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bilan de la Drire Haute-Normandie 2008 - Risques Majeurs et ...

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La pollution <strong>de</strong> l’eauParmi les substances recherchées, 83 ont été quantifiées dans lesrej<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s établissements industriels <strong>et</strong> 31 dans les rej<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s stationsd’épuration urbaines. Les quantités rej<strong>et</strong>ées <strong>de</strong> métaux représententplus <strong>de</strong> <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong>s émissions industrielles <strong>de</strong> substances toxiques,celles <strong>de</strong> phta<strong>la</strong>tes un peu plus <strong>de</strong> 10 %. Les flux massiques <strong>de</strong> composésorganiques halogénés vo<strong>la</strong>tils comme le chlorure <strong>de</strong> méthylènecontribuent pour un quart du rej<strong>et</strong> total en substances toxiques <strong>de</strong> <strong>la</strong>popu<strong>la</strong>tion industrielle étudiée. Au regard <strong>de</strong> <strong>la</strong> toxicité <strong>de</strong>s substances,les rej<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s alkylphénols <strong>et</strong> <strong>de</strong>s organoétains apparaissent égalementpréoccupants pour l’environnement aquatique.Pour apprécier le risque inhérent aux rej<strong>et</strong>s <strong>de</strong> ces substances toxiquespour l’environnement aquatique, le niveau <strong>de</strong> contaminationcalculé à l’ai<strong>de</strong> d’un modèle simple a été comparé pour chaquesubstance à <strong>la</strong> valeur seuil déterminant l’absence d’eff<strong>et</strong>s pour lesorganismes aquatiques (cf. supra, notion <strong>de</strong> NQE). En dépit <strong>de</strong> seslimites importantes, c<strong>et</strong>te approche a permis <strong>de</strong> déterminer quecertains rej<strong>et</strong>s d’établissements industriels <strong>et</strong> celui d’une stationd’épuration urbaine sont préoccupants, voire très préoccupants,pour les bassins versants <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bresle, du Cailly, du Commerce, duDun, <strong>de</strong> l’Epte <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Iton. Pour ces rej<strong>et</strong>s, <strong>de</strong>s mesures doivent êtreprises à terme pour diminuer significativement le risque associéà chaque substance émise. Pour tous les autres rej<strong>et</strong>s directs <strong>et</strong>indirects, dans d’autres bassins versants <strong>et</strong> en particulier <strong>la</strong> Seine, ilne serait pas pru<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> conclure hâtivement sur le risque associé àpartir <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te seule approche. Pour preuve s’il en étaitbesoin, certains <strong>de</strong>s tests biologiques ont déterminé <strong>de</strong>s indicesd’écotoxicité particulièrement élevés, signifiant le caractère trèstoxique <strong>de</strong>s effluents pour les organismes aquatiques, alors que<strong>la</strong> démarche quantitative <strong>et</strong> déterministe <strong>de</strong> l’évaluation du risquepouvait <strong>la</strong>isser croire que le rej<strong>et</strong> n’était pas préoccupant.Au <strong>de</strong>là <strong>de</strong>s calculs selon <strong>de</strong>s modèles génériques, l’approche <strong>la</strong> plusréaliste reste celle attachée au terrain en déterminant les niveaux <strong>de</strong>contamination. Dans le bassin, tous les points <strong>de</strong> mesure en eaux<strong>de</strong> surface sont contaminés par un ou plusieurs micropolluants. Al’interface entre le vaste bassin versant <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 80000 km² <strong>et</strong> <strong>la</strong>mer, l’embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine figure parmi les estuaires européensles plus fortement contaminés. Pour certaines <strong>de</strong>s molécules, lesscientifiques ont établi les re<strong>la</strong>tions entre les expositions mesuréesin situ <strong>et</strong> les eff<strong>et</strong>s biologiques enregistrés in vivo. Ce diagnostic<strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>s eaux en <strong>Haute</strong>-<strong>Normandie</strong> rappelle <strong>la</strong> nécessitéd’agir pour réduire les pressions qui s’exercent sur les écosystèmesaquatiques qui font l’une <strong>de</strong>s richesses <strong>de</strong> notre région. Ce constatrappelle également que l’évaluation quantitative <strong>et</strong> déterministedu risque inhérent au rej<strong>et</strong> d’une substance ne constitue ni une finen soi, ni une démarche suffisante pour conclure. Enfin, les r<strong>et</strong>oursd’expérience imposent <strong>de</strong> nous adapter à un double changementd’échelle. En matière <strong>de</strong> risques chroniques pour l’environnement <strong>et</strong><strong>la</strong> santé, <strong>la</strong> problématique est celle <strong>de</strong>s faibles, voire <strong>de</strong>s très faiblesconcentrations d’exposition. En matière d’environnement aquatique,l’évaluation du risque doit être menée aux niveaux local, régional<strong>et</strong> suprarégional.Ainsi, les incertitu<strong>de</strong>s sur les mesures <strong>et</strong> sur <strong>la</strong> toxicité <strong>de</strong> telle substanceou d’un mé<strong>la</strong>nge <strong>de</strong> substances, les limites <strong>de</strong>s modèles en matièred’évaluation <strong>de</strong> risque, l’imperfection <strong>de</strong>s connaissances <strong>de</strong> manièregénérale ne doivent pas r<strong>et</strong>ar<strong>de</strong>r les réflexions sur les mesures possibles<strong>et</strong> <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong>s programmes d’actions concrètes, s’agissantd’enjeux relevant <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconquête <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> préservation <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité<strong>de</strong>s milieux aquatiques <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé humaine. La réduction stricte<strong>de</strong>s émissions à <strong>la</strong> source <strong>de</strong>meure fondamentalement garante d’uneaction <strong>de</strong> prévention efficace.Maintenant que nous connaissons certaines émissions, les utilisateurs<strong>de</strong> l’eau concernés doivent, <strong>de</strong> manière centrale, s’attacher à les réduiredans <strong>de</strong>s conditions répondant en pratique aux meilleures techniques<strong>de</strong> prévention ou <strong>de</strong> traitement disponibles. Naturellement, l’action <strong>de</strong>recherche a vocation à être poursuivie en parallèle <strong>et</strong> progressivementé<strong>la</strong>rgie à l’ensemble <strong>de</strong>s établissements. A titre <strong>de</strong> première application<strong>de</strong> <strong>la</strong> démarche en <strong>Haute</strong>-<strong>Normandie</strong>, l’inspection <strong>de</strong>s instal<strong>la</strong>tionsc<strong>la</strong>ssées accompagne <strong>la</strong> mobilisation <strong>de</strong>s industriels en 2007 pour60 établissements auxquels il a été <strong>de</strong>mandé d’i<strong>de</strong>ntifier les premiersaxes <strong>de</strong> progrès pour réduire les rej<strong>et</strong>s <strong>de</strong> certaines substancesi<strong>de</strong>ntifiées. Un peu moins <strong>de</strong> 30 établissements situés dans <strong>de</strong>sbassins versants sensibles ont également été sollicités pour effectuerune recherche <strong>de</strong>s substances dans leurs rej<strong>et</strong>s. Le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> gestionpour <strong>la</strong> Seine, en cours d’é<strong>la</strong>boration, conduira à généraliser lesactions à l’échelle du bassin en fixant <strong>de</strong>s objectifs <strong>de</strong> résultats selonun mo<strong>de</strong> pluriannuel.Nombre <strong>de</strong> substances quantifiéesRej<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s établissements industrielsRej<strong>et</strong> <strong>de</strong>sSTEP urbainesdirects raccordéstousconfondussur les 106 substances recherchées 80 66 83 31sur les 43 substances prioritaires selon <strong>la</strong> DCE <strong>et</strong>les 3 substances Liste I selon <strong>la</strong> directive 76/464/CEE dont : 36 36 38 18- substances dangereuses prioritaires (16) 13 15 15 7- substances prioritaires (27) 21 18 21 1134 édition <strong>2008</strong> L’Industrie <strong>et</strong> l’Environnement en <strong>Haute</strong>-<strong>Normandie</strong>

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