong>de</strong> cetespace ;– le programme d’aménagem<strong>en</strong>t du parc national2006-2010, approuvé par arrêté ministériel du 23mars 2006, prévoit <strong>de</strong> conserver les habitats et leszones humi<strong>de</strong>s remarquables ;– l’Atlas <strong>de</strong>s zones humi<strong>de</strong>s du mont Lozère (2002)i<strong>de</strong>ntifie 1 246 zones humi<strong>de</strong>s, précise les contours<strong>de</strong> la « zone verte tourbières et micro-tourbières dumont Lozère » et classe ces zones humi<strong>de</strong>s <strong>en</strong> 3 niveauxd’intérêt : intérêt patrimonial fort et intérêtfonctionnel fort ; intérêt patrimonial fort ou intérêtfonctionnel fort ; intérêt patrimonial moy<strong>en</strong> et intérêtfonctionnel moy<strong>en</strong> ;- il a été complété par l’inv<strong>en</strong>taire <strong>de</strong>s zones humi<strong>de</strong>salcalines (2004), qui dénombre 123 zones humi<strong>de</strong>s<strong>en</strong> cœur <strong>de</strong> parc et 287 <strong>en</strong> aire d’adhésion, et l’inv<strong>en</strong>taire<strong>de</strong>s zones humi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’Aigoual (2005) quicompte au minimum 469 zones humi<strong>de</strong>s.*délibération du conseil d’administration du 27 février 2007Les suivis floristiques et faunistiques, effectués régulièrem<strong>en</strong>tpar les ag<strong>en</strong>ts du parc national, donn<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t<strong>de</strong>s résultats positifs. Le nard rai<strong>de</strong>, graminée àfaible valeur pastorale, régresse au profit d’espèces végétalescaractéristiques <strong>de</strong>s zones humi<strong>de</strong>s : joncs,Le quadra sert au suivi <strong>de</strong> la dynamique <strong>de</strong> la végétation.laiches, sphaignes. La loutre a pu à nouveau être observéeet le nombre <strong>de</strong> libellules a cru considérablem<strong>en</strong>t.Les travaux sembl<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t avoir favorisé le développem<strong>en</strong>t<strong>de</strong>s lézards vivipares et <strong>de</strong>s gr<strong>en</strong>ouillesrousses. ●Contact : Franck Duguépéroux, responsable Habitatsnaturels et milieux aquatiques, 04 66 49 53 40Les part<strong>en</strong>aires du <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nesLa Dir<strong>en</strong> Languedoc RoussillonL’Ag<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> l’eau Rhône-Méditerranée-CorseLe CNRSL’ONFL’Union europé<strong>en</strong>neLa fédération nationale <strong>de</strong>s conservatoires d’espacesnaturels <strong>de</strong> FranceDidier Daudé, agriculteurDeux espèces emblématiques<strong>de</strong>s tourbièresLa sphaigneCe végétal participe <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong>s tourbières paraccumulation <strong>de</strong> sa matière organique mal ou non décomposée.La sphaigne croît <strong>en</strong> effet par son sommetet meurt par sa base, dans un sol <strong>en</strong> perman<strong>en</strong>ce saturé<strong>en</strong> eau stagnante, donc privé d’oxygène. Or, l’oxygèneest nécessaire aux bactéries et champignons responsables<strong>de</strong> la décomposition et du recyclage <strong>de</strong> la matièreorganique. En son abs<strong>en</strong>ce, le processus <strong>de</strong> décompositionest bloqué et la litière végétale s’accumule.Les sphaignes form<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s coussins verts ou rougeâtresgorgés d'eau : une sphaigne peut stocker jusqu'à 90 %<strong>de</strong> son poids <strong>en</strong> eau ! Grâce à elles, les tourbières sont<strong>de</strong> véritables éponges qui stock<strong>en</strong>t l’eau puis la restitu<strong>en</strong>tprogressivem<strong>en</strong>t au milieu naturel. Les sphaignes contribu<strong>en</strong>tainsi à maint<strong>en</strong>ir un débit d’étiage minimal dansles cours d’eau <strong>en</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> sécheresse.La gr<strong>en</strong>ouille rousseCet amphibi<strong>en</strong> aujourd’hui protégé fréqu<strong>en</strong>te les milieuxhumi<strong>de</strong>s, notamm<strong>en</strong>t les tourbières, <strong>en</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> reproduction.C’est une espèce d’altitu<strong>de</strong> qui ne craintpas les rigueurs du climat montagnard. On peut l’observersur les crêtes du mont Lozère, vers 1600 m, maisrarem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> 900 m. Les premiers adultessont visibles dès le début du mois <strong>de</strong> mars, après unehibernation qui comm<strong>en</strong>ce début novembre et se terminefin février. La pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> chant est courte – <strong>de</strong> lami-mars à début avril - et les pontes sont déposées <strong>en</strong>eau libre <strong>en</strong> mars, parfois jusqu’<strong>en</strong> avril. Les têtards sedévelopp<strong>en</strong>t suivant un cycle larvaire <strong>de</strong> 4 à 6 mois.Photo : Yves MaccagnoPhoto : Bruno Descaves


6Photo : Catherine Duboisl’actualitéJumelages<strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes, <strong>Parc</strong> national du Sagu<strong>en</strong>ay :le nouveau plan <strong>de</strong> travail est signéUne délégation du <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes conduite par le prési<strong>de</strong>nt du conseil d’administration, Jean-Paul Pottier, s’est r<strong>en</strong>due au Québec du 6 au 13 septembre pour y signer le plan <strong>de</strong> travail 2008-2010, nouvelleétape du jumelage <strong>en</strong>tre les <strong>de</strong>ux parcs nationaux scellé <strong>en</strong> 1984.Le nouveau plan <strong>de</strong> travail tri<strong>en</strong>nal vise plusieurs objectifs,au nombre <strong>de</strong>squels le développem<strong>en</strong>t d’une expertisecommune <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> connaissance et <strong>de</strong>gestion du territoire. « La collaboration <strong>en</strong>tre nos parcsajoute une dim<strong>en</strong>sion importante au volet sci<strong>en</strong>tifique<strong>de</strong> notre approche <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> gestion et <strong>de</strong> conservation», a souligné Luc Bouchard, directeur du <strong>Parc</strong>national du Sagu<strong>en</strong>ay. « On peut <strong>en</strong>visager <strong>de</strong>s opportunités<strong>de</strong> développem<strong>en</strong>t uniques qui pourront s’ouvrirsur <strong>de</strong>s projets d’<strong>en</strong>vergure internationale. »La délégation française est allée à la r<strong>en</strong>contre <strong>de</strong>s écoliers québécois.Le saviez-vous ?Lo dralhau* ou sonnaille <strong>de</strong> transhumanceRythmant leur quotidi<strong>en</strong>, les sonnailles r<strong>en</strong>seign<strong>en</strong>tparfaitem<strong>en</strong>t les bergers sur la localisation précise <strong>de</strong>tous les élém<strong>en</strong>ts du troupeau et, suivant les tintem<strong>en</strong>ts,leur permett<strong>en</strong>t d’évaluer l’activité <strong>de</strong>s bêtes.Il est <strong>de</strong>s sonnailles singulières, beaucoup plus grossesque les communes qui, réservées à certaines bêtes, nesont utilisées que pour la transhumance. Depuis <strong>de</strong>ssiècles, les troupeaux ovins <strong>de</strong>s plaines méridionalesquitt<strong>en</strong>t pour la Saint-Jean d’été leurs pâturages hivernauxaffectés par la sécheresse. Ils travers<strong>en</strong>t lesCév<strong>en</strong>nes <strong>en</strong> utilisant <strong>de</strong>s itinéraires <strong>de</strong> crête appelés« drailles » pour rejoindre, sur les hautes terres, lesparcours d’estive à la nourriture abondante, qu’ilsabandonneront à leur tour aux approches <strong>de</strong> la Saint-Michel. Ces dralhaus ont une puissance sonore beaucoupplus gran<strong>de</strong> que les sonnailles ordinaires. Ilsscan<strong>de</strong>nt la marche <strong>de</strong>s troupeaux, facilitant leurlongue et pénible asc<strong>en</strong>sion.Indissociables <strong>de</strong>s sonnailles, les colliers particip<strong>en</strong>taussi à la mise <strong>en</strong> valeur du troupeau. En bois, exécutésavec soin par le berger lui-même, gravés, sculptés,avec <strong>de</strong> riches décors peints, ces colliersexprimai<strong>en</strong>t autrefois la richesse <strong>de</strong>s éleveurs, aujourd’huiils témoign<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la passion <strong>de</strong> ces hommespour une activité m<strong>en</strong>acée.*Prononcer « lou draillaou »Le plan <strong>de</strong> travail confirme et r<strong>en</strong>force le volet pédagogiquedu jumelage. La correspondance scolaire parle biais <strong>de</strong> cybercaméras, mise <strong>en</strong> place <strong>en</strong> septembre2007 <strong>en</strong>tre les écoles maternelles et primaires <strong>de</strong>Florac et <strong>de</strong> Vébron, et celles <strong>de</strong> St-Félix-d’Otis au Québec,se poursuivra. Cév<strong>en</strong>ols et Québécois, élèves et <strong>en</strong>seignants,gar<strong>de</strong>s-moniteurs du parc, tous lesparticipants ont unanimem<strong>en</strong>t souligné l’intérêt <strong>de</strong> cesvisioconfér<strong>en</strong>ces qui comp<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t l’éloignem<strong>en</strong>t géographique.Cette découverte réciproque d’un autre mo<strong>de</strong><strong>de</strong> vie, dans un autre <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, sous un autre climat,a été complétée par <strong>de</strong>s échanges <strong>de</strong> photographies,<strong>de</strong>s <strong>en</strong>vois postaux et divers courriels au rythme régulierd’une à <strong>de</strong>ux fois par semaine. L’objectif pour 2008-2010 est d’explorer la possibilité <strong>de</strong> réaliser ce typed’échanges au niveau secondaire.Autre élém<strong>en</strong>t clé du jumelage : le partage d’expéri<strong>en</strong>ceet <strong>de</strong> savoir-faire, grâce notamm<strong>en</strong>t à <strong>de</strong>s échanges bilatéraux<strong>en</strong>tre gar<strong>de</strong>s-moniteurs — gar<strong>de</strong>s-parcs, auQuébec — d’une durée <strong>de</strong> un mois au moins. Dans lecadre du précé<strong>de</strong>nt plan <strong>de</strong> travail, les Cév<strong>en</strong>nes ontaccueilli <strong>en</strong> 2005 une gar<strong>de</strong>-parc québécoise p<strong>en</strong>danttrois mois, et un gar<strong>de</strong>-moniteur cév<strong>en</strong>ol est parti auSagu<strong>en</strong>ay <strong>de</strong> mai à juillet 2007. Prochains échanges <strong>en</strong>2009.Outre l’aspect formel <strong>de</strong> la signature du nouveau plan<strong>de</strong> travail, le voyage <strong>de</strong> la délégation du parc nationalau Québec aura été l’occasion <strong>de</strong> découvrir ou redécouvrirl’imm<strong>en</strong>se g<strong>en</strong>tillesse, l’hospitalité formidable,l’humour sans faille <strong>de</strong> ces cousins éloignés. Une délégationquébécoise pourrait v<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> France <strong>en</strong> 2009pour fêter le 25e anniversaire du jumelage <strong>en</strong>tre les <strong>de</strong>uxparcs nationaux. Gageons que les Cév<strong>en</strong>ols saurontl’accueillir aussi bi<strong>en</strong> qu’ils ont été eux-mêmes accueillis! ●En savoir plus sur le jumelage :www.sagu<strong>en</strong>ay-cev<strong>en</strong>nes.comContact échanges scolaires :Elizabeth Granier, chargée <strong>de</strong> mission Education nationale,04 66 49 53 42Traditionnellem<strong>en</strong>t, les dralhaus se transmettai<strong>en</strong>t <strong>de</strong>génération <strong>en</strong> génération, ils ne se v<strong>en</strong>dai<strong>en</strong>t pas. Cep<strong>en</strong>dant,le vieux berger sans successeur direct pouvaitaussi les offrir à un jeune qu’il affectionnait et dontil avait fait son héritier spirituel. Ce don, porteurd’une charge lour<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t symbolique, était perçucomme un véritable honneur.Photo : Catherine DuboisJean-Pierre Morvan, directeur par intérim du parc, offre auxhôtes québécois une sonnaille <strong>de</strong> transhumance.Suivi faunistiqueHibou grand-duc :att<strong>en</strong>tion, ne pas déranger !Le hibou grand-duc est le plus grand <strong>de</strong> nos rapacesnocturnes. Relativem<strong>en</strong>t discret, il passe le plus souv<strong>en</strong>tinaperçu. Il est cep<strong>en</strong>dant prés<strong>en</strong>t sur le territoire duparc national : une cinquantaine <strong>de</strong> sites ont été rec<strong>en</strong>sésau cours <strong>de</strong>s tr<strong>en</strong>te <strong>de</strong>rnières années, sites sur la plupart<strong>de</strong>squels les ag<strong>en</strong>ts du parc assur<strong>en</strong>t un suivi <strong>de</strong> la reproduction,année après année.Du fait <strong>de</strong> sa taille et <strong>de</strong> ses exig<strong>en</strong>ces écologiques, le hibou grand-ducest moins courant que les chouettes hulottes et effraies.Les sites sont repérés à la faveur du chant <strong>de</strong> l’oiseauqui peut s’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre au crépuscule, notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> pério<strong>de</strong>automnale et hivernale. Dans la mesure où les oiseauxne sont pas dérangés, certains sites ont montréqu’ils étai<strong>en</strong>t régulièrem<strong>en</strong>t occupés : sur 33 annéesd’observation, un site s’est montré occupé 32 années,et plusieurs sites plus <strong>de</strong> 20 années.L’habitat typique du grand duc est constitué <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxélém<strong>en</strong>ts indisp<strong>en</strong>sables : un domaine <strong>de</strong> chasse, quipeut couvrir plusieurs c<strong>en</strong>taines d’hectares (ce prédateura besoin d’un vaste espace pour trouver ses proies <strong>en</strong>nombre suffisant) ; un site <strong>de</strong> reproduction, le plus souv<strong>en</strong>tlocalisé dans <strong>de</strong>s gorges au relief acci<strong>de</strong>nté qui luiprocur<strong>en</strong>t une certaine tranquillité. Comme pour la plupart<strong>de</strong>s grands rapaces, qui peuv<strong>en</strong>t ram<strong>en</strong>er à l’aire<strong>de</strong>s proies relativem<strong>en</strong>t lour<strong>de</strong>s, le site <strong>de</strong> reproductionse trouve toujours au-<strong>de</strong>ssous du domaine <strong>de</strong> chasse,et dans un lieu assez dégagé pour y accé<strong>de</strong>r facilem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> vol.En <strong>de</strong>hors du lourd tribut qu’il peut payer aux lignesélectriques et aux fils barbelés, le hibou grand-duc esttrès s<strong>en</strong>sible à tous dérangem<strong>en</strong>ts. Il est donc primordial<strong>de</strong> garantir une tranquillité absolue à cette espèce, notamm<strong>en</strong>tdurant sa pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> reproduction, soit <strong>de</strong>début janvier à fin juillet.C’est à cette fin que le <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes proposela mise <strong>en</strong> place progressive, <strong>en</strong> concertation avecles propriétaires et les acteurs locaux concernés, <strong>de</strong> périmètres<strong>de</strong> quiétu<strong>de</strong>. ●Contact : Jean <strong>de</strong> Kermabon, responsable Faune etchasse, 04 66 49 53 11Photo : Jean-Pierre Malafosse


Tourisme durableCharte europé<strong>en</strong>ne du tourisme durable :les <strong>en</strong>treprises s’<strong>en</strong>gag<strong>en</strong>tLa charte europé<strong>en</strong>ne du tourisme durable (CETD) dans les espaces protégés vise à garantir un tourisme <strong>de</strong>qualité, respectueux <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et qui contribue au développem<strong>en</strong>t économique et social. Le <strong>Parc</strong>national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes l’a signée <strong>en</strong> 2002. A ce jour, 37 <strong>en</strong>treprises touristiques sur son territoire <strong>en</strong> sont signataireset 26 sont <strong>en</strong> cours <strong>de</strong> procédure d’agrém<strong>en</strong>t.R<strong>en</strong>contre avec G<strong>en</strong>eviève Mataillet, propriétaire <strong>de</strong> la Magnanerie du Serre (St-Hilaire-<strong>de</strong>-Lavit), nouvellem<strong>en</strong>tsignataire <strong>de</strong> la CETD.La charte <strong>en</strong> trois voletsl’actualité7Photo : Bruno DaversinG<strong>en</strong>eviève Mataillet et son époux, Bernard Gaessler, sur la terrasse <strong>de</strong>la magnanerie qui bénéficie d’une vue impr<strong>en</strong>able sur la Valléefrançaise.Qu’est-ce qui a motivé votre intérêt pour lacharte europé<strong>en</strong>ne du tourisme durable ?Je n’ai jamais conçu mon activité autrem<strong>en</strong>t que dansle respect d’une certaine qualité dans l’accueil <strong>de</strong>s visiteurs,dans les échanges que j’ai avec eux et le tempsque je leur consacre, dansles activités que je peuxleur proposer, dans macontribution à leur découvertedu patrimoine local,<strong>de</strong>s produits du terroir…Et lorsque l’on a l’imm<strong>en</strong>seprivilège <strong>de</strong> vivre dans un<strong>en</strong>ature magnifique et protégée,comm<strong>en</strong>t ne pas êtres<strong>en</strong>sible aux questions <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales? Il est importantpour moid’appliquer à ma pratiqueprofessionnelle mes principes<strong>de</strong> vie personnelle et<strong>de</strong> faire partager à mes« Promouvoirun tourisme<strong>de</strong> qualitérespectueux<strong>de</strong> l’<strong>en</strong>viron -nem<strong>en</strong>t et<strong>de</strong>spatrimoinescév<strong>en</strong>ols.»hôtes mon action <strong>en</strong> faveur <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.Les principes qui sous-t<strong>en</strong><strong>de</strong>nt la démarche« charte europé<strong>en</strong>ne du développem<strong>en</strong>t durable » correspon<strong>de</strong>ntexactem<strong>en</strong>t à ma façon d’être. Je m’y suisdonc intéressée tout naturellem<strong>en</strong>t.Comm<strong>en</strong>t se traduit votre <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t ?Pr<strong>en</strong>ons quelques exemples concrets… Les murs <strong>en</strong>briques du bâtim<strong>en</strong>t neuf qui abritera les chambresd’hôtes seront <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t habillés <strong>de</strong> pierre et <strong>de</strong> bois.Pour toutes les rénovations, <strong>de</strong>s matériaux bio serontutilisés : <strong>en</strong>duits à la chaux et à la paille, ess<strong>en</strong>ces localespour les boiseries… Des panneaux solaires et une chaudièreà bois produis<strong>en</strong>t déjà l’eau chau<strong>de</strong> sanitaire et lechauffage. Sur le bâtim<strong>en</strong>t <strong>en</strong> construction, <strong>de</strong>s panneauxphotovoltaïques produiront l'électricité. Plusieursprojets vis<strong>en</strong>t l’accessibilité du gîte et <strong>de</strong>s chambresd'hôte aux personnes handicapées, qu’il s’agisse d’unhandicap auditif, visuel ou moteur. L’espace boutique– dans lequel sont v<strong>en</strong>dus <strong>de</strong>s produits maison ou prov<strong>en</strong>antdu commerce équitable – et la bibliothèque dédiéeaux thématiques nature et patrimoine sont trèsappréciés. Des séances <strong>de</strong> yoga seront programmées régulièrem<strong>en</strong>tsur la pério<strong>de</strong> estivale. Et, hors saison, <strong>de</strong>sstages le week-<strong>en</strong>d ou sur plusieurs jours seront proposés,notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> direction <strong>de</strong>s <strong>en</strong>treprises.Aujourd’hui, vous êtes signataire <strong>de</strong> la CETD.Qu’<strong>en</strong> att<strong>en</strong><strong>de</strong>z-vous ?Ce que l’on peut att<strong>en</strong>dre du fait d’appart<strong>en</strong>ir à un réseau,c’est-à-dire <strong>de</strong>s contacts, <strong>de</strong>s échanges <strong>de</strong> pratiquesmais aussi une dynamique. Pour compléter ma démarche,j'<strong>en</strong>visage par exemple <strong>de</strong> partager mon expéri<strong>en</strong>cedans le domaine <strong>de</strong>s énergies r<strong>en</strong>ouvelables et <strong>de</strong>l’habitat écologique. J’<strong>en</strong> att<strong>en</strong>ds égalem<strong>en</strong>t une ai<strong>de</strong><strong>en</strong> matière <strong>de</strong> communication et <strong>de</strong> promotion. C’estess<strong>en</strong>tiel ! ●Contacter la Magnanerie du Serre :04 66 45 27 99 ou g<strong>en</strong>evievemataillet@wanadoo.frVirginie Boucher, chargée <strong>de</strong>mission, prés<strong>en</strong>te l’associationCév<strong>en</strong>nes Ecotourisme« Cév<strong>en</strong>nes Ecotourisme regroupe aujourd’hui plus<strong>de</strong> 65 prestataires désireux <strong>de</strong> s’<strong>en</strong>gager dans l’applicationconcrète <strong>de</strong>s principes définis dans la charteeuropé<strong>en</strong>ne du tourisme durable.Le réseau est constitué <strong>de</strong> tous types d’<strong>en</strong>treprises :hébergeurs, accompagnateurs d’activités et <strong>de</strong> découverte<strong>de</strong> la nature, sites touristiques… Leur action etleur <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t vis<strong>en</strong>t un même objectif : promouvoirun tourisme <strong>de</strong> qualité respectueux <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tet <strong>de</strong>s patrimoines cév<strong>en</strong>ols.Nos missions ?• L’accompagnem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s professionnels dans leur démarched’agrém<strong>en</strong>t. C’est une démarche très complètequi pr<strong>en</strong>d <strong>en</strong> compte la réalité économique ethumaine <strong>de</strong> chaque candidat. Ce n’est pas un « niveaud’<strong>en</strong>trée » qui est requis, mais une réelle volonté<strong>de</strong> progresser. Cet accompagnem<strong>en</strong>t se traduitnotamm<strong>en</strong>t par <strong>de</strong>s réunions d’information ; unaudit sur site ; l’ai<strong>de</strong> à l’élaboration d’une stratégie<strong>de</strong> tourisme durable à travers un plan d’actions <strong>de</strong>3 ans dans les axes économique, social et <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal; la prés<strong>en</strong>tation du projet à la commissiond’agrém<strong>en</strong>t…• Pour ai<strong>de</strong>r les professionnels à acquérir les compét<strong>en</strong>ceset à se doter <strong>de</strong>s outils nécessaires à la réussite<strong>de</strong> leur projet, nous proposons égalem<strong>en</strong>t une paletted’actions : formations <strong>de</strong> groupe — e-marketing,produit écotouristique, installation <strong>de</strong>panneaux solaires photovoltaïques — ; expertisesindividuelles — étu<strong>de</strong>s thermiques, paysagères, accompagnem<strong>en</strong>tau montage d’un projet d’éducationà l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t…• Enfin, Cév<strong>en</strong>nes Ecotourisme a un rôle d’informationsur la charte europé<strong>en</strong>ne du tourisme durableet <strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong>s professionnels du réseau. Cesactions <strong>de</strong> promotion revêt<strong>en</strong>t diverses formes : édition<strong>de</strong> docum<strong>en</strong>ts, participation à <strong>de</strong>s salons professionnels,organisation <strong>de</strong> l’événem<strong>en</strong>t Printemps<strong>de</strong> l’écotourisme… »Retrouvez les coordonnées <strong>de</strong>s <strong>en</strong>treprises touristiquessignataires <strong>de</strong> la CETDsur www.cev<strong>en</strong>nes-ecotourisme.comLa charte europé<strong>en</strong>ne du tourisme durable (CETD) comportetrois volets.Le volet 1 s’applique aux espaces naturels protégés. Il précisedonc les <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts du <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes <strong>en</strong> matière<strong>de</strong> tourisme durable et l’autorise à proposer une démarchesimilaire aux <strong>en</strong>treprises touristiques <strong>de</strong> son territoire.Le volet 2 concerne les <strong>en</strong>treprises touristiques. Le parc nationalconstitue un atout formidable pour ces structures qui,<strong>en</strong> contrepartie, s’<strong>en</strong>gag<strong>en</strong>t dans une démarche <strong>de</strong> progrèsaffichée dans un plan d’actions sur trois ans. Ces « efforts »s’inscriv<strong>en</strong>t dans un objectif <strong>de</strong> tourisme durable et port<strong>en</strong>tsur les domaines <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, du socio-culturel et <strong>de</strong>l’économie. Afin <strong>de</strong> promouvoir et mettre <strong>en</strong> œuvre cette démarcheauprès <strong>de</strong>s <strong>en</strong>treprises, le <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nesa suscité la création d’une association, Cév<strong>en</strong>nes Ecotourisme,à laquelle adhér<strong>en</strong>t les structures intéressées par la CETD.Le volet 3 s’applique aux ag<strong>en</strong>ces <strong>de</strong> voyage, aux sociétés<strong>de</strong> transport touristique… Il n’est pas <strong>en</strong>core mis <strong>en</strong> placesur le territoire du parc.Contact : Bruno Daversin, chargé <strong>de</strong> mission Tourismedurable, 04 66 49 53 06<strong>en</strong> brefLe travail sur l’histoire et la mémoire du parc, confié àKarine Basset, histori<strong>en</strong>ne ethno-sociologue, se poursuit.La première phase <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> portait sur la« préhistoire » du parc - <strong>de</strong>puis l’émerg<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> l’idéed’une nécessaire protection <strong>de</strong>s territoires remarquables<strong>de</strong>s causses et <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes, au début du XXe siècle,jusqu’<strong>en</strong> 1960. La <strong>de</strong>uxième étape vi<strong>en</strong>t d’être <strong>en</strong>gagée.Elle concerne les années <strong>de</strong> préfiguration et <strong>de</strong> mise <strong>en</strong>place du parc, soit la déc<strong>en</strong>nie 1960-1970.Le parc et l’association Cév<strong>en</strong>nes Ecotourisme serontprés<strong>en</strong>ts à Barcelone, du 14 au 16 novembre, au salon“Lozère, cœur vert <strong>de</strong> la France” organisé chaque annéepar le Comité départem<strong>en</strong>tal du tourisme <strong>de</strong> la Lozère.Objectif : promouvoir la <strong>de</strong>stination Cév<strong>en</strong>nes auprès<strong>de</strong>s Catalans intéressés par un tourisme <strong>de</strong> qualité,respectueux <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et du patrimoine.L’Atlas <strong>de</strong>s paysages du <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nessera finalisé fin 2008-début 2009 avec un troisième et<strong>de</strong>rnier cahier. Celui-ci prés<strong>en</strong>tera les unités paysagères<strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes et complètera l’inv<strong>en</strong>taire et l’analyse <strong>de</strong>spaysages <strong>de</strong>s causses et du mont Lozère.Des R<strong>en</strong>contres sur « Savoir-faire <strong>de</strong> la pierre sècheet terrasses <strong>de</strong> culture cév<strong>en</strong>oles » se ti<strong>en</strong>drontdu 26 au 28 mars 2009 au Vigan. Organisées par leparc national et la commune du Vigan, ces journéesauront plusieurs objectifs : restituer les travaux <strong>de</strong>recherche m<strong>en</strong>és sur la pierre sèche ces <strong>de</strong>rnièresannées ; permettre aux personnes <strong>en</strong>gagées dans <strong>de</strong>stravaux <strong>de</strong> réhabilitation <strong>de</strong> terrasses et autres ouvrages<strong>en</strong> pierre sèche d’échanger sur leurs pratiques ; stimulerle marché <strong>de</strong> la pierre sèche - <strong>en</strong> incitant notamm<strong>en</strong>t lesdonneurs d’ordre à recourir à ces techniques anci<strong>en</strong>nesdans une perspective contemporaine ; élaborer unnouveau programme d’action pour la valorisation <strong>de</strong>sterrasses <strong>de</strong> culture.Pré-inscription obligatoire sur le sitehttp://colloqueterrasses.espaces-naturels.frContact : Didier Lécuyer, animateur territorial Gard-Ardèche, 04 66 60 55 71


8l’actualitéAccessibilité Culture AnimationsPhoto : Catherine DuboisLe parc national s’<strong>en</strong>gageau côté <strong>de</strong> la GMFJean-Marie Petit, directeur <strong>de</strong> PNF, Jean-Paul Pottier et Jean-MichelFouillaux, responsable <strong>de</strong>s part<strong>en</strong>ariats à la GMF, ont signé laconv<strong>en</strong>tion d’application PNF-PNC-GMF.L’établissem<strong>en</strong>t public <strong>Parc</strong>s nationaux <strong>de</strong> France (PNF)et la Garantie mutuelle <strong>de</strong>s fonctionnaires (GMF) ontsigné, le 21 avril <strong>de</strong>rnier, une conv<strong>en</strong>tion-cadre <strong>de</strong> mécénat<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal pour la pério<strong>de</strong> 2008-2010. Objectif: améliorer l’accessibilité <strong>de</strong>s parcs nationaux auxpersonnes handicapées. La signature <strong>de</strong> la conv<strong>en</strong>tiond’application <strong>en</strong>tre la GMF et le <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nesa eu lieu le 21 octobre.C’est la Maison du parc à Florac qui fera l’objet la première<strong>de</strong> travaux d’aménagem<strong>en</strong>t. D’ici à l’automneprochain, les personnes à mobilité réduite pourront accé<strong>de</strong>rlibrem<strong>en</strong>t au c<strong>en</strong>tre d’information et au siège administratif: <strong>de</strong>s cheminem<strong>en</strong>ts piétonniers serontréalisés dans la cour du château, <strong>de</strong>s rampes d’accèsaux bâtim<strong>en</strong>ts seront installées, et une place « handicapés» sera aménagée sur le parking. Le coût total <strong>de</strong>stravaux est estimé à 100 000 euros. Le parc nationalet la GMF <strong>en</strong> financeront chacun 50 %.La châtaigneraie s’expose<strong>en</strong> Cév<strong>en</strong>nesL’exposition La châtaigneraie cév<strong>en</strong>ole, conçue parl’association Les chemins <strong>de</strong> la châtaigne* et réaliséeet financée par le parc national, cheminera cet hiver<strong>en</strong> Cév<strong>en</strong>nes et au-<strong>de</strong>là…Née d’une volonté partagée <strong>de</strong> faire découvrir le visageactuel <strong>de</strong> la châtaigneraie cév<strong>en</strong>ole, ses pot<strong>en</strong>tiels et sesnouveaux usages, l’exposition propose d’abor<strong>de</strong>r sixthèmes <strong>en</strong> une vingtaine <strong>de</strong> panneaux :– l’arbre qui ne cache pas la forêt (biologie du châtaignier,écologie, répartition europé<strong>en</strong>ne) ;– l’arbre i<strong>de</strong>ntitaire <strong>de</strong> la Cév<strong>en</strong>ne (la châtaigneraie aucœur <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes, le règne du châtaignier,la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> déclin) ;– un fruit généreux (les variétés, une AOC, les qualitésnutritionnelles, la production, le marché) ;– la conduite du verger (la remise <strong>en</strong> état d’un vergeranci<strong>en</strong> ; les soins, maladies et parasites) ;– la forêt <strong>de</strong> châtaignier, un espace <strong>en</strong> <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir (la sylviculture,le diagnostic, la conduite <strong>en</strong> taillis) ;– un bois aux multiples usages.Les lieux où vous pourrez la voir– Lassalle, les 1 er et 2 novembre– Maison <strong>de</strong> la nature et <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t d’Alès, du12 au 14 et du 17 au 21 novembre– Office du tourisme <strong>de</strong> St-Eti<strong>en</strong>ne-Vallée-Française, les15 et 16 novembre– Branoux, les 22 et 23 novembrePar ailleurs, l’Agropolis Museum <strong>de</strong> Montpellier proposejusqu’au 27 février 2009 une exposition originale,« La châtaigne, <strong>de</strong> l’arbre à l’assiette », réalisée notamm<strong>en</strong>tà partir <strong>de</strong> l’exposition sur la châtaigneraie cév<strong>en</strong>ole.L’exposition sera accueillie à la Maison <strong>de</strong> la Lozère àParis, du 7 janvier au 28 février 2009. ●*avec le concours <strong>de</strong> plusieurs part<strong>en</strong>aires : l’association Châtaigneet marrons du Haut-Languedoc, le Musée <strong>de</strong>s vallées cév<strong>en</strong>oles,le C<strong>en</strong>tre régional <strong>de</strong> la propriété forestière…Le Festival naturese poursuit p<strong>en</strong>dant l’hiverLa Fête <strong>de</strong> la sci<strong>en</strong>ce, du 17 au 23 novembre(<strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec l’association Sci<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> Cév<strong>en</strong>nes— mont Lozère)En Cév<strong>en</strong>nes : La biodiversité <strong>en</strong> forêt dans les peuplem<strong>en</strong>tsvieillissants. Le 21 novembre, RV au col <strong>de</strong> Jalcresteà 13 h 30. R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts : 04 66 45 80 73Sur le causse Méjean : Imaginer les paysages du causseMéjean dans le futur et compr<strong>en</strong>dre leur évolution. Le19 novembre, RV à la salle <strong>de</strong>s fêtes <strong>de</strong> Mas-<strong>de</strong>-Val(Mas-St-Chély) à 13 h 30. R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts :04 66 45 80 73Sur le massif <strong>de</strong> l’Aigoual :• Flahault ou la naissance <strong>de</strong> l’écologie sur l’Aigoual.Le 22 novembre, RV à la maison <strong>de</strong> l’Aigoual (col <strong>de</strong>la Serreyrè<strong>de</strong>) à 9 h 30. R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts :04 67 82 64 67• Observation céleste. Le 21 novembre, RV au col <strong>de</strong>la Serreyrè<strong>de</strong> à 20 h 30. R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts :astro.gard@wanadoo.frSur le mont Lozère : La qualité <strong>de</strong> l’eau. Le 22 novembre,RV <strong>de</strong>vant la mairie du Pont-<strong>de</strong>-Montvert à9 h 30. R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts : 04 66 45 80 73Les Hivernales <strong>de</strong> l’AigoualLes mouflons <strong>de</strong> la haute vallée<strong>de</strong> l’Hérault. Le 8 novembre,RV à 8 h 00 à la maison <strong>de</strong> l’Aigoual.Inscriptions : 04 67 82 64 67L’histoire du reboisem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>l’Aigoual. Le 6 décembre, RV à10 h 00 à la maison <strong>de</strong> l’Aigoual.Inscriptions : 04 67 82 64 67Les maîtres verriers <strong>en</strong> Cév<strong>en</strong>nes. Le 6 décembre, RVà 17 h 00 à la maison <strong>de</strong> l’Aigoual.Inscriptions : 04 67 82 64 67Découverte <strong>de</strong> l’aigle royal. Le 24 janvier, RV à14 h 00 à la maison <strong>de</strong> l’Aigoual, et le 25 janvier, RVà 9 h 00 à la salle <strong>de</strong>s fêtes <strong>de</strong> Valleraugue.Inscriptions : 04 67 82 64 67Et aussi d’autres animations <strong>en</strong> février et mars…Photo : Joël CroseDes joelettes seront mises à la disposition <strong>de</strong>s personnes à mobilitéréduite.En 2009, le projet concernera le gîte d’étape pé<strong>de</strong>street équestre d’Aire <strong>de</strong> Côte, propriété du parc. Un <strong>en</strong>sembled’aménagem<strong>en</strong>ts permettra d’accueillir <strong>de</strong>s personneshandicapées et <strong>de</strong> leur proposer <strong>de</strong>s dispositifs<strong>de</strong> découverte <strong>de</strong> la nature adaptés.Le gîte dispose déjà d’un dortoir accessible aux personnesà mobilité réduite : un second dortoir porterala capacité du gîte à 6 lits pour handicapés moteur (legîte offre 45 places au total).Des aménagem<strong>en</strong>ts complém<strong>en</strong>taires à l’intérieur dugîte favoriseront égalem<strong>en</strong>t l’accueil <strong>de</strong> personnes àhandicap léger visuel, auditif et m<strong>en</strong>tal.Le projet inclut aussi <strong>de</strong>s ag<strong>en</strong>cem<strong>en</strong>ts extérieurs augîte : une piste forestière qui mène vers le mont Aigoualsera accessible <strong>en</strong> fauteuil roulant jusqu’au magnifiquepoint <strong>de</strong> vue du Coulet situé à 1 km du gîte.La troisième tranche <strong>de</strong> travaux (2010) pourrait concernerla station <strong>de</strong> pleine nature du Mas <strong>de</strong> la Barque. ●Contacts : Matthieu Dollfus, responsable <strong>de</strong> la Missionarchitecture et travaux, 04 66 49 53 11, et Roland Jaffuel,responsable du Service tourisme, culture et information,04 66 49 53 04Photo : Alain LagraveRéédition <strong>de</strong>s Cahiers pratiques<strong>de</strong> la revue Cév<strong>en</strong>nes :Votre châtaigneraieLe <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes vi<strong>en</strong>t <strong>de</strong> rééditer lesCahiers pratiques <strong>de</strong> la revue Cév<strong>en</strong>nes : Votre châtaigneraie.Cet ouvrage s’adresse aux professionnelscomme aux amateurs et amoureux <strong>de</strong> la châtaigneraie.Il les informe <strong>de</strong> manière simple et illustrée <strong>de</strong>tout ce qu’il fautconnaître et fairepour produire dufruit ou du bois.Avec, <strong>en</strong> prime,quelques recettesalléchantes…Ouvrage disponibledans les maisons duparc, les offices <strong>de</strong>tourisme et les librairiespart<strong>en</strong>airesau prix <strong>de</strong> 8 euros.Contact : RichardScherrer, chargé <strong>de</strong>mission Culture etinformation04 66 49 53 17Retrouvez le programme complet <strong>de</strong>s Hivernales du<strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes sur www.festival-nature.net,dans les offices <strong>de</strong> tourisme et les maison du parc. ●<strong>en</strong> brefLes R<strong>en</strong>contres <strong>de</strong>s parcs nationaux <strong>de</strong> France aurontlieu à La Gua<strong>de</strong>loupe, du 24 au 28 novembre, une façon<strong>de</strong> souligner l’arrivée <strong>en</strong> 2007 <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux parcs d’outremerdans la famille <strong>de</strong>s parcs nationaux. Les ateliers quivont structurer ces journées sont organisés autour <strong>de</strong>quatre gran<strong>de</strong>s thématiques : le nouveau territoire duparc et la charte ; la coopération régionale etinternationale ; le tourisme durable et ses acteurs ; lesmilieux naturels et la biodiversité marine. Une délégationdu <strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes, composéed’administrateurs, <strong>de</strong> personnels du siège et <strong>de</strong> terrain,participera à cet événem<strong>en</strong>t.ISSN : 1955-7345Commission paritaire n°538Dépôt légal : novembre 2008Directeur <strong>de</strong> la publication : Jean-Pierre MorvanRédactrice <strong>en</strong> chef : Catherine DuboisMaquette : Guy Grégoire<strong>Parc</strong> national <strong>de</strong>s Cév<strong>en</strong>nes6 bis, place du Palais, 48400 FloracTél. : 04 66 49 53 01Impression : IMP’ACT imprimerieTirage 25 000 exemplairessur papier recyclé

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