Le monde d'oxfam FINAL-chantal - Oxfam-Québec

Le monde d'oxfam FINAL-chantal - Oxfam-Québec Le monde d'oxfam FINAL-chantal - Oxfam-Québec

Printemps 2003le <strong>monde</strong> d’<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong>-==---=-=--<strong>Le</strong> partenariatici et ailleurs…ENSEMBLEPOUR UN MONDEÉQUITABLE!----====--


Chère lectrice,Cher lecteur,Bienvenue à notrerevue «<strong>Le</strong> Monded’<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong>»du printemps2003. Vous remarquerezquenous avonsapporté deschangements à la présentation. Nousespérons que cette nouvelle facturevous plaira. Faites-nous savoir ce quevous en pensez.«<strong>Le</strong> Partenariat ici et ailleurs…ensemble pour un <strong>monde</strong> équitable!»est le thème transversal de ce numéro.<strong>Le</strong> partenariat se trouve au cœur denotre façon de faire. Au <strong>Québec</strong>, noustravaillons avec d’importants partenairespour faciliter aux Québécois et auxQuébécoises l'expression de leur solidaritépour un <strong>monde</strong> équitable.Ailleurs, nous agissons en collaborationavec plus de 75 organisations etgroupes communautaires pour undéveloppement durable. Chaque histoiredans «<strong>Le</strong> Monde d’<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong>» estle fruit de cette coopération.L’article «Irak : L’importance d’agirensemble» décrit comment nous collaboronsavec d’autres organisationsinternationales pour venir en aide à lapopulation irakienne. «Radio Galkayo:radio pour la paix» démontre comment<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> a contribué, à traversl’appui à une radio communautaire àl’édification de la paix dans la Corne del’Afrique. <strong>Le</strong> «Carrefour de la citoyennetéresponsable» illustre la collaborationentre <strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> et ses différentspartenaires pour sensibiliser les jeunesdu <strong>Québec</strong> à l’importance de la solidarité,la paix, la démocratie et l’écologie.Ce numéro est donc un témoignage dela façon dont nous pouvons contribuerà l’édification d’un <strong>monde</strong> pluséquitable. Vous aussi faites partie decet effort commun. Merci d’appuyer<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong>. Votre collaboration estfondamentale pour notre travail!Sommaire3 Nos 5 butsPour un <strong>monde</strong> équitable...5 Irak : <strong>Le</strong>s gens d’abord !<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> et la crise irakienneIrak : L’importance d’agir ensembleLa reconstruction de l’Irak : <strong>Le</strong> plus durreste à faire8 Des façons créatives de faire la paixUnis pour la paixRadio Galkayo: Radio pour la paix11 Attention : Jeunes à l’œuvre!Carrefour de la citoyenneté responsableCLUB 2/3 : La marche 2/314 Campagne : Pour un commerce équitableDifficile à avaler ce café!18 En directHaïti : Pour une agroforesterie durableNiger : Pour la vie, contre le SIDAViêt-nam : Une société civile plus forteRwanda : Bien vivre de notre métier!21 Commerce équitable :La solidarité au quotidien!<strong>Le</strong> chocolat Équita22 DonsEnsemble nous changeons le <strong>monde</strong>23 Impliquez-vousla nouvelle signature de la revue le <strong>monde</strong> d’oxfam-québec est constituée d’une empreintedigitale pour illustrer la volonté de solidarité d’oxfam-québec et sa conviction que l’êtrehumain est au cœur du développement. le droit à une identité, à une liberté, à une singularitésont autant d’éléments contenus dans ce symbole, qui correspondent aux préoccupationsconstantes d’oxfam-québec pour faire émerger les fondements d’une société plus juste.Lina Holguin, rédactrice en chefDirecteur général d’<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> Pierre VéronneauCoordinatrice et rédactrice en chef Lina HolguinCollaboration Justine <strong>Le</strong>sage, JoharyRandimbivololona, Jean Yves <strong>Le</strong>fort, ClaudeBellemare, Mohammed ChikhaouiPhoto couverture Eric St-Pierre,projet de sécurité alimentaire au BéninConception et réalisation graphiqueCorégraph CommunicationsFréquence de parution 3 numéros par anEnvoi de poste-publication canadienneNuméro de convention: 1888234ISSN 1480-9907Dépôt légal Bibliothèque nationale du <strong>Québec</strong>;Bibliothèque nationale du Canada. Mai 2003La reproduction totale ou partielle des articles contenusdans cette édition est permise à la conditiond'en indiquer clairement la provenance.


irak: les gens d’abord!<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong>et la crise IrakiennePar Pierre Véronneau, directeur général d’<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong>La situation humanitaire et le sort des civils dans un contexte d’après-guerre constituent unesérieuse préoccupation pour <strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong>. Après douze années sous un régime totalitaire et desanctions qui ont pratiquement arrêté le processus de développement, la vie des Irakiennes etdes Irakiens tourne au cauchemar.La guerre en Irak aggrave une situation déjà très difficilepour la plupart des civils. La survie de seize millions d’Irakiensdépendait déjà de l’aide internationale. La malnutritionest omniprésente et affecte tout particulièrement lesfemmes et les enfants.Notre position:: L’absence de guerre nesignifie pas automatiquementla paix. Nous craignonsque le conflit ne soitsuivi par une période dedésordre et d’insécurité quisusciterait des problèmesencore plus graves pour lespopulations les plus vulnérables– femmes, enfants, personnes âgées et personnesdéplacées. <strong>Oxfam</strong> rappelle que les conventions internationalesfont obligation aux forces américaines et britanniquesd’assurer la sécurité et de faciliter l’acheminement del’aide humanitaire en Irak.:: En Irak, comme dans n’importe quel pays, le travail d’<strong>Oxfam</strong>se fera, en autant que nous pourrons travailler efficacement,de façon impartiale et indépendante. <strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> insistesur le fait que les Nations unies et ses agences spécialiséesdoivent jouer un rôle de premier plan dans l’interventionhumanitaire pour l’Irak.:: La population irakienne doit être au cœur des efforts de lareconstruction de son pays. <strong>Oxfam</strong> croit que cette reconstructiondoit se faire sous le leadership des Nations unies,qui devraient appuyer le processus de création d’une autoritétransitoire irakienne. Nous ne croyons pas qu’une administrationcivile dirigée par un gouvernement impliqué dans le conflitsera vue comme impartiale.:: <strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> demande au gouvernement canadien defaire pression pour que les Nations unies prennent le leadershipd'un effort humanitaire civil coordonné et aussi de lareconstruction en Irak.:: Pour garder son indépendance d’action en Irak, <strong>Oxfam</strong>accepte l’argent du public et des gouvernements qui n’ontpas été directement impliqués dans le conflit.le <strong>monde</strong> d’oxfam-québec 5-==--Photo: Adam Nadel/Sunday Telegraph-==-----=---L’ingénieur d’<strong>Oxfam</strong>, Raphaël Mutiku (centre) et des travailleurs jordaniensérigent un réservoir d’eau au camp de réfugiés de Ruweishid.


Irak: l’importanced’agir ensemblePar Lina Holguin, agente des communicationsDans les situations d’urgence, <strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> coopère avec un large éventail d’organisations. Travaillerde concert avec les autres est toujours un élément clé pour apporter une réponse efficace aux criseshumanitaires. Cette interaction permet d’atteindre les objectifs appropriés et permet surtout d’éliminerles problèmes de duplication ou d’insuffisance dans la mise en place des services. Il faut être professionnelet s’assurer que l’aide apportée correspondra aux besoins des gens.Photo: <strong>Oxfam</strong>«Une crise humanitairestimule toujours notrematière grise, nous trouveronsdes solutions –nous l'avons toujoursfait. Nous aiderons cesgens même si nousdevons faire l'impossible.dit Raphaël Mutiku, ingénieur desanté publique d’<strong>Oxfam</strong> en Irak.»Au <strong>Québec</strong>, <strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong>a créé une coalition humanitaireavec la Centrale dessyndicats du <strong>Québec</strong> (CSQ),la Fédération des travailleuseset travailleurs du <strong>Québec</strong>(FTQ), l'Union des producteursagricoles (UPA),leMouvement Desjardins etle CLUB 2/3. Grâce à cettecoalition et à lagénérosité dela population québécoise,jusqu'ici nous avons envoyé25 000 $ qui ont été affectésà l'approvisionnement eneau de la population du sudde l'Irak.En Irak, <strong>Oxfam</strong> travaille pouracheminer de l’eau potable àla population irakienne leplus rapidement possible. Encoordination avec l’UNICEFet des ingénieurs locaux, lesexperts d’<strong>Oxfam</strong> en matièred’eau aident à réparer lessystèmes d’approvisionnementau sud du pays. «La situationsanitaire à Nassiriyahest très alarmante. <strong>Le</strong>s eauxusées commencent à déborderdes égouts à ciel ouverten raison des défaillances dusystème de pompage chargéde l’enlèvement des boues» aindiqué John Cosgrave, ingénieurd’<strong>Oxfam</strong>. En tempsnormal, les eaux usées sontpompées vers la rivière, loindes habitations. <strong>Oxfam</strong>cherche le financement nécessaireà l’achat de pompessur remorque en vue derégler temporairement leproblème.Par ailleurs, le travail d’<strong>Oxfam</strong>se poursuit dans le no man’sland à la frontière entre l’Iraket la Jordanie. Plus de 1000personnes y sont bloquéesaprès avoir fui le camp d’Al-Tash en Irak. Elles ont quittél’Irak sans pour autant avoirété admises en Jordanie.<strong>Oxfam</strong> et les Nations uniesveulent que toutes les personnesbloquées dans le noman’s land soient transféréesau camp de Ruweished. <strong>Le</strong>sinstallations y sont plus adéquateset on pourrait s’occupersur place des procéduresadministratives permettantde décider de leur sort à pluslong terme. <strong>Oxfam</strong> intervientdans des camps en Jordanie,en Syrie et en Iran avec leHaut-Commissariat des Nationsunies pour les réfugiés(HCR) et l’UNICEF.<strong>Oxfam</strong> a envoyé aussi dumatériel d’urgence. En avril,plusieurs ONG, dont <strong>Oxfam</strong>,en collaboration avec le gouvernementjordanien, ontenvoyé deux convois àBagdad avec des médicaments,des couvertures, dusavon et du détergent. Cesconvois étaient destinés auxhôpitaux pour enfants.Au cours des prochains mois,nous continuerons notrecollaboration avec l’UNICEF,pour mettre en commun nosexpertises, jusqu’à ce quenous soyons en mesure defournir de l’eau potable à unegrande échelle.


La reconstructionde l’Irak: le plusdur reste à fairePar Mohammed Chikhaoui, directeur de la planification et du plaidoyerLa guerre se termine et de nombreuses issues sont désormais possibles.<strong>Oxfam</strong> a proposé des principes que pourrait adopter lacommunauté pour assister la population irakienne dans l’établissementde sa propre administration. Nos propositions sont baséessur les expériences et les leçons tirées au Kosovo, en Bosnie, auTimor oriental et en Afghanistan.La reconstruction de l’Irak va être une tâche difficile. Elle devra non seulement s’attaqueraux dommages causés par la guerre, mais également à ceux qui ont résulté des25 ans du régime de Saddam Hussein, de 12 ans de sanctions des Nations unies, del’absence d’unité politique et de la profonde division qui règne au sein la communautéinternationale.<strong>Le</strong> SUCCÈS DE LA RECONSTRUCTION dépend de deuxfacteurs:1 <strong>Le</strong> leadership de l’ONU<strong>Le</strong>s Nations unies devraient avoir unmandat clair pour mener les opérationsimmédiatement après la guerre et yétablir rapidement une autorité de transitionirakienne. Elles devraient jouer unrôle fort dans le soutien à la réconciliationnationale, dans le rétablissementd’une administration civile nationale etdans la protection des civils. <strong>Oxfam</strong>recommande que l’autorité de transitionirakienne s’appuie sur un dialoguenational impliquant la sphère politiqueet les leaders de la société civile issusde toutes les couches de la société irakienne.<strong>Le</strong> travail de cette autorité doitaboutir à l’établissement d’un gouvernementélu, inclusif et responsable.2 La reconstructionIl est de la responsabilité des États-Unis,de la Grande-Bretagne, de l’Australie etde leurs alliés, de couvrir les coûts desdommages directement reliés à laguerre. Cependant, le succès de lareconstruction dépendra d’une repriseen main de l’Irak par les Irakiens, accompagnéed’un appui à long terme de lacommunauté internationale menée parl’ONU. De gros efforts seront nécessairespour la reconstructionéconomique et sociale, pour la protectionet le support des civils, pourl’établissement d’une égalité entre lessexes et pour le renforcement de lasociété civile.Photo: John Cosgrave, <strong>Oxfam</strong>Pour un complément d’informationsur ce sujet, vous pouvezconsulter le document «<strong>Le</strong> rôledes Nations unies dans la reconstructionde l'Irak» (en anglais), àl’adresse suivante :http://www.oxfam.qc.ca/html/politique/PDFpolitique/Iraq_reconstruction04-04-03.pdfinfo +➔:: Comité international de laCroix-Rouge:www.icrc.org:: Centre de documentationde recherche sur la paix etles conflits:www.obsam.org:: Chaire d’études stratégiqueset diplomatique de l’Universitédu <strong>Québec</strong> à Montréal:www.unites.uqam.ca/dandurand:: Groupe de recherche etd’information sur la paix etla sécurité (GRIP):www.ib.be/gripPhoto: John Cosgrave, <strong>Oxfam</strong>le <strong>monde</strong> d’oxfam-québec 7-==--


des façons créatives de faire la paix-==-----=----Unis pour la paixRwanda. Photo: Pascale BelislePar Justine <strong>Le</strong>sage, journaliste, collaboration specialeDes ruines encore brûlantes en Irak, des menacesqui grondent en Corée, des regards apeurésdans des régions oubliées d’Afrique... autant desirènes d’alarme, tirées de tous côtés pourdemander inlassablement « PAIX, PEACE,SHALOM ».Construire la paix. Pour le comité coordonnateur canadienpour la consolidation de la paix, « l’objectif primordial de laconsolidation de la paix est de renforcer la capacité dessociétés de gérer les conflits sans violence et ainsi d’assurerde façon durable la sécurité humaine ». Pour atteindre cetobjectif, <strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> développe des outils efficaces, etdes façons créatives de faire la paix.<strong>Le</strong> Nicaragua réinsère ses ex-combattant(e)sAu Nicaragua, après des décennies de guerre, l’absence d’unplan national de réintégration à la vie civile des ex-combattant(e)sa eu de sérieuses répercussions au niveau de laréconciliation nationale, provoquant un sentiment d’abandonPhoto:<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong>Nicaragua: un bénéficiaire très content de sa premièrerécolte de tomates.et de frustration. <strong>Le</strong>s études réalisées par divers organismesspécialisés et notre propre expérience démontrent quel’établissement et le maintien d’un climat de paix durablepasse nécessairement par l’accès à des ressources permettantaux populations affectées par la guerre et aux ex-combattant(e)sde répondre à leurs besoins fondamentaux:logement, moyens de travail (terres, crédit, assistance technique),formation et des espaces de participation citoyenne.<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> soutient un projet qui s’adresse aux démobilisésde différentes factions qui ont participé dans le conflitet qui ont créé leurs propres organisations en vue de leurréinsertion sociale, économique, culturelle et politique(ASOEXCOPADE: Association d’ex-combattants pour la paixet le développement.) Par ce projet <strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> met enplace des mécanismes de financement, des programmes deformation professionnelle, des projets visant l’accès à l’habitation,ainsi que de la formation en gestion et résolution deconflits.<strong>Le</strong>s «Terrasses radicales pour la paix»au Rwanda«<strong>Le</strong> problème d’accessibilité à la terre et celuide la faim sont sans aucun doute les plusgrands risques de nouvelles tensions auRwanda» explique Joop Gieling, chef de projet à <strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong>. 1996 a vu un retour massif de plus de 1,2 millionde réfugiés au Rwanda. <strong>Le</strong> manque de terres s’est durementfait sentir. C’est alors qu’<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> a proposé d’aménagerdes terrasses radicales, une formidable alternative qui,en plus de permettre un meilleur accès à la terre, favorise leregroupement entre les différentes communautés sans distinctionethnique. En réhabilitant des terres réputées noncultivables et en donnant la gestion aux différentes communautés,on favorise des conditions de paix durable dans larégion. S’instaure ainsi un nouveau système de partageéquitable des richesses, où tous récoltent une partie desbénéfices.


Radio Galkayo:Radio pour la paixPar Justine <strong>Le</strong>sage, journaliste, collaboration specialeEn 1991, au terme d’une guerre civilesanglante, la Somalie se retrouve éclatée entrois parties : la Somalie au sud, le Somalilandau nord-ouest et le Puntland au nord-est.Aucun des trois territoires n’est reconnu par lacommunauté internationale. Pourtant, mêmesi la Somalie est toujours dans le chaos, lesdeux autres territoires se sont dotés de gouvernementsautonomes et stables.C’est au Puntland qu’un petit groupe d’intellectuels somalienset australiens a fondé en 1993 Radio Galkayo. CetteL’effort de paix de Radio Galkayo a connu un franc succèsdans la région et même au-delà. En effet, grâce à l’aideapportée par ses partenaires, Radio Galkayo diffuse danstoute la région de la Corne africaine, sans parler de la diffusionpar son site Internet. Danielle Valiquette, responsabledu projet à <strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong>, raconte: «Radio Galkayo estun catalyseur. D’autres radios communautaires ontmaintenant vu le jour dans la Corne africaine. EnÉthiopie, nous soutenons même un petit groupequi a monté une radio primitive, en installant deshauts-parleurs sur des toits de maisons pour diffuserde la musique et des informations communautairesquelques heures par jour.»«Radio Galkayo doit encouragerl’établissement d’une paix longue et durableen Somalie et développer des programmes d’éducation,libre de tout intérêt politique ou religieux. »(Déclaration d’intention officielle de Radio Galkayo)initiative est née du désir de reconstruire un pays détruitpar la guerre civile. Avec ce média, les fondateurs ont vouluintégrer toutes les communautés somaliennes dans l’effortde reconstruction. La présence des différents clans opposésdans la ville de Galkayo a décidé le groupe de s’y établir,afin de s’attaquer de front à ses objectifs : mobilisation desdifférentes communautés, rapprochement entre les clans,prise de conscience et développement.Considérant la tradition orale de la société somalienne, laradio est apparue comme le média le plus approprié pouratteindre la population et pour jouer un rôle essentiel dansla réconciliation et la construction de la paix. <strong>Le</strong>s différentsdirigeants des factions en conflit ont été invités à discuterde leurs plans de paix, à débattre, apportant avec eux desmessages de paix. Des programmes hebdomadaires faisantappel à des experts abordent les questions de gouvernance,de paix, d’éducation... Des capsules produites par l’UNICEF,l’UNESCO et par d’autres agences locales et internationalessont diffusées quotidiennement.Aujourd’hui, si le renforcement du processus de paix esttoujours au centre des préoccupations de Radio Galkayo,cette dernière a élargi sa mission en introduisant dans saprogrammation de nouvelles informations sur les intérêtscommunautaires et sociaux, allant de la santé à l’éducation,en passant par le rôle des femmes, la gouvernance et laparticipation aux prises de décisions.« Ce qui m’a d’abord frappé lors de ma premièrerencontre avec Radio Galkayo, c’est la passion etla persévérance qui animent les jeunes fondateursde ce mouvement de paix. Ayant travaillé d’arrache-piedpendant plusieurs années, avec à peinele minimum de ressources pour survivre, ils ontréussi à maintenir Radio Galkayo et à l’imposercomme médium de réconciliation et de développement.C’est donc sans hésiter qu’<strong>Oxfam</strong> a décidéd’accorder son appui à cette initiative. », dit DanielleValiquette.le <strong>monde</strong> d’oxfam-québec 9-==--


attention: jeunes à l’œuvre!le <strong>monde</strong> d’oxfam-québec 11-==---==-----=----Carrefour de lacitoyenneté responsablePar Johary Randimbivololona, stagiaire à <strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong>L’année 2003 marque un anniversaire: <strong>Le</strong> mouvement des Établissementsverts Brundtland célèbre cette année ses dix annéesd’engagement pour un avenir écologique, pacifique, solidaire etdémocratique.Olivier Loubry,comédien,porte-parole EVBPour souligner cette annéeexceptionnelle un grandrassemblement sous laforme d’un Carrefour de lacitoyenneté responsableest organisé, les 9 et 10mai, au Vieux-Port deMontréal.Précédant le Carrefour, lesÉtablissements vertsBrundtland, la Centrale dessyndicats du <strong>Québec</strong>(CSQ) et ces partenairescomme <strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> etle CLUB 2/3, proposerontdes activités durant unesemaine thématique sur lacitoyenneté responsable.Elles se dérouleront dansl’ensemble des régions du<strong>Québec</strong>. Des sujets tels quela solidarité, le pacifisme,l'écologie et la démocratieseront abordés. <strong>Le</strong>s genspourront s’informer sur lemouvement EVB auprès desjeunes qui présenteront lesréalisations des EVB pourillustrer leur engagement.<strong>Le</strong>s festivités ne s’arrêterontpas au Carrefour,mais continueront avec laFête de la Terre durant latroisième semaine du moisde mai, où les syndicatsde la région de <strong>Québec</strong>tiendront leur traditionnelrassemblement EVB pourles milliers de jeunesengagés de la région de<strong>Québec</strong>.Établissements VertsBrundtland:10 ans déjà!Rêver l’école et le <strong>monde</strong> dans lequel nousdésirons vivre et nous donner les moyens d’yparvenir. <strong>Le</strong> défi proposé par le mouvement desÉtablissements verts Brundtland est de taille etse fonde sur l’espoir d’un <strong>monde</strong> meilleur.Mais d’où vient le nom Établissements verts Brundtland? En1988, la Commission mondiale sur l'environnement et ledéveloppement, dépendant de l'Organisation des Nationsunies (ONU), publie un rapport. Ce Rapport Brundtlandporte le nom de la présidente de la commission. La Centraledes syndicats du <strong>Québec</strong> (CSQ), s’en inspire. Elle regroupedes intervenant(e)s en éducation relative à l'environnementdans une perspective de développement durable, en vue deréaliser la campagne «Ensemble, récupérons notre planète».<strong>Le</strong> mouvement des Établissements verts Brundtland (EVB) aensuite été initié par CSQ, en collaboration avec des partenairescomme le CLUB 2/3, la société d’État Recyc-<strong>Québec</strong>et <strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong>.<strong>Le</strong> premier statut EVB fut accordé en 1993 à l’école secondairePère Marquette et à l’école primaire Saint-Pascal-Baylon de Montréal. <strong>Le</strong> mouvement des Établissementsverts Brundtland regroupe actuellement plus de 700 établissements.Un bel exemple à suivre!


CLUB 2/3 :La marchePar Johary Randimbivololona,stagiaire à <strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong>« Je n’étais pas d’accord avecles grands principes économiques quine cessaient d’accroître les injusticeset les inégalités sociales » dit MélissaCabana, une jeune fille de 18 ans.Sa voix se mêlait à celles de plus de 6000marcheuses et marcheurs, militants de tousles coins du <strong>Québec</strong>, venus manifester leursolidarité avec les peuples du <strong>monde</strong> entieret leur engagement pour un développementdurable, lors de la dernière édition de laMarche 2/3 organisé par le CLUB 2/3.v endredile 9 maiRemontez vosmanches, chaussez-vousbien etsoyez créatifspour participerà la nouvelle éditionde la plusgrande manifestationde solidaritéinternationalejeunesse au <strong>Québec</strong>. Après « Comsomm’acteur,debout!», l’an dernier, «ATTENTION: JEUNES À L’ŒU-VRE!» est le slogan qui a été retenu pour l’édition 2003 dela Marche 2/3. Pour définir ensemble les valeurs quiassureront un avenir viable pour tous. Pour conjuguer nosefforts et s’engager. Pour créer des milieux de vie fondés surle principe du bien commun et de la solidarité.<strong>Le</strong>s jeunes demanderont aussi aux dirigeants de ce <strong>monde</strong>et aux organisations internationales de rendre les règlesdu commerce international plus justes. Avec des instrumentsde musique et des outils d’animation fabriqués àpartir de matériaux récupérés, les marcheurs rejoindrontle «GRAND VACARME», une action initiée par <strong>Oxfam</strong> àl’occasion de sa campagne mondiale Pour un commerceéquitable.Cette année, pour la première fois depuis 1970, laMarche 2/3 aura lieu un vendredi, le 9 mai prochain. Onse donne rendez-vous, à 9h, au Parc Laurier (coinLaurier et Christophe-Colomb). La Marche 2/3 se termineraaprès 8 kms au Vieux-port de Montréal où auralieu le Carrefour de la citoyenneté responsable et lacérémonie de clôture la plus endiablée de l’histoire duCLUB 2/3.


Écoutons les Jeunes !Philippe Sayouth, jeune de 17 ans, de Montréal«Avant le spectacle de Coldplay, enentrant au Centre Bell, j’ai viteaperçu le kiosque d’<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong>, jem’y suis informé et je suis 100%pour la campagne Pour un commerceéquitable. Elle me touche à un pointtel que j’ai fait une annonce à monCégep à propos du Grand Vacarmed’<strong>Oxfam</strong>. J’ai aussi envoyé des centainesde courriels aux gens que jeconnaissais.»Andréa, École St-Justin de Montréal.«Pour moi, être dans une écoleBrundtland m’encourage à recyclerplus. Ça signifie qu’on peut prendresoin de notre planète, qu’on sesoucie des humains. Être dans uneécole Brundtland, ça signifie qu’onest pour la paix et la nonviolence.»Mélissa Cabana, projet du CLUB 2/3 au Pérou«À 18 ans, je me posais bien desquestions sur mon identité. Je mecherchais à travers un <strong>monde</strong> où lesvraies valeurs sont enfouies sous lamondialisation des marchés. Jen’étais pas d’accord avec les grandsprincipes économiques qui ne cessaientd’accroître les injustices etles inégalités sociales. En vivant auquotidien avec une famille péruvienneen milieu rural, j’ai pu voir lesdifférences entre les pays du Nord etdu Sud et connaître une culture différentede la mienne. Maintenant,j’essaie d’intégrer au quotidien etdu mieux que je peux les valeurspour lesquelles je me bats.»10 h à 16h: le Carrefour estouvert au grand public, auVieux-port de MontréalPhoto: Club 2/3le <strong>monde</strong> d’oxfam-québec 13-==--


CAMPAGNE : POUR UN COMMERCE ÉQUITABLE-==-----=----DIFFICILEà avalerCE CAFÉ!Jean-Yves <strong>Le</strong>Fort, coordonnateur de la campagne «Pour un commerce équitable»


« J’aimerais que vousdisiez aux gens de votrepays que la boissonqu’ils aiment tant estactuellement la causede tous nos problèmes.Nous produisons cescultures à la sueur denotre front et nous lesvendons pour rien. »Lawrence Segya, District deMpigi, OugandaPhotos: Éric St-Pierre<strong>Le</strong> 11 avril 2002, les douze membres d’<strong>Oxfam</strong> International lançaient la campagne mondiale«Pour un commerce équitable». Pour <strong>Oxfam</strong>, le commerce international est une source sansprécédent de croissance et de richesse. Celui-ci pourrait donc s’avérer un moyen de lutte efficacecontre la pauvreté à condition que les règles qui le régissent soient appliquées équitablement etque l’on mette fin aux politiques «deux poids deux mesures» qui favorisent toujours les pays riches.La campagne vise donc à lever les entraves structurelles à une distribution plus équitabledes fruits du commerce et des échanges. <strong>Oxfam</strong> présentait alors, le 18 septembre 2002, un rapportsur la crise qui prévaut dans l’industrie du café pour illustrer les injustices présentes dans lemarché des matières premières.La crise du caféL’industrie du café est en crise! 25 millions de petits producteursde café font face à la ruine. Surprenant, diront certains.En effet, partout en Amérique du Nord et en Europe, lespetits cafés et bistros abondent. Certes, l’industrie du cafégénère des profits qui se calculent en milliards de dollarsaméricains. <strong>Le</strong> problème se situe dans la répartition de cesénormes profits. Quatre multinationales, Kraft, Nestlé, Procter& Gamble et Sara <strong>Le</strong>e, contrôlent presque 50% du marchémondial du café et se réservent la grande part des profits. Au<strong>Québec</strong>, une livre de café peut se vendre entre 6 et 10$. <strong>Le</strong>producteur en recevra environ 15¢. <strong>Le</strong>s millions de caféicultueursqui sont à la source de cette richesse, doivent secontenter d’un revenu qui n’est pas suffisant pour leur permettred’envoyer leurs enfants à l’école, de se payer des soinsde santé ou même de nourrir leur famille. En réalité, ils sontforcés de vendre leur café en dessous du coût de production.Dans plusieurs régions du <strong>monde</strong>, la famine, la maladie et lamisère s’installent. Un producteur de café ougandais résumeassez bien le désespoir que ressentent de nombreux petitsagriculteurs : « J’aimerais que vous disiez aux gens de votrepays que la boisson qu’ils aiment tant est actuellement lacause de tous nos problèmes. Nous produisons ces culturesà la sueur de notre front et nous les vendons pourrien. » Lawrence Segya, District de Mpigi, Ougandale <strong>monde</strong> d’oxfam-québec 15-==--


La crise affecte aussi les pays producteurs. <strong>Le</strong> problème estdouble pour les gouvernements des pays en développement.<strong>Le</strong> prix de leurs exportations a tendance à décliner au fil desans, mais le prix des importations, souvent des produitsmanufacturés, ne baisse pas. Ceci entraîne une détériorationdes termes d’échange. Pire encore, le coût de la dette, fixéen dollars US, ne cesse d’augmenter, ce qui ne fait qu’ajouterà la souffrance que le prix très bas du café provoque.L’origine de la criseDepuis 1997, le prix du café a chuté de 70%. <strong>Le</strong>s caféiculteursgagnent environ 25% de ce qu’ils recevaient en 1960.<strong>Le</strong> marché est confronté à une crise d’effondrement des prixet à une baisse de qualité. Ce double problème est lié à unerestructuration désastreuse du marché et, assez étrangement,à une baisse générale de la qualité du café qui est dueà des «améliorations» technologiques.Jusqu’en 1989, le café, comme la plupart des matières premières,était négocié dans un marché organisé, réglementépar l’Organisation internationale du café (OIC). L’objectifconsistait à maintenir le prix du café à un niveau relativementélevé et stable et à éviter une surproduction. <strong>Le</strong> prix offertaux producteurs dans ce système variait entre 1,20 et1,40$US la livre. En 1989, un désaccord de nature politiqueentre les membres entraînait le retrait des États-Unis et la finde ce système. L’OIC a survécu mais a perdu les instrumentsde base de son pouvoir de réglementation de l’offre du café.La surproduction chroniqueCes dernières années, le prix du café a atteint des niveauxcatastrophiques pour les caféiculteurs et le problème ne semblepas vouloir se résorber. Au problème de qualité, s’ajoutentla stagnation des ventes mondiales de café et les productionsaccrues du Vietnam et du Brésil. Tous ces facteurs laissentprésager un déséquilibre persistant entre l’offre et lademande et la ruine de millions de petits producteurs.Des conséquences terribles<strong>Le</strong> bas prix du café a un coût social énorme qui se fait sentirpartout dans le <strong>monde</strong>. Selon le Programme alimentairemondial (PAM), 30 000 Honduriens souffrent de la faim àcause de la crise du café. En Éthiopie, l’agence des États-Unis pour le développement (USAID) affirmait en janvier2002 que la crise avait atteint un point tel que les paysansvendaient leurs biens et se privaient de nourriture. EnColombie, au Pérou et en Bolivie, la chute du prix du café aentraîné le retour d’une menace sérieuse, celle de la culturedu coca.


SORTIR DE LA CRISE:UNE STRATÉGIE D’ACTION<strong>Oxfam</strong> propose un plan d’urgence::: Demande aux grandes multinationales de se conformer auxcritères de qualité de l’Organisation internationale du café etde payer un prix décent aux producteurs.:: Recommande la création d’un fonds visant à aider lescaféiculteurs pauvres à se tourner vers d’autres moyens desubsistance et à sortir de leur dépendance du café.:: Incite les compagnies à s’engager à augmenter la part decafé équitable dans leur volume totale de ventes.Yvon Deschamps, humoriste, appuie la campagne«Pour un commerce équitable».JOURNÉEMONDIALECOMMERCEÉQUITABLEduLa Journée mondiale du commerceéquitable, suivie trois jours plus tard parla conférence de l’OrganisationInternationale du Café, est l’occasion parfaitede rappeler l’important travail depression qu’effectue <strong>Oxfam</strong> auprès descompagnies et de l’OIC elle-même.Sortir de la crise : une stratégie d’actionÀ moyen terme, <strong>Oxfam</strong> appelle tous les acteurs du marchémondial du café à se réunir sous l’égide de l’OIC pour mettreen place des mécanismes permettant de rectifier le déséquilibreentre l’offre et la demande afin d’assurer des prixraisonnables et stables pour les producteurs.Journée d’action globale sur le caféÀ l’occasion des événements entourant le 17 mai, nous pouvonsmettre en avant les réactions aux propositions d’<strong>Oxfam</strong>,exprimées par les deux plus grands acheteurs mondiaux de caféet en fonction desquelles nous pouvons dire que la causeéquitable n’est pas encore gagnée.Tout d’abord, la compagnie Nestlé qui s’est distancée de façonsignificative des positions traditionnelles des multinationales.Elle s’est déclarée en faveur d’initiatives pour mieux gérer l’offreafin de réduire la volatilité des marchés et d’assurer unrevenu satisfaisant aux producteurs.La compagnie Kraft, ensuite, qui maintient toujours qu’unehausse des prix pour les producteurs aurait pour effet d’empirerle problème de la surproduction. En 2002, les profitsnets de la société ont augmenté de 80%. Ce cas illustre bienque les matières premières sont à l’origine d’une richesse considérable,mais que la distribution de cette richesse n’est paséquitable. « <strong>Le</strong>s profits de Kraft causentnotre perte! » scandent les caféiculteurs, dont les voixse mêlent à celle d’<strong>Oxfam</strong> qui met Kraft au défi d’annoncer lorsde son assemblée générale du 22 avril, un engagement à payerun prix décent pour son café; un engagement envers lesnormes de qualité de ce même café; de s’approvisionner, mêmedans une moindre mesure, via des sources équitables.Sans un pareil engagement de sa part, le slogan de Kraft «Bonjusqu’à la dernière goutte» pourrait devenir «Pressés jusqu’à ladernière goutte».Pour plus d’information sur la campagne d’<strong>Oxfam</strong> et sur lesactions à venir, pour vous joindre aux plus de 500000 signatairesdes pétitions, visitez:www.pouruncommerceequitable.com➔le <strong>monde</strong> d’oxfam-québec 17-==--


en direct-==-----=----NigerPour la vie, contre le SIDA<strong>Le</strong> premier cas de SIDA reconnu officiellement auNiger remonte à 1987. <strong>Le</strong>s chiffres officiels font étatde 5598 cas en 1999 et de 1101 nouveaux cas en2000. Déjà très importants, ils ne reflètent cependantpas la réalité car le Niger est confronté à unmanque crucial de statistiques fiables sur l’évolutionde la maladie dans le pays.Pour faire face à l’épidémie au Niger, s’est crée leRéseau des Acteur Intervenant dans la Lutte contrele SIDA et les Infections Sexuellement Transmissibles(RAIL/SIDA/IST-Niger). <strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> soutientactivement le RAIL. «Je travaille tous les joursavec le réseau», témoigne Omme-Salma Rahemtullah,coopérant-volontaire d’<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> auNiger, «surtout pour appuyer et renforcer leursactivités. J’aide le personnel à s’organiser, à identifierles axes stratégique qu’ils doivent poursuivre età contacter les autres partenaires intervenant enVIH/SIDA ».<strong>Le</strong> gouvernement du Niger en collaboration avec lasociété civile a mis en place un cadre institutionnelet de concertation des structures chargées dedévelopper et appliquer une politique de lutte contrele SIDA. Mais, malgré ces efforts consentis parl’État, la situation est loin de s’améliorer. C’estpourquoi il est important que des organismescomme le RAIL mettent tout en oeuvre pour pallierau manque d’aide apporté aux malades (soutienmédical, ligne téléphonique de soutien...) et auxlacunes en termes de prévention.Rwanda« Bien vivre de notre métier!»Christian Ngaboyera a 19 ans. Pendant une année entière, il a participé au programme de formation enmenuiserie au Centre d’Appui pour Enfants en Difficulté de Kabuga, au Rwanda – Partenaire d’<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong>.« J’ai quitté l’école faute depouvoir payer les frais descolarité (500 Frw soit3$US par an). J’étais en 5 edu primaire. <strong>Le</strong>s conditionsde vie dans la campagneétaient très dures: pasmoyen de gagner de l’argent.Même manger, c’étaitdifficile. Je suis venuchercher la vie à Kabuga.J’étais mayibobo là-bas(enfant de la rue) jusqu’aujour où j’ai entendu parlerdu projet de formation enmétiers de Kabuga. Je suisvenu, on m’a inscrit. J’ai suivi la formation et je l’ai terminée.J’ai aussi appris comment faire un projet (entreprenariat) etnous avons reçu, mes camarades et moi, un prêt de 108000Frw. Nous avons perdu 24000 Frw, mais nous sommes confiantsque notre travail va progresser et que nous pourronsbien vivre de notre métier. <strong>Le</strong> projet nous a beaucoup aidés,merci <strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong>.»Christian a formé une association avec quatre autres jeunes. Ilsvivent désormais ensemble, à Kabuga, dans une maison quileur sert en même temps d’atelier.<strong>Le</strong> Rwanda a connu un génocide qui a décimé près de 1 millionde personnes, en majorité des adultes, laissant de nombreuxenfants livrés à eux-mêmes: orphelins devenus chefs defamille ou enfants de la rue. La déchirure du tissu social, l’étatde pauvreté de la population et la dislocation de la cellulefamiliale ont mis de nombreux enfants et adolescents dans unesituation particulièrement difficile: état de santé détérioré,abandon scolaire, mendicité, prostitution, violence, exploitationdans le travail, délinquance.C’est dans ce contexte qu’a vu le jour, en 2001, un projet d’appuid’<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> aux ONG locales intitulé «Jeunes en difficulté»et qui mise sur la création d’occasions de développementvisant l’autonomie de ces jeunes. Ils peuvent désormais apprendreà pratiquer des activités autres que l’agriculture, ainsi qu’acquérirdes connaissances techniques appréciables : cuisine, constructionde maison, réparation de bicyclettes, artisanat...Certains ont appris à lire et à écrire, d’autres ont vu leur niveaude connaissance amélioré. Encadrés dans un environnementstimulant, les jeunes ont acquis une meilleure estime de soi etsavent que le travail qu’ils exercent a une valeur économique.«<strong>Le</strong>s jeunes voient pour la première fois qu’ils peuventchanger leur condition de vie ainsi que celle de leur famille.Ils ont appris qu’ils pouvaient gagner de l’argent grâce aufruit d’un travail valorisant respecté par leur communauté. »Pascale Belisle, coopérante-volontaire, 2001-2002


Viêt-namUne société civileplus forteDepuis 1999, le Québécois Gilles Boutin (ccopérant-volontaire),son bras droit madame Pham Thi Tam et leur équipeparcourent chaque année des milliers de kilomètre. Ils sontresponsables de tout le volet communautaire d’un vaste projetde collaboration entre <strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> et le partenairevietnamien «Viêt-nam Inland Waterways». Ce projet vise àdonner l’accès aux services de base, santé, éducation,routes… aux populations défavorisées qui vivent dans quatreprovinces du Nord Viêt-nam. Patiemment, ils vont négocieravec les autorités locales, franchir les méandres administratifs,devenir les porte-parole des populations, motiver,supporter, superviser, former, sensibiliser, n’hésitant pas àmettre la main «dans le ciment» si nécessaire. <strong>Le</strong>s résultatssont fascinants: mobilisation des autorités locales et implicationsdes populations, plus de 38 projets menés à terme,12 écoles maternelles, 2 écoles primaires, 2 écoles de métier,9 rampes d’accès, 3 cliniques dont 2 bateaux ambulance,5routes, des équipements pour les écoles, etc. Un volet formationest mis en place pour compléter le volet infrastructureet assurer à long terme la prise en charge du projetpar les populations concernées.Présentement le projet de renforcement de la société civiled’<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> au Viêt-nam fait tache d’huile et les nombreusesdemandes pleuvent.Pour uneagroforesterie durableHaïti« J’ai beaucoup appris avec les paysans. Ils ontleur savoir traditionnel, leurs façons de faire,c’est un échange. Nous les aidons en apportantde nouvelles techniques de production, en lessensibilisant à des mesures qui permettent derespecter les sols, en trouvant de nouvellesboutures. Nous avons formé des paysans quiont eu l’intelligence de confronter ces nouvellesconnaissances à leur savoir-faire, pouren tirer le meilleur.»Yves Joseph, agronome principal d’<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> dans le projetd’agroforesterie de Nippes – HaïtiSoutenir le droit à des moyens de subsistance durable. C’estdans le respect de cet objectif que s’est mis en place le projetd’agroforesterie de Nippes, en Haïti. Comment améliorerles conditions de vie des gens dans cette région? À la foisen accroissant les revenus, en freinant la dégradation del’environnement et en renforçant les organisations locales.Ce programme d’<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> offre une formation et unencadrement technique susceptibles d’amener une meilleureutilisation des ressources naturelles (eau, sol et végétation).À ce jour, 2500 personnes ont reçu une formation et plusde 10000 autres ont été sensibilisées aux implications duprojet.le <strong>monde</strong> d’oxfam-québec 19-==--


Coopérative Conacado, République dominicaine. Photo: Éric St-Pierre


commerce équitable: la solidarité au quotidien!<strong>Le</strong> chocolatÉQUITAFin septembre 1998, l’ouragan Georges frappe de plein fouet la Républiquedominicaine. <strong>Le</strong>s éléments se déchaînent sur la forêt dominicaine ne laissantque des vestiges de forêt luxuriante. C’est là que se trouve la coopérativeConacado, productrice de cacao. Grâce aux surplus d’argent qu’ils onttirés du commerce équitable, ses membres ont décidé d’investir dans laconstruction et l’entretien de pépinières de cacaoyers et d’arbres vivriers.Ils ont pu reboiser des régions dévastées.<strong>Le</strong>s coopératives Conacado en République dominicaine et El Ceibo en Bolivie fournissent 100%du cacao utilisé dans la fabrication du chocolat Équita, produit par Commerce équitable <strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong>, une filiale d’<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> qui sensibilise la population à la cause du commerceéquitable et à l’amélioration du sort des petits producteurs du Sud.<strong>Le</strong>s revenus plus élevés générés par la vente de leur cacao sur le marché équitable a permis auxproducteurs de la coopérative d’investir dans des projets comme des écoles, des cliniques, de laformation sur des sujets divers comme la nutrition, les soins aux enfants, la santé, etc. contribuantainsi au développement communautaire. Conacado a également formé ses membres auxtechniques d’agriculture biologique, une agriculture durable et saine autant pour les agriculteurset les habitants des campagnes que pour l’environnement.Contre l’agriculture industrielle, les pesticides et les fertilisantsDans les années 1970, les arbres hybrides industriels à haut rendement et cultivés en plein soleilont entraîné la destruction des zones de plantations et d’importantes déforestations de forêtsvierges en Amérique latine et en Afrique. Ce type de culture élimine la biodiversité de la forêttropicale et menace aussi la sécurité alimentaire locale.<strong>Le</strong> cacao industriel exige une grande quantité de pesticides et de fertilisants chimiques. Cessubstances, comme le lindane, empoisonnent l’air et l’eau potable. L’exposition à des niveauxélevés de ces produits chimiques soumet les habitants, les travailleurs et l’écosystème locaux àde grands risques pour la santé.<strong>Le</strong>s coopératives comme Conacado utilisent une gestion intégrée des cultures où la fertilisationet le contrôle des parasites passent par des méthodes biologiques.Pour plus de renseignements sur le chocolat équitable Équita, sur Commerce équitable <strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> et sur les points de distribution des produits équitables :Marie FournierCommerce équitable <strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong>1-877-925-6001 (sans frais) ; 514-925-6001le <strong>monde</strong> d’oxfam-québec 21-==---==-----=----


----=----donsEnsemble nouschangeons le <strong>monde</strong>:Par Claude Bellemare, agent à la collecte de fondsEncore une fois, la dernière campagne de financement (2002-2003) a démontré la progressionque l’on connaît depuis quelques années. <strong>Le</strong>s résultats obtenus ne l’auront pas été sans l’appuide donateurs qui contribuent financièrement à réaliser la mission d’<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong>. Nous tenonsà remercier tous nos généreux donateurs pour leur appui.<strong>Le</strong>s dons planifiés<strong>Le</strong> programme de dons planifiés sera lancé à l’automne prochain.Entre temps, si vous avez besoin d’information sur ce programme,veuillez communiquer avec le coordonnateur du programme dedons planifiés au 1-877-937-1614, poste 259.La prochaine soirée-bénéfice <strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong><strong>Le</strong> 23 mai 2003, aura lieu la soirée Cirque du Soleil au bénéficed’<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> sous la présidence d’honneur de Me Jean-Pierre Desmarais de Marchand Magnan Mélançon Forget. Uncocktail précédera la représentation du spectacle Dralion. <strong>Le</strong>succès de cette soirée est déjàacquis. Plus de 300 personnes ontconfirmé leur présence. Noussommes assurés d’amasser 60000$pour le programme jeunesse <strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> et Cirque du Monde, unprogramme qui vise à soutenir ledéveloppement personnel et socialdes jeunes en situation précaire.Depuis 1997, le Cirque du Soleil et lafamille <strong>Oxfam</strong> International ontétabli un partenariat en faveur desjeunes. Seul ce partenariat et lagrande générosité du Cirque duSoleil, en octroyant gratuitement 300 billets, peuvent permettrela tenue d’un tel événement. Nous le remercions.Un grandmerci à toutesnous donatriceset nos donateurs!La Table du PartagePour la dixième édition de La Table du Partage à Montréal, unesoixantaine de chefs des meilleurs restaurants et hôtels deMontréal et des environs étaient réunis pour préparer les metsles plus fins à l’occasion de cette dégustation gastronomique etœnologique. Cet événement a eu lieu à l’Hôtel Fairmont ReineÉlizabeth le 2 avril dernier sous la présidence de madame MilaMulroney et monsieur Patrice L’Écuyer.Pour la septième année consécutive, <strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> était parmiles trois organisations bénéficiaires de la Table du Partage. Nousremercions la Table du Partage et ses commanditaires de leurappui. Nous désirons aussi remercier monsieur Peter Cochrane,bénévole d’<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> pour son implication importantedans cette activité.


impliquez-vousPosez desconcrètes!le <strong>monde</strong> d’oxfam-québec 23-==---==-----=----Faites un don!<strong>Le</strong>s campagnes de financement d'<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> nécessitent l'appui de gens comme vous pour réussir.Sans même quitter votre bureau ou votre maison, vous pouvez contribuer aux actions d'<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong>.Vous pouvez faire une réelle différence! <strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> dépend de vos précieuses contributions. Si voussouhaitez soutenir nos efforts pour trouver des solutions durables à la pauvreté, à la faim et à l’injustice,vous pouvez dès aujourd’hui apporter votre contribution à <strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong>. www.oxfam.qc.caPour un commerce équitable: Rejoignez le Grand vacarme !Des millions de personnes vivent dans la pauvreté. Beaucouppourraient améliorer leurs conditions de vie si celles-ci n’étaientpas régies par les règles injustes du commerce mondial. La campagnemondiale «Pour un commerce équitable» d’<strong>Oxfam</strong> invite lesgouvernements, les institutions internationales et les compagnies multinationales à changer ces règles desorte que le commerce puisse faire partie de la solution à la pauvreté et non demeurer une partie du problème.Votre voix est essentielle, joignez-vous au plus Grand Vacarme de l’histoire!www.pouruncommerceequitable.comConsommez équitable<strong>Le</strong> commerce équitable contribue à un développement durable, c'est-à-dire un développementà la fois économique, communautaire et écologique à travers lequel les communautésdu Sud prennent une part active à la gestion harmonieuse de leurs projets socioéconomiques.www.commerceequitable.com Pour information sur le café et le chocolat équitable deCommerce équitable <strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong>, contactez: Michèle Gour 1-877-925-6001Formez-vous à la consommation responsable!Procurez-vous L’ABC de la consommation responsable et les guides d’activités pédagogiques pour leniveau primaire et pour le secondaire (2$ ch.). Également disponible, la vidéo, L’utopie caféinée: lecommerce équitable devenu réalité, produite par Équiterre avec la collaboration d’<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> (10$ch.). Des sessions de formation sont offertes aux groupes communautaires, syndicaux ou employés detoutes entreprises. Renseignements:Denise Carrier 1-877-937-1614, poste 235«Des peuples et du café» un bon livre, un beau cadeau!Éric St-Pierre, photo-reporter, s'est intéressé aux petits producteurs de café auMexique, au Brésil, en Tanzanie, au Viêt-nam et au Costa Rica. Ce témoignageémouvant nous parle du courage de ces hommes et de ces femmes qui, malgré desconditions de vie difficiles, nous montre des visages souriants, des gestes de la culturedu café et des paysages qui nous emportent bien au-delà de la contemplation.En appuyant la publication du livre «Des peuples et du café», <strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> confirmeune fois de plus que l'être humain doit être au coeur du développement.«Des peuples et du café», «People from the coffeeland», Éric St-Pierre, 160 pages,120 illustrations en couleurs, 55,95 $. <strong>Le</strong>s Éditions Impressions <strong>Québec</strong> Inc, Montréal, (514) 844-8024NB : La sortie du livre prévue en septembre 2002 a été reportée au printemps 2003.


-==-----=----<strong>Le</strong> Monde d’<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> est publié par <strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong>, organisation de coopération et desolidarité internationale à but non lucratif, non partisane et non confessionnelle.<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong> est membre d'<strong>Oxfam</strong> International. Sociétés affiliées: CLUB 2/3, CÉOQI, OSCDNuméro de charité: 1-1907-5091-RR-001.L’Agence canadienne de développement international (ACDI) appuie financièrement les activitésd’<strong>Oxfam</strong>-<strong>Québec</strong>.Ensemble,nouschangeonsle <strong>monde</strong>.chèque libellé à oxfam-québec2330, rue notre-dame ouest, bureau 200montréal, québec H3J 2Y2carte de crédit : 1 877.937.1614don en ligne: www.oxfam.qc.caMerci !Contactez nous:Téléphone: 1-877-937-1614 (sans frais);(514) 937-1614télécopie: (514) 937-9452info@oxfam.qc.cawww.oxfam.qc.ca

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!