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d’ « emboîtement-déboîtement » généralisée au Miocène et de déplacement des dépôt-centresforcé par la tectonique.Le Lubéron a fait l’objet de nombreuses études afin de caractériser sa structure et sonévolution (e.g. Clauzon, 1983). La structuration de ce pli chevauchant résulte de deux phasesde compressions successives globalement Nord-Sud, séparées par une période de distension àl’Oligocène. La première phase, dite pyrénéo-provençale, (Eocène) est marquée par ladiscordance (Fig. 57 et 58) entre les terrains d’âge oligo-miocène et les terrains crétacés(Goguel, 1932). Cet épisode de raccourcissement est suivi à l’Oligocène par une importantephase d’érosion et de distension globalement Est-Ouest qui aboutit à une pénéplénation desreliefs pyrénéo-provencaux (Combaluzier, 1932 ; Dubois, 1966 ; Gouvernet, 1979 ; Clauzon,1997) qui seront totalement arasés lors de la transgression burdigalienne. La seconde phasedite alpine débute à la fin du Burdigalien et montre un paroxysme au Miocène supérieur(Combes, 1984 ; Faucher, 1988 ; Clauzon, 1975, 1987).L’enveloppe externe du Lubéron est le résultat de processus érosif sur une structured’origine tectonique. Plusieurs surfaces d’aplanissements interprétés comme des surfacesd’abrasion marines (Fig. 59) ont été préservé et témoignent de l’évolution morphotectoniquemiocène du Lubéron. Ces surfaces peuvent être utilisées afin de quantifier des taux dedé<strong>format</strong>ion. Si la plus importante surface d’abrasion marine est sommitale (Combaluzier,1932 ; Demarcq, 1970 ; Clauzon, 1984, 1987 ; Champion, 2001), le Lubéron présenteplusieurs facettes décrites par G. Clauzon, (Clauzon, 1974, 1987, Champion et al., 2001).L’âge de ces facettes/surfaces ne peut être détérminé directement : il a été estimé par Besson(2005) en fonction de leurs relations avec les dépôts miocènes de part et d’autre du Lubéron,en considérant que l’on avait une continuité stratigraphique pendant le Miocène.Contrairement aux études antérieures qui considéraient que la série miocène étaitconstituée de séquences superposées avec un maximum d’inondation à la base du Miocènemoyen, l’étude menée ici a mis en évidence un emboîtement des dépôts du Miocène moyenau sein des dépôts du Miocène inférieur (ces derniers étant en inversion de relief). Cetterelation géométrique est capitale puisqu’elle modifie l’âge précédemment attribué auxsurfaces d’abrasion marine. Ceci est particulièrement clair près d’Avignon dans le massif desAngles (Fig. 60 et 61).Il faut désormais considérer que :- La surface d’abrasion sommitale (aux alentours de 700 m) est contemporaine dumaximum d’inondation du Burdigalien moyen, ce qui correspond à la MFS de S1 (environ18 Ma)- La surface inclinée à environ 30° correspond à l’érosion du Lubéron lors de sonsoulèvement. Cette surface est en continuité avec la MFS de S2 qui fossilise lesdé<strong>format</strong>ions burdigaliennes. Au niveau de la combe de Lourmarin cette séquence estemboîtée au sein du Crétacé du Lubéron. Dans l’axe du Lubéron la MFS de S2 est à 570m.- La surface d’abrasion basale, présente au Sud aux alentours de 350 m, est matérialisée pardes érosions sur le flanc nord et est attribuer au Miocène moyen (MFS de S4 14,5 Ma).Ce maximum d’empiètement au Miocène moyen correspond à la barre de Lauris.Sur la base de ces attributions il est désormais possible de quantifier des taux desurrection pour le Lubéron. Le Grand Lubéron, à l’Est de la clue de Lourmarin, et le Petit139

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