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bilan de la Drire Haute-Normandie 2008 - Risques Majeurs et ...

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Les risques industrielsL’expertise réalisée montre que l’explosion s’est initiée dans le lit fluidisé sansdoute à <strong>la</strong> suite d’une décharge électrostatique <strong>et</strong> a déclenché l’ouverture<strong>de</strong>s évents. La propagation d’une particule incan<strong>de</strong>scente provoque uneexplosion secondaire dans les cyclones <strong>de</strong> <strong>la</strong> tour d’atomisation <strong>et</strong> dans leventi<strong>la</strong>teur d’extraction vers le <strong>la</strong>veur <strong>de</strong>s gaz. Le capot <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier est détruit(avec ouverture <strong>de</strong> l’évent). Enfin, une <strong>de</strong>rnière explosion se produit dans <strong>la</strong>tour d’atomisation, certainement initiée par une particule incan<strong>de</strong>scenteremontée <strong>de</strong>puis le lit fluidisé (ouverture <strong>de</strong>s évents).Le POI déclenché à 20h15 est levé à 22h40. Des o<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> SO 2sont perçuesdans l’environnement <strong>de</strong> manière très localisée. Des binômes <strong>de</strong> pompierseffectuent <strong>de</strong>s mesures du SO 2(1 ppm), d’explosimétrie (négative) <strong>et</strong>contrôlent <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> points chauds (17 °C). Bien que 2 bâtiments <strong>de</strong>production soient confinés, <strong>la</strong> production se poursuit à ca<strong>de</strong>nce réduite. Les4 opérateurs <strong>de</strong> l’atelier sont évacués <strong>et</strong> 7 personnes confinées. Un pompierest blessé lors <strong>de</strong> l’intervention (doigts écrasés). La trappe <strong>de</strong> rej<strong>et</strong> en Seineest fermée <strong>et</strong> les eaux d’extinction incendie sont récupérées dans le bassin<strong>de</strong> confinement <strong>de</strong> 800 m³ : aucune pollution <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine n’est à déplorer.Les dommages matériels sont nombreux : le venti<strong>la</strong>teur <strong>de</strong> tirage <strong>de</strong> l’air ensortie <strong>de</strong> <strong>la</strong> tour d’atomisation situé en aval <strong>de</strong>s cyclones est endommagé,<strong>la</strong> canalisation entre le cyclone du lit fluidisé <strong>et</strong> le premier étage du <strong>la</strong>veur <strong>de</strong>gaz est rompue au niveau d’une partie fragilisée, <strong>la</strong> canalisation amenantl’air chaud en tête <strong>de</strong> <strong>la</strong> tour d’atomisation est rompue au niveau d’unepartie particulièrement corrodée qui <strong>de</strong>vait être modifiée dans le courant<strong>de</strong> l’année. Des parties du bardage sont détruites par le souffle dans d’atelier(parties transluci<strong>de</strong>s), <strong>la</strong> structure du bâtiment est par endroit endommagée.L’inspection <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en sécurité l’instal<strong>la</strong>tion. L’activité <strong>de</strong> l’ateliersera arrêtée pendant 8 mois.Les évents ont bien fonctionné. En revanche, le système <strong>de</strong> détection/extinctionincendie automatique <strong>de</strong>s cyclones n’a pas empêché <strong>la</strong> générationd’une explosion secondaire en aval au niveau du venti<strong>la</strong>teur d’extraction <strong>et</strong><strong>la</strong> trappe à ferm<strong>et</strong>ure semi rapi<strong>de</strong> située entre <strong>la</strong> tour d’atomisation <strong>et</strong> le litfluidisé conçue pour arrêter un incendie n’a pas évité <strong>la</strong> génération d’uneexplosion secondaire en aval du lit fluidisé.•ARIA 32716 - 22/01/200727 - VAL-DE-REUIL24.4C - Fabrication <strong>de</strong> médicamentsA 20h30, une explosion se produit sur un fût <strong>de</strong> 50 kg <strong>de</strong> cyanami<strong>de</strong> enpoudre stocké dans un module <strong>de</strong> stockage réfrigéré à 4°C (conteneurfrigorifique) d’une usine pharmaceutique.Après avoir entendu l’explosion, un chef d’équipe fait le tour <strong>de</strong>s instal<strong>la</strong>tions<strong>de</strong> son unité mais ne constate rien. Vers 21h30, un opérateur sent une o<strong>de</strong>urd’ammoniac en passant à proximité du conteneur frigorifique. Alerté parson collègue, le technicien <strong>de</strong> maintenance <strong>de</strong> nuit constate que l’a<strong>la</strong>rme<strong>de</strong> température <strong>de</strong> <strong>la</strong> chambre froi<strong>de</strong> est activée, <strong>la</strong> température enregistréeétant <strong>de</strong> 15 °C. A 22h25, l’o<strong>de</strong>ur d’ammoniac persiste <strong>et</strong> <strong>de</strong>s traces <strong>de</strong> poudresur <strong>la</strong> cloison extérieure <strong>de</strong> <strong>la</strong> porte coulissante sont constatées. Vers 23 h,une cellule <strong>de</strong> crise est mise en p<strong>la</strong>ce pour analyser <strong>la</strong> situation. A 23h30,<strong>la</strong> température dans <strong>la</strong> chambre froi<strong>de</strong> est <strong>de</strong> 10 °C. A 23h50, les pompierssont informés <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation. Equipés <strong>de</strong> combinaisons étanches, <strong>de</strong> gants<strong>et</strong> d’ARI, 2 employés pénètrent dans le conteneur <strong>et</strong> constatent que l’un <strong>de</strong>sfûts a fortement chauffé (peinture carbonisée) <strong>et</strong> que les cloisons intérieuresdu module sont recouvertes d’une couche <strong>de</strong> poudre b<strong>la</strong>nche. A minuit,le fût incriminé est sorti du conteneur, emballé dans un double sac PE <strong>et</strong>p<strong>la</strong>cé en zone sécurisée. A 1 h, 2 pompiers <strong>et</strong> un employé analysent l’airà l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> tube Dragër <strong>et</strong> mesurent <strong>la</strong> température <strong>de</strong>s fûts (3 à 3,8 °C).L’exploitant fait mesurer <strong>la</strong> température <strong>de</strong> <strong>la</strong> chambre froi<strong>de</strong> toutes lesheures <strong>et</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> prévenir le technicien <strong>de</strong> nuit si <strong>la</strong> température estsupérieure à 7 °C. L’explosion résulte d’une décomposition du cyanami<strong>de</strong>,produit toxique. Le conteneur <strong>et</strong> les environs sont n<strong>et</strong>toyés. L’activité <strong>de</strong>production <strong>de</strong> médicaments reprend dès le len<strong>de</strong>main matin. Un inci<strong>de</strong>ntsimi<strong>la</strong>ire se produit le mois suivant (cf. n°ARIA 32717) m<strong>et</strong>tant en cause,après investigations, le nouveau fournisseur <strong>de</strong> ce produit. La cyanami<strong>de</strong>en poudre d’origine chinoise ne contient pas d’agent stabilisant perm<strong>et</strong>tant<strong>de</strong> limiter sa vitesse <strong>de</strong> décomposition, contrairement au produit d’originealleman<strong>de</strong> précé<strong>de</strong>mment utilisé sur site.•SEINE-MARITIMEARIA 32705 - 24/01/200776 - LILLEBONNE24.1N - Fabrication <strong>de</strong> caoutchouc synthétiqueUn piquage se rompt vers 8 h dans une usine <strong>de</strong> fabrication <strong>de</strong> caoutchouc; 6 m³ <strong>de</strong> cément chaud (75 % hexane, 25 % polymère) se répan<strong>de</strong>ntsur le sol, un nuage d’hexane se forme mais ne s’enf<strong>la</strong>mmeheureusement pas.Le POI est déclenché. Les équipes <strong>de</strong> secours <strong>de</strong> l’usine interviennent, puis lespompiers sont alertés ; 4 employés incommodés sont hospitalisés. Un communiqué<strong>de</strong> presse <strong>de</strong> l’exploitant indique que <strong>la</strong> situation a été rapi<strong>de</strong>mentcontrôlée <strong>et</strong> que les rej<strong>et</strong>s n’ont entraîné aucun impact hors du site. L’inci<strong>de</strong>nts’est produit sur une chaîne <strong>de</strong> polymérisation.Soudé sur <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong> refoulement d’une pompe, un piquage raccordé à unpréleveur d’échantillons <strong>et</strong> un pressostat s’est dévié ; une brèche s’est créée,par <strong>la</strong>quelle s’est échappé le cément. Sous l’eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaleur <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> détente,l’hexane contenu dans le cément s’est vaporisé en formant un nuage inf<strong>la</strong>mmable.Les détecteurs <strong>de</strong> gaz se déclenchent, entraînant <strong>la</strong> ferm<strong>et</strong>ure <strong>de</strong> <strong>la</strong>vanne du réacteur <strong>et</strong> une alerte en salle <strong>de</strong> contrôle. La ligne <strong>de</strong> productionest isolée en fermant <strong>de</strong>s vannes manuelles en amont <strong>et</strong> en aval <strong>de</strong> <strong>la</strong> pompe.Les diffuseurs <strong>de</strong> mousse sont mis en route pour recouvrir le cément, tandisque les effluents sont dirigés vers les bassins <strong>de</strong> confinement.L’exploitant précise que <strong>la</strong> dérivation avec le pressostat a été rajoutée en2004 sur le piquage mis en p<strong>la</strong>ce en 2003 sans que <strong>la</strong> soudure <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rniersur <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong> refoulement <strong>de</strong> <strong>la</strong> pompe n’ait été renforcée. L’inspection<strong>de</strong>s instal<strong>la</strong>tions c<strong>la</strong>ssées note que c<strong>et</strong>te modification n’a été ni tracée niformalisée <strong>et</strong> n’a pas fait l’obj<strong>et</strong> d’une évaluation suffisante <strong>de</strong>s risques. L’exploitantdéc<strong>la</strong>re que le renforcement <strong>de</strong> <strong>la</strong> dérivation a créé un phénomène<strong>de</strong> balourd aggravé par les vibrations dues au fonctionnement <strong>de</strong> <strong>la</strong> pompe.Ce phénomène a fini par entraîner une rupture par fatigue probablementau niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> soudure du piquage sur <strong>la</strong> ligne principale.Après c<strong>et</strong> inci<strong>de</strong>nt, l’exploitant démonte <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong> refoulement <strong>de</strong> <strong>la</strong> pompe<strong>et</strong> le piquage incriminé pour réparation. Toutes les lignes <strong>de</strong> polymérisationsont arrêtées. L’exploitant vérifie l’absence <strong>de</strong> piquage simi<strong>la</strong>ire sur lesautres lignes. Le redémarrage <strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> polymérisation est conditionnéà <strong>la</strong> justification <strong>de</strong> l’absence <strong>de</strong> toute configuration simi<strong>la</strong>ire au piquagedéfail<strong>la</strong>nt, <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong>s inspections nécessaires prouvant le bon état<strong>de</strong>s équipements <strong>et</strong> <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>stinées àdiminuer <strong>la</strong> probabilité <strong>de</strong> renouvellement d’un tel inci<strong>de</strong>nt. L’exploitant doitenfin communiquer une chronologie <strong>de</strong>s faits, un <strong>de</strong>scriptif <strong>de</strong>s équipementsimpliqués, une analyse <strong>de</strong>s causes <strong>de</strong> l’inci<strong>de</strong>nt, ainsi que <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s sur lespersonnes <strong>et</strong> sur l’environnement. Le respect <strong>de</strong> l’arrêté <strong>de</strong> mesures d’urgenceimposant ces différentes mesures perm<strong>et</strong> le redémarrage <strong>de</strong> <strong>la</strong> ligne 3 moisaprès l’inci<strong>de</strong>nt. Les pertes d’exploitation sont évaluées à 0,9 MEuros. •ARIA 32837 - 20/03/200776 - LE GRAND-QUEVILLY24.1J - Fabrication <strong>de</strong> produits azotés <strong>et</strong> d’engraisDans une usine d’engrais, 750 kg d’ammoniac (NH 3) sont émis à l’atmosphèredurant 2h30 par une cheminée <strong>de</strong> 15 m <strong>de</strong> hauteur.Le POI du site est déclenché à 11h20, après alerte <strong>de</strong>s pompiers par <strong>de</strong>semployés incommodés dans une usine voisine.L’Industrie <strong>et</strong> l’Environnement en <strong>Haute</strong>-<strong>Normandie</strong> édition <strong>2008</strong>63

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