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Les « molasses » du Miocène inférieur :des dépôts de type « foramol »Les molasses du Miocène inférieur constituent deux complexes de barresbioclastiques, toujours très claires, beige, blanc, blanchâtre (Gignoux, 1960 ; Rubino et al.,1990). Ces molasses correspondent notamment aux molasses de Provence exploitées dans lescarrières des Baux-de-Provence, Saint-Paul-Trois-Châteaux, Lourmarin, Céreste, Gordes,Saint-Gens… Il s’agit de calcaires bioclastiques du type foramol (Simone & Carannante,1988), plus ou moins quartzeux. L’association bryozoaires, lamellibranches, échinodermes,algues rouges, foraminifères benthiques est caractéristique de carbonates de moyennelatitudes (Lees & Buller, 1972).Le nouveau schéma physiographique montre que ces molasses ne doivent plus êtreconsidérées comme des récifs, des plâtiers sur des hauts fonds (cf Fig. A21). Ils constituent leremplissage de vallées incisées transformées en rias.La nature lithologique du substratum influe directement le faciès de ces molasses.Dans le cas d’une transgression sur des sables ou des grès comme à Saint-Restitut (Fig. A1)ou dans le secteur de Saumane – Vénasque (Fig. A1), les dépôts miocènes sont constituésd’un mélange dominé par des sables quartzeux. Dans le cas d’une transgression sur unsubstratum carbonaté comme les monts de Vaucluse, les dépôts sont constituésmajoritairement à exclusivement de bioclastes. De façon synthétique, la première séquence estgénéralement mixte alors que la seconde est systématiquement plus bioclastique (jusqu'à 99%). Les foraminifères benthiques sont presque exclusivement représentés par des formeshyalines comme les amphistégines ; les formes agglutinées rares et celles porcelanées quasiabsentes.Dans le secteur de Saumane – Vénasque (Fig. A1), l’analyse de ces associationsfaunistiques permet de préciser la qualité des eaux à leur débouché dans la mer miocène(Parize et al., 1997, 2001). L’élément le plus singulier est représenté par des organismesencroûtants tels que Koskinobullina, qui vit fixé sur un substrat lithifié, à moins de 30 m deprofondeur dans des eaux propres, non turbides. L’association de bryozoaires, rotalidés,Elphidium, Koskinobullina, amphistégines montre la proximité de flux d’eau douce etl’absence de pollution argileuse : cette eau pourrait donc venir de paléo-résurgenceskarstiques et actuellement transformées en avens comme celle de Valescure à l’amont de lapaléo-vallée de Fontaine-de-Vaucluse (Parize et al., inédit).Dans les secteurs de Nyons et de Vaison-la-Romaine (Fig. A1), les calcairesbioclastiques à « pralines » (boulets pluricentimétriques d’algues rouges) témoignent d’un forthydrodynamisme mais également de l’absence de pollution argileuse, ce qui permet d’exclurel’éventualité d’un delta au sein de ce large estuaire drainant une partie des monts de Vaucluseet des Baronnies. Comme à Saumane – Vénasque, ce secteur était caractérisé au Miocèneinférieur par des rias très courtes, profondément entaillées au sein des massifs carbonatéscrétacés et de leur couverture éo-oligocène. Le réseau de drainage de ces rias était quasiinexistant, l’ensemble du massif fonctionnant comme un système karstique en coursd’ennoyage avec des apports détritique épisodiques quasi-nul constitué essentiellement par leremaniements du substratum et l’éboulement des falaises (blocs pluri-métrique d’Eocène àNyons, d’Oligocène et de Crétacé à Vénasque). Compte tenu de leur remplissage carbonaté,les paléovallées de Nyons et de Vaison-la-Romaine ne semblent pas pouvoir constituer l’axe51

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