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dANSe - Montpellier Agglomération

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31 e FESTIVALdossier de presse


Agora InfoDepuis son ouverture, le 18 juin 2010, les spectacles payants programmés à l’Agora, citéinternationale de la danse (Théâtre de l’Agora, Studio Cunningham et Studio Bagouet) ontaccueilli 7256 spectateurs.En outre, durant cette même période, l’Agora, cité internationale de la danse a accueilli dans lecadre des « Mieux comprendre » : 13 conférences (945 personnes), 20 films ou vidéos-danses(1344 personnes), 16 cours, ateliers et stages (333 personnes), 28 visites organisées des lieux(442 personnes), 6 répétitions publiques (398 personnes), 7 présentations de saisons au public(416 personnes). Pour un total de 3878 personnes, dont 780 jeunes lycéens ou étudiants.Par ailleurs, les Journées Portes Ouvertes d’octobre 2010 avaient accueilli 3500 personnes,toutes activités confondues.Total de la fréquentation sur les neuf premiers mois d’activité de l’Agora :14 634 visiteurs / spectateurs


Décédé brutalement d’une crise cardiaque le 24 octobredernier alors qu’il prévoyait, juste après sa réélection à la têtedu Conseil régional du Languedoc-Roussillon, d’inaugurer à<strong>Montpellier</strong> l’Agora, cité internationale de la danse - résultatde trente ans d’engagement -, Georges Frêche restera dansles mémoires comme l’homme politique français qui aimaitla danse. Dès 1981, alors qu’il dirige la mairie de <strong>Montpellier</strong>depuis 77, il invite Dominique Bagouet, jeune lauréat duL’HOMME QUI AIMAIT LA DANSEconcours de Bagnolet, à mettre sur pied un festival de danse,dont Jean-Paul Montanari prendra les rênes de la directiongénérale en 83, tout juste avant la création, dans la capitalerégionale, du premier Centre chorégraphique nationalfrançais.Au fi l des années, l’aventure montpelliéraine, qui audépart suit l’élan décisif impulsé par Jack Lang, s’enracinelocalement, régionalement et au-delà des frontièresnationales, en soutenant un double objectif culturelet architectural : “la danse contemporaine, affi rmait-ilrécemment, collait au tempo de la ville” ; il en a enracinél’idée au centre-ville, dans un bâtiment rénové et transformé- la caserne Grossetti, couvent des Ursulines datant duXIV e siècle - pour “ouvrir un monastère au peuple” en cette“place forte conçue comme un lieu où la culture résiste”.Le premier mouvement de cette décision, voulue aussi parBagouet, intervient en 94, deux ans après sa disparition etla nomination de Mathilde Monnier à la tête du Ccn, avantd’aboutir totalement en 2010. L’été dernier, à l’occasion de la30 e édition du Festival <strong>Montpellier</strong> Danse, s’ouvrait l’Agora,cité internationale de la danse, aujourd’hui le symbole del’engagement sans faille de Georges Frêche aux côtés desartistes, et symbole aussi d’une politique culturelle visantl’excellence pour tous.Cette 31 e édition lui est tout particulièrement dédiée.


MONTPELLIER AGGLOMÉRATION, 1ER PARTENAIREDU FESTIVAL MONTPELLIER DANSE<strong>Montpellier</strong> Agglomération, premier financeur du Festival <strong>Montpellier</strong> Danse avec 1 369 600 € de subventionsen 2011, contribue au rayonnement de la danse à <strong>Montpellier</strong> et dans son Agglomération. Depuis l’an dernieret l’inauguration par la collectivité de l’Agora, Cité Internationale de la Danse, rénovée pour un montant de11,5 M€, les artistes ont pu s’approprier ce lieu unique en France et en Europe, entièrement dédié à la créationet la diffusion de la danse. Cette année, ils sauront donc d’autant mieux utiliser ces espaces afin de présenter denouvelles performances.Avec deux studios de création et de répétition, un pôle de résidences d’artistes, la rénovation de la Cour des Ursulines, unespace polyvalent destiné à l’accueil des publics, tous accessibles aux personnes à mobilité réduite, l’Agora, Cité Internationalede la Danse, est un lieu de convergence, d’échange, de projection de fi lms et de rencontre entre le public, les artistes et lacréation. Depuis son inauguration l’an dernier, elle a déjà accueilli en résidence une quinzaine de compagnies, et bien plus encored’artistes et chorégraphes reconnus internationalement dont notamment Fabrice Ramalingom, Alban Richard ou Anne Collod.Le pari était audacieux, il y a déjà plus de 30 ans, de lancer un festival et de placer la danse au cœur de la ville. Pourtant, le pari aété relevé et le festival est reconnu internationalement grâce aux différentes équipes, menées par Dominique Bagouet, Jean-PaulMontanari et Mathilde Monnier, qui se sont succédées et qui œuvrent encore aujourd’hui à sa réussite. Les plus grandescompagnies et les plus grands noms de la danse sont ainsi venus présenter leurs spectacles à <strong>Montpellier</strong>. Sans ces artistes, bienévidemment, le festival ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui.Le Festival <strong>Montpellier</strong> Danse dans les communes de l’AgglomérationAfi n de favoriser l’accès à la culture pour tous, <strong>Montpellier</strong> Agglomération et le Festival <strong>Montpellier</strong> Danse proposentgratuitement, depuis cinq ans, des spectacles décentralisés dans les communes de l’Agglomération de <strong>Montpellier</strong>. Cette volontépolitique est chaque année développée afi n que les habitants puissent avoir la joie de découvrir des spectacles de qualité au plusprès de chez eux.En 2011, avec le spectacle : Nom de code : Temps libre, les compagnies Trio d’en bas et Hors pistes prennent la liberté, le pari même,de faire se rencontrer deux arts - le cirque et la musique. Un spectacle d’une durée de 45 minutes, sorte de concert mouvementé,rassemblant 3 acrobates sur mâts chinois et 3 musiciens.Les représentations auront lieu à travers 7 communes de <strong>Montpellier</strong> Agglomération, du 22 juin au 7 juillet.22/06, 16h : <strong>Montpellier</strong>, Esplanade Charles de Gaulle23/06, 19h : Pérols, Arènes25/06, 19h : Cournonterral, Place de l’Eglise26/06, 19h : Montferrier Sur Lez, Terrasses du Château28/06, 19h : Saint Drézéry, Parc du Château29/06, 19h : Lavérune, Cour d’honneur du Château1/07, 19h : Saint Brès, Place de la Mairie2/07, 19h : Cournonsec, Esplanade Briou GarenneContact presse : Renan North / 04.67.13.69.78 / 06.99.60.09.18r.north@montpellier-agglo.com


UN FESTIVALEN CONSTANTRENOUVELLEMENTAujourd’hui, accueillant les plus grands chorégraphestout en osant la nouveauté, montrant deschefs-d’œuvre reconnus tout en n’hésitant pas àse risquer à coproduire des œuvres inédites et àen réserver la primeur aux festivaliers, <strong>Montpellier</strong>Danse jouit d’une renommée internationale. C’est unrendez-vous culturel indispensable pour des milliersde personnes et cette 31 e édition qui s’ouvre aucirque, nous réserve de très belles surprises !L’art chorégraphique est devenu au fi l des annéesun élément central du paysage culturel de laCommunauté d’Agglomération de <strong>Montpellier</strong>. C’esten 1980, avec le jeune chorégraphe prodige del’époque, Dominique Bagouet, aujourd’hui reconnucomme l’une des plus grandes fi gures de la dansecontemporaine, que tout a commencé. Depuis,<strong>Montpellier</strong> Agglomération n’a eu de cesse d’explorerce vaste champ d’investigation artistique aufi l des saisons et des festivals. L’inscrivant dans lapierre, elle a inauguré l’Agora, cité internationale dela danse ; un lieu unique en Europe mis au servicedes danseurs et chorégraphes dont certains, accueillisen résidence, nous présentent aujourd’huileurs spectacles.Pour <strong>Montpellier</strong> Agglomération, promouvoir ladanse et l’art en général contribue au développementindividuel et collectif de chacun. C’est dans cetesprit que nous souhaitons rapprocher les spectacleschorégraphiques des habitants, au cœur de leurscommunes. Ainsi, au-delà des lieux traditionnels dereprésentation, depuis quatre ans, des spectaclesdécentralisés sont offerts aux habitants de nos 31communes.La danse contemporaine bouscule nos codes deréférence autour du corps, en nous interrogeant,entre autres, sur les visions académiques du “beau”et les représentations esthétiques dominantes. Ellepeut se défi nir de mille manières tant elle est riche,étendue et renouvelée en permanence. À tous lesamoureux du spectacle vivant, nous souhaitons devivre des moments d’émotion intense.<strong>Montpellier</strong> Agglomération


<strong>Montpellier</strong> Danse, 31 e édition ! Voilà unfestival qui a atteint l’âge de la maturité. Cela sonnecomme une évidence et témoigne d’une certainecapacité de résistance et d’adaptation.En 31 saisons, <strong>Montpellier</strong> Danse a affi né son projet,l’a mis en œuvre et l’a fait vivre. L’aventure estloin d’être terminée mais au fi l de ses éditions, lefestival s’est imposé comme un pôle de créationet de diffusion d’un niveau et d’un dynamismeexceptionnels en Languedoc-Roussillon.En construisant son chemin dans l’univers de lacréation chorégraphique contemporaine, <strong>Montpellier</strong>Danse a réussi à donner une “ligne artistique” et,incontestablement, le goût de la découverte à unpublic toujours fi dèle. Saluons ici le travail et lavolonté de deux hommes, Jean-Paul Montanari,directeur de <strong>Montpellier</strong> Danse, et Michel Miaille,président du conseil d’administration. Tous deuxportent aujourd’hui la progression fulgurante durendez-vous.L’édition 2011 promet d’être à nouveau un momentexceptionnel de partage et de danse, dans ladroite lignée de la politique culturelle de la RégionLanguedoc-Roussillon : l’ouverture sur toutes lescultures, pour tous et partout.Je me réjouis du rayonnement que possède leFestival <strong>Montpellier</strong> Danse dans l’univers de la danseet de la création chorégraphique. Aux plans régional,national et européen, c’est devenu une référence etnous ne pouvons qu’en être fi ers !Le Festival 2011 garde des précédentes éditionsles quelques secrets d’une ouverture étonnante avecla prestation de Bartabas sur le thème de l’animal,et d’une clôture avec une œuvre de Hofesh Shechter,qui fait se prolonger l’enchantement de deuxsemaines où chacun est invité à rêver.Entre ces deux moments, quatre espaces s’ouvrirontcomme un bouquet aux couleurs et aux parfumsdifférents pour le plaisir et l’émerveillement. Lapremière fl eur nous est offerte par les chorégraphescontemporains venus d’ici comme Mathilde Monnieret Laurent Pichaud, ou, d’ailleurs comme IsraelGalván ou Alban Richard avec Les Percussions deStrasbourg : différence de styles et d’esthétiquesmais même émotion de la création.La deuxième fl eur sera celle du projet Tel-Aviv –<strong>Montpellier</strong> grâce à la présence de nombreuxartistes venus de cette ville d’Israël mais travaillantdans le monde entier, des Etats-Unis à l’Angleterreen passant par la France.La troisième fl eur est représentée par un habituédu Festival en la personne de Raimund Hoghe : despectacles en rencontres avec le public, inventées aujour le jour en fonction du déroulement du Festival,ce chorégraphe nous propose une pièce qui n’auraqu’une représentation : pièce unique dans tout lesens du mot à l’image du créateur.Enfi n, une quatrième fl eur déploiera les arts de ladanse et du cirque qui, bien que parents, sont autonomes: contorsionnistes et acrobates ou jongleurs,tous nous parlent des mille possibilités du corps quiest évidemment l’objet et le sujet de la danse.Ce bouquet d’inventions et d’émotions n’aura pasque <strong>Montpellier</strong> comme lieu d’exercice, mais sedéploiera sur toute la région, d’Uzès à Mende, deCarcassonne à Aigues-Mortes ou à Perpignan. LeFestival est désormais résolument régional sanspourtant rien céder de ce qu’il représente depuisplus de trente ans : un lieu unique de rencontreset d’expériences du plus haut niveau sans aucuneexclusive esthétique.C’est le public en défi nitive qui, par sa présence etson attente, est le meilleur gage de la qualité dessurprises que de Festival lui réserve. On peut déjàprésager que les fruits dépasseront les promessesdes fl eurs.Christian BourquinPrésident de la Région Languedoc-RoussillonMichel MiaillePrésident de <strong>Montpellier</strong> Dansecité internationale de la danse


UNE NOUVELLE MANIÈREDE FAIRE ET D’OUVRIRSE RENOUVELERQue faire après une 30 e édition exceptionnelle auxallures de feu d’artifi ce où auront été invitées lesmeilleures compagnies actuelles et où aura étémontré ce que la danse fait de mieux ? Lors delongues discussions avec le Président Frêche surl’avenir de <strong>Montpellier</strong> Danse et ses projets futurs,il apparaissait évident que le Festival avait à serenouveler. Non pas forcément dans les propositionsartistiques toujours de grande qualité, mais dans lamanière même de programmer ces œuvres et cesartistes. Est ainsi né le désir d’ouvrir le Festival, delaisser une place aux autres arts ayant une histoireavec le corps, et de donner la possibilité à d’autrespersonnalités d’offrir leur force de proposition.DANSE ET CIRQUE,DEUX ARTS DU CORPSDans cette édition, une bonne place est faite au cirque,un art dont le corps est l’outil principal, mêmesi une certaine danse savante s’en tenait jusque làéloignée. Sur les conseils avisés de Guy Perilhou,pilote du Pôle Cirque d’Alès et parfait connaisseurdes mondes circassiens, sont invités à nous rejoindredans cette édition Angela Laurier, Philippe Ménard etla compagnie Hors Pistes menée par Vincent Gomez.“Il s’agit d’un cirque étiqueté “nouvelles formes” qui,tout en ne se soustrayant pas à la légitimité deson geste, sait le dépasser pour rejoindre celui dudanseur, tout en se gardant bien de l’imiter, expliqueGuy Perilhou. Les auteurs de cirque d’aujourd’huisont capables de vraies et grandes rencontres avecd’autres artistes, toujours en lien à des préoccupationsinscrites dans la contemporanéité, dans lesréalités sociales ou intimes, qu’ils arrivent à porterà l’universalité.” L’ouverture de <strong>Montpellier</strong> Danse aucirque est une nouvelle manière d’ouvrir l’imaginaireet la pensée vers un art qui se pose les questions dela création avec des artistes dont l’expression passepar le corps.RAIMUND H.EN ARTISTE ASSOCIÉToujours dans ce souci d’ouverture et de partage,Raimund Hoghe est l’artiste associé au Festival pourcette édition. Invité à <strong>Montpellier</strong> Danse depuis plusde dix ans, il a su nouer avec le Festival et son publicdes liens forts. Il nous invitera à découvrir les œuvresde deux artistes qu’il apprécie tout particulièrement :l’Australienne Meryl Tankard, célèbre interprète dePina Bausch des années 80, et le Londonien Franko B,un performer venant des arts visuels et utilisant soncorps comme une toile. Raimund H. sera présenttout au long de cette édition dont il prendra le pouls.A six reprises, il invitera le public à partager sesAprès-midi. Il explique : “Il s’agit un format nouveau :le public sera convié Salle Béjart pour partager avecmoi des tours d’horizon portant sur différents sujets.Je parlerai de mon parcours de créateur, j’évoquerailes expériences qui m’ont marquées et les collabo-


ations qui ont formé ma pratique d’artiste. C’est unesorte de journées portes ouvertes dans ma fabriquede création. Ce qui me passionne dans ce format,c’est la possibilité d’être tout à fait spontané, dene pas fi xer un programme au préalable, d’être enmesure de réagir à ce qui se passe la veille, ou mêmedans la matinée. Ainsi, le public sera à chaque foissurpris - tout comme moi-même, d’ailleurs.” Sesinterventions nous permettrons d’approcher sonunivers, son ressenti. Il proposera aussi un projetunique, un moment rare dont il a le secret dans laCour de l’Agora, le 4 juillet 2011.Jean-Paul Montanari, Neve Tzedek, Tel-Aviv, 12 décembre 2009UNE CAPITALEDE LA DANSE…Avec l’ouverture au cirque et la présence deRaimund Hoghe, un troisième axe pourrait être(une fois de plus) la place de la danse dans leBassin Méditerranéen. Qu’est-ce qu’une ville pourla danse ? Et que serait une capitale de la danse ?“La danse n’est pas une affaire nationale mais uneaffaire de ville.” Si on regarde de plus près, pourqu’une ville ait ce statut, il faut plusieurs critères :un artiste important vivant et travaillant dans cetteville sur le long terme, une ville dotée de grandslieux de diffusion, d’une maison de la danse, et aussiune volonté politique. C’est vrai pour le New Yorkde la deuxième moitié du siècle dernier, pour leParis des années 80-90, du Bruxelles du débutdes années 2000. C’est aussi le cas de Lyon et de<strong>Montpellier</strong>, et à l’autre bout de la Méditerranée, deTel-Aviv qui semble donner des signes en ce sens :un artiste important à la stature internationale(Ohad Naharin), un lieu de diffusion et de soutienà la danse (le Centre Suzanne Dellal dirigé parYaïr Vardi) et de nombreuses compagnies quiy travaillent. Cette ville, au bord de la mer, trèscosmopolite au sens où ses habitants sont, pour desraisons historiques, issus de très nombreux pays,est furieusement ouverte sur le corps et observele monde à travers lui. Voilà pourquoi cette éditionpropose de découvrir les œuvres des nombreusescompagnies issues de cette ville.Trois entrées à ce festival comme autant de cheminsà explorer, d’univers à traverser, pour ouvrir la penséeet laisser libre court à l’imagination de tous. Pourautant, il n’est pas question de priver le publicdes grands spectacles qui font un beau festival.Ainsi, nous ouvrirons avec le spectacle intrigant deBartabas et Ko Murobushi Le Centaure et l’animal,nous découvrirons pour la première fois en Francel’intégrale d’Artifact, l’incroyable chorégraphie de1984 imaginée par William Forsythe au mieux deson génie, dansé par le Ballet Royal de Flandresmené de mains de maître par Kathryn Bennetts,et nous clôturerons cette édition avec le concertdansé d’Hofesh Shechter qui recrée au Zénith Sudde <strong>Montpellier</strong> son Political Mother dans une versionavec 25 musiciens et une quinzaine de danseurs.Ce 31 e Festival se place donc sous le signe durenouveau, d’une nouvelle manière de faire etd’ouvrir tout en gardant au centre de notre action cequi en reste l’essentiel : la création contemporaine etl’invention de formes nouvelles. jpm


POUR 25 €UN ABONNEMENTÀ LA LIBERTÉ !CARTEAGORAMONTPELLIERLIERERDANSE.Bénéficiez des tarifs avantageux d’un abonnementtout en restant libre de choisir les spectaclesauxquels vous souhaitez assister toute l’année.Avec la carte Agora,• Économisez 30 % sur le prix de vos places,pour 1 ou 2 billets en série 1 ou 2.• Achetez vos billets avant tout le monde !Nous organisons spécialement pour vous des journéesde pré-vente afin que vous ayez les meilleures places !• Recevez chez vous le programme détailléde la saison et du Festival (éditions limitées).• Nous vous présentons la saison ou le Festival lors desoirées qui vous sont exclusivement réservées.• Pendant le Festival,empruntez gratuitement le busqui vous emmènera à Perpignan pourassister au spectacle de Barak Marshall,inscrivez-vous pour assister aux conférences de pressedes artistes.• Soyez prioritairespour les inscriptions aux ateliers organisés pendant la saison.• Surveillez vos e-mails, tout au long de l’année,des avantages surprises et desinvitations vous sont envoyés.• Visitez l’Agora avec vos amis !Des visites privées seront organisées pour voussur simple demande.• Bénéficiez de réductionspour les spectacles organisés dans les théâtresdu Languedoc-Roussillon, de Midi-Pyrénées et de Catalogne(retrouvez la liste de nos partenaires surwww.montpellierdanse.com).EN CADEAUÀ L’ACHAT DE VOTRE CARTEMONTPELLIER DANSE(s)trente ans de création*(d’une valeur de 39€)* (Ed. Actes Sud, 288 pages, 180 photos)livre offert dans la limite des stocks disponibles.La carte Agora est nominative.Annuelle, elle est valable du 1 er janvier au 31 décembre 2011.


MONTPELLIERDANSE22 JUIN 7 JUILLET 201131 e ÉDITIONFRANKO B 45I’M THINKING OF YOUOHAD NAHARIN 47PROJECT 51 ère en France1 ère en FranceGAGA 49ATELIERS DE DANSEMATHILDE MONNIER 11JEAN-FRANÇOIS DUROUREPUDIQUE ACIDE / EXTASISBARTABAS / KO MUROBUSHI 13LE CENTAURE ET L’ANIMALDAVID WAMPACH 17SACREDU CIRQUE DANS UN FESTIVAL DE DANSE ? 19DANSE ET CIRQUE, POUR EN FINIRAVEC DES IDÉES PRÉCONÇUES 21HORS PISTES & TRIO D’EN BAS 23NOM DE CODE : TEMPS LIBRETAMAR BORER / TAMARA ERDE 25ANAcrEation1 ère en FranceCOLLABORER À L’ATMOSTPHÈREET AU DIALOGUE 27LES APRÈS-MIDI DE RAIMUND H. 29DIDIER THÉRON 51SHANGHAI BOLÉRONIV SHEINFELD & OREN LAOR 53BIG MOUTH / COVARIANCEBARAK MARSHALL 55ROOSTERBARAK MARSHALL 57MONGERYOSSI BERG / ODED GRAF 59ANIMAL LOSTPHILIPPE MÉNARD 61P.P.P.PHILIPPE MÉNARD 63L’APRÈS-MIDI D’UN FOEHN (VERSION 1)BLACK MONODIEEMANUEL GAT 65BRILLIANT CORNERScrEation1 ère en France1 ère en France1 ère en FrancecrEation1 ère en FranceYUVAL PICK 67SCORERAIMUND HOGHE 31MONTPELLIER, 4 JUILLET 2011ISRAEL GALVÁN 33LA EDAD DE OROALBAN RICHARD 35ENSEMBLE L’ABRUPT& LES PERCUSSIONS DE STRASBOURGPLÉIADESANGELA LAURIER 39DÉVERSOIRANGELA LAURIER 40J’AIMERAIS POUVOIR RIREANGELA LAURIER L’ANGELA BÊTE 41JAKOV LABROVIĆ C8H11NO2DEBORAH HAY / LAURENT PICHAUD 43INDIVISIBILITÉScrEationcrEationcrEationcrEationBALLET ROYAL DE FLANDRES 69WILLIAM FORSYTHEARTIFACTMERYL TANKARD 71THE ORACLE1 ère en France1 ère en FranceHOFESH SHECHTER 73POLITICAL MOTHER : THE CHOREOGRAPHER’S CUTcrEationCINEMA 75ÉCHEC ET CHEF-D’ŒUVRE 77POUR UNE POLITIQUE PATRIMONIALE 77DE LA DANSETOURNÉES DES CRÉATIONS 2010 78VENIR 79RÉSERVER 80CALENDRIER 82


AUGMENTEZ LA RÉALITÉDU PROGRAMME !Laissez-vous surprendrepar une nouvelle expérience.MODE D’EMPLOI1Installez-vous devant votre ordinateuret branchez votre webcam2Connectez-vous surle site internet de<strong>Montpellier</strong> Danse :www.montpellierdanse,rubrique réalité augmentée34Autorisez la webcam à se connecterPrésentez la couverture du programmedevant votre webcam ET AMUSEZ-VOUS !MONTPELLIER DANSESUR VOTRE MOBILE !Télécharger l’application “flashcode”dans votre applestore ou androidmarket puis, fl asher le code ci-contre,il vous amènera sur le site mobile de<strong>Montpellier</strong> Danse


LUN. 20JUIN22HJARDIN DE L’ÉVÊCHÉ / FESTIVAL UZÈS DANSEUZÈSDIM. 10JUILLET21H30CHÂTEAU COMTAL / FESTIVAL DE CARCASSONNECARCASSONNEMONTPELLIER DANSEEN LANGUEDOC-ROUSSILLONMONNIER / DUROUREPUDIQUE ACIDE / EXTASISCENTRECHORÉGRAPHIQUENATIONALDE MONTPELLIERLANGUEDOC-ROUSSILLONCHORÉGRAPHIEMATHILDE MONNIERJEAN-FRANÇOIS DUROUREAVECSONIA DARBOISJONATHAN PRANLASLUMIÈREERIC WURTZCOSTUMESLAURENCE ALQUIERCOPRODUCTION À LA CRÉATION :DE HEXE, MAISON DE LA DANSE (LYON)COPRODUCTION 2011 :THÉÂTRE DE LA CITÉ INTERNATIONALE(PARIS), CENTRE CHORÉGRAPHIQUENATIONAL DE MONTPELLIERLANGUEDOC-ROUSSILLONREMERCIEMENTS :INSTITUT FRANÇAIS DECOPENHAGUELe remontage inédit, que proposent MathildeMonnier et Jean-François Duroure pour <strong>Montpellier</strong>Danse, des deux premières pièces qu’ils créentensemble - Pudique acide et Extasis -, s’inscritprécisément dans le désir de réappropriation et detransmission d’un matériau de création - deuxnouveaux danseurs prenant la place des créateursinitiaux, les chorégraphes eux-mêmes. C’est aussila réaffi rmation d’un engagement spécifi que,témoignage de folle jeunesse et d’emballement, pourexister à découvert. De fait, les deux pièces créées, lapremière à New York en 1984, la seconde à Lyon un anplus tard, saisissent la danse - et la fi gure du duo enparticulier - là où se cristallisent, à l’époque, formesarchétypales et interrogations nouvelles. Conçuespar ailleurs en pleine période d’abstraction américaine- inévitable héritage cunninghamien auprèsdes danseurs européens -, les deux pièces affi rmentla primauté d’un corps à corps à deux comme unacte plus théâtral que simplement formaliste. Certes,la danse y est-elle exécutée sans paroles, mais soncaractère foncièrement expressionniste, combatif ethumoristique, fait en réalité que la danse y « parle »d’une autre façon. Les références distinctes à KurtWeil, et à un imaginaire que les auteurs disent“espiègle”, prêtent à ces actes dansés les revendicationsdes mouvements punk et hip hop pour lestraduire dans un univers bourré d’énergie.Atmosphère haletante sous les sunlights d’un cabaretberlinois…Lise OttMathilde Monnier et Jean-François Duroure ont crééà New York un premier duo Pudique Acide d’uneécriture nerveuse et savante. Extasis, reprend cetravail en intensifi ant les données. Même inventiondéchaînée qui galope à travers tous les registres,même insistance à exhiber, comme des cicatricesbrûlantes, les traces multiples d’un héritage dontils sont le lieu de confl uence. Cunningham, ViolaFarber, François Verret, Pina Bausch sont autant derésonances que leur gestuelle commente, amplifi e,digère et brise.Semblablement habillés, d’abord de kilts écossais,puis de volants froufroutant sous des vestes d’hommes,ils affi rment (explicitement) l’âpre existencedes anges. Non le partage androgyne, mais leredoublement du sexe. Chacun, dans ce qu’il a d’ambigu,et d’ironiquement retenu, condense en soi lasomme de tous les désirs. Jeux de déshabillages,barbouillage sanglant des lèvres du garçon : onrôde, comme chez Pina Bausch, autour de l’Objet, enl’excédant sans cesse. D’où ces échanges de peaux,de mains, de jambes mêlées sous les tulles. Unechair «chauffée» jusqu’à l’épuisement. Les sonoritéstriviales de Kurt Weill, les paroles (du Brechtberlinois) n’évoquent pas pour rien bordels et steakstartares.Laurence Louppe - Art Press, janvier 1986Et voilà que leur talent éclate, rayonne. On les demandepartout. Ils envisagent même de transmettreleur chorégraphie à d’autres danseurs, pour avoirle loisir d’une seconde création. Ils ont peur de selasser, ne veulent pas se laisser spécialiser, refusentune étiquette qui les bloquerait. Ils écoutent d’autresmusiques, rêvent d’autres danses…Colette Godard - Le Monde, 1 er août 1986UZÈS 1 È SÉRIE : 25 € 2 È SÉRIE : 20 €CARCASSONNE NOUS CONSULTER11


MATHILDE MONNIERDe pièce en pièce, Mathilde Monnier déjoue les attentes enprésentant un travail en constant renouvellement. Sa nominationà la tête du Centre chorégraphique national de <strong>Montpellier</strong>Languedoc-Roussillon en 1994 marque le début d’une série decollaborations avec des personnalités venant de divers champsartistiques.De la plasticienne Beverly Semmes à l’écrivain Christine Angot enpassant par le philosophe Jean-Luc Nancy ou la cinéaste ClaireDenis, Mathilde Monnier ne cesse de repousser les frontièrespour nourrir un travail qui est expérience avant toute chose.La création musicale occupe une place de choix à travers descollaborations très variées qui touchent autant aux musiquessavantes que populaires : le jazzman Louis Sclavis, les compositeursDavid Moss et Heiner Goebbels, le platiniste virtuose eriKm.Elle s’appuie aussi bien sur la musique de la rockeuse P.J. Harveyque sur l’univers pop en rose du spectacle 2008 vallée qu’elleco-signe avec le chanteur Philippe Katerine dans un fi nal enbeauté à la Cour d’honneur du festival d’Avignon 08.Fascinée par l’idée de l’unisson elle crée le bucolique Tempo 76au Festival <strong>Montpellier</strong> Danse 2007 sur la musique de GyörgyLigeti. En février 2008, elle accepte la commande de l’OrchestrePhilharmonique de Berlin dirigé par Simon Rattle et chorégraphiel’opéra Surrogate Cities de Heiner Goebbels. Plus de 130 amateurssur scène participent à cet opéra centré sur la ville et les rapportsde pouvoir qui s’y opèrent. La même année, elle présente auFestival <strong>Montpellier</strong> Danse 2008 le burlesque duo Gustavia danslequel elle se met en scène au côté de laperformeuse espagnoleLa Ribot.En 2009, Mathilde Monnier s’intéresse à La Mort du cygne àtravers une pièce, Pavlova 3’23’’, qui travaille l’idée d’une dansede la fi n.En 2010, c’est en étroite collaboration avec le peintre DominiqueFigarella que Mathilde Monnier signe sa nouvelle créationSoapera.Mathilde Monnier a été présente à <strong>Montpellier</strong> Danseen 1993 (Pour Antigone), en 1994 (Je ne vois pas la femmecachée dans la forêt, Chinoiserie et Ainsi de suite avec ViolaFarber ), en 1995 (Nuit), en 1997 (Arrêtons, arrêtez, arrête), en1998 (Les lieux de là), en 2000 (Potlasch, Dérives), en 2001(Natt, Rose), en 2002 (Multi Materials et saison / Déroutes),en 2004 (Publique), en 2005 (La place du singe), en 2006(2008 vallée), en 2007 (Tempo 76), en 2008 (Gustavia), en2009 (City Maquette), en 2009 (saison /Pavlova 3’23), en2010 (Soapera)www.mathildemonnier.comJEAN-FRANÇOIS DUROUREJean-François Duroure débute la danse a 14 ans avec DominiqueBagouet puis Odile Duboc et Josette Baiz. Il entre au CNDCd’Angers à l’âge de 16 ans et devient danseur dans la compagniede Viola Farber. Boursier du Ministère de la Culture, il étudie àNew York avec Merce Cunningham.Il crée avec Mathilde Monnier Pudique Acide et Extasis qui lespropulsent sur l’orbite chorégraphie. A 19 ans, Pina Bauschl’engage au Tanztheater de Wuppertal, il devient l’interprètede son immense répertoire. Il est alors l’un des rares danseursfrançais à avoir été imprégné de ces deux génies de la danse.A 22 ans il crée sa propre structure et se met alors à explorertous les champs de la création chorégraphique, et développe unenseignement personnel basé sur l’étude du mouvement, sadynamique, sa qualité, et sur la présence scénique nécessaire,que l’on peut atteindre en relation avec tous les autres arts etnotamment celui de la musique.En 2001, il devient chorégraphe responsable des études chorégraphiquesau Conservatoire Cité de la Danse et de la Musiquede Strasbourg où il prône une danse de l’improvisation et de lacréation individuelle comme expression de l’intériorité humaine.SONIA DARBOISNée en 1984 à Aix en Provence, Sonia Darbois commence àdanser en 1998 avec Josette Baïz au sein du Groupe Grenade.Elle y reçoit une formation de danse contemporaine inspiréedu travail d’Odile Duboc et de Merce Cunnigham, des bases dedanse classique, hip-hop, orientale et africaine jusqu’en 2003.Après quatre créations, elle suit des études de mathématiquespuis revient à la danse en 2008 en suivant la formation professionnelleExtensions du CDC de Toulouse, où elle rencontre desinterprètes de Trisha Brown, Anne Teresa De Keersmaeker, MaguyMarin... Elle vit maintenant à Marseille, travaille avec BorisCharmatz pour la création Levée des Confl its et à Toulouse avecAlexandre Fernandez pour un projet mêlant danse et théâtre.JONATHAN PRANLAS :Diplômé en arts plastiques et en histoire de l’art en 2001,Jonathan Pranlas continue sa formation à l’Université deProvence, où il étudie le théâtre et la mise en scène. Il se formeensuite à la danse contemporaine, à Paris (Ménagerie de verre,CND, Peter Goss...) et intègre les compagnies de divers chorégraphes(tels que Kostas Rigos, Sebastian Prantl) en Slovénie,Autriche, Grèce et en Italie. Il continue sa formation à P.A.R.T.S en2006, et il travaille dans des projets menés par Romeo Castellucci,Sasha Waltz et John Jasperse. Il travaille dernièrement avec lacompagnie SOIT, dirigée par Hans Van Der Broek. Par ailleurs, ilpoursuit ses recherches comme chorégraphe avec sa compagnie,Tangible craft.12


MER. 2 2JUINJEU. 23JUINSAM. 25JUINDIM. 26JUIN20H 20H 20H 20HOPÉRA BERLIOZ / LE CORUMMONTPELLIERBARTABASKO MUROBUSHILE CENTAURE ET L’ANIMALZINGAROCONCEPTION, MISE EN SCÈNEBARTABASCHORÉGRAPHIEKO MUROBUSHI, BARTABASMUSIQUEJEAN SCHWARZLUMIÈREFRANÇOISE MICHELAVECBARTABAS, KO MUROBUSHICHEVAUXHORIZONTE, SOUTINE,POLLOCK, LE TINTORETTEXTESLAUTRÉAMONT,EXTRAIT DES CHANTS DEMALDOROR, DITS PAR JEAN-LUC DEBATTICEPRODUCTION :THÉÂTRE ÉQUESTRE ZINGAROCOPRODUCTION :THÉÂTRE NATIONAL DE CHAILLOT(PARIS), SADLER’S WELLS(LONDRES), ARTS 276 / AUTOMNEEN NORMANDIEAVEC LE SOUTIEN D’ODYSSUD(BLAGNAC) ET DU VOLCAN, SCÈNENATIONALE (LE HAVRE)Pour Bartabas, cette nouvelle aventure, créée pourles scènes de théâtre, est l’occasion de se confronterau langage intelligible et de poursuivre sa quêted’un « verbe à cheval ».Après les vers de Victor Segalen « poète du voyage »,empruntés lors de la création d’Entraperçu, Bartabasécoute la voix de Lautréamont dans les Chants deMaldoror. Cette œuvre, « la plus radicale de lalittérature occidentale » écrite et publiée par IsidoreDucasse à l’âge de 23 ans jette les bases d’unlangage où « le mot trouve l’action dans unepoésie d’impulsion animale ». Une poésie activeréalisée dans la violence d’un geste animalisé.Les Chants de Maldoror sont aussi un bestiaireimaginaire qui s’anime et se transforme dans nosrêves. Avec Le Centaure et l’animal, Bartabas et KoMurobushi proclament le droit à cette métamorphose.Avec ce pas de trois pour deux hommes et un cheval,Bartabas et Ko Murobushi reconduisent la quêtearchaïque du butô pour en extraire une cérémonieprécieuse. Vingt-six ans après la création de sacompagnie le Théâtre Zingaro, Bartabas signe unepièce manifeste qui rassemble son parcours dans unseul élan.Rosita Boisseau - Le MondeBartabas verbe, action & métamorphose,entretien avec Sophie Nauleau (extraits)Déjà dans Éclipse, Loungta puis Darshan côtéZingaro, et dans la Liturgie équestre créée parl’Académie en l’Abbatiale Saint-Ouen de Rouen,la part faite à votre attirance pour la méditation,disons pour une forme singulière de mysticisme,était perceptible. Le Centaure et l’Animal va plusloin encore. Le spectaculaire semble s’effacer auprofit d’une action d’un autre ordre.Sans doute, mais ça reste assez mystérieux pourmoi, et je pense que ça doit rester mystérieux. J’aimeles projets qui sont baignés par le hasard et la chance.Avec Le Centaure et l’animal, tout s’est décantéinsensiblement pendant deux ans, de rencontre enrencontre, de surprise en surprise. Quand Battutaétait représenté à Tokyo, j’ai rencontré Ko Murobushi.D’instinct, j’ai eu envie de me confronter à lui,d’imaginer une scénographie qui puisse nous réunir.J’étais impressionné par le travail sur le corpsqu’impose le butô, d’autant que Ko Murobushi en faitun exercice extrême, violent, douloureux, dérangeant,comme s’il ne voulait atteindre que des états limites.Je n’avais qu’une vague idée de départ, c’étaitmême plutôt un désir de départ autour du thèmede l’animalité. L’animalité comme réalité et hantiseau fond de l’homme, l’animalité comme lien secretentre le cheval et le cavalier, et par extension commeexpression propre, peut-être sublimée, en tout casétrange, d’un être double : le centaure. J’ai confi émon projet à Ko Murobushi et il a aussitôt acceptél’aventure. Ensuite ça a été un enchaînement presquenaturel, une succession de moments de grâce, alorsque tout s’est mis en place de façon imprévue.AGORA 1 È SÉRIE : 25 € 2 È SÉRIE : 20 €RÉDUIT 1 È SÉRIE : 28 € 2 È SÉRIE : 22 €PLEIN 1 È SÉRIE : 35 € 2 È SÉRIE : 28 €13


Lautréamont évoque dans ses Chants de Maldoror «la rencontrefortuite d’une machine à coudre et d’un parapluie sur unetable de dissection ». Votre rencontre avec ce texte poétique,parmi les plus barbares et révoltés qui soient, que les spectateursdécouvrent en voix off, tient-elle également du hasard ?Oui, c’est Alain Cavalier, à qui je demandais s’il connaissait despoèmes ou des récits évoquant l’animalité, qui m’a conseillé LesChants de Maldoror. Je voulais un texte-fl euve, qui fonctionne unpeu comme une musique, qui soit intelligible tout en jouant de lamusique des mots. Je suis tombé là-dessus, et même là-dedans,et ça m’a estomaqué : c’était exactement ce que je cherchais. Lethème y était, avec en plus une écriture incroyablement animale,sauvage. Tout ça se percevait dans le contenu, mais aussi dansla grammaire, le rythme des mots, l’emportement général. J’aidécouvert un langage intelligible qui, par le verbe, peut engendrerune action. Pour moi c’est une révélation importante.Par leur côté abrupt, Les Chants de Maldoror escortentparfaitement le corps en mutation de Ko Murobushi, maisils vous ressemblent tout autant. Et prouvent qu’une poésie« d’impulsion animale » peut exister. C’est cela qui vous alerteet vous inspire Bartabas, quand les mots, en l’occurrence ceuxde Lautréamont, mettent en marche, en action ?Ce qui m’impressionne dans cette poésie, c’est que c’est vraimentune poésie de l’action. Et quand j’en parle comme d’une poésieanimale, ce n’est pas parce qu’elle fait référence à des animaux,comme par exemple chez La Fontaine dans ses Fables, maisparce qu’elle fait passer une pulsion animale dans le texte. Lesextraits que j’ai choisis pour le spectacle ne sont d’ailleurs pas despassages narratifs, ils décrivent plutôt des états intérieurs, entrerêves et cauchemars. Ils enclenchent une véritable dynamiquede la métamorphose et font surgir tout un bestiaire imaginaire.Et cette dynamique m’a passionné. Elle implique un état d’esprit,une façon de penser, toujours tourné vers l’action. Et moi, avecles chevaux, je dois me comporter un peu de cette manière là.Un animal qui est votre compagnon, pour construire quelquechose avec lui, il faut toujours être dans l’élan et l’effort positif. Etpuisqu’il n’y a pas de mots à échanger, ça passe forcément par lelangage du corps. Cette transmission, ce partage touchent en moià quelque chose que j’ai du mal à exprimer.Quelle sorte de complicité et d’écoute avez-vous recherchéeen amont de ce spectacle avec vos quatre chevaux, Horizonte,Soutine, Pollock et Le Tintoret ?Il y a eu une préparation spécifi que qui a duré près d’un an. Lebut était de mettre les chevaux dans un état de concentration,de rythme intérieur assez lent et par un travail respiratoire, lesamener à des gestes minimalistes et à des temps d’immobilitétotale pendant plusieurs minutes, ce qui peut paraître des plussimples mais n’est pas du tout naturel pour eux. Comme dans ladanse butô, le problème est celui du contrôle de l’énergie pouraboutir à ce que cette énergie soit intériorisée et développée àpartir du vide. On peut alors parler d’impulsion contenue.Le résultat c’est que les chevaux peuvent être guidés sans rênes,sans aides artifi cielles, et répondre à de très légères indications.J’en viens d’ailleurs à considérer qu’ils ne participent pas auspectacle en tant que chevaux, mais en tant que partenairesdanseurs. Et pour moi ce n’est pas le cavalier qui prime, mais cettepart de l’être hybride que je forme avec le cheval, et qui se metaussi à danser.14


BARTABASPionnier d’une expression inédite, conjuguant art équestre,musiques, danse et comédie, Bartabas a inventé et mis en scèneavec tact, fougue et intuition, une nouvelle forme de spectaclevivant : le théâtre équestre.Avec sa compagnie, fondée en 1985 à l’enseigne du Théâtreéquestre Zingaro, il a conquis des centaines de milliers despectateurs, à travers le monde, comme au fort d’Aubervilliers oùil s’est installé, en 1989, dans un chapiteau de bois conçu à samesure par Patrick Bouchain.Ses créations : Cabaret I-II-III, Opéra équestre, Chimère, Éclipse,Triptyk, Loungta, Battuta et Darshan sont à chaque fois desévènements qui marquent leur époque et témoignent d’unequête incessante, mystique parfois, et toujours profondémentauthentique. Avec le temps la compagnie est devenue l’une desplus importantes d’Europe. Ses spectacles triomphent partout deNew York à Tokyo, d’Istanbul à Hong-Kong ou Moscou.Soucieux d’une transmission artistique, il fonde en 2003l’Académie équestre de Versailles. Un corps de ballet sans autreexemple au monde, qui se produit dans le manège de la grandeécurie royale, et pour lequel il a signé les mises en scène, duChevalier de St Georges, du Voyage aux Indes Galantes et desJuments de la nuit, productions données dans le cadre grandiosedes Fêtes de Nuits du Château de Versailles. Il invite aussi sonacadémie à collaborer avec des artistes venus d’horizons trèsdifférents comme Alexandre Tharaud, Philip Glass, Benat Achiary,Carolyn Carlson. Ses créations singulières ont souvent pour cadredes lieux originaux et atypiques comme l’abbatiale de St Ouen àRouen où fut imaginée une envoûtante Liturgie équestre.En état de recherche perpétuelle, Bartabas présente régulièrementdes œuvres plus intimistes dont il est tout à la fois l’auteur etl’interprète, ainsi Entr’aperçu au Théâtre du Châtelet, Lever desoleil ou Le Centaure et l’Animal avec le danseur de butô KoMurobushi.Pour le cinéma, il a réalisé deux longs métrages : Mazeppa (1993)et Chamane (1995) produits par Marin Karmitz. Par ailleurs, sansqu’il s’agisse d’une simple démarche de captation, il fi lme sespropres spectacles depuis un quart de siècle.KO MUROBUSHIConsidéré au Japon comme l’héritier d’Hijikata dont il a été l’élève,Ko Murobushi est l’un des artistes de butô les plus reconnus aumonde. A la fi n des années 60, il abandonne provisoirement ladanse pour devenir un « Yamabushi » (moine de la montagne). Ason retour, il fonde la compagnie Dairakudakan puis, avec CarlottaIkeda, la compagnie exclusivement féminine Ariadone. Deux ansplus tard, il crée l’équivalent masculin Sebi. Ses deux formationssont invitées par de nombreux festivals internationaux et contribuentainsi largement à faire découvrir le butô. Depuis 2003, ilest à la tête de Ko&Edge Co, compagnie pour laquelle il a signéplusieurs chorégraphies que l’on a pu voir en Europe.Ko Murobushi ouvre sa danse aux infl uences du monde et nourritégalement sa recherche des ses racines japonaises profondes. Ilexplore sans cesse les nouvelles formes possibles d’expression dubutô, comme en témoigne sa participation au Centaure et l’animal.www.komurobushi.comwww.bartabas.frCINÉMAGalop A rrière (2009, 87’)En présence de Bartabas,réalisateur de ce filmJEU 23 JUIN16H | SALLE BÉJART / AGORAentrée libre15


MER. 22JUIN18HJEU. 23JUIN22HSTUDIO BAGOUET / AGORAMONTPELLIERDAVID WAMPACHSACREASSOCIATION ACHLESCHORÉGRAPHIE, MISE EN SCÈNEDAVID WAMPACHASSISTANTE MISE EN SCÈNEJOHANNA KORTHALS ALTESSONMIKKO HYNNINENCOSTUMESRACHEL GARCIAAVECTAMAR SHELEFDAVID WAMPACHPRODUCTION :ASSOCIATION ACHLESCOPRODUCTION :FESTIVAL MONTPELLIER DANSE 2011,CENTRE NATIONAL DE LA DANSE(PANTIN), CENTRE CHORÉGRAPHIQUENATIONAL DE FRANCHE-COMTÉ ÀBELFORTAVEC LE SOUTIEN DE TANZQUARTIER(VIENNE), L’ADC (GENÈVE) DANS LECADRE DE MODUL-DANCE, LE CENTRENATIONAL DE DANSE CONTEMPO-RAINE D’ANGERS, LA MÉNAGERIE DEVERRE (PARIS) DANS LE CADRE DESSTUDIOLABCélébrations et rites païensPour ma précédente pièce, je prenais appui sur leballet Casse-Noisette, dans lequel je m’intéressais àla fête de Noël pour son origine païenne, célébrationdu solstice d’hiver, fête des lumières, qui est devenueune fête religieuse, célébrant la naissance de Jésus.Aujourd’hui, je veux poursuivre cette démarche deré-interrogation d’œuvres du répertoire, en portantmon attention sur Le Sacre du Printemps, sous-titréTableaux de la Russie païenne en deux parties, créépour les Ballets Russes de Serge de Diaguilev etqui prolonge L’après-midi d’un faune. Le Sacre duPrintemps est une suite de cérémonies, l’histoired’une communauté primitive qui sacrifi e l’un dessiens : une jeune vierge. Trois auteurs ont participéà la création de cette oeuvre : Igor Stravinski pour lamusique, Vaslav Nijinski pour la chorégraphie, NicolasRoerich pour les costumes et les toiles du décor.Point d’ancrageSi je choisis de m’intéresser au Sacre du Printemps,c’est pour tout ce qu’il évoque : le rituel, la cérémonie,l’état d’extase, d’enivrement, d’ivresse. Ma ported’entrée pour explorer Le Sacre du Printemps nesera pas la musique de Stravinski ou la danse deNijinski, mais le travail sur les costumes de Roerich,qui s’est inspiré des costumes folkloriques traditionnels,d’après des exemplaires qu’une princesse russeconservait dans ses archives. Nicolas Roerich est,d’ailleurs, à l’origine du Pacte Roerich, qui défendaitla protection des institutions artistiques, scientifi queset des monuments historiques.Si j’aborde le Sacre par le biais du costume, c’est parceque le travail que nous menons, en collaborationavec Rachel Garcia, depuis mes premières pièces, atoujours placé le costume sur le même plan que ladanse et la mise en scène : un costume qui cache pourmieux dévoiler, qui habille pour mieux déshabiller,et surtout, qui donne des codes de lecture quiremettent en jeu le statut de l’homme et de la femme,leurs identités sociales autant dans un contextehistorique qu’artistique.Le projet SACRELa pièce SACRE reposera sur l’interprétation dedifférentes séquences, seul ou à deux, qui nouspermettront de passer en revue différents registres,différents jeux émotionnels, différentes approchespour aller vers un jeu d’actions physiques, propre àMeyerhold. Ce dramaturge et metteur en scène russea mis au point, dans les années 1910, peu avantla création du Sacre du Printemps, une méthoderévolutionnaire d’entraînement de l’ acteur, appeléela biomécanique, qui rejetait la méthode psychologiquede Stanislavski, dont il avait été l’élève. Nousprendrons fortement appui sur ce travail, pourtrouver la puissance du corps de l’acteur ou dudanseur, et nous insisterons sur un travail respiratoirebasé sur l’hyperventilation, qui provoque un étatd’ivresse et d’enivrement naturel, par un apportexcessif d’oxygène dans le cerveau.David Wampach, janvier 2011Les pièces de David Wampach se construisentsouvent selon le même schéma : un duel entrerigorisme du cadre et forces pulsionnelles, commeune tentation constante pour la sphère de l’irrationnel.Eve Beauvallet - MouvementAGORA 14 €RÉDUIT 16 €PLEIN 20 €17


DAVID WAMPACHDavid Wampach a suivi les formations dispensées par la CieColine à Istres (1999), par le Ccn de <strong>Montpellier</strong> (2000) et àP.A.R.T.S./Bruxelles (2001). Il a travaillé avec Anne Lopez, ThierryBaë, Christian Bourigault, Mitia Fedotenko, Mathilde Monnier,Julie Brochen, Odile Duboc, João Fiadeiro, Alain Michard,Catherine Contour, Christian Rizzo.Il a construit sa démarche personnelle qu’il a inscrit dans l’AssociationAchles avec :- lambda if I include myself, kappa the piece itself (2001), piècepour 10 interprètes, créée à Bruxelles,- D ES R A (2003), cosignée avec Pierre Mourles,- circon c is (2004), solo lauréat du concours Solo Mio et dela Biennale des jeunes créateurs d’Europe et de Méditerranée(Naples),- BASCULE (2005), trio créé pour le Printemps de Septembre /Soirées Nomades de la Fondation Cartier / CDC Toulouse,- QUATORZE (2007), créé pour le Festival <strong>Montpellier</strong> Danse,- AUTO (2008), pour les Rencontres Chorégraphiques Internationalesde Seine-Saint-Denis,- BATTERIE (2008), performance pour un danseur et un batteur,première au festival Accès(s) à Pau,- BATTEMENT (2009), trio créé dans le cadre du SKITe/Sweet &Tender Collaborations à Porto.- ECRAN (2010) créé avec l’auteur Jérôme Game pour le festivalActOral- CASSETTE (2010), pièce pour 8 interprètes, créée à la ScèneNationale d’Alès.David Wampach part, cet été, au Japon, à Kyôto, en tant queLauréat de la Villa Kujoyama, pour une durée de six mois.David Wampach a été présent à <strong>Montpellier</strong> Danse, en2005 (circon c is), en 2007 (Quatorze), et en 2009 (Auto).www.davidwampach.frCINÉMAI shot my love (2010, 70’)Un film de Tomer HeymannPrésenté par David WampachLUN 27 JUIN14H30 | SALLE BÉJART / AGORAentrée libre18


DU CIRQUE DANS UN FESTIVALDE DANSE ?Par Guy PERILHOUDirecteur du Pôle Cirque La Verrerie d’Alès et Conseiller pour cette programmation CirqueCe Cirque là…Celui reposant sur du geste produit non exclusivement pour savirtuosité (dans celui précisément produit en ce sens, l’auteurpriorise la valeur du mouvement, du geste nécessaire pours’émanciper de la limite fi xée par une mise en déséquilibre volontaire,c’est le cirque de l’exploit, de la prouesse virtuose, du risque)mais celui reposant aussi et avant tout sur le geste produit par lanécessité de l’état intérieur, et du sens à transmettre.Il s’agit donc d’un cirque étiqueté « nouvelles formes » qui touten ne se soustrayant pas à la légitimité de son « geste », sait ledépasser pour « re-joindre » celui du danseur, tout en se gardantbien de l’imiter : bouger, danser ! en sus et en même temps queporter, sauter, balancer, plier, voltiger, jongler, glisser,…Des auteurs de cirque d’aujourd’hui, capables de vraies et grandesrencontres avec d’autres artistes, toujours en lien à des préoccupationsinscrites dans la contemporanéité, dans les réalités socialesou intimes, qu’ils arrivent à porter à l’universalité, grâce à leurfort engagement, à un parcours souvent singulier, mais toujoursgrâce à un immense talent.Ce cirque-là témoigne de la capacité à se réinventer en tantqu’artiste par ces nouvelles formes, qui, si elles savent garder larelation avec les publics, n’en sont pas moins des œuvres - despièces - mettant d’abord en valeur l’intériorité du mouvement :une certaine volonté de mise en tension des enjeux propres à ladiscipline, et d’enjeux plus communs aux arts du geste.…<strong>Montpellier</strong> DanseLa symbiose entre ces deux mots est telle depuis 30 ans, qu’ilpeut apparaître téméraire d’oser l’ouverture « au cirque » dans untel contexte sur l’Agglomération de <strong>Montpellier</strong> : raison suffi santepour m’en donner l’appétit, et remercier Jean-Paul Montanari,d’avoir envisagé ce défi et plus particulièrement de me l’avoirconfi é à la vue du développement des Arts du Cirque que je mène- et prioritairement de ce cirque-là ! - sur l’ensemble du territoirerégional de manière conséquente et variée, pour les artistes et lespublics… et grâce à un travail en réseau… où l’espace montpelliéraina été, jusqu’ici, peu concerné !C’est donc une nouvelle porte qui s’ouvre… « dans et par ungrand Geste » !… dans le festival international…Parce qu’un festival est d’abord un point de confrontation,d’effervescence qui se produit dans une quasi unité de tempset de lieu, et de plus quand il opère sur un vaste champgéographique, parce qu’international, il peut naturellementdevenir le berceau de l’ouverture et de la mixité des arts : lesfrontières s’atténuent jusqu’à constituer elles-mêmes, le nouveaumatériau de création : art chorégraphique, art du cirque, dumouvement, du geste, de la performance… bravant les éventuellesbarrières linguistiques liées au verbe. Tous ces artistes ontdes parcours internationaux, la plupart d’entre eux étant, soitdes français vivant dans une autre partie du monde, soit des« étrangers », vivant et créant en France : une certaine image del’ouverture au monde, aux rencontres…19


DANSE ET CIRQUEPOUR EN FINIR AVEC DES IDÉESPRÉCONÇUESPar Lise OttDavantage revendiquées depuis les années 80 - et ce, de façonplus ou moins explicite par des chorégraphes comme PhilippeDécoufl é ou Dominique Bagouet - les relations entre danse etcirque reposent sur de multiples conjonctions, dont la plusessentielle réside dans la communauté de leur origine historique.À quelques années près, l’élévation de l’Opéra Garnier à Paris- temple incontesté du ballet classique - coïncide avec la constructiondu Cirque d’Hiver, dont Napoléon III a impulsé la fondation.Sans doute, cette coexistence s’explique-t-elle à l’époque pourdes raisons autant politiques que sociologiques ; les divergencesde capacité d’accueil des deux édifi ces satisfaisant la dichotomieculturelle entre genre sérieux (la danse) et genre populaire (lecirque). Pour autant, des parentés de nature anthropologique setissent au fi l du temps entre les deux arts : jugés mineurs audépart, ils n’ont de cesse d’élargir leur champ tous azimuts enactivant des parcours transversaux qui puissent soutenir unedouble exigence corporelle et spirituelle - elle-même apte àfavoriser l’invention d’étonnantes fi gures à deux têtes.Qu’il soit clown, jongleur, contorsionniste ou danseur - de plus enplus souvent les deux à la fois - l’artiste, dont le corps est le matériaud’élection, n’a-t-il pas pour nécessité de défi er de complexespesanteurs aussi bien physiques que morales ?Bousculer l’ordre établi, en laissant libre cours à de souterrainesaspirations identitaires - telle est de fait l’une des lois qui explique,à des années d’existence, la création de chorégraphies hybridescomme celles du Casse-noisette de Tchaïkovski - Petipa, et duFunambule d’Angelin Preljocaj inspiré par Genet. Dans un cas, labouffonnerie d’un soldat de plomb dévoile l’univers enfantin desgourmandises interdites ; dans l’autre, l’interrogation autobiographiquese conjugue à la métaphysique d’un acrobate sur le fi l dela démesure.De visée plus formaliste, des conceptions chorégraphiques aumaillage coloré de magie, d’illusionnisme et de préoccupationsabstraites ouvrent le champ à des révolutions qui perturbent peuà peu les anciens modes stéréotypés de réception du spectacle -et pas seulement de danse. En 1922, invité à l’école du Bauhaus,Oskar Schlemmer crée son Ballet triadique, dont les danseursempruntent leurs fi gures aux formes atypiques de « la toupie,l’escargot, la spirale… », dans le but de prêter à la scène la nouvelleconfi guration d’un « domaine total » pour lequel il invoquethéâtre de marionnettes et « mascarade esthétique ». Plus d’unsiècle plus tard, Alwin Nikolaïs crée Kaléidoscope, ballet volontairementconçu comme « un spectacle total » avec des interprètesdont les costumes extensibles permettent l’enrichissementde l’écriture chorégraphique sous le thème du masque, tout enfaisant voler en éclat la structure fermée de l’ancienne boîte noiredu théâtre.Le masque du clown - symbole électif - hante depuis le romantismel’ensemble des arts visuels. Dans son essai Portrait de l’artisteen saltimbanque, l’historien des idées et théoricien de lalittérature Jean Starobinski révèle, sous la double fi gure masquéedont il développe les paradigmes, le besoin artistique de perturberles normes esthétiques et sociales. « L’autoportrait travesti » quirésulte de cette duplicité, écrit-il, « ne se limite pas à la caricaturesarcastique ou douloureuse » ; en elle, « la critique de l’honorabilitébourgeoise s’y double d’une autocritique dirigée contre la vocationesthétique elle-même » - cette dernière étant soupçonnéeau fi l du temps de se fi ger dans l’académisme le plus stérile.LISE OTT est professeur de lettres et critique d’art, membre deAICA France. Elle est également chargée de cours à l’universitéPaul-Valéry à <strong>Montpellier</strong>. Elle est l’auteur de Langue, genre etsexualité, édition Nota Bene, Montréal, 2009 et de Géographiedu désordre, sur l’artiste Antoni Muntadas, édition Université deValencia, 2006. En 2010, elle a également collaboré à l’écriture de<strong>Montpellier</strong> Danse(s) trente ans de création (Ed. Actes Sud)21


DU MER. 22JUINAU LUN. 4JUILLETDANS 8 VILLES DE L’AGGLOMÉRATION DE MONTPELLIER ET À MENDEMONTPELLIER DANSEEN LANGUEDOC-ROUSSILLONMONTPELLIER DANSEDANS L’AGGLOMÉRATIONDE MONTPELLIERHORS PISTES& TRIO D’EN BASNOM DE CODE : TEMPS LIBRECOMPAGNIE HORS PISTES(CIRQUE)VINCENT GOMEZGRÉGORY FEURTÉDAVID SOUBIESCOMPAGNIE TRIO D’EN BAS(MUSIQUE)ARNAUD ROUANETSAMUEL BOURILLEYOANN SCHEIDTRÉGIE SONMICKAEL SELAMHORS PISTES, COMPAGNIE ENCOMPAGNONNAGE DE LA VERRERIED’ALÈS EN CÉVENNES - PÔLENATIONAL DES ARTS DU CIRQUELANGUEDOC-ROUSSILLON POUR2009, 2010, 2011PRODUCTION :COMPAGNIES HORS PISTESET TRIO D’EN BASCOPRODUCTION :LA VERRERIE D’ALÈS EN CÉVENNES,PÔLE NATIONAL DES ARTS DU CIRQUELANGUEDOC-ROUSSILLONLA COMPAGNIE HORS PISTES A REÇUL’AIDE TECHNIQUE DU CONSEILRÉGIONAL LANGUEDOC-ROUSSILLONPROPOSÉ PAR GUY PERILHOUMER. 22 JUIN 16HMONTPELLIER / ESPLANADE CHARLES DE GAULLEJEU. 23 JUIN 19HPÉROLS / ARÈNESSAM. 25 JUIN 19HCOURNONTERRAL / PLACE DE L’ÉGLISEDIM. 26 JUIN 19HMONTFERRIER / TERRASSES DU CHÂTEAUMAR. 28 JUIN 19HSAINT-DRÉZERY / PARC DU CHÂTEAUMER. 29 JUIN 19HLAVÉRUNE / COUR D’HONNEUR DU CHÂTEAUVEN. 1 JUIL. 19HSAINT-BRÈS / PLACE DE LA MAIRIESAM. 2 JUIL. 19HCOURNONSEC / ESPLANADE BRIOU GARENNELUN. 4 JUIL. 19HMENDE / FESTIVAL 48 E DE RUEA l’horizontale, les musiciens de Trio d’en Basouvrent une voie sur laquelle on croise tour à tourJohn Coltrane et la vibration primale de l’Afrique. Ala verticale, les trois circassiens de Hors Pistes netardent pas à défi er la pesanteur, à se rire de lagravité. Entre l’horizontale et la verticale, le dialogues’installe, souvent drôle, quand les acrobatesempruntent au registre du clown. Emouvant, lorsqueles corps se hissent au ciel, chutent, en un éclair, lelong des mâts chinois, théâtre de leurs prouesses.Entre l’horizontale et la verticale, bientôt un espaces’ouvre. Hors du temps. L’art pleut et ensoleille, etc’est alors la liberté qui fl otte.Jean-Louis Dubois-Chabert - La dépêche du midiDès les premières années de notre vie, le temps dontnous disposons est bien découpé, rythmé, avec despetits espaces de temps dit « libre » coincés parmiles temps imposés et collectifs... Dans ce spectacle,six êtres se proposent d’évoluer dans cet espace« temps libre », à voir maintenant comment sepassera la cohabitation, l’exploration de ces hauteursoù les aiguilles se sont envolées des montres.Entre cirque et musique, cette création est née dela rencontre entre deux compagnies, l’une –Triod’en bas – est composée de musiciens adeptes dela superposition de différentes formes musicales;l’autre – Hors Pistes est formée d’acrobates qui exercentleur talent sur des mâts chinois. Ces différentesdisciplines se croisent pour nous parler de liberté,d’improvisation de mouvements et de sons,d’évolution à la frontière des arts, d’une recherched’harmonie entre acrobaties et rythmes singuliers.Ensemble ces artistes ont réussi à se rendre àl’endroit fragile, sensible et puissant qu’ils avaientimaginé, à étirer la magie de la rencontre corps/son, musique/mouvement sans la rompre, à trouverl’équilibre et le tempo de ce concert mouvementé etde ces mouvements concertés. Une autre manièred’écouter le cirque et de regarder la musique!Un mélange explosif empreint de poésie !ENTRÉE LIBRE23


COMPAGNIE HORS PISTESLa compagnie Hors Pistes, installée à Carcassonne, a été fondéeen 2006, par Vincent Gomez. La création d’une compagnie peutavoir mille et une motivations, s’inscrire comme un point fortdans tellement d’histoires personnelles, collectives et professionnellesdifférentes… La préhistoire de la compagnie Hors Pistes acertainement commencé avec Anomalie, avant même que cettepromotion, déjà soudée, ne sorte du Centre National des Arts duCirque. Hors Pistes est donc arrivée au bon moment (novembre2006). Au moment où la création d’une compagnie, avec tout ceque cela implique, avait un sens et un poids. Coma Idyllique, refl etd’une rencontre et d’une envie partagée, a été une belle pistede décollage pour tous les autres projets. Une compagnie c’estaussi : avoir une structure implantée sur un territoire, tisser desliens avec des théâtres, des collectivités territoriales, des organisationsnationales, des lieux d’enseignement... Au centre on a misle cirque. Au milieu, les gens. Au cœur, l’essentiel. Pour protégertout ça, il y a la tête, les jambes, des ordinateurs et le monde. Lepourquoi du comment… Où, pourquoi et comment se poser laquestion des « hors pistes » ? Ni « nouveau », ni « contemporain »,il s’agit surtout d’un cirque qui se construit aujourd’hui, enréférence au monde, tel qu’il est. Un cirque qui se pratiquerait endehors de la piste sur lequel on l’attend, traditionnellement,voire en dehors du dehors. Pratiquer le « Hors Pistes » permetd’accéder à des endroits dans lesquels on ne se serait jamaisrendus sans un peu d’audace, d’inconscience, de détermination.Le risque est là, mais fi nalement, il n’y a pas de cirque sans risque.La compagnie Hors Pistes est « compagnie en compagnonnage» de la Verrerie d’Alès en Cévennes / Pôle National des arts duCirque Languedoc-Roussillon, pour trois ans (2009, 2010 et 2011).COMPAGNIE TRIO D’EN BASFondée en 2003, la compagnie Trio d’en bas est l’aboutissementdu cheminement artistique de trois musiciens atypiques : ArnaudRouanet, Yoann Scheidt et Samuel Bourille.Jusque-là, chacun d’eux s’était enrichi de multiples expérienceset confrontations auprès de différents artistes pour fi nalementse retrouver sur les chantiers trans-artistiques de la compagnieLubat de Gasconha. Avec l’amitié comme fondement et l’aventurehumaine comme piment, c’est le désir de recherches et d’expérimentationsartistiques qui les a logiquement rapprochés.Aujourd’hui la compagnie Trio d’en bas creuse son sillon à laforce du poignet, métaphore assumée du travail de paysans de lamusique, artisans du son, apprentis artistes en formation à vie.« D’en bas » comme choix réfl échi pour rester toujours connectéà la réalité d’une condition artistique précaire.Leur goût du détournement les amène à concevoir l’idée d’une« musique d’en haut pour la France d’en bas » : utopie d’un artaccessible et exigeantLa musique de la compagnie Trio d’en bas se construit sur lesmultiples infl uences de ses membres.Depuis cinq ans, la compagnie Trio d’en bas navigue entre lesconcerts en version originale Trio et des formes hybrides issuesdes rencontres artistiques : Musique et Cirque, Musique et Théâtre,Musique et Peinture, Musique et Danse, Musique et Vidéo...La Cie Trio d’en bas c’est donc aussi tous les artistes qui collaborentaux différents projets : Jomy Cuadrado (plasticien), JulienAndujar (danseur), Johanna Rousset (comédienne), NicolasAncion (écrivain/poète), Francis Gonzalez, Frédéric Jouveaux,Christophe Leseure, Bruno Laurent, Tony Leite (musiciens).www.ciehorspistes.comwww.triodenbas.com24


JEU. 23JUIN18HVEN. 24JUIN18HSTUDIO CUNNINGHAM / AGORAMONTPELLIERTAMAR BORERTAMARA ERDEANACONCEPTION, SCÉNOGRAPHIE,CRÉATION SONORETAMAR BORER, TAMARA ERDECHORÉGRAPHIE, INTERPRÉTATIONTAMAR BORERVIDÉOTAMARA ERDELUMIÈRETAMAR ORRCOSTUMESORIN LINDERTEXTESMAHMOUD DARWISHPRODUCTIONSEALAvec Ana, nous parlons de la réalité politique enIsraël, d’un point de vue absolument subjectif. Nousavons grandi dans cette société où la vie publique atoujours été complexe et douloureuse, notre proposest donc évidemment politique, directement ouindirectement. Nous nous sommes, pour ce voyageau travers des murs, des zones de contrôle, des villeset villages, des frontières, laissées guider par la voixdu peuple Palestinien, la voix de Mahmoud Darwish.Ses souvenirs de petite enfance, l’image d’un gestede la main, son récit de cette guerre, de cette occupationdans laquelle vit son peuple. Ses mots nousont toujours soutenues. Nous intégrons égalementsur le plateau un point de vue documentaire, desimages du réel tournées à Abu Dis, Hébron ou Gaza.Parfois, une personne réelle avec une histoire vraie,mais parfois aussi des images, miroir de paysagesoubliés.Nous cherchons à révéler de l’invisible dans levisible, un geste minimaliste peut animer un monded’émotions. Une fente, dans un mur, dit tant desecrets se cachant derrière...Nous convions le public, curieux de cette odysséedes fragiles, à nous accompagner dans cette quêted’une vie sensée.Tamar BorerAu delà de la beauté que dégage chaque mouvementde Tamar Borer, on découvre une humaine rare, peud’artistes dégagent, à ce point, une telle forceGiora ManorAGORA 14 €RÉDUIT 16 €PLEIN 20 €25


TAMAR BORERUne artiste polyvalente, danseuse de butô. Dans ses créations elleutilise un langage unique qu’elle a développé au fi l des annéesdepuis 1988, avec le début de son parcours créatif, en tant quedanseuse. Elle interprète des solos, duos, et des œuvres sur lesplanches des théâtres d’Israël et d’autres pays.Elle a suivi des études de danse qui vont du ballet classiqueau théâtre, du ballet américain à New York au théâtre de RinaShenfeld, de la danse authentique de Bali, avec un passage auMexique, à la danse butô avec Kazuo Ohno, le créateur du butôau Japon. Elle a étudié le yoga, le tai-chi-chuan, et laméthodeFeldenkrais, thérapie par le mouvement.En 1990, elle a été victime d’un grave accident de la route à lasuite duquel elle est restée paralysée des deux membres inférieurs.Mais malgré cela, elle a continué à danser, à créer, à interpréterdes créations et à enseigner avec une énergie admirable.Elle crée et danse dans tous les pays du monde. Elle a été conviéeà de nombreux festivals de danse parmi lesquels : Curtain Upen Israël, le Festival <strong>Montpellier</strong> Danse, festival Cross over, Italie,des festivals en Allemagne, Norvège, Nouvelle-Zélande… Elle aen outre remporté de nombreux prix comme le prix de l’artistele plus prometteur de la fondation Bouhman-Heyman, le prix del’artiste de la fondation Gauviers Suisse-Hollande… Parallèlementà son travail d’artiste, Tamar organise des rencontres dont le butest de soutenir et promouvoir les groupes défavorisés comme lesfemmes battues, les femmes handicapées, les handicapés vivanthors de chez eux, les malades mentaux.. Ces réunions ont pourobjectif d’éveiller la force de la vie, la volonté de se réadapter etde transmettre la foi dans les forces intérieures de chacun.Ces activités ont apporté à Tamar Borer la distinction William Trumpen 2002 avec ces paroles : « cette distinction vient couronnerl’œuvre de Tamar Borer pour la manière dont elle a relevé le défidu handicap physique de façon admirable et créative, qui peutêtre prise en exemple par toutes les personnes handicapéeset qui est un exemple pour la communauté tout entière en Israëlet dans toutes les parties du monde. Une danseuse etchorégraphe paralysée des jambes qui a réussi à s’épanouirmalgré les limites physiques et à s’élever au point d’atteindre dessommets dans le cadre de son art avec une force spirituelleexceptionnelle. »Prix :2002 : la distinction au nom de la famille Trump, « devenantun exemple personnel face au défi : elle a montré que l’onpeut transformer un handicap en tremplin pour atteindre dessommets nouveaux »1998 : le prix du Ministre de la Culture pour les jeunes créateurs :« elle est le refl et par sa création d’une vérité intérieure et d’uneforce admirables ».1997 : le prix de l’artiste exceptionnel de la fondation Buhman-Heyman : « malgré son handicap, Tamar continue à créer desdanses contemporaines. Elle va de l’avant, relève les défi s etapplique son expérience personnelle avec des handicapés avecdes thérapies diverses. »1996 : la bourse du créateur prometteur de la fondation Ballet masterHollande-Suisse. Une bourse destinée aux créateurs de talent.1988 : compétition de danse Gvanim- premier prix pour unepremière création en tant que créateur indépendant.Tamar Borer a été présente à <strong>Montpellier</strong> Danse en 1992(Petites danses et Maidservant)www.tamarborer.comTAMARA ERDETamara Erde est vidéaste. Diplômée de l’Académie Bezalel deJerusalem, elle travaille aujourd’hui à une maîtrise sur le cinémaexpérimental, au Fresnoy (Tourcoing, France). Tamara Erde placeson art entre la réalité et le documentaire, entre le mondeextérieur et son imaginaire, entre les expériences collectives etses propres émotions personnelles.www.tamaraerde.comCINÉMAANA, about the work (2010, 18’30)Un film de Tamara ErdeSuivi d’une rencontre avecTamar Borer et Tamara ErdeSAM 25 JUIN14H30 |STUDIO CUNNINGHAM / AGORAentrée libre26


COLLABORER À L’ATMOSPHÈREET AU DIALOGUEentretien avec Raimund Hoghepropos recueillis par Franz Anton Cramer, écrivain journalisteEn 2011, Raimund Hoghe est artiste associé du Festival <strong>Montpellier</strong> Danse. Quelques explications.Comment votre nouveau rôle au sein duFestival s’est-il construit ?RH : Je suis l’invité du Festival depuis plusde dix ans maintenant. J’y ai présenté laquasi-intégralité de mes œuvres dont leFestival a très souvent assuré la coproduction.C’est donc une longue histoire qui menoue à <strong>Montpellier</strong> Danse et à Jean-PaulMontanari, son directeur. Quand ce dernierm’a fait part de son idée d’associer unartiste à la programmation pour proposerun certain nombre d’invités et d’œuvresdont il ne connaissait pas encore l’univers,j’ai tout de suite été partant. En toutpremier lieu, j’ai proposé d’être présentpendant toute la durée du Festival afi nde partager les moments importants etla présence des différents artistes. Celam’a semblé primordial si on veut vraimentcontribuer à l’atmosphère et au dialogue. Ilallait de soi également que je ne présentepas une nouvelle pièce. Pour que je puisseêtre à l’écoute de ce que proposent lesautres artistes, je ne voulais pas m’enfermerdans une dynamique de création. Enfi n, ilétait assez clair que, parmi ceux et cellesque j’inviterais, ne fi gurent pas mes proprescollaborateurs, ni des signatures connueset programmées assez fréquemment enFrance, et à <strong>Montpellier</strong> Danse.En quoi consiste donc votre présence ?En premier lieu, ce seront des rencontresappelées Les Après-midi de Raimund H.Puis je présenterai un projet unique intitulé<strong>Montpellier</strong>, 4 juillet 2011. Enfi n, je proposeraideux spectacles de deux artistes quej’estime tout particulièrement et dont lepublic pourra découvrir la sensibilité.Pouvez-vous nous expliquer Les Aprèsmidide Raimund H. ?Il s’agit un format nouveau : à six reprises,le public sera convié à la salle Béjart pourpartager avec moi des tours d’horizonportant sur différents sujets. Je parleraide mon parcours de créateur, j’évoquerailes expériences qui m’ont marquées et lescollaborations qui ont formé ma pratiqued’artiste. C’est une sorte de journée portesouvertes dans ma fabrique de création. Cequi me passionne dans ce format, c’est lapossibilité d’être tout à fait spontané, dene pas fi xer un programme au préalable,d’être en mesure de réagir à ce qui sepasse la veille, ou même dans la matinée.Ainsi, le public sera à chaque fois surpris- tout comme moi-même, d’ailleurs.Dans le monde du spectacle, on a pris pourhabitude de s’organiser un ou deux ansà l’avance. Nous savons en mai 2011 oùnous allons nous produire en octobre 2013et quel sera le sujet. Pour sortir de cescontraintes professionnelles, je proposeLes Après-midi où l’on pourra profi ter d’unegrande liberté.Et pourquoi le choix de Meryl Tankard etde Franko B ?Selon moi, ce sont des artistes dont onne connaît pas suffi samment l’œuvre enFrance. Franko B est un représentant dela « Performance Art » ; d’origine italiennemais installé à Londres, il travaille depuisplusieurs décennies. Il est pour moi undes artistes les plus importants dans cedomaine. Je me sens très lié à son parcoursartistique, je l’estime comme personne, etje pense que I’m thinking of you est uneœuvre d’une grande effi cacité, si simplesoit-elle.Meryl Tankard, quant à elle, est un desrares membres de la compagnie de PinaBausch qui s’est lancée dans sa propreaventure de création avec un très grandsuccès. On travaillait à Wuppertal dans lamême période, je la connais bien. Dans unde mes livres, j’ai publié un portrait sur elle.C’est curieux pourtant que l’on voie si peule travail de Meryl en France. The Oracleest une pièce très complexe, une collaborationavec le photographe Régis Lansac.La façon dont Meryl et Régis font interagirl’esthétique de l’image à deux dimensionsavec la prouesse du soliste Paul White dansl’espace scénique est d’une rare beauté. Jecroyais important que le public françaisdécouvre ces deux œuvres et ces deuxartistes. Ils seront d’ailleurs, je l’espère, mesinvités pour un Après-midi...27


VEN. 24JUINSAM. 25JUINMAR. 28JUINMER. 29JUINVEN. 1JUILLETSAM. 2JUILLET16H16H16H16H16H16HSALLE BÉJART / AGORAMONTPELLIERLES APRÈS-MIDI DE RAIMUND H.Raimund Hoghe est un invité régulier du Festival<strong>Montpellier</strong> Danse. Année après année et créationaprès création, le chorégraphe a su gagner le cœurdu public. Il est aujourd’hui l’un des artistes pharesde l’art chorégraphique.Tout au long du Festival, passons nos aprèsmidien sa compagnie, pour approcher au plusprès du personnage, de l’artiste, essayons d’entrerdans son univers.La façon de travailler de Raimund Hoghe s’étendà plusieurs niveaux. Il y a bien sûr l’écriture et larecherche ; il y a les longues séances d’improvisationauxquelles le chorégraphe invite ses danseurs,séances qui font éclore les formes et la compositionde ses spectacles. Mais il y a aussi le désir de quitterles chemins battus de la création. La volontéd’explorer de nouveaux formats pour collaboreravec des artistes amis.Le souhait de pouvoir réagir au plus près possibleaux inspirations d’un festival de danse et de laprodigieuse quantité de signatures esthétiques, despectacles proposés, de visions chorégraphiques àconnaître. Ne pas organiser à l’avance un programmemais inviter à la même heure, dans un même lieuadaptable, le public afi n de partager les inspirations,la pensée, les détours que prend parfois la création.Le but des Après-midi de Raimund H. est de connaîtreau fi l du festival en cours les coups de cœur, leslignes fortes, les regards croisés par lesquels l’artistetraverse l’univers des formes qui se crée pendant lestrois semaines du déroulement de <strong>Montpellier</strong> Danse.Il y aura peut-être des interventions dansantes, oudes conversations avec des invités. Bref, il y aura del’inconnu à six reprises - pourtant de l’inconnu apprivoisépar la sensibilité artistique de Raimund Hoghe.Franz Anton CramerENTRÉE LIBRE29


Le chorégraphe allemand Raimund Hoghe construit despièces où le geste, minimal, part à la rencontre des corpset de l’espace.S’agissant d’histoires communes, comment se fait-il que dansvotre pays, l’Allemagne, vos pièces ne rencontrent pas le mêmesuccès qu’en France ?L’image que mon corps renvoie sur scène s’oppose à l’histoirede l’Allemagne et à cette vision idéale du corps qui fut celle dunazisme. Un corps comme le mien n’aurait jamais résisté aurégime nazi. Il y a encore aujourd’hui une certaine idée de lamanière dont un corps doit être, de ce qui peut être visible et cequi ne doit pas l’être. En Allemagne, la question de la beauté resteinscrite dans une dimension plastique, au lieu de s’orienter versune vision plus sensible, qui intégrerait les notions de différenceset de résistances. C’est beaucoup moins le cas en France ou enBelgique. Le cinéma de Fassbinder avait cette particularité, maisdepuis sa disparition, je n’ai plus jamais retrouvé cette force, cettebeauté et cette étrangeté.Utilisez-vous la musique ou les éléments scéniques commedes symboles précis ou, au contraire, proposez-vous aux spectateursde les utiliser pour recréer leurs propres symboles ?Tous les éléments sont là pour renvoyer au public ses propressymboles. Tout ce qui est sur scène apparaît tel qu’il est, sansartifi ces supplémentaires. Le café sur scène, c’est du café, etchaque personne possède sa propre relation au café… D’unecertaine manière, j’extrais des éléments de leur contexte naturel,comme le faisait Marcel Duchamp. La scène étant un espace vide,le fait de placer des objets sur scène revêt tout de suite un impacttrès clair. Ce n’est qu’à partir de là qu’une fi ction peut émerger etque les symboles apparaissent.Travaillez-vous le corps comme une image ?Je travaille le corps comme une image, non pas en tant que formemais en tant que multiplicité des possibilités de représentation.Je peux mettre l’accent sur la forme de mon dos, de sorte qu’ilest observé comme s’il s’agissait d’une sculpture, avec ses formessingulières, ou bien au contraire faire disparaître cette singularité,le corps apparaissant alors comme un lieu de représentation.Le temps a un rôle très important dans vos pièces, n’est-cepas ?Il est le sens qui recouvre la pièce d’un bout à l’autre. D’une part, ilest ce temps qui nous fait voyager dans le temps, passé, présent,futur, d’où ce trouble : ce qui nous renvoie au passé est toujoursprésent et le présent n’est pas si éloigné du passé tout en portanten soi les ébauches du futur. D’autre part, il est une expérimentationdu temps dans sa propre densité.Quelle place a le temps en regard de ce que vous construisezsur scène ?Je cherche à ce que ce voyage dans le temps puisse traverserles corps. Que le spectateur puisse faire sa propre expérience dutemps. Je m’intéresse au temps comme processus. Dans mespièces, je reste toujours en relation avec cette perception intérieuredu temps que j’expérimente en confrontant des voix ou deschansons anciennes à la présence des corps.Extraits d’un entretien réalisé par Alexandra BaudelotMouvement, mars 2005Les objets que vous mettez en scène sont directement reliés ànotre propre histoire. Quelle fonction donnez-vous aux corps,que souhaitez-vous transmettre à travers la présence de votrepropre corps et de celles des danseurs que vous invitez ?Je considère chaque corps comme un paysage ou un objet. Cen’est donc pas la personnalité d’un corps qui m’intéresse. Jepréfère voir et sentir ce que ce corps porte en soi plutôt que dem’attacher à ce corps comme à une personne. Il y a un corps surscène mais ce pourrait être aussi un autre. C’est le corps objectifqui m’intéresse : sa matière, sa place dans l’espace.Vous construisez l’espace comme dans les peintures traditionnellesjaponaises, à partir de l’espace vide.Ce qui compte, ce sont les points dans l’espace et la manièredont ces points se connectent les uns avec les autres. Les lignesqui se construisent, les objets qui apparaissent et disparaissent,les corps.30


LUN. 4JUILLET20H30COUR DE L’AGORAMONTPELLIERRAIMUND HOGHEMONTPELLIER, 4 JUILLET 2011CHORÉGRAPHIERAIMUND HOGHEAVECRAIMUND HOGHE,ORNELLA BALESTRAEMMANUEL EGGERMONTLORENZO DE BRABANDEREPRODUCTION :COMPAGNIE RAIMUND HOGHECOPRODUCTION :FESTIVAL MONTPELLIER DANSE 2011Raimund Hoghe propose un « projet unique » danslequel il évoque des scènes choisies parmi ses pièceschorégraphiques. Ce projet n’est ni répété, ni fi lmé.Il se réalise une fois seulement. « Le spectacle estdevenu, de nos jours, un produit ; un produit qu’onfait circuler, qu’on vend, qu’on achète. Alors quel’essence même du spectacle, c’est le précieux d’unmoment partagé entre artiste et spectateur. C’est uninstant qui résiste à la répétition, à la conservation. »Raimund Hoghe, artiste-chorégraphe qui conçoitet construit ses spectacles avec le plus grand soin,ne s’oppose pas au marché de la danse. Mais ilaime l’idée de revenir vers les origines de l’échangethéâtral, de vivre de ces moments uniques et irrévocablespendant lesquels une atmosphère, uneémotion, une communauté sont créées – ou plutôtse tissent – entre les témoins d’un instant de réalitépresque magique.« Avec l’idée du « projet unique », je peux mepermettre plus de réactivité. Je crée une situation quine perdurera pas, et qui ne le voudra même pas. »En 2011, ce projet sera dédié à la mémoire deDominique Bagouet. Intitulé <strong>Montpellier</strong>, 4 juillet 2011,la représentation va bénéfi cier du concours d’OrnellaBalestra, d’Emmanuel Eggermont et de Lorenzo DeBrabandere – tous des collaborateurs de longue datedans le monde chorégraphique de Raimund Hoghe.Ensemble, ils évoqueront des souvenirs de spectaclesafi n de les transposer dans un présent toutaussi lucide que passager : celui du partage théâtral.Franz Anton Cramer« Jeter son corps dans la bataille » a écrit Pier PaoloPasolini. Ce sont ces mots qui m’ont poussé à montersur scène. Mes autres sujets d’inspiration sont laréalité qui m’entoure, le temps dans lequel je vis,ma mémoire de l’histoire, les gens, les images, lessensations, la puissance et la beauté de la musiqueainsi que la confrontation avec le corps (qui dansmon cas ne répond pas aux idéaux conventionnelsde beauté). Voir sur la scène des corps qui s’éloignentde la norme est important, non seulement du pointde vue de l’histoire mais aussi du point de l’évolutionactuelle qui tend à rabaisser le statut de l’hommeà celui d’artefacts ou d’objets design. Et quant ausuccès : il importe avant tout d’être capable detravailler et de poursuivre son propre chemin, avecou sans succès. Je fais simplement ce que j’ai à faire.Raimund HogheEuropéen à la fois moderne et archaïque, artiste àla fois contemporain et mythologique, RaimundHoghe est une personnalité sidérante. Chorégraphe,danseur, performeur et quasi-plasticien, il sembleà peu près tout connaître d’un plateau de théâtre,comme s’il en était l’âme, la légende ou la mémoire.Raimund Hoghe a été journaliste, écrivain àWuppertal, il est devenu le dramaturge de PinaBausch. Et puis, un jour, ce petit homme bossu auregard tantôt rapace, tantôt désarmé saute le pas.Il devient le dramaturge de sa propre étrangeté, lescénographe d’un corps radicalement autre, le sien,plus vaste que le monde, le refl et de nos secrets lesplus insondables.Daniel Conrod - TéléramaAGORA 18 €RÉDUIT 20 €PLEIN 25 €31


RAIMUND HOGHERaimund Hoghe vit aujourd’hui à Düsseldorf.Il commence sa carrière en tant que journaliste au « Zeit » enécrivant des portraits de personnalités. Il devient ensuite pourdix ans le dramaturge de la chorégraphe allemande Pina Bauschen 1980. Histoire du théâtre dansé écrit par Hoghe lui-mêmeraconte le temps de cette collaboration.En 1989, il crée sa première chorégraphie et rencontre en 1992son principal collaborateur artistique Luca Giacomo Schulte. En1994, il présente son premier solo Meinwärts auquel succéderontChambres séparées (1997) et Another dream (2000).Raimund Hoghe inscrit ses spectacles dans un rapport intime aucorps (notamment le sien) et au mouvement. Malgré sa petite tailleet le fait qu’il soit bossu, Raimund Hoghe est doté puissante présencesensuelle. La géographie de son corps et de ses gestes semblepouvoir faire écho à des espaces retranchés de notre inconscient.Il est important pour le chorégraphe de présenter sur la scènedes physiques qui défi ent les canons orthonormés d’aujourd’hui.Dans ses spectacles, les interprètes diffusent une émotion intensetant leurs présences sont singulières et l’attention pour l’autre,pour l’espace et la musique, importante. De gestes minimalistesà de vrais élans dynamiques, il compose des chorégraphies surprenantesde par leur étrangeté.Il crée Young people, old voices (2002), Sarah, Vincent et moi(2002), Tanzgeschichten (2003), Sacre-The rite of Spring (2004),Swan Lake - 4 Acts (2005), 36, avenue Georges Mandel (2007)Boléro Variations (2008) Sans-Titre (2009), Si je meurs laissez lebalcon ouvert (2010)En 2006, on l’a vu tout en puissance contenue effectuer unedanse percutante dans le spectacle Régi de Boris Charmatz.Ce dernier s’affi chait comme l’antinomie de Hoghe, de parson apparence d’éphèbe, mais étrangement il ne dansait pas,complètement écrasé qu’il était par la présence renversante dupetit homme.Raimund Hoghe a été présent à <strong>Montpellier</strong> Danse en1999 (Dialogue with Charlotte), en 2001 (Another dream),en 2004 (Young people Old voices, et Sacre - The rite ofSpring), en 2005 (Swan Lake - 4 acts), en 2007 (Meinwärts),en 2008 (Boléro Variations, et L’Après-Midi), en 2009(Sans Titre), en 2010 (Si je meurs, laissez le balcon ouvert)www.raimundhoghe.comCINÉMACartes p ostales (2005, 26’)Un film de Richard CopansPrésenté par Raimund HogheLUN 4 JUILLET16H | SALLE BÉJART / AGORAentrée libre32


VEN. 24JUIN20HSAM. 25JUIN22HTHÉÂTRE DE GRAMMONTMONTPELLIERISRAEL GALVÁNLA EDAD DE OROCHORÉGRAPHIEET INTERPRÉTATIONISRAEL GALVÁNCHANTDAVID LAGOSGUITAREALFREDO LAGOSLUMIÈRERUBEN CAMACHOSONFÉLIX VÁZQUEZDIRECTION ARTISTIQUEPEDRO G. ROMERO,MÁQUINA P.H.DIFFUSIONCATHERINE SERDIMETPRODUCTION & MANAGEMENT :A NEGRO PRODUCCIONESDans le fl amenco, comme dans tous les autres arts,historiens, spécialistes et critiques ont progressivementdéfi ni des périodes de références. Celle qu’ils ontappelée La Edad de Oro, « l’Age d’Or » du fl amenco,correspond à une tranche allant de la fi n du XIXèmesiècle aux années 30 de celui-ci. Cet « Age d’Or » faitsurtout référence au chant et à la danse, la guitarene prenant son véritable essor que beaucoup plustardivement. De concert avec David Lagos et AlfredoLagos, tout deux de Jerez, ville-berceau du fl amenco,Israel Galván s’attache aux références, fait tomberles âges au profi t de l’or, un or du temps présent, làjuste sous nos yeux, devant nos sens.Quand nous parlons de « l’Age d’Or » comme d’untemps nouveau, correspondant à celui du fi lmhomonyme de Luis Buñuel, ce sanglant portrait de labourgeoisie en forme de conte, tandis que les frappesde pieds d’Israel Galván marquent les heures, nousparlons d’un temps étranger même si personne nepeut l’apprécier dans sa facture classique, sans cesseun bras échappe à son angle, le sol se dessine sousla chaussure, l’équilibre est sur le point de se perdre.Quand nous parlons de « l’Age d’Or » comme d’untemps passé qui fut meilleur - cette époque doréequi petit à petit devient la source de référenceset le canon artistique - nous nous trouvons dansune conversation artistique avec David Lagos. Nousdevons nous replonger dans les années 50-60,parmi les enregistrements de José Manuel CaballeroBonald réalisés pour les archives “Archivo del cantefl amenco” du label Vergara et la série de télévision«Rito y Geografía del Cante» que fi lmèrent MarioGómez et José María Velázquez. Nous parlons deTio Gregorio Borrico, Juan Talega, Manuel Agujetas,Manuel Soto “Sordera”, Perrate, Tia Anica la Piriñaca,et bien sûr de Fernando Terremoto, le père.Il est certain qu’ici l’or se transforme en rouillepour pouvoir ensuite briller, à nouveau, de toute sasplendeur dorée. Nous parlons de la danse d’IsraelGalván non comme d’un nouveau temps, maiscomme de la mise à jour de nouveaux aspects dela danse qui proviennent du fond des âges. La facecachée, ou mieux encore, le visage complet d’unedanse qui se veut classique et qui seulement àprésent, avec Israel Galván, se montre dans toutesa splendeur, véritable et baroque. Il est vrai qu’icicohabitent Jésus Christ et le Marquis de Sade, dansun pas de deux que la danse d’Israel Galván incarne.Une réponse à tous ceux qui voient en lui un« bicho raro », une bête curieuse échappée du genre,démonstration percutante de l’invalidité du « c’étaitmieux avant ».Ce qui brille sur scène c’est une référence au temps,oui, aux temps complexes du mariage de la guitare,du chant et de la danse fl amenca. Simplement cela.Une guitare, la gorge de David Lagos et les piedsd’Israel Galván. Mais il ne faut pas perdre de vue lesombres, « l’Age d’Or » a toujours été une époque demirages et d’illusions.Pedro G.RomeroIsrael Galván traite la danse fl amenca avec une insolenced’amour... Mais surtout, c’est dans le rapport àl’histoire de son art qu’il explose.Francis Marmande - Le MondeAGORA 18 €RÉDUIT 20 €PLEIN 25 €33


ISRAEL GALVÁNIsrael Galván de los Reyes (né à Séville en 1973) est le fi ls desdanseurs sévillans Eugenia de los Reyes et José Galván. Dès l’âgede cinq ans, il accompagne tout naturellement son père dans lestablaos, les fi estas et les Académies de danse. Ce n’est qu’en 1990qu’il éprouve véritablement sa vocation de danseur. En 1994, ilintègre la Compañía Andaluza de Danza dirigée par Mario Maya.Commence alors pour lui une trajectoire peu commune qui, enune dizaine d’années, est couronnée par l’obtention des prix lesplus importants de la danse fl amenca, parmi lesquels on peutciter : le Prix Flamenco Hoy 2001 du meilleur danseur décerné parles critiques de fl amenco, le Prix Flamenco Hoy 2004 du meilleurdanseur octroyé par les critiques de fl amenco, le Prix FlamencoHoy 2005 du meilleur spectacle de danse décerné par lescritiques de fl amenco pour La Edad de Oro,le Prix National de laDanse dans la catégorie de Création pour Arena et La Edad deOro.Israel Galván collabore aux spectacles d’autres danseurs-chorégraphes: il travaille avec Manuel Soler (1996), avec Mario Maya(1997) et avec Manuela Carrasco (1998).En 1998, lors de la Xe Bienal de Flamenco de Sevilla, le premierspectacle qu’il conçoit avec sa propre compagnie, ¡Mira! Loszapatos rojos, sous la direction artistique de Pedro G. Romero,jeune artiste sévillan polyvalent, fait l’effet d’une révolution dansle monde du fl amenco. En 1999, le Ballet National d’Espagnel’invite à chorégraphier une farrucca pour sa création Oripandó.Lors de la XIe Bienal de Flamenco de Sevilla, en septembre 2000,Israel Galván présente sa deuxième création La Metamorfosisd’après l’œuvre éponyme de Kafka. Ce spectacle marque un avantet un après, dans la danse fl amencaDe 2002 à 2004, de nombreuses tournées l’emmènent du Japonaux Etats-Unis, de Cuba au Mexique. Il danse à New Yorkau City Center avec les III è et IV è Flamenco Festival USA. IsraelGalván tourne également avec de plus petites formes conçuespar lui, telles que Las Palabras y las Cosas avec le jeune chanteurMiguel Poveda, et Dos Hermanos en compagnie de sa sœur, ladanseuse Pastora Galván.En octobre 2004, lors de la XIII è Bienal de Flamenco de Sevilla,Israel Galván présente Arena à la Maestranza de Séville, unspectacle de danse-théâtre sous la direction artistique de PedroG. Romero. Israel Galván revisite radicalement, tant au niveau dela forme que du contenu, le thème de la fête des taureaux, unclassique du répertoire chorégraphique fl amenco. Ce spectaclesera présenté en Espagne mais également dans le monde entier.En février 2005, Israel Galván présente son nouveau spectacle,La Edad de Oro (L’Age d’Or) au festival de Jerez : une création depetit format avec le chant de Fernando Terremoto (décédé depuis),la guitare d’Alfredo Lagos, et sa danse. L’année 2005 se conclutavec l’obtention du Prix National de la Danse, domaine de lacréation, attribué par le Ministère de la Culture. En février 2006il présente à Séville une nouvelle création Tábula Rasa, sans plusd’éléments que le chant d’Inés Bacán, le piano de Diego Amadoret sa danse. Ce spectacle obtient en 2007 le prix Flamenco Hoydu « meilleur spectacle de danse ».En septembre 2006, Israel Galván chorégraphie pour les autresavec le spectacle La Francesa, créé lors de la XIVe Bienale deFlamenco de Séville. Sa sœur, Pastora Galván, y tient le premierrôle, seule danseuse en scène. Si jusqu’alors Israel Galván avaitrévolutionné la danse fl amenca masculine, avec ce spectacle, ilrévolutionne également la danse féminine.En 2007, il travaille à une nouvelle création El Final de esteestado de cosas, Redux. Ce spectacle correspond à une synthèse dutravail qu’Israel Galván réalise autour de sa lecture de l’Apocalypsede Jean de Patmos.Israel Galván a été présent à <strong>Montpellier</strong> Danse en 2007(Arena, La Francesa, chorégraphié par Israel Galván et interprétépar Pastora Galván), et en 2009 (El fi nal de este estadode cosas, Redux),www.israelgalvan.comCINÉMAIsrael Galván, l’accent andalou(2009, 52’)Un film de Maria ReggianiLUN 27 JUIN17H | SALLE BÉJART / AGORAentrée libre34


VEN. 24JUIN22HTHÉÂTRE DE L’AGORAMONTPELLIERALBAN RICHARDENSEMBLE L’ABRUPT& LES PERCUSSIONS DE STRASBOURGPLÉIADESCONCEPTION, CHORÉGRAPHIEALBAN RICHARDAVECCÉLINE ANGIBAUD, ARNAUDCABIAS, MÉLANIE CHOLET, MAXFOSSATI, LAURIE GIORDANO,KEVIN JEANMUSIQUEIANNIS XÉNAKIS, PLÉIADESMUSICIENSLES PERCUSSIONS DESTRASBOURG : JEAN-PAULBERNARD (DIRECTEURARTISTIQUE), CLAUDE FERRIER,BERNARD LESAGE, KEIKO NA-KAMURA, FRANÇOIS PAPIRER,OLAF TZSCHOPPERÉGIE INSTRUMENTSLAURENT FOURNAISE,CLAUDE MATHIALUMIÈREVALÉRIE SIGWARDCOSTUMESCORINE PETITPIERREADMINISTRATION ET DIFFUSIONLE 26 : DOMINIQUE MAHÉ,CAROLE ALBANESE, JOHANNAMAHÉ-GUILLIERLES PERCUSSIONS DESTRASBOURG : CÉCILE BULLOTPLÉIADES DE IANNIS XÉNAKIS EST UNECOMMANDE DE LA VILLE DE STRAS-BOURG POUR LES PERCUSSIONS DESTRASBOURG CRÉATION MONDIALE LE 3MAI 1979 AVEC LE BALLET DU RHINPOUR CETTE CRÉATION, ALBAN RICHARDA ÉTÉ ACCUEILLI EN RÉSIDENCE ÀL’AGORA, CITÉ INTERNATIONALE DE ADANSE EN FÉVRIER 2011PRODUCTION :ENSEMBLE L’ABRUPT, AVEC LAPARTICIPATION DES PERCUSSIONS DESTRASBOURGCOPRODUCTION :FESTIVAL MONTPELLIER DANSE 2011,L’ARSENAL (METZ), LE THÉÂTRE D’OR-LÉANS, SCÈNE NATIONALE, THÉÂTREARAGON, SCÈNE CONVENTIONNÉE(TREMBLAY-EN-FRANCE), ARCADI/ACTION RÉGIONALE POUR LA CRÉATIONARTISTIQUE ET LA DIFFUSION EN ILE-DE-FRANCE, LE CENTRE CHORÉGRA-PHIQUE NATIONAL DE CAEN (ACCUEILSTUDIO), LE CENTRE CHORÉGRAPHIQUENATIONAL DE BELFORT (ACCUEILSTUDIO)AVEC LE SOUTIEN DU CONSEIL GÉNÉRALDE SEINE-SAINT-DENISREMERCIEMENTS À LA MÉNAGERIE DEVERRE POUR SON SOUTIEN DANS LECADRE DES STUDIOLAB, AU CENTRENATIONAL DE LA DANSE (PARIS) ET ÀL’ATELIER DE PARIS-CAROLYN CARLSON(PARIS) POUR LEUR PRÊT DE STUDIOL’ENSEMBLE L’ABRUPT EST SOUTENUPAR LA DIRECTION RÉGIONALE DES AF-FAIRES CULTURELLES D’ILE-DE-FRANCE/ MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LACOMMUNICATION AU TITRE DE L’AIDEAUX COMPAGNIES CONVENTIONNÉES ETBÉNÉFICIE DU SOUTIEN DE L’INSTITUTFRANÇAIS POUR SES TOURNÉES ÀL’ÉTRANGERLES PERCUSSIONS DE STRASBOURGSONT SOUTENUES PAR LA DIRECTIONRÉGIONALE DES AFFAIRES CULTURELLESD’ALSACE/ MINISTÈRE DE LA CULTUREET DE LA COMMUNICATION, LA VILLE DESTRASBOURG, LA RÉGION ALSACE, LECONSEIL GÉNÉRAL DU BAS RHIN, LA SA-CEM ET LA SPEDIDAM ET BÉNÉFICIENTDU SOUTIEN DE L’INSTITUT FRANÇAISPOUR LEURS TOURNÉES À L’ÉTRANGERPléiades reposera sur un principe d’imbrication de trois partitionsdistinctes : la partition chorégraphique, la musique de Iannis Xenakisjouée en direct, et les lumières de Valérie Sigward. L’œuvre musicale seprésente en quatre sections – Claviers, Métaux, Peaux et Mélanges –dont l’ordre est à l’origine indéterminé. Ces sections font référence auxtypes de percussions qu’elles utilisent. Une cinquième section chorégraphiéeentièrement en silence viendra s’intercaler en contrepoint dela première section.Nous commencerons avec Mélanges qui contient en elle toutes lesautres Dans Claviers, on trouve des instruments aux plaques sonoresaccordées (vibraphones, marimba, xylophone et xylorimba). Métaux estjoué sur un nouvel instrument dont la hauteur des sons est arbitraireet non tempérée, le six-xen, inventé par Xenakis et construit spécialementpour l’œuvre. Peaux présente plusieurs instruments à peauxaccordées (grosse caisse, bongos, tumba, toms-toms, timbales), alors queMélanges rassemble toutes les sources sonores de l’œuvre.L’univers de Pléiades est régi par son organisation rythmique. Depuis lespetites accélérations continues, jusqu’aux transformations rapides, voiremême jusqu’aux ruptures brutales de ces transformations, les différentesdéfi gurations se superposent et donnent l’impression de nuages etde galaxies sonores tout en entraînant l’auditeur dans untourbillon, ununivers distordu.Alban RichardAGORA 18 €RÉDUIT 20 €PLEIN 25 €35


Pléiades, du compositeur Iannis Xenakis (1922-2001), est une pièceincontournable et emblématique de la percussion moderne. Elleappartient désormais au répertoire de la musique contemporaine,et est reprise dans le monde entier par de nombreux groupesde percussions. On avait fi ni par oublier que Pléiades fut à l’originecomposée pour la danse, et commandée par le Ballet duRhin! De plus son titre évoque les six musiciens de l’ensemble.Il semblerait qu’elle n’ait jamais été reprise comme telle depuissa création.Plusieurs facteurs nous ont amenés à renouveler cette aventurechorégraphique : l’ensemble des Percussions de Strasbourg fêterases 50 ans en 2011/12, et il nous a semblé naturel de reprendrecette œuvre pour une nouvelle version chorégraphiée. Par ailleurs,nous souhaitions mettre l’accent sur les 10 ans de la mort deIannis Xenakis en 2011.Enfi n, la rencontre avec Alban Richard - par l’intermédiaire deFrank Madlener, directeur de l’Ircam, nous a convaincus que cejeune chorégraphe avait non seulement une grande connaissancede l’œuvre mais également une vraie sensibilité etcompréhension musicales.Depuis maintenant quelques années, les Percussions deStrasbourg orientent une partie de leur travail vers des projetspluridisciplinaires. Nous n’en sommes d’ailleurs pas à notrepremière aventure chorégraphique puisque, encore aujourd’hui,nous continuons à présenter le spectacle : Les Arpenteurs, avecla compagnie de danse Michèle Noiret, et sur une musiquede François Paris.Les Pléiades dansées sont une réfl exion organique et telluriquedu geste du danseur allié à celui du musicien.Jean-Paul BernardDirecteur artistique des Percussions de StrasbourgIl a préféré baptiser le groupe qui l’entoure du nom d’ « ensemble »,comme on le dit dans la musique, plutôt que de « compagnie ».Là encore, une idée d’accordance. Mais cet ensemble s’appelleensemble Abrupt. On n’y vient pas non plus pour somnoler.Proposition après proposition, Alban Richard compose des piècesde vigueur et de rigueur, où l’austère recherche de posturesextrêmes parvient à donner à l’espace et au groupe, une densitéinouïe.Gérard Mayen - MouvementALBAN RICHARDParallèlement à des études musicales et littéraires, Alban Richardrencontre la danse et trouve en elle un horizon de liberté insoupçonné.Il choisit l’aventure de la création chorégraphique. A l’écartdes cursus établis, il forge ses outils de danseur. Dès l’âge devingt et un ans, il est engagé par Karine Saporta au Ccn de Caen(1994-1998). Par la suite, il dansera notamment pour ChristianBourigault, Christine Gaigg, Odile Duboc (2002-2010), Olga deSoto (2006-2008) et Rosalind Crisp (2008-2009).En 1999, sa pièce/performance Come out, duo sur la musiqueéponyme de Steve Reich, jette les bases de son univers. La mêmeannée, il crée Blood Roses, pièce pour huit danseuses sur lesSuites pour clavecin de Purcell. Il fonde l’ensemble l’Abrupt en2000, rassemblant des collaborateurs déjà fi dèles. A l’invitationdu festival Mouvements d’Automne (Paris), il crée -Häftling-(2000), pièce pour huit danseurs et trois musiciens, sur une compositionmusicale d’Aurélien Richard. Downfall, création de 2004,lui amène une première reconnaissance décisive, confortée pardisperse, composition abstraite pour huit danseurs, créée en 2005.Sa signature se précise sous les traits d’une écriture processuelle,tramée de plusieurs partitions – pour la danse, la musique, lalumière et les costumes – qui convergent vers une unité conceptuelleet esthétique. as far as, un quintette créé en 2007, marqueune nouvelle étape. Il y décline une même séquence douze fois,faisant varier les paramètres chorégraphiques à chaqueoccurrence, et introduisant des états pathiques de corps inspirésde fi gures cinématographiques. Le solo A Conspiracy, (commandedu Vif du Sujet d’Avignon 2008), et le triptyque Trois étudesde séparation (2007-2009), composé de Lointain – Luisance –Lointain, croisent ses différents axes de recherche enconjuguant une écriture extrêmement précise et rythmiqueà un travail sur des états de corps différenciés.En 2009, l’Ircam lui passe commande pour With my limbs in thedark, solo créé sur une musique de Paul Clift interprétée en directpar l’ensemble l’Instant donné.La même année, il reçoit le prix du Jeune Talent chorégraphiquede la SACD. Régulièrement invité pour donner des stages et desateliers, il intervient notamment au Centre national de la dansede Pantin, à l’Atelier de Paris-Carolyn Carlson, aux RIDC, à laMénagerie de Verre, à Danse au Cœur…www.ensemblelabrupt.fr36


LES PERCUSSIONS DE STRASBOURGEn 1962, six percussionnistes fondent le premier ensembleinstrumental à percussion créant ainsi tout un répertoire dela percussion moderne. L’écriture pour percussions était alorsressentie comme une véritable « urgence » dans le processusde la création. Quarante-cinq ans après, les Percussions deStrasbourg peuvent ainsi se prévaloir d’une longévité exceptionnelle,hors du commun. Le groupe continue d’évoluer, l’équipeactuelle étant le fruit de plus de quinze ans d’expériencecommune, héritée des membres fondateurs.Il est nécessaire aujourd’hui d’investir pour les Percussions deStrasbourg, sous la direction artistique de Jean-Paul Bernard, denouveaux lieux afi n de modifi er le rapport avec le public dansl’écoute de la musique et dans la perception du voir. De mêmel’importance du geste musical reste fondamentale. En effet, legeste produit par les musiciens eux-mêmes peut se traduire ouse prolonger par d’autres formes d’art associées : théâtre, danse,vidéo, cinéma…IANNIS XENAKISCompositeur français d’origine grecque né en 1922. Résistantanti-nazi, puis anti-anglais, Iannis Xenakis fuit la Grèce en 1947.Peu après son arrivée en France, il entre au cabinet d’architecturede Le Corbusier, dont il est douze ans durant l’un des plusproches collaborateurs. Il reprend ses études musicales avecArthur Honegger, Darius Milhaud et Olivier Messiaen à Paris, etauprès d’Hermann Scherchen, qui créa d’ailleurs plusieurs de sesœuvres.Il s’impose en 1955 avec Metastasis et expose alors sa découverted’un nouveau principe de composition basé sur sa pratiquemathématique et une organisation des sons comme masse, parmoyenne statistique. Il utilise ce nouveau moyen essentiellementpour échapper radicalement à la musique dodécaphonique etatteindre la “dimension panoramique” qui correspond à sonidéal.www.percussionsdestrasbourg.com37


SAM. 25JUIN18HSTUDIO BAGOUET / AGORAMONTPELLIERANGELA LAURIERDÉVERSOIRCOMPAGNIEANGELA LAURIERCRÉATION, MISE EN SCÈNE ETINTERPRÉTATIONANGELA LAURIERCOLLABORATEUR MISE EN SCÈNEJULIEN LAURIERPARTICIPATION EXCEPTIONNELLEDOMINIQUE LAURIERVIDÉO, MUSIQUEMANUEL PASDELOUSCÉNOGRAPHIEFLORENT PASDELOULUMIÈRERICHARD CROISÉPRODUCTION :COMPAGNIE ANGELA LAURIERCOPRODUCTION :LES SUBSISTANCES (LYON), PARC DE LAVILLETTE (PARIS), VERRERIE D’ALÈS ENCÉVENNES, PÔLE NATIONAL DES ARTSDU CIRQUE LANGUEDOC-ROUSSILLON(ALÈS), AGORA, SCÈNE CONVENTIONNÉEPOUR LES ARTS DU CIRQUE(BOULAZAC), LA BRÈCHE, CENTRERÉGIONAL DES ARTS DU CIRQUE DEBASSE-NORMANDIE (CHERBOURG),FESTIVAL COURT TOUJOURS 2007,SCÈNE NATIONALE (POITIERS)AVEC LE SOUTIEN DE L’ESPACEPÉRIPHÉRIQUE DE LA VILLETTE (PARIS),LA SACD - PRIX BEAUMARCHAIS 2005: BOURSE D’ÉCRITURE ET AIDE À LADIFFUSION 2007, LE CENTRE NATIONALDU THÉÂTRE - AIDE NATIONALE À LACRÉATION DE TEXTES DRAMATIQUES,CATÉGORIE DRAMATURGIE PLURIELLE(2007), LE CONSEIL RÉGIONAL DEBASSE-NORMANDIEIl s’agit ici de ma condition de quarantenaire, del’obsession pressante d’une famille et de la peurd’enfanter, de transmettre ma violence retournée.Mon métier de contorsionniste est mon exutoirealiénant. Ma famille, je la porte en moi, c’est d’abordmon père et mon frère que je fi lme pour reprendreun rapport et rester objective. Mes visites régulièresà mon frère Dominique en hôpital psychiatrique ontexercé une infl uence profonde sur ma condition ettravail de contorsion, des images fortes me reviennentde mon frère sanglé à une chaise ou à son lit.A travers eux, par la contorsion et ses simulacresd’animalité, je questionne notre mal être, cetteviolence instinctuelle et aliénante transmise, et monimpuissance à me défi nir. La répétition d’exercicesqui me cassent et les sons du corps qui s’en échappentsont liés aux discours du père et de mon frèreformant une même enveloppe rythmique. Ce projetest une tentative de démystifi cation de la folie.Angela LaurierA bientôt 45 ans, Angela Laurier avait lieu de vouloircette rupture avec son destin de petite fi lle qui netenait pas en place, faisait tout le temps la roue oule soleil, comme si quelque chose en elle ne devaitjamais s’arrêter de tourner. Derrière elle, apparaissenttour à tour son père ou l’un de ses frères : le premiermanifestement sujet à la dépression, le secondfranchement schizophrène. Plus d’inconfort intimene doit pas exister. Du féroce à la grâce, de l’intimeà l’exorcisme, de la performance à la délivrance, unjour proche, elle sera devenue tout à fait libre.Daniel Conrod - TéléramaAGORA 14 €RÉDUIT 16 €PLEIN 20 €39


LUN. 27JUIN20HSTUDIO BAGOUET / AGORAMONTPELLIERANGELA LAURIERJ’AIMERAIS POUVOIR RIRECOMPAGNIEANGELA LAURIERAUTEUR, INTERPRÈTEANGELA LAURIERPARTICIPATION EXCEPTIONNELLEDOMINIQUE LAURIERMISE EN SCÈNELUCIE LAURIERSCÉNOGRAPHIERICHARD CROISÉ,CHRISTELLE LEFEBVRELUMIÈRERICHARD CROISÉMUSIQUE INTERPRÉTÉEEN DIRECT PARMANUEL PASDELOU, JULIENLEFEUVRE, XAVIER BESSONSON, VIDÉOMANUEL PASDELOUCOSTUMESCHRISTELLE LEFEBVRERÉGIE PLATEAUMARION PIRYPRODUCTION :CIE ANGELA LAURIERCOPRODUCTION :THÉÂTRE NATIONAL DE CHAILLOT(PARIS), VERRERIE D’ALÈS ENCÉVENNES, PÔLE NATIONAL DES ARTSDU CIRQUE LANGUEDOC-ROUSSILLON(ALÈS), LES NOUVELLES SUBSISTANCES(LYON), LA BRÈCHE, CENTRE DES ARTSDU CIRQUE DE BASSE-NORMANDIE(CHERBOURG), LE TRIDENT, SCÈNENATIONALE (CHERBOURG-OCTEVILLE)AVEC LE SOUTIEN DE LA DMDTS/MINISTÈRE DE LA CULTURE, CENTRENATIONAL DU THÉÂTRE AIDE AUXDRAMATURGIES PLURIELLES, DRACBASSE-NORMANDIE, CONSEILRÉGIONAL DE BASSE-NORMANDIE,CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MANCHEL’expression J’aimerais pouvoir rire peut semblercynique et c’est en ce sens que notre père l’employait.Nous nous en servirons ici pour exprimer a contrariole désir primaire de se délivrer du poids de l’héritagefamilial. Ce spectacle revendique la part lumineusede la folie comme un univers riche en poésie etcontradictions. Est ce que ces zones grises, cesétats qui nous habitent et qui nous font souffrir neseraient pas tout simplement le propre de chaqueêtre humain qui pense, ressent et surtout cherchesa place ?Dans les slams que l’on entend au cours du spectacle,Dominique exprime sans pudeur ce qu’il ressentcomme s’il était au plus près de sa vérité. Angelan’a jamais eu peur d’aller là où on n’ose pas aller.Sa gestuelle dansée s’approprie le propos jusqu’àpénétrer son être profond, à mettre en lumière sesdoutes, ses nœuds, ses douleurs à elle. Elle n’estplus en représentation, le spectateur est invité à êtretémoin d’un moment rare, parce qu’intime et profond.Délirer, sortir du sillon pour tenter de toucher lemystère de sa propre existence.Lucie LaurierD’un côté, la maitrise et la lucidité d’Angela Lauriergarantissent une signature théâtrale riche en propositionsplastiques aussi crues que sophistiquées.De l’autre, son urgence intime charge la pièced’exorciser la maladie, la folie, en livrant un rituel deguérison.Rosita Boisseau - Le MondeAGORA 14 €RÉDUIT 16 €PLEIN 20 €40


MER. 29JUIN20HTHÉÂTRE DE L’UNIVERSITÉMONTPELLIERANGELA LAURIERL’ANGELA BÊTEJAKOV LABROVIĆC8H11NO2COMPAGNIEANGELA LAURIERAUTEUR, INTERPRÈTEANGELA LAURIERCONSULTANTS ARTISTIQUESFRANÇOIS VERRETLUCIE LAURIERMUSIQUEMANUEL PASDELOUXAVIER BESSONJULIEN LEFEUVREVIDÉOMANUEL PASDELOULUMIÈRERICHARD CROISÉSCÉNOGRAPHIETHOMAS ROQUIERPRODUCTION :COMPAGNIE ANGELA LAURIERCOPRODUCTION :LA BRÈCHE, CENTRE DES ARTS DUCIRQUE DE BASSE-NORMANDIE(CHERBOURG), LA VERRERIE D’ALÈS ENCÉVENNES, PÔLE NATIONAL DES ARTSDU CIRQUE LANGUEDOC-ROUSSILLON(ALÈS)COMPAGNIE ROOM 100MISE EN SCÈNEJAKOV LABROVIĆINTERPRÉTATION, SCÉNOGRAPHIE,LUMIÈREJAKOV LABROVIĆANTONIA KUZMANIĆCRÉATION SONORE, MUSIQUEDAVOR GAZDESCULPTURES KINÉTIQUESJAKOV LABROVIĆCOSTUMESJAKOV LABROVIĆIVAN LABROVIĆCOLLABORATION ARTISTIQUEANGELA LAURIERCONSULTANT ARTISTIQUEIVAN LABROVIĆPRODUCTION :POSITIVE FORCECOPRODUCTION :LES MIGRATEURS / ASSOCIÉS POURLES ARTS DU CIRQUE (STRASBOURG),PERFORATIONS / WEEK OF LIVE ART(ZAGREB)AVEC LE SOUTIEN DE JEUNES TALENTSCIRQUE EUROPE, LA MAIRIE DE PARIS,LE MINISTÈRE DE LA CULTURE DE LARÉPUBLIQUE DE CROATIE, LA DIRECTIONDE L’ÉDUCATION, DE LA CULTURE ET DUSPORT DE LA RÉGION DE SPLIT-DALMATIE, LA DIRECTION DE LACULTURE ET DES ARTS DE LA VILLEDE SPLITREMERCIEMENTS :IVAN KRALJCette soirée est placée sous le signe du partage. D’abord, en nouslivrant en avant-première les premières minutes de sa nouvellecréation L’Angela bête, Angela Laurier choisit de partager sonexpérience de femme qui se bat pour trouver qui elle est, savéritable identité. Son choix d’être contorsionniste est un exutoire.« Ma contorsion a toujours été une fuite dans la simulation, lacapacité physique à me métamorphoser et à en jouer. Aujourd’hui, jesuis plus proche de la bête que de l’humain, de l’animal à carapace,du crabe et de l’insecte », confi e-t-elle. Me voilà prise dans mes derniersretranchements. Comment me sortir de cet état ? ».Puis, partageant l’espace scénique, Angela Laurier nous invite àdécouvrir une compagnie croate, Room 100, et son spectacleC8H11NO2 auquel elle a récemment collaboré. Mélangeant les disciplinesdu cirque comme la contorsion et l’acrobatie à la break dance,au théâtre et à la musique, ce spectacle, au titre codé qui est en faitcelui de la dopamine, un puissant neurotransmetteur provoquantun état de psychose, nous emmène au centre de la schizophrénie.Le créateur, véritable sculpteur de mouvements, les « sculpturescinétiques » deviennent les incubateurs d’une schizophrénie quidévaste, tord et déchire les corps jusqu’à une perte totale d’identité.Sur scène, ses spectacles sont bouleversants, et c’est de l’énergiequ’elle transmet. Une certaine joie de bouger, de se plier sans serompre, de se faufi ler là où les portes semblent se refermer.Marie-Christine Vernay - LibérationAGORA 14 €RÉDUIT 16 €PLEIN 20 €41


ANGELA LAURIERAngela Laurier voit le jour le 4 février 1962 à Terrace en Colombie-Britannique au Canada. Elle est la 4ème de la famille (qui seracomposée de 9 enfants en 1975). En 1967, la famille Laurier quittela province de l’ouest du Canada, pour s’installer défi nitivementau Québec. À l’âge de 9 ans elle participe à ses premières compétitionsrégionales de gymnastique.En plus de prendre des cours de théâtre, elle travaille la danseavec Tom Scott. Elle devient boursière pour “Les Grands BalletsCanadiens”. De 1979 à 1983 elle fait partie d’une troupe de théâtrede rue créé par Michel Barette : L’Escouade de l’instant tanné ! oùelle effectue en douceur un virage vers la contorsion.Elle s’entraîne par elle-même à la corde aérienne et à la contorsion.Elle rencontre alors celui qui deviendra son porteur, SteveKielbasinski, 3 fois médaillé d’or aux Jeux Olympiques .En 1984, elle fait partie de la toute première création du “Cirquedu Soleil” où elle présente pour la première fois son numéro decontorsion ainsi que son numéro de corde lisse. Elle passeraquatre années au Cirque du Soleil.Robert Lepage pense à elle pour incarner Puck en anglais, dansA Midsummer night’s dream de Shakespeare au “NationalTheatre” de Londres. Elle gagne le prix “ Player of the year” en 1993.Elle revient au cirque avec le cirque Gosh. Elle travaille avec CarlosSantos pour le spectacle Samaruck suck suck opéra cirque.Elle danse pour le metteur en scène François Verret dans quatrede ses spectacles : Contrecoup et Sans retour, ainsi que Cabaretet Do you remember, no I don’t.En août 2006 elle fonde la Compagnie Angela Laurier.Elle écrit, joue et met en scène Déversoir en 2008 et écritJ’aimerais pouvoir rire mis en scène par sa soeur Lucie, créé le 11février 2010. Ces deux spectacles tournent actuellement à traverstoute l’Europe et en Amérique du Nord.DOMINIQUE LAURIERDominique Laurier nait le 14 mai 1959, à Terrace, un village depionniers situé en Colombie-Britannique dans l’ouest canadien. Àcette époque Terrace est la capitale des cèdres les plus hauts dumonde. Le bruit de l’abattage de ces arbres devient la bande-sonquotidienne de son enfance. Dès son plus jeune âge, Dominiqueest fasciné par les familles amérindiennes qui vivent de chasseet pêche. Il se lie d’amitié avec les enfants amérindiens qui serendent à l’école à cheval. Très jeune il démontre des aptitudesparticulières pour les arts-plastiques.En 1967, les parents décident de revenir vivre au Québec, soucieuxque leurs enfants grandissent dans un milieu francophone. Leretour au Québec est brutal. Ils passent d’un environnement situéen pleine nature sauvage à une petite maison de la banlieue sudde Montréal.Dominique a 12ans et c’est un choc pour lui de découvrir lapeinture, le dessin et les arts-plastiques. Il enchaîne les petitsboulots avant de se payer en 1981 un voyage en France, le paysde naissance de son père. En février il est embauché comme« roadie » sur la tournée de Robert Charlebois. Mais, l’exaltationde la tournée, les horaires de nuits affectent son équilibre, il peineà tenir le coup... Il fera son premier séjour en psychiatrie. Ilexpérimente alors ses premières hallucinations, dit sentir pour lapremière fois “ l’odeur ” de la schizophrénie se dégager de son corps...Les 27 années suivantes s’avéreront très compliquées maisDominique prend part de temps à autre à un collectif d’Art Brutà Montréal.C’est alors qu’en 2007 sa soeur Angela lui propose de rejoindre ladistribution du spectacle Déversoir créé en janvier 2008.Dominique ne va toujours pas très bien mais il danse, peint etslame avec une vérité poignante et une poésie toute singulière.LUCIE LAURIERAvec J’aimerais pouvoir rire créé en février 2010, Lucie Lauriersigne sa première mise en scène.Née au Québec en 1975, Lucie Laurier débute une carrière aucinéma dès l’âge de 9 ans. Tout en poursuivant parallèlementune formation à l’école de cirque de Montréal pendant 6 ans, ellerejoint en 1985 le Cirque Du Soleil comme acrobate et participeraà une tournée canadienne.En 1990 elle tourne dans le fi lm Love-Moi du cinéaste MarcelSimard qui obtient un prix spécial au Festival de Namur pourl’ensemble de ses comédiens.En 1997 elle obtient le prix Luce Guilbeault pour l’actrice la plusprometteuse au Rendez-vous du cinéma Québécois pour J’aime,J’aime pas de la réalisatrice Sylvie Groulx.Elle décide alors de quitter le Québec pour tenter sa chanceà Los Angeles. Elle y restera 5 ans. A son retour, se succèdentplusieurs fi lms en français et en anglais parmi lesquels fi gurentles plus gros succès du box-offi ce québécois, dont La grandeséduction présenté au Festival de Cannes, Bon Cop, Bad Copplus gros succès canadien de tous les temps pour lequelelle reçoit une nomination au Jutra en 2007 et Nitro.En 2008 elle décide de quitter le Québec à nouveau, pour laFrance cette fois. Elle a tourné en février 2010 sous la directionde Kad Mérad dans Monsieur Papa, sorti en juin 2011. Sa mission :poursuivre son travail de comédienne certes, mais surtoutpousser jusqu’au bout son travail d’auteur-interprète en chansontout en continuant l’aventure de la mise en scène...www.cie-angelalaurier.com42


SAM. 25JUIN20HTHÉÂTRE DE L’UNIVERSITÉMONTPELLIERDEBORAH HAYLAURENT PICHAUDINDIVISIBILITÉSX-SUDCONCEPTION, INTERPRÉTATIONDEBORAH HAYLAURENT PICHAUDDISPOSITIF THÉÂTRALLAURENT PICHAUDEN DIALOGUE AVECLUDOVIC RIVIÈREASSISTANT TECHNIQUEKENAN TREVIENPRODUCTION :X-SUDCOPRODUCTION :FESTIVAL MONTPELLIER DANSE 2011,LES NOUVELLES SUBSISTANCES (LYON),LA MÉNAGERIE DE VERRE (PARIS)AVEC L’AIDE DU CENTRECHORÉGRAPHIQUE NATIONAL DEGRENOBLE ET DES SERVICESCULTURELS DE L’AMBASSADE DEFRANCE AUX ETATS-UNISLaurent Pichaud rencontre le travail de la chorégrapheaméricaine Deborah Hay lors de sa participationen tant qu’interprète à la création de O,O (2006).Quelques mois plus tard, elle fera appel à lui en tantqu’assistant à la chorégraphie pour la création de If Ising to you (2008). Très prochainement, il accompagnerala réalisation de Lightening, commande pour7 danseurs fi nlandais. Ces collaborations induisentle désir d’une co-écriture et d’une co-interprétation,enfi n concrétisé pour cette occasion.Deborah Hay développe sa démarche en travaillantsur des modalités d’exploration et de conscientisationdu mouvement, de la voix et du regard. Elledemande à l’interprète une concentration multipleet, de fait, une prise de risque quant à la maîtrisede son image.Ce type de démarche croise et interroge les processusmis en œuvre par Laurent Pichaud, dont un desprincipaux ressorts consiste, via des consignes « impossibles», à solliciter l’interprète dans le présent deson action au-delà de son savoir faire.Tous deux s’intéressent aux processus de miseen abîme, de mise en regard de soi/de l’autre ouencore aux mises en jeu de la mémoire, processusqui aboutissent à de nouveaux vocabulaires etviennent activer/intensifi er notre manière d’êtreprésent au monde. L’élaboration de ce duo s’effectueraen plusieurs étapes: un travail individuel pourchacun, des rencontres régulières et une sessionfi nale d’écriture scénique.Deborah, comme à son habitude travaillera deson côté une matière ‘solo’. Laurent poursuit sadémarche axée sur un contexte ou ‘sujet’ extérieur àlui-même. Sa matière sera l’œuvre de sa partenaire,qu’il appréhende via bien sûr leurs collaborations,mais aussi en étudiant des archives. Il écrira sapropre partition dans et pour le regard de celle-ci.Par ailleurs, si le travail de Deborah s’accommodeassurément des codes scéniques habituels, Laurentintroduit l’in-situ choisi pleinement dans l’écriture.Ici, ce sera donc le lieu-théâtre, une manière pour luid’en reconsidérer la « neutralité ».AGORA 14 €RÉDUIT 16 €PLEIN 20 €43


DEBORAH HAYDeborah Hay est issue du Judson Dance Theater, elle n’a jamaiscessé d’interroger sa pratique, se risquant toujours à de nouvellesmodalités de création. Elle est assurément l’une des rares chorégraphesalliant, avec une même exigence, recherche audacieuseet aboutissement spectaculaire. Son enseignement est appréciéde par le monde, elle sait trouver et renouveler la manièred’engager les danseurs dans leur formation tout en stimulant sonpropre parcours. A cet égard ses Solo Performance CommissionProject mis en place depuis 1998 sont exemplaires. Sa démarchelui a valu de nombreux prix, dont un BAXten et tout dernièrementle Honorary Degree of Doctor of Dance par le Theater Academyd’Helsinki. Elle a par ailleurs publié plusieurs ouvrages retraçantses expériences. Ses dernières créations, O,O et If I sing to you ontété présentées en France.Deborah Hay a été présente à <strong>Montpellier</strong> Danse, en2005 (The Match, Solo Adaptations, A lecture on theperformance of Beauty)LAURENT PICHAUDLaurent Pichaud s’est formé à la danse contemporaine autournant des années 90 tout en suivant des études en histoirede l’art. Il est à ce jour l’auteur de plus d’une dizaine de pièceset d’une série d’écritures pour musées. Il aime interroger lespossibles d’un corps performeur ou danseur là où on ne l’attendpas, de reconsidérer l’adresse au spectateur à l’endroit d’uneperception déspectacularisée. Il s’investit également dans uneactivité de transmission notamment dans le cadre d’un workshopin situ annuel.Ses dernières créations : référentiel bondissant, pour gymnase etgradins ; àtitré, deux sujets à interprétations ; mon nom, une placepour monuments aux morts.Laurent Pichaud a été présent à <strong>Montpellier</strong> Danse,en 1998 (saison / Viva, Double V), en 2002 (Feignant), en2005 (saison / référentiel bondissant), en 2007 (àtitré)www.x-sud.netwww.deborahhay.com44


14H18HLUN. 27JUIN20HSTUDIO CUNNINGHAM / AGORAMONTPELLIERFRANKO BI’M THINKING OF YOUCRÉATION ET PERFORMANCEFRANKO BMUSIQUE COMPOSÉE ET INTER-PRÉTÉE PARHELEN OTTAWAYDIRECTION TECHNIQUESTEVE WALDAVEC LE SOUTIEN DE BOW ARTS TRUSTPROPOSÉ PAR RAIMUND HOGHEFranko B n’est guère un habitué des scènesfrançaises. Alors qu’il est artiste pluridisciplinairedepuis vingt ans environ, ses œuvres à forte implicationcorporelle et physique restent plus ou moinslégendaires en France. Certes, l’artiste s’est créé uneréputation de scandale parce que ses interventionsspectaculaires impliquaient souvent le sang, ladouleur, la blessure volontaire. Son corps robuste estcouvert de cicatrices et de tatouages qui témoignentde sa biographie tout autant que de son travailartistique, hanté par des obsessions. Ce corps,l’artiste le déclare sa toile ; le support de ses peintures; la surface sur laquelle faire émerger lesémotions viscérales et toutes les beautés de lasouffrance. On a souvent voulu identifi er desparallèles entre la vie artistique de Franko B et deJean Genet : de par les scandales, les outrances, lestabous franchis, l’affrontement des lois de labienséance, par la prédilection pour les sujetssoi-disant abjects.I’m thinking of you est pourtant bien loin de cespropositions mi-punk, mi-actionnistes qui ontfait l’image de l’artiste. Ici, au contraire, on le voitpresque serein, son corps massif bercé par unebalançoire aux sons rêveurs de la partition musicaleque Helen Ottaway joue au piano. Le mouvement secrée presque par lui-même, on ne voit aucun effort.Franko B incarne une volupté passagère et désintéressée,comme si sa peau multicolore et la masse deson physique n’étaient, en effet, qu’une œuvre biendétachée de son auteur. « Je suis peintre, dit l’artiste,et je me sers de la performance pour réaliser mestoiles. »Franz Anton CramerJe suis avant tout un peintre qui travaille égalementla performance. Je viens d’une formation aux artsvisuels et non pas aux arts vivants ou au théâtre.C’est, pour moi, très important car cela donne deséléments sur la manière dont mon travail est perçu.Durant ces vingt dernières années, j’ai développédiverses manières de travailler variant en fonction ducontexte et de mes besoins, en utilisant la peinture,des installations, la sculpture, la vidéo et le son.Franko BTARIF UNIQUE 10 €PUBLIC DEBOUT45


FRANKO BFranko B est né à Milan et vit à à Londres depuis 1979. Il crée,depuis 1990, des oeuvres au carrefour de la vidéo, de la photographie,de la performance, de la peinture, de la sculpture et desmédias. Il a montré ses performances à la Tate Modern à Londres.Il a présenté ses travaux dans le monde entier : à Zagreb, Mexico,Milan, Amsterdam, Anvers, Copenhague, Madrid et Vienne, à laTate de Liverpool et plus récemment aux Palais des Beaux-Arts,à Bruxelles, et à Cork en Irlande. Franko B a fait également l’objetde deux monographies : Franko B (Black Dog Editions1998) et OhLover Boy (2001) Il a publié un livre de photos : Still Life (2003).Par ailleurs, il donne souvent de nombreuses conférences.Franko B a obtenu un Master en Communication et en EducationArtistique à l’Académie des Beaux-Arts de Milan, Italie en 2010.Franko B enseigne la sculpture à l’Académie des Beaux-Arts deMacerata, Italie. Il a fait des lectures dans de nombreux lieuxparmi lesquels on trouve : l’Académie des Beaux-Arts à Milan;la Ruskin School des Beaux-Arts, à Oxford; le St Martins Collegedes Arts à Londres; le Chelsea College des Arts à Londres; leDasArt à Amsterdam; la New York University; le California Collegedes Arts à San Francisco; le Goldsmiths College des Arts à Londres;l’ Académie des Beaux-Arts à Naples; l’Université de Southampton;l’Université de Portsmouth; l’Université de Leicester; la QueenMary University de Londres ; l’Ecole des Beaux-Arts de Bologne...Franko B est soutenu par le Bow Arts Trustwww.franko-b.com46


LUN. 27JUIN22HMAR. 28JUIN22HTHÉÂTRE DE L’AGORAMONTPELLIEROHAD NAHARINPROJECT 5BATSHEVA DANCECOMPANYCHORÉGRAPHIEOHAD NAHARINCOSTUMESALLA EISENBERG,RAKEFET LEVI (BLACK MILK)LUMIÈREBAMBI, OHAD NAHARINMUSIQUEARVO PÄRT, CHARLESBUKOWSKI INTERPRÉTÉEPAR BOBBI SMITH (GEORGE& ZALMAN - 2006),MAURICE RAVEL INTERPRÉTÉPAR ISAO TOMITA (B/OLERO -2008), PAN SONIC, OHADNAHARIN (PARK, FROMMOSHE - 1999), PAULSMADBECK (BLACK MILK -1985/1991)AVECLES DANSEURS DE LABATSHEVA DANCE COMPANYINITIALEMENT PROJECT 5 A ÉTÉ CRÉÉEN 2008 POUR CINQ DANSEUSES DELA BATSHEVA DANCE COMPANY GRÂCEAU GÉNÉREUX SOUTIEN DE YIGALAHUVI, TEVA PHARMACEUTICALS, ZVIYEMINI ET DEUX MÉCÈNES ANONYMESRassemblant quatre œuvres majeures d’OhadNaharin, Project 5 fut créé en 2008 pour cinq femmes.Ce n’est que récemment que le chorégraphedécida de confronter cette pièce à l’alternance desgenres comme Béjart le fi t en son temps avec lefameux Boléro. Peut-être n’est-il pas fortuit quece même Boléro, remixé par le compositeur japonaisIsao Tomita, apparaisse dans ce programme, ceduo étant d’ailleurs le seul chorégraphié expressémentpour ce « Projet ». C’est toute la palette del’inventivité gestuelle de Naharin que nous laissedécouvrir Project 5. Ouvrant avec un quintettede George & Zalman (2006). Véritable clin d’œilau post-modernisme américain, la chorégraphieutilise les principes de l’accumulation chers à TrishaBrown pour dépasser l’exercice compositionnelavec malice : chacun(e) des interprètes répétant unemême phrase en canon ou à l’unisson, revenant àsa position de départ tandis que des vers de CharlesBukowski volontairement provocants se juxtaposentà la musique cristalline d’Arvo Pärt. B/olero (2008)est une relecture ironique du chef-d’œuvre de Ravel,qui ne craint pas d’en faire ressortir le mécanisme.La précision des tourbillons des bras, des isolationsdu bassin, d’abrupts transferts de poids, dépouillela partition de toute charge érotique pour en faireapparaître le squelette.Et le regard hypnotisé par la perfection de laperformance fi nit par voir apparaître, plutôt que desformes abstraites, les différences entre de fortesindividualités. Park, extrait de Moshe (1999) trio toutautant vocal que chorégraphique sur une musiquede Pan Sonic et Ohad Naharin, est certainement lapièce qui s’amuse le plus de la différence des genres,tandis que Black Milk (1985/1991), magnifi que piècesur l’Etude N°3 pour Marimba de Paul Smadbeck,avec ses accents tribaux, donne la pleine mesure dela sensualité explosive des merveilleux danseurs dela Batsheva.Agnès IzrineChaque pièce de Project 5 est une expérience en soi.Une pierre précieuse artistique pleine de promesses.Ruth Eshel - HaaretzAGORA 18 €RÉDUIT 20 €PLEIN 25 €47


OHAD NAHARINOhad Naharin naît a Mazra, un kibboutz au nord d’Israël. Son père,Eliahav Naharin, avait été acteur au Théâtre hébraïque Habima àTel Aviv dans les années 1940, puis enseignant, directeur de lycée,et psychothérapeute. Sa mère, Tzofi a était une danseuse qui, àcause de problèmes de santé, a été contrainte d’abandonner ladanse pour l’enseignement du mouvement et de la compositionmusicale. Dès son enfance, il pratique la gymnastique et l’acrobatietout en s’intéressant à la guitare. Pendant le service militaireOhad Naharin fut membre de l’ensemble de musique et dedivertissements du Commandement du Nord en qualité dechanteur et danseur. Il débute ensuite des études d’architecturequ’il doit interrompre à cause de la Guerre du Kippour. Il choisiten défi nitive la carrière de danseur et part travailler avec YehuditArnon et puis avec John Hill Sagan à Haifa.Ohad Naharin commença sa carrière de danseur, en 1974, au seinde la Batsheva Dance Company fondée en 1964 en Israël parMartha Graham et la baronne Batsheva de Rothschild. À l’invitationde Martha Graham, qui visita et travailla en 1975 en Israël(elle y créa la chorégraphie Jacob’s Scale, avec Ohad Naharininterprétant Ésaü), il vient parfaire sa formation à New York dansson école, puis après 1976 à la Juilliard School. Il prend égalementdes leçons au studio de la danseuse Kazuko Hirabayashi, avecDavid Gordon, Gina Buntz, et Billy Seigenfeld. En 1980, il rejoint laMudra de Maurice Béjart à Bruxelles pour une année. À son retouren Israël, il danse dans l’ensemble Bat Dor et rencontre sa femmeMary Kajuwara, danseuse nippo-américaine de ballet. De 1980à 1990, ils retournent ensemble à New York pour danser avecdifférents chorégraphes de la scène américaine comme GinaBuntz, Beate Gordon, David Gordon, Kazuko Hirabayashi, DavidManion, Larry Rhodes, et Emanuel Sella.Avec le spectacle Haru No Umi, créé dans le studio de Hirabayashi,Ohad Naharin fait ses débuts de chorégraphe. Ses chorégraphiesont été présentées et produites par différentes institutionscomme le Nederlands Dans Theater (en 1987, Jiri Kylian lui commandades ballets), le Grand Théâtre de Genève, le Ballet deFrancfort, le Lyon Opera Ballet, les Grands Ballets Canadiens, laRambert Dance Company, la Compañía Nacional de Danza etl’Opéra national de Paris.En 1990, Ohad Naharin retourne en Israël et prend la direction dela Batsheva Dance Company. En 2001 son épouse Mary Kajuwarameurt d’un cancer. En septembre 2003, il transmet provisoirementla direction de l’ensemble Batsheva à ses proches collaborateursYoshifumi Inao, Sharon Eyal et Naomi Bloch-Fortis, tout en gardantune fonction dans la compagnie.CINÉMAOut of Focus (2007, 52’)Un film de Tomer HeymannPrésenté par Ohad NaharinLUN 27 JUIN16H | SALLE BÉJART / AGORAentrée libreAyant lui même une solide formation musicale, Ohad Naharincollabore dans ses travaux avec des musiciens professionnelscomme la formation Tractor’s Revenge (Nikmat Hatraktor), desmusiciens du rock comme Avi Balleli et Dan Makov (Anaphasa),Ivry Lider (Kaamos, Z/Na), Peter Zegveld et Thijs van der Poll(Sabotage Baby), Karni Postel et Habib Alla Jamal (Naharin’sVirus). Après 1990, il travaille également avec le spécialiste enlumières Bambi (Bueno) et la créatrice de costumes Rakefet Levy.Ses principales chorégraphies : 1980 : Haru No Umi, 1987 : ChameleonDances, 1988 : Tabula Rasa, 1989 : Queens of Golub et Innostress,1991 : Sinking of the Titanic, 1992 : Black Milk excerpts of Kyret Off White, 1993 : Perpetuum, 1995 : Kaamos, 1996 : Arbos,1997 : Sabotage Baby et Two Short Stories, 1998 : Anaphase,2003 : Mamootot, 2005 : Deca Dance, 2006 : Three, 2007 : Max,2008 : Minus OneBATSHEVA DANCE COMPANYLa Batsheva Dance Company a été fondée en 1964 parMartha Graham et la Baronne Batsheva de Rothshild etréside à Tel Aviv. Elle se produit avec deux ensembles – laBatsheva Dance Company et le Batsheva Ensemble desjuniors – et quarante danseurs. Avec 250 représentationsannuelles en Israël et de très nombreuses dates de tournéespartout dans le monde, elle est considérée comme la compagnieisraélienne d’excellence. Elle est composée de danseurs israélienset étrangers, encouragés à affi rmer leur propre créativité à la foispendant le processus des répétitions et lors de créations de leurspropres travaux dans une série de pièces intitulée “BatshevaDancers Create”.Beaucoup des danseurs de la Batsheva développent leurs donspendant un entrainement intensif dans la compagnie junior,l’Ensemble Batsheva. L’Ensemble sert de pépinière pour uneprochaine génération de danseurs et chorégraphes, dédiant laplus grande partie de leur travail à un programme éducatif etsocial.Dirigés par Ohad Naharin depuis 1990 avec la chorégrapheen résidence Sharon Eyal, les 65 membres de la compagnie– danseurs, équipes techniques et administratives – sont mus parune vision commune : exceller dans l’art et renforcer les valeurshumaines par leur créativité.La Batsheva Dance Company a été présente à <strong>Montpellier</strong>Danse en 1992 (Kyr, Arbos), en 1994 (Anaphase, DancingParty), en 2000 (saison/Sabotage Baby), en 2004 (Naharin’svirus), en 2006 (Three, Mamootot), en 2010 (Hora, Minus 16)www.batsheva.co.il/en48


SAM. 25JUINDIM. 26JUINLUN. 27JUINMAR. 28JUIN12HSTUDIO MAURICE-FLEURET / AGORAMONTPELLIERGAGAATELIERS DE DANSEPAR UN DANSEUR DE LABATSHEVA DANCE COMPANY(25, 26 & 27 JUIN)ET OHAD NAHARIN(28 JUIN)CET ATELIER EST RÉSERVÉ AUXDANSEURS EXPÉRIMENTÉS.IL EST IMPÉRATIF DE SUIVRELES 4 ATELIERS.AUCUN RETARDATAIRE NESERA ACCEPTÉ DÈSLE COURS COMMENCÉ.DURÉE : 1H15Plus et mieux qu’une méthode d’enseignement,Gaga est un langage du mouvement développédepuis une dizaine d’années par Ohad Naharin.Il est utilisé quotidiennement par les danseurs dela Batsheva, comme par les jeunes du BatshevaEnsemble comme base de leur entraînement.La méthode Gaga est une manière totalementoriginale de reconsidérer l’exercice corporel. Elle offreune nouvelle approche permettant d’approfondirconnaissance et compréhension de ses propresmécanismes physiques, qu’ils soient conscientsou inconscients. Cette méthode, plutôt que technique,encourage et cultive le mouvement multidimensionnel,travaille son effi cience et sa texture.Elle s’attache à rendre le corps plus attentif et réactifà l’espace et aux autres qui l’entourent et fait réaliserque personne n’en est le centre. Elle développel’endurance, la fl exibilité, la souplesse et l’agilité…mais aussi la puissance en apprenant à « sortir »toute son énergie. Gaga rend conscient de ses pointsforts et faibles et enseigne comment s’en servir, faitressortir les fi xations physiques et les moyens de leséliminer. Enfi n, et surtout, la méthode Gaga exploreles liens entre effort et plaisir, rapidité, clarté desintentions, et est une expérience procurant au fi nalune sensation de sérénité, bonheur et penséespositives.Agnès IzrineTARIF DU STAGE (4 JOURNÉES) 50 €49


MAR. 28JUIN20HTHÉÂTRE DE GRAMMONTMONTPELLIERLUN. 11JUILLET22HREMPARTS SUD / LES NUITS DE SELAIGUES-MORTESMONTPELLIER DANSEEN LANGUEDOC-ROUSSILLONDIDIER THÉRONSHANGHAI BOLÉROCOMPAGNIEDIDIER THÉRONCHORÉGRAPHIEDIDIER THÉRONCONSEILLÈRE ARTISTIQUEMICHÈLE MURRAYAVECAUDREY BODIGUEL, PASCALECHERBLANC, MARIE CHARLOTTECHEVALIER, MAEVA COMBESCO,ELOÏSE DESCHEMIN, SANDRINEKOLASSA, LÉA LANSADE, MARIELECA, DIANE PELTIER, ALISSASHIRAISHI, ANGELA VAGNOLI,LORENZO DALLAI, BENJAMINDUKHAN, THOMAS REGNIERMUSIQUEMAURICE RAVEL, BOLÉROPRODUCTION :COMPAGNIE DIDIER THÉRONCOPRODUCTION :FESTIVAL MONTPELLIER DANSE 2011En exergue à sa création de Shanghai Boléro, DidierThéron cite l’une des réfl exions les plus fulgurantesd’Antonin Artaud, mettant ainsi en évidence cettepart cachée de l’activité physique dont la dansecontemporaine s’est trouvée dans la nécessitéd’exprimer le suc. Quitte à se trouver devant la doubleexigence de confronter « la précision du mouvementdans son exécution » au dévoilement de « la mécaniquedu corps » - combat intense entre la forme etson contraire, l’informe, l’innommable, sous la peau.Conçue comme un triptyque, dont on verra ici lestrois versants - le premier ayant été créé à Shanghai,lors de l’Exposition universelle 2010 - l’œuvre s’inscritdans un dispositif où sont convoqués les femmeset les hommes.Cette interrogation sur le genre, que mène du resteDidier Théron avec la chorégraphe Michèle Murray,est transcendée par deux références : l’une, musicale,au Boléro de Ravel, ne s’interdit aucune interrogationsur le plan politique, l’autre, plasticienne, proche dumotif de la poupée chez Hans Bellmer, s’articuleautour d’un questionnement portant sur le désir etle fantasme.Connu pour avoir, en plus de vingt ans, porté sesrecherches entre <strong>Montpellier</strong> et une active ouvertureau monde (Europe, Japon, Etats-Unis, Chine), DidierThéron révèle ici une pensée cohérente, singulièreet passionnée.Le corps sous la peau est une usine surchaufféeAntonin ArtaudLA COMPAGNIE DIDIER THÉRON –ESPACE BERNARD GLANDIER ÀMONTPELLIER REÇOIT LE SOUTIEN DELA D.R.A.C. LANGUEDOC-ROUSSILLONAU TITRE DE COMPAGNIECONVENTIONNÉE, DE LA RÉGIONLANGUEDOC-ROUSSILLON,DU DÉPARTEMENT DE L’HÉRAULT, DE LAVILLE DE MONTPELLIER ETL’AGGLOMÉRATION DE MONTPELLIERMONTPELLIER AGORA 14 € AIGUES-MORTES AGORA 10 €RÉDUIT 16 € PLEIN 15 €PLEIN 20 €51


DIDIER THÉRONDidier Théron est né à Béziers, il vit et travaille à <strong>Montpellier</strong>.Autodidacte, il se forme à la danse auprès de Merce Cunningham,Dominique Bagouet et Trisha Brown. En 1987, il fonde sa compagnie,et reçoit en 1988 le Premier Prix de Chorégraphie aux Hivernalesd’Avignon sous la présidence de Dominique Bagouet poursa création Les partisans. 1993 est l’année de sa première tournéeau Japon à Tokyo et Mito. En 1995 et 1996 : il devient Lauréat dela Villa Kujoyama à Kyoto au Japon.Dés les premières créations - Les Partisans - émerge chez DidierThéron une écriture chorégraphique qui met en corps et enscène une pensée de la résistance. Comme une affi rmation, unenécessité, et une incontournable exploration de ces formesplastiques et scéniques, elle se traduit par une danse physiquementet mentalement engagée, qui se dessine par une rigoureuseinscription des corps dans l’espace, par la graphie des mouvements,leur géométrie, la trajectoire des corps, leurs impulsions,la maîtrise de leur énergie. « Je dessine donc je parle », la danseest alors un langage total qui fait sens.L’attirance réciproque avec le Japon qui jalonne le parcours,correspond à cette préférence pour le signe plutôt que la narrationou le discours. Didier Théron renforce l’économie de moyens, quidonne aux pièces produites leurs formes ciselées et concises, où laprécision sur le travail des matières du corps est au servicedu dessin. Car il joue des matières et de leurs intensités, paraccumulation et rupture, dans une composition de signes projetés.D’où vient peut-être l’attirance du maître japonais Tadashi Suzukipour cette démarche.Cette danse, comme un condensé de mouvements, crée desimages claires qui impressionnent notre œil et notre mental.Cette recherche amène des rapprochements avec la littératurependant plusieurs années (Dostoïevski, Beckett, Kafka, Melville,Flaubert) et aujourd’hui avec les arts plastiques. Avec la danse,Théron trouve sa résistance : il dessine et face au monde, l’œuvredevient politique.Sa recherche chorégraphique explore les notions d’écriture etde graphie, se centre sur le langage du corps, faisant appel à lapulsion maîtrisée, au trait brut mais épuré, à la compositiongraphique, pour révéler la danse comme une parole totale.La compagnie présente son travail sur des scènesprestigieuses et développe des collaborations en Europeaussi bien qu’en Asie et tout particulièrement au Japon, auxEtats-Unis, en Afrique, en Amérique latine et en Australie.Didier Théron collabore avec Daniel Buren - plasticien -, NoritoshiHirakawa - plasticien -, Jacqueline Sudaka-Benazeraf - écrivain -,Michèle Murray - chorégraphe -, Thomas Guggi – producteur -,Gérôme Nox - musicien-, Donald Becker–plasticien/ scénographe -,Jean Marc Bourg - comédien -, François Richomme - musicien-.Parallèlement au travail de création de la compagnie, DidierThéron développe sur <strong>Montpellier</strong> dans le quartier de la Mosson,une expérience singulière avec la danse, qui conduit en 2004 àla création de l’Espace Bernard Glandier, un espace dédié à larecherche, à la création, et à la formation chorégraphiques situéau centre de ce quartier populaire de <strong>Montpellier</strong>.Didier Théron a été présent à <strong>Montpellier</strong> Danse en 1991(Duo , Iron works), en 1994 (Les locataires, Dans l’angle),en 1996 (Allonsanfan, Les Amis, Step by Step), en 2000(saison / Villa les Roses), en 2005 (saison / En forme,Beautiful), en 2006 (Bartleby), en 2008 (saison / Harakiri,un sacre), et en 2009 (Democratic Combine).www.didiertheron.com52


JEU. 30JUIN18HVEN. 1JUILLET18HSTUDIO CUNNINGHAM / AGORAMONTPELLIERNIV SHEINFELDOREN LAORBIG MOUTH / COVARIANCENIV SHEINFELD& OREN LAORDANCE PROJECTSBIG MOUTHCHORÉGRAPHIE, INTERPRÉTATIONNIV SHEINFELDOREN LAORKEREN LEVIMUSIQUE ORIGINALEDIDI EREZMUSIQUEORI VIDISLAVSKIEFFI NETZERLUMIÈRENETTA KORENPRODUCTION :NIV SHEINFELD & OREN LAORDANCE PROJECTSCOPRODUCTION :GRAND THEATRE (GRONINGEN)COVARIANCECHORÉGRAPHIENIV SHEINFELDMISE EN SCÈNEOREN LAORAVECNIV SHEINFELDSIVAN GUTHOLTZMUSIQUEFRÉDÉRIC CHOPINLUMIÈRENETTA KORENLa musique folklorique qui se joue rideau fermédonne le ton d’emblée : elle porte les accentsde l’avenir radieux que nous ont promis tous leskholkozes ou plutôt ici, kibboutz. Sous la férulede Keren Levi, le trio se met alors littéralement enmarche, avec une rigueur toute militaire où apparaissentpeu à peu des motifs de danse folklorique. Maisrien ni personne ne pourra échapper à l’emprise despas, malgré des tentatives plus ou moins avouées desortir du rang… le rythme est trop prenant, la leçontrop ancrée dans le corps, mis en conformité avec ladémarche générale. Et même si l’hymne triomphantde « L’héroïque 7 e corps armé Israëlien » ouvreprogressivement la bouche de Karen Levi jusqu’àdistordre son visage dans un cri d’agonie, son silencenous laisse sans voix.Avec une rigueur chorégraphique impressionnante,Niv Sheinfeld et Oren Laor pointent tout simplementles ambivalences et les diffi cultés d’une sociétéisraëlienne toujours en guerre, où sentiments et sensationssont vécus comme autant de parenthèseset où l’individu n’est jamais ni tout à fait libre ni toutà fait seul...Agnès IzrineNiv Sheinfeld et Oren Laor explorent l’attitude d’unindividu observant de manière critique la mentalitéd’un groupe. Les tensions d’une chanson folkloriqueisraélienne installent l’atmosphère avant le lever derideau. Le trio commence ainsi sa marche collective.Progressivement, cette marche est ponctuée depas de danse folklorique israéliens et fi nalement,la danseuse essaye d’échapper au modèle dugroupe apparemment interminable avec son propremouvement particulier.Plus tard, alors que la mélodie se transforme enhymne militaire israélien, elle ouvre lentement sabouche large jusqu’à ce que son visage soit déformépar un cri perçant silencieux, épouvantable; cet actesimple laisse une empreinte obsédante même aprèsque la musique se soit apaisée et que son visage soitredevenu normal. Malgré la tendresse avec laquelleSheinfeld et Laor la bercent pendant leur trio fi nal,l’émotion provoquée par le cri persiste clairement,l’incitant à abandonner le groupe à la fi n du travail.Deborah Friedes, La danse en IsraëlPRODUCTION :NIV SHEINFELD & OREN LAORDANCE PROJECTSAGORA 14 €RÉDUIT 16 €PLEIN 20 €53


Niv Sheinfeld et Oren Laor sont deux artistes quipartagent le goût des plateaux de danse. Leurspièces ont reçu un accueil chaleureux aussibien dans leur pays qu’à l’international, en étantprésentées dans de nombreux festivals.NIV SHEINFELDNiv Sheinfeld (1972) mérite sa réputation de l’un des chorégrapheschefs de fi le de la scène chorégraphique en Israël. Il a été,pendant cinq ans, un des danseurs de la compagnie Liat Dror &Nir Ben-Gal, et est, maintenant, chorégraphe indépendant depuistreize ans .Il a créé des pièces pour la Kibbutz Dance Company, mais aussi pourla Batsheva Dance Company. Il a reçu deux prix importants : le prixde la chorégraphie du Ministère de la Culture Israëlien en 2007 et leprestigieux «Rosenblum award» pour les arts de la scène en 2009.Niv Sheinfeld enseigne également la danse à la « School ofVisual Theater » à Jerusalem, ainsi qu’au centre Suzane Dellal àTel Aviv.OREN LAOROren Laor (1971) a étudié les arts dramatiques et la mise enscène à l’Université de Tel-Aviv entre 1993 et 1997. Pendant cettepériode, il a travaillé avec des metteurs en scène très importantsen Israël : Yvgeny Arye, Edna Shavit, Nola Chilton et Yossi Israeli.Sa formation théâtrale l’a aidé à acquérir un esprit créatif etindépendant, et depuis 2004, date à laquelle il a commencé àtravailler avec Niv Sheinfeld, il a apporté à leur collaboration unsens de la théâtralité évident. Il donne, en outre, des ateliers etcours à des danseurs professionnels combinant les techniquesde Jersey Grotowski, Pina Bausch ou Viola Spolin.www.nivoren.com54


JEU. 30JUIN20HOPÉRA BERLIOZ / LE CORUMMONTPELLIERBARAK MARSHALLROOSTERCHORÉGRAPHIEBARAK MARSHALLASSISTÉ DEOSNAT KELNERSCÉNOGRAPHIESERGEY BEREZINMUSIQUEBARAK MARSHALL,GIORI POLITILUMIÈREFELICE ROSSCOSTUMESMAOR ZABARAVECSHANI BADIHI, ILANABELLAHSEN, ALON COHEN,RACHEL ERDOS, IGAL YIZHAKFURMAN, EINAT GANZ, YOAVGRINBERG, GABRIELHAUPTMAN, HAREL KAY,INBAR-HANA NEMIROVSKY,LIRON OZERI, IDAN PORGES,INBAL SHAHAR, SHIRANSHARABI, GAVRIEL SPITZER,MARIO TOLKATZIR, LILIAUCHITELET MARGALIT OVED, ARTISTEINVITÉECHANTLILIA GRETSOVAROOSTER EST UNE COMMANDE DUCENTRE SUZANNE DELLAL ET DUISRAELI OPERA (TEL-AVIV) POUR LETEL-AVIV INTERNATIONAL DANCEFESTIVAL 2009AVEC LE SOUTIEN DE RUTH ET BOAZBARAK, MARTIN PERETZREMERCIEMENTS PARTICULIERS ÀTAISHA PAGGETTAu cœur de Rooster, se rencontrent le théâtre del’absurde d’Europe Centrale et l’ombre de Kafka, levaudeville américain mâtiné d’airs yiddish, l’hébreude la Bible et celui d’aujourd’hui ponctué par l’accentYémenite de la Mère universelle – qui n’est autreque celle bien réelle du chorégraphe ! C’est dans lefl ux de l’inconscient que nous emporte Rooster, avectrucs en plume et crêtes cramoisies, coqs de villageet poules mouillées, caquetages et coquetteries touten se demandant au passage qui de l’œuf ou dela poule est vraiment le premier ? Ponctué par lesinterventions de la légendaire actrice, Margalit Oved(incidemment donc, mère de Barak Marshall) et lavoix envoûtante de la soprano Lilia Gretsova, Rooster,plus encore que de la danse, ou de la danse-théâtre,est un vrai spectacle à la dimension opératique.Agnès IzrineLa danse, le théâtre et l’opéra se mêlent dans Rooster,un travail qui, selon Barak Marshall, se rapprocheartistiquement de la mythologie grecque, de SamuelBeckett dans En attendant Godot, de la Bible et d’unenouvelle d’ Ysaac Leib Peretz intitulée Bontsche leSilencieux. Barak Marshall dit que l’histoire décrit unhomme qui était «très aimable et silencieux, personnene l’a remarqué durant sa vie et personne n’a prêtéattention à sa mort.»Le chorégraphe voit l’histoire comme un avertissementcontre la non affi rmation de soi , en répétantque chacun doit faire confi ance à ses désirs touten agissant sur eux. Le mot hébreu pour le coq est«Gever» qui signifi e» aussi « l’homme», une associationqui résonne fortement dans son esprit. Il décritle coq comme « aussi féroce qu’ incroyablementvulnérable ».La chorégraphie, menée par douze danseurs époustouflants, assure la cohérence de ce récit chaotique,donnant à chaque geste, l’épaisseur du désir et ladensité de la vie.On connaît Barak Marshall, un chorégraphe israélienaméricain qui a précédemment chorégraphié pourla Batsheva Dance Company, pour son formidablesens de l’humour, car devant ses spectacles, la salleentière peut, parfois, éclater de rire.Un travail très original porté par des danseursvirtuoses. La puissance de la pièce réside dans safi èvre, son énergie musclée et sa formidable joiede vivre. Le résultat est unique, rafraichissant etpuissant.Ruth Eshel - HaaretzAGORA 1 È SÉRIE : 25 € 2 È SÉRIE : 20 €RÉDUIT 1 È SÉRIE : 28 € 2 È SÉRIE : 22 € 3 È SÉRIE : 10 € 4 È SÉRIE : 7 €PLEIN 1 È SÉRIE : 35 € 2 È SÉRIE : 28 € 3 È SÉRIE : 12 € 4 È SÉRIE : 8 €55


BARAK MARSHALLNé et élevé à Los Angeles, en Californie, Barak Marshall est le fi ls dela danseuse, chorégraphe et musicienne Margalit Oved. Depuis sonentrée accidentelle dans la danse en 1995, il s’impose rapidementcomme une des voix les plus novatrices de la danse en Israël. Avecsa première chorégraphie, Tante Leah il remporte le premier prixSuzanne Dellal. Cette pièce a également été ajoutée au répertoirede la Société Inbal Dance Theater. Son succès attire l’attentiondes diffuseurs européens et la compagnie tourne alors à traversl’Europe.Barak Marshall a également créé plusieurs œuvres pour leBatsheva Ensemble, le Philadanco Dance Company, HAR DanceCompany et l’Autriche ABCD Dance Company Il a été chorégrapheinvité, en 1998 et 1999, à l’American Danse Festival.En 1999, il a été invité par Ohad Naharin à devenir le premierchorégraphe associé à sa prestigieuse compagnie. Il y resterapendant deux ans jusqu’à ce qu’une blessure grave à la jambel’oblige à prendre congé de la danse.En plus de son travail de chorégraphe, Barak Marshall est unchanteur du Moyen-Orient et de la musique rock. En mai 2006,il a été invité par Yo-Yo Ma à chanter comme soliste avec sonprojet sur la route de la soie, il chante également avec le YuvalRon Ensemble.En 2007, Barak Marshall a élaboré un programme : Tel-Aviv / LosAngeles, un partenariat pour créer un nouveau programme pédagogique.En tant que directeur artistique du programme, il a missur pied une collaboration entre le départementArts et culturesdu monde de l’Université de Californie,Los Angeles, et le centreSuzanne Dellal de Tel-Aviv. Le programme en est maintenant à satroisième année en Israël et sera de retour à l’UCLA en 2010.En 2008, Barak Marshall a été professeur invité dans la chorégraphieet la composition à l’UCLA Département des arts etcultures du monde.Barak Marshall a étudié la théorie sociale et laphilosophie àl’Université Harvard et a immigré en Israël en1994. Il partage actuellement son temps entre Tel-Aviv et à LosAngeles. Il a récemment reçu le prestigieux Creative Capital Grant(New York) pour sa production musicale nouvelle, la Symphoniede boîtes de conserve. Sa pièce Monger, une commande ducentre Suzanne Dellal, tourne en Israël, en Europe et aux États-Unis.www.barakmarshall.com56


SAM. 9JUILLET21H45CAMPO SANTO / LES ESTIVALES DE L’ARCHIPELPERPIGNANMONTPELLIER DANSEEN LANGUEDOC-ROUSSILLONBARAK MARSHALLMONGERCHORÉGRAPHIEBARAK MARSHALLASSISTÉ DEOSNAT KELNERCONSEILLER DRAMATURGIQUEARIEL ASHBELMUSIQUEGIORI POLITILUMIÈREJACOV BERESSYCOSTUMESMAOR ZABARAVEC10 DANSEURS DU CENTRESUZANNE DELLAL (TEL-AVIV)PRODUCTION :MICHAL MOR-HAIM, CENTRE SUZANNEDELLAL (TEL-AVIV)Monger, qui signifi e marchand ou négociant maisaussi colporter, vendre ou se vendre, est une sortede tragi-comédie au rythme époustoufl ant, dépeignantune société aux prises avec un éternel marchandageet d’éreintantes négociations où chacunspécule et trafi que avec sa propre vie sur le mode del’échange. Petits ou gros compromis nécessaires à lasurvie d’une société, c’est le petit peuple qui est icidépeint. Les danseurs se glissent dans la peau d’unpersonnel de maison aux ordres d’une terrible etcapricieuse Mrs Margaret invisible mais symboliséepar une impérieuse et inopinée clochette, rythmantdéplacements et mouvements au gré de ses désirs.Cette trame donne lieu à toutes sortes de savoureusesvignettes chorégraphiques, hautes en couleur,utilisant un montage musical qui associe musiqueKlezmer, Taraf de Haïdouks, Beat box des Balkans,chansons yiddish et Verdi, Terry Hall et Haendel- sans oublier non plus la voix de Margalit Oved,chanteuse, comédienne et mère du chorégraphe.Au-delà du canevas narratif, qui explore les rapportshiérarchiques ou de soumission sur tous les modes,disant s’inspirer tout autant des « Bonnes » de JeanGenêt que de l’œuvre de l’écrivain polonais BrunoSchultz ou de Gosford Park du réalisateur RobertAltman, c’est surtout par sa chorégraphie queMonger prend tout son sens. Servi par des danseursbrillants, étourdissants par leur vitesse d’exécution,sautant, tournant, vibrant, vrillant, Barak Marshall saitmanifestement construire une gestuelle pour fairesens, sans jamais tomber dans l’illustration ni lalittéralité. C’est donc dans ces corps qui se heurtent, secassent et chutent pour mieux se relever qu’il faut lirela critique acerbe et tendre de l’humanité au travail.Agnès IzrineTARIFSNOUS CONSULTER57


VEN. 1JUILLET20HTHÉÂTRE DE GRAMMONTMONTPELLIERYOSSI BERGODED GRAFANIMAL LOSTCHORÉGRAPHIEYOSSI BERG, ODED GRAFAVECJULIA GIERTZ, SIRIWOLTHOORN, SOREN LINDINGURUP, PIERRE ENAUX, ODEDGRAF, YOSSI BERGDRAMATURGIECARMEN MEHNERTLUMIÈREOMER SHIZAFMUSIQUEMARKUS PESONEN, RACHIDTAHA, THIS MORTAL COILCOSTUMESMONA MOLLER SCHMIDTCOPRODUCTION :YOSSI BERG & ODED GRAF,DANSESCENEN THEATER (COPENHAGUE)AVEC LE SOUTIEN DE AUGUSTINUSFONDEN, NORDEA FONDEN, STATENSKUNSTRADS SCENEKUNSTUDVALG,DANISH ARTS COUNCIL, ET LEMINISTÈRE ISRAÉLIEN DES AFFAIRESÉTRANGÈRESAvec un titre pareil, Animal perdu, le ton est donnéet le fouillis interprétatif avec ! Bien sûr, on pense àla pauvre bête abandonnée et le cortège d’émotionsqui viennent racler les (bons) sentiments, mais aussià l’animalité tapie en nous qui ne demanderait qu’àsurgir… avec sa charge bestiale. À l’instinct qui faitdéfaillir la raison, à la souplesse et à la force toutanimales des danseurs… Mais comme Yossi Berget Oded Graf ont un humour dévastateur, la chorégraphievous roule en vous faisant vaciller d’un état,d’une émotion à l’autre, sans le moindre répit jusqu’àdissoudre la réalité dans l’illusoire, ou bien l’inverse,avec un allant extraordinaire. Car cette pièce portetout autant sur les clichés et les stéréotypes en tousgenres que véhicule notre société que sur notrehabilité toute humaine à nous redéfi nir sans cesse.La danse assure cet impensé du langage et cetindéfi ni du moi grâce à une dynamique bizarre portéepar six danseurs hors pair. Soutenus par unetechnique exceptionnelle, ils se lancent sans retenuedans des mouvements à la limite de l’entendement,qui révèlent des personnalités rares et les individusétranges que sont les interprètes de cette compagnie.Ouvrant un champ de compréhension et designifi cations inopinées, Animal Lost explore notreépoque et ses peurs avec acuité, à commencerd’ailleurs par ce trouble de l’âme que l’on nomme…animal !Agnès IzrineGraf et Berg amènent un souffl e d’air frais sur lesplateaux avec leur danse si forte en imagination.Leur niveau est excellent et le casting parfait !Vibeke Wern, Berlingske TidendeAGORA 14 €RÉDUIT 16 €PLEIN 20 €59


Yossi Berg et Oded Graf ont débuté leur collaboration en 2005 etse sont depuis bâtis une solide réputation pour la qualité de leurtravail, extrêmement physique, parfois provocateur et tour à tourémouvant et fort drôle. La compagnie joue dans le monde entieret a gagné de nombreux prix en Allemagne, Espagne, Danemark,Pologne, et bien sûr en Israël. Leurs pièces sont été égalementco-produites par des théâtres au Japon, Etats-Unis, Taiwan, Italie,Pays-Bas, Suède, Corée du Sud …. En 2008, ils ont été invités parle Joyce Théâtre à New-York pour un programme de résidence àla Judson Church. La même année, la presse européenne les aremarqués dans la catégorie des « chorégraphes à suivre ». Ilsoffrent de nouvelles voies pour regarder un spectacle de danse,ils interrogent en permanence l’investissement physique desdanseurs et parviennent ainsi à créer un dialogue entre desartistes de divers horizons.YOSSI BERGYossi Berg a travaillé avec DV8 Physical Theatre à Londres, laBatsheva Dance Company (avec des chorégraphes aussi différentsqu’Ohad Naharin, Jiri Kylian, Angelin Preljocaj ou John Jasperse)et la compagnie de Yasmeen Godder. Depuis 1997, ses travaux ontété co-produits par le centre Suzanne Dellal Center à Tel-Aviv ainsique par de nombreux autres théâtres en Israël et dans le monde.ODED GRAFOded Graf était danseur pour la Kibbutz Contemporary DanceCompany ainsi que pour différentes compagnies en Israël et àl’étranger. Il commence sa carrière en voyageant beaucoup entrele Danemark et Israël et ses pièces ont été systématiquementprésentées au festival Curtain Up/International Exposure à Tel-Aviv.www.yossioded.comwww.youtube.com/user/butbergitellyou60


VEN. 1JUILLET22HSAM. 2JUILLET20HSTUDIO BAGOUET / AGORAMONTPELLIERPHILIPPE MÉNARDP.P.P.COMPAGNIE NON NOVACRÉATION, SCÉNOGRAPHIE,INTERPRÉTATIONPHILIPPE MENARDASSISTÉE DEJEAN LUC BEAUJAULTLUMIÈREALICE RÜESTCRÉATION SONORE, MUSIQUEIVAN ROUSSELRÉGIE PLATEAUPEDRO BLANCHETRÉGIE DES GLACESRODOLPHE THIBAUDPRODUCTION :COMPAGNIE NON NOVACOPRODUCTION :CIRQUE JULES VERNE (AMIENS),LES SUBSISTANCES (LYON)AVEC LE SOUTIEN DU THÉÂTRE DE LACITÉ INTERNATIONALE (PARIS),L’INSTITUT FRANÇAIS D’AFRIQUE DUSUD, CULTURESFRANCE DANS LECADRE DE LA CONVENTION CULTURES-FRANCE / DRAC / RÉGION DES PAYSDE LA LOIRE, LE LIEU UNIQUE, SCÈNENATIONALE (NANTES), L’ARC, SCÈNECONVENTIONNÉE (REZÉ), LE GRAND R,SCÈNE NATIONALE (LA ROCHE-SUR-YON), L’OFFICE MUNICIPAL DE LACULTURE ET DES LOISIRS DE SEGRÉ,L’HIPPODROME, SCÈNE NATIONALE(DOUAI)CE PROJET A REÇU UNE AIDE À LACRÉATION DU CONSEIL RÉGIONAL DESPAYS DE LA LOIRELA COMPAGNIE NON NOVA ESTCONVENTIONNÉE PAR LE MINISTÈREDE LA CULTURE ET DE LACOMMUNICATION - DRAC DES PAYSDE LA LOIRE, LE CONSEIL RÉGIONALDES PAYS DE LA LOIRE, LE CONSEILGÉNÉRAL DE LOIRE-ATLANTIQUE ET LAVILLE DE NANTESELLE REÇOIT LE SOUTIEN DE L’INSTITUTFRANÇAISPROPOSÉ PAR GUY PERILHOULa création de P.P.P. est le point de départ d’unenouvelle direction qui a pris le nom de I.C.E pourInjonglabilité Complémentaire des Eléments. I.C.Eest un projet d’exploration artistique par le biais derecherches sur nos relations aux matières, glace,eau, vapeur, air.P.P.P. comme des initiales de Position Parallèle auPlancher, une position d’un corps allongé par terreaprès une glissade... Un homme seul qui décidede se débarrasser de ses souvenirs enfermés dansla glace. Sur scène, des congélateurs contiennenttous ses secrets. Quels sont-ils? Objets ? Corps?Viande ? Aliments ?... Au fur et à mesure de la pièce lesobjets sortis de ce congélateur fondent, formantpetit à petit un lit d’eau, une mare de larmes, donnantà l’espace un état d’instabilité et provoquant untravail corporel à la limite de l’équilibre. Dans notresociété de consommation nous sommes de plus enplus sensibilisés au réchauffement climatique, à lafonte des glaces, à la montée des océans...Nous vivons dans une société qui maîtrise le vivant,pour conserver nos aliments frais nous les congelons,pour garder les semences de la vie, nous les congelons.Comme pour ne pas perdre le souvenir, et garderles traces du vivant nous cherchons dans la glace lamémoire de notre planète...AGORA 14 €RÉDUIT 16 €PLEIN 20 €J’ai 38 ans, je suis une personne transgenre entransition de changement de sexe. Je me transforme,l’identité d’un garçon que je n’ai jamais été disparaît,laissant entrevoir mon identité enfi n féminine. J’aidécidé de conserver mon nom, Philippe Ménard,comme pseudonyme artistique parce qu’il existeaujourd’hui et que je ne souhaite pas renier monvécu dans la peau d’un hommePhia, est le prénom féminin que j’ai choisi de créercomme élément d’une identité à inventer. Je voismon corps qui se transforme tous les jours. En fait, iltémoigne de mon voyage. J’ai fait le choix d’un théâtrepluridisciplinaire pour m’exprimer parce que celarépond à ma vision d’hybridation de nos sociétés.Je n’ai aucune règle d’écriture simple, je suis uneartiste qui observe le monde avec l’envie d’y participer.Le jonglage est selon moi une utopie destinée às’autodétruire aussi vite qu’elle naît, et c’est la règleque je dois admettre. Je ne pense pas personnellementque l’artiste soit là pour changer le mondemais il peut porter le regard du spectateur sur undétail du monde. Je l’affi rme, l’utopie m’est nécessaire.Je me confronte aux limites, corporelles et émotionnellespour espérer des réactions. Je veux créer despièces pour que tout le monde puisse activer sonimaginaire. J’aime éprouver le public.Philippe Ménard, Nantes, le 3 septembre 2009Philippe Ménard, jongleur virtuose, travestit lesapparences et déroute la frontière des genres pourcreuser au plus intime. Avec lui, les évolutions et lamanipulation de la matière se font échos des métamorphosesde l’être. Ses œuvres jouent aux lisièresd’identités multiples, provisoires à jamais.Gwenola David - Mouvement61


PHIA MÉNARD, NÉE PHILIPPE MÉNARDC’est en découvrant le spectacle Extraballe de Jérôme Thomasen 1991 que naît chez Philippe Ménard le désir de se former auxarts et en particulier à la jonglerie. Il suit des formations en dansecontemporaine, en mime et en jeu d’acteur et bien sûr en jonglerie.Dès 1994, il étudie auprès du maître Jérôme Thomas, lestechniques de jonglerie et de composition, puis intègre lacompagnie comme interprète pour la création Hic Hoc. C’est enparcourant les continents avec cette équipe qu’il nourrit dans lesrencontres son désir d’écrire et aiguise son regard sur les formescontemporaines de l’art. Artiste, improvisateur, il est créateur dansplusieurs spectacles de la compagnie jusqu’en 2003 : Le socle, leBanquet, Hioc, 4 qu’on en fi nisse une bonne fois pour toutes...Parallèlement en 1997, il suit les enseignements de «la pratiquedu danseur » et interprète deux pièces courtes des chorégraphesHervé Diasnas et Valérie Lamielle. Il fonde la Compagnie Non Novaen 1998. C’est avec le solo pour un jongleur et un dispositif vidéo,Ascenseur, fantasmagorie pour élever les gens et les fardeaux,créé en 2001, qu’il se fera connaître comme auteur.Soutenu pour sa démarche singulière et personnelle, il estinvité comme « artiste associé » à la scène nationale Le Carré àChâteau-Gontier. Il y développe un travail scénique où l’imagespectaculaire de la jonglerie est remise en cause au bénéfi ced’une nouvelle relation avec le public.Naissent ainsi plusieurs créations et évènements : Zapptime, rêveéveillé d’un zappeur, Fresque et sketches 2nd round, et les horspistes : Est-il vraiment sérieux de jongler ?, Ursulines MushroomPower. En 2005 et 2007, il développe un travail autour de la notion« d’injonglabilité » et crée deux pièces, Zapptime#remix et DoggyBag et deux formes cabaret, Jules for Ever et Touch it avec lesextet Frasques.C’est en 2008, que Phia Ménard, dévoile sa nouvelle identité etsa volonté de changer de sexe. Elle crée le spectacle P.P.P. à Lyonaprès un travail de résidence qui l’amènera du Cirque Jules Verned’Amiens au Wits Theater de Johannesburg en Afrique du Sud.Durant la saison 2009/2010, elle tourne ce spectacle en Europeet en Amérique du Sud. Elle collabore au projet Coyote Pizza ducollectif La Valise en réalisant la performance Iceman.A l’invitation du Festival d’Avignon et de la SACD, elle a créé avecle poète Anne James Chaton, Black monodie . Et c’est aujourd’hui,à <strong>Montpellier</strong> Danse 11 qu’elle crée L’Après-Midi d’un Foehn(version 1).www.cienonnova.com62


LUN. 4JUILLET17H PUIS 18H30STUDIO CUNNINGHAM / AGORAMONTPELLIERPHILIPPE MÉNARDL’APRÈS-MIDI D’UN FOEHN (VERSION 1)/ BLACK MONODIECOMPAGNIE NON NOVAL’APRÈS-MIDI D’UNFOEHN (VERSION 1)CRÉATION, DIRECTION ARTISTIQUE,SCÉNOGRAPHIE, INTERPRÉTATIONPHILIPPE MENARDASSISTANT À LA DRAMATURGIEJEAN-LUC BEAUJAULTCRÉATION SONOREIVAN ROUSSELAVEC LE SOUTIEN DE LA VERRERIED’ALÈS EN CÉVENNES, PÔLE NATIONALDES ARTS DU CIRQUE LANGUEDOC-ROUSSILLONBLACK MONODIEMISE EN SCÈNE, SCÉNOGRAPHIEPHILIPPE MÉNARDAUTEUR DES TEXTES, CRÉATIONSONOREANNE JAMES CHATONDRAMATURGIE, ASSISTANT À LAMISE EN SCÈNEJEAN-LUC BEAUJAULTMAÎTRE DES GLACES, ASSISTANTRODOLPHE THIBAUDAVECANNE JAMES CHATON,PHILIPPE MÉNARDPRODUCTION :COMPAGNIE NON NOVACOPRODUCTION FESTIVAL D’AVIGNON,SACD ET EPCC LE QUAI – IMAGINE 2020(ANGERS)AIDE À LA CRÉATION VILLE DE NANTESAVEC LE SOUTIEN DU GRAND T ET DUTU (NANTES)LA COMPAGNIE NON NOVA ESTCONVENTIONNÉE PAR LE MINISTÈREDE LA CULTURE ET DE LACOMMUNICATION - DRAC DES PAYS DELA LOIRE, LE CONSEIL RÉGIONAL DESPAYS DE LA LOIRE, LE CONSEILGÉNÉRAL DE LOIRE-ATLANTIQUEET LA VILLE DE NANTESELLE REÇOIT LE SOUTIEN DE L’INSTITUTFRANÇAISPROPOSÉ PAR GUY PERILHOUL’APRÈS-MIDI D’UN FOEHN(VERSION 1)Nous nous transformons, chaque jour, nous nouscréons, depuis notre naissance en tentant decontrôler nos vies au gré de nos différents états, denos humeurs, de la société dans laquelle nous vivonset bien sûr des éléments qui nous environnent.Comme beaucoup d’autres matières, l’air requiert uneattention particulière pour accepter son existence.Invisible comme l’est l’imaginaire. Le foehn est eneffet un vent fort, chaud et sec. Alors, commentjongler l’impalpable ? Comment saisir l’invisible ?Comment utiliser son incroyable pouvoir de transformation? Dans ce questionnement, c’est unenouvelle fois la position de l’être humain aux prisesavec les éléments qui m’intéresse. Comme pour P.P.Pavec la glace, vouloir manipuler et dompter l’air estun combat que l’on sait perdu d’avance car l’air estimpalpable.Cette forme de spectacle est un conte visuel pourune interprète / marionnettiste, sacs plastique,manteaux, ciseaux, scotch, parapluie et accessoiresdivers, dans un dispositif circulaire.L’après-midi d’un foehn (version 1) est une histoiresimple d’un être humain capable de donner la vieet de la reprendre en basculant dans la monstruosité.La narration visuelle est celle des contes où lacruauté n’est pas édulcorée, mais est là pour nourrirla réfl exion. Cette pièce prendra comme référencemusicale l’œuvre de Claude Debussy remaniée parIvan Roussel, compositeur des ambiances sonoresde tous les spectacles de la compagnie. Elle serainterprétée par la performeuse Cécile Briand, marionnettiste,comédienne, danseuse. Cette artistecollabore pour la première fois avec la compagnie.Techniquement, six ventilateurs silencieux créentun vortex d’un diamètre de base de 4m. Un simplemouvement dans l’espace provoque une traînée quimodifi e la direction du vortex. En utilisant des objetstel un parapluie ou un manteau long et lourd, nouscréons des dépressions ou des « trous » d’air quinous permettent de contrôler les trajectoires desmarionnettes sans avoir à les toucher.BLACK MONODIEBlack monodie, est une performance pour deuxartistes, une seule voix, un huissier de cérémonie etune belle. Un huissier de cérémonie, une Belle…Et que faire de ce mythe qui nous colle à l’imaginaire :« Quand tu seras grande, tu seras une princesse ! » ?Une vie à attendre le bonheur, quel cadeau ! Fautily croire ? Faut-il attendre de voir pour y croire ?Attendre que jeunesse se passe ou tenter de (se)construire avant quelle fi n d’ailleurs ? En bouillie ?En apparence rien ne nous lie, Mr Anne JamesChaton, poète sonore et écrivain, et moi-même,Melle Philippe Ménard, jongleuse et auteur. Sice n’est la forme de nos actes performatifs et ledysfonctionnement de nos identifi ants. Peut-êtreest-ce là la clé de mon invitation : nous travaillonsl’identifi ant et l’identité.Lui, par la mise à nu et en prose d’un quotidien tracé,fi ché, numérisé ; moi, par la mise en scène de ladualité du genre, dans des gestes anodins. Ensemble,nous touchons au rythme dans sa forme de transe,pour y inviter l’imaginaire. La voix poussée jusqu’àl’essouffl ement et les gestes jusqu’aux limites del’équilibre, pour convoquer l’utopie du dépassementde l’être sur ce qui le constitue ou l’environne.Philippe Ménard, Bogota, le 27 mars 2010AGORA 14 € Exceptionnellement, les 2 pièces qui composent cette soirée sont jouées à 1 heure d’intervalle.RÉDUIT 16 € L’ Après-midi d’un foehn (Version 1) débutera à 17h, Black Monodie à 18h30.PLEIN 20 €63


SAM. 2JUILLET22HDIM. 3JUILLET22HTHÉÂTRE DE L’AGORAMONTPELLIEREMANUEL GATBRILLIANT CORNERSEMANUEL GAT DANCECHORÉGRAPHIE, MUSIQUEET LUMIÈREEMANUEL GATAVECHERVÉ CHAUSSARD, AMALADIANOR, ANDREA HACKL,FIONA JOPP, MICHAEL LÖHR,PANSUN KIM, PHILIPPE MESIA,GENEVIÈVE OSBORNE,FRANÇOIS PRZYBYLSKI,RINDRA RASOAVELOSONDIRECTION TECHNIQUESAMSON MILCENTPRODUCTION :EMANUEL GAT DANCEBRILLIANT CORNERS EST UNECOMMANDE DE DANCE UMBRELLA(LONDRES), BIENNALE DI VENEZIA(VENISE) ET DANSENS HUS(STOCKHOLM) AU SEIN DU RÉSEAUENPARTS-EUROPEAN NETWORK OFPERFORMING ARTS AVEC LE SOUTIENDE LA COMMISSION EUROPÉENNE.COPRODUCTION :FESTIVAL MONTPELLIER DANSE 2011,SADLER’S WELLS (LONDRES), DESINGEL(ANVERS)LA COMPAGNIE REÇOIT LE SOUTIEN DUSAN-OUEST PROVENCE, LA DRAC PACA-MINISTÈRE DE LA CULTURE, LE CONSEILGÉNÉRAL DES BOUCHES-DU-RHÔNE,ET LA FONDATION BNP PARIBAS POURLE DÉVELOPPEMENT DE SES PROJETSAVEC LA COLLABORATION DE LA RÉGIESCÈNES ET CINÉS OUEST-PROVENCE /THÉÂTRE DE L’OLIVIERBrilliant Corners est un organisme chorégraphiquecomposé par dix danseurs.C’est d’abord le titre d’un album du jazzmanThelonious Monk paru en 1957. La musique de Monkne fi gure pas dans la bande son de cette pièce maiselle est présente par bien des aspects. Elle a toujoursété pour moi une source d’inspiration inépuisablepour la création chorégraphique. La pièce partageavec elle une certaine approche du processus detransformation de la matière première artistique(dans un cas les sons et la composition musicale,dans l’autre les danseurs, le mouvement et la chorégraphie)en des univers où il est offert à l’artiste aussibien qu’au spectateur de porter, l’espace d’un instant,un regard un peu plus vif, plus clair sur le monde.Le point de départ chorégraphique de la pièce seconcentre sur les forces « initiatrices », qui déterminentla forme que la chorégraphie va fi nalementadopter. Plutôt que « Quelle forme a-t-elle ? » ou« Quelle forme je veux qu’elle prenne? », c’est bienle « Pourquoi prend-t-elle cette forme? » qui est iciquestionné. Le processus s’affranchit du désir decontrôle sur le résultat fi nal. Il se concentre sur lacompréhension des forces humaines et mécaniquesqui génèrent le mouvement et la manière dont ellesdéterminent la composition d’ensemble.La création commence par la recherche et l’élaborationd’un environnement dans lequel, à la fois lesdanseurs et moi-même, pouvons explorer la naturecomplexe de ce processus d’où les structures émergent.Les expérimentations, spéculations, tentativeset réévaluations de la base de la substance chorégraphique(mouvement, temps, espace) permettentà la pièce de grandir peu à peu jusqu’à devenir unmonde cohérent et autonome.La musique de Brilliant Corners a été créée à traversun processus qui emprunte de nombreux outils etmécanismes à celui de la chorégraphie. L’idée étaitde créer une structure parallèle et indépendante quicoexiste avec la structure chorégraphique. Elle estconstituée de centaines d’extraits musicaux tirésde sources diverses, qui sont ensuite soumis à unlent processus de manipulations, d’interactions etd’infl uences réciproques. Le résultat est un environnementmusical et sonore riche, échappant à toutecatégorisation mais naturellement capable d’engagerune conversation pertinente avec la chorégraphie.Brilliant Corners est constituée d’une multitude dedétails associés avec le plus grand soin. C’est uneœuvre à la fois complexe et simple : complexe enraison de ses structures et cependant simple etdirecte de par sa capacité à communiquer l’immédiatetéet l’intimité humaines d’une situationdramatique.POUR CETTE CRÉATION EMANUELGAT EST ACCUEILLI EN RÉSIDENCE ÀL’AGORA, CITÉ INTERNATIONALE DE LADANSE EN AVRIL 2011AGORA 14 €RÉDUIT 16 €PLEIN 20 €65


Une façon d’aborder Brilliant Corners serait de considérer qu’il n’ya aucune idée exceptée l’œuvre elle-même. L’objectif de ce travailest avant tout de diriger notre perception sensorielle vers la réalitéchorégraphique en tant que telle, pour l’en dégager ensuiteafi n d’éveiller notre attention aux questions fondamentales de lavie, de la culture, de la société. Les idées, les concepts formels etintellectuels préalables en limitent l’accès et c’est leur absence àl’origine du processus de création qui permet à l’œuvre de resterouverte. Ouverte aux multiples (et peut-être innombrables)couches de sens qui se superposent et s’imbriquent, créant unévénement chorégraphique aux multiples facettes.Brilliant Corners propose au public de rester à l’aise devant quelquechose qui ne peut pas être pleinement « compris » et d’accepterde le saisir dans son infi nie « inintelligibilité ». De se défaired’un besoin d’abondance dans l’interprétation du contenu etde se concentrer sur le fait de voir plus, entendre plus et ressentirplus afi n de tirer parti au maximum de l’expérience qui lui estproposée par la réalité chorégraphique.Emanuel GatLe geste ici se suffi t à lui-même et il est à la fois origine, cheminet aboutissement. Du mouvement, uniquement du mouvement.Et on se laisse totalement prendre au charme, à la fl uidité et àl’énergique douceur des corps qui se déplacent et s’enchevêtrent.Quelquefois à l’unisson ou en miroir, mais souvent légèrementdécalés, les danseurs savent jouer du geste et du repos, du déplacementet de l’arrêt, de l’entremêlement et de l’écart. Tantôthypnotique dans la sinuosité de la rencontre des corps, tantôtsuscitant un regard étonné devant un mouvement neuf, la danseest virtuose et imaginative.Fatima Miloudi - Les Trois CoupsEMANUEL GATEmanuel Gat est né en 1969. Après son service militaire (1987-90),il étudie la musique à l’Académie de Tel-Aviv. En 1992, il intègre lacompagnie Liat Dror Nir Ben Gal avec laquelle il tourne partoutdans le monde. Deux ans plus tard, il débute sa carrière dechorégraphe indépendant. Il crée son premier solo, Four Dances,sur une musique de Bach, en 1994.Pendant dix ans Emanuel Gat collabore en tant qu’artistechorégraphe à différents projets, parmi lesquels : Kasha (1999),duo dont il crée aussi la musique, Two stupid dogs (2002), créationpour 5 danseurs accompagnés du groupe de rap Arabe MWR. Ilreçoit par ailleurs une bourse de la fondation du Ballet MasterAlbert Gaubiers en 1995, le prix Rosemblum en 2003, le prixLandau en 2004.En 2004 il crée sa compagnie – Emanuel Gat Dance, qui reçoiten 2005 le prix du Ministère de la Culture Israélien. La compagniea depuis créé six pièces. Winter voyage et Le Sacre du printempsproposées en 2004 connaissent un énorme succès et serontreprésentées plus de cent cinquante fois partout dans le monde.En 2006, Emanuel Gat reçoit un Bessie Award pour la présentationde ce programme au Lincoln Center Festival à New York. Il composepar la suite une pièce pour 8 danseurs sur le Requiem de Mozart :K626 ; elle sera présentée en 2006.L’année suivante, il chorégraphie 3for2007, programme composéde 3 pièces : My Favorite things, solo qu’il interprète sur une musiquede John Coltrane.En septembre 2007 Emanuel Gat s’installe sur le territoire Ouest-Provence, dans les locaux de la Maison de la danse intercommunaleà Istres pour une résidence de trois ans.Silent Ballet, pièce pour 8 danseurs sans musique, a été présentéeen juillet 2008 au Festival <strong>Montpellier</strong> Danse. Coproduite entreautres par le Lincoln Centre à New York, le Festival RomaEuropa,le Théâtre Sadler’s Wells à Londres et le Festival <strong>Montpellier</strong>Danse ; cette pièce est la première à être créée sur le territoirefrançais. Emanuel Gat s’associe à d’autres structures artistiques,dont il reçoit des commandes. C’est le cas notamment du Balletde Brême (octobre 2007) et de Suresnes Cité Danses (janvier2008). À l’invitation de Brigitte Lefèvre, il a créé pour le Ballet del’Opéra de Paris : Hark! pièce pour 13 danseuses sur une musiquede John Dowland, présentée au Palais Garnier en avril 2009.Cette même année Emanuel Gat et Roy Assaf, son interprètefétiche, créent Variations d’hiver, duo de 50 minutes présentéen juin à l’American Dance Festival, puis au festival <strong>Montpellier</strong>Danse et au Lincoln Center Festival.Emanuel Gat a été présent à <strong>Montpellier</strong> Danse en 2008(Silent Ballet, Sixty Four), et en 2009 (Variations d’Hiver).www.emanuelgatdance.com66


MAR. 5JUILLET18HTHÉÂTRE DE L’UNIVERSITÉMONTPELLIERYUVAL PICKSCORECOMPAGNIE THE GUESTSCHORÉGRAPHIEYUVAL PICKAVECLAZARE HUETANNA MASSONIANTOINE ROUX-BRIFFAUDMUSIQUEBERTRAND LARRIEULUMIÈRENICOLAS BOUDIERCOSTUMESANGÈLE MIGNOTPRODUCTION :COMPAGNIE THE GUESTSCOPRODUCTION :LES SUBSISTANCES 2009/2010 (LYON),CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONALDE RILLIEUX LA PAPE / CIE MAGUYMARIN, CENTRE CHORÉGRAPHIQUENATIONAL DE ROUBAIX-NORD PAS-DE-CALAIS, CENTRE CHORÉGRAPHIQUENATIONAL BALLET DE LORRAINE(NANCY)AVEC LE SOUTIEN DU MINISTÈRE DELA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION,LA DRAC RHÔNE-ALPES AU TITREDE L’AIDE AUX COMPAGNIESCHORÉGRAPHIQUES, LA RÉGIONRHÔNE-ALPES, LA VILLE DE LYON,L’AMBASSADE D’ISRAËL EN FRANCEREMERCIEMENTSJÉRÉMY PAON, DAMIEN CLUZEL,RUTH DOLORÈS WEISS, HAIVRIT, BILALABOU-GOSH ET TOUTES LES AUTRESPERSONNES EN ISRAËL POUR LEURCOLLABORATION ET LEURS APPORTSÀ CETTE PIÈCEJe viens d’un pays assez complexe, et j’ai trouvétoujours diffi cile de parler, dans mon travail et àtravers mon esthétique, de ce pays et de mes racinesd’une manière inspirante et percutante pour moi.Je suis très attaché à la sonorité et à la recherchemusicale, et le fait de travailler sur les multipleslangues parlées en Israël comme une matière, m’ainspiré et m’a donné un élan pour explorer mesracines à travers une création artistique. Nous avons,sur place, capté des sons (témoignages, folklore,ambiances…), j’ai ainsi re-rencontré mon pays àtravers ses sonorités.Apprendre l’anglais (langue des gens qui ont occupéIsraël-Palestine avant la création d’Israël), l’arabe(langue de nos voisins et ceux qui cohabitent enIsraël), et le yiddish (langue qui symbolise la vie dupeuple juif en diaspora d’Europe de l’Est), façonneévidemment la manière d’être et de grandir en Israël.Donc, cela façonne aussi mon approche au corps,ma relation à l’autre et à l’espace.Quand je regarde mes créations, je vois que lesnotions de frontières, de revendications d’être dansun endroit, de chercher et de prouver la raison d’êtredans un endroit, s’immiscent dans mon langagecorporel et ma façon de construire mes pièces…J’ai trouvé intéressant d’aller là-bas pour récolterdes bribes sonores, des bouts de langue, de vie, quicaractérisent cette énergie particulière ; j’avais enviede créer ce projet comme une partition, une mosaïque,une métaphore à la fois de cette richesse, de cettecontradiction presque paradoxale de ce pays, et decette urgence de survie.Yuval PickOn sent en Israël des énergies vitales à « hautetension », des sensations fortes d’urgence, de survie,qui ne sont pas encore transformées, une énergiebrute et une vraie méconnaissance de l’autre » ditencore Yuval Pick. Sa pièce transmet ces affects brutsen une mosaïque d’une grande force dénuée volontairementde dramaturgie, directement du corps desdanseurs à ceux des spectateurs.Jean-Emmanuel Denave - Lyon PlusAGORA 14 €RÉDUIT 16 €PLEIN 20 €67


YUVAL PICKNé en 1970 en Israël, Yuval Pick se forme à la danse à la Bat-DorDance school de Tel-Aviv. En 1991, il entre à la Batsheva DanceCompany, dirigée par Ohad Naharin, où il interprètera des oeuvresde William Forsythe, Angelin Preljocaj, Hervé Robbe, Ralph Lemon,Vera Mantero et Ohad Naharin. Les années suivantes, il est mêmechargé de remonter les chorégraphies de Ohad Naharin au GrandThéâtre de Genève et au Nederlands Dans Theater. Il remportele Grand Prix de la ville de Paris (section danse contemporaine)au Concours International de Danse de Paris puis, débute sacollaboration avec Tero Saarinen qui donne lieu à de nombreusescréations et tournées internationales.Yuval Pick crée sa première pièce,le solo Mutar, dans le cadred’un atelier de création de la Compagnie Batsheva en Insraël.Puis, il participe à la création et aux tournées internationales duspectacle Dall’Interno de Carolyn Carlson. En 1998, il crée le duoNice day for a white wedding qui est une commande du Festivald’Israël. L’année suivante, en 1999, il entre au Ballet de l’Opéranational de Lyon pour deux saisons où il interprète notammentSolo for two et Carmen de Mats Ek.Il collabore en 2001 avec la Compagnie de Russel Maliphant pourles créations et les tournées en Europe et en Amérique du Nord.2002 est l’année de la fondation de sa compagnie The Guests.En 2003, il crée Le Sacre, pièce pour 11 interprètes qui est unecommande du Conservatoire National Supérieur de Musique etde Danse de Lyon pour le jeune ballet. En 2006, il crée StrandBehind (10 interprètes)qui est une double commande du CNSMDde Lyon et de l’IRCAM pour le Jeune Ballet du CNSMD de Lyon.En 2007, il crée le solo Living in Pieces, performance chorégraphiquecréée lors du Forum de la jeune création européenne auLuxembourg. Cette même année, Yuval Pick obtient le diplômed’Etat de professeur de danse contemporaine.2008 est l’année de la création du duo 17 Drops puis de Paon(8 interprètes) avant Demo (9 interprètes) pour le centre dedéveloppement chorégraphique Scenario Pubblico à Catania enItalie. Il continue de créer à l’étranger avec Violet, pièce pour13 interprètes pour l’Addmi, l’école de danse contemporaine deMontréal-Canada, puis avec All About Hirsche (4 interprètes), àl’invitation du Palucca Tanz Studio Project à Dresde (Allemagne).En 2009-2010, Il crée le trio Score dans le cadre du week-endCa tchatche organisé par les Subsistances à Lyon.Il a dans ses projets proches la création d’une pièce pour lasection contemporaine du Jeune Ballet du Conservatoire NationalSupérieur de Paris. En parallèle de son travail de création, YuvalPick anime des ateliers, masterclasses et stages de dansecontemporaine en France comme à l’étranger.Il a été nommé le 14 février 2011, à la tête du CCN de Rillieux laPape, succédant ainsi à Maguy Marin.www.theguestscompany.com68


MAR. 5JUILLET20HMER. 6JUILLET20HOPÉRA BERLIOZ / LE CORUMMONTPELLIERBALLET ROYALDE FLANDRES FORSYTHEARTIFACTBALLET ROYALDE FLANDRESDIRECTION ARTISTIQUEKATHRYN BENNETTSCHORÉGRAPHIEWILLIAM FORSYTHESCÉNOGRAPHIE, LUMIÈREET COSTUMESWILLIAM FORSYTHEMUSIQUEJOHANN SEBASTIAN BACH,EVA CROSSMAN-HECHTPIANISTEMARGOT KAZIMIRSKAAVECKATE STRONG,NICHOLAS CHAMPION,ET LES DANSEURS DU BALLETROYAL DE FLANDRESLe 5 décembre 1984, William Forsythe signait sapremière pièce avec le Ballet de Francfort en tantque directeur artistique. Son ballet sera remanié etdonné sous le titre Artifact II ou Artifact suite dansde nombreuses compagnies. C’est cette pièce quidemeure la pièce emblématique du chorégraphe, samarque défi nitive dans l’histoire de la danse. Cettepièce inouïe est rentrée aux répertoires du Balletde l’Opéra National de Paris (le 6 février 2006), duScottish Ballet (le 21 mars 2006), du San FranciscoBallet (le 1er mai 2006), du Pacifi c Northwest Ballet(le 28 octobre 2003), et de la Compania Nacional deDanza (le 10 décembre 1998).Après le succès général de Impressing the Czar, leBallet Royal de Flandres présente une autre œuvreépoustoufl ante de William Forsythe.Artifact est un ballet en quatre parties de 1984. Ledébut d’un renouveau radical dans la danse codéeainsi que le point d’étalonnage idéal pour un balletdifférent, une danse que vous pouvez déchiffrer àvotre guise comme un simple récit, comme de lafantaisie, comme un questionnement critique outout simplement comme un pur jeu de formes.Artifact est composé d’un éventail de matériauxvariés. Vous pouvez voir des mouvements classiquessur pointes en véritable style Balanchine dans desformations archi-structurées. Mais aussi des mouvementsfl uides et libres de la danse américainepostmoderne, mélangée avec des techniques issuesde l’improvisation de contact. Des scènes collectives,des solos et des pas de deux sont dansés encombinaison avec du texte parlé. Sur la Chaconneen ré mineur de Bach, une femme en costumehistorique invite le public : « Step inside » (Veneznous rejoindre). Un univers plein de splendeur doréese déploie, habité par une apparition blanche, unhomme avec un mégaphone et un corps de ballet.L’imagination au pouvoir !Artifact est un cyclone qui laisse le public ébahi etconquisRené Sirvin - Le Figaro (1984)AGORA 1 È SÉRIE : 25 € 2 È SÉRIE : 20 €RÉDUIT 1 È SÉRIE : 28 € 2 È SÉRIE : 22 € 3 È SÉRIE : 14 € 4 È SÉRIE : 9 €PLEIN 1 È SÉRIE : 35 € 2 È SÉRIE : 28 € 3 È SÉRIE : 18 € 4 È SÉRIE : 12 €69


WILLIAM FORSYTHEWilliam Forsythe, le plus européen des chorégraphes américains,s’est très tôt intéressé à la danse moderne, au rock ou à la comédiemusicale. Il étudie la danse à la Joffrey Ballet School, puis à laSchool of American Ballet. En 1973, il est engagé par John Crankoau Ballet de Stuttgart.Dès lors, William Forsythe passera le plus clair de son temps enEurope. En 1976, il signe sa première chorégraphie, le duo Urlicht,sur une musique de Gustav Mahler. Jusqu’en 1983, il chorégraphieraune vingtaine de spectacles pour le Ballet de Stuttgart,mais aussi pour ceux de Bâle et de Munich ou pour le NederlandsDans Theater. C’est aussi en 1983 qu’il crée une de ses pièces lesplus emblématiques, Gänge, et qu’il chorégraphie France/danceà l’Opéra Comique, à la demande de Rudolf Noureev.En 1984, le chorégraphe est nommé à la tête du Ballet de Francfort,ville où il est toujours basé aujourd’hui. En 1987, il livre In themiddle, somewhat elevated. La pièce, qui réunit Sylvie Guillem,Laurent Hilaire, Manuel Legris et Isabelle Guerin, danseurs duBallet de l’Opéra national de Paris, est le symbole de l’alchimieForsythe entre moderne et classique.Depuis le début de sa carrière, William Forsythe a créé pour lesballets du monde entier, de Monte Carlo au Capitole en passantpar le New-York City Ballet. A son actif, on compte une soixantained’œuvres.Tout en conservant les bases du vocabulaire classique, WilliamForsythe invente sa propre marque : déconstruire et élargir lescodes, procéder par ruptures de rythmes et accélérations.Les pièces des années 1990, sur les musiques tranchantes deThom Willems, démontrent la perfection mécanique des corps.Dans Second Detail (1991), angles obtus, écarts outrés et accentsforts désarticulent les corps des danseurs. Désormais, WilliamForsythe mêle de plus en plus danse et théâtre, avec par exempleOne fl at thing, reproduced, en 2000, pièce pour quatorze danseurset vingt tables qui constituent une aire de jeux inépuisable.Après la dissolution du Ballet de Francfort, au terme de la saison2003-2004, William Forsythe a mis sur pied The ForsytheCompany en janvier 2005. À la tête d’un ensemble réduit à dixhuitdanseurs, le chorégraphe entreprend alors l’exploration d’unenouvelle dramaturgie socialement et politiquement engagée.Son intérêt de longue date et en constante évolution pour lesrencontres insolites avec le public amène la compagnie à offrirdes prestations et à prendre part à des installations partout dansle monde, non seulement dans des théâtres mais aussi dansdifférents espaces publics, y compris des musées et des centresculturels.Entre octobre et décembre 2006, il propose pour le Louvre uneinstallation, Retranslation/Final unfi nished portrait, inspirée dudernier tableau de Francis Bacon. Yes we can’t, en 2008, renverseavec ironie le slogan obamanien et livre un portrait cinglant d’unesociété contemporaine désunie. L’œuvre de Forsythe, au fi l dutemps, se radicalise.La Forsythe Company constitue un vivier d’interprètes et d’artisteschorégraphes en résidence dans ses murs, dont l’artiste a fait uneforce vive. William Forsythe est à la fois un pilier de cette grandefamille de la danse et en même temps l’un des plus ferventsfrancs-tireurs du milieu. Ce grand écart permanent, sans jamaisse laisser aller à se renier, est devenu la ligne de conduite deWilliam Forsythe. Elle est, à nos yeux, exemplaire.Philippe NoisetteWilliam Forsythe a été présent à <strong>Montpellier</strong> Danseen 1988 (France Dance, Speptext, Love song, In the middlesomewhat elevated, Same old story, Artifact III, BongoBongo Nageela), en 1992 (Limb’s theorem), en 1995 (TheLoss of Small Detail), en 2000 (Workwithinwork), en 2005(Kammer / Kammer), en 2006 (Ballet de Flandres : Impressingthe Czar), en 2008 (Heterotopia), en 2010 (White BouncyCastle, City of Abstract, Installations)www.theforsythecompany.comCINÉMAOne Flat Thing, reproduced(2006, 26’)Un film de Thierry De MeyLUN 4 JUILLET16H30 | SALLE BÉJART / AGORAentrée libreKATHRYN BENNETTSNée à Sydney, Kathryn Bennetts a gagné ses lettres de noblesseen dansant à l’Australian Ballet et au Stuttgarter Ballet sous ladirection de Marcia Haydee. Pendant neuf ans, au sein de lacompagnie, elle travaille avec Kenneth MacMillan, Glen Tetley,Hans van Manen, Lar Lubovitch, Heinz Spoerli, John Neumeier,Maurice Béjart et William Forsythe. Elle danse auprès de NataliaMakarova, Gelsey Kirkland et Fernando Bujones. William Forsytheremarque immédiatement son talent et lui offre de nombreusesopportunités. Mais une blessure compromet sa carrière dedanseuse. Elle devient alors pédagogue de danse et se forge uneréputation internationale. En 1989, William Forsythe lui proposede devenir maîtresse de ballet de sa compagnie à Francfort. Ellesera, jusqu’à la dissolution de la troupe, le bras droit de Forsythe.Et devient en 2005 la directrice du Ballet royal de Flandres.www.koninklijkballetvanvlaanderen.be70


MER. 6JUILLET18HJEU. 7JUILLET20HTHÉÂTRE DE GRAMMONTMONTPELLIERMERYL TANKARDTHE ORACLECONCEPTION, DIRECTIONARTISTIQUEMERYL TANKARDCHORÉGRAPHIEMERYL TANKARDPAUL WHITEAVECPAUL WHITEDÉCOR, VIDÉORÉGIS LANSACLUMIÈREDAMIEN COOPERMATT COXCOSTUMESMERYL TANKARDMUSIQUEIGOR STRAVINSKI, LE SACREDU PRINTEMPSCOPRODUCTION :OPÉRA DE SYDNEY, MALTHOUSETHEATRE (MELBOURNE), KEIRFOUNDATIONPROPOSÉ PAR RAIMUND HOGHELa pièce The Oracle est sous-tendue par la puissantepartition d’Igor Stravinski Le Sacre du Printemps,elle a été inspirée par l’œuvre obsédante du peintrenorvégien Odd Nerdrum, la puissance des imageset de l’imaginaire du fi lm de Ingmar Bergman, VirginSpring et la vie traumatisante de Nijinski. LorsqueNijinski crée la pièce au Théâtre des Champs-Elysées à Paris en 1913, le scandale qui s’ensuivitfi t de cette création un des moments artistiquesles plus connus et controversés dans l’histoire duspectacle.Les images de la Russie païenne ont choqué le public,et la complexité de la musique, la violence de lachorégraphie mettant en scène les rites de la fertilitéont été vite suivis de siffl ets et d’échauffouréesdans la salle. Visuellement la pièce est fortementnourrie de l’œuvre du peintre norvégien : OddNerdrum. Son travail est utilisé comme un fond eta inspiré les merveilleuses images kaléidoscopiquesdu photographe/vidéaste Régis Lansac. Ellespeuvent être surréalistes, futuristes ou inspiréesdes peintures de la Renaissance et participent àl’incroyable richesse visuelle de cette chorégraphie.Cette œuvre est un solo pour Paul White, qui danseavec une physicalité et une intensité incroyables. Ils’agit d’un exemple décrivant comment une œuvrepeut être émouvante, lorsque l’équipe créatrice,ayant une vision fortement séparée, travaille avecdétermination pour que cette vision devienneréalité. The Oracle porte toutes les qualités de grandeartiste de Meryl Tankard.La plus riche et saisissante oeuvre de Meryl Tankarddepuis de longues années…Paul White est tout simplementle meilleur danseur d’Australie. Un tour deforce de Meryl et Paul…il serait étonnant que cetOracle ne soit pas vu dans le monde entier…The AustralianAGORA 18 €RÉDUIT 20 €PLEIN 25 €71


MERYL TANKARDMeryl Tankard est née à Darwin (Australie). Elle entre à l’école del’Australian Ballet et de là, dans la compagnie en 1975. Sa premièrecréation Bird Behind Bars, un regard plein d’humour sur leféminisme, lui vaut un prix avec lequel elle s’offre un voyage enEurope afi n de découvrir la scène artistique.Sa vie a pris une direction radicale lorsqu’elle rencontre le travailde la chorégraphe allemande Pina Bausch. Meryl Tankard rejointle Tanztheater de Wuppertal de Pina Bausch et entame unelongue carrière en devenant très vite l’une de ses principalesinterprètes. Elle crée les rôles des productions marquantescomme par exemple : Café Muller, Kontakhof, Walzer, Bandoneon,Arien, 1980…Après de nombreuses années au sommet de cette carrière,Meryl Tankard a senti que le moment était venu de créer sespropres œuvres. En tournée en Australie en 1983, elle a ressenti lanostalgie du pays et un an plus tard elle quittait la compagnie dePina Bausch pour son pays natal. Elle y crée ce qui deviendra lespièces majeures de sa carrière de chorégraphe: Two Feet, EchoPoint, Traveling Light. Elle a participé aux spectacles de LindseyKemp en Italie et Amérique du Sud.En 1989, elle fonde sa propre compagnie à Canberra et crée etproduit VX18504, Nuti, Kikimora, Banshee. Pendant ces années,Meryl Tankard synthétise les différentes infl uences de sa carrièrepour créer sa propre danse théâtre. Collaborant avec le photographeRégis Lansac elle développe une technique qui utilise photos,vidéo projections et dessine elle même ses costumes et décors.De 1993 à 1999 elle prend en main les rênes de l’Australia DanceTheatre, basé à Adélaide (ADT) et y crée des productions remarquables,telles que Rasa, Furioso, Aurora, Inuk, Possessed…quitournent aux Etats-Unis, en Asie, en Europe.Après six riches années à la direction de l’ADT, elle répond auxcommandes des plus grandes compagnies internationales. Ellecrée Bolero pour le Ballet de Lyon (1999), Merryland (2001) pourNDT3, North (2004) pour Berlin Komische Oper, Wild Swans(2007) pour l’Autralian Ballet. En 2007 l’Opéra de Sydney luicommande Kaidan pour le Festival de Sydney. En 2008, elle créeInuk2 pour la Sydney Dance Company.Meryl Tankard a reçu de nombreux prix parmi lesquels : unAustralian Dance Award (2002), le prix Helpmann pour la créationdes costumes pour les Cérémonies des Jeux Olympiques. En2003, elle reçoit le Centenary Medal pour sa contribution à lapromotion des arts.www.meryltankard.comCINÉMALes rêves dansants, sur les pasde Pina Bausch (2010, 89’)Un film de Anne Linsel & Rainer HoffmanPrésenté par Meryl TankardMAR 5 JUILLET16H | SALLE BÉJART / AGORAentrée libre72


CONCERT ROCK + DANSEJEU. 7JUILLET22HZÉNITH SUDMONTPELLIERMONTPELLIER DANSEEN LANGUEDOC-ROUSSILLONHOFESH SHECHTERPOLITICAL MOTHER : THE CHOREOGRAPHER’S CUTcrEationEvenementHOFESH SHECHTERCOMPANYDIRECTION ARTISTIQUEHOFESH SHECHTERAVEC16 DANSEURS ET 24 MUSICIENSDE LA HOFESH SHECHTERCOMPANYPOLITICAL MOTHER: THE CHOREOGRA-PHER’S CUT EST UNE COMMANDE DUFESTIVAL MONTPELLIER DANSE 2011,SADLER’S WELLS (LONDRES),SPIELZEIT’EUROPA / BERLINERFESTSPIELE (BERLIN)INITIALEMENT, POLITICAL MOTHER ESTUNE COMMANDE DU BRIGHTON DOMEAND FESTIVAL (BRIGHTON), SADLER’SWELLS (LONDRES) ET MOVIMENTOS -FESTWOCHEN DER AUTOSTADT(WOLFSBURG), COPRODUITE PARLA BIENNALE DE LA DANSE (LYON),LE THÉÂTRE DE LA VILLE (PARIS),ROMAEUROPA (ROME), MERCAT DE LESFLORS (BARCELONE), ET PRODUITE ENCOLLABORATION AVEC LE ROYAL THEA-TRE (PLYMOUTH) ET AVEC LE SOUTIENDE DANCEXCHANGE (BIRMINGHAM)LA PARTITION DE POLITICAL MOTHERA ÉTÉ CRÉÉE EN COLLABORATION AVECLA GUILDHALL SCHOOL OF MUSIC& DRAMA ET BARBICANBITE09(LONDRES), AVEC LE SOUTIEN DUJERWOOD STUDIO AU SADLER’S WELLS(LONDRES)LA COLLABORATION AVEC FOS ESTSOUTENUE PAR OUTSETLa musique est la raison première pour laquelle jefais de la danse. La musique jouée dans un théâtreme donne des frissons. Elle crée une atmosphère,elle crée des règles du jeu, elle suscite abondancede pensées et vous emmène ailleurs en une fractionde seconde.Hofesh Shechter - Mai 2010On pourrait dire de la défl agration Shechter qu’elle apris le monde de la danse par surprise. En quelquessaisons, le nom d’Hofesh Shechter se retrouve surtoutes les lèvres, des programmateurs au public,fervents l’un comme l’autre. Pourtant en remontantle fi l de cette trajectoire, tout semble écrit : le natifde Jérusalem, élève de la Batsheva Dance Company,diplômé de l’Ecole de batterie Dante Agostini, faitde Londres son port d’attache en 2003. En l’espacede trois ans, il aligne les créations saluées, Cult,Uprising ou In your rooms. Et redéfi nit à sa manière,percutante, les liens entre la danse et la musique.Physicalité du mouvement, virtuosité des ensembles,engagement du propos chorégraphique, l’artd’Hofesh Shechter semble avoir retenu le meilleurd’une écriture propre à la danse israélienne etl’énergie de Londres la métisse.Political Mother est une nouvelle étape dans ceparcours sans faute. Concentré d’images fortes, ceballet pour 15 danseurs interroge les dérèglementsde notre monde. Shechter puise dans les dansesfolkloriques, entre autre, la matière de cette transesans fi n. Le groupe, plus sûrement que l’individu, yjoue sa survie dans un univers anxiogène des plussaisissants. Hofesh Shechter parle d’une réfl exionsur la relation entre l’homme et la structure sociale«sensée le protéger et qui maintenant le menace ». Ily ajoute un habillage sonore - qu’il signe en partie -à la complexité qui n’a d’égal que l’émotionprovoquée. Pour sa venue au Zénith de <strong>Montpellier</strong>,24 musiciens, pas moins, rejoindront les interprètesde la compagnie Hofesh Shechter. Une armée toutepacifi que qui fait de la danse un concert de sentimentshautement partagés.Philippe NoisetteEn 2009, Hofesh Shechter avait, déjà, ré-inscritUprising/In your rooms, une de ses précédentespièces, au sein d’une abondance musicale de percussionset de cordes, créant ainsi une atmosphèreunique. Political Mother a été baptisé « merveillevisuelle et sonore » par de nombreux journalistes aumoment de sa création, en 2010. La bande son enlive écrite par le chorégraphe musicien donnait déjàl’impression de revenir d’un concert, un mix de Prodigyet de tambours, avec des accords de Gorillaz.Aujourd’hui, Hofesh Schechter retravaille cette piècepour plus de 30 interprètes, musiciens et danseursconfondus. Cela sera donc, pour le spectateur, uneexpérience à nulle autre pareille, que cette ambiancede concert de rock avec, au centre, une danse viscéraleet furieusement énergique. Une assurance d’unspectacle étonnant voire détonnant !Cet ancien batteur de rock a créé un travail quicrache le sang, lance des boules de feu dans le publicet vous laisse plutôt secoué . C’est un hurlementde colère contre tous les systèmes politiques quiréfutent les droits de l’individu. Et, si quelqu’un vaamener la génération iPod vers la danse, ce serabien lui, Hofesh Shechter dont le talent visionnairepour allier le rock au geste humain est sans égal. Iln’est pas juste un simple inventeur, il est un révolutionnaireet cette pièce est son appel à prendre lesarmes.Neil Norman - Sunday ExpressAGORA 18 €RÉDUIT 20 €PLEIN 25 €73


HOFESH SHECHTERIsraélien d’origine et britannique d’adoption, Hofesh Shechter estun jeune chorégraphe engagé et audacieux. Après, dès l’âge dequinze ans, des études à l’Académie de danse et de musiquede Jérusalem, il intègre à Tel Aviv la prestigieuse Batsheva DanceCompany dirigée par Ohad Naharin.Alors qu’il participe à divers projets en Europe, pour lesquels ildanse avec Wim Vandekeybus, Paul Selwyn-Norton, Tero Saarinen,et Inbal Pinto, il apprend la batterie et les percussions à l’EcoleDante Agostini de Paris. En 2002, il rejoint la compagnie deJasmin Vardimon en Angleterre et un an plus tard, son premieropus, Fragments, remporte le concours de chorégraphie SergeDiaghilev.Hofesh Shechter bénéfi cie ainsi du soutien de la Robin HowardFoundation Commission pour créer Uprising sextette qui s’inspiredes manifestations de jeunes parisiens survenues en 2006.Trois institutions britanniques majeures de la danse, The Place,Southbank Centre et Sadler’s Wells, lui commandent alors In YourRooms. La pièce, provocante et politisée, exprime la frustration,la colère et le désir humains sur une musique composée parl’artiste et jouée sur le vif. Elle remportera le Prix du Syndicat dela Critique.En plus de ses fonctions de chorégraphe, Hofesh Shechter crée etjoue les partitions rythmiques de ses spectacles en raison de sapratique de la batterie et des percussionsEn 2008, le chorégraphe forme sa propre compagnie, la HofeshShechter Company, tout en travaillant indépendamment avecd’autres artistes issus de la danse et du théâtre. Ses créations, àl’énergie physique et visuelle brute et intense, révèlent les paradoxesdu monde contemporain.www.hofesh.co.uk74


CINÉMAJEU 23 JUIN | 16HSALLE BÉJARTGALOP ARRIÈREentrée librePrésenté par BartabasUn fi lm réalisé par Bartabas (2009, 87’), Textes d’après stèleset peintures de Victor Segalen, dits par Bartabas, Extraits etpoèmes Zingaro, suite équestre d’André Velter, Montage : TatianaAndrews, Production : MK2TV, Arte France et théâtre Zingaroavec la participation d’EquidiaSAM 25 JUIN | 14H30STUDIO CUNNINGHAMANA, ABOUT THE WORKSuivi d’une rencontre avec Tamar Borer et Tamara ErdeUn fi lm réalisé par Tamara Erde (2010, 18’30), Direction, textes etréalisation : Tamar Borer, Tamara Erde, Bande son : Tamar Boreret Tamara Erde, Filmé à Jerusalem Est, dans la Bande de Gaza, àJericho, à Hebron et à Tel-AvivPour créer ANA, leur nouvelle création présentée auFestival, Tamar Borer et Tamara Erde ont parcourules territoires d’Israël. La caméra de Tamara Erdes’attarde sur les ruines de villes ou de villages, surun mur meurtri par la guerre ou par le temps quipasse…LUN 27 JUIN | 14H30SALLE BÉJARTI SHOT MY LOVEChoisi et présenté par David WampachUn fi lm réalisé par Tomer Heymann (2010, 70’), Production :Barak Heymann, Tomer Heymann, Editeur : Ido Mochrik,Coproduction : Carl-Ludwig Rettinger, Commande de SabineRollberg (WDR/ARTE), Recherches : Tali-Shamir Werzberger Réa :Tomer Heymann Partition originale : Israel Bright & Eran Weitz.Ce fi lm a été coproduit WDR/ARTE et soutenu par The NewFoundation for Cinema & T.V, The Jewish Theatre Stockholm,Foundation for Jewish Culture and Gesher Multicultural FilmFund. La première mondiale de ce fi lm a eu lieu au Festivalinternational du fi lm de Berlin en 2010.Film en anglais, allemand et hébreu, sous-titré en français.de la vie en Israël. La mère de Tomer, descendanted’immigrés allemands, est née et a vécu toute sa viedans un petit village israélien. Elle a élevé cinq fi lsqui ont quitté le pays, sauf Tomer dont elle ne peuts’empêcher d’infl uencer la vie. I shot my love raconteune histoire d’amour personnelle mais universelleet suit la relation triangulaire entre Tomer, son amiallemand, et sa mère intensément israélienne.LUN 27 JUIN | 16HSALLE BÉJARTOUT OF FOCUSPrésenté par Ohad NaharinUn fi lm réalisé par Tomer Heymann (2007, 52’), Chorégraphie :Ohad Naharin, Production : Anat Zeltzer, Naama Pyritz, Ami Amir,Editeur : Lavi Ben Gal, Directeur de la photographie : Itay Raziel,Avec le soutien de Channel 8. Ce fi lm est une partie de la série“cultural heroes”, www.heymannfi lms.comFilm en anglais et en hébreu, sous-titré en anglaisLongtemps tenu pour une utopie équestre, le“galop arrière” exige du cheval et de son cavalierune complicité et une maîtrise inouïes, ainsi quel’exceptionnelle capacité de reculer sans cesser defaire face. Il était donc naturel que Bartabas, pourévoquer l’ensemble de son parcours et celui duThéâtre Zingaro, choisisse cet intitulé altier et desingulière perspective : une manière de remonter letemps sans revenir sur ses pas.Soixante-dix ans après que son grand-père se soitéchappé de l’Allemagne nazie vers la Palestine,Tomer Heymann rencontre à Berlin AndreasMerk, un danseur allemand, avec qui il a unerelation. Lorsque Andreas décide de s’installer àTel-Aviv, l’enjeu est double : apprendre à connaître soncompagnon, mais aussi gérer les réalités complexesOhad Naharin est un célèbre chorégraphe israélien,directeur artistique de la Batsheva Dance Company.Il a inventé une technique de danse, Gaga, qu’ilenseigne aux danseurs dans le monde entier. Suivipar Tomer Heymann lors d’une répétition avec leCedar Lake Contemporary Ballet de New York, leréalisateur livre un portrait sincère d’Ohad Naharinet approche au plus près des processus d’écriture etde répétition du chorégraphe.75


CINÉMALUN 4 JUILLET | 16HSALLE BÉJARTCARTES POSTALESPrésenté par Raimund HogheUn fi lm réalisé par Richard Copans (2005, 26’), Auteur : RaimundHoghe, Images : Richard Copans, Son : Olivier Schwob, Montage :Juliette Garcias, Production : Les Films d’ici/Agathe Berman,Diffusion : Arte FranceMAR 5 JUILLET | 16HSALLE BÉJARTLES RÊVES DANSANTS,SUR LES PAS DE PINA BAUSCHPrésenté par Meryl TankardUn fi lm réalisé par Anne Linsel & Rainer Hoffmann (2010, 89’),Scénario : Anne Linsel, Directeur de la photographie : RainerHoffmann (bvk), Son original : Uwe Dresch, Thomas Keller, TobiasLinsel, Paul Oberle et Tim Dohnke, Montage : Mike Schlömer,Musique : Uwe Dresch, Mixage : Falk Möller, Production : GerdHaag, TAG/TRAUM, Filmproduktion, Cologne, Distribution :jour2fêteLUN 27 JUIN | 17HSALLE BÉJARTISRAEL GALVÁN,L’ACCENT ANDALOUUn fi lm réalisé par Maria Reggiani (2009, 52’), Production : LesFilms d’Ici - Agathe Berman, Arte France, Anegro Producciones,Partenaires : Procirep-Angoa / Mare Films Madrid, Diffusion :Arte FranceIl est né à Séville, il rêvait d’être footballeur, sesparents étaient danseurs de fl amenco. Israel Galvánest devenu un danseur absolu, et un chorégrapheinouï. Ce fi lm convoque sa parole, son corps, ses inspirations,ses complices, et ses trouvailles. Disons quec’est un jeu de l’oie, une randonnée dans l’inventiond’un alphabet physique. Un alphabet parfaitementinédit et parfaitement reconnaissable.Des rituels : dessiner sur le sol des silhouettes demaison avec des baguettes de bois, étaler des carrésde papier de couleur, enrouler une longue bandede tissu, allumer des bougies. Chaque tableau estun rituel, soit la mise en place d’objets, soit leureffacement.Pour chacun des tableaux, une chanson. Un juke-boxtrès sentimental : Jacques Brel, Sophia Loren, MelinaMercouri. Une nette préférence pour les années 60.Quelque chose a été perdu de l’innocence du monde,de l’innocence de l’amour.LUN 4 JUILLET | 16H30SALLE BÉJARTONE FLAT THING, REPRODUCEDUn fi lm réalisé par Thierry De Mey (2006 , 26’), Chorégraphie :William Forsythe, Production : MK2TV, Arte France, ForsytheFoundation, The Forsythe Company, Participation : CNC,Charleroi/Danses, Arcadi, ProcirepLe désordre savamment orchestré par William Forsythede One Flat Thing, reproduced met en scène la puissancedu mouvement, son invention permanente. Unconcentré de danse pure : scansion de la symétrie,ruptures, cassures des angles animent, transforment,projettent les danseurs au sol et dans l’espace. Cetteimplacable compilation de gestes multipliés parle nombre des interprètes en autant de formes etfi gures tient de la fascination. La rigueur dumontage quadrille ces vagues chorégraphiques quisemblent parfois déborder du cadre ou juste seretenir, vibrantes, comme scellées dans leur propretension. Irène Filiberti, Les images de la culturePendant presque un an, quarante adolescents issusde plusieurs écoles de Wuppertal ont travaillé surune pièce de Pina Bausch, KONTAKTHOF, au rythmede rendez-vous hebdomadaires, sous la directionde deux danseuses de sa compagnie et avec lesprécieux conseils de la chorégraphe qui assistaitrégulièrement aux répétitions. Les deux réalisateursont accompagné les répétitions des jeunes danseursjusqu’à la première en novembre 2008.MER 6 JUILLET | 16HSALLE BÉJARTFREAKSLA MONSTRUEUSE PARADEPrésenté par Jean-Paul MontanariUn fi lm réalisé par Tod Browning (1932, 65’), Scénario et dialogue :Willis Goldbeck, Leon Gordon, Edgar Allan Wolf d’après le romande Tod Robbins Spurs, Musique : Gavin Barns, Interprètes :Olga Baclanova, Leila Hyams, Wallace Ford, Harry Earles, HenryVictor, Rose Dionne, Johnny Eck “l’homme-tronc”, Daisy et Violetles sœurs siamoises, Rundian “le torse vivant”, Angelo le nain,Production : Fiche FilmsLe nain Hans est fi ancé à Frieda, l’écuyère nainedu cirque de Madame Tetrallini, mais il s’éprend deCléopâtre, la trapéziste de la troupe et la maîtressedu colosse Hercule. Cléopâtre se moque de cetamour jusqu’à ce qu’elle découvre que Hans vientd’hériter d’une grosse fortune. Malgré les efforts deFrieda qui se sent abandonnée, le mariage a lieu etle repas de noces est une première humiliation pourHans…76


ÉCHEC ET CHEF-D’ŒUVRELA TRIBUNE DES CRITIQUES DE DANSEMER 29JUINJEU 7JUILLET18HCOUR DE L’AGORAMONTPELLIERentrée libreAnimée parValérie HERNANDEZAvec les journalistes etcritiques de danse françaiset étrangers présents auFestival et le publicQue vous soyez un spectateuraverti ou non, que vous soyez unhabitué du Festival, amoureux de l’artchorégraphique, ou que vous assistiezà un spectacle de danse pour lapremière fois, cette tribune vous estouverte.Les journalistes débattent sur lesspectacles qu’ils ont vu pendant leFestival, les avis divergent, chacundéfend son point de vue sous l’œilamusé du public qui, lui aussi, a sonmot à dire ! Échec ou Chef-d’œuvre,le débat est ouvert !Les tribunes des critiquessont enregistrées et disponiblesgratuitement à l’écoute surwww.montpellierdanse.comPOUR UNE POLITIQUE PATRIMONIALEDE LA DANSEUne après-midi de réfl exionorganisée avec le Ministèrede la Culture et de laCommunication, Directionde la musique, de la danse,du théâtre et du spectacleJEU 30JUINSALLE BÉJART /AGORAMONTPELLIER14HUNE POLITIQUEPATRIMONIALEPOUR LA DANSEA L’ATTENTION DES PROFESSIONNELSA l’heure où la génération qui a fait l’explosion dela danse dans les années quatre-vingt passe lamain, des politiques spécifi ques se donnent pourobjectif de donner à l’art chorégraphique la dimensionhistorique qui lui revient et de développer la culturechorégraphique.Constituer des ressources documentaires pour faciliterl’accès au répertoire, la transmission et le rayonnementdes œuvres, tel est le but des initiatives engagées parle Ministère de la Culture : aide à la recherche et aupatrimoine en danse, danse en amateur et répertoire,aide à l’édition sous toutes ses formes, mémoires dela danse,.....constituent les axes essentiels de cettepolitique, dans laquelle le Centre national de la dansejoue un rôle principal.16HPRÉSENTATION DEVIDÉOTHÈQUE INTERNATIONALEDE DANSE EN LIGNEEn présence de Charles Picq, réalisateur,concepteur et directeur de numeridanse.tvTOUt public - entrée libreNuméridanse.tv est un projet de base de donnéesnumériques audiovisuelles en danse, initié parla Maison de la danse de Lyon et développé enpartenariat avec le Centre national de la danse.Ce programme s’inscrit dans le cadre de la politiquepatrimoniale du Ministère de la Culture. Il complèteles actions de sauvegarde du patrimoine de la danseet de développement de la culture chorégraphique.Il a pour ambition de favoriser le rayonnement de l’artchorégraphique en France et à l’étranger.www.numeridanse.tv77


LES PIÈCES CRÉÉESAU FESTIVAL MONTPELLIER DANSE 2010SE PRODUISENT SUR LES SCÈNES DU MONDE ENTIERAIX-EN-PROVENCE, AMSTERDAM,ANNEMASSE, ARCACHON,ARMENTIÈRES, BARCELONE,BEER SHEVA, BERLIN, BESANÇON,BOURGES, CAVAILLON, CHOLET,CRÉTEIL, DÉCINES, DEN BOSCH,DÜSSELDORF, ÉCHIROLLES, EVRY,FIRMINY, FOIX, FRANCFORT,GRENOBLE, HEERLEN, LA HAYE,LAUSANNE, LISBONNE,LUDWIGSHAFEN, MONTE-CARLO,MONTRÉAL, NANTES, NÎMES,PARIS, PRIVAS, SÈTE, TEL-AVIV,TILBURG, THONON-LES-BAINS,TOULOUSE, UTRECHT, VALENCIA,VALENCIENNES, VIENNE,VITRY-SUR-SEINEGERMANA CIVERASPLENDEUR INESPÉRÉECréé les 19 et 20 juin au Studio Bagouet / AgoraAix-en-Provence, 3bisF, lieux d’art contemporain,1 er et 2 avril 2011Montréal (Canada), septembre 2011 (en cours)ALAIN BUFFARDTOUT VA BIENCréé les 21 et 22 juin au Théâtre de GrammontLausanne (Suisse), Arsenic – Centre d’art scéniquecontemporain, 2, 3 octobre 2010Paris, Festival d’Automne à Paris, Centre Pompidou,13 au 17 octobre 2010Valenciennes, Le Phénix – Scène nationale,Festival Next, 20 novembre 2010Nîmes, Théâtre de Nîmes, 8 et 9 décembre 2010 *Grenoble, MC2, 6, 7 janvier 2011Toulouse, TNT dans le cadre du Festival du Centrede développement Chorégraphique de Toulouse /Midi-Pyrénées, 4, 5 février 2011Nantes, Le Lieu Unique, 4 avril 2011KADER ATTOUSYMFONIA PIESNI ZAŁÓSNYCHCréé les 22, 23, 24 et 25 juin à l’Ancien lycéeprofessionnel Mendès-FranceArcachon, Théâtre Olympia, dans le cadre duFestival Cadences, 24 septembre 2010Paris, Théâtre National de Chaillot, 10, 11, 12et 13 novembre 2010Cavaillon, Théâtre - Scène nationale,26 et 27 novembre 2010Sète, Scène nationale de Sète et du Bassin de Thau,3 décembre 2010*Bourges, Maison de la Culture, 6 et 7 décembre2010Barcelone (Espagne), Mercat de les Flors,17, 18, 19 et 20 février 2011Firminy, Maison de la Culture, 21 avril 2011Evry, Théâtre de l’Agora, 27 avril 2011Besançon, Théâtre de l’Espace, 3, 4, 5 et 6 mai 2011Thonon-les-Bains, Maison des Artsde Thonon-Evian, 24 et 25 mai 2011Vitry-sur-Seine, Théâtre Jean-Vilar,5 novembre 2011Privas, Théâtre, 15 novembre 2011Echirolles, La Rampe, 17 novembre 2011Annemasse, Château Rouge, 19 novembre 2011Décines, Le Toboggan, 22 novembre 2011OHAD NAHARINHORACréé le 26 juin 2010 à l’Opéra Berlioz / Le CorumBeer Sheva (Israël), Performing Arts Center,17 janvier 2011Tel-Aviv (Israël), Suzanne Dellal Centre,19 au 22 janvier 2011Monte-Carlo, Grimaldo Forum 17 février 2011Valencia (Espagne), Dansa Valencia, 6 et 7 mai 2011* dans le cadre de <strong>Montpellier</strong> Danse.10 en Languedoc-RoussillonFABRICE RAMALINGOMPANDORA BOX / BODYCréé le 28 juin 2010 au Théâtre de l’AgoraCréteil, Maison des Arts, 9, 10 et 11 décembreCholet, Festival Effervescence, 2 juin 2011NEDERLANDS DANS THEATERJIŘ I KYLIÁN MÉMOIRESD’OUBLIETTESCréé les 29 et 30 juin 2010 à l’Opéra Berlioz /Le CorumLa Haye (Pays-Bas), Lucent Danstheater,12 au 14 mai, 2 au 4 juin 2011Amsterdam (Pays-Bas), Het Muziektheater,19 au 24 mai 2011Tilburg (Pays-Bas), Theaters Tilburg, 26 mai 2011Den Bosch (Pays-Bas), Theater aan de Parade,28 mai 2011Heerlen (Pays-Bas), Parkstad Limburg Theaters,31 mai 2011Utrecht (Pays-Bas), Stadsschouwburg, 7 juin 2011Ludwigshafen (Allemagne), Theater im Pfalzbau,10 et 11 juin 2011RAIMUND HOGHESI JE MEURS LAISSEZ LE BALCONOUVERTCréé les 30 juin et 1er juillet 2010 au Théâtrede GrammontDüsseldorf (Allemagne), Tanzhaus NRW,3, 4 décembre 2010Paris, Festival d’Automne à Paris, Centre Pompidou,8 au 11 décembre 2010Armentières, Le Vivat, 15 décembre 2010Foix, L’Estive, 15 février 2011Toulouse, Théâtre Garonne, 17 et 18 février 2011Lisbonne (Portugal), Culturgest, 25 et 26 février 2011Barcelone (Espagne), 5 et 6 mars 2011MATHILDE MONNIERDOMINIQUE FIGARELLASOAPÉRACréé les 4, 5 et 6 juillet 2010 au Théâtre deGrammontVienne (Autriche), Impulstanz, 3 août 2010Francfort (Allemagne), Künstlerhaus Mousonturm,24 et 25 août 2010Berlin (Allemagne), Festival Entropia,11 novembre 2010Paris, Festival d’Automne à Paris, Centre Pompidou,17 au 21 novembre 2010Sète, Centre régional d’art contemporain,27 novembre 201078


VENIR… ACHETER SES BILLETS<strong>Montpellier</strong> Danse18 rue Sainte Ursule à <strong>Montpellier</strong> - Tramway 1 Louis BlancGPS : Latitude : 43.614299, Longitude : 3.878426Du lundi au vendredi, de 9h30 à 12h30 et de 14h à 18h… AU SPECTACLEPlus de renseignements sur les 23 lieux du festival surwww.montpellierdanse.comÀ MONTPELLIERAGORA, CITÉ INTERNATIONALEDE LA DANSETramway 1 Louis BlancGPS : Latitude : 43.614299Longitude : 3.878426THÉÂTRE DE L’AGORARue de l’UniversitéCOUR DE L’AGORAEntrée 18 rue Sainte UrsuleSALLE BÉJARTEntrée 18 rue Sainte UrsuleSTUDIO CUNNINGHAMEntrée 18 rue Sainte UrsuleSTUDIO MAURICE-FLEURETEntrée 18 rue Sainte UrsuleSTUDIO BAGOUETCentre chorégraphique nationalde <strong>Montpellier</strong> Languedoc-RoussillonBoulevard Louis BlancESPLANADE CHARLES DE GAULLETramway 1 ou 2 CorumGPS : Latitude : 43.61125Longitude : 3.880945OPÉRA BERLIOZ / LE CORUMTramway 1 ou 2 CorumGPS : Latitude : 43.612691,Longitude : 3.881505Parking payant (4€ les soirs de spectacle)THÉÂTRE DE GRAMMONTTramway 1 Place de France puis navetteGPS : Latitude : 43.615351,Longitude : 3.935391Parking gratuitDANS L’AGGLOMÉRATIONDE MONTPELLIERCOURNONTERRAL,PLACE DE L’ÉGLISEwww.ville-cournonterral.frGPS : Latitude : 43.5586499Longitude : 3.7191219COURNONSEC,ESPLANADE BRIOU GARENNEwww.cournonsec.frGPS : Latitude : 43.5514839Longitude : 3.7081486LAVÉRUNE,COUR D’HONNEUR DU CHÂTEAUwww.laverune.frGPS : Latitude : 43.5862045Longitude : 3.8001839MONTFERRIER SUR LEZ, TERRASSESDU CHÂTEAUwww.ville-montferrier-sur-lez.frGPS : Latitude : 44.5180049Longitude : 3.4985238PÉROLS, ARÈNESwww.ville-perols.frGPS : Latitude : 43.5309581Longitude : 3.9311541SAINT-BRÈS, PLACE DE LA MAIRIEwww.ville-saintbres.frGPS : Latitude : 43.6964562Longitude : 4.0340814SAINT-DRÉZERY, PARC DU CHÂTEAUwww.saintdrezery.frGPS : Latitude : 43.7290902Longitude : 4.0197929DANS LA RÉGIONLANGUEDOC-ROUSSILLONAIGUES-MORTES, REMPARTS SUDLes Nuits de SelDirection : Fabrice LabarussiasT : 04 66 53 73 00,www.ot-aiguesmortes.frGPS : Latitude : 43.564907Longitude : 4.19004CARCASSONNE, CHATEAU COMTALFestival de CarcassonneDirection : Pascal DupontT : 04 68 11 59 15www.festivaldecarcassonne.comGPS : Latitude : 43.2126053Longitude : 2.3560999MENDEFestival 48 e de rueDirection : Collectif Labo’artT : 04 66 49 00 30www.laboart.frGPS : Latitude : 44.5180049Longitude : 3.4985238PERPIGNAN, CAMPO SANTOLes Estivales de l’Archipel, Théâtre de l’ArchipelDirection : Domènec ReixachT : 04 68 66 33 54 (à partir du mois de mai)www.theatredelarchipel.orgGPS : Latitude : 42.700318Longitude : 2.896432* Le bus de <strong>Montpellier</strong> Danse partira le 9 juillet à 18hde l’Allée de la Citadelle vers PerpignanUZÈS, JARDIN DE L’ÉVÊCHÉFestival Uzès DanseDirection : Liliane SchausT : 04 66 03 15 39www.uzesdanse.frGPS : Latitude : 44.0107038Longitude : 4.418989THÉÂTRE DE L’UNIVERSITÉ PAUL-VALÉRYTramway 1 Saint ÉloiGPS : Latitude : 43.63208, Longitude : 3.871635ZÉNITH SUDTramway 1 Place de France puis navetteGPS : Latitude : 43.613667Longitude : 3.9303406Parking gratuitCOVOITURAGERendez-vous sur le blog de<strong>Montpellier</strong> Danse(accessible depuiswww.montpellierdanse.com)pour déposer vos demandes ouvos propositions de covoiturage79


RÉSERVEROUVERTURE DES LOCATIONSDÈS PARUTION DE CE PROGRAMME0 800 600 740www.montpellierdanse.comCHOISIRSES SPECTACLESNotre équipe se tient à votre dispositionpour vous aider dans vos choix :Au bureau de <strong>Montpellier</strong> Danse,à l’Agora, cité internationale de la danse,18 rue Sainte Ursule à <strong>Montpellier</strong>tramway 1 Louis BlancPar téléphone0 800 600 740, l’appel est gratuitDe chez vous, sur internetwww.montpellierdanse.comOù que vous soyez, depuis votre smartphoneen fl ashant le code ci-dessousRÉSERVERSES PLACESAu bureau de location18 rue Sainte Ursule à <strong>Montpellier</strong>,tramway 1 Louis Blancdu lundi au vendredi de 9h30 à 12h30et de 14h à 18h.Ouvert tous les jours durant le Festival de 11h à 18h.Règlements acceptés : Cartes bancaires(American Express, Visa, Eurocard et Mastercard),espèces, chèques bancaires ou postaux etchèques vacances.Possibilité de paiement en 3 chèquesà partir de 90 €.Par téléphone0 800 600 740 appel gratuit, ouvert du lundiau vendredi et tous les jours pendant le Festival.Règlement par carte bancaire ou par chèqueétabli à l’ordre de <strong>Montpellier</strong> Danse, sous 4 jours.Au-delà de ce délai votre commande ne pourra plusêtre garantie.Attention, à partir du lundi 13 juin, seuls lesrèglements par carte bancaire seront acceptés.Le festival en imagesVisionnez le fi lm de présentationPar internetwww.montpellierdanse.com, 24h/24, le paiementde la 31 e édition de <strong>Montpellier</strong> Danse surwww.montpellierdanse.comLe fi lm de présentation est également visibleau bureau de location.www.montpellierdanse.comRetrouvez toute la programmation et vivezl’actualité du Festival au jour le jour en recevantla Lettre de l’Agora, cité internationale de la danse,regardez la vidéo du Festival, et faîtes-nous partde vos réactions sur les spectacles, déposez vospropositions ou vos de demandes de co-voituragesur notre blog.par carte bancaire est sécurisé.À la dernière minuteSur le lieu du spectacle, 45 minutes avant le début dela représentation, dans la limite des places disponibles.Autres points de locationVous pouvez réserver vos places dans toutes lesbilletteries Fnac, Carrefour, Géant, Auchan, Leclerc,Virgin Megastore et Sauramps Odyssée.Nous vous emmenons auxEstivales de l’Archipel à Perpignan !Pour le spectacle de Barak Marshall Monger auxEstivales de l’Archipel à Perpignan, <strong>Montpellier</strong>Danse met à votre disposition un bus(5 € par personne, gratuit pour les cartes Agora).Réservez votre place à bord en appelant au0 800 600 740 ou en envoyant un mail àresa@montpellierdanse.com. Vous pouvez égalementvous inscrire sur internet www.montpellierdanse.com.Le rendez-vous aura lieu le samedi 9 juillet à 18h,Allée de la Citadelle au dépose minute du Corum.Nous vous informerons d’un éventuel changementd’horaire par e-mail.80


EN VOIR PLUS ET PAYER MOINSCarte Agora .11POUR 25 €UN ABONNEMENTÀ LA LIBERTÉ !•Économisez 30 % sur le prix de vos places,pour 1 ou 2 billets en série 1 ou 2.•Achetez vos billets avant tout le monde !Nous organisons spécialement pour vous des journéesde pré-vente afin que vous ayez les meilleures places !•Recevez chez vous le programme détailléde la saison et du Festival (éditions limitées).•Nous vous présentons la saison ou le Festival lors desoirées qui vous sont exclusivement réservées.•Pendant le Festival, empruntez gratuitement le busqui vous emmènera à Perpignan pour assisterau spectacle de Barak Marshallinscrivez-vous pour assister aux conférences de pressedes artistes.•Soyez prioritairespour les inscriptions aux ateliers organisés pendant la saison.•Surveillez vos e-mails, tout au long de l’année,des avantages surprises et desinvitations vous sont envoyés.•Visitez l’Agora avec vos amis !Des visites privées seront organisées pour voussur simple demande.CARTE•Bénéficiez de réductionspour les spectacles organisés dans les théâtresdu Languedoc-Roussillon, de Midi-Pyrénées et de Catalogne(retrouvez la liste de nos partenaires surwww.montpellierdanse.com).AGORAMONTPELLIERLIERERDANSE.Carte PassDanse.114 spectacles pour 15 € !Nominative et annuelle, la carte PassDanse.11donne accès à 4 spectacles du Festival ou dela saison. Réservée aux personnes de moins de30 ans et aux demandeurs d’emploi, le soir même,dans la limite des places disponibles et surprésentation d’un justifi catif récent, elle est valablejusqu’au 31 décembre 2011.Pass’cultureDestiné aux étudiants de moins de 30 anset délivré par le CROUS, le Pass’culture permetd’acheter des places à 5 €.Renseignements au CROUS de <strong>Montpellier</strong> :Tél. : 04 67 41 50 96Autres réductionsLe tarif réduit est accordé aux personnesde moins de 30 ans, aux demandeurs d’emploi,aux personnes de plus de 60 ans sur présentationd’un justifi catif récent.GroupesLe service des relations avec le publicest là pour vous aider à organiser votre venue.rp@montpellierdanse.comRETIRERSES BILLETSAu bureau de location18 rue Sainte Ursule, tramway 1 Louis Blancouvert du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30et de 14h à 18h.Ouvert tous les jours pendant le Festival de 11h à 18h.Sur le lieude votre premier spectaclele guichet ouvre 45 minutes avant le début dela représentation. Pour des raisons de garantiede réception, les billets ne sont pas expédiéspar courrier.EN CADEAU À L’ACHAT DE VOTRE CARTEMONTPELLIER DANSE(s)trente ans de création*(d’une valeur de 39€)* (Ed. Actes Sud, 288 pages, 180 photos),livre offert dans la limite des stocks disponibles.La carte Agora est nominative.Annuelle, elle est valable du 1 er janvier au 31 décembre 2011.Les billets ne sont ni repris ni échangés sauf en cas d’annulation despectacle. Des modifi cations peuvent intervenir dans les programmeset dans les distributions annoncés. Dans ce cas, les billets ne sont niremboursés, ni échangés. En cas d’annulation d’une représentation,le remboursement du billet (hors frais) s’effectue dans un délai detrois mois sous peine de forclusion.N° SIRET : 322 375 882 00055 – APE 9001ZN° Licences 2-1041886 et 3-104188781


MONTPELLIERDANSE22 JUIN 7 JUILLET 2011OPÉRA BERLIOZ / LE CORUM BARTABAS / KO MUROBUSHI LE CENTAURE ET L’ANIMAL p. 13BARAK MARSHALL ROOSTER p. 55BALLET ROYAL DE FLANDRES / WILLIAM FORSYTHE ARTIFACT p. 69ZÉNITH SUD HOFESH SHECHTER POLITICAL MOTHER : THE CHOREOGRAPHER’S CUT p. 73crEationTHÉÂTRE DE L’AGORA ALBAN RICHARD ENSEMBLE L’ABRUPT & LES PERCUSSIONS DE STRASBOURG PLÉIADES p. 35crEationOHAD NAHARIN PROJECT 5 p. 47EMANUEL GAT BRILLIANT CORNERS crEationp. 65THÉÂTRE DE GRAMMONT ISRAEL GALVÁN LA EDAD DE ORO p. 33DIDIER THERON SHANGHAI BOLÉRO crEationp. 51YOSSI BERG / ODED GRAF ANIMAL LOST p. 59MERYL TANKARD THE ORACLE p. 71THÉÂTRE DE L’UNIVERSITÉ LAURENT PICHAUD / DEBORAH HAY INDIVISIBILITÉS p. 43crEationANGELA LAURIER L’ANGELA BÊTE crEation JAKOV LABROVIĆ C8H11NO2 p. 41YUVAL PICK SCORE p. 67COUR DE L’AGORA RAIMUND HOGHE MONTPELLIER, 4 JUILLET 2011 p. 31crEationÉCHEC ET CHEF-D’ŒUVRE, LA TRIBUNE DES CRITIQUES DE DANSE p. 77STUDIO BAGOUET / AGORA DAVID WAMPACH SACRE p. 17crEationANGELA LAURIER DÉVERSOIR p. 39ANGELA LAURIER J’AIMERAIS POUVOIR RIRE p. 40PHILIPPE MÉNARD P.P.P. p. 61STUDIO CUNNINGHAM / AGORA TAMAR BORER / TAMARA ERDE ANA p. 25FRANKO B I’M THINKING OF YOU p. 45NIV SHEINFELD & OREN LAOR BIG MOUTH / COVARIANCE p. 53PHILIPPE MÉNARD L’APRÈS-MIDI D’UN FOEHN (VERSION 1) / BLACK MONODIE p. 63CINÉMA suivi d’une rencontre avec Tamar Borer et Tamara Erde p. 75STUDIO MAURICE-FLEURET / AGORA GAGA ATELIERS DE DANSE p. 49SALLE BÉJART / AGORA LES APRÈS-MIDI DE RAIMUND H. p. 29CINÉMA Bartabas, T. Heymann, M. Reggiani, R. Copans, T. De Mey, T. Browning, A. Linsel & R. Hoffmann p. 75POUR UNE POLITIQUE PATRIMONIALE DE LA DANSE p. 77DANS L’AGGLOMÉRATIONDE MONTPELLIERHORS PISTES & TRIO D’EN BAS NOM DE CODE : TEMPS LIBRE p. 23JARDIN DE L’ÉVÊCHÉ / UZÈS MONNIER / DUROURE PUDIQUE ACIDE / EXTASIS AU FESTIVAL UZÈS DANSE p. 1148 E DU RUE / MENDE HORS PISTES & TRIO D’EN BAS NOM DE CODE : TEMPS LIBRE AU FESTIVAL 48 E DE RUE p. 23CAMPO SANTO / PERPIGNAN BARAK MARSHALL MONGER AUX ESTIVALES DE L’ARCHIPEL p. 57CHÂTEAU COMTAL / CARCASSONNE MONNIER / DUROURE PUDIQUE ACIDE / EXTASIS AU FESTIVAL DE CARCASSONNE p. 11REMPARTS SUD / AIGUES MORTES DIDIER THÉRON SHANGHAI BOLÉRO AUX NUITS DE SEL p. 5182


LUN MER JEU VEN SAM DIM LUN MAR MER JEU VEN SAM DIM LUN MAR MER JEU SAM DIM LUN20 22 23 24 25 26 27 28 29 30 1 2 3 4 5 6 7 9 10 1120H 20H 20H 20H20H20H20H22H22H22H22H22H22H20H22H20H20H18H20H20H20H18H18H20H3018H18H22H18H20H22H20H18H18H14H18H20H18H18H17H14H3012H 12H 12H 12H16H 16H 16H 16H 16H 16H16H 14H30 16H 16H 16H14H16H16HMONTPELLIER19HPÉROLS19H 19HCOURNONTERRAL MONTFERRIERSUR LEZ19HSAINT-DRÉZÉRY19HLAVÉRUNE19HSAINT-BRÈS19HCOURNONSEC22H19H21H4521H3022H83


MONTPELLIERDANSE<strong>Montpellier</strong> Danseest subventionné parla Communauté d’Agglomération de <strong>Montpellier</strong>et remercie pour son soutien financierle Conseil régional Languedoc-Roussillon,le Ministère de la culture et de la communicationla Direction régionale des affaires culturellesLanguedoc-Roussillonet remercie de leur soutienle Département des Artsdu Ministère des affaires étrangères en Israëll’Ambassade France en Israëll’Ambassade d’Israël en FranceLe Consulat général d’Israël à MarseilleLe Conseil d’administrationde <strong>Montpellier</strong> Danse,sous la présidence de Michel Miaille,est composé de représentants de la Communautéd’Agglomération de <strong>Montpellier</strong>,Jean-Pierre Moure,Nicole Bigas (vice-présidente),Alain Zylberman (trésorier),Jackie Galabrun-Boulbes, Josette Claverie,Rosy Buono, Thierry Breysse,Françoise Debernard, Jean-Marie Sevestre ;de représentants de la Ville de <strong>Montpellier</strong>,Michaël Delafosse (vice-président),Jacques Touchon, Frédéric Tsitsonis ;de représentants du Conseil régionalLanguedoc-Roussillon,Josianne Collerais (vice-présidente),Agnès Jullian ; du représentantdu Conseil général de l’Hérault, Jacques Atlan(secrétaire) ; et des représentants de l’État,Georges-François Hirsch, Didier Deschamps,François Duval.Remerciements pour cette 31 e éditionOfra Ben-Yaacov, directrice du Département desArts, Ministère Israëlien des affaires étrangèresZiv Nevo Kulman, conseiller culturel, Ambassaded’Israël en FrancePascale Nataf, responsable des affaires culturelles,Consulat général d’Israël à MarseilleAnnette Levy-Willard, conseiller de coopération etd’action culturelle, Ambassade de France en IsraëlLionel Choukroun, attaché culturel, Ambassade deFrance en IsraëlGuy Perilhou, directeur de la Verrerie d’Alès, Pôlenational des arts du cirque Languedoc-RoussillonRaimund Hoghe, chorégrapheAgnès Izrine, rédactrice en chef du magazineDanserMarie-José Sanselme, scénariste et collaboratriced’Amos GitaiL’équipe de <strong>Montpellier</strong> Danse 2011Jean-Paul Montanari, direction généraleinfo@montpellierdanse.com, T : 04 67 60 83 60Gisèle Depuccio, direction adjointegd@montpellierdanse.com, T : 04 67 60 07 43Mireille Jouvenel, administrationmj@montpellierdanse.com, T : 04 67 60 07 48Didier Estrade, direction techniquede@montpellierdanse.com, T : 04 67 60 07 47Anne-Sophie Aamodt, protocoleet programme Agoraasa@montpellierdanse.com, T : 04 67 60 07 41Avril Barant, secrétariat attaché à l’accueilab@montpellierdanse.com, T : 04 67 60 83 60Nathalie Becquet, communicationnb@montpellierdanse.com, T : 04 67 60 06 11Frédéric Bellina, collectivités et locationfb@montpellierdanse.com, T : 04 67 60 07 40Dominique Berolatti, presse nationaledberolatti@numericable.frLinda Bonfini, comptabilitélb@montpellierdanse.com, T : 04 67 60 07 46Jean-François Chapon, régie de lieuxjfc@montpellierdanse.com, T : 04 67 60 06 14Fahmi Derbali, webmasteringfd@montpellierdanse.com, T : 04 67 60 07 45Sophie Luchaire, associations, relations villesde l’Agglo et de la Régionsl@montpellierdanse.com, T : 04 67 60 06 13Marie Moyne, presse et professionnelsmm@montpellierdanse.com, T : 04 67 60 06 12Alexis Ruiz-Salmeron, relations monde scolaireet universitésars@montpellierdanse.com, T : 04 67 60 06 15Malika Talmat, entretienEt l’ensemble des équipes techniques, desintermittents, des stagiaires et des équipes d’accueilCrédits photographiquesDavid Bachar (Jean-Paul Montanari), Claude Gafner(Mathilde Monnier / Jean-François Duroure),Marc Coudrais (Mathilde Monnier), Nabil Boutros,Pierre Terrasson (Bartabas / Ko Murobushi),Lucie Dufranc (Hors Pistes / Trio d’en bas),Sophie Laly (David Wampach), Tamara Erde,Alexandre Maubert (Tamar Borer / Tamara Erde),Rosa Frank et photos extraites de Cartes Postales,fi lm de Richard Copans, Les fi lms d’ici(Raimund Hoghe), Felix Vasquez (Israel Galván),Agathe Poupeney, Alban Richard (Alban Richard /ensemble L’Abrupt et les Percussions deStrasbourg), I. Bruyère, Gilles Lefrancq,compagnie Angela Laurier (Angela Laurier),Freddy Tornberg (Room 100), Laurent Pichaud(Laurent Pichaud / Deborah Hay), Tom Qualmann(Franko B), Gadi Dagon (Batsheva Dance Company),Xie Chengkan, Marc Gaillet (Didier Théron),Gadi Dagon, Dror Katz, Barak Aharon (Niv Sheinfeld /Oren Laor), Yossi Zwecker, Gadi Dagon(Barak Marshall), Christoffer Askman (Yossi Berg /Oded Graf), Jean-Luc Baujault (Philippe Ménard),Emanuel Gat, Gadi Dagon (Emanuel Gat),Xavier Boyer (Yuval Pick), Johan Persson(Ballet Royal de Flandres), Marc Ohrem-Leclef(Kathryn Bennetts), Stephan Floss (WilliamForsythe), Gabriele Zucca, Chien-Ming Chang(Hofesh Shechter), Régis Lansac (Meryl Tankard),Direction de la Communication de <strong>Montpellier</strong>Agglomération, Marc Coudrais (Venir au spectacle)Couverture : Batsheva Dance Company, photo :Gadi Dagon, graphisme : Contrepoint, réalitéaugmentée : Benoît GalangauLes textes de ce programme ont été écrits parNathalie Becquet (nb), Franz Anton Cramer (fac),Agnès Izrine (ai), Gérard Mayen (gm),Jean-Paul Montanari (jpm), Philippe Noisette (pn)et Lise Ott (lo)<strong>Montpellier</strong> Danse18 rue Sainte UrsuleCS 3952034961 MONTPELLIER Cedex 2AdministrationTél. : 04 67 60 83 60info@montpellierdanse.comRéservations0 800 600 740 appel gratuitwww.montpellierdanse.comN° SIRET : 322 375 882 00055 – APE 9001ZN° Licences 2-1041886 et 3-1041887Programme sous réserve de modifi cations.Directeur de la publication : Jean-Paul MontanariGraphisme : ContrepointRéalité augmentée : Benoît Galangau(International Language Organisation)a traduit en anglais les textesdu programme84


MOntPElliEr<strong>dANSe</strong>22 juIn 7 juILLET 2011MAThIlde MONNIeRJeAN-fRANçOIS dUROUReBARTABASKO MUROBUShIdAVId WAMPAChhORS PISTeSTRIO d’eN BASTAMAR BOReRTAMARA eRdeRAIMUNd hOgheISRAel gAlVÁNAlBAN RIChARdeNSeMBle l’ABRUPTleS PeRCUSSIONS de STRASBOURgANgelA lAURIeRJAKOV lABROVIĆdeBORAh hAYlAUReNT PIChAUdfRANKO BOhAd NAhARINdIdIeR ThÉRONNIV SheINfeldOReN lAORBARAK MARShAllYOSSI BeRgOded gRAfPhIlIPPe MÉNARdeMANUel gATYUVAl PICKBAlleT ROYAl de flANdReSWIllIAM fORSYTheMeRYl TANKARdhOfeSh SheChTeR


MOntPElliEr<strong>dANSe</strong>22 juIn 7 juILLET 20110 800 600 740www.montpellierdanse.comCONTACTS PReSSeMarie Moynet : +33 (0) 4 67 60 06 12mm@montpellierdanse.comDominique Berolattipresse nationale audiovisuellet : +33 (0) 1 41 15 05 15ou 06 14 09 19 00dberolatti@numericable.frassistées deStavros Skordast : +33 (0) 4 67 60 83 60presse@montpellierdanse.com

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