Les risques industrielsLes mesures <strong>de</strong> concentration en NH 3dans l’air réalisées par les secours<strong>et</strong> l’exploitant montrent <strong>de</strong>s teneurs <strong>de</strong> 10 à 15 ppm à 500 m sous le vent(souff<strong>la</strong>nt en rafales) avec un pic à 24 ppm.L’instal<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s traitements <strong>de</strong>s gaz <strong>de</strong> purge <strong>de</strong> l’atelier <strong>de</strong> fabricationd’NH 3à l’origine du rej<strong>et</strong> est arrêtée vers 13h20 <strong>et</strong> le POI est levé à 14h40. C<strong>et</strong>atelier dispose d’une mise à l’air perm<strong>et</strong>tant d’évacuer à l’atmosphère lesgaz incon<strong>de</strong>nsables faiblement chargés en NH 3, en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> marche<strong>de</strong> l’instal<strong>la</strong>tion. L’inci<strong>de</strong>nt résulte d’une augmentation non détectée <strong>de</strong> <strong>la</strong>teneur en NH 3<strong>de</strong> ces gaz.Aucune autre conséquence n’est relevée, à l’exception d’une perte d’exploitation<strong>de</strong> l’atelier NH 3due au ralentissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> production. •béton <strong>de</strong> 25 cm d’épaisseur), <strong>et</strong> leur mise en eau. L’intervention <strong>de</strong>s pompierss’achève vers 23 h. Un agent <strong>de</strong> sécurité privé assure une surveil<strong>la</strong>nce du sitedurant le week-end.La station service <strong>et</strong> 3 appartements attenants dont celui du gérant sontdétruits ; leurs occupants sont relogés chez leur famille. Des vitres <strong>de</strong> logementsont été brisées (surpression <strong>de</strong>s explosions ou projections <strong>de</strong> fragments) dansun rayon <strong>de</strong> 25 m autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> station ; <strong>de</strong>s haies ont été grillées, <strong>de</strong>s peinturesbrûlées <strong>et</strong> écaillées par le flux thermique jusqu’à 25 m <strong>de</strong> l’établissement.Des fragments métalliques ont été proj<strong>et</strong>és jusqu’à une distance <strong>de</strong> l’ordre<strong>de</strong> 200 m ; le mur <strong>de</strong> faça<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> station <strong>et</strong> le mur <strong>de</strong> séparation du logementmitoyen semblent avoir constitué un écran efficace contre les projections.La police effectue une enquête pour confirmer ou infirmer l’origine criminelle<strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt <strong>et</strong> en rechercher les éventuels auteurs.•ARIA 33071 - 03/06/200776 - NOTRE-DAME-DE-GRAVENCHON23.2Z - Raffinage <strong>de</strong> pétroleVers 17h10, une explosion suivie d’un incendie affecte une unité <strong>de</strong>désulfuration <strong>de</strong>s gazoles d’une raffinerie.Le POI est déclenché, un périmètre <strong>de</strong> sécurité est mis en p<strong>la</strong>ce autour <strong>de</strong>l’unité <strong>et</strong> une route départementale est momentanément coupée.Une équipe d’intervention maîtrise le feu principal en 50 min environ sansl’appui <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> secours externes présents à titre préventif. Le POI estlevé à 22h35.C<strong>et</strong>te unité était en phase d’arrêt pour le n<strong>et</strong>toyage programmé d’un aéroréfrigérantavec une mise en recircu<strong>la</strong>tion d’un gaz riche en H2. L’acci<strong>de</strong>nta pour origine <strong>la</strong> rupture franche d’une canalisation <strong>de</strong> 8” située en hauteurdans un rack <strong>et</strong> alimentée par un mé<strong>la</strong>nge hydrocarbures/hydrogène. C<strong>et</strong>terupture est probablement due à une corrosion externe localisée au niveaudu supportage <strong>de</strong> canalisation. A c<strong>et</strong> endroit en eff<strong>et</strong>, un ruissellement d’eauvenant <strong>de</strong>s structures supérieures a permis une accumu<strong>la</strong>tion qui a déforméle calorifuge <strong>et</strong> constitué une cuv<strong>et</strong>te.L’acci<strong>de</strong>nt a donné lieu à une explosion dont <strong>la</strong> surpression a été évaluéepar l’exploitant à environ 60 mbar à 10m. La fuite étant alimentée, l’incendiea affecté d’autres canalisations ainsi que les soupapes en liaison avecle réseau torche, d’où <strong>la</strong> persistance <strong>de</strong> plusieurs foyers secondaires éteintsvers 3h30.Les quantités relâchées sont estimées par l’exploitant à moins <strong>de</strong>2 t d’hydrocarbures liqui<strong>de</strong>s <strong>et</strong> 50 kg d’hydrogène.Aucune victime n’est à déplorer. Les conséquences économiques sont évaluéesà 500 000 euros <strong>de</strong> dégâts matériels <strong>et</strong> 2 millions d’euros <strong>de</strong> perte <strong>de</strong>production.Un arrêté préfectoral <strong>de</strong> mesures d’urgence <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à l’exploitant <strong>de</strong>sinvestigations pour déterminer les causes <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te rupture franche <strong>et</strong> fixeles conditions <strong>de</strong> remise en service <strong>de</strong> l’unité impliquée.•ARIA 33414 - 14/07/200776 - SOTTEVILLE-LES-ROUEN50.5Z - Commerce <strong>de</strong> détail <strong>de</strong> carburantsUn feu d’origine criminelle (?) se déc<strong>la</strong>re vers 2 h sur une voiture garéedans une station-service située en centre ville.L’incendie se propage à <strong>de</strong>s pneumatiques usagés stockés à 1 m du véhiculeprovoquant par eff<strong>et</strong> domino l’explosion <strong>de</strong> 16 <strong>de</strong>s 20 bouteilles <strong>de</strong> GPL,pleines ou vi<strong>de</strong>s, (capacité nominale <strong>de</strong> 6 à 13,5 kg) contenues dans un cadregril<strong>la</strong>gé sur 5 faces, adossé à un local en PVC, <strong>et</strong> également situé à 1 m dufeu. Un périmètre <strong>de</strong> sécurité est mis en p<strong>la</strong>ce <strong>et</strong> une soixantaine <strong>de</strong> riverainsest évacuée par précaution dans une salle <strong>de</strong>s fêtes. Les pompiers m<strong>et</strong>tent enoeuvre 5 <strong>la</strong>nces à débit variable pour combattre le sinistre <strong>et</strong> éloignent <strong>de</strong>sf<strong>la</strong>mmes un second cadre <strong>de</strong> bouteilles <strong>de</strong> gaz stocké à 15 m <strong>de</strong> <strong>la</strong> voitureincendiée. Le feu est éteint vers 6 h puis les travaux <strong>de</strong> déb<strong>la</strong>iement sonteffectués <strong>et</strong> une surveil<strong>la</strong>nce du site est mise en p<strong>la</strong>ce. Une personne âgéeincommodée par les fumées est conduite à l’hôpital pour <strong>de</strong>s examens. Lesite est sécurisé durant <strong>la</strong> journée avec notamment le dégazage <strong>de</strong>s canalisations,<strong>la</strong> vidange <strong>de</strong>s cuves <strong>de</strong> carburant (enterrées sous une dalle <strong>de</strong>ARIA 34319 - 24/12/200776 - LILLEBONNE15.9D - Production d’alcool éthylique <strong>de</strong> fermentationDans une usine fabriquant du biocarburant (bioéthanol) à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong>fermentation du blé, une explosion <strong>de</strong> poussières se produit à 12 h auniveau du sécheur <strong>de</strong> drèches, fraction fibreuse générée lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> productiond’alcool <strong>de</strong> blé <strong>et</strong> valorisée en alimentation animale.C<strong>et</strong>te explosion fait éc<strong>la</strong>ter le joint d’entrée <strong>de</strong>s buées surchauffées dansle tube sécheur <strong>et</strong> provoque l’ouverture <strong>de</strong> plusieurs trappes <strong>de</strong> décharge.Les systèmes <strong>de</strong> sécurité du sécheur (injection d’eau <strong>et</strong> <strong>de</strong> vapeur dans l<strong>et</strong>ambour) se déclenchent automatiquement perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> circonscrirerapi<strong>de</strong>ment le sinistre. Les secours se ren<strong>de</strong>nt sur p<strong>la</strong>ce mais n’ont pas àintervenir. L’exploitant informe l’inspection <strong>de</strong>s instal<strong>la</strong>tions c<strong>la</strong>ssées qui serend sur p<strong>la</strong>ce à 15 h.Les dégâts matériels sont minimes. Deux employés sont légèrement blessés.Les eaux <strong>de</strong> refroidissement <strong>de</strong>s instal<strong>la</strong>tions, chargées en poussières, sontcollectées <strong>et</strong> traitées.Le sécheur était en phase <strong>de</strong> redémarrage suite à un arrêt pour bourrage <strong>de</strong>produit en sortie <strong>de</strong> ligne. La non-alimentation en drèches humi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong>trémie du sécheur provoque alors une entrée d’air <strong>et</strong> un excès d’oxygène dansle tambour, habituellement déficitaire en O 2. Le peseur <strong>de</strong> <strong>la</strong> trémie, défail<strong>la</strong>nt,ne déclenche pas les dispositifs <strong>de</strong> sécurité <strong>et</strong> le brûleur est allumé malgré lemanque <strong>de</strong> produit provoquant l’auto inf<strong>la</strong>mmation <strong>de</strong>s farines <strong>de</strong> drèchesqui s’y trouvent puis l’explosion. Le dysfonctionnement du système <strong>de</strong> pesageest dû selon l’exploitant à une dérive dans le tarage <strong>de</strong>s 3 pesons <strong>de</strong> <strong>la</strong> trémie :elle était vi<strong>de</strong> alors que le pupitre <strong>de</strong> <strong>la</strong> salle <strong>de</strong> contrôle indiquait <strong>la</strong> présence<strong>de</strong> 200 kg <strong>de</strong> drèches ; l’a<strong>la</strong>rme <strong>de</strong> niveau bas dont le seuil est fixé à 100 kgne s’est pas déclenchée. De plus, l’explosion s’est produite à une températureinférieure au seuil d’asservissement <strong>de</strong>s 2 son<strong>de</strong>s thermiques.L’automate <strong>de</strong> conduite <strong>de</strong> l’unité <strong>de</strong> séchage est modifié : diminution duseuil d’asservissement <strong>de</strong>s son<strong>de</strong>s thermiques, ba<strong>la</strong>yage automatique à <strong>la</strong>vapeur avant toute phase d’allumage du brûleur pour chasser l’excès d’air,démarrage du brûleur autorisé à partir d’1 t <strong>de</strong> drèches dans <strong>la</strong> trémie avecun seuil d’arrêt à 500 kg, contrôle <strong>de</strong> l’intensité <strong>de</strong> <strong>la</strong> double vis en sortie<strong>de</strong> <strong>la</strong> trémie avec arrêt du brûleur si elle est trop faible, débit minimum enentrée <strong>de</strong>s décanteuses horizontales perm<strong>et</strong>tant d’obtenir les drèches humi<strong>de</strong>s,augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> fréquence <strong>de</strong> maintenance <strong>et</strong> <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement<strong>de</strong>s joints entre les échangeurs gaz/gaz <strong>et</strong> les sécheurs rotatifs <strong>et</strong> nouvellefréquence <strong>de</strong> tarage <strong>de</strong>s pesons. Il étudie <strong>la</strong> possibilité technique <strong>de</strong> m<strong>et</strong>treen p<strong>la</strong>ce une mesure du taux d’O 2<strong>et</strong> d’humidité dans le sécheur afin <strong>de</strong>contrôler l’atmosphère <strong>de</strong>s tambours <strong>et</strong> prévenir les dérives. L’IIC <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>de</strong> réviser le zonage <strong>de</strong> l’unité <strong>de</strong> séchage au regard <strong>de</strong> <strong>la</strong> réglementationATEX <strong>et</strong> l’Inspection du travail <strong>de</strong> réaliser une étu<strong>de</strong> “HAZOP” sur <strong>la</strong> mêmeunité afin <strong>de</strong> définir <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> sécurités complémentaires. C<strong>et</strong> acci<strong>de</strong>ntest re<strong>la</strong>té dans <strong>la</strong> presse locale.•64 édition <strong>2008</strong> L’Industrie <strong>et</strong> l’Environnement en <strong>Haute</strong>-<strong>Normandie</strong>
La DRIRE <strong>Haute</strong>-<strong>Normandie</strong> est toujours soucieuse d’améliorer <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> ses prestations. Il est essentielpour ce<strong>la</strong> <strong>de</strong> connaître votre opinion. Nous vous remercions <strong>de</strong> bien vouloir répondre aux questions ci-après<strong>et</strong> r<strong>et</strong>ourner ce document à l’attention <strong>de</strong> Corinne Messier :soit à l’adresse suivante Enquête Bi<strong>la</strong>n <strong>2008</strong> – DRIRE <strong>Haute</strong>-<strong>Normandie</strong>21 avenue <strong>de</strong> <strong>la</strong> Porte <strong>de</strong>s Champs, 76037 Rouen CEDEXsoit par fax au 02 35 52 32 32Vous êtes principalement en re<strong>la</strong>tion avec<strong>la</strong> DRIRE au titre* :- <strong>de</strong>s instal<strong>la</strong>tions c<strong>la</strong>ssées - <strong>de</strong>s contrôles techniques - du SPPPI Basse-Seine - autres Précisez… en qualité* :- d’élu - <strong>de</strong> responsable d’entreprise - <strong>de</strong> représentant d’association - d’agent d’une administration - autre PrécisezA découper selon les pointillésLa lecture du <strong>bi<strong>la</strong>n</strong> vous a-t-elle permis <strong>de</strong> mieux percevoir…- l’action <strong>de</strong> l’inspection <strong>de</strong>s instal<strong>la</strong>tions c<strong>la</strong>ssées ?Oui, tout à fait Oui, à peu près Non, pas vraiment Non, pas du tout - l’action <strong>de</strong>s entreprises en matière <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s pollutions <strong>et</strong> <strong>de</strong>s risques ?Oui, tout à fait Oui, à peu près Non, pas vraiment Non, pas du tout - une vision globale <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> l’environnement industriel <strong>et</strong> <strong>de</strong>s enjeux régionaux ?Oui, tout à fait Oui, à peu près Non, pas vraiment Non, pas du tout Jugez-vous… Très satisfaisant Satisfaisant Peu satisfaisant Non satisfaisant- le format du document - <strong>la</strong> mise en page - <strong>la</strong> typographie - les illustrations - les données chiffrées Quel est selon vous, le support le plus pertinent pour ce type <strong>de</strong> publication ?L’imprimé Le site Intern<strong>et</strong> L’envoi électronique Avez-vous <strong>de</strong>s critiques ou <strong>de</strong>s suggestions à formuler sur ce <strong>bi<strong>la</strong>n</strong> ?FacultatifNom Prénom FonctionOrganismeMél* Plusieurs réponses possiblesL’Industrie <strong>et</strong> l’Environnement en <strong>Haute</strong>-<strong>Normandie</strong> édition <strong>2008</strong>65