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Vision géographique de l'étalement urbain en Lorraine

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- étu<strong>de</strong> et docum<strong>en</strong>ts réalisés par -- MARC VERDIER architecte urbaniste -81-83 rue Saint Georges54 000 NANCYTél : 03 83 40 04 04verdier.urba@free.fr- éolis géographes -Parc Lafayette54 320 MAXEVILLETél : 03 83 17 21 66eolis.nancy@orange.fr


E TA L E M E N T U R B A I NRappelons qu’<strong>en</strong> France chaque année, sont urbanisés 50000 ha <strong>de</strong> terres agricoles, 8500 ha <strong>de</strong> friches et 5 700 ha <strong>de</strong> bois<strong>en</strong>viron.L’urbanisation et l’artificialisation désordonnée ne sont plus sout<strong>en</strong>ables du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la consommation <strong>en</strong> énergieet du cadre <strong>de</strong> vie (qualité, paysages), comme au regard <strong>de</strong> la préservation <strong>de</strong>s sols et <strong>de</strong> la biodiversité, <strong>de</strong> la qualité<strong>de</strong> l’eau. Sans compter les coûts exorbitants pour le contribuable et les collectivités <strong>de</strong> l’ext<strong>en</strong>sion désordonnée et dufonctionnem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s réseaux dus à une urbanisation diffuse.Selon François Lefèvre, responsable politique du réseau Forêt, « le rôle vital <strong>de</strong>s forêts péri<strong>urbain</strong>es pour la santé etl’équilibre <strong>de</strong>s populations <strong>urbain</strong>es doit <strong>en</strong>fin être reconnu ».1


Une définition ...Des définitions ....Moy<strong>en</strong>vic (54) Saulxures-Lès-Nancy (54)aménagem<strong>en</strong>t durable - étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> - rurbanisation - péritubanisation - ville / campagne - <strong>de</strong>sserrem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong>géographe - urbaniste - sociologue


E TA L E M E N T U R B A I NUne définition…Cette étu<strong>de</strong> sur «l’aménagem<strong>en</strong>t durable et <strong>de</strong> l’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> <strong>en</strong> <strong>Lorraine</strong>»nécessite, avant tout, <strong>de</strong> ret<strong>en</strong>ir <strong>de</strong>s définitions claires et susceptibles<strong>de</strong> t<strong>en</strong>dre vers l’unanimité.Or, le terme rurbanisation revêt un nombre important <strong>de</strong> définition.Urbanistes, géographes, sociologues l’emploi<strong>en</strong>t dans <strong>de</strong>s acceptations bi<strong>en</strong>différ<strong>en</strong>tes.On l’assimile souv<strong>en</strong>t à la périurbanisation. Tantôt source <strong>de</strong> l’ext<strong>en</strong>sion <strong>de</strong>l’aire d’influ<strong>en</strong>ce <strong>de</strong>s villes, tantôt <strong>de</strong>sserrem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong>. On déplore souv<strong>en</strong>tla régression <strong>de</strong>s surfaces cultivées <strong>de</strong>vant la rurbanisation.On peut p<strong>en</strong>ser que la rurbanisation traduit une sorte « d’urbanisationgénéralisée » et marque la fin <strong>de</strong> l’opposition «ville / campagne». On évoqueaussi «l’urbanisation généralisée <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vie» et le «retour» à lacampagne <strong>de</strong>s citadins.Cette profusion <strong>de</strong> termes et <strong>de</strong> phénomènes assimilés à larurbanisation conduit parfois à ce que l’on peut considérer comme<strong>de</strong> véritables contres<strong>en</strong>s.Ces différ<strong>en</strong>ts points <strong>de</strong> vue éclair<strong>en</strong>t sur ce que peut être la rurbanisation.Mais, ils traduis<strong>en</strong>t indiscutablem<strong>en</strong>t l’abs<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> définition unanimem<strong>en</strong>treconnue, abs<strong>en</strong>ce préjudiciable qu’offre à chacun une gran<strong>de</strong> liberté etconduit aux contres<strong>en</strong>s.Aussi justifie-t-elle notre choix <strong>de</strong> consacrer le début <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> à ladéfinition aussi précise que possible à l’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> à travers les termes<strong>de</strong> périurbanisation / rurbanisation et le développem<strong>en</strong>t sous toutes sesformes (dont les zones d’activités).Rurbanisation, exurbanisation, suburbanisation, périurbanisation,voire contre-urbanisation, soit quelques unes <strong>de</strong>s expressionsactuellem<strong>en</strong>t employées par les urbanistes, les géographes, lessociologues et les histori<strong>en</strong>s ; tous spécialistes <strong>de</strong> la ville.<strong>de</strong>s définitions…Le dédale <strong>de</strong> termes employés pour désigner les phénomènes plus oumoins i<strong>de</strong>ntiques finit par désarçonner le mieux armé <strong>de</strong>s déci<strong>de</strong>urs, lespolitiques ; et les acteurs déci<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> manière générale.Il importe donc, à défaut d’y mettre <strong>de</strong> l’ordre, d’éclairer chacun <strong>de</strong>s termespour le territoire lorrain.Signe d’une nouvelle organisation <strong>de</strong> l’espace, l’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> constitueun sujet brûlant.L’abs<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> connaissances conduit à <strong>de</strong> multiples définitions et métho<strong>de</strong>s quis’accompagn<strong>en</strong>t d’un labyrinthe terminologique.Cette situation motive fortem<strong>en</strong>t la Direction Régionale <strong>de</strong> l’Equipem<strong>en</strong>t<strong>Lorraine</strong> et les quatre Directions départem<strong>en</strong>tales.Le phénomène <strong>de</strong> rurbanisation prés<strong>en</strong>te la particularité <strong>de</strong> se manifesteraussi bi<strong>en</strong> à l’échelle du village qu’à celle <strong>de</strong> toute une région <strong>urbain</strong>e.L’installation dans un nouveau village <strong>de</strong> nouveaux rési<strong>de</strong>nts travaillant <strong>en</strong>ville modifie <strong>de</strong> façon plus ou moins prononcée l’aspect paysager, mais aussil’organisation dudit village.Inversem<strong>en</strong>t, avec la rurbanisation se développ<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s phénomènesà une échelle plus vaste, celle <strong>de</strong> la région <strong>urbain</strong>e.Dans un contexte où le baril <strong>de</strong> pétrole avoisine les 100 dollars et dans une idée<strong>de</strong> développem<strong>en</strong>t durable et par rapport à un problème <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsification ;il convi<strong>en</strong>t d’emboîter les zones à différ<strong>en</strong>tes échelles afin <strong>de</strong> dégager <strong>de</strong>scaractéristiques du cas lorrain pertin<strong>en</strong>tes et judicieuses.Ils sont aujourd’hui <strong>de</strong>s millions <strong>de</strong> r<strong>urbain</strong>s <strong>en</strong> France et pourtant le mot<strong>de</strong>meure ignoré par la gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong> la population.Le but est <strong>de</strong> définir les différ<strong>en</strong>ts phénomènes plus ou moins réc<strong>en</strong>ts quiagit<strong>en</strong>t les périphéries <strong>de</strong>s villes et l’ext<strong>en</strong>sion <strong>urbain</strong>e.5


E TA L E M E N T U R B A I NJusqu’à prés<strong>en</strong>t, trois concepts font école :• Les étu<strong>de</strong>s démographiques sur les transformations d’un espaceess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t rural (apparition <strong>de</strong> la rurbanisation et nouvelleorganisation <strong>de</strong> l’espace)• Les analyses <strong>de</strong>s espaces restreints (un bassin par exemple) (aspectsdémographiques et sociaux du problème)• Les analyses <strong>de</strong> la rurbanisation <strong>en</strong> relation avec le foncier, où onassimile la rurbanisation à l’urbanisationIl s’agit d’éclairer les termes utilisés et <strong>de</strong> prés<strong>en</strong>ter une démarche régionaleet départem<strong>en</strong>tale - <strong>en</strong> gardant l’i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s départem<strong>en</strong>ts, <strong>de</strong>sbassins <strong>de</strong> vie.Blénod-lès-Pont-A-Mousson (54) Saulxures-Lès-Nancy (54) Ceintrey-Voinémont (54)6


E TA L E M E N T U R B A I NLa rurbanisation : le flou domineR<strong>urbain</strong>, rurbanisé, rurbanisation…Ces trois termes appell<strong>en</strong>t plusieurs comm<strong>en</strong>taires. La définition <strong>de</strong> ville et <strong>de</strong>village ne font référ<strong>en</strong>ce qu’à un unique critère <strong>de</strong> différ<strong>en</strong>ciation : l’activité<strong>de</strong>s habitants.Des définitions, <strong>en</strong> appar<strong>en</strong>ce simples et faciles d’usage, comport<strong>en</strong>t, <strong>en</strong>l’abs<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> seuils clairs et précis, une part trop importante, trop arbitrairepour les r<strong>en</strong>dre opérationnelles dans le cadre <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>.La définition <strong>de</strong> banlieue est particulièrem<strong>en</strong>t énigmatique. Que doit-on<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre par « relation étroite ».L’abs<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> seuils précis <strong>de</strong> différ<strong>en</strong>ciations <strong>de</strong> la ville, du village et <strong>de</strong> labanlieue traduit un embarras.Selon les <strong>de</strong>rnières définitions admises, la rurbanisation est un phénomène <strong>de</strong>transition marquant le passage <strong>de</strong> sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> village, à l’activité majoritairem<strong>en</strong>tagricole, à celui <strong>de</strong> banlieue dép<strong>en</strong>dante d’une gran<strong>de</strong> ville et dont l’activité setertiairise - cette transition constitue une étape dans la croissance <strong>urbain</strong>e.Si la rurbanisation n’est qu’un simple espace <strong>de</strong> la croissance <strong>urbain</strong>e, pourquoine pas parler tout simplem<strong>en</strong>t d’urbanisation ?Différ<strong>en</strong>tes attitu<strong>de</strong>s peuv<strong>en</strong>t être mises <strong>en</strong> évi<strong>de</strong>nce : le sujet du terme ou ladéf<strong>en</strong>se <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> vue contradictoires.Ville ou campagne : une nature particulièrem<strong>en</strong>t controverséeOn distingue différ<strong>en</strong>ts courants :• Les partisans d’une urbanisation <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vie• Ceux d’une forme spécifique <strong>de</strong> croissance <strong>urbain</strong>e• Les t<strong>en</strong>ants d’un dynamisme ruralLes nom<strong>en</strong>clatures <strong>de</strong> l’INSEE : Les ZAU (Zonages <strong>en</strong> Aire Urbaine) succè<strong>de</strong>nt<strong>en</strong> 1996 aux ZPIU (Zone <strong>de</strong> Peuplem<strong>en</strong>t Industriel et Urbain). L’obscurité qui<strong>en</strong>toure le terme rurbanisation se retrouve ici.couples actifs, le développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s lotissem<strong>en</strong>ts et <strong>de</strong>s pavillons isolés,l’industrialisation <strong>de</strong>s campagnes, les technopôles, les zones d’activités, …etc…En fait, cette énumération <strong>de</strong>s phénomènes repr<strong>en</strong>d tout ce qui concerne,sitôt la limite <strong>de</strong> la ville franchie, les banlieues les plus réc<strong>en</strong>tes et la plus oumoins proche campagne re<strong>de</strong>v<strong>en</strong>ue dynamique.La ville n’est plus ce qu’elle était ?L’ext<strong>en</strong>sion du fait <strong>urbain</strong> est aujourd’hui un phénomène général, qui sematérialise par l’étalem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s périphéries <strong>urbain</strong>es qui repouss<strong>en</strong>t leslimites <strong>en</strong>tre espace <strong>urbain</strong> et espace rural.L’INSEE ne définit pas la ville <strong>en</strong> tant que telle. Mais pour comptabiliser lapopulation <strong>urbain</strong>e, elle définit <strong>de</strong>s unités <strong>urbain</strong>es. Ces <strong>de</strong>rnières sont soit<strong>de</strong>s villes isolées, soit <strong>de</strong>s agglomérations multi-communales.La ville isolée est une agglomération <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 2000 habitants ne dépassantpas les limites administratives d’une commune unique.L’agglomération multi-communale est aussi une agglomération au s<strong>en</strong>s INSEEet compte égalem<strong>en</strong>t un minimum <strong>de</strong> population égal à 2000 habitants maiss’ét<strong>en</strong>d souv<strong>en</strong>t sur le territoire <strong>de</strong> plusieurs communes.L’INSEE introduit <strong>de</strong>ux notions différ<strong>en</strong>tes : la limite administrative et lacontinuité du bâti. L’usage <strong>de</strong>s limites administratives prés<strong>en</strong>te l’avantaged’offrir <strong>de</strong>s limites claires qui correspon<strong>de</strong>nt au maillage administratif <strong>de</strong>base.La notion <strong>de</strong> continuité du bâti est plus intéressante.De quoi peut-il s’agir pour qu’<strong>en</strong> à peine plus <strong>de</strong> 30 ans on <strong>en</strong> soit arrivé là ?Le tourisme vert, le retour à la campagne <strong>de</strong>s retraités ou <strong>de</strong> jeunes7


E TA L E M E N T U R B A I NL’INSEE reti<strong>en</strong>t le seuil <strong>de</strong> 200 m séparant <strong>de</strong>ux habitations.Toutefois, on peut regretter que ce seuil ne remplisse pas les conditionssuivantes :• Il <strong>de</strong>vrait être proportionné à la dim<strong>en</strong>sion <strong>de</strong>s agglomérations :un espace laissé libre à la sortie d’un village groupé lorrain marqueincontestablem<strong>en</strong>t un rupture <strong>de</strong> l’espace bâti. En revanche, unespace non bâti <strong>de</strong> 500 m, voire davantage, séparant un lotissem<strong>en</strong>t<strong>de</strong>s limites d’une agglomération, comme Metz ou Nancy, constitue unecoupure visuelle réelle mais pas fonctionnelle. De plus, rapportée auxdim<strong>en</strong>sions <strong>de</strong> l’agglomération, cette distance parait ridicule.• Il <strong>de</strong>vrait être adapté au type d’habitat : groupé ou dispersé. Ilpermettrait, par la même occasion, <strong>de</strong> préciser la notion <strong>de</strong> mitage :les communes vosgi<strong>en</strong>nes offr<strong>en</strong>t l’exemple <strong>de</strong> villes et villagesoù l’habitat <strong>de</strong> fond <strong>de</strong> vallée se regroupe le long <strong>de</strong>s axes <strong>de</strong>communication, alors que les ballons vosgi<strong>en</strong>s possè<strong>de</strong>nt un espacedispersé.Si les distances <strong>en</strong>tre les habitations sont importantes, les communesconstitu<strong>en</strong>t tout <strong>de</strong> même <strong>de</strong>s <strong>en</strong>sembles fonctionnels soudés.• Il <strong>de</strong>vrait <strong>en</strong>fin être davantage précisé et distingué <strong>de</strong> la notion dubâti jointif. Nous effectuons une différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre l’habitation et laparcelle.Beaucoup considèr<strong>en</strong>t la ville comme un regroupem<strong>en</strong>t, une agglomérationd’hommes. Mais c’est une définition bi<strong>en</strong> simpliste.8


E TA L E M E N T U R B A I NLa ville n’est-elle qu’un regroupem<strong>en</strong>t d’hommes ?Une délimitation souv<strong>en</strong>t jugée impossible …Pour l’histori<strong>en</strong> et le sociologue, la ville est celle par où le progrès arrive, cellequi impose son mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie à la campagne. Elle agit tel un catalyseur.Pour l’urbaniste et l’architecte, elle constitue un <strong>en</strong>semble <strong>de</strong> formes,majoritairem<strong>en</strong>t bâties, plus ou moins harmonieuses et agitées par les flux <strong>de</strong>personnes.Pour l’économiste, la ville symbolise la conc<strong>en</strong>tration humaine, industrielle,commerciale, financière nécessaire à l’économie d’échelle.Mais la ville est d’abord un tout cohér<strong>en</strong>t où chaque élém<strong>en</strong>t estindisp<strong>en</strong>sable et indissociable <strong>de</strong>s autres.Nous <strong>de</strong>vons compr<strong>en</strong>dre chacune <strong>de</strong>s relations qui anim<strong>en</strong>t chaque composante<strong>de</strong> la ville. La ville et la campagne ont chacune leur organisation spécifique.Cette distinction traduit les difficultés pour définir le contact <strong>en</strong>tre ville etcampagne.L’accroissem<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t problématique <strong>de</strong>s flux <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong> confirmele r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> cette complém<strong>en</strong>tarité. Il suffit <strong>de</strong> voir à Nancy comm<strong>en</strong>tla répartition <strong>de</strong>s emplois au sein <strong>de</strong> l’agglomération profite au c<strong>en</strong>tre etimplique <strong>de</strong>s flux domicile-travail croissants.La ville et sa banlieue continue <strong>de</strong> développer leurs li<strong>en</strong>s. Peu à peu la villeabsorbe juridiquem<strong>en</strong>t « sa banlieue ».Ainsi se mainti<strong>en</strong>t une complém<strong>en</strong>tarité fonctionnelle <strong>en</strong> matière rési<strong>de</strong>ntielle<strong>en</strong>tre la ville-c<strong>en</strong>tre et sa banlieue. Depuis 20 ans, certaines fonctionsadministratives ont rejoint les banlieues. Les fonctions industrielles sort<strong>en</strong>taux portes <strong>de</strong> la ville, <strong>en</strong> pleine campagne, dans le cadre <strong>de</strong> technopôles.Parallèlem<strong>en</strong>t, la construction <strong>de</strong> logem<strong>en</strong>ts collectifs décline progressivem<strong>en</strong>tquand celle <strong>de</strong>s logem<strong>en</strong>ts individuels croit et la dépasse.La confusion terminologique apparaît plus nettem<strong>en</strong>t lorsqu’il s’agit d’établirune limite <strong>en</strong>tre espaces sub<strong>urbain</strong>s, péri<strong>urbain</strong>s, r<strong>urbain</strong>s et ruraux dits« profonds ».Doit-on <strong>en</strong> conclure qu’il s’agit d’espaces géographiques flous ?Ou s’agit-il <strong>de</strong> « frange », c’est-à-dire un espace qui ne représ<strong>en</strong>te que certains<strong>de</strong>s caractères du cœur, le cœur étant, <strong>en</strong> l’occurr<strong>en</strong>ce, la ville.Ou au contraire, faut-il y voir une nouvelle forme d’organisation spatiale ayantune exist<strong>en</strong>ce à part <strong>en</strong>tière, peuplée d’individus « mi-ruraux, mi-citadins » ?Dans tous les cas, la limite <strong>en</strong>tre la ville et la campagne est incontestablem<strong>en</strong>t<strong>de</strong>v<strong>en</strong>ue un espace et n’est plus une simple ligne.La société aspire à la construction d’un espace mi-<strong>urbain</strong>, mi-rural, caractérisépar une <strong>de</strong>nsité faible pour une ville, et relativem<strong>en</strong>t forte pour une campagne ;un espace qui cumule les avantages respectifs <strong>de</strong> la ville et <strong>de</strong> la campagne <strong>en</strong>évitant leurs défauts.Ce mouvem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserrem<strong>en</strong>t se traduit quantitativem<strong>en</strong>t : on constate quela moy<strong>en</strong>ne <strong>de</strong>s 50% <strong>de</strong> la population française les plus <strong>de</strong>nsém<strong>en</strong>t peuplées abaissé <strong>de</strong> 2 450 habitants/km² <strong>en</strong> 1975 à 1 960 habitants/km² <strong>en</strong> 2005.Incontestablem<strong>en</strong>t, si la ville continue d’attirer d’une façon générale, c’est <strong>en</strong>offrant aux habitants <strong>de</strong> sa périphérie davantage d’espace.Ainsi, le caractère ess<strong>en</strong>tiel <strong>de</strong> l’actuelle périurbanisation est <strong>de</strong> se développerparallèlem<strong>en</strong>t au développem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong>.La périurbanisation actuelle est, dès lors, <strong>de</strong> moins <strong>en</strong> moins contiguë à la villeet se manifeste <strong>de</strong> plus <strong>en</strong> plus à l’intérieur d’une ceinture relativem<strong>en</strong>t mincequi constitue l’actuelle limite <strong>en</strong>tre ville et campagne.Plus qu’un front d’urbanisation qui traduisait l’avancée massive <strong>de</strong> la villesur la campagne, il serait peut-être préférable aujourd’hui <strong>de</strong> parler d’une« ceinture d’urbanisation » qui traduit davantage l’épaisseur spatiale ducontact actuel <strong>en</strong>tre la ville et la campagne voisine.9


E TA L E M E N T U R B A I NExurbanisation / contre-urbanisationTraduis<strong>en</strong>t-ils <strong>de</strong>s phénomènes distincts ?Assez peu employés l’un comme l’autre, ils traduis<strong>en</strong>t le transfert d’une partie<strong>de</strong>s fonctions ou <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> la ville du c<strong>en</strong>tre vers l’extérieur <strong>de</strong> celle-ci.Ils peuv<strong>en</strong>t ainsi participer à la rurbanisation.Par exemple, une <strong>en</strong>treprise installée dans <strong>de</strong>s locaux vétustes exigus,difficilem<strong>en</strong>t accessibles par le personnel ou les cli<strong>en</strong>ts, déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> les quitterpour d’autres, neufs, plus spacieux, mieux adaptés et situés à la sortie <strong>de</strong> laville, sur une zone d’activité, à proximité d’un accès autoroutier.De même, un ménage issu <strong>de</strong> la classe moy<strong>en</strong>ne, voire aisé, à la recherched’un cadre <strong>de</strong> vie plus sain, déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> s’installer dans un pavillon, <strong>en</strong> limited’une agglomération ou même bi<strong>en</strong> au-<strong>de</strong>là, dans la campagne.Ces <strong>de</strong>ux exemples sont, l’un comme l’autre, le fruit d’une logique comparativeplus ou moins rationnelle où le prix ti<strong>en</strong>t une place importante mais pastoujours première et qui t<strong>en</strong>d à répondre à la question suivante : où s’installerpour optimiser les avantages et minimiser les inconvéni<strong>en</strong>ts respectifs <strong>de</strong> laville et <strong>de</strong> la campagne ?La « contre-urbanisation » et « l’exurbanisation » se sont traduites, dans lesannées 1970, par le dépeuplem<strong>en</strong>t ou le ral<strong>en</strong>tissem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la croissance <strong>de</strong>sc<strong>en</strong>tres <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s villes lorraines (Nancy, Metz, Epinal, Bar-le-Duc,…) et àl’exo<strong>de</strong> rural d’autrefois, on peut répondre que l’exo<strong>de</strong> <strong>urbain</strong> est beaucoupplus puissant que ne l’a jamais été l’exo<strong>de</strong> rural.Depuis, les c<strong>en</strong>tres, sous l’impulsion <strong>de</strong> politiques <strong>de</strong> revitalisation, connaiss<strong>en</strong>tun r<strong>en</strong>ouveau certain, alors qu’une partie <strong>de</strong> la population continue <strong>de</strong> quitterla ville pour la campagne <strong>en</strong>vironnante.Ainsi, la « contre-urbanisation » traduit un <strong>de</strong>sserrem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> et favorisele mouvem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> rurbanisation avec cep<strong>en</strong>dant une connotation sociologiquepour la première et spatiale pour la secon<strong>de</strong>.La campagne : un mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> moins <strong>en</strong> moins agricoleLe survol <strong>de</strong>s phénomènes qui agit<strong>en</strong>t la ville nous amène à étudier sa « moitié » :la campagne. Souv<strong>en</strong>t montrée comme ambiguë, la campagne n’est jamaisdéfinie pour elle-même. Pourtant, elle offre une situation contrastée maisn’<strong>en</strong> <strong>de</strong>meure pas moins une forme d’organisation bi<strong>en</strong> spécifique.Pour l’INSEE, la ville correspond à l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s unités <strong>urbain</strong>es, la campagneétant le reste. <strong>Vision</strong> paradoxale puisque la campagne est, non seulem<strong>en</strong>t,la plus répandue <strong>en</strong> <strong>Lorraine</strong>, mais aussi, sur le plan historique, la premièreforme d’urbanisation <strong>de</strong> l’espace par l’Homme.Pour le grand public, la campagne recouvre <strong>de</strong>s notions claires : un mon<strong>de</strong>avant tout agricole, dominé par les champs, les prairies et les forêts, un mon<strong>de</strong><strong>de</strong> petits villages, loin <strong>de</strong> l’anonymat, du bruit, <strong>de</strong> la pollution et du stress <strong>de</strong>svilles actuelles. La campagne absorbée par la ville est définie par la plupartcomme un résidu, sous prétexte d’être minoritaire aux plans démographiqueset économiques.Une situation contrastéeDepuis les années 1950, les campagnes connaiss<strong>en</strong>t <strong>de</strong> fortes transformationsdues ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t à l’évolution réc<strong>en</strong>te <strong>de</strong> l’urbanisation et à lamo<strong>de</strong>rnisation, tant <strong>de</strong> l’outil <strong>de</strong> travail agricole que du mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>sruraux.Certains analystes, par provocation, s’imagin<strong>en</strong>t alors, la fin <strong>de</strong>s campagnes,remplacées par une ville omniprés<strong>en</strong>te.Au cours <strong>de</strong>s années 1950, les ménages agricoles représ<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core 46%du total <strong>de</strong>s ménages ruraux lorrains. Aujourd’hui, il <strong>en</strong> va tout autrem<strong>en</strong>t :<strong>en</strong> 2005, les ménages ruraux sont moins <strong>de</strong> 20% et la part <strong>de</strong>s actifs agricolesparmi les actifs ruraux n’a cessé <strong>de</strong> chuter. De la sorte, les actifs agricolessont, <strong>en</strong> <strong>Lorraine</strong>, partout minoritaires et ce, même <strong>en</strong> milieu rural.On peut proposer une typologie autour <strong>de</strong> la notion <strong>de</strong> « ruralité » (<strong>en</strong> fonction<strong>de</strong>s critères d’activités, localisation et secteur,…).10


E TA L E M E N T U R B A I NOn peut distinguer :• Le rural rési<strong>de</strong>ntiel ou r<strong>urbain</strong>, le plus important : il prés<strong>en</strong>te unepopulation jeune, croissante, due ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t au sol<strong>de</strong> migratoire.On compte <strong>de</strong> nombreux migrants p<strong>en</strong>dulaires et la construction <strong>de</strong>pavillons y est importante.• Le rural agricole : vieillissant, comportant <strong>de</strong> nombreux actifsagricoles, l’exo<strong>de</strong> rural s’y poursuit, les migrants p<strong>en</strong>dulaires y sontrares et la construction <strong>de</strong> logem<strong>en</strong>ts faible, voire nulle.• Le rural industriel : stable sur le plan démographique, il connaîtd’importants mouvem<strong>en</strong>ts p<strong>en</strong>dulaires dans les <strong>de</strong>ux s<strong>en</strong>s.• Le rural touristique : connaît une croissance démographiquelimitée, mais supporte <strong>de</strong>s flux saisonniers massifs et offre un parc<strong>de</strong> logem<strong>en</strong>ts grandissant, caractérisé par un nombre important <strong>de</strong>rési<strong>de</strong>nces secondaires.• Le rural <strong>de</strong> « <strong>de</strong>sserte » : marqué par une croissance faible etconstituée le plus souv<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s villages les plus gros, il offre les services<strong>de</strong> base à la population <strong>en</strong>vironnante.Cette typologie met <strong>en</strong> avant la dép<strong>en</strong>dance, plus ou moins salutaire, <strong>de</strong> lacampagne vis-à-vis <strong>de</strong> la ville. Elle se fon<strong>de</strong> sur l’aspect fonctionnel du couple« ville-campagne ».La campagne reste visuellem<strong>en</strong>t à l’écart du mon<strong>de</strong> <strong>urbain</strong>, mais elle <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>t<strong>de</strong> plus <strong>en</strong> plus urbanisée <strong>en</strong> termes sociaux et économiques.Jusqu’à prés<strong>en</strong>t, on a pris l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> définir la campagne par oppositionà la ville. Depuis peu, un nombre croissant <strong>de</strong> voix s’élève pour dénoncercette vision jugée dépassée. Longtemps les activités agraires ont dominél’organisation <strong>de</strong>s espaces ruraux. Les formes d’habitat, la propriété du sol,les règles régiss<strong>en</strong>t son usage.Actuellem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> <strong>Lorraine</strong>, <strong>de</strong>s <strong>en</strong>treprises, <strong>de</strong>s zones d’activités, <strong>de</strong>s migrantsp<strong>en</strong>dulaires travaillant <strong>en</strong> ville s’install<strong>en</strong>t à la campagne.Ces activités et ces personnes v<strong>en</strong>ues à la campagne <strong>de</strong>puis peu, recherch<strong>en</strong>tà satisfaire un autre besoin, nouveau et apparemm<strong>en</strong>t moins vital : le bi<strong>en</strong>être.Pour certains, les nuisances <strong>de</strong> la ville sont telles que retrouver la campagne,sa verdure, sa tranquillité, sa convivialité sont désormais ess<strong>en</strong>tiels. Cebesoin aurait pu sembler tout à fait superflu. En fait, il <strong>en</strong> va autrem<strong>en</strong>t.De nombreuses <strong>en</strong>quêtes réalisées auprès <strong>de</strong>s ruraux montr<strong>en</strong>t le poids <strong>de</strong>tels argum<strong>en</strong>ts. Pour un tiers d’<strong>en</strong>tre eux, ils sont déterminants dans le choixd’habiter la campagne.Mais toutes les campagnes n’évolu<strong>en</strong>t pas <strong>de</strong> façon i<strong>de</strong>ntique. Certainesconnaiss<strong>en</strong>t divers bouleversem<strong>en</strong>ts qui les font r<strong>en</strong>aître, quand d’autressont condamnées. Dans ces conditions, on ne peut pas ret<strong>en</strong>ir qu’une seuledéfinition.le rural rési<strong>de</strong>ntielle rural agricolele rural touristique11


E TA L E M E N T U R B A I NOn peut noter :• La construction <strong>de</strong> pavillons individuels tantôt isolés, tantôt alignés lelong d’une route, tantôt regroupés au sein <strong>de</strong> lotissem<strong>en</strong>ts à proximitéimmédiate du noyau villageois.• La réhabilitation croissante <strong>de</strong> vieilles fermes abandonnées lors <strong>de</strong>l’exo<strong>de</strong> rural et situées aussi bi<strong>en</strong> dans le village qu’à l’écart <strong>de</strong> ce<strong>de</strong>rnier.• La préservation plus ou moins volontaire d’une ambiance avant toutrurale plus ou moins compatible avec la mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> l’agricultureet <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vie.• L’émerg<strong>en</strong>ce et/ou le développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> flux <strong>de</strong> migrants p<strong>en</strong>dulairesreliant une ou plusieurs villes voisines et le village.• Le développem<strong>en</strong>t d’équipem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> transport, <strong>de</strong> loisirs, voire <strong>de</strong>petits commerces dans ces villages.• La naissance <strong>de</strong> solidarités nouvelles, mais aussi <strong>de</strong> conflits <strong>en</strong>tre lesvillageois anci<strong>en</strong>s et nouveaux.Si sur le plan paysager, le phénomène n’<strong>en</strong>g<strong>en</strong>dre pas <strong>de</strong> véritablesbouleversem<strong>en</strong>ts, il <strong>en</strong> va autrem<strong>en</strong>t du fonctionnem<strong>en</strong>t global du village.Sa population est transformée, plus nombreuse, plus jeune, plus mobile.Les équilibres sociaux et politiques sont recomposés. Des activités nouvellespeuv<strong>en</strong>t apparaître.En aucune façon, le li<strong>en</strong> qui rattache la nature au village ne disparaît. Bi<strong>en</strong>au contraire, les habitants sont liés à la terre et par un réel attachem<strong>en</strong>t.Enlevez aux r<strong>urbain</strong>s « leurs » champs, prairies et forêts … et vous n’aurezplus que <strong>de</strong> simples citadins !On reti<strong>en</strong>dra donc une «division tripartite» <strong>de</strong> l’espace :• Les villes et agglomérations <strong>urbain</strong>es classiques définies par <strong>de</strong>scritères <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité et <strong>de</strong> continuité• Les campagnes péri<strong>urbain</strong>es (ou ex<strong>urbain</strong>es ou r<strong>urbain</strong>es) marquéespar l’influ<strong>en</strong>ce très forte <strong>de</strong>s villes proches, avec le développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>migrations p<strong>en</strong>dulaires• Les autres campagnes, plus traditionnelles (ce qui n’impliquepas nécessairem<strong>en</strong>t qu’elles soi<strong>en</strong>t peuplées majoritairem<strong>en</strong>td’agriculteurs) appelées parfois « campagnes profon<strong>de</strong>s »Aux vues <strong>de</strong>s divers phénomènes exposés, nous pouvons i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s grands<strong>en</strong>sembles géographiques :• La ville <strong>de</strong>meure divisée <strong>en</strong> <strong>de</strong>ux <strong>en</strong>sembles complém<strong>en</strong>taires :- Le c<strong>en</strong>tre, le plus <strong>de</strong>nsém<strong>en</strong>t humanisé- La banlieue, plus lâche et souv<strong>en</strong>t plus ét<strong>en</strong>due• La campagne- « profon<strong>de</strong> » économique, peu intégrée, déclinante- La campagne r<strong>urbain</strong>e intégrée et dynamique• Entre ville et campagne- Une ceinture <strong>de</strong> périurbanisation (espace péri<strong>urbain</strong> au s<strong>en</strong>sstrict). Ici la ville y progresse au détrim<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la campagne :c’est un espace auréolaire et très mobile.13


Rappel historique ...<strong>de</strong>s paysages <strong>urbain</strong>s <strong>en</strong> mutationHou<strong>de</strong>mont (54) Dommartemont (54)


E TA L E M E N T U R B A I NLes surfaces artificialisées (7 % du territoire) sont <strong>en</strong> augm<strong>en</strong>tation <strong>de</strong>puis 1993, audétrim<strong>en</strong>t principalem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s zones agricoles. La population est très inégalem<strong>en</strong>t répartiedans l’espace et ce phénomène t<strong>en</strong>d à s’acc<strong>en</strong>tuer ; l’opposition <strong>de</strong> plusieurs siècles <strong>en</strong>treune <strong>Lorraine</strong> du Nord marquée par son parcours industriel et son histoire militaire etune <strong>Lorraine</strong> du Sud, plus rurale, t<strong>en</strong>d à se gommer sous les effets <strong>de</strong> la restructurationindustrielle liée à la diversification et sous l’influ<strong>en</strong>ce transfrontalière. La conc<strong>en</strong>tration <strong>de</strong>la population sur un axe c<strong>en</strong>tral mosellan nord-sud, allant <strong>de</strong> Longwy à Épinal et le long <strong>de</strong>la frontière alleman<strong>de</strong> et luxembourgeoise préfigure une conurbation Ainsi, le traditionnelbipôle lorrain (Metz, Nancy) laisse place <strong>en</strong> 1999 à un <strong>en</strong>semble d’aires <strong>urbain</strong>es qui secôtoi<strong>en</strong>t (Thionville, Longwy, Metz, Nancy, Lunéville, Épinal, Remiremont, La Bresse, Saint-Dié).Verdun, Bar-le-Duc à l’ouest, Sarrebourg, Sarreguemines-Forbach et Creutzwald au nord-est contribu<strong>en</strong>t dorénavant à une organisation multipolaire<strong>de</strong> la région. Des agglomérations transfrontalières se développ<strong>en</strong>t. Les actions <strong>en</strong> faveur<strong>de</strong> la trame verte rest<strong>en</strong>t ess<strong>en</strong>tielles dans un contexte urbano-industriel <strong>en</strong> mutation..17


E TA L E M E N T U R B A I NL’évolution démographique <strong>de</strong>s aires <strong>urbain</strong>esDurant les années 1930, dans les plus gran<strong>de</strong>s villes, existai<strong>en</strong>t déjà <strong>de</strong>sbanlieues, même si le noyau historique représ<strong>en</strong>tait <strong>en</strong>core la surfacela plus importante au sein <strong>de</strong> l’espace bâti. Il faut att<strong>en</strong>dre la fin <strong>de</strong>la secon<strong>de</strong> guerre mondiale pour qu’explose le phénomène sub<strong>urbain</strong>(baby boom). Une forte fécondité française (<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 3 <strong>en</strong>fants parfemmes) permet d’atteindre <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> 2% <strong>en</strong>tre 1962 et 1968. A celas’ajoute un phénomène d’exo<strong>de</strong> rural.Les années 1970, quant à elles, sont marquées par le phénomène r<strong>urbain</strong>,<strong>en</strong> même temps, les c<strong>en</strong>tres <strong>urbain</strong>s per<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s habitants alors que lescommunes rurales les plus proches <strong>en</strong> gagn<strong>en</strong>t. La périurbanisation estd’autant plus importante que la ville est massive. Ainsi le maximum <strong>de</strong>croissance se situe <strong>en</strong>tre les rec<strong>en</strong>sem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>tre 1975 et 1982 pour lesagglomérations (nancy et metz).Enfin, les années 1980 marqu<strong>en</strong>t elles aussi un tournant dans l’évolution<strong>de</strong>s espaces périphériques : certes la croissance existe mais elle n’estplus aussi sout<strong>en</strong>ue qu’auparavant, ceci s’expliquant aussi bi<strong>en</strong> par lacrise, la congestion c<strong>en</strong>trale <strong>de</strong>s agglomérations limitant <strong>de</strong> fait l’accèsau c<strong>en</strong>tre et <strong>en</strong>fin la relative stagnation démographique.D’un point <strong>de</strong> vue plus statistique, les travaux <strong>de</strong> T.LE JEANNIC90 (1997)permett<strong>en</strong>t <strong>de</strong> dégager les gran<strong>de</strong>s t<strong>en</strong>dances <strong>de</strong>s espaces à dominante<strong>urbain</strong>e. L’auteur montre ainsi qu’il n’existe manifestem<strong>en</strong>t pas <strong>de</strong>relation <strong>en</strong>tre décroissance <strong>de</strong>s populations au c<strong>en</strong>tre et augm<strong>en</strong>tation<strong>de</strong>s communes péri<strong>urbain</strong>es.On note égalem<strong>en</strong>t que l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s communes <strong>de</strong>s zones à dominante<strong>urbain</strong>e françaises profite <strong>de</strong> cette croissance. Le rec<strong>en</strong>sem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> 1982montre que 2/3 <strong>de</strong>s communes péri<strong>urbain</strong>es <strong>en</strong> ont profité, chiffrequi aurait diminué s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> 1990 avec 50% <strong>de</strong> communesconcernées.T.LE JEANNIC observe qu’il semble exister une triple logique :• Les populations sembl<strong>en</strong>t toujours se conc<strong>en</strong>trer mais à une plusvaste échelle (celle <strong>de</strong> l’aire <strong>urbain</strong>e)• Plus localem<strong>en</strong>t la dynamique <strong>urbain</strong>e vise à redistribuer lespopulations par « débor<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t du c<strong>en</strong>tre sur la périphérie »• L’emploi continue à se conc<strong>en</strong>trer au c<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> l’aire <strong>urbain</strong>e etprogresse <strong>de</strong> 17% contre une croissance <strong>de</strong> la population <strong>de</strong> 31%,d’où une augm<strong>en</strong>tation du chômage. Cette observation semble seconfirmer au niveau national où l’on observe que près <strong>de</strong> 56% <strong>de</strong>semplois <strong>de</strong>s aires <strong>urbain</strong>es se conc<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t dans les villes c<strong>en</strong>tresauquel il convi<strong>en</strong>t d’ajouter les 36% <strong>de</strong>s communes sub<strong>urbain</strong>es,ne laissant que 9% pour le péri<strong>urbain</strong>. Dans le pôle <strong>urbain</strong>, lerapport <strong>en</strong>tre population et emplois est respecté puisque <strong>en</strong> 1990il existe 15.8 millions pour 15.6 millions d’actifs. Néanmoins, cettecomparaison est assez peu représ<strong>en</strong>tative dans la mesure où il fautintégrer l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s populations péri<strong>urbain</strong>es qui va <strong>en</strong> majoritétravailler dans le pôle <strong>urbain</strong>, ce qui ne manque pas <strong>de</strong> poser <strong>de</strong>sproblèmes <strong>de</strong> circulation au c<strong>en</strong>tre <strong>de</strong>s agglomérations.Pour les rec<strong>en</strong>sem<strong>en</strong>ts les plus réc<strong>en</strong>ts, les formes <strong>de</strong> la croissance<strong>urbain</strong>e et péri<strong>urbain</strong>e sont assez spécifiques comme le montre P.BESSYPIETRI91 (2000). L’espace qui a le plus gagné <strong>en</strong>tre les rec<strong>en</strong>sem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong>1990 et 1999 est toujours le péri<strong>urbain</strong> avec un taux moy<strong>en</strong> <strong>de</strong> 1.03%/an pour l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s aires <strong>urbain</strong>es françaises contre 0.42% pour lesbanlieues et 0.12% pour les villes c<strong>en</strong>tres. Le taux <strong>de</strong> croissance est <strong>de</strong>plus <strong>en</strong> plus élevé à mesure que l’on s’éloigne du c<strong>en</strong>tre.18


E TA L E M E N T U R B A I NCinq grands types <strong>de</strong> morphologie villageoise peuv<strong>en</strong>t être distingués20


E TA L E M E N T U R B A I NMeurthe et Moselle22


E TA L E M E N T U R B A I NRegard sur l’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> dans le départem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> laMeurthe et Moselle (DDE 54)Remarque : Il n’y a pas <strong>en</strong> Meurthe et Moselle un véritable étalem<strong>en</strong>t<strong>urbain</strong>, mais plutôt une périurbanisation dispersée (grands lotissem<strong>en</strong>tspar exemple dans les zones influ<strong>en</strong>cées par le Luxembourg, notamm<strong>en</strong>tà proximité <strong>de</strong> la frontière ou autour <strong>de</strong>s pôles <strong>urbain</strong>s <strong>de</strong> Nancy, Toul,...) ou une rurbanisation sous forme <strong>de</strong> petits lotissem<strong>en</strong>ts ou par <strong>de</strong>sconstructions au coup par coup <strong>en</strong> milieu rural (par exemple dans leSaintois).Le développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l’urbanisation (périurbanisation, rurbanisation...) sousforme dominante <strong>de</strong> lotissem<strong>en</strong>ts pavillonnaires concerne un grand nombre<strong>de</strong> communes où le coût du foncier est réduit, consommant <strong>de</strong>s terrainsagricoles dont la valeur agronomique peut être importante mais n’est pasestimée, et sous une forme qui pr<strong>en</strong>d peu <strong>en</strong> compte les caractéristiquesdu tissu bâti traditionnel ni la préoccupation <strong>de</strong> qualité d’<strong>en</strong>trée <strong>de</strong> bourg,souv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> rupture avec le fond visuel que constitu<strong>en</strong>t certains villages <strong>en</strong>corebi<strong>en</strong> préservés (vergers, jardins, toitures,...) et négligeant souv<strong>en</strong>t tout souci<strong>de</strong> qualité rési<strong>de</strong>ntielle (espaces publics, proximité <strong>de</strong>s services...) ou <strong>de</strong>recherche <strong>de</strong> mixité sociale (majorité <strong>de</strong> propriétaires occupants, typologies<strong>de</strong>s ménages voisines,...)..Le choix <strong>de</strong>s zones d’urbanisation répond souv<strong>en</strong>t à <strong>de</strong>s opportunitésfoncières, certes compréh<strong>en</strong>sibles, mais sans véritable évaluation(notamm<strong>en</strong>t à une échelle au moins intercommunale) <strong>de</strong>s besoins réelsquantitatifs (et donc fonciers) <strong>en</strong> logem<strong>en</strong>ts (risque <strong>de</strong> surdim<strong>en</strong>sionnem<strong>en</strong>t<strong>de</strong>s zones AU, abs<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> programmation raisonnable,...), sans estimation <strong>de</strong>scapacités d’accueil <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> services et d’équipem<strong>en</strong>ts (écoles, STEP,ressource <strong>en</strong> eau, transports, etc.), sans même recherche <strong>de</strong>s moy<strong>en</strong>s d’unurbanisme <strong>de</strong> qualité. L’abs<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> démarche programmée ou prév<strong>en</strong>tiv<strong>en</strong>e permet ainsi pas <strong>de</strong> déterminer le choix <strong>de</strong>s terrains à urbaniser sur la base<strong>de</strong> critères <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux (caractéristiques du terrain, nuisances, ...),climatologiques (exposition au soleil, au v<strong>en</strong>t...), <strong>de</strong> proximité aux services(exemple: accès à pied à <strong>de</strong>s services dont TC, aux équipem<strong>en</strong>ts,), <strong>de</strong> qualité<strong>de</strong> vie (animation <strong>urbain</strong>e, vie sociale,...), <strong>de</strong> recherche d’une démographieraisonnée (comm<strong>en</strong>t par exemple répondre avec un effet durable à la question<strong>de</strong> démographie locale décroissante, <strong>de</strong> mainti<strong>en</strong> <strong>de</strong>s écoles, <strong>de</strong> vieillissem<strong>en</strong>td’ici 15 à 20 ans <strong>de</strong> populations massivem<strong>en</strong>t installée <strong>en</strong> lotissem<strong>en</strong>t, <strong>de</strong>recyclage <strong>urbain</strong> év<strong>en</strong>tuel, etc.).Le développem<strong>en</strong>t généralem<strong>en</strong>t inorganisé <strong>de</strong> zones d’activités autour <strong>de</strong>sagglomérations importantes ou le long <strong>de</strong>s grands axes amène <strong>de</strong>s préoccupations<strong>de</strong> même nature, et parfois une consommation d’espace supérieure à laconsommation issue du développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> zones pavillonnaires.2 questions ess<strong>en</strong>tielles:a) Comm<strong>en</strong>t répondre aux besoins <strong>en</strong> logem<strong>en</strong>ts, avec quelles formes <strong>urbain</strong>es,quelle offre <strong>en</strong> services et quelle localisation par rapport à la question <strong>de</strong>sdéplacem<strong>en</strong>ts et transports <strong>en</strong> commun (impliquant une politique foncièred’échelle adaptée: on ne peut raisonner déplacem<strong>en</strong>t à une échelle tropétroite)?b) Comm<strong>en</strong>t <strong>en</strong>rayer la hausse <strong>de</strong>s prix pour permettre la réalisation<strong>de</strong> logem<strong>en</strong>ts accessibles <strong>en</strong> milieu <strong>urbain</strong> avec une <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> confortacceptable?Il résulte <strong>de</strong> cette dispersion <strong>urbain</strong>e au moins six conséqu<strong>en</strong>ces:1) Difficultés croissantes pour limiter les déplacem<strong>en</strong>ts automobilespar la mise <strong>en</strong> place <strong>de</strong> transports collectifs. La dispersion <strong>en</strong> milieu rural<strong>de</strong> l’urbanisation nouvelle, <strong>en</strong> particulier à proximité <strong>de</strong>s axes <strong>de</strong> circulationprincipaux, <strong>en</strong>traîne l’utilisation incontournable <strong>de</strong> la voiture comme principalmo<strong>de</strong> <strong>de</strong> transport domicile-travail (ou même domicile-commerces et servicesou loisirs) avec <strong>de</strong>s conséqu<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> termes <strong>de</strong> fonctionnem<strong>en</strong>t du territoiremais aussi d’inconfort <strong>de</strong> vie (coût, temps, fatigue, <strong>en</strong>gorgem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s réseauxroutiers, ...) :Jusqu’à 30 à 45 minutes <strong>de</strong> trajet supporté - Usage <strong>de</strong> la voiture <strong>en</strong> hausse <strong>de</strong>+ 2% par an (1 ménage sur 5 n’a pas <strong>de</strong> voiture), prise <strong>en</strong> charge croissante<strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> transport par les particuliers (véhicules + habitation = plus <strong>de</strong> 50%du budget <strong>de</strong>s ménages, et une augm<strong>en</strong>tation <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 50% <strong>en</strong> 40 ans <strong>de</strong> lapart déplacem<strong>en</strong>t, passant <strong>de</strong> 9,7% <strong>en</strong> 1954 à 15,2% <strong>en</strong> 1999, 4400 € consacréà l’automobile dont 68% pour le carburant et l’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>), ceci souv<strong>en</strong>t noncomp<strong>en</strong>sé à terme par le gain sur le coût du foncier éloigné ou les dispositifsd’économie d’énergie dans l’habitat. Cette situation fragilise les populationsles plus mo<strong>de</strong>stes <strong>en</strong> 2ème ou 3ème couronne autour <strong>de</strong>s pôles d’emplois,populations <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ues dép<strong>en</strong>dantes <strong>de</strong> l’automobile. Conformém<strong>en</strong>t à la loiSRU et aux principes du Développem<strong>en</strong>t Durable, il convi<strong>en</strong>dra <strong>de</strong> pr<strong>en</strong>dre23


E TA L E M E N T U R B A I N<strong>en</strong> compte les possibilités <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte par les transports collectifs dans lalocalisation et l’aménagem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s zones à urbaniser (<strong>de</strong>nsifier par exempleprès <strong>de</strong> l’offre <strong>en</strong> TC par exemple), <strong>de</strong> maîtriser et organiser les secteurspéri<strong>urbain</strong>s et le développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l’urbanisation <strong>en</strong> milieu rural et <strong>de</strong>favoriser une implantation <strong>de</strong>s <strong>en</strong>treprises à proximité <strong>de</strong>s lignes TC.L’analyse, la compréh<strong>en</strong>sion du phénomène, son ampleur et ses conséqu<strong>en</strong>cesà l’échelle <strong>de</strong>s aires <strong>urbain</strong>es <strong>de</strong>vrai<strong>en</strong>t permettre <strong>de</strong> fon<strong>de</strong>r une politique<strong>de</strong> développem<strong>en</strong>t durable susceptible d’accompagner cette t<strong>en</strong>dance dansune perspective d’amélioration <strong>de</strong>s différ<strong>en</strong>tes problématiques liées à cephénomène, notamm<strong>en</strong>t par une politique <strong>de</strong> déplacem<strong>en</strong>ts à l’échelle du SCOTregroupant les différ<strong>en</strong>tes AOT (Région, Départem<strong>en</strong>t et AOTU) et <strong>de</strong>vrai<strong>en</strong>tpermettre <strong>de</strong> mettre <strong>en</strong> place une véritable alternative aux déplacem<strong>en</strong>tsautomobiles par le biais notamm<strong>en</strong>t d’une recherche <strong>de</strong> solutions multimodales(les schémas <strong>de</strong> transport multimodaux <strong>de</strong>vrai<strong>en</strong>t être le préalable à toutinvestissem<strong>en</strong>t important), <strong>de</strong> favoriser le co-voiturage, le regroupem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong>sparkings-relais à proximité <strong>de</strong>s lignes ca<strong>de</strong>ncées <strong>de</strong> TC, etc.Il s’agit aussi, néanmoins, <strong>de</strong> permettre le développem<strong>en</strong>t d’un maillageroutier local qui doit être adapté à la réalité actuelle et future <strong>de</strong>s migrations<strong>de</strong> travail croissantes lorsque la mise <strong>en</strong> place <strong>de</strong> TC est impossible.2) Risque <strong>de</strong> voir s’accroître <strong>de</strong>s déséquilibres <strong>en</strong>tre les c<strong>en</strong>tres<strong>urbain</strong>s à conforter ou à r<strong>en</strong>ouveller et les périphéries, posant laquestion d’une offre attractive d’habitat <strong>urbain</strong> nécessitant une améliorationforte <strong>de</strong> l’image <strong>de</strong> certaines agglomérations (ex: fond <strong>de</strong> vallée à Longwy,vallée <strong>de</strong> l’Orne, agglomération <strong>de</strong> Villerupt), ou risque <strong>de</strong> voir émerger <strong>en</strong>milieu rural <strong>de</strong>s conflits (proximité, nuisances diverses, usages incompatibles)<strong>en</strong>tre population d’origine (agriculteurs,...) et population nouvelle. En milieu<strong>urbain</strong>, la nécessité <strong>de</strong> répondre au « déficit d’image » dans <strong>de</strong>s agglomérationspeu attractives pour l’habitat (ex: fond d’anci<strong>en</strong>nes vallées industrielles) etd’améliorer le cadre <strong>de</strong> vie constitue un objectif majeur mais financièrem<strong>en</strong>ttrès lourd pour les collectivités concernées.A cela s’ajoute le problème <strong>de</strong> constructibilité lié à l’aléa minier qui touchela partie est <strong>de</strong> l’arrondissem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> Briey et qui a pour conséqu<strong>en</strong>ce, associéau manque d’attractivité <strong>de</strong>s anci<strong>en</strong>nes villes industrielles malgré les effortsimportants déjà réalisés, d’acc<strong>en</strong>tuer la vacance dans les c<strong>en</strong>tres <strong>urbain</strong>s etles cités ouvrières.Le parc vacant offre <strong>en</strong>core <strong>de</strong> nombreuses possibilités <strong>de</strong> recyclage (maisune part ne l’est pas), mais il diminue s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t dans <strong>de</strong> nombeuses villes.Reste à trouver <strong>de</strong> l’offre foncière financièrem<strong>en</strong>t accessible (friches <strong>urbain</strong>eet industrielle, zones naturelles péri<strong>urbain</strong>es,...)3) Car<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> offre locative notamm<strong>en</strong>t sociale, 2 à 3 fois moins prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong> milieu rural, am<strong>en</strong>ant un défaut <strong>de</strong> mixité sociale, mais aussi à <strong>de</strong>stinationd’une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> spécifique locative <strong>de</strong> populations jeunes ou <strong>de</strong> passage: Lelogem<strong>en</strong>t locatif peut jouer un rôle <strong>de</strong> « fonds <strong>de</strong> roulem<strong>en</strong>t » <strong>en</strong> matièred’équilibre démographique. L’<strong>en</strong>jeu porte sur une offre <strong>en</strong> logem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong>qualité et diversifiée (notamm<strong>en</strong>t une offre <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> service ou dulocatif <strong>de</strong> bonne qualité, associée à une offre <strong>en</strong> services et équipem<strong>en</strong>tsadaptée aux profils <strong>de</strong>s populations nouvelles).4) Abs<strong>en</strong>ce ou raréfaction <strong>de</strong>s services publics et <strong>de</strong>s commerces <strong>en</strong>milieu rural ou péri-<strong>urbain</strong>, d’autant plus que la question du mainti<strong>en</strong> oudu r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t du niveau d’équipem<strong>en</strong>ts, <strong>de</strong> services (notamm<strong>en</strong>t transport)et <strong>de</strong> commerces est quasi incompatible avec un milieu bâti trop diffus ou unepériurbanisation dispersée, laissant une urbanisation « dortoir ».Ces territoires <strong>de</strong> périurbanisation et <strong>de</strong> rurbanisation voi<strong>en</strong>t un apportdémographique et fiscal bénéfique à court terme mais oubli<strong>en</strong>t d’intégrerles surcoût <strong>de</strong>s équipem<strong>en</strong>ts à conforter ou à créer, question d’autant plusimportante et difficile à résoudre que l’urbanisation est ét<strong>en</strong>due (réseausouv<strong>en</strong>t vétuste, <strong>de</strong>sserte inc<strong>en</strong>die insuffisante, ressource <strong>en</strong> eau non évaluéepar exemple insuffisante dans le Saintois, assainissem<strong>en</strong>t et organe d’épurationinadaptés comme à Audun-le-Tiche dans la zone d’influ<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> Belval parexemple, etc.) et néglig<strong>en</strong>t <strong>de</strong> pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> compte les services att<strong>en</strong>dus par lapopulation nouvelle existante ou à v<strong>en</strong>ir (actifs parfois exigeants car beaucoupd’<strong>en</strong>tre eux sont d’origine <strong>urbain</strong>e et arriv<strong>en</strong>t avec <strong>de</strong>s <strong>en</strong>fants), <strong>en</strong> particulier<strong>en</strong> matière d’équipem<strong>en</strong>ts scolaires et périscolaires, d’offre culturelle ou parrapport à l’accroissem<strong>en</strong>t du travail féminin (crèches, etc.).Cette situation est particulièrem<strong>en</strong>t s<strong>en</strong>sible à proximité du Luxembourg et poseaussi la question <strong>de</strong> la solidarité financière et <strong>de</strong>s « retours d’investissem<strong>en</strong>ts »liés au fait que les communes ne bénéficiant pas <strong>de</strong> ressources importantes(TP,...) ont la charge <strong>de</strong>s équipem<strong>en</strong>ts nécessaires à <strong>de</strong>s actifs travaillant auLuxembourg et payant leurs impôts au Luxembourg.5) Cette forme d’urbanisation pose la question du mainti<strong>en</strong> <strong>de</strong> la qualitédu cadre <strong>de</strong> vie, du patrimoine paysager naturel (vergers, <strong>en</strong>trées <strong>de</strong>bourgs comme sur la RD 618, ...) ou bâti (i<strong>de</strong>ntité rurale, espaces publics, etc.,24


E TA L E M E N T U R B A I Nnotamm<strong>en</strong>t dans les secteurs du Toulois, du Saintois, <strong>de</strong> Briey, <strong>de</strong> l’Audunois,etc.), <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> certaines terres agricoles soumises à pression foncière,<strong>de</strong> l’agriculture péri<strong>urbain</strong>e (souv<strong>en</strong>t les meilleures terres sont proches duvillages avec <strong>de</strong>s circuits commerciaux courts).6) D’une manière générale, il s’agit d’optimiser et protéger les ressources<strong>en</strong> eau et év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> les diversifier. Cela intègre aussi la prise <strong>en</strong>compte <strong>de</strong>s pollutions agricoles (nitrate <strong>en</strong> particulier) ou <strong>de</strong>s problèmesd’alim<strong>en</strong>tation révélés par les <strong>de</strong>rnières sécheresses.L’idée d’une ressource <strong>en</strong> eau potable pér<strong>en</strong>ne a été mise <strong>en</strong> avant lors <strong>de</strong>sépiso<strong>de</strong>s caniculaires réc<strong>en</strong>ts. La question rési<strong>de</strong> dans la difficulté actuelle àévaluer les besoins futurs <strong>en</strong> matière d’eau potable. Une meilleure connaissance<strong>de</strong> ces questions peut conduire à la restriction du développem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> <strong>en</strong>liaison avec la capacité à accueillir une population nouvelle au regard <strong>de</strong> laressource <strong>en</strong> eau.L’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> génère <strong>de</strong>s besoins nouveaux <strong>en</strong> eau potable sur unterritoire plus large dans les secteurs ruraux où la ressource est ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>tsouterraine, donc plus fragile. Peut-on conditionner, comme le font déjàun certain nombre <strong>de</strong> SCOT, le développem<strong>en</strong>t péri-<strong>urbain</strong> avec la prise <strong>en</strong>compte <strong>de</strong> la quantité et <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong> consommation (et limiterles possibilités d’ext<strong>en</strong>sions <strong>urbain</strong>es là où il n’y a pas assez d’eau?).Conclusion: La question se pose alors <strong>de</strong> concilier tout cela avec le souhaitd’une partie <strong>de</strong> la population <strong>de</strong> vivre <strong>en</strong> pavillon individuel et le « désir<strong>de</strong> campagne » d’un grand nombre <strong>de</strong> citadins, dans un contexte cultureloù le modèle pavillonnaire reste dominant.Michel HANDTKE25


E TA L E M E N T U R B A I NFragm<strong>en</strong>t Le Toulois - LuceyÉchelle dufragm<strong>en</strong>tMots clésProblématiqueEffetOrganisation…formeEchelle communale / Toul et NancyPaysage patrimoine (vigne AOC), talus viticole préservé, cadre <strong>de</strong> vie, maîtrise <strong>de</strong> l’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong>Les effets <strong>de</strong> l’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> et la gestion patrimoniale du paysageUn « bémol » aux effets <strong>de</strong> l’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong>Diffusion <strong>urbain</strong>etemps Coût carburant (€) Distance (km) Consommationd’énergie annuelle(<strong>en</strong> kg équival<strong>en</strong>t pétrole) (1)Bilan CO2 (<strong>en</strong> kg)pour un an (1)Toul 12 0.99 8.5 95.39 297.21Nancy 34 3.37 33 349.78 1089.79Metz 60 7.75 81 858.55 2674.94Bar-le-Duc 56 5.70 59 625.37 1948.41Pont-à-Mousson 44 3.52 38 402.78 1254.91Epinal 76 9.27 98 1038.75 3236.35(1)pour un trajet quotidi<strong>en</strong> domicile travail sur un an (215 jours) <strong>en</strong> petite voiture diesel <strong>en</strong> mixte pour un conducteur seulLucey se situe à 7km au Nord-Ouest <strong>de</strong> Toul. Il s’agitd’une commune du Toulois et plus précisém<strong>en</strong>t d’unvillage <strong>de</strong> la zone viticole <strong>de</strong>s Côtes <strong>de</strong> Toul. Cescoteaux sont ori<strong>en</strong>tés Est-Sud et sont ainsi protégés<strong>de</strong>s v<strong>en</strong>ts dominants. Le tableau ci-<strong>de</strong>ssus, permet<strong>de</strong> r<strong>en</strong>dre compte, <strong>de</strong> certains faits concernant leshabitants <strong>de</strong> Lucey travaillant dans d’autres villes.26


E TA L E M E N T U R B A I NLa commune <strong>de</strong> Lucey ne se trouve pas dans l’aire <strong>urbain</strong>e <strong>de</strong> Toul, malgrésa gran<strong>de</strong> proximité. La proximité <strong>de</strong> Nancy fait <strong>de</strong> cette commune horsaire <strong>urbain</strong>e, une commune multipolarisée bénéficiant <strong>de</strong>s attraits <strong>de</strong>Toul et Nancy facilem<strong>en</strong>t joignable <strong>de</strong>puis l’A31.Des pavillons au pied du vignobleC’est un village rue typique <strong>en</strong>touré par les vignes et les vergers <strong>de</strong>mirabelliers. Ce cadre rural fort agréable peut attirer, cep<strong>en</strong>dant lesext<strong>en</strong>sions sont difficiles puisque les activités liées aux mirabelles et à lavigne occup<strong>en</strong>t un espace à pression foncière conséqu<strong>en</strong>te. Les ext<strong>en</strong>sionsne sont donc que possibles dans la plaine, lorsque les agriculteurs sontprêts à cé<strong>de</strong>r leurs terres.27


E TA L E M E N T U R B A I NEvolution démographique1968 1975 1982 1990 1999 2005Lucey 538 501 507 558 579 573% 1962-68 1968-75 1975-82 1982-90 1990-99 1999-2005Lucey -0.67 -1.02 0.17 1.20 0.41 -1source INSEEDepuis 1968, la commune <strong>de</strong> Luceya vu sa population croître <strong>de</strong> façonglobale. Cep<strong>en</strong>dant, cette hausse estloin d’être continue.On peut considérer, plusieurs pério<strong>de</strong>s :- 1962-1975 la population est <strong>en</strong> baisse continue- 1975-1999 la population croît, ce qui est probablem<strong>en</strong>t lié à la construction<strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nces- 1999 à aujourd’hui, la population recomm<strong>en</strong>ce à diminuer, ce qui peuts’expliquer par le manque <strong>de</strong> r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t et le fait que les <strong>en</strong>fants<strong>de</strong>s nouveaux ménages arrivés à partir <strong>de</strong> 1975 comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t à quitter levillage. Il s’agit ici d’un vieillissem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la population <strong>en</strong> milieu ruralpuisque l’on se r<strong>en</strong>d compte aussi que malgré la baisse <strong>de</strong> population<strong>en</strong>tre 1999 et 2005, il y a une hausse du nombre <strong>de</strong>s ménages. En somme,le nombre moy<strong>en</strong> <strong>de</strong> personne par foyer a diminué.6005805605405205004804601968 1975 1982 1990 1999 2005source INSEESol<strong>de</strong> migratoire% 1962-68 1968-75 1975-82 1982-90 1990-99Lucey -1.85 -1.90 0.14 0.83 0.08source INSEELe sol<strong>de</strong> migratoire est une <strong>de</strong>s composante<strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> la population avec le sol<strong>de</strong>naturel. Le fait que le sol<strong>de</strong> migratoire soitpositif <strong>de</strong>puis 1975, atteste d’une relativeattractivité du village <strong>de</strong>puis cette époque.28


E TA L E M E N T U R B A I NDate d’emménagem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s ménages <strong>en</strong> 2005Ensemble Logem<strong>en</strong>ts occupés <strong>de</strong>puisMoins <strong>de</strong> 5 ans 5 à 9 ans Plus <strong>de</strong> 9 ansNombre <strong>de</strong> 219 49 20 150ménages% 100 22.4 9.1 68.5source INSEECe tableau montre que pas loin <strong>de</strong>70% <strong>de</strong> la population <strong>de</strong> Lucey yhabit<strong>en</strong>t <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> 9 ans, ce quiindique un « turn-over » relativem<strong>en</strong>tfaible.Lieu <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce – lieu <strong>de</strong> travail <strong>en</strong> 1999(actifs ayant un emploi)Nombre actifsayant unemploiTravaillant à Lucey Travaillant dans une autre communeMême aire <strong>urbain</strong>e Reste du départem<strong>en</strong>t Dans d’autres départem<strong>en</strong>ts40 /// 177 15% 17.2 /// 76.3 6.5source INSEELogem<strong>en</strong>ts autorisés à Lucey1995-20002001-2006source SITADELOn constate qu’une bonne partie <strong>de</strong> la population <strong>de</strong> Lucey ne travaille pas à Lucey, il s’agit ici <strong>de</strong> personnes se r<strong>en</strong>dant à Toul ouNancy pour la plupart. Pour ceux qui travaill<strong>en</strong>t dans d’autres départem<strong>en</strong>ts, ils doiv<strong>en</strong>t se r<strong>en</strong>dre dans leur gran<strong>de</strong> majorité <strong>en</strong>Meuse voisine. En revanche, pour ce qui est <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> la population qui travaille à Lucey, il s’agit probablem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s personnesayant une activité liée au terroir local (vignes et vergers).logem<strong>en</strong>tsIndividuelsCollectifsnombre Surface Surface moy<strong>en</strong>ne nombre Surface cumulée Surface moy<strong>en</strong>necumulée (m²) 9 1462 162.4 1 182 1828 1145 143.1 0 0 0En ce qui concerne les autorisations <strong>de</strong> constructions à Lucey, sur la pério<strong>de</strong> 1995-2000, 9 logem<strong>en</strong>ts individuels ont été autoriséset 1 collectif sur une surface totale d’<strong>en</strong>viron 1600m². Entre 2001 et 2006, le rythme est resté du même ordre, c’est-à-direassez faible. Ce faible rythme est lié à la forte pression foncière <strong>de</strong>s terres agricoles qui laisse peu <strong>de</strong> place à l’artificialisation<strong>de</strong>s surfaces.29


E TA L E M E N T U R B A I NFragm<strong>en</strong>t Clayeures : Un village d’irréductiblesÉchelle dufragm<strong>en</strong>tMots clésProblématiqueEffetOrganisation…formeCommunale / NancyMon<strong>de</strong> agricole, rural, paysagesConserver le caractère rural du village <strong>en</strong> limitant le nombre <strong>de</strong>s nouvelles constructions, maint<strong>en</strong>ir la viedans le village <strong>en</strong> maint<strong>en</strong>ant les terres agricolesNouvelles constructions au cas par cas dans la continuité du bâti existant (pas <strong>de</strong> réflexion, pas <strong>de</strong> visionà long terme sur la maîtrise <strong>de</strong> l’étalem<strong>en</strong>t du village)Village rural peu touché par la rurbanisationConsommationtemps Coût carburant (€) Distance (km)d’énergie(1)(<strong>en</strong> kg équival<strong>en</strong>t pétrole)Bilan CO 2 (kg) (1)Nancy 38 4,16 42 2,07 6,45Epinal 46 5,58 58 2,85 8,90Bayon 11 1,07 10 0,49 1,53Lunéville 23 2,05 20 0,98 3,07(1)pour un trajet quotidi<strong>en</strong> domicile travail sur un an (215 jours) <strong>en</strong> petite30


E TA L E M E N T U R B A I NClayeures est un village <strong>de</strong> 165 habitants (chiffres <strong>de</strong> 2003) du canton <strong>de</strong> Bayon, quia conservé sa morphologie traditionnelle <strong>de</strong> village rue. De nombreuses fermes ontd’ailleurs été réhabilitées. A celles-ci s’ajout<strong>en</strong>t les ext<strong>en</strong>sions réc<strong>en</strong>tes sous forme<strong>de</strong> quelques pavillons construits au sein du village après la <strong>de</strong>struction <strong>de</strong>s anci<strong>en</strong>sbâtim<strong>en</strong>ts ou dans le prolongem<strong>en</strong>t du bâti existant. Ces nouveaux logem<strong>en</strong>tspavillonnaires <strong>de</strong> 2 étages se situ<strong>en</strong>t le long <strong>de</strong>s pénétrantes. Le relief permettraitla création d’un lotissem<strong>en</strong>t mais l’équipe municipale n’<strong>en</strong> exprime pas le souhaità moy<strong>en</strong> terme. En outre, le village est ceinturé au nord par le meix <strong>de</strong> vergerstraditionnels sur le coteau et au sud par la prés<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> 5 bâtim<strong>en</strong>ts d’élevage. Lesnormes <strong>de</strong> constructions <strong>de</strong>s 500 m empêch<strong>en</strong>t la progression du village dans ces<strong>en</strong>s.aménagem<strong>en</strong>t foncier agricole et forestier nouvelle génération. Cette procédure,complètem<strong>en</strong>t réformée <strong>en</strong> 2005, prévoit désormais :• D’améliorer les conditions d’exploitations <strong>de</strong>s propriétés rurales agricoles etforestières• De mettre <strong>en</strong> valeur <strong>de</strong>s espaces naturels ruraux• De contribuer à l’aménagem<strong>en</strong>t du territoire communal.Ce <strong>de</strong>rnier point est fondam<strong>en</strong>tal pour la maîtrise <strong>de</strong> la diffusion ou la maîtrisefuture <strong>de</strong> l’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> à Clayeures. Au jour d’aujourd’hui, chacun s’accor<strong>de</strong>pour laisser les espaces aux agriculteurs et non à l’artificialisation <strong>de</strong>s sols.L’embranchem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la N57 se situe à moins <strong>de</strong> 10 km. Cette commune est<strong>en</strong>core épargnée par le phénomène <strong>de</strong> rurbanisation, expliquée par lesdistances-temps par rapport aux pôles lorrains, par la prédominance du mon<strong>de</strong>agricole et la politique <strong>de</strong> l’<strong>urbain</strong> m<strong>en</strong>ée par l’équipe municipale.Le village <strong>de</strong> Clayeures conserve une très large dominante agricole avec12 sièges d’exploitations alors que les villages limitrophes n’<strong>en</strong> possè<strong>de</strong>ntsouv<strong>en</strong>t plus que 3 ou 4. 70% <strong>de</strong> la commune sont dédiés aux cultures et auxprairies. L’agriculture représ<strong>en</strong>te aujourd’hui la seule activité économique <strong>de</strong>la commune.Dans le contexte actuel <strong>de</strong> la PAC, chacun est à la recherche <strong>de</strong> nouvellesterres à exploiter et peu sont <strong>en</strong>clins à « sacrifier » <strong>de</strong>s terres – espace <strong>de</strong>travail – pour les transformer <strong>en</strong> terrain à bâtir. Cette t<strong>en</strong>dance est relayée parl’équipe municipale qui souhaite une progression raisonnée <strong>de</strong> sa population.A cet effet, la carte communale <strong>de</strong> 2003 fixe un objectif à moy<strong>en</strong> terme <strong>de</strong>210 habitants soit, l’accueil <strong>de</strong> 10 nouvelles familles.Par conséqu<strong>en</strong>t, le village <strong>de</strong> Clayeures n’est pas touché par le phénomèned’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> : peu <strong>de</strong> nouvelles installations, pas <strong>de</strong> prévision d’accueil<strong>de</strong> nouvelles activités. Les seules artificialisations <strong>de</strong>s sols <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnièresconcern<strong>en</strong>t la construction <strong>de</strong> nouveaux bâtim<strong>en</strong>ts d’élevage <strong>en</strong> périphérie suddu village.Cette volonté <strong>de</strong> préservation <strong>de</strong>s espaces agricoles – par les agriculteurs euxmêmeset par l’équipe municipale - qui par voie <strong>de</strong> conséqu<strong>en</strong>ce permet <strong>de</strong>contrecarrer un év<strong>en</strong>tuel étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> est confortée par la mise <strong>en</strong> place d’un31


E TA L E M E N T U R B A I NUne évolution démographique raisonnée1968 1975 1982 1990 1999Clayeures 192 184 156 148 153% 1968-75 1975-82 1982-90 1990-99Clayeures -4.16 -15.21 -5.12 +3.37source INSEELa commune <strong>de</strong> Clayeures a perdu <strong>de</strong>s habitants <strong>en</strong>tre 1968 et 1982(-5.81% <strong>en</strong>tre 1975-82) signe <strong>de</strong> l’exo<strong>de</strong> rural qui a fortem<strong>en</strong>t touchéla commune. Les difficultés d’accès (l’éloignem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s pôles <strong>urbain</strong>s)et la faiblesse <strong>de</strong>s offres d’emplois dans le canton laiss<strong>en</strong>t extrapolerle départ <strong>de</strong>s non agriculteurs du secteur. Ils se sont déplacés dans lesvilles ou dans les campagnes plus proches <strong>de</strong>s c<strong>en</strong>tres.Cette t<strong>en</strong>dance s’est inversée <strong>de</strong>puis les années 1990 avec uneaugm<strong>en</strong>tation <strong>de</strong> la population. Reste à savoir si cette évolutionpositive est le fait <strong>de</strong> nouvelles arrivées (sol<strong>de</strong> migratoire) qui serai<strong>en</strong>ttraduites par un étalem<strong>en</strong>t du village ou le sol<strong>de</strong> naturel.2502001501005001968 1975 1982 1990 1999source INSEESol<strong>de</strong> migratoire et sol<strong>de</strong> naturel% 1968-75 1975-82 1982-90 1990-99Sol<strong>de</strong> naturel +0.30 -0.25 -0.16 +0.59Sol<strong>de</strong> migratoire -0.91 -2.07 -0.49 -0.22source INSEEClayeures <strong>de</strong>meure un village rural. Son augm<strong>en</strong>tation <strong>de</strong> population s’explique par le sol<strong>de</strong> naturel qui re<strong>de</strong>vi<strong>en</strong>tpositif à partir <strong>de</strong> 1990 alors que son sol<strong>de</strong> migratoire <strong>de</strong>meure négatif. Cette constatation traduit la volonté <strong>de</strong> lacommune <strong>de</strong> ne pas « grossir » trop rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t et <strong>de</strong> conserver un maximum <strong>de</strong> ses terres aux agriculteurs.32


E TA L E M E N T U R B A I NDate d’emménagem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s ménagesEnsembleLogem<strong>en</strong>ts occupés <strong>de</strong>puisMoins <strong>de</strong> 2 ans (01/98 à 03/99) 2 à 9 ans (03/90 à 01/98) Plus <strong>de</strong> 9 ans (avant 03/90)Nombre <strong>de</strong> 58 2 18 38ménages% 100 3.4 31 65.5source INSEE65% <strong>de</strong>s ménages sont installés <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong>9 ans à Clayeures. Seulem<strong>en</strong>t 2 foyers avai<strong>en</strong>tmoins <strong>de</strong> 2 ans au <strong>de</strong>rnier rec<strong>en</strong>sem<strong>en</strong>t. Deuxexplications peuv<strong>en</strong>t être avancées : uneabs<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> nouveaux arrivantsou l’abs<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> terrains à bâtir dans lacommune.Lieu <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce – lieu <strong>de</strong> travail (actifs ayant un emploi)Nombre actifsayant unemploisource INSEETravaillant à Travaillant dans une autre communeClayeures Même unité <strong>urbain</strong>e Reste du départem<strong>en</strong>t Dans <strong>de</strong>s départem<strong>en</strong>ts différ<strong>en</strong>ts20 0 32 6Le nombre d’actifs ayant un emploi habitantet travaillant dans la commune confirmela prédominance du mon<strong>de</strong> agricole àClayeures.Construction neuvelogem<strong>en</strong>tsIndividuelsCollectifsnombre Surface cumulée (m²) Surface moy<strong>en</strong>ne (m²) nombre Surface cumulée (m²) Surface moy<strong>en</strong>ne (m²)1995-2000 7 1630 232.57 0 0 02001-2006 8 1346 168.25 0 0 0source SITADELComme dit précé<strong>de</strong>mm<strong>en</strong>t, la commune<strong>de</strong> Clayeures ne s’est pas trop ét<strong>en</strong>dueces <strong>de</strong>rnières années. Entre 1995 et 2006,seulem<strong>en</strong>t 15 logem<strong>en</strong>ts ont été construitset il s’agit exclusivem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> pavillonsindividuels. En revanche 7455m² <strong>de</strong>bâtim<strong>en</strong>ts à usage agricole ont été construits<strong>de</strong>puis 1994.33


E TA L E M E N T U R B A I NFragm<strong>en</strong>t LiverdunÉchelle dufragm<strong>en</strong>tMots clésProblématiqueEffetOrganisation…formeCommunale / Nancy et ToulPériurbanisation, lotissem<strong>en</strong>ts pavillonnaires, paysages, conquête foncièreRépondre à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>en</strong> logem<strong>en</strong>ts tout <strong>en</strong> garantissant un cadre <strong>de</strong> vie et la prés<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> servicesL’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> poussé à son paroxysme par la conquête <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières emprises foncièresBourg péri<strong>urbain</strong>Consommationd’énergie(1)(<strong>en</strong> kg équival<strong>en</strong>t pétrole)temps Coût carburant (€) Distance (km) Bilan CO 2 (kg) (1)Nancy 20 2 18 211 660Toul 23 2,13 23 243 759Pont à Mousson 26 2,43 25 275 858Metz 38 4,88 38 402 1254(1)pour un trajet quotidi<strong>en</strong> domicile travail sur un an (215 jours) <strong>en</strong> petite voiture diesel <strong>en</strong> mixte pour un conducteur seulLiverdun a une tradition d’accueil <strong>de</strong> population : site déf<strong>en</strong>sif au Moy<strong>en</strong>-Age, lieu <strong>de</strong> villégiature au XIXème siècle, industries(PAM, Lerebourg). La vile s’est progressivem<strong>en</strong>t étalée sur le plateau et dans la vallée <strong>de</strong> la Moselle <strong>de</strong>puis les années 1950. Toutesles générations <strong>de</strong> lotissem<strong>en</strong>ts et <strong>de</strong> collectifs sont donc prés<strong>en</strong>tes dans la commune. Le paysage <strong>urbain</strong> (morphologie et dim<strong>en</strong>sion<strong>de</strong>s terrains et <strong>de</strong>s habitations, espaces verts, services) répond aux att<strong>en</strong>tes <strong>de</strong>s différ<strong>en</strong>tes générations et aux politiques mises <strong>en</strong>place.34


E TA L E M E N T U R B A I NLiverdun : toutes les générations <strong>de</strong> lotissem<strong>en</strong>ts :Liverdun : une mosaique <strong>de</strong> lotissem<strong>en</strong>t s'affranchissant du reliefLes premières ext<strong>en</strong>sions sur le plateau concern<strong>en</strong>t les lotissem<strong>en</strong>ts construitspar les Américains dans les années 1950 (Grand Toulaire et Petit Toulaire). Al’origine, ils étai<strong>en</strong>t construits à l’écart <strong>de</strong>s habitations françaises. Y étai<strong>en</strong>tlogés <strong>de</strong>s soldats américains <strong>de</strong> la base <strong>de</strong> Toul-Rosières. Ces <strong>de</strong>ux lotissem<strong>en</strong>tsont une morphologie atypique (maison <strong>de</strong> plein pied au milieu <strong>de</strong> terrain,désormais clôturés). Epoque <strong>de</strong> ségrégation américaine, le Grand Toulaireaccueillai<strong>en</strong>t les familles blanches alors que le Petit Toulaire était <strong>de</strong>stiné auxfamilles noires.Les premiers lotissem<strong>en</strong>ts français apparaiss<strong>en</strong>t dans les années 1970 surle plateau, typique du premier <strong>en</strong>gouem<strong>en</strong>t pour le retour à la campagne (laNeyette, la Champagne). Ils sont construits dans la continuité <strong>de</strong> Toulaire. Deuxexplications peuv<strong>en</strong>t être avancées : la proximité <strong>de</strong> Nancy (une déviation était<strong>en</strong>visagée pour un accès plus rapi<strong>de</strong> mais le projet n’a jamais vu le jour), laprés<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> services sur le plateau (commerces <strong>de</strong> proximité, services médicaux,écoles). Les espaces disponibles étai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core conséqu<strong>en</strong>ts. Les maisons sontmitoy<strong>en</strong>nes et <strong>de</strong>s espaces verts permett<strong>en</strong>t une circulation piétonne.Un second lotissem<strong>en</strong>t (maisons individuelles et logem<strong>en</strong>ts collectifs) estconstruit le long <strong>de</strong> la route m<strong>en</strong>ant à Frouard (Rond Chêne) dans la vallée <strong>de</strong>la Moselle.La progression <strong>urbain</strong>e se poursuit dans les années 80-90 mais les espaces seraréfi<strong>en</strong>t alors que la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ne se tarit pas. Donc, la surface <strong>de</strong>s terrains àbâtir diminue (la Prov<strong>en</strong>ce)Toulairevers Saizerais,ToulPont-à-MoussonLa NeyettePetitToulaireSAIZERAISla Champagne12la Prov<strong>en</strong>ce3Les <strong>de</strong>rniers espaces agricoles et <strong>de</strong> vergers du plateau disponibles vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>trécemm<strong>en</strong>t <strong>de</strong> disparaître. La loi SRU impose <strong>de</strong>s logem<strong>en</strong>ts sociaux. Un<strong>en</strong>semble <strong>de</strong> logem<strong>en</strong>ts collectifs (type T3/T4) a été construit sur le plateau.A ces ext<strong>en</strong>sions planifiées s’ajout<strong>en</strong>t les permis accordés au cas par cas quiaboutiss<strong>en</strong>t aujourd’hui à la jonction du village et <strong>de</strong>s lotissem<strong>en</strong>ts du plateau.Les points <strong>de</strong> vue sur la Vallée <strong>de</strong> la Moselle ont disparu, comblé par <strong>de</strong>spavillons.Aujourd’hui, tous les espaces sont conquis ou sont <strong>en</strong> passe <strong>de</strong> l’être, seulsrésist<strong>en</strong>t les massifs forestiers, les espaces difficiles à mettre <strong>en</strong> valeur.0 500 MDiffér<strong>en</strong>tes générations <strong>de</strong> lotissem<strong>en</strong>t :: lotissem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s années 1950-60: lotissem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s années 19701 : pharmacie / cabinet médical2 : commerces <strong>de</strong> proximitévers Nancy: limite communale: lotissem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s années 1980-90: lotissem<strong>en</strong>t social post loi SRU3 : complexe sportif / médiathèque / terrains <strong>de</strong> t<strong>en</strong>nis couvert /terrain <strong>de</strong> basket / salle polyval<strong>en</strong>te4 : <strong>en</strong>treprises435


E TA L E M E N T U R B A I NL’évolution quantitative confirme l’attractivité <strong>de</strong> la commune et sa dynamique démographiqueEvolution <strong>de</strong> la population1968 1975 1982 1990 1999 2005Liverdun 3876 5035 6110 6435 6390 5975source INSEE% 1968-75 1975-82 1982-90 1990-99 1999-2005Liverdun +30 +21.35 +5.32 -0.7 -6.49source INSEE7000La population a connu une hausse <strong>de</strong> ses habitants <strong>en</strong>tre 1968 et 1990 (+2559 habitants).La plus gran<strong>de</strong> augm<strong>en</strong>tation <strong>en</strong>tre 1975 et 82 coïnci<strong>de</strong> avec la construction <strong>de</strong>sgrands lotissem<strong>en</strong>ts du plateau. Depuis 1990, la population baisse l<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t (-460habitants <strong>en</strong>tre 1990 et 2005). Les nouvelles constructions ne comp<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t pas les départs<strong>de</strong> population. Ces départs ne correspon<strong>de</strong>nt pas à <strong>de</strong>s déménagem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> famillespermettant un r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s générations mais au départ <strong>de</strong>s jeunes adultes dudomicile familial. De nombreux pavillons <strong>de</strong> première génération sont désormais occupéspar <strong>de</strong>s couples dont les <strong>en</strong>fants ont déménagés.65006000550050004500400035003000source INSEE1968 1975 1982 1990 1999 2005Sol<strong>de</strong> migratoire% 1962-68 1968-75 1975-82 1982-90 1990-99Liverdun -2.4 +2.26 +1.64 -0.36 -0.67source INSEEComparativem<strong>en</strong>t à l’évolutiondémographique <strong>de</strong> la commune<strong>de</strong> Liverdun, les chiffres du sol<strong>de</strong>migratoire montr<strong>en</strong>t que l’évolutiondémographique est complètem<strong>en</strong>tdép<strong>en</strong>dante <strong>de</strong>s arrivées et <strong>de</strong>sdéparts <strong>de</strong> population <strong>de</strong> lacommune.36


E TA L E M E N T U R B A I NDate d’emménagem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s ménagesEnsembleLogem<strong>en</strong>ts occupés <strong>de</strong>puisMoins <strong>de</strong> 2 ans (01/98 à 03/99) 2 à 9 ans (03/90 à 01/98) Plus <strong>de</strong> 9 ans (avant 03/90)Nombre <strong>de</strong>2175 192 688 1295ménages% 100 8.8 31.6 59.5source INSEEPrès <strong>de</strong> 60 % <strong>de</strong>s ménages sont installés<strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> 9 ans à Liverdun. 192 nouveauxfoyers se sont installés dans la commune<strong>de</strong>puis 1998 ; reprise d’un logem<strong>en</strong>t existantet construction neuve. Ces nouveauxv<strong>en</strong>us permett<strong>en</strong>t un rajeunissem<strong>en</strong>tet un r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la populationet confirme ainsi l’<strong>en</strong>gouem<strong>en</strong>t pour lacommune.Lieu <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce - lieu <strong>de</strong> travail (actifs ayant un emploi)2705 Travaillant à Liverdun Travaillant dans une autre communeMême unité <strong>urbain</strong>e Reste du départem<strong>en</strong>t Autres casNombre 641 1596 414 54actifs ayantun emploi% 24 59 15 2source INSEE2705 actifs ayant un emploi sont rec<strong>en</strong>sés àLiverdun <strong>en</strong> 1999. 60% <strong>de</strong>s actifs travaill<strong>en</strong>tdans l’aire <strong>urbain</strong>e <strong>de</strong> Nancy, ce qui confirm<strong>en</strong>tl’attraction <strong>de</strong> la ville et la prés<strong>en</strong>ce <strong>de</strong>smigrations journalières et les difficultés <strong>de</strong>circulation. 24% <strong>de</strong> la population travailledans la commune, ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t dans<strong>de</strong>s commerces et services <strong>de</strong> proximité,industrieConstruction neuve (sita<strong>de</strong>l)logem<strong>en</strong>tsIndividuelsCollectifsnombre Surface Surface moy<strong>en</strong>ne nombre Surface cumulée (m²) Surface moy<strong>en</strong>necumulée (m²)(m²)1995-2000 81 12124 149,6 8 644 80,52001-2006 26 3711 142,7 43 3712 86,3source SITADEL(m²)De 1995 à 2006 107 constructions neuves <strong>en</strong>habitat individuel et 51 logem<strong>en</strong>ts collectifsont été autorisées à Liverdun. Le rythme<strong>de</strong>s constructions neuves s’est ral<strong>en</strong>ti <strong>de</strong>puis2000. les nouvelles constructions se localis<strong>en</strong>tprincipalem<strong>en</strong>t sur le plateau comme lemontre le croquis ci-contre.37


E TA L E M E N T U R B A I NCoup d’œil sur un territoire, le Val <strong>de</strong> <strong>Lorraine</strong>Échelle dufragm<strong>en</strong>tMots clésMulti communale / Nancy et MetzSillon lorrain, Nancy, Metz, Pont à Mousson, axe multimodal, multiplicité <strong>de</strong> territoires, périurbanisation,rurbanisationProblématique Vers une métropolisation ?EffetOrganisation…forme…Processus d’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> et <strong>de</strong> rurbanisationÉtalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong>Le sillon lorrain a hérité d’une profon<strong>de</strong>ur historique qui cadre avec l’anci<strong>en</strong>axe appelé « axe lotharingi<strong>en</strong> » et qui se superpose au corridor naturel <strong>de</strong>la vallée <strong>de</strong> la Moselle. Il a toujours été la colonne vertébrale <strong>de</strong> la région<strong>Lorraine</strong> <strong>en</strong> participant à la circulation <strong>de</strong>s principaux flux Nord-Sud régionauxet europé<strong>en</strong>s <strong>de</strong> la Mer du Nord au sillon séquano-rhôdani<strong>en</strong>. C’est un espace<strong>de</strong> conc<strong>en</strong>tration <strong>de</strong> villes (Thionville, Metz, Nancy, Epinal), d’activités,<strong>de</strong> circulation, d’échanges, et d’équipem<strong>en</strong>ts, appuyé par un réseau <strong>de</strong>communication à <strong>de</strong>sserte rapi<strong>de</strong>. L’attractivité du sillon lorrain et l’influ<strong>en</strong>ce<strong>de</strong> Nancy et Metz, concour<strong>en</strong>t à l’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> dans le Val <strong>de</strong> <strong>Lorraine</strong>.Une organisation spatiale conditionnée par le sillon lorrainSur les 55 kilomètres <strong>de</strong> part et d’autre <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> la Moselle <strong>en</strong>tre Nancyet Metz, s’ét<strong>en</strong>d le Val <strong>de</strong> <strong>Lorraine</strong>. Ce territoire <strong>de</strong> l’aire métropolitaine Nancy-Metz est confronté aux <strong>en</strong>jeux liés à l’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> part la proximité <strong>de</strong>s<strong>de</strong>ux aires <strong>urbain</strong>es principales lorraines, qui repouss<strong>en</strong>t toujours plus loin leursinflu<strong>en</strong>ces.Le Val <strong>de</strong> <strong>Lorraine</strong> c’est :600 km²67 communes7 intercommunalités90 852 habitants <strong>en</strong> 2004Un carrefour multimodal :L’autoroute A31L’axe ferroviaire TGV Paris Strasbourg (gare d’interconnexion <strong>de</strong>Vandières).La Moselle canalisée et le canal <strong>de</strong> la Marne au Rhin (port <strong>de</strong>Frouard qui importe et exporte <strong>de</strong>s produits vers (Amsterdam,Rotterdam et Anvers).38


E TA L E M E N T U R B A I NUn territoire influ<strong>en</strong>cé par 3 pôles <strong>urbain</strong>s :Répartition <strong>de</strong>s communes par Aires UrbainesType <strong>de</strong> communeNombre <strong>de</strong> communes(Et %)Ensemble 67(100%)Dont :Appart<strong>en</strong>ant à un pôle <strong>urbain</strong> 14(20%)Appart<strong>en</strong>ant à une couronne 33péri<strong>urbain</strong>e(49%)Communes multipolarisées 20(29%)Val <strong>de</strong> <strong>Lorraine</strong>NombreD<strong>en</strong>sitéd’habitants 1999(hab. /km²)88 800 14860 300(67,9%)14 700(16,5%)13 800(15,6%)3445881Au regard du classem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s communes par l’INSEE <strong>en</strong> aires <strong>urbain</strong>es on observe <strong>de</strong>ux faits :• 79% <strong>de</strong>s communes, soit 53 sur 67, apparti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t soit à une couronne péri<strong>urbain</strong>e soit à une commune multipolarisée.• Les communes péri<strong>urbain</strong>es et les communes multipolarisées représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t plus du tiers (32%) <strong>de</strong> la population du Val <strong>de</strong><strong>Lorraine</strong>.3 pôles <strong>urbain</strong>s principaux (du Nord au Sud) :• Metz (non représ<strong>en</strong>té qui influe surtout sur les communes les plus au Nord)• Pont à Mousson• Nancy39


E TA L E M E N T U R B A I NStructure <strong>de</strong> la populationRépartition <strong>de</strong> la population• La population se répartie <strong>de</strong> façon inégale.• Les communes les plus peuplées suiv<strong>en</strong>t l’axe Champigneulles - Pont à Mousson.• Les communes les moins peuplées se localis<strong>en</strong>t à l’Ouest autour <strong>de</strong> Nom<strong>en</strong>y ainsi qu’au Nord-Est et au Sud-Est <strong>de</strong> Pont à Mousson.• Dans ces secteurs la population par commune est souv<strong>en</strong>t inférieure à 500 habitants.D<strong>en</strong>sités <strong>de</strong> population• Les <strong>de</strong>nsités les plus élevées, <strong>de</strong> 100 à 500 habitants au Km², suiv<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t l’axe Champigneulles - Pont à Mousson.• Les <strong>de</strong>nsités diminu<strong>en</strong>t au fur et à mesure que l’on s’éloigne <strong>de</strong>s pôles <strong>urbain</strong>s pour atteindre moins <strong>de</strong> 50 hab. / Km².Population <strong>en</strong> valeur <strong>en</strong> 1999source INSEED<strong>en</strong>sités <strong>de</strong> population <strong>en</strong> 1999source INSEEsource INSEE40


E TA L E M E N T U R B A I NDynamique démographiqueDans le périmètre du Val <strong>de</strong> lorraineTaille <strong>de</strong>s communes <strong>en</strong> nombre Evolution <strong>de</strong> la population <strong>en</strong>tre 1982 et 1999d’habitants (nombre <strong>de</strong> communes) total Sol<strong>de</strong> naturel Sol<strong>de</strong> migratoireMoins <strong>de</strong> 1000 hab. (50) +2000 +1000 soit 50% +1000 soit 50%De 1000 à 2000 hab. (6) +300 +50 soit 16,7% +250 soit 83,3%De 2000 à 5000 hab.(5) +500 +1200 -7005000 hab. et plus (6) -2300 +4500 -6800Ensemble (67) +500 +6750 -6500Evolution <strong>de</strong> la population 1982 – 1999• Aux marges <strong>de</strong> la zone c<strong>en</strong>trale urbanisée axée <strong>en</strong>tre Pont à Mousson et Champigneulles<strong>en</strong> perte <strong>de</strong> population, le reste du Val <strong>de</strong> <strong>Lorraine</strong> prés<strong>en</strong>te <strong>en</strong>core un aspect rural, et<strong>en</strong>registre un gain <strong>de</strong> population.• Les communes <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 2000 habitants sont touchées par un sol<strong>de</strong> migratoir<strong>en</strong>égatif. (Pompey, Dieulouard, Pont à Mousson…)• Inversem<strong>en</strong>t les communes rurales <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 2000 habitants ont gagné <strong>de</strong> lapopulation grâce notamm<strong>en</strong>t à un sol<strong>de</strong> migratoire positif à hauteur <strong>de</strong> 50% pour lescommunes <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 1000 habitants et 83% <strong>de</strong> 1000 à 2000 habitants, (Clémery, Norroy,Atton, Lesménils…).• Il est alors possible que les plus petites communes ai<strong>en</strong>t profités <strong>de</strong> l’exo<strong>de</strong> <strong>de</strong>s populations<strong>de</strong>s villes vers les campagnes périphériques.• Auquel cas, il s’agit d’un processus <strong>de</strong> rurbanisation.source INSEE41


E TA L E M E N T U R B A I NConstruction <strong>de</strong> maisons individuelles <strong>en</strong>tre 1990 et 1999Cette carte qui rec<strong>en</strong>se le nombre <strong>de</strong> maisons individuelles construites <strong>en</strong>tre1990 et 1999 ainsi que leur proportion par rapport au seuil initiale confirmela t<strong>en</strong>dance à l’urbanisation <strong>de</strong>s communes <strong>de</strong> l’Est du Pays.Cette carte se calque sur celle <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> la population. En effetles villes principales <strong>en</strong>registr<strong>en</strong>t les plus faibles progressions, et lescommunes rurales les plus fortes.Dans les communes d’Eply, <strong>de</strong> Clémery ou <strong>de</strong> Bézaumont par exemple sontcelles ou l’on <strong>en</strong>registre sur cette pério<strong>de</strong> les plus fortes progressions. Leplafond initiale <strong>de</strong> maisons individuelles a augm<strong>en</strong>té <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 30%.source INSEE42


E TA L E M E N T U R B A I NUne t<strong>en</strong>dance à la rurbanisation• La t<strong>en</strong>dance est à l’urbanisation <strong>de</strong> ces zones <strong>de</strong> plus <strong>en</strong> plus lointaines <strong>de</strong>s pôles <strong>urbain</strong>s là où le foncier ne manque pas.• Elle passe par la réhabilitation <strong>de</strong> l’habitat anci<strong>en</strong> ou la construction <strong>de</strong> logem<strong>en</strong>ts neufs, généralem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s pavillons, avec ou sans opération <strong>de</strong> lotissem<strong>en</strong>t quigrignot<strong>en</strong>t d’anci<strong>en</strong>s espaces agricoles.• Quelques communes autour <strong>de</strong> Pont-à-Mousson ou proches <strong>de</strong> Nancy, commeLiverdun, connaiss<strong>en</strong>t ce phénomène. Néanmoins c’est la partie Est et Nord-Est du Val <strong>de</strong> <strong>Lorraine</strong>, où le phénomène <strong>de</strong> rurbanisation est plus importantet <strong>en</strong>registre la plus forte progression réc<strong>en</strong>te <strong>de</strong> population et <strong>de</strong> maisonsindividuelles.• La gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s habitants viv<strong>en</strong>t déjà sous influ<strong>en</strong>ce <strong>urbain</strong>e <strong>en</strong> ce quiconcerne l’emploi. D’une manière générale, <strong>de</strong>puis une vingtaine d’années, lescommunes qui ont gagné <strong>de</strong>s habitants sont plutôt les petites communes (moins <strong>de</strong>1 000 habitants) ; celles qui <strong>en</strong> ont perdu sont plutôt les grosses communes (plus<strong>de</strong> 5 000 habitants).C’est donc dans cette partie Est et aux al<strong>en</strong>tours <strong>de</strong>s principales villes du Paysdu Val <strong>de</strong> <strong>Lorraine</strong> que le processus d’étalem<strong>en</strong>t semble s’int<strong>en</strong>sifier. Il fautalors <strong>de</strong>sc<strong>en</strong>dre à une échelle plus fine pour découvrir les formes produites <strong>de</strong>l’étalem<strong>en</strong>t (cf Liverdun).43


E TA L E M E N T U R B A I NMoselle44


E TA L E M E N T U R B A I NRegard sur l’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> dans le départem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> laMoselle (DDE 57)Un phénomène <strong>de</strong> consommation <strong>de</strong> l’espace dont l’ampleur s’accélèreau point <strong>de</strong> <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir, avec la maison individuelle, le mo<strong>de</strong> majeur dudéveloppem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> :• Il allonge les temps <strong>de</strong> déplacem<strong>en</strong>ts• Il fait disparaître <strong>de</strong> nombreuses terres agricoles et mite le paysage• Il banalise les zones d’habitat, <strong>de</strong> loisirs, d’activités et <strong>de</strong> commercesLes réseaux routiers conduis<strong>en</strong>t à accélérer l’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong>Habiter une maison individuelle <strong>en</strong> péri<strong>urbain</strong> est assimilé à un acte :• Anti-esthétique (<strong>en</strong>laidissem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s paysages)• Anti-économique (viabilisation <strong>de</strong>s lotissem<strong>en</strong>ts, sur<strong>en</strong><strong>de</strong>ttem<strong>en</strong>t)• Anti-écologique (artificialisation <strong>de</strong>s sols, déplacem<strong>en</strong>ts VP)Et anti-social (repli sur soi, vote pour les extrêmes et contre le TraitéConstitutionnel Europé<strong>en</strong>)En France :• 5% <strong>de</strong>s terres sont urbanisées.• En 50 ans, la SAU est passée <strong>de</strong> 72 à 60% du territoire.• La population est passée <strong>de</strong> 41 à 63 millions d’habitants (+ 54%)Les propriétaires agricoles sont les principaux bénéficiaires <strong>de</strong> l’étalem<strong>en</strong>t<strong>urbain</strong> :• V<strong>en</strong>tes <strong>de</strong> terres urbanisables = 5 milliards €/ an• Subv<strong>en</strong>tions: 7,5 milliards €/an• Rev<strong>en</strong>us directs: 5,3 milliards €/ anLes principaux <strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts :• Relativiser le phénomène <strong>en</strong> Moselle• L’étalem<strong>en</strong>t s’est surtout produit dans les années 60- 70• Les zones d’activités représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t 40% <strong>de</strong>s surfaces artificialisées• Les conditions <strong>de</strong> déplacem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong>s salariés sont meilleures dans le mon<strong>de</strong>rural que dans les aires <strong>urbain</strong>esRemarque : les zones d’activités sont un <strong>en</strong>jeu d’une autre importance quel’habitat par les surfaces occupées, l’abs<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> qualité paysagère et lesdéplacem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>g<strong>en</strong>drés qu’on oublie aussi.Le rejet du commerce <strong>en</strong> périphérie aux abords immédiats d’échangeursautoroutiers cause <strong>de</strong>s dysfonctionnem<strong>en</strong>ts <strong>urbain</strong>s à gran<strong>de</strong> échelle.Depuis <strong>de</strong>ux ans, je me bats à chaque CDEC contre cette pratique <strong>de</strong> plus<strong>en</strong> plus courante <strong>de</strong> transférer (avec agrandissem<strong>en</strong>t) <strong>de</strong>s supermarchésanci<strong>en</strong>s bi<strong>en</strong> greffés dans <strong>de</strong>s quartiers d’habitat vers <strong>de</strong>s zones périphériquesaccessibles uniquem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> voitures.L’exemple qui m’a le plus hérissé : un discount situé au cœur d’une communelimitrophe <strong>de</strong> Thionville qui déménage dans le Linkling sans aucun accèspiétonnier.L’éclatem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> ces fonctions <strong>urbain</strong>es est un vrai problème, dont peud’élus se préoccup<strong>en</strong>t (création d’emplois oblig<strong>en</strong>t).DDE5745


E TA L E M E N T U R B A I NL’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> dans le sud messin / l’inégale rurbanisationdu sud messinLes villages <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> la Seille au sud <strong>de</strong> Metz sont touchés par lephénomène <strong>de</strong> rurbanisation et d’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> que l’on peut observer àl’approche <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s villes. La recherche d’un cadre <strong>de</strong> vie meilleur facilitépar <strong>de</strong>s voies <strong>de</strong> communication permettant un accès rapi<strong>de</strong> au c<strong>en</strong>tre <strong>urbain</strong>ne semble pas être le seul facteur explicatif <strong>de</strong> ce phénomène qui touchecertains villages plus que d’autres.Une périurbanisation généraliséeMetz, préfecture <strong>de</strong> la Région <strong>Lorraine</strong>, est la <strong>de</strong>uxième agglomérationlorraine <strong>de</strong>rrière Nancy. Née à la conflu<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> la Seille et <strong>de</strong> la Moselle, laville s’est surtout ét<strong>en</strong>due sur sa rive droite car <strong>en</strong> rive gauche, l’urbanisationse confronte rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t au relief <strong>de</strong>s Côtes <strong>de</strong> Moselle. Vers le sud le tissu<strong>urbain</strong> délaisse tout naturellem<strong>en</strong>t la vallée inondable <strong>de</strong> la Seille.La commune <strong>de</strong> Marly constitue actuellem<strong>en</strong>t un vaste <strong>en</strong>semble <strong>de</strong> lotissem<strong>en</strong>tscomptant plus d’un millier <strong>de</strong> pavillons agglutinés autour d’un noyau villageois.Son voisin Magny connaît une évolution assez semblable, à laquelle s’ajoute laconstruction d’importants <strong>en</strong>sembles collectifs.Ces <strong>de</strong>ux communes illustr<strong>en</strong>t parfaitem<strong>en</strong>t la définition <strong>de</strong> la périurbanisation<strong>de</strong> première couronne. Il s’agit <strong>de</strong> zones rési<strong>de</strong>ntielles dortoirs <strong>en</strong> limited’agglomération : Marly comptait 10139 habitants <strong>en</strong> 1999 pour 2700 emplois.L’espace rural conserve une place importante mais subit les assauts répétés <strong>de</strong>la construction <strong>de</strong> nouveaux lotissem<strong>en</strong>ts (107 logem<strong>en</strong>ts individuels (d’unesurface moy<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> 200 m²) ont été autorisés <strong>en</strong>tre 2000 et 2006 à Marly /source : SITADEL) qui traduis<strong>en</strong>t l’expansion perman<strong>en</strong>te <strong>de</strong> l’agglomérationmessine. Au fur et à mesure, les <strong>de</strong>rniers espaces libres sont conquis parl’urbanisation. Ces agglomérations pavillonnaires et dortoirs ne dispos<strong>en</strong>t plus<strong>de</strong> réel c<strong>en</strong>tre-ville. Leurs fonctions commerciales sont notamm<strong>en</strong>t rejetéesdans <strong>de</strong>s zones d’activités (ex : zone d’activités commerciales d’Augny ausud <strong>de</strong> Metz) typiques <strong>de</strong>s banlieues <strong>urbain</strong>es. Indiscutablem<strong>en</strong>t, la banlieuemessine trouve ici ses positions les plus avancées.Ces <strong>de</strong>ux exemples <strong>de</strong> Marly et <strong>de</strong> Magny constitu<strong>en</strong>t un modèle <strong>de</strong> systèmepéri<strong>urbain</strong>. En effet, ce sont <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> confrontation <strong>en</strong>tre la ville etla campagne et dans lesquels la ville l’emporte largem<strong>en</strong>t. Face aux pressionsfoncières <strong>de</strong> l’urbanisation, les agriculteurs ont pratiquem<strong>en</strong>t disparu. Lesvergers, ainsi que la majorité <strong>de</strong>s terres agricoles ont désormais cédé leursplaces aux constructions. Les <strong>de</strong>rniers propriétaires fonciers <strong>de</strong> terrains nonbâtisatt<strong>en</strong><strong>de</strong>nt l’opportunité d’une nouvelle plus-value avant <strong>de</strong> cé<strong>de</strong>r leursterres agricoles <strong>en</strong> terrain à bâtir.Face à ce comportem<strong>en</strong>t mercantile, seul le docum<strong>en</strong>t d’urbanisme(POS/PLU) est <strong>en</strong> mesure <strong>de</strong> limiter les zones constructibles afin<strong>de</strong> ral<strong>en</strong>tir l’urbanisation inéluctable et <strong>de</strong> préserver les <strong>de</strong>rniersespaces « naturels » <strong>de</strong>s communes. Les choix opérés par la municipalitépour r<strong>en</strong>dre constructible un terrain au détrim<strong>en</strong>t d’un autre <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t alorsle fruit d’importants <strong>en</strong>jeux et sources d’une certaine injustice.Ces <strong>de</strong>ux communes ont ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t une fonction rési<strong>de</strong>ntielle qui continue<strong>de</strong> s’accroitre. Les activités <strong>de</strong> services et <strong>de</strong> commerce caractéristiques<strong>de</strong> la ville profit<strong>en</strong>t <strong>de</strong> cet accroissem<strong>en</strong>t démographique et prolifèr<strong>en</strong>t :hypermarché, établissem<strong>en</strong>ts scolaires,…Aujourd’hui, leur poids démographique (la commune <strong>de</strong> Marly est passée <strong>de</strong>2014 à 10139 habitants <strong>en</strong>tre 1968 et 1999), la nature <strong>de</strong>s services prés<strong>en</strong>ts etl’ampleur <strong>de</strong>s construction montr<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> que Marly et Magny apparti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tau mon<strong>de</strong> <strong>urbain</strong>. Elles sont pleinem<strong>en</strong>t intégrées à la ceinture péri<strong>urbain</strong>emessine.Même si l’on reconnaît que chaque ville possè<strong>de</strong> une couronne péri<strong>urbain</strong>e, lataille et son ext<strong>en</strong>sion sur le mon<strong>de</strong> rural dép<strong>en</strong>d <strong>de</strong> la taille du pôle et <strong>de</strong> sondynamisme. En effet, la taille et le dynamisme <strong>de</strong> Metz génèr<strong>en</strong>t une ceinturepéri<strong>urbain</strong>e importante et ét<strong>en</strong>due.En s’éloignant vers le sud, l’influ<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> Metz diminue. La périurbanisationlaisse la place à la rurbanisation.46


E TA L E M E N T U R B A I NLes villages du Sud Messin profit<strong>en</strong>t inégalem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> larurbanisationLe Sud Messin conc<strong>en</strong>tre, <strong>de</strong> part et d’autre <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> la Seille, unedizaine <strong>de</strong> villages sur une cinquantaine <strong>de</strong> kilomètres carrés. Ces villagessont implantés <strong>de</strong>puis longtemps, remontant souv<strong>en</strong>t à l’époque romaine. Larivière jouait un rôle majeur dans le commerce du sel prov<strong>en</strong>ant du Saulnois.Aujourd’hui, cet espace rural constitue un réservoir <strong>de</strong> terrains et d’habitationsanci<strong>en</strong>nes pour <strong>de</strong>s citadins <strong>en</strong> mal <strong>de</strong> campagne.Ces villages ont été très fortem<strong>en</strong>t touchés par les ravages <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong>Guerre Mondiale et par l’exo<strong>de</strong> rural. Dans les années 1960, aucun <strong>de</strong> cesvillages – à l’exception <strong>de</strong> Fleury – ne dépasse 300 habitants. Une tr<strong>en</strong>tained’année plus tard, la population du sud messin a pratiquem<strong>en</strong>t triplé avec uneaugm<strong>en</strong>tation supérieure à 177%. Cette évolution est le fruit d’un véritable« boom » démographique résultat d’un véritable <strong>en</strong>gouem<strong>en</strong>t pour le mon<strong>de</strong>rural <strong>de</strong>s citadins à la recherche d’un meilleur <strong>de</strong> cadre <strong>de</strong> vie. Le sol<strong>de</strong>migratoire se tasse, voire est déficitaire, à partir <strong>de</strong>s années 1990 dans lesvillages les plus peuplés et les plus proches <strong>de</strong> l’agglomération messine. Cesdéparts résult<strong>en</strong>t du passage à l’âge adulte <strong>de</strong>s <strong>en</strong>fants <strong>de</strong>s premiers arrivés.A la recherche d’emplois, ils sont souv<strong>en</strong>t contraints <strong>de</strong> partir. En outre, lapolitique <strong>de</strong> revalorisation <strong>de</strong>s c<strong>en</strong>tres-villes dans les années 1980 <strong>en</strong>traîne unfléchissem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l’exo<strong>de</strong> <strong>urbain</strong>. Certains villages ne sont alors plus <strong>en</strong> mesure<strong>de</strong> comp<strong>en</strong>ser ces départs par la v<strong>en</strong>ue <strong>de</strong> nouveaux r<strong>urbain</strong>s.Cette évolution du Sud Messin montre une évolution <strong>en</strong> auréolesconc<strong>en</strong>triques <strong>de</strong> la périurbanisation, puis <strong>de</strong> la rurbanisation, à partir dupôle <strong>urbain</strong>. Les communes les plus proches sont aussi les plus concernées parle phénomène, et diminue plus on s’approche <strong>de</strong>s marges.Mais, la rive droite dém<strong>en</strong>t ce phénomène car Verny est le village le pluspeuplé alors que celui-ci est égalem<strong>en</strong>t le plus éloigné <strong>de</strong> l’agglomérationmessine. Cette commune occupe une place à part dans le secteur.Mais ces différ<strong>en</strong>ces ont touché différ<strong>en</strong>ts les villages du Sud Messin ; et passeulem<strong>en</strong>t au niveau <strong>de</strong>s flux migratoires.Parmi ces villages, quelques uns ont su tirer avantage <strong>de</strong> l’afflux massif <strong>de</strong>population dans les années 1970. En effet, <strong>en</strong> rive gauche <strong>de</strong> la Seille, unecorrélation peut être établi <strong>en</strong>tre la taille <strong>de</strong>s villages et leur éloignem<strong>en</strong>t<strong>de</strong> Metz. En effet, Cuvry, le plus proche, se situe à moins d’une dizaine <strong>de</strong>kilomètres du c<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> Metz et compte 653 habitants <strong>en</strong> 1999, soit troisfois plus qu’<strong>en</strong> 1962 (248 habitants). En revanche, Sillegny, village le pluséloigné, a vu sa population passer seulem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> 259 à 351 habitants sur lamême pério<strong>de</strong>.47


E TA L E M E N T U R B A I NPériurbanisation et rurbanisation dans le Sud messinMontignyles MetzUn développem<strong>en</strong>tpavillonnaire irrégulierNombre d'actifs <strong>en</strong> 1990MagnyActifs travaillantCuvryMarlyPouillyFleuryEvolution démographiqueCoin les CuvryPournoy la ChetiveCoin sur SeillePommérieuxVernySillegny0 2km48


E TA L E M E N T U R B A I NFragm<strong>en</strong>t Verny : Une commune du Sud MessinÉchelle dufragm<strong>en</strong>tMots clésProblématiqueCommunale / MetzSillon lorrain, aire <strong>urbain</strong>e <strong>de</strong> Metz, rurbanisation, lotissem<strong>en</strong>ts pavillonnaires, flux p<strong>en</strong>dulairesMaîtrise <strong>de</strong> l’espace foncier d’un bourg au regard tourné vers MetzEffet(s) Risque <strong>de</strong> création d’une cité dortoir… vers un bourg ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t rési<strong>de</strong>ntiel ?Maîtrise du foncier ?Organisation…formeBourg rurbaniséConsommationd’énergie(1)(<strong>en</strong> kg équival<strong>en</strong>t pétrole)Temps Coût carburant(<strong>en</strong> euros)Distance(km)Metz 20 min 1,44 14 148,39 462,33Pont à Mousson 20 min 1,86 18 190,79 594,43Nancy 39 min 4,35 45 476,97 1486,08Luxembourg 1h01 8,44 80 847,96 2641,92Bilan CO2(kg CO2) 1année(1)pour un trajet quotidi<strong>en</strong> domicile travail sur un an (215 jours) <strong>en</strong> petite voiture diesel <strong>en</strong> consommation mixte pour un conducteur seulA 14 kilomètres au Sud <strong>de</strong> Metz la commune <strong>de</strong> Verny regroupe 1783 habitants. Verny, siège <strong>de</strong> la communauté <strong>de</strong> commune du Vernois, fait partie <strong>de</strong>l’aire <strong>urbain</strong>e <strong>de</strong> Metz. L’INSEE la classe comme commune monopolarisée. En voiture il faut au minimum 20 minutes pour ce r<strong>en</strong>dre à Metz <strong>de</strong>puis Verny,sans même pr<strong>en</strong>dre l’autoroute. C’est pourquoi, Verny est un bourg attractif propice à l’urbanisation.Le tableau ci <strong>de</strong>ssus met <strong>en</strong> exergue les distances kilométriques, les distances temps, le coût, les consommations et les rejets d’un individu <strong>de</strong> Vernypour se r<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> automobile dans une <strong>de</strong>s villes les plus proches.49


E TA L E M E N T U R B A I NDynamique démographiqueEvolution <strong>de</strong> la populationAnnées 1962 1975 1982 1990 1999 2004Population 257 1216 1467 1434 1502 1783source INSEEPério<strong>de</strong>s 1962-1968 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999Taux annuel moy<strong>en</strong> +1,29 +24,96 +2,70 -0,28 +0,50(%)source INSEELa population <strong>de</strong> Verny <strong>de</strong>puis les années 60 n’a cessé d’augm<strong>en</strong>ter, excepté sur la pério<strong>de</strong>interc<strong>en</strong>sitaire 1982-1990 où il y a eu un très léger recul. Elle atteint au <strong>de</strong>rnier rec<strong>en</strong>sem<strong>en</strong>t INSEE<strong>de</strong> 2004, 1783 habitants soit une progression <strong>de</strong> 18,7% par rapport à 1999. Entre 1962 et 2004 elle agagnée 1526 habitants avec un pic <strong>de</strong> croissance <strong>en</strong>tre 1968 et 1975, où le rythme a été le plus quesout<strong>en</strong>u, +24,96% par an. Depuis 1975 le rythme <strong>de</strong> croissance annuel moy<strong>en</strong> <strong>de</strong> la population s’estral<strong>en</strong>ti. Entre 1990 et 1999 elle évolue à un rythme <strong>de</strong> +0,50% par an puis repr<strong>en</strong>d <strong>de</strong> nouveau <strong>en</strong> 1999.L’urbanisation <strong>de</strong>s années 70 témoigne du phénomène <strong>de</strong> rurbanisation <strong>de</strong>s communes rurales autours<strong>de</strong> Metz dont Verny fait partie.20001800160014001200100080060040020001962 1975 1982 1990 1999 2004Sol<strong>de</strong> migratoiresource INSEEPério<strong>de</strong> 1962-1968 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999% +0,54 +21,68 +1,03 -1,57 -0,27source INSEELe rythme d’évolution sout<strong>en</strong>u <strong>de</strong> la population <strong>de</strong> 1968 à 1975 s’explique <strong>en</strong> partie par l’arrivée <strong>de</strong>nouveaux habitants issus d’autres communes. Ce que démontre le sol<strong>de</strong> migratoire +21,68% sur cette mêmepério<strong>de</strong>. Le rythme du sol<strong>de</strong> migratoire a <strong>de</strong>puis diminué, ce qui témoigne d’un ral<strong>en</strong>tissem<strong>en</strong>t du processus<strong>de</strong> rurbanisation sur la pério<strong>de</strong> 1975-1999.50


E TA L E M E N T U R B A I NDate d’emménagem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s ménagesEnsemble Logem<strong>en</strong>ts occupés <strong>de</strong>puisMoins <strong>de</strong> 5 ans (01/99 à 03/04) 5 à 9 ans (03/94 à 01/99) Plus <strong>de</strong> 9 ans (avant 03/94)Nombre <strong>de</strong> 637 190 156 291ménages% 100 29,8 24,5 45,7source INSEEUn peu moins <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s ménagessont installés <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> 9ans à Verny.190 nouveaux ménages se sont installés<strong>de</strong>puis 1999 soit <strong>en</strong>viron 1/3 du nombre <strong>de</strong>sménages total. On constate alors que <strong>de</strong>puis1999, Verny attire <strong>de</strong> nouveau.Constructions neuves à Verny1995-20002001-2006source SITADELlogem<strong>en</strong>tsIndividuelsCollectifsnombre Surface Surface moy<strong>en</strong>ne (m²)(m²)nombre Surface cumulée Surface moy<strong>en</strong>necumulée(m²)(m²)115 15839 137,7 15 1762 117,470 7807 115,5 23 2029 88,2Entre 1995 et 2006 se sont 185 logem<strong>en</strong>ts individuels et 38 logem<strong>en</strong>ts collectifs nouveaux qui ont étéautorisés. Depuis 2001 le rythme <strong>de</strong>s constructions s’est ral<strong>en</strong>ti. Ce qui prédomine sur cette pério<strong>de</strong> se sontles constructions <strong>de</strong> pavillons avec ou sans opération <strong>de</strong> lotissem<strong>en</strong>t. Ces nouveaux logem<strong>en</strong>ts s’ajout<strong>en</strong>t àceux qui se sont établis durant la forte croissance démographique <strong>de</strong>s années 70 et particip<strong>en</strong>t à l’étalem<strong>en</strong>t<strong>urbain</strong> <strong>de</strong> l’aire <strong>urbain</strong>e messine.51


E TA L E M E N T U R B A I NLieu <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce – lieu <strong>de</strong> travailNombreactifs ayantun emploiTravaillant à Travaillant dans une autre communeVerny Même unité <strong>urbain</strong>e Reste du départem<strong>en</strong>t Dans <strong>de</strong>s autres départem<strong>en</strong>ts110 0 503 47% 16,6 0 76,2 7,1source INSEEUne forte proportion <strong>de</strong>s actifs ne travaillepas sur Verny (76,2%). C’est donc unecommune fortem<strong>en</strong>t concernée par lesnavettes domicile-travail.L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s indicateurs, géographiques et socio-économiques, <strong>de</strong> population, <strong>de</strong> déplacem<strong>en</strong>ts et d’habitat, permet <strong>de</strong> dégager <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s t<strong>en</strong>dances qui affect<strong>en</strong>tle territoire <strong>de</strong> Verny. Ces indicateurs, confirm<strong>en</strong>t que Verny est un commune monopolarisée <strong>de</strong> l’aire <strong>urbain</strong>e <strong>de</strong> Metz. Cela se traduit dans le paysage par uneurbanisation typique <strong>de</strong>s périphéries <strong>urbain</strong>es à savoir, <strong>en</strong> gran<strong>de</strong> majorité, <strong>de</strong> l’habitat pavillonnaire. C’est égalem<strong>en</strong>t une commune très marquée par les migrationsdomicile-travail. Verny a bénéficié du processus <strong>de</strong> déplacem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s populations <strong>de</strong>s milieux <strong>urbain</strong>s vers la périphérie dans les années 70. Ce processus s’est ral<strong>en</strong>tijusqu’aux années 90, mais qui aujourd’hui semble repr<strong>en</strong>dre.6252


E TA L E M E N T U R B A I NApproche qualitative : un étalem<strong>en</strong>t ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t pavillonnaire53


E TA L E M E N T U R B A I NFragm<strong>en</strong>t NeufgrangeÉchelle du fragm<strong>en</strong>tMots clésProblématiqueEffetOrganisation…formeCommunale et multi-communale (Hambach, Siltzheim, Rémelfling, Roth)Transfrontalier, mosaïque territoriale, artificialisation <strong>de</strong>s sols, trafic autoroutierVolonté <strong>de</strong> maîtrise <strong>de</strong> l’espace face à une forte dynamique économique : un développem<strong>en</strong>t t<strong>en</strong>taculaireMise <strong>en</strong> place d’une charte raisonnée pour un développem<strong>en</strong>t durable <strong>de</strong> l’espaceTerritoire frontalierConsommationd’énergie(1)(<strong>en</strong> kg équival<strong>en</strong>t pétrole)temps Coût carburant (€) Distance (km) Bilan CO 2 (kg) (1)Sarreguemines 8 min 0,59 5,5 52,99 165,12Forbach 22 min 2,63 25 264,98 825,6Sarrebruck 29 min 2,43 24 254,38 792,57Metz 1h02 12,79 79 837,36 2608,89Strasbourg 1h08 15,10 102 1081,14 3368,44Luxembourg 1h26 18,42 135 1430,93 4458,24(1)pour un trajet quotidi<strong>en</strong> domicile travail sur un an (215 jours) <strong>en</strong> petite voiture diesel <strong>en</strong> mixte pour un conducteur seul54


E TA L E M E N T U R B A I NLe contexte général : l’agglomération transfrontalièreSarrebruck-Moselle Est : un exemple ?(d’après l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> préfiguration <strong>de</strong> l’agglomération transfrontalièreSarrebruck – Moselle Est, 2008, EPFL)La commune <strong>de</strong> Neufgrange apparti<strong>en</strong>t à l’agglomération transfrontalièreSarrebruck-Moselle Est, ce territoire ayant réfléchi à la mise <strong>en</strong> place d’unecharte pour un développem<strong>en</strong>t raisonné et durable <strong>de</strong> son espace.Ce territoire est constitué d’une mosaïque <strong>de</strong> territoires <strong>urbain</strong>s et naturels,industriels et ruraux, structurés par la Sarre et ses afflu<strong>en</strong>ts d’une part, etd’autre part, par le gisem<strong>en</strong>t houiller. Il est constitué « d’une double tête<strong>de</strong> pont » d’<strong>en</strong>treprises alleman<strong>de</strong>s <strong>en</strong> France et d’<strong>en</strong>treprises françaises<strong>en</strong> Allemagne manifestant une réelle vocation au managem<strong>en</strong>t pluriculturel<strong>de</strong> l’économie. Cette interpénétration économique s’accompagne d’unmouvem<strong>en</strong>t très fort d’implantations <strong>de</strong> ménages sarrois <strong>en</strong> Moselle et <strong>de</strong>travailleurs transfrontaliers mosellans vers la Sarre. La prés<strong>en</strong>ce d’unedynamique économique forte est la garantie du mainti<strong>en</strong> <strong>de</strong> la populationsur le secteur, voire <strong>de</strong> l’accueil <strong>de</strong> nouveaux habitants. Cette volonté estindissociable <strong>de</strong> la prés<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> logem<strong>en</strong>ts, <strong>de</strong> services, d’infrastructures <strong>de</strong>transports,… qui peuv<strong>en</strong>t rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t se traduire par un étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> sansune maitrise <strong>de</strong>s déci<strong>de</strong>urs.Cette problématique est au cœur <strong>de</strong>s <strong>en</strong>jeux définis pour et parl’agglomération, mais tout <strong>en</strong> <strong>en</strong>gageant <strong>de</strong>s discours et <strong>de</strong>s prises <strong>de</strong>décision raisonnés : r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> sa capacité <strong>de</strong> décision économique,développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la formation supérieure, réhabilitation <strong>de</strong>s sites, luttecontre l’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong>…Pour ces <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers aspects qui nous concern<strong>en</strong>t dans le cadre <strong>de</strong> notreétu<strong>de</strong>, les discours s’ori<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t vers la maîtrise <strong>de</strong> :- la réhabilitation <strong>de</strong>s sites :Plusieurs zones port<strong>en</strong>t les stigmates <strong>de</strong> l’exploitation charbonnière etsidérurgique. De nombreux sites sont prévus d’être dépollués et réhabilitéspour accueillir <strong>de</strong> nouvelles activités économiques, touristiques, culturelles,…<strong>en</strong> fonction <strong>de</strong>s leurs atouts spécifiques.Ces reconversions pot<strong>en</strong>tielles/provi<strong>de</strong>ntielles contribuerai<strong>en</strong>t à nepas alim<strong>en</strong>ter l’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> par la construction <strong>de</strong> nouvellesinfrastructures, consommatrices <strong>de</strong> nouveaux espaces.- la lutte contre l’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> :On constate aujourd’hui un important étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> dans les campagnes,et plus particulièrem<strong>en</strong>t dans les villages français <strong>de</strong> l’agglomération. Il nuit àla qualité <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale et paysagère locale.Cet étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> <strong>en</strong>g<strong>en</strong>dre trois problèmes importants :1. La consommation <strong>de</strong> nouveaux espaces et une artificialisation <strong>de</strong>s sols(habitat, activités, infrastructures <strong>de</strong> transports) au détrim<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s paysages<strong>en</strong>core « naturels ». Les secteurs les plus attractifs - <strong>en</strong> termes <strong>de</strong> cadre<strong>de</strong> vie, <strong>de</strong> paysages, <strong>de</strong> proximité <strong>de</strong>s agglomérations sont les premiersconcernés et les plus convoités. Une véritable politique <strong>de</strong> préservation <strong>de</strong>spaysages est indissociable pour une maitrise <strong>de</strong> l’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong>.2. La fuite d’une partie <strong>de</strong>s c<strong>en</strong>tres villes vers les campagnes<strong>en</strong>vironnantes, puis plus éloignées. Les évolutions démographiques <strong>de</strong>Neufgrange (positive) et <strong>de</strong> Sarreguemines (négative, puis stabilisée)confirm<strong>en</strong>t cette t<strong>en</strong>dance.3. L’augm<strong>en</strong>tation du trafic automobile journalier qui accompagneobligatoirem<strong>en</strong>t cet étalem<strong>en</strong>t. La car<strong>en</strong>ce et l’éloignem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s transports<strong>en</strong> commun alim<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t le problème. L’usage indisp<strong>en</strong>sable <strong>de</strong> la voitureaccroît la pollution atmosphérique, v<strong>en</strong>ant ainsi annuler les efforts <strong>en</strong>treprispar les industries <strong>de</strong> l’agglomération pour l’amélioration <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>l’air.Une <strong>de</strong>s réponses possibles avancée pourrait concerner la conc<strong>en</strong>tration<strong>de</strong> l’urbanisation nouvelle (logem<strong>en</strong>ts, activités) dans les « corridorsd’urbanisation » reliant et <strong>de</strong>sservant les c<strong>en</strong>tres <strong>urbain</strong>s. Ce principepourrait permettre d’éviter la diffusion et ainsi la préservation <strong>de</strong>s espaces<strong>en</strong>core jusqu’ici épargnés.55


E TA L E M E N T U R B A I NNeufgrange, un système rési<strong>de</strong>ntiel typique <strong>de</strong> première couronne <strong>de</strong> plateauNeufgrange se situe à 5,5 km au sud <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Sarreguemines, dansl’est mosellan. Le village regroupe actuellem<strong>en</strong>t près <strong>de</strong> 500 foyers. Levillage apparti<strong>en</strong>t à la « couronne verte » <strong>de</strong> Sarreguemines dont il estgéographiquem<strong>en</strong>t séparé par <strong>de</strong>s massifs forestiers.Les liaisons routières <strong>en</strong>tre Neufgrange et Sarreguemines sont rapi<strong>de</strong>set aisées. On estime qu’<strong>en</strong> empruntant la RD 919, il est possible auxhabitants <strong>de</strong> se r<strong>en</strong>dre « <strong>en</strong> ville » <strong>en</strong> moins <strong>de</strong> 10 min quand lesconditions <strong>de</strong> trafic sont normales.Le village se situe à moins d’une <strong>de</strong>mi-heure <strong>de</strong> Sarrebruck et <strong>de</strong>Forbach.Cette rapidité <strong>de</strong> déplacem<strong>en</strong>t – pour les déplacem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> travail, <strong>de</strong>loisirs ou l’accès aux services - explique l’évolution démographiquepositive du village <strong>de</strong>puis les années 1960, et donc sa morphologieactuelle.La commune est dotée d’un POS ou d’un Plu approuvé.56


E TA L E M E N T U R B A I NLa morphologie <strong>urbain</strong>e <strong>de</strong> Neufgrange est t<strong>en</strong>taculaire et se superpose au réseau routier.Son évolution s’est établie <strong>en</strong> plusieurs étapes, du c<strong>en</strong>tre vers les extérieurs :1. le village-rue avec <strong>de</strong>s maisons continues et mitoy<strong>en</strong>nes qui s’étire le long d’unaxe unique2. les premières ext<strong>en</strong>sions dans le prolongem<strong>en</strong>t du village le long <strong>de</strong> la RD 919a,même si la <strong>de</strong>nsification du village se poursuit (réhabilitation du bâti existant). Cesnouvelles habitations prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t une nouvelle morphologie avec <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong>type pavillonnaire, c’est-à-dire une maison - d’un ou <strong>de</strong>ux niveaux - positionnéeau c<strong>en</strong>tre d’une parcelle. Toutes les routes, rues et impasses <strong>de</strong> la communesont aujourd’hui ponctuées <strong>de</strong> parcelles d’habitations. En schématisant, plus ons’éloigne du village, plus les parcelles sont vastes, plus la <strong>de</strong>nsification du bâtidiminue (t<strong>en</strong>dance confirmée par les chiffres <strong>de</strong> la construction neuve observés<strong>de</strong>puis 1995).3. un lotissem<strong>en</strong>t réc<strong>en</strong>t d’<strong>en</strong>viron 35 lots construit à la sortie est du village,le long <strong>de</strong> la RD 919 qui constitue l’axe principal d’accès aux villes du nord <strong>de</strong>l’agglomération (Sarreguemines, Forbach, Sarrebruck).Hypothèse : la construction du lotissem<strong>en</strong>t a été préférée du fait du manque <strong>de</strong>place le long <strong>de</strong>s routes et inscrit dans le docum<strong>en</strong>t d’urbanisme.A noter la prés<strong>en</strong>ce d’un camping aux abords <strong>de</strong> l’étang <strong>de</strong> Vit au nord-ouest <strong>de</strong> la commune. C’est une autre forme <strong>de</strong> l’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> <strong>de</strong> la commune dans unsecteur au fort pot<strong>en</strong>tiel paysager (proximité d’un étang et <strong>de</strong> la forêt).57


E TA L E M E N T U R B A I NL’évolution quantitative confirme l’attractivité <strong>de</strong> la commune et sa dynamique démographiqueUne comparaison <strong>de</strong>s chiffres <strong>de</strong> Neufgrange avec ceux <strong>de</strong> Sarreguemines permet <strong>de</strong> ressituer la t<strong>en</strong>dance du village par rapport à son pôle le plus proche <strong>en</strong> termesd’attractivité démographique.Evolution <strong>de</strong> la population1968 1975 1982 1990 1999Neufgrange 936 1000 1107 1234 1270Sarreguemines 25079 25684 24719 23117 23202source INSEE% 1962-68 1968-75 1975-82 1982-90 1990-99Neufgrange +3.29 +0.95 +1.46 +1.37 +0.32Sarreguemines +0.98 +0.34 -0.54 -0.83 +0.04source INSEELa commune <strong>de</strong> Neufgrange a gagné 334 habitants <strong>en</strong>tre 1968 et 1999, selon une progressioncontinue mais qui semble se stabiliser <strong>de</strong>puis les années 1990.Le rythme d’évolution a été maximal dans les années 1960 (+3.29% <strong>en</strong>tre 1962-68). La précocité<strong>de</strong> la rurbanisation à Neufgrange confirme que la « conquête <strong>de</strong>s campagne » a débuté par lesvillages les plus proches <strong>de</strong>s agglomérations (à 6 km <strong>de</strong> Sarreguemines).Depuis 1975, le rythme se ral<strong>en</strong>tit même si la population continue d’augm<strong>en</strong>ter. L’évolution est quasinulle <strong>de</strong>puis 1990, probablem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> raison <strong>de</strong> la car<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> foncier disponible et <strong>de</strong> l’év<strong>en</strong>tuellepolitique <strong>urbain</strong>e souhaitée par la commune (POS/PLU). En outre, la conjoncture économique <strong>de</strong>l’agglomération – chômage, déclin <strong>de</strong>s industries lour<strong>de</strong>s – ne sont pas <strong>de</strong>s facteurs d’attractivité.Toutefois, Neufgrange tire son épingle du jeu <strong>en</strong> tant que satellite <strong>de</strong> Sarreguemines.Par comparaison avec le pôle, les évolutions négatives <strong>en</strong>tre 1968-75, 1975-82 et 1982-90 et quasinulles <strong>en</strong>tre 1968-75 et 1990-99 laiss<strong>en</strong>t présager que les choix <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce se sont ori<strong>en</strong>tés versles « périphéries vertes » plutôt que vers le c<strong>en</strong>tre <strong>urbain</strong>.13001250120011501100105010009509008508001968 1975 1982 1990 1999source INSEE58


E TA L E M E N T U R B A I NSol<strong>de</strong> migratoire% 1962-68 1968-75 1975-82 1982-90 1990-99Neufgrange +2.63 +0.80 +1.2 +1.16 +0.39Sarreguemines -0.16 -0.60 -1.30 -1.39 -0.29source INSEEComparativem<strong>en</strong>t à l’évolution démographique positive <strong>de</strong> la commune <strong>de</strong> Neufgrange, les chiffres dusol<strong>de</strong> migratoire montr<strong>en</strong>t que cette croissance s’explique particulièrem<strong>en</strong>t par la v<strong>en</strong>ue <strong>de</strong> nouveauxhabitants ; confirmés par les sol<strong>de</strong>s négatifs sur la pério<strong>de</strong> 1962-1999 observés à Sarreguemines.Date d’emménagem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s ménagesEnsemble Logem<strong>en</strong>ts occupés <strong>de</strong>puisMoins <strong>de</strong> 2 ans (01/98 à 03/99) 2 à 9 ans (03/90 à 01/98) Plus <strong>de</strong> 9 ans (avant 03/90)Nombre <strong>de</strong> 487 36 122 329ménages% 100 7,4 25,1 67,6source INSEEPrès <strong>de</strong> 70 % <strong>de</strong>s ménages sont installés <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> 9 ans à Neufgrange. 36 nouveaux foyers sesont installés dans la commune <strong>en</strong> 1998 ; reprise d’un logem<strong>en</strong>t existant et construction neuve. Cesnouveaux v<strong>en</strong>us permett<strong>en</strong>t un rajeunissem<strong>en</strong>t et un r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la population et confirmeainsi l’<strong>en</strong>gouem<strong>en</strong>t pour les campagnes proches.Lieu <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce – lieu <strong>de</strong> travail (actifs ayant un emploi)Nombreactifs ayantun emploiTravaillant à Travaillant dans une autre communeNeufgrange Même unité <strong>urbain</strong>e Reste du départem<strong>en</strong>t Dans <strong>de</strong>s départem<strong>en</strong>ts65 273 82 157% 11,27 47,31 14,21 27,21source INSEE577 actifs ayant un emploi sont rec<strong>en</strong>sés à Neufgrange <strong>en</strong> 1999.Près <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s actifs travaille dans l’aire <strong>urbain</strong>e <strong>de</strong> Sarreguemines, ce qui confirme le rôle <strong>de</strong>satellite <strong>de</strong> Neufgrange et l’attractivité <strong>de</strong> la ville sur sa campagne proche.27% <strong>de</strong>s Neufgrangeois travaill<strong>en</strong>t dans un autre départem<strong>en</strong>t. En raison <strong>de</strong> la situation géographiquedu village, il est possible d’extrapoler que ceux-ci sont <strong>de</strong>s frontaliers qui travaill<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Sarre et àLuxembourg-ville.59


E TA L E M E N T U R B A I NConstruction neuve1995-20002001-2006source SITADELlogem<strong>en</strong>tsIndividuelsCollectifsnombre Surface Surface moy<strong>en</strong>ne nombre Surface cumulée Surface moy<strong>en</strong>ne(m²)cumulée(m²)(m²)69 12218 177,07 17 1712 100,7041 9049 220,70 18 2270 126,11Sur les 10 <strong>de</strong>rnières années, 110 constructions neuves <strong>en</strong> habitat individuel et 35 logem<strong>en</strong>ts collectifs ont étéautorisées à Neufgrange.Le rythme <strong>de</strong>s constructions neuves s’est ral<strong>en</strong>ti <strong>de</strong>puis 2000 mais les tailles <strong>de</strong>s logem<strong>en</strong>ts ont augm<strong>en</strong>té ;contribuant ainsi à la croissance <strong>urbain</strong>e du village et donc à son étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong>.(m²)A ceci s’ajoute, 45m² <strong>de</strong> bureaux qui ont été autorisés <strong>en</strong> 2004.60


E TA L E M E N T U R B A I NFragm<strong>en</strong>t RemillyÉchelle du fragm<strong>en</strong>tMots clésProblématiqueEffet(s)Organisation… formeCommunale / MetzSillon lorrain, aire <strong>urbain</strong>e <strong>de</strong> Metz, rurbanisation, lotissem<strong>en</strong>ts pavillonnaires, zone d’activité, fluxp<strong>en</strong>dulairesMaîtrise <strong>de</strong> l’espace foncierExt<strong>en</strong>sion <strong>de</strong> l’urbanisation le long <strong>de</strong>s axes <strong>de</strong>s infrastructures <strong>de</strong> communication et futures zonesd’activitésDiffusion <strong>urbain</strong>eConsommationd’énergie(1)(<strong>en</strong> kg équival<strong>en</strong>t pétrole)temps Coût carburant (€) Distance (km) Bilan CO 2 (kg) (1)Metz 34 3 29 360,3 1122,8Pont à Mousson 28 2,60 30 339,1 1056,7St Avold 32 3,31 35 296,7 924,6Nancy 47 5,29 57 498,1 1552,1Saarbruck<strong>en</strong> 64 6,90 64 678,3 2113,3(1)pour un trajet quotidi<strong>en</strong> domicile travail sur un an (215 jours) <strong>en</strong> petite voiture diesel <strong>en</strong> mixte pour un conducteur seulRemilly est un bourg mosellan localisé à 34 minutes <strong>de</strong> Metz et qui s’est développé dans le vallon <strong>en</strong>caissé <strong>de</strong> la Nied française un <strong>de</strong>s afflu<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> la Seille. La communeest le siège <strong>de</strong> la « communauté <strong>de</strong> commune <strong>de</strong> Remilly et Environs » et compte 1929 habitants <strong>en</strong> 2008. Remilly peut être considéré comme un carrefour secondairepuisque la commune est quasim<strong>en</strong>t à équidistance <strong>de</strong> trois pôles <strong>urbain</strong>s, Metz à 29km, Pont à Mousson à 30km et St Avold à 35km. Ce qui constitue un <strong>de</strong>s atouts<strong>de</strong> Remilly s’est son réseau routier qui permet <strong>de</strong> relier <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne <strong>en</strong> 30 minutes les principaux pôles <strong>urbain</strong>s.61


E TA L E M E N T U R B A I NDynamique démographiqueAnnées 1968 1975 1982 1990 1999 2008Population 1423 1556 1666 1779 1813 1929source INSEEPério<strong>de</strong>s 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2008Taux (%) +9,3 +7 +6,8 +1,9 +6,4source INSEE1900Entre 1968 et 2008 la commune <strong>de</strong> Remilly A gagné 506 habitants. L’augm<strong>en</strong>tation<strong>de</strong> la population sur les pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> rec<strong>en</strong>sem<strong>en</strong>t jusqu’au années 90 s’est effectuéeà un rythme sout<strong>en</strong>u supérieur à 6%. Le rythme s’est <strong>en</strong>suite ral<strong>en</strong>ti, <strong>en</strong>tre 1990 et1999, la commune n’a gagné que 34 habitants soit une progression <strong>de</strong> 1,9%. Ceral<strong>en</strong>tissem<strong>en</strong>t à été temporaire puisque <strong>en</strong>tre 1999 et 2008 la population croit <strong>de</strong>nouveaux à un rythme supérieur à 6%.1800170016001500140013001200110010001968 1975 1982 1990 1999source INSEESol<strong>de</strong> migratoirePério<strong>de</strong>s 1968-75 1975-82 1982-90 1990-99% +0,72 +0,77 +0,09 -0,22source INSEE62


E TA L E M E N T U R B A I NDate d’emménagem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s ménagesEnsembleLogem<strong>en</strong>ts occupés <strong>de</strong>puisMoins <strong>de</strong> 2 ans (01/98 à 03/99) 2 à 9 ans (03/90 à 01/98) Plus <strong>de</strong> 9 ans (avant 03/90)Nombre <strong>de</strong> 682 74 211 397ménagesEn % 100 10,9 30,9 58,2source INSEELieu <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce – lieu <strong>de</strong> travail750 Travaillant à Travaillant dans une autre communeRemilly Même unité <strong>urbain</strong>e Reste du départem<strong>en</strong>t Dans d’autres départem<strong>en</strong>tsNombre actifs 246 /// 487 17ayant un emploi% 33 /// 64 2,3source INSEEPlus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s ménages <strong>de</strong> la commune (58,2%) se sont installés avant 1990.Un tiers s’est installé <strong>en</strong>tre 1990 et 1998 et <strong>en</strong>viron 10% <strong>en</strong>tre 1998 et 1999.Un tiers <strong>de</strong>s actifs <strong>de</strong> Remilly travaill<strong>en</strong>t dans la commune soit 246 sur 750. Les<strong>de</strong>ux tiers restants se r<strong>en</strong><strong>de</strong>nt dans le reste du départem<strong>en</strong>t dont une majorité dansl’agglomération messine un <strong>de</strong>s principaux pôle d’emploi.Analyse <strong>de</strong>s constructions neuves1995-20002001-2006source INSEElogem<strong>en</strong>tsIndividuelsCollectifsnombre Surface cumulée Surface moy<strong>en</strong>ne nombre Surface cumulée Surface moy<strong>en</strong>ne28 4669 166,75 61 3486 57,1(m²) (m²) (m²) (m²)89 13908 156,26 57 5363 94Entre 1995 et 2006, 117 permis <strong>de</strong> construire concernant les logem<strong>en</strong>ts individuelsont été autorisés dont 76% sur les 5 <strong>de</strong>rnières années. Les permis <strong>de</strong> construire sontdonc <strong>en</strong> augm<strong>en</strong>tation. Leur nombre passe <strong>de</strong> 28 <strong>en</strong>tre 1995 et 2000 à 89 <strong>en</strong>tre 2001et 2006 soit une multiplication par 3.63


E TA L E M E N T U R B A I N64


E TA L E M E N T U R B A I NVosges65


E TA L E M E N T U R B A I NRegard sur l’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> dans le départem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>sVosges (DDE 88)Concernant l’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> dans les Vosges, il faut, à mon s<strong>en</strong>s, distinguercelui <strong>de</strong> l’habitat et celui <strong>de</strong> l’activité.L’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> <strong>de</strong> l’habitat se traduit plus par la gran<strong>de</strong> taille <strong>de</strong>sparcelles construites que par un réel étirem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> lié à un accroissem<strong>en</strong>tfort <strong>de</strong> la population.Deux cas <strong>de</strong> figure se prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t alors à nous :1. Soit il s’agit d’un secteur peu peuplés et où la pression foncière est faible( ouest vosgi<strong>en</strong>) et nous obt<strong>en</strong>ons alors un étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> du à la taille <strong>de</strong>sparcelles qui avoisin<strong>en</strong>t les 2000 m². Bi<strong>en</strong> que cela soit bi<strong>en</strong> la concrétisation<strong>de</strong> la notion « d’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> », il apparaît que les conséqu<strong>en</strong>ces sontminimes puisque cela représ<strong>en</strong>te au final très peu <strong>de</strong> surface compte t<strong>en</strong>u dupeu <strong>de</strong> constructions réalisées.L’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> <strong>de</strong> l’activité se traduit par la mise <strong>en</strong> place <strong>de</strong> secteururbanisé et à urbaniser dans la quasi totalité <strong>de</strong>s communes. C’est sur ce pointqu’il faut s<strong>en</strong>sibiliser et interv<strong>en</strong>ir auprès <strong>de</strong>s élus car la prise <strong>de</strong> consci<strong>en</strong>ce,sur le non s<strong>en</strong>s <strong>de</strong> prévoir autant <strong>de</strong> m² <strong>de</strong> surface d’activité cumulés sur lesVosges, n’est pas <strong>en</strong>core <strong>en</strong>cl<strong>en</strong>chée. Pour exemple, sur le SCoT <strong>de</strong>s VosgesC<strong>en</strong>trales <strong>en</strong> cumulant les souhaits <strong>de</strong> chaque commune du syndicat mixte, onaurait abouti à la création <strong>de</strong> 1200 ha <strong>de</strong> zones d’activités.La conclusion générale sera que l’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> habitat est prés<strong>en</strong>t sur lesVosges mais qu’il reste faible et t<strong>en</strong>d à ral<strong>en</strong>tir et fait parti <strong>de</strong>s caractéristiquesd’un départem<strong>en</strong>t rural et vallonné. Bi<strong>en</strong> maîtrisé et non aboli, il est un atoutpour un départem<strong>en</strong>t dont la carte majeur est le cadre <strong>de</strong> vie.En revanche, il convi<strong>en</strong>t d’agir pour <strong>en</strong>rayer l’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> d’activité quin’est ni raisonné, ni raisonnable au vu du contexte économique actuel <strong>de</strong>sVosges et qui aboutira par nuire au cadre <strong>de</strong> vie ; atout <strong>de</strong>s Vosges.Hervé Vauthier2. Soit il s’agit <strong>de</strong> secteurs plus <strong>de</strong>nses ( vallée <strong>de</strong> la Moselle, vallée <strong>de</strong> laMeurthe, secteur Remiremont Gérardmer) et nous observons un étalem<strong>en</strong>t<strong>urbain</strong> qui comm<strong>en</strong>ce à ral<strong>en</strong>tir <strong>de</strong> part la prise <strong>de</strong> consci<strong>en</strong>ce <strong>de</strong>s élus et<strong>de</strong> part le coût d’un foncier qui augm<strong>en</strong>te rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t. La mise <strong>en</strong> place duSCoT <strong>de</strong>s Vosges C<strong>en</strong>trales et la surveillance <strong>de</strong>s docum<strong>en</strong>ts d’urbanismeaboutiss<strong>en</strong>t à une obligation pour les communes d’intégrer dans leursdéveloppem<strong>en</strong>ts communaux la notion <strong>de</strong> gestion économe <strong>de</strong> l’espace.En conclusion l’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> <strong>de</strong> l’habitat est prés<strong>en</strong>t sur les Vosges maisil convi<strong>en</strong>t <strong>de</strong> le relativiser <strong>en</strong> fonction <strong>de</strong>s surfaces réellem<strong>en</strong>t consomméespar rapport au pot<strong>en</strong>tiel vosgi<strong>en</strong>. De plus, il a t<strong>en</strong>dance à ral<strong>en</strong>tir <strong>de</strong> le coût dufoncier qui augm<strong>en</strong>te, la nécessité <strong>de</strong> r<strong>en</strong>tabiliser les équipem<strong>en</strong>ts communset la prise <strong>de</strong> consci<strong>en</strong>ce qu’il faut protéger le patrimoine et le cadre <strong>de</strong> vievosgi<strong>en</strong>.66


E TA L E M E N T U R B A I NFragm<strong>en</strong>t Thaon-les-Vosges : la problématique <strong>de</strong>s nouveaux espaces économiques péri<strong>urbain</strong>sÉchelle du Communale / Epinalfragm<strong>en</strong>tMots clés Sillon lorrain, Epinal, axe routier N57, zone d’activités (Inova 3000)Problématique Répondre à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> foncier <strong>de</strong>s activitésEffet Développem<strong>en</strong>t d’u<strong>en</strong> activité dynamique profitant du manque <strong>de</strong> place d’Epinal ?Organisation…formeEtalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> le long <strong>de</strong> l’axe routier N57temps Coût carburant (€) Distance (km) Consommationd’énergie annuelle(<strong>en</strong> kg équival<strong>en</strong>t pétrole) (1)13 1.31 12 0.59 1.81Bilan CO2 (<strong>en</strong> kg)pour un an (1)EpinalNancy 41 5.48 60 2.95 9.21Metz 1h10 11.04 118 5.81 18.12(1)pour un trajet quotidi<strong>en</strong> domicile travail sur un an (215 jours) <strong>en</strong> petite voiture diesel <strong>en</strong> mixte pour un conducteur seulThaon-les-Vosges est une ville <strong>de</strong> 7694 habitants <strong>en</strong> 2008 localisée à 12kmà l’amont d’Epinal. Le passé industriel qui a marqué la commune est <strong>en</strong>corevisibles dans le paysage <strong>urbain</strong>. L’anci<strong>en</strong> village rue est <strong>en</strong>touré par une premièrecouronne, constitué <strong>de</strong> cités ouvrières et <strong>de</strong> bâtim<strong>en</strong>ts annexes nés <strong>de</strong> l’industrietextile du XIXéme siècle. Les anci<strong>en</strong>nes usines construites au fil du canal sontreconverties ou sont <strong>en</strong> voie <strong>de</strong> l’être. La secon<strong>de</strong> couronne correspond auxlogem<strong>en</strong>ts postérieurs à 1950 où se mêl<strong>en</strong>t logem<strong>en</strong>ts individuels et logem<strong>en</strong>tscollectifs. Les activités nouvelles se sont exurbanisées à la périphérie du bâtiexistant, <strong>en</strong>tre la route N57 et la voie ferrée Epinal – Nancy, dans la zone d’activitéINOVA 3000 regroupant plus <strong>de</strong> 50 <strong>en</strong>treprises reparties sur 120 hectares etdisposant <strong>de</strong> son propre échangeur routier.Bi<strong>en</strong> que sous l’influ<strong>en</strong>ce d’Epinal, Thaon-les-Vosges constitue une zoned’emploi non négligeable. La zone d’activité INOVA 3000 génère plus <strong>de</strong>2000 emplois. La configuration <strong>urbain</strong>e <strong>de</strong> Thaon-les-Vosges met <strong>en</strong> reliefla contradiction liée au développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s nouveaux espaces économiquespéri<strong>urbain</strong>s, les zones d’activités et la volonté <strong>de</strong> limiter l’étalem<strong>en</strong>t<strong>urbain</strong>.L’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> et le <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir <strong>de</strong>s friches industrielles au niveau <strong>de</strong>Thaon-les-Vosges sont <strong>de</strong>s problématiques territoriales mises <strong>en</strong> relief dansle ScoT <strong>de</strong>s Vosges c<strong>en</strong>trales. Le Scot <strong>de</strong>s Vosges c<strong>en</strong>trales propose <strong>de</strong> maîtriserla conurbation qui se forme <strong>en</strong>tre Epinal et Thaon-les-Vosges <strong>en</strong> trouvant unéquilibre <strong>en</strong>tre économie et <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.67


E TA L E M E N T U R B A I NDynamique démographiqueAnnées 1968 1975 1982 1990 1999 2005Population 7622 7745 7421 7504 7504 7785source INSEEPério<strong>de</strong>s 1962-68 1968-75 1975-82 1982-90 1990-99% +1.6 +1.6 -4.2 +1.1 +3.7 -source INSEEEntre 1968 et 1999 la commune <strong>de</strong> Thaon-les-Vosges a gagnée 163 habitants.Néanmoins le rythme <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> la population n’est pas constant. En effetaprès avoir augm<strong>en</strong>tée jusqu’<strong>en</strong> 1975 pour culminer à 7745 habitants, la populationfait face un léger recul <strong>de</strong> sur la pério<strong>de</strong> 1975-1982 et atteint 7424 habitants. Depuis1982 la population cesse <strong>de</strong> diminuer. Le sol<strong>de</strong> démographique re<strong>de</strong>vi<strong>en</strong>t positif etle nombre d’habitants <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>t <strong>en</strong> 1999 supérieur à son maximum <strong>de</strong> 1975. Thaonles-Vosgesreste une commune attractive puisque <strong>en</strong>tre 1990 et 1999 le nombred’habitant est <strong>en</strong> hausse <strong>de</strong> 3,7% soit un gain <strong>de</strong> 281 habitants sur les neuf <strong>de</strong>rnièresannées. source INSEESol<strong>de</strong> migratoire% 1968-75 1975-82 1982-90 1990-99Thaon-lès-Vosges +0.09 -0.72 -0.25 +0.06source INSEELes chiffres du sol<strong>de</strong> migratoire montr<strong>en</strong>t une similitu<strong>de</strong> <strong>en</strong>tre l’évolution <strong>de</strong> la populationet l’attractivité du territoire, à l’exception <strong>de</strong> l’avant <strong>de</strong>rnière pério<strong>de</strong> interc<strong>en</strong>sitaire (1982-1990). Après avoir connu une pério<strong>de</strong> creuse le sol<strong>de</strong> migratoire <strong>en</strong>tre 1990 et 1999, est <strong>de</strong>nouveau positif.68


E TA L E M E N T U R B A I NDate d’emménagem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s ménagesEnsemble Logem<strong>en</strong>ts occupés <strong>de</strong>puisMoins <strong>de</strong> 2 ans (01/98 à 03/99) 2 à 9 ans (03/90 à 01/98) Plus <strong>de</strong> 9 ans (avant 03/90)Nombre <strong>de</strong> 3243 413 1160 1670ménages% 100 12.7 35.8 51.5source INSEEPlus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s ménages sont installés <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> 9 ans à Thaon-les-Vosges. 413ménages se sont installés <strong>de</strong>puis moins <strong>de</strong> 2 ans soit par la reprise d’un logem<strong>en</strong>t existantsoit dans <strong>de</strong>s constructions neuves.Analyse <strong>de</strong>s constructions neuveslogem<strong>en</strong>tsIndividuelsCollectifsnombre Surface Surface moy<strong>en</strong>ne nombre Surface cumulée Surface moy<strong>en</strong>ne(m²)cumulée(m²)(m²)1995-2000 74 10970 148.2 64 4421 69(m²)2001- 2006 119 15223 128 199 17181 86.3source INSEELieu <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce - lieu <strong>de</strong> travailOn observe une hausse du nombre <strong>de</strong> permis <strong>de</strong> construire ainsi qu’une hausse <strong>de</strong> lasurface habitable par construction que se soit pour les logem<strong>en</strong>ts individuels ou leslogem<strong>en</strong>ts collectifs.2976 Travaillant à Travaillant dans une autre communeRemilly Même unité <strong>urbain</strong>e Reste du départem<strong>en</strong>t Dans d’autres départem<strong>en</strong>tsNombre actifs 1248 1222 390 116ayant un emploi% 42 41 13.1 3.9source INSEE2976 actifs occupés sont rec<strong>en</strong>sés dans la commune. Sur ces 2976 actifs occupés unepart conséqu<strong>en</strong>te soit 42% travaille sur Thaon-les-Vosges. Cette proportion d’actifsthaonnais employés sur la commune traduit l’importance <strong>de</strong> la commune commepremier pôle d’emplois pour les habitants. Le second pôle d’emplois à hauteur <strong>de</strong> 41%<strong>de</strong>s actifs se situe dans la même unité <strong>urbain</strong>e, celle d’Epinal.69


E TA L E M E N T U R B A I N70


E TA L E M E N T U R B A I NLe Massif <strong>de</strong>s Vosges est un territoire <strong>de</strong> moy<strong>en</strong>ne montagne s’étirant sur 200km aux marges <strong>de</strong> trois régions. C’est un territoire spécifique à cheval surl’Alsace, la <strong>Lorraine</strong> et la Franche-Comté, pour respectivem<strong>en</strong>t 44%, 45% et 11% <strong>en</strong> surface et respectivem<strong>en</strong>t 52%, 40% et 8% <strong>en</strong> terme <strong>de</strong> population.Proportionnellem<strong>en</strong>t, le versant alsaci<strong>en</strong> du massif représ<strong>en</strong>te pour la régionAlsace 39% <strong>de</strong> sa superficie, 31% <strong>de</strong>s communes et 18% <strong>de</strong> sa population. Leversant lorrain du massif représ<strong>en</strong>te 14 % <strong>de</strong> la superficie régionale et 10%<strong>de</strong> la population et <strong>de</strong>s communes lorraines. Le versant franc-comtois dumassif représ<strong>en</strong>te 5 % <strong>de</strong> la superficie <strong>de</strong> la région Franche Comté et 4 % <strong>de</strong> sapopulation.Il se caractérise par une gran<strong>de</strong> richesse <strong>de</strong> ses milieux naturels : eau, forêts,paysages, fon<strong>de</strong>nt son i<strong>de</strong>ntité. Ceux-ci sont le socle d’un développem<strong>en</strong>tindustriel anci<strong>en</strong> et <strong>de</strong> son développem<strong>en</strong>t touristique. Leurs qualitésremarquables ont nécessité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> protection tout particulièrem<strong>en</strong>tavec la création <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux Parcs Naturels Régionaux (Vosges du Nord, Ballons<strong>de</strong>s Vosges).C’est un massif <strong>de</strong>nsém<strong>en</strong>t peuplé (80 habitants au km²). La partie lorrainea subi une légère diminution <strong>de</strong> sa population <strong>en</strong>tre 1990 et 1999 et connaîtainsi une évolution s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>te du versant alsaci<strong>en</strong> <strong>en</strong> plein essordémographique (+6%) du fait d’une rurbanisation rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> ses vallées.Sa vocation industrielle est anci<strong>en</strong>ne : activités métallurgiques, textiles,travail du bois, du verre. Mais l’emploi industriel a très nettem<strong>en</strong>t régressésurtout à cause <strong>de</strong> la crise du textile : il ne reste plus <strong>en</strong> 2003 que 4400 emploistextiles dans les zones <strong>de</strong> Saint-Dié-<strong>de</strong>s-Vosges et Remiremont. L’activitéindustrielle s’est cep<strong>en</strong>dant très diversifiée et dans le cadre <strong>de</strong>s reconversions,<strong>de</strong> nouvelles filières ont été développées, comme la plasturgie (2600 emplois<strong>en</strong> 2003). De nouveaux espoirs s’ouvr<strong>en</strong>t aussi avec la mise <strong>en</strong> place <strong>de</strong>s pôles<strong>de</strong> compétitivité. Il s’agit plus particulièrem<strong>en</strong>t du pôle « Fibres naturellesGrand Est » mais aussi <strong>de</strong>s pôles « MIPI » et « Automobiles du futur».Le Massif est <strong>de</strong> plus <strong>en</strong> plus sous la dép<strong>en</strong>dance <strong>de</strong>s grands c<strong>en</strong>tres<strong>urbain</strong>s, pôles d’emploi, situés sur sa périphérie, ce qui <strong>en</strong>traîne un fortdéveloppem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s déplacem<strong>en</strong>ts domicile-travail vers l’extérieur. Cephénomène permet d’atténuer les effets du chômage qui reste pourtant trèsélevé dans la zone <strong>de</strong> Saint-Dié<strong>de</strong>s-Vosges (13,5%), bassin <strong>en</strong>core relativem<strong>en</strong>t<strong>en</strong>clavé. Une certaine reprise <strong>de</strong> l’emploi est cep<strong>en</strong>dant constatée sur lapério<strong>de</strong> 1998-2003, grâce à la forte progression du secteur <strong>de</strong>s services. Celavi<strong>en</strong>t pour partie du développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s activités touristiques.Cep<strong>en</strong>dant, <strong>de</strong> par la qualité <strong>de</strong> ses sites et <strong>de</strong> ses paysages, le massif prés<strong>en</strong>te<strong>de</strong>s atouts indéniables pour la pratique du ski (nordique ou alpin) et pour<strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> plein air générant un tourisme vert <strong>de</strong> qualité. La cli<strong>en</strong>tèle<strong>de</strong>s grands c<strong>en</strong>tres <strong>urbain</strong>s français et étrangers (B<strong>en</strong>elux, Allemagne) situésautour du Massif le fréqu<strong>en</strong>te assidûm<strong>en</strong>t, ce qui a nécessité <strong>de</strong> gros effortsd’équipem<strong>en</strong>t, d’accueil hébergem<strong>en</strong>t) et <strong>de</strong> promotion. Cette fréqu<strong>en</strong>tationcroissante <strong>de</strong>vrait être dopée par l’arrivée <strong>en</strong> 2007 du TGV Est à Remiremont,à Saint-Dié-<strong>de</strong>s-Vosges, Saverne et Colmar ainsi que <strong>de</strong> la branche Est du TGVRhin-Rhône à partir <strong>de</strong> 2011.Un <strong>de</strong>s <strong>en</strong>jeux est <strong>de</strong> concilier le développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s activités économiquesavec la préservation <strong>de</strong>s paysages et d’un <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> qualité (<strong>de</strong>uxParcs naturels régionaux, nombreux sites Natura 2000 et Réserves Naturelles…). Celle-ci passe surtout par le mainti<strong>en</strong> et la gestion d’espaces ouvertsauxquels l’agriculture <strong>de</strong> montagne contribue <strong>de</strong>puis très longtemps. Maisactuellem<strong>en</strong>t l’activité agricole est très m<strong>en</strong>acée, elle est <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ue marginaledans certaines vallées, souv<strong>en</strong>t précaire et fragile : au contexte montagnardtrès contraignant, s’ajout<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s handicaps liés d’une part au foncier (conflitsd’usage <strong>de</strong>s sols dans les vallées) et d’autre part au contexte agricole généraldans lequel le système laitier, dominant dans le massif, craint d’être la victime<strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> la politique agricole tant communautaire que nationale.L’<strong>en</strong>jeu est <strong>de</strong> préserver sa double fonction <strong>de</strong> production : production <strong>de</strong>produits alim<strong>en</strong>taires <strong>de</strong> qualité et production d’espaces ouverts indisp<strong>en</strong>sablesau mainti<strong>en</strong> d’un cadre <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> qualité et au développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s activitéstouristiques.Commissariat à l’aménagem<strong>en</strong>t du Massif <strong>de</strong>s Vosges – Schéma Interrégional duMassif <strong>de</strong>s Vosges - 16 octobre 2006 10Enfin, la vie dans le massif et l’av<strong>en</strong>ir du massif dép<strong>en</strong><strong>de</strong>nt aussi <strong>de</strong> sonaccessibilité : bi<strong>en</strong> circuler dans les vallées, <strong>en</strong>tre les vallées et les versants,est vital pour l’économie locale. La qualité <strong>de</strong>s liaisons avec la périphériedu massif est un facteur important <strong>de</strong> développem<strong>en</strong>t. Ceci impose aussi <strong>de</strong>trouver <strong>de</strong>s solutions durables au trafic <strong>de</strong> transit qui <strong>en</strong>combre certains axestraversant le massif. L’objectif serait <strong>de</strong> se rapprocher d’une fonctionnalitécomparable à la plaine, compatible avec la protection <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et<strong>de</strong>s paysages.71


E TA L E M E N T U R B A I NEnjeux thématiquesDiagnostic et <strong>en</strong>jeux <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> paysages et d’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tDonnées générales et chiffres clefsEn matière d’inv<strong>en</strong>taires et <strong>de</strong> protections, le massif vosgi<strong>en</strong> compr<strong>en</strong>d plusieursmilliers d’hectares <strong>de</strong> ZNIEF, plusieurs dizaines <strong>de</strong> zones humi<strong>de</strong>s remarquablesou zones <strong>de</strong> protection spéciales au titre <strong>de</strong> Natura 2000 (Vosges du Nord,Donon, Hautes Vosges, Mille étangs, Ballons Comtois3 …) et <strong>de</strong>s zones spéciales<strong>de</strong> conservation (Vosges du Nord, Sauer, Mo<strong>de</strong>r, Lauter, Donon, Champ-du-Feu,Collines <strong>de</strong> Dieff<strong>en</strong>thal, Hautes-Vosges, …) qui s’ét<strong>en</strong><strong>de</strong>nt sur plusieurs dizaines<strong>de</strong> milliers d’hectares. On dénombre <strong>en</strong> outre plusieurs réglem<strong>en</strong>tationsnationales : Réserves Naturelles (Ballons Comtois, Frank<strong>en</strong>thal, Missheimle,Rochers et Tourbières du Pays <strong>de</strong> Bitche, Tanet-Gazon du Faing et V<strong>en</strong>tron)et plusieurs Réserves Biologiques Forestières. Insérés dans <strong>de</strong>s territoiressouv<strong>en</strong>t fortem<strong>en</strong>t anthropisés, les habitats souffr<strong>en</strong>t d’être fragm<strong>en</strong>tés etd’une défici<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> connectivité fonctionnelle et physique. Le massif vosgi<strong>en</strong>prés<strong>en</strong>te ainsi une richesse et une diversité <strong>de</strong> milieux naturels qui ontconduit à la mise <strong>en</strong> oeuvre <strong>de</strong> politiques <strong>de</strong> préservation et <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>ces milieux. Celles-ci se traduis<strong>en</strong>t par <strong>de</strong>s actions relevant <strong>de</strong> l’acquisitionet <strong>de</strong> diffusion <strong>de</strong> connaissances, d’inv<strong>en</strong>taire et <strong>de</strong> protection. Les <strong>de</strong>ux parcsnaturels régionaux (Ballons <strong>de</strong>s Vosges et Vosges du Nord) y jou<strong>en</strong>t un rôlemajeur. L’organisation <strong>de</strong>s usages dans la montagne au travers d’une stratégie<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale pr<strong>en</strong>ant <strong>en</strong> compte la faune et les espaces naturelss<strong>en</strong>sibles (amélioration <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> dispersion <strong>de</strong>s espèces, gestion<strong>de</strong>s habitats, conservation <strong>de</strong> zones <strong>de</strong> quiétu<strong>de</strong>, information <strong>de</strong>s usagers)est un <strong>en</strong>jeu majeur <strong>en</strong> particulier pour les espèces animales vivant sur <strong>de</strong>grands territoires (grands cervidés, Lynx ou Tétras). De même, l’éducationet la s<strong>en</strong>sibilisation pour une gestion durable <strong>de</strong>s territoires apparaiss<strong>en</strong>tcomme un <strong>en</strong>jeu transversal pour le massif <strong>de</strong>s Vosges. Enfin, certainesactivités économiques comme l’agriculture et la forêt contribu<strong>en</strong>t par leurmultifonctionnalité à la production et à la gestion <strong>de</strong> l’espace.72


E TA L E M E N T U R B A I NFragm<strong>en</strong>t vallée <strong>de</strong> la Vologne-BruyèresÉchelle du fragm<strong>en</strong>tMots clésProblématiqueEffetOrganisation… formeIntercommunaleVallée textile, morphologie <strong>urbain</strong>e, Bruyère, migrations p<strong>en</strong>dulairesGestion d’une vallée textile et papetière <strong>en</strong> prise à la récession économiquePerte d’habitants et logem<strong>en</strong>ts vacants : une contradiction avec la logique <strong>de</strong> constructionBourgConsommationtemps Coût carburant (€) Distance (km) d’énergie annuelle Bilan CO 2 (kg) (1)(<strong>en</strong> kg équival<strong>en</strong>t pétrole) (1)Epinal 34 min 2,55 26 275,58 858,6Saint-Dié-<strong>de</strong>s- 30 min 2,42 25Vosges264,98 825,6Gérardmer 35 min 2,57 23 243,78 759,5Remiremont 30 min 3,03 31 328,58 1023,74Nancy 1h14 8,28 94 996,35 3104,2(1)pour un trajet quotidi<strong>en</strong> domicile travail sur un an (215 jours) <strong>en</strong> petite voiture diesel <strong>en</strong> mixte pour un conducteur seulLes échelles d’influ<strong>en</strong>ceLe passé historique <strong>de</strong> Bruyères <strong>en</strong> tant que carrefour commercial et militairea construit l’i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> la commune et le paysage <strong>urbain</strong> que l’on connaîtaujourd’hui.La ville se situe dans la Vallée <strong>de</strong> la Vologne, à équidistance d’Epinal (26 km),<strong>de</strong> Saint-Dié-<strong>de</strong>s-Vosges (25 km) et <strong>de</strong> Gérardmer (23 km).Bi<strong>en</strong> que sous l’influ<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> ces trois villes, la commune joue égalem<strong>en</strong>t unrôle <strong>de</strong> pôle sur son <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t local. Elle offre à ses habitants et auxcommunes voisines <strong>de</strong>s équipem<strong>en</strong>ts et <strong>de</strong>s services dignes d’une ville <strong>de</strong> 10000habitants alors que la ville compte 3315 habitants <strong>en</strong> 2006.Bruyères constitue égalem<strong>en</strong>t un pôle d’emploi : zone <strong>de</strong> Barbazan construitesur l’emplacem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s anci<strong>en</strong>nes casernes, services hospitaliers … quiconstitu<strong>en</strong>t autant d’atouts d’attractivités pour l’installation <strong>de</strong> nouveauxhabitants et <strong>de</strong> facteurs <strong>de</strong> consommation <strong>de</strong> l’espace.Bruyères, et <strong>de</strong> manière plus généralisée la Vallée <strong>de</strong> la Vologne, prés<strong>en</strong>te uncaractère rési<strong>de</strong>ntiel attractif qui se traduit par une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> croissante <strong>de</strong>foncier et qui doit être maîtrisé.73


E TA L E M E N T U R B A I NIl repose sur plusieurs atouts :• La position c<strong>en</strong>trale au sein du départem<strong>en</strong>t et la proximité <strong>de</strong>s pôlesvosgi<strong>en</strong>s (Epinal, Saint-Dié-<strong>de</strong>s-Vosges, Gérardmer, Remiremont) dans unrayon <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 30 minutes.• La prés<strong>en</strong>ce d’emplois locaux dans les industries textiles et papetièresqui représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t les principaux employeurs <strong>de</strong> la vallée (on estime <strong>en</strong> 2005qu’elles emploi<strong>en</strong>t plus <strong>de</strong> 1400 effectifs), dans les services (particulièrem<strong>en</strong>tprés<strong>en</strong>ts à Bruyères)• Un cadre <strong>de</strong> vie agréable et attrayant au pied du massif et à proximité <strong>de</strong>sc<strong>en</strong>tres touristiques vosgi<strong>en</strong>s.Toutefois, aujourd’hui, la vallée n’est plus <strong>en</strong> mesure <strong>de</strong> satisfaire l’<strong>en</strong>semble<strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> permis <strong>de</strong> construire (25 permis <strong>de</strong> construire ont étéautorisés à Bruyères <strong>en</strong>tre 2000 et 2004), faute <strong>de</strong> terrains à bâtir actuellem<strong>en</strong>tdisponibles. De nouvelles acquisitions s’avèr<strong>en</strong>t difficiles car les propriétairesprivés, notamm<strong>en</strong>t agricoles, sont peu <strong>en</strong>clins à v<strong>en</strong>dre <strong>de</strong> nouvelles parcellescar ils sont confrontés aux mêmes difficultés.Ainsi, la maîtrise <strong>de</strong> l’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> à Bruyères arrive à son paroxysmedu fait du manque <strong>de</strong> foncier et <strong>de</strong>s contraintes liées au relief. Les <strong>de</strong>rniersespaces naturels doiv<strong>en</strong>t être préservés. Les nouvelles constructionset consommations d’espaces <strong>de</strong>vrai<strong>en</strong>t s’ori<strong>en</strong>ter vers la <strong>de</strong>nsification, larénovation, la réhabilitation <strong>de</strong> sites, comme ce fut le cas par le passé lors <strong>de</strong>la création <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> Barbazan. En outre, la vacance <strong>de</strong>s logem<strong>en</strong>ts offre<strong>de</strong>s possibilités d’accueil <strong>de</strong> nouvelles populations.La gouvernance communale et surtout intercommunale sont 2 leviers à<strong>en</strong>cl<strong>en</strong>cher et à impliquer pour une maîtrise <strong>de</strong> l’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> àl’échelle <strong>de</strong> la vallée.Des étu<strong>de</strong>s ont été réalisées <strong>en</strong> ce s<strong>en</strong>s, à l’échelle <strong>de</strong> la vallée (projet <strong>de</strong>territoire, OPAH, plan <strong>de</strong> paysage) et <strong>de</strong> la commune (PLU/POS, contrat <strong>de</strong>ville).La morphologie <strong>urbain</strong>e <strong>de</strong> BruyèresLa morphologie <strong>urbain</strong>e – habitat, activités, infrastructures – est dictée par lamorphologie acci<strong>de</strong>ntée du relief qui <strong>en</strong>serre la ville et à partir <strong>de</strong>s axes <strong>de</strong>communication pénétrants dans le bourg.En schématisant, l’évolution s’est réalisée <strong>en</strong> 2 temps :1. Une ext<strong>en</strong>sion conc<strong>en</strong>trique à partir du c<strong>en</strong>tre et privilégiant le fond<strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> la Vologne, épargnant ainsi les versants. Ces îlots sont<strong>de</strong>nsém<strong>en</strong>t peuplés.2. Un développem<strong>en</strong>t systématique le long <strong>de</strong>s principales pénétrantes(notamm<strong>en</strong>t le long <strong>de</strong> la RD44 dans la continuité du bâti <strong>de</strong> Laval-sur-Vologne)La morphologie <strong>urbain</strong>e <strong>de</strong> Bruyères, à la foisconc<strong>en</strong>trique et t<strong>en</strong>taculaire :1. Le c<strong>en</strong>tre-ville : le noyau anci<strong>en</strong> offreaujourd’hui un vrai visage <strong>urbain</strong> avec sesbâtim<strong>en</strong>ts imposants du XIX ème siècle le long<strong>de</strong>s voies (habitat, commerces <strong>de</strong> proximitéau rez-<strong>de</strong>-chaussée, services). Les toutespremières ext<strong>en</strong>sions sont conc<strong>en</strong>triquesautour du c<strong>en</strong>tre formant ainsi <strong>de</strong>s îlots<strong>de</strong>nsém<strong>en</strong>t peuplés.2. Les bâtim<strong>en</strong>ts collectifs : ils se situ<strong>en</strong>tprincipalem<strong>en</strong>t le long <strong>de</strong> la RD 44.3. L’habitat individuel pavillonnaire : lesext<strong>en</strong>sions dans le nord <strong>de</strong> la commune sontconstituées par un bâti plus lâche et hétérogène,développé <strong>en</strong> fonction <strong>de</strong>s opportunitésfoncières liées à la régression agricole duterritoire. Elles alim<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t l’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong>Rue principaleMaison <strong>de</strong> retraiteintercommunale74


E TA L E M E N T U R B A I Nsous sa forme la moins réfléchie /concertée. Ces lotissem<strong>en</strong>ts sont <strong>de</strong> plus <strong>en</strong>plus nombreux du fait <strong>de</strong> la forte <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à laquelle la commune doit faireface.4. Les zones d’activités et commerciales, services : elles se conc<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>tdans le sud <strong>de</strong> la commune. La <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong>s habitations diminue pour laisserla place aux activités économiques (zone commerciale, Barbazan, serviceshospitaliers, accueil personnes âgées)L’évolution quantitativeEvolution <strong>de</strong> la population1968 1975 1982 1990 1999 2006Bruyères 3767 3852 3679 3368 3362 3315source INSEE% 1962-68 1968-75 1975-82 1982-90 1990-99 1999-2006Bruyères +0,58 +0,32 -0,65 -1,10 -0,02 -1,41source INSEESol<strong>de</strong> migratoire% 1962-68 1968-75 1975-82 1982-90 1990-99Bruyères +0,34 +0,29 -0,43 -0,49 +0,94source INSEELa commune <strong>de</strong> Bruyères a perdu 452 habitants <strong>en</strong>tre 1968 et 1999 avec une chute qui s’amorcedès 1975. Même si le nombre d’habitants continue <strong>de</strong> diminuer, on amorce une phase <strong>de</strong>stabilisation <strong>de</strong>puis 1990.Ce phénomène ne s’explique nullem<strong>en</strong>t par une perte d’attractivité du territoire, mais parles difficultés à se loger dans la commune. L’offre <strong>en</strong> logem<strong>en</strong>ts ne répond aux att<strong>en</strong>tes <strong>de</strong> lapopulation <strong>en</strong> termes <strong>de</strong> confort et <strong>de</strong> nombre <strong>de</strong> pièces. En 2006, on rec<strong>en</strong>sait 173 logem<strong>en</strong>tsvacants à Bruyères (soit 10% du parc <strong>de</strong> logem<strong>en</strong>ts, et surtout 36 <strong>de</strong> plus qu’<strong>en</strong> 1999 !). Uneétu<strong>de</strong> OPAH a été <strong>en</strong>gagée par la Communauté <strong>de</strong> Communes <strong>en</strong> ce s<strong>en</strong>s.Comparativem<strong>en</strong>t à l’évolution démographique <strong>de</strong> la commune <strong>de</strong> Bruyères, les chiffres dusol<strong>de</strong> migratoire montr<strong>en</strong>t une similitu<strong>de</strong> <strong>en</strong>tre l’évolution <strong>de</strong> la population et l’attractivitédu territoire, à l’exception <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière pério<strong>de</strong> interc<strong>en</strong>sitaire. Entre 1990 et 1999, le sol<strong>de</strong>migratoire est <strong>de</strong> nouveau positif (le nombre <strong>de</strong> logem<strong>en</strong>ts vacants a diminué <strong>de</strong> 19% <strong>en</strong>tre 1990et 1999).75


E TA L E M E N T U R B A I NDate d’emménagem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s ménages (2006)EnsembleLogem<strong>en</strong>ts occupés <strong>de</strong>puisMoins <strong>de</strong> 5 ans 5 à 9 ans Plus <strong>de</strong> 10 ansNombre <strong>de</strong> 1433 455 280 698ménages% 100 31,8 19,5 48,7source INSEEPrès <strong>de</strong> 50 % <strong>de</strong>s ménages sont installés <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> 10 ans à Bruyères. 455 nouveaux foyers se sontinstallés dans la commune <strong>de</strong>puis 5 ans ; reprise d’un logem<strong>en</strong>t existant et construction neuve. Cesnouveaux v<strong>en</strong>us permett<strong>en</strong>t un rajeunissem<strong>en</strong>t et participe au r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la population. Maisbeaucoup ne se fix<strong>en</strong>t pas dans la vallée pour un projet <strong>de</strong> vie.Lieu <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce – lieu <strong>de</strong> travail (actifs ayant un emploi) 1999Nombreactifs ayantun emploiTravaillant à Bruyères Travaillant dans une autre communeMême unité <strong>urbain</strong>e Reste du départem<strong>en</strong>t Dans <strong>de</strong>s départem<strong>en</strong>ts552 130 408 27% 49,42 11,63 36,52 2,43source INSEE1117 actifs ayant un emploi sont rec<strong>en</strong>sés à Bruyères <strong>en</strong> 1999.Près <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s actifs travaille dans la commune, ce qui confirme le rôle <strong>de</strong> pôle <strong>de</strong> Bruyères avecla prés<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> nombreux emplois (estimés à 1459 <strong>en</strong> 1999 dont 907 sont dét<strong>en</strong>us par <strong>de</strong>s actifs extérieursà la commune).76


E TA L E M E N T U R B A I NMigrations p<strong>en</strong>dulairesLes migrations alternantes journalières permett<strong>en</strong>td’appréh<strong>en</strong><strong>de</strong>r le rayonnem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> Bruyères sur son<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t proche et les interpénétrations <strong>en</strong>tre pôlesd’emplois.Construction neuvesource INSEElogem<strong>en</strong>tsIndividuelsCollectifsnombre Surface cumulée Surface moy<strong>en</strong>ne nombre Surface cumulée Surface moy<strong>en</strong>ne 1995-2000 46 6525 141,84 9 1118 124,222001-2006 39 5904 151,38 4 623 155,75source SITADELSur les 10 <strong>de</strong>rnières années, 85 constructions neuves <strong>en</strong> habitat individuel et 13 logem<strong>en</strong>ts collectifs ontété autorisés à Bruyères.Le rythme <strong>de</strong>s constructions neuves s’est ral<strong>en</strong>ti <strong>de</strong>puis 2000 mais les tailles <strong>de</strong>s logem<strong>en</strong>ts ont augm<strong>en</strong>té ;contribuant ainsi à la croissance <strong>urbain</strong>e du village et donc à son étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong>.77


E TA L E M E N T U R B A I NFragm<strong>en</strong>t BulgnévilleÉchelle dufragm<strong>en</strong>tMots cléscommunaleautoroute A31, plaine vosgi<strong>en</strong>ne, éco-lotissem<strong>en</strong>t, zone d’activitéProblématique Les effets induis par la proximité <strong>de</strong> l’autoroute ?EffetOrganisation…formeun développem<strong>en</strong>t pavillonnaireBourg rurbanisé ?Consommationtemps Coût carburant (€) Distance (km) d’énergie annuelle Bilan CO 2 (kg) (1)(<strong>en</strong> kg équival<strong>en</strong>t pétrole) (1)Epinal 48 5.08 54 2.66 8.29Neufchâteau 20 1.89 22 1.08 3.37Nancy 52 6.52 75 3.69 11.52Metz 1h11 11.81 129 6.35 19.81( 1)pour un trajet quotidi<strong>en</strong> domicile travail sur un an (215 jours) <strong>en</strong> petite voiture diesel <strong>en</strong> mixte pour un conducteur seulLa commune <strong>de</strong> Bulgnéville est le chef lieu du canton <strong>de</strong> Bulgnéville et apparti<strong>en</strong>t àl’arrondissem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> Neufchâteau.Bulgnéville est une commune <strong>de</strong> la plaine vosgi<strong>en</strong>ne dont le développem<strong>en</strong>t est fortem<strong>en</strong>tlié à la prés<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> la sortie n°9 <strong>de</strong> l’autoroute A31.La proximité <strong>de</strong> l’A31 permet <strong>de</strong> ser<strong>en</strong>dre à Nancy <strong>en</strong> moins d’une heure. Et dans un contexte purem<strong>en</strong>t vosgi<strong>en</strong> la communeest <strong>en</strong> quelque sorte le carrefour <strong>de</strong> la plaine vosgi<strong>en</strong>ne.78


E TA L E M E N T U R B A I NDynamique démographiqueAnnées 1968 1975 1982 1990 1999Population 995 1128 1220 1260 1286source INSEEPério<strong>de</strong>s 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999Taux (%) +13,3 +8,1 +3,3 +2source INSEE1400Sur la pério<strong>de</strong> 1968-2005, la population <strong>de</strong> Bulgnéville a augm<strong>en</strong>té <strong>de</strong> presque 300 habitantspour atteindre 1284 habitants <strong>en</strong> 2005. La plus forte hausse se produit dans les années1970. Cela correspond à la construction <strong>de</strong>s premiers collectifs et premiers lotissem<strong>en</strong>ts<strong>de</strong> la commune.Ces nouveaux arrivants, sont une population relativem<strong>en</strong>t jeune, comme l’atteste ledynamisme démographique. Sur la pério<strong>de</strong> interc<strong>en</strong>sitaire 1975-1982, la population aaugm<strong>en</strong>té <strong>de</strong> 8.1%, alors que le sol<strong>de</strong> migratoire est négatif. Le sol<strong>de</strong> naturel est <strong>de</strong>+1.35% grâce aux 168 naissances <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong>.13001200110010009008001968 1975 1982 1990 1999 2005source INSEESol<strong>de</strong> migratoire% 1968-75 1975-82 1982-90 1990-99Bulgnéville+0,16 -0,23 -0,62 -0,81source INSEE79


E TA L E M E N T U R B A I NDate d’emménagem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s ménagesEnsembleLogem<strong>en</strong>ts occupés <strong>de</strong>puisMoins <strong>de</strong> 2 ans 2 à 9 ans Plus <strong>de</strong> 9 ansNombre <strong>de</strong> 461 64 153 244ménages% 100 13,9 33,2 52,9source INSEEEn ce qui concerne l’anci<strong>en</strong>neté <strong>de</strong>s ménages :Le graphique fait ressortir le fait qu’<strong>en</strong> 1999, plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> lapopulation habite Bulgnéville <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> 9 ans, ce qui atteste <strong>de</strong> l’attractivité<strong>de</strong> la commune. 53.7% <strong>de</strong>s actifs occupés <strong>de</strong> la commune travaill<strong>en</strong>t sur le territoirecommunal. Cela est probablem<strong>en</strong>t lié à la prés<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux zones d’activités.Nota : le plus gros employeur <strong>de</strong> la commune est la fromagerie <strong>de</strong> l’Ermitage.Moins <strong>de</strong> 2 ans2 à 9 ansPlus <strong>de</strong> 9 anssource INSEELieu <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce - lieu <strong>de</strong> travail570 Travaillant à Travaillant dans une autre communeBulgneville Même unité <strong>urbain</strong>e Reste du départem<strong>en</strong>t Dans d’autres départem<strong>en</strong>tsNombre actifs 306 /// 241 23ayant unemploi% 53,7 /// 42,3 4source INSEE80


E TA L E M E N T U R B A I NAnalyse <strong>de</strong>s constructions neuvesLa Communauté <strong>de</strong> Communes du Pays <strong>de</strong> Bulgnéville a lancé <strong>en</strong> 2004, une OPAH dont l’un <strong>de</strong>s objectif important était<strong>de</strong> limiter la vacance et ainsi t<strong>en</strong>ter <strong>de</strong> favoriser la <strong>de</strong>nsification.Depuis 1995, la commune <strong>de</strong> Bulgnéville a autorisé la construction <strong>de</strong> 146 logem<strong>en</strong>ts individuels et 16 logem<strong>en</strong>ts collectifs.Parmi ces logem<strong>en</strong>ts neufs, il faut noter la prés<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> plusieurs lotissem<strong>en</strong>ts (ex : lotissem<strong>en</strong>t St Michel, lotissem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>la fontaine <strong>de</strong>s Epousées, le lotissem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong>s Prom<strong>en</strong>a<strong>de</strong>s, le lotissem<strong>en</strong>t du Chêne Brûlé).A noter aussi, la construction du « Hameau Nature » : le premier lotissem<strong>en</strong>t à ossature bois <strong>en</strong> <strong>Lorraine</strong>.Il s’agit ici d’un <strong>en</strong>semble d’ « éco-constructions » prés<strong>en</strong>tant les caractéristiques ess<strong>en</strong>tielles <strong>en</strong> matière d’économied’énergie :• Chauffe eau solaire• Conduit <strong>de</strong> cheminée permettant d’installer facilem<strong>en</strong>t une chaudière bois.• Système <strong>de</strong> v<strong>en</strong>tilation qui limite les déperditions thermiques81


E TA L E M E N T U R B A I NBULGNEVILLE : MORPHOLOGIE URBAINEpéageanci<strong>en</strong> villagesurfaces bâtiespostérieurs à 1950Etangurbanisation diffusezones d'activitésespaces boisésautoroute A31routes secondaireset échangeur0 1km82


E TA L E M E N T U R B A I Nfragm<strong>en</strong>t V<strong>en</strong>tronÉchelle du fragm<strong>en</strong>t Communale / La Bresse CornimontMots clésProblématiqueEffetOrganisation…formevallée secondaire, <strong>de</strong>sserrem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s vallées <strong>de</strong> la Bresse et <strong>de</strong> Cornimont, tourisme, conquête<strong>de</strong>s versants, rési<strong>de</strong>nces secondaires, paysagesMaîtriser et préserver les paysages forestiers <strong>de</strong>s versantsDiffusion <strong>urbain</strong>e par mitage et conquête asc<strong>en</strong>sionnelle sur les versantsBourg montagnard typique <strong>de</strong>s Hautes VosgesConsommationtemps Coût carburant (€) Distance (km) d’énergie annuelle Bilan CO 2 (kg) (1)(<strong>en</strong> kg équival<strong>en</strong>t pétrole) (1)Saint-Dié 1h07 5.62 55 2.71 8.44Nancy 1h32 11.71 130 6.4 19.96Metz 2h01 17.27 188 9.26 28.87La Bresse 19 1.43 13 0.64 1.99( 1)pour un trajet quotidi<strong>en</strong> domicile travail sur un an (215 jours) <strong>en</strong> petite voiture diesel <strong>en</strong> mixte pour un conducteur seulV<strong>en</strong>tron est un village <strong>de</strong> 930 habitants <strong>en</strong> 2004. Il est situé dans l’aire <strong>urbain</strong>e <strong>de</strong> la Bresse etest relativem<strong>en</strong>t éloignée <strong>de</strong>s principaux pôles lorrains. Aujourd’hui, l’activité textile n’est plusprés<strong>en</strong>te à V<strong>en</strong>tron, la ressource principale <strong>de</strong> cette commune est le tourisme et notamm<strong>en</strong>t letourisme hivernale grâce au domaine skiable qu’elle possè<strong>de</strong>. Domaine développé <strong>de</strong>puis 1922par la famille Leduc. Cette vocation touristique est attestée par la proportion importante <strong>de</strong>rési<strong>de</strong>nces secondaires.Rési<strong>de</strong>nces principalesRési<strong>de</strong>nces secondairesLogem<strong>en</strong>ts vacantssource INSEE83


E TA L E M E N T U R B A I NDynamique démographiqueAnnées 1968 1975 1982 1990 1999Population 970 915 970 900 979source INSEE2004930Pério<strong>de</strong>s 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999Taux (%) -5,7 +5,7 -7,2 +8,8source INSEE1000980La commune <strong>de</strong> V<strong>en</strong>tron <strong>de</strong> fortes fluctuations <strong>de</strong> sa population <strong>de</strong>puis 1968. Elle atteint sonminima <strong>en</strong> 1990 (900 habitants). Après une nouvelle augm<strong>en</strong>tation au cours <strong>de</strong>s années 1990(979 habitants <strong>en</strong> 1999, soit +8% <strong>en</strong> une déc<strong>en</strong>nie), on note une nouvelle chute <strong>de</strong> la population<strong>en</strong> 2004 (930 habitants).9609409209008808601968 1975 1982 1990 1999 2004source INSEELieu <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce - lieu <strong>de</strong> travailNombre actifsayant unemploiTravaillant à Travaillant dans une autre communeV<strong>en</strong>tron Même unité <strong>urbain</strong>e Reste du départem<strong>en</strong>t Dans d’autres départem<strong>en</strong>ts132 138 68 65% 32,7 4,5 16,9 16,1source INSEEEn ce qui concerne les emplois, seulem<strong>en</strong>t 30% <strong>de</strong> la population <strong>de</strong> V<strong>en</strong>tron travaill<strong>en</strong>t à V<strong>en</strong>tron, ces <strong>de</strong>rniersoccup<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s emplois principalem<strong>en</strong>t liés au tourisme (hôtel, restaurant…). Pour le reste <strong>de</strong>s actifs, un gran<strong>de</strong>partie travaille dans les Vosges notamm<strong>en</strong>t dans les communes proches <strong>de</strong> Cornimont ou la Bresse.84


E TA L E M E N T U R B A I NV<strong>en</strong>tron : tourisme et conquête <strong>de</strong>s versantsanci<strong>en</strong> villageurbanisation diffuse <strong>en</strong>direction <strong>de</strong>s versantversLa Bressehabitat isoléforêt <strong>de</strong>s Vosgesfond <strong>de</strong> la valléeroute principale situéedans le fond <strong>de</strong> vallée0 1km85


E TA L E M E N T U R B A I NMeuse86


E TA L E M E N T U R B A I NRegard sur l’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> dans le départem<strong>en</strong>t<strong>de</strong> la Meuse (DDE 55)L’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> pourrait, à priori, ne pas concerner le départem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> laMeuse, un départem<strong>en</strong>t rural riche <strong>de</strong> vastes ét<strong>en</strong>dues naturelles (agricoles etboisées).Comparativem<strong>en</strong>t à d’autres départem<strong>en</strong>ts, ce phénomène qui semblerait dansun premier abord ne pas <strong>de</strong>voir être assimilé à <strong>de</strong> l’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> du point<strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la <strong>de</strong>nsité globale, interroge du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la consommation<strong>de</strong> l’espace, conc<strong>en</strong>trée dans <strong>de</strong>s zones bi<strong>en</strong> déterminées et dont l’impactsur l’organisation du territoire est loin d’être neutre. Le phénomène ne luiest donc pas étranger, il pr<strong>en</strong>d par contre <strong>de</strong>s formes différ<strong>en</strong>tes selon lessecteurs.phase avec les besoins locaux <strong>en</strong> terme <strong>de</strong> logem<strong>en</strong>ts (Verdun, Saint-Mihiel),Face à cette observation, les ag<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> la DDE souhait<strong>en</strong>t se construire unedoctrine sur la question qui regroupera à la fois les outils à leur dispositionpour une meilleure maîtrise du phénomène et une argum<strong>en</strong>tation à faire valoir<strong>de</strong>vant les collectivités pour que le nouveau portrait <strong>urbain</strong> du départem<strong>en</strong>t se<strong>de</strong>ssine à partir d’une vision du territoire plus partagée que subie.Marie Reine G<strong>en</strong>evrier28 avril 2008 MRG/SUHE/EGTrois grands types d’étalem<strong>en</strong>t <strong>urbain</strong> sembl<strong>en</strong>t concerner le départem<strong>en</strong>t<strong>de</strong> la Meuse,• un premier type <strong>de</strong> périurbanisation ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t à la périphérie<strong>de</strong> Bar le Duc se développe au détrim<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la ville c<strong>en</strong>tre ;• un second type concerne l'ouverture à l’urbanisation par laconstruction <strong>de</strong> lotissem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> petites tailles souv<strong>en</strong>t, au détrim<strong>en</strong>tégalem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s bourgs c<strong>en</strong>tres ou bi<strong>en</strong> <strong>de</strong> plus gran<strong>de</strong>s tailles setraduisant par l’occupation <strong>de</strong>s franges pr<strong>en</strong>ant <strong>de</strong> l’ampleur sur leszones frontières (avec les départem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> Meurthe et Moselle et <strong>de</strong>la Haute Marne) et la proximité du Luxembourg et <strong>de</strong> la Belgique.• Un troisième type relatif à <strong>de</strong> la construction sur <strong>de</strong>s espaces libérés,notamm<strong>en</strong>t par l’armée, ou <strong>de</strong>s logem<strong>en</strong>ts HLM démolis pour <strong>de</strong>sprojets <strong>de</strong> lotissem<strong>en</strong>ts plus conséqu<strong>en</strong>ts qu’ils convi<strong>en</strong>t <strong>de</strong> mettre <strong>en</strong>87


E TA L E M E N T U R B A I NFragm<strong>en</strong>t Void VaconÉchelle dufragm<strong>en</strong>tMots clésProblématiqueEffetOrganisation…formeCommunaleCarrefour, N4, échangeur, site historique <strong>de</strong> passage, cité dortoir, contrainte du siteAttractivité liée à une situation <strong>de</strong> carrefourAttractivité logistique. Cité dortoir?Bourg rurbaniséConsommationtemps Coût carburant (€) Distance (km) d’énergie annuelle Bilan CO 2 (kg) (1)(<strong>en</strong> kg équival<strong>en</strong>t pétrole) (1)Nancy 35 min 4.55 48 2.36 7.37Metz 55 min 8.92 96 4.73 14.74Toul 21 min 2.75 28 1.38 4.30Bar-le-Duc 33 min 3.68 39 1.92 5.99(1)pour un trajet quotidi<strong>en</strong> domicile travail sur un an (215 jours) <strong>en</strong> petite voiture diesel <strong>en</strong> mixte pour un conducteur seulVoid-Vacon est un regroupem<strong>en</strong>t communal <strong>de</strong>s bourgs <strong>de</strong> Void et <strong>de</strong> Vacon. Ce regroupem<strong>en</strong>t s’est fait <strong>en</strong> 1977.Ces <strong>de</strong>ux bourgs n’ont pas connu le même développem<strong>en</strong>t. Void s’est développée plus récemm<strong>en</strong>t dans un cadre industrialo-<strong>urbain</strong> favorisé par la prés<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> laNationale 4 et du canal <strong>de</strong> la Marne au Rhin.En revanche, Vacon est resté un bourg plus rural moins concerné par un quelconque étalem<strong>en</strong>t.Dans un premier temps, le long <strong>de</strong> la voie romaine, la ville s’est développée au Moy<strong>en</strong>-Age du fait <strong>de</strong> sa position militaire importante par rapport à Toul.Void-Vacon bénéficie d’une position intéressante, puisque cette <strong>de</strong>rnière se situe à moins d’une heure <strong>de</strong> 3 <strong>de</strong>s 4 plus importantes villes lorraines.88


E TA L E M E N T U R B A I NDynamique démographiqueAnnées 1968 1975 1982 1990 1999Population 1214 1200 1457 1622 1573source INSEE20071659Pério<strong>de</strong>s 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999Taux (%) -1,15 +21,4 +11,3 -3source INSEE18001600La population <strong>de</strong> Void-Vacon a globalem<strong>en</strong>t augm<strong>en</strong>té <strong>en</strong>tre 1968 et 1999, passant <strong>de</strong> 1214habitants <strong>en</strong> 1968 à 1679 habitants <strong>en</strong> 2007. Cette augm<strong>en</strong>tation, bi<strong>en</strong> que « discontinue » estfortem<strong>en</strong>t liée à l’étalem<strong>en</strong>t du bourg <strong>de</strong> Void où ont vu le jour <strong>de</strong> nombreux lotissem<strong>en</strong>ts.Ainsi, la commune a vu sa fonction industrielle textile remplacée par une fonctionrési<strong>de</strong>ntielle faisant <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière une cité dortoir pour <strong>de</strong>s actifs <strong>de</strong> Nancy et <strong>de</strong> Bar-le-Duc.14001200100080060040020001968 1975 1982 1990 1999 2004source INSEESol<strong>de</strong> migratoire% 1968-75 1975-82 1982-90 1990-99Sol<strong>de</strong> naturel 0.07 0.22 0.38 -0.09Sol<strong>de</strong> migratoire -0.24 2.58 0.96 -0.25source INSEE89


E TA L E M E N T U R B A I NDate d’emménagem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s ménagesEnsembleLogem<strong>en</strong>ts occupés <strong>de</strong>puisMoins <strong>de</strong> 2 ans 2 à 9 ans Plus <strong>de</strong> 9 ansNombre <strong>de</strong> 598 49 188 361ménages% 100 8,2 31,4 60,4source INSEELieu <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce - lieu <strong>de</strong> travailNombre actifsayant unemploiTravaillant à Travaillant dans une autre communeVoid Vacon Même unité <strong>urbain</strong>e Reste du départem<strong>en</strong>t Dans d’autres départem<strong>en</strong>ts223 /// 272 126% 35,9 /// 43,8 20,3source INSEEEn 1999, soit presque 40% (237 logem<strong>en</strong>ts sur 598) <strong>de</strong>s logem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> la commune étai<strong>en</strong>t occupés <strong>de</strong>puismoins <strong>de</strong> 9 ans.Seulem<strong>en</strong>t 35.9% <strong>de</strong>s actifs occupés <strong>de</strong> la commune travaille dans cette <strong>de</strong>rnière. 43.8% dans le reste dudépartem<strong>en</strong>t meusi<strong>en</strong> et 20.3% dans d’autres départem<strong>en</strong>ts, probablem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Meurthe-et-Moselle voisine.Analyse <strong>de</strong>s constructions neuves1995-20002001-2006logem<strong>en</strong>tsIndividuelsCollectifsnombre Surface Surface moy<strong>en</strong>ne nombre Surface cumulée Surface moy<strong>en</strong>necumulée 27 3987 147,6 7 806 115,152 7356 141,4 18 1353 75,1Entre 1995 et 2006, 79 logem<strong>en</strong>ts individuels et 25 collectifs ont été autorisés. La gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong> ceslogem<strong>en</strong>ts a été autorisée après 2001. La taille moy<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> ces logem<strong>en</strong>ts individuels est d’un peu plus<strong>de</strong> 140m² sur toute la pério<strong>de</strong> considérée. Alors qu’<strong>en</strong> ce qui concerne les collctifs, la taille moy<strong>en</strong>ne <strong>de</strong>slogem<strong>en</strong>ts a diminué.90


E TA L E M E N T U R B A I NVoid : les différ<strong>en</strong>tes étapes <strong>de</strong> l'urbanisation 91


E TA L E M E N T U R B A I NFragm<strong>en</strong>t Vigneulles-Les-HattonchâtelÉchelle dufragm<strong>en</strong>tMots clésProblématiqueEffetOrganisation…formeCommunale / petites communes rurales <strong>en</strong>vironnantesZone d’activité, projet <strong>de</strong> lotissem<strong>en</strong>t, côte <strong>de</strong> Meuse, bourg c<strong>en</strong>tre, proximité lac <strong>de</strong> MadineDéveloppem<strong>en</strong>t d’un bourg intermédiaire rayonnant sur les communes agricoles <strong>en</strong>vironnantesConc<strong>en</strong>tration <strong>de</strong>s services, création <strong>de</strong> lotissem<strong>en</strong>t et zone d’activitéBourg ruralConsommationtemps Coût carburant (€) Distance (km) d’énergie annuelle Bilan CO 2 (kg) (1)(<strong>en</strong> kg équival<strong>en</strong>t pétrole) (1)Verdun 42 3.66 37 1.82 5.68Metz 49 4.71 50 2.46 7.68Pont-à-Mousson 33 2.96 32 1.57 4.91Bar-le-Duc 54 4.83 53 2.61 8.14Saint-Mihiel 17 1.54 17 0.83 2.61(1)pour un trajet quotidi<strong>en</strong> domicile travail sur un an (215 jours) <strong>en</strong> petite voiture diesel <strong>en</strong> mixte pour un conducteur seulVigneulles-Lès-Hattonchâtel est un bourg au pied <strong>de</strong>s côtes <strong>de</strong> Meuse faisant partie du Parc Naturel Régional. Cette commune a atteint son apogée au XIXe s grâce à lavigne qui favorise son expansion démographique. Ensuite la commune a connu un déclin lié à la crise du phylloxéra et à la Gran<strong>de</strong> Guerre. Vigneulles-Lès-Hattonchâtelbénéficie actuellem<strong>en</strong>t d’un statut <strong>de</strong> bourg rural au c<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> la Meuse à moins d’une heure <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s villes meusi<strong>en</strong>nes (Verdun et Bar-le-Duc). Aussi sa proximité<strong>de</strong> Metz et Pont-à-Mousson sont <strong>de</strong>s atouts non négligeables.Son statut <strong>de</strong> bourg « relais » a permis la création ou la survie <strong>de</strong> bon nombre <strong>de</strong> services <strong>de</strong> proximités dans le cadre d’une économie rési<strong>de</strong>ntielle. Cep<strong>en</strong>dant, lasituation actuelle laisse un peu pantois quant au développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la zone d’activité intercommunale, pour laquelle tous les lots sont v<strong>en</strong>dus, mais les constructionsmett<strong>en</strong>t un peu <strong>de</strong> temps à sortir <strong>de</strong> terre.92


E TA L E M E N T U R B A I NDynamique démographiqueAnnées 1968 1975 1982 1990 1999Population 1242 1250 1245 1355 1371source INSEE20061514Evolution <strong>de</strong> la populationPério<strong>de</strong>s 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999Taux (%) +0,6 -0,4 +8,8 +1,2source INSEE16001400La population <strong>de</strong> Vigneules-lès-Hattonchatel augm<strong>en</strong>te <strong>de</strong>puis les années1960.Son rythme <strong>de</strong> croissance s’accélère dans les années 1980 (+0.6% <strong>en</strong>tre 1968-75 contre +8.8% <strong>en</strong>tre 1982-90). Un nouveau «boom» <strong>de</strong> la population est<strong>en</strong>registré <strong>en</strong>tre 1999 et 2006 (+9.4%).Cette hausse du nombre d’habitants se traduit par la prés<strong>en</strong>ce <strong>de</strong>s formesd’ext<strong>en</strong>sions sous formes pavillonnaires aux sorties du village.1200100080060040020001968 1975 1982 1990 1999 2004source INSEE93


E TA L E M E N T U R B A I NLieu <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce - lieu <strong>de</strong> travai532 Travaillant àVigneulles lesHattonchâtelNombre actifsayant unemploiTravaillant dans une autre communeMême unité <strong>urbain</strong>e Reste du départem<strong>en</strong>t Dans d’autres départem<strong>en</strong>ts279 /// 159 94% 52,4 /// 29,9 17,6source INSEEPour ce qui est <strong>de</strong>s actifs, on constate que 50% <strong>de</strong> la population travaille à Vigneulles-Lès-Hattonchâtel, les principaux employeurs sont : l’Etat(école, CODECOM, poste, g<strong>en</strong>darmerie…), les services <strong>de</strong> proximité (pôle médicale, boulangerie, bar…) et la fromagerie Riches Monts.Date d’emménagem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s ménagesEnsembleLogem<strong>en</strong>ts occupés <strong>de</strong>puisMoins <strong>de</strong> 2 ans 2 à 9 ans Plus <strong>de</strong> 9 ansNombre <strong>de</strong> 542 66 157 319ménages% 100 12,2 29 58,9source INSEEEn ce qui concerne l’anci<strong>en</strong>neté <strong>de</strong>s habitants, le bilan est plutôt mitigé puisque <strong>en</strong>viron 40% <strong>de</strong> la population <strong>de</strong> Vigneulles-Lès-Hattonchâtelétait là <strong>de</strong>puis moins <strong>de</strong> 10ans <strong>en</strong> 1999. Cela marque un certains attrait pour cette commune et <strong>en</strong> même temps un attachem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>spopulations plus anci<strong>en</strong>nes.94


E TA L E M E N T U R B A I NVIGNEULLES LES HATTONCHATEL : UN BOURG RELAIS DES COTES DE MEUSE0 1km95

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