bilan de la Drire Haute-Normandie 2008 - Risques Majeurs et ...
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La pollution de l’eauL’état des lieux en Haute-NormandieCet état des lieux, qui tient compte de différents facteurs permettant de caractériserles masses d’eau (polluants classiques, nitrates, pesticides, métaux, morphologieet hydrologie), n’est pas satisfaisant dans la région, alors même que son réseauhydrographique est particulièrement riche.La Seine et certains de ses affluents souffrent d’une qualité physico-chimique des eauxde surface médiocre ou mauvaise.Ces pollutions ont trois origines principales : domestique, industrielle et agricole.La mobilisation du secteur industriel, comme celle des autres utilisateurs de l’eau, estdonc déterminante pour la préservation et la reconquête du bon état des eaux.Le nouveau cap fixé par la directive cadre sur l’eauLa directive cadre sur l’eau (DCE) adoptée par l’Unioneuropéenne en octobre 2000 fixe un objectif ambitieux pourla préservation et la restauration de l’état des eaux superficielleset souterraines d’ici 2015.Ce texte va conduire à déterminer, selon une méthodologie définieà l’échelle européenne, des objectifs précis à atteindre pour chaquemasse d’eau sur plusieurs aspects :- prévenir la détérioration,- atteindre sauf dérogation le bon état écologique et chimique,- réduire les rejets de 33 groupes de substances dangereuses etles supprimer pour 11 d’entre elles à terme,- atteindre toutes les normes et objectifs en zones protégées.Sur le territoire national, le schéma directeur d’aménagement etde gestion des eaux (SDAGE) constitue l’outil principal de mise enœuvre de la DCE au niveau de chaque bassin hydrographique. Larévision en cours du SDAGE Seine et cours d’eau côtiers normandsconduira à fixer les objectifs à l’échelle de notre bassin. En parallèle,l’élaboration du programme de mesures associé déterminera toutesles actions concrètes permettant d’atteindre le bon état. Le suivid’un programme de surveillance des milieux contribuera à mesurerl’efficacité des actions et l’atteinte des objectifs du SDAGE.L’état chimique est destiné à vérifier le respect des normes de qualitéenvironnementales fixées par des dispositions réglementaires.Selon le principe adopté dans la procédure d’évaluation des risquesdes substances chimiques (Technical Guidance Document ou TGDpour les substances industrielles, les directives 91/414/CEE et 97/57/EC pour les pesticides) – en protégeant les espèces les plus sensiblesd’un écosystème, la structure de l’écosystème s’en trouve ainsi protégéeet, par conséquent, son fonctionnement – la plus faible des PNEC(« Predicted non effect concentration », concentration en dessousde laquelle aucun effet inacceptable n’est attendu) des différentscompartiments est choisie pour déterminer « la concentration en unpolluant ou groupe de polluants dans l’eau, le sédiment ou le biotequi ne doit pas être dépassée afin de protéger la santé humaine etl’environnement » ou norme de qualité environnementale (NQE).Cette définition de la NQE est celle de la directive cadre sur l’eau du23 octobre 2000 (article 2, définition 35).NQ eauDétermination de la norme de qualitéenvironnementale (NQE)NQ sédimentNQENQ biotePrincipe appliqué sur le choix de la NQE :protéger les organismes les plus sensibles= protéger l’intégralité de l’écosystème➜ on choisit la NQ la plus contraignanteNQ santé humaineLa commission européenne a programmé de déterminer les NQE àl’échelle communautaire. Dans l’attente de ce texte, la France a préciséles NQE provisoires dans l’arrêté ministériel du 20 avril 2005 modifiéet la circulaire du 7 mai 2007.28 édition 2008 L’Industrie et l’Environnement en Haute-Normandie
La pollution de l’eauLes actions de l’inspection des installations classéesPour tenir ces objectifs, la DRIRE continue de renforcer le contrôle des établissements et veille à l’amélioration continuede la prévention des pollutions par la mise en œuvre, par les exploitants, des meilleures technologies disponibles (MTD)équivalentes à l’état de l’art en matière de conception et d’exploitation d’installations semblables.Les modalités de contrôle L’autosurveillance : responsabiliser les industrielsLes industriels qui génèrent les flux les plus importants sont soumisà l’obligation de pratiquer une autosurveillance de leurs rejets, enréalisant des contrôles périodiques et en engageant immédiatementles mesures de correction en cas de dépassement des normes. Unpeu plus de 160 établissements y sont soumis en Haute-Normandie.L’inspection des installations classées vérifie que les exploitantsmettent en œuvre ce suivi et entreprennent de manière efficaceles actions appropriées pour corriger les éventuels écarts avec laréglementation.La directive cadre sur l’eau, qui prévoit d’atteindre en 2015 unbon état écologique et chimique des masses d’eau superficielles,implique de moderniser les modalités de l’autosurveillance.Objectifs : simplification, efficacité accrue, amélioration des chaînesde mesure au sein des entreprises. Dans ce cadre, afin de vérifierla fiabilité des résultats fournis par les exploitants, l’inspection desinstallations classées porte une attention particulière au contrôlede la performance de la chaîne de mesure. Le contrôle externe : mesures régulièresCe type de contrôle est réalisé à intervalles réguliers par un laboratoireagréé et indépendant. Il consiste en un exercice d’intercomparaisonentre laboratoires afin de permettre à l’exploitant de valider sesanalyses et éventuellement recaler sa chaîne de mesure. Le contrôle inopiné : valider le systèmeProvoqués à l’initiative de l’inspection des installations classées, desprélèvements inopinés des rejets sont réalisés avec analyses par unlaboratoire indépendant. Ce type de contrôle permet de conforter lesrésultats fournis par l’exploitant, sous sa responsabilité, en sécurisantla fiabilité des données. Il est réalisé au moins une fois par an pourchacun des établissements soumis à autosurveillance.Naturellement, la fréquence des contrôles inopinés est augmentéedés lors que l’exploitant est en écart ou que sa chaîne de mesure n’estpas considérée comme fiable par l’administration. Inversement, lenombre de contrôles a vocation à diminuer progressivement pourles établissements qui respectent les règles.En 2008, 515 contrôles sont programmés dans 167 établissements, soitprès de 3 contrôles en moyenne pour les principaux établissementsrejetant des eaux industrielles dans le milieu. La visite d’inspectionL’inspection programme chaque année dans les établissementsconsidérés comme prioritaires « Eau » selon les critères du MEEDDAT,au moins une visite d’inspection approfondie sur ce thème dansl’année. Mais les enjeux « eau » sont aussi abordés dans les autresétablissements au cours des inspections courantes. Bien entendu lesinfractions relevées font l’objet de mises en demeure, de sanctionsadministratives et pénales.L’Industrie et l’Environnement en Haute-Normandie édition 200829
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La pollution <strong>de</strong> l’eauLes actions <strong>de</strong> l’inspection <strong>de</strong>s instal<strong>la</strong>tions c<strong>la</strong>sséesPour tenir ces objectifs, <strong>la</strong> DRIRE continue <strong>de</strong> renforcer le contrôle <strong>de</strong>s établissements <strong>et</strong> veille à l’amélioration continue<strong>de</strong> <strong>la</strong> prévention <strong>de</strong>s pollutions par <strong>la</strong> mise en œuvre, par les exploitants, <strong>de</strong>s meilleures technologies disponibles (MTD)équivalentes à l’état <strong>de</strong> l’art en matière <strong>de</strong> conception <strong>et</strong> d’exploitation d’instal<strong>la</strong>tions semb<strong>la</strong>bles.Les modalités <strong>de</strong> contrôle L’autosurveil<strong>la</strong>nce : responsabiliser les industrielsLes industriels qui génèrent les flux les plus importants sont soumisà l’obligation <strong>de</strong> pratiquer une autosurveil<strong>la</strong>nce <strong>de</strong> leurs rej<strong>et</strong>s, enréalisant <strong>de</strong>s contrôles périodiques <strong>et</strong> en engageant immédiatementles mesures <strong>de</strong> correction en cas <strong>de</strong> dépassement <strong>de</strong>s normes. Unpeu plus <strong>de</strong> 160 établissements y sont soumis en <strong>Haute</strong>-<strong>Normandie</strong>.L’inspection <strong>de</strong>s instal<strong>la</strong>tions c<strong>la</strong>ssées vérifie que les exploitantsm<strong>et</strong>tent en œuvre ce suivi <strong>et</strong> entreprennent <strong>de</strong> manière efficaceles actions appropriées pour corriger les éventuels écarts avec <strong>la</strong>réglementation.La directive cadre sur l’eau, qui prévoit d’atteindre en 2015 unbon état écologique <strong>et</strong> chimique <strong>de</strong>s masses d’eau superficielles,implique <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rniser les modalités <strong>de</strong> l’autosurveil<strong>la</strong>nce.Objectifs : simplification, efficacité accrue, amélioration <strong>de</strong>s chaînes<strong>de</strong> mesure au sein <strong>de</strong>s entreprises. Dans ce cadre, afin <strong>de</strong> vérifier<strong>la</strong> fiabilité <strong>de</strong>s résultats fournis par les exploitants, l’inspection <strong>de</strong>sinstal<strong>la</strong>tions c<strong>la</strong>ssées porte une attention particulière au contrôle<strong>de</strong> <strong>la</strong> performance <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaîne <strong>de</strong> mesure. Le contrôle externe : mesures régulièresCe type <strong>de</strong> contrôle est réalisé à intervalles réguliers par un <strong>la</strong>boratoireagréé <strong>et</strong> indépendant. Il consiste en un exercice d’intercomparaisonentre <strong>la</strong>boratoires afin <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre à l’exploitant <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r sesanalyses <strong>et</strong> éventuellement recaler sa chaîne <strong>de</strong> mesure. Le contrôle inopiné : vali<strong>de</strong>r le systèmeProvoqués à l’initiative <strong>de</strong> l’inspection <strong>de</strong>s instal<strong>la</strong>tions c<strong>la</strong>ssées, <strong>de</strong>sprélèvements inopinés <strong>de</strong>s rej<strong>et</strong>s sont réalisés avec analyses par un<strong>la</strong>boratoire indépendant. Ce type <strong>de</strong> contrôle perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> conforter lesrésultats fournis par l’exploitant, sous sa responsabilité, en sécurisant<strong>la</strong> fiabilité <strong>de</strong>s données. Il est réalisé au moins une fois par an pourchacun <strong>de</strong>s établissements soumis à autosurveil<strong>la</strong>nce.Naturellement, <strong>la</strong> fréquence <strong>de</strong>s contrôles inopinés est augmentéedés lors que l’exploitant est en écart ou que sa chaîne <strong>de</strong> mesure n’estpas considérée comme fiable par l’administration. Inversement, lenombre <strong>de</strong> contrôles a vocation à diminuer progressivement pourles établissements qui respectent les règles.En <strong>2008</strong>, 515 contrôles sont programmés dans 167 établissements, soitprès <strong>de</strong> 3 contrôles en moyenne pour les principaux établissementsrej<strong>et</strong>ant <strong>de</strong>s eaux industrielles dans le milieu. La visite d’inspectionL’inspection programme chaque année dans les établissementsconsidérés comme prioritaires « Eau » selon les critères du MEEDDAT,au moins une visite d’inspection approfondie sur ce thème dansl’année. Mais les enjeux « eau » sont aussi abordés dans les autresétablissements au cours <strong>de</strong>s inspections courantes. Bien entendu lesinfractions relevées font l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> mises en <strong>de</strong>meure, <strong>de</strong> sanctionsadministratives <strong>et</strong> pénales.L’Industrie <strong>et</strong> l’Environnement en <strong>Haute</strong>-<strong>Normandie</strong> édition <strong>2008</strong>29