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Répondre aux besoins des enfants - Centre d'excellence pour le ...

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www.excel<strong>le</strong>nce-jeunes<strong>enfants</strong>.caNOVEMBRE 2009Répondre <strong>aux</strong><strong>besoins</strong><strong>des</strong> <strong>enfants</strong>Les étapes clés dudéveloppement<strong>des</strong> jeunes <strong>enfants</strong>Des trav<strong>aux</strong> de recherche réalisés aucours <strong>des</strong> dernières décenniesmontrent clairement que <strong>le</strong>s soinsque reçoivent <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> lorsqu’ils sontencore tout petits ont une incidence surl’adulte qu’ils deviendront. D’autres étu<strong>des</strong>révè<strong>le</strong>nt que <strong>le</strong>s parents qui connaissent<strong>le</strong>s étapes du développement de l’<strong>enfants</strong>ont plus attentifs, sensib<strong>le</strong>s et mieuxoutillés <strong>pour</strong> intervenir, et <strong>le</strong>urs <strong>enfants</strong>sont plus avantagés à court et à longterme.■ SOMMAIRE• Répondre <strong>aux</strong> <strong>besoins</strong> <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> :Les étapes clés du développement<strong>des</strong> jeunes <strong>enfants</strong> . . . . . . . . . . . . . . 1• Créer un lien affectif durab<strong>le</strong> . . . . . . 3• L'apprentissage, un jeu d'enfant . . . 4• L'art de tisser <strong>des</strong> liens d'amitié . . . 5Selon une enquête visant à sonder <strong>le</strong>sconnaissances <strong>des</strong> adultes de l’Albertaconcernant <strong>le</strong> développement <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>(Alberta Benchmark Survey: What AdultsKnow About Child Development*), <strong>le</strong>sparents ont une bonne idée <strong>des</strong> étapes clésdu développement physique d’un enfant,par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> moment où il fait sespremiers pas, mais ne connaissent pasaussi bien <strong>le</strong>s étapes importantes de sondéveloppement intel<strong>le</strong>ctuel et social.Pour en arriver à ces conclusions,l’Alberta <strong>Centre</strong> for Child, Family andCommunity Research a effectué unsondage auprès de 1 400 parents et autresadultes qui interagissent avec <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>.L’enquête a révélé que la plupart <strong>des</strong>personnes interrogées savaient quand etcomment <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> apprennent àmarcher, à lancer un ballon ou à <strong>des</strong>siner.Par contre, el<strong>le</strong>s n’étaient pas convaincuesd’avoir bien répondu <strong>aux</strong> questions surl’attachement, <strong>le</strong>s liens avec autrui,l’empathie, l’amitié, la coopération et lacommunication.Afin d’assister <strong>le</strong>s parents, <strong>le</strong>s intervenantset toute autre personne qui s’occupe<strong>des</strong> <strong>enfants</strong>, <strong>le</strong>s étapes clés du développe-ment au cours <strong>des</strong> cinq premières annéesde vie sont présentées ci-<strong>des</strong>sous.Première année de vieL’attachement, la personnalité, <strong>le</strong>s aptitu<strong>des</strong>à communiquer et <strong>le</strong> sens de la coopérationcommencent à se développer dès lanaissance et sont déjà bien établis à un an.Les étu<strong>des</strong> montrent que <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong>nourris exclusivement au sein durant <strong>le</strong>ssix premiers mois, et qui continuent d’êtreallaités jusqu’à l’âge d’un an, manifestentun attachement profond envers <strong>le</strong>ur mèreet acquièrent <strong>des</strong> compétences intel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong>squi <strong>le</strong>s suivront à long terme.Certains trav<strong>aux</strong> de recherche révè<strong>le</strong>ntaussi que <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> allaités p<strong>le</strong>urentmoins, sont plus éveillés que <strong>le</strong>s autres<strong>enfants</strong> de <strong>le</strong>ur âge et ont un meil<strong>le</strong>urdéveloppement moteur. Les mères quiallaitent ont davantage confiance en el<strong>le</strong>smêmeset sont plus tendres etattentionnées. L’allaitement présenteéga<strong>le</strong>ment <strong>des</strong> avantages importants <strong>pour</strong><strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> sur <strong>le</strong>s plans de la nutrition etde la santé, comme une protection contrecertaines maladies et infections. Cesavantages peuvent s’expliquer par <strong>le</strong> lait*Pour de plus amp<strong>le</strong>s renseignements sur ce sondage, consultezhttp://www.research4children.com/admin/contentx/default.cfm?PageId=8268. En anglais seu<strong>le</strong>ment.Novembre 2009 ● Série Art d'être parent du CEDJE 1


« Dès <strong>le</strong>s premiers mois,il est déjà possib<strong>le</strong> d’observer<strong>le</strong>s différents tempéraments <strong>des</strong> bébés. »maternel en soi, l’intimité avec la mère quiserre <strong>le</strong> bébé dans ses bras, <strong>le</strong> contactpeau-à-peau fréquent, la communicationverba<strong>le</strong> et <strong>le</strong> contact visuel entre la mère etl’enfant.Les p<strong>le</strong>urs constituent la premièreforme de communication <strong>des</strong> bébés. Lesdivers p<strong>le</strong>urs signa<strong>le</strong>nt différents <strong>besoins</strong>et désirs, mais il arrive aussi que <strong>des</strong>bébés en santé p<strong>le</strong>urent sans raisonapparente. La durée <strong>des</strong> p<strong>le</strong>urs variebeaucoup. La plupart <strong>des</strong> bébés p<strong>le</strong>urentd’une heure à trois heures par jour aucours <strong>des</strong> six premières semaines de <strong>le</strong>urvie. La durée et l’intensité <strong>des</strong> p<strong>le</strong>urscontinuent d’augmenter jusque vers troismois, puis diminuent alors que <strong>le</strong>s bébésapprennent à communiquer en souriant, entouchant et en babillant. Certains p<strong>le</strong>urentconstamment sans raison apparente et i<strong>le</strong>st diffici<strong>le</strong> de <strong>le</strong>s apaiser. On dit souventd’eux qu’ils souffrent de coliques, mais <strong>le</strong>problème tend à se résorber vers <strong>le</strong>cinquième mois.Vers l’âge de six mois, <strong>le</strong>s bébéscommencent à développer un lien affectifavec la principa<strong>le</strong> personne qui s’occuped’eux. Ce processus est appelé l’« attachement». Les donneurs de soins qui sontcha<strong>le</strong>ureux, attentifs et sensib<strong>le</strong>s <strong>aux</strong><strong>besoins</strong> <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> aident ces derniers àétablir <strong>des</strong> relations et <strong>des</strong> liens d’attachementpositifs. Les <strong>enfants</strong> qui se sententen sécurité avec au moins une personnequi prend soin d’eux développent unebonne estime de soi et font confiance <strong>aux</strong>autres. Ils font preuve d’autonomie,d’efficacité, d’empathie et de compétence,de la petite enfance à l’ado<strong>le</strong>scence. Si <strong>le</strong>lien d’attachement avec <strong>le</strong>s personnes quis’occupaient d’eux lorsqu’ils étaient petitsse maintient à mesure qu’ils grandissent,ils continueront à nouer <strong>des</strong> relationsétroites avec <strong>le</strong>s autres tout au long de <strong>le</strong>urvie. Les relations d’attachement permettentéga<strong>le</strong>ment <strong>aux</strong> <strong>enfants</strong> de mieuxcomprendre et d’apprécier <strong>le</strong>ur culture.Les <strong>enfants</strong> dont <strong>le</strong> lien d’attachement estnon sécurisant peuvent éprouver engrandissant <strong>des</strong> difficultés tel<strong>le</strong>s que <strong>le</strong>stroub<strong>le</strong>s du comportement, l’agressivité, ladépression et <strong>le</strong>s comportements antisoci<strong>aux</strong>.Des étu<strong>des</strong> récentes indiquent aussique <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> qui reçoivent <strong>des</strong> sign<strong>aux</strong>mixtes <strong>des</strong> personnes qui s’occupent d’eux(réconfort et colère en même temps) sontplus à risque d’avoir <strong>des</strong> lacunes dans <strong>le</strong>urdéveloppement. (Pour en savoir plus surl’attachement, lire l’artic<strong>le</strong> page 3.)Dès <strong>le</strong>s premiers mois, il est déjàpossib<strong>le</strong> d’observer <strong>le</strong>s différents tempéraments<strong>des</strong> bébés et la façon dont ilsréagissent <strong>aux</strong> inconnus et au milieu qui <strong>le</strong>sentoure. Certains d’entre eux se montrentrapidement intéressés <strong>aux</strong> nouve<strong>aux</strong> objetstandis que d’autres sont plus <strong>le</strong>nts ou neréagissent pas du tout. Certains peuventfaci<strong>le</strong>ment se promener <strong>des</strong> bras d’unadulte à ceux d’un autre, tandis que d’autresinsistent <strong>pour</strong> rester dans <strong>le</strong>s bras de <strong>le</strong>urmère. Certains sont actifs; d’autres sontcalmes. Certains sont faci<strong>le</strong>s à réconforteret s’adaptent bien <strong>aux</strong> nouvel<strong>le</strong>s expériences.D’autres sont diffici<strong>le</strong>mentconsolab<strong>le</strong>s et n’aiment pas la nouveauté.Certains rient beaucoup, d’autres, très peu.Les parents doivent porter attention autempérament de <strong>le</strong>ur bébé et s’ajuster <strong>aux</strong>sign<strong>aux</strong> qu’il <strong>le</strong>ur envoie.Autour de <strong>le</strong>ur premier anniversaire, <strong>le</strong>sbébés commencent à faire <strong>des</strong> activités età partager <strong>des</strong> objets avec <strong>le</strong>s autres. Ilss’intéressent <strong>aux</strong> autres <strong>enfants</strong> et <strong>aux</strong>membres de la famil<strong>le</strong>, comme <strong>le</strong>s frèreset sœurs ou <strong>le</strong>s grands-parents. Ils tendentaussi <strong>le</strong>s bras <strong>pour</strong> être pris par <strong>le</strong>sparents ou <strong>le</strong>s personnes qui s’occupentd’eux et aiment s’adonner à <strong>des</strong> jeux.De un an à trois ansEntre un an et trois ans, <strong>le</strong>s petitsdeviennent plus autonomes. Ils apprennent àpar<strong>le</strong>r, prennent conscience de <strong>le</strong>ur propreexistence et <strong>des</strong> <strong>besoins</strong> <strong>des</strong> autres etchoisissent <strong>des</strong> activités qui <strong>le</strong>s intéressent.Dès l’âge de deux ans, <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> commencentà faire preuve de patience, à avoir unecertaine maîtrise de soi et à se faire <strong>des</strong>amis. Au cours de <strong>le</strong>ur troisième année, ilsmontreront <strong>des</strong> signes de gentil<strong>le</strong>sse, decuriosité, de créativité et d’ingéniosité etauront envie de prendre soin d’autrui. Versl’âge de trois ans, tous ces traits commencentà définir <strong>le</strong>ur personnalité.Les conflits se manifesteront souventlorsque <strong>le</strong>s parents imposent <strong>des</strong> règ<strong>le</strong>s etdéfinissent <strong>le</strong>s limites, habituel<strong>le</strong>ment<strong>pour</strong> protéger l’enfant. Les jeunes <strong>enfants</strong>qui sont fâchés ou frustrés peuvent semettre à crier, à mordre, à frapper ou àfaire <strong>des</strong> crises. Ces comportementsdiffici<strong>le</strong>s diminueront au fur et à mesureque <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> développeront <strong>le</strong>urshabi<strong>le</strong>tés verba<strong>le</strong>s et socia<strong>le</strong>s. C’est à cetteétape importante que <strong>le</strong>s jeunes <strong>enfants</strong>apprennent à exprimer <strong>le</strong>urs émotionsverba<strong>le</strong>ment au lieu de faire <strong>des</strong> crises, ànégocier plutôt qu’à donner <strong>des</strong> ordres et àse réconcilier avec <strong>le</strong>s autres à la suited’un conflit. L’apprentissage de ceshabi<strong>le</strong>tés à cet âge permet de croire que<strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> <strong>le</strong>s mettront en pratique <strong>le</strong>reste de <strong>le</strong>ur vie.La capacité d’apprendre <strong>des</strong> langues sedéveloppe avant trois ans. Les <strong>enfants</strong>s’expriment d’abord en utilisant un seulmot (« jus » <strong>pour</strong> dire « je veux du jus »),puis ils font <strong>des</strong> phrases de deux mots(« veux jus »), de trois mots (« veux du jus »)et enfin <strong>des</strong> phrases plus comp<strong>le</strong>xes(comme « je veux du jus dans un verrerouge »). En répétant <strong>des</strong> mots, en identifiant<strong>des</strong> objets et en posant beaucoup dequestions, <strong>le</strong>s donneurs de soins aident àaméliorer <strong>le</strong>s compétences langagières del’enfant durant cette phase de l’apprentissage.Faire la <strong>le</strong>cture <strong>aux</strong> tout-petitsfavorise aussi l’acquisition du langage dèsla petite enfance et l’apprentissage de la<strong>le</strong>cture.De trois à cinq ansÀ mesure que <strong>le</strong>s jeunes <strong>enfants</strong>communiquent davantage avec <strong>des</strong> mots etque <strong>le</strong>ur imagination et <strong>le</strong>ur sentimentd’empathie se développent, ils se choisissent<strong>des</strong> amis, forment <strong>des</strong> groupes etcoopèrent <strong>pour</strong> atteindre <strong>des</strong> buts. (Pouren savoir plus sur <strong>le</strong>s relations entre pairs,lire l’artic<strong>le</strong> page 5.) Toutes ces compétencess’acquièrent au moyen du jeu nonstructuré et grâce <strong>aux</strong> interactions avec <strong>le</strong>smembres de la famil<strong>le</strong>.Les <strong>enfants</strong> apprennent d’abord às’amuser seuls ou avec <strong>des</strong> adultes. (Pouren savoir plus sur <strong>le</strong> jeu, lire l’artic<strong>le</strong> page4.) Vers l’âge de trois ans, ils jouent plutôtcôte à côte et, vers l’âge de quatre ans, ilssont capab<strong>le</strong>s de se divertir en petitsgroupes . Certains <strong>enfants</strong> préfèrents’amuser seuls, tandis que d’autres jouenthabituel<strong>le</strong>ment avec quelques amis.Certains préfèrent <strong>le</strong>s jouets qui favorisentl’apprentissage cognitif (par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>scasse-tête, <strong>le</strong>s jeux d’assemblage), tandisque d’autres aiment <strong>le</strong>s jeux symboliques(par exemp<strong>le</strong>, jouer au (suite à la page 3)2 Novembre 2009 ● Série Art d'être parent du CEDJE


Créer un lien affectifdurab<strong>le</strong>Le petit Zachary*, âgé de huit mois, estfatigué et a faim. Il se met à p<strong>le</strong>urnicheret à se tortil<strong>le</strong>r. C’est sa façon decommuniquer ses <strong>besoins</strong>. Sa mère comprend,el<strong>le</strong> <strong>le</strong> nourrit et <strong>le</strong> réconforte. Zacharycommence à prendre conscience de cetteroutine. Il apprend que lorsqu’il a besoind’el<strong>le</strong>, sa mère est là <strong>pour</strong> l’aider. Un lien deconfiance se tisse entre la mère et l’enfant.Tous <strong>le</strong>s humains naissent avec <strong>le</strong> désird’entrer en relation avec <strong>le</strong>s autres.Comme la plupart <strong>des</strong> bébés, Zachary acommencé à reconnaître <strong>des</strong> voix et à s’yattacher bien avant sa naissance. Après sanaissance, il a continué à créer <strong>des</strong> liensavec <strong>le</strong>s adultes importants dans sa vie.Les liens, ou l’attachement, deviennentplus soli<strong>des</strong> et sécurisants à mesure qu’ilapprend à faire confiance à ces adultes.Les bienfaits d’un attachement sécurisantse font sentir pendant toute l’enfanceet même par la suite. S’il établit un lien deconfiance avec au moins un de ses parents,Zachary aura confiance en lui. Un enfantpeut sentir un attachement envers l’un oul’autre de ses parents, ou <strong>le</strong>s deux. Àmesure qu’il grandira, il deviendra de plusen plus disposé à vivre de nouvel<strong>le</strong>sexpériences et à explorer son milieu. Ilsera prêt à se faire <strong>des</strong> amis et à rencontrerde nouvel<strong>le</strong>s personnes. Une foisadulte, il nouera vraisemblab<strong>le</strong>ment <strong>des</strong>liens intimes avec ses proches.Plus <strong>des</strong> deux tiers <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> développent<strong>des</strong> liens soli<strong>des</strong> et sécurisants avec<strong>le</strong>urs parents. Ces <strong>enfants</strong> sont généra<strong>le</strong>mentheureux en présence de <strong>le</strong>ursparents et souhaitent se retrouver en <strong>le</strong>urcompagnie. Habituel<strong>le</strong>ment, si <strong>le</strong>s parentssont là, <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> sourient, jouent aveceux et recherchent <strong>le</strong>ur affection.Toutefois, certains adultes ont de ladifficulté à se montrer affectueux envers<strong>le</strong>ur enfant et à faire preuve de constanceet de sensibilité dans <strong>le</strong>ur façon d’agir aveclui. Les problèmes financiers, de coup<strong>le</strong> oude santé occupent <strong>le</strong>urs pensées. Lesparents qui n’ont pas été proches de <strong>le</strong>urspropres parents ne savent pas toujourscomment nouer <strong>des</strong> liens avec <strong>le</strong>ur enfant.L’attachement parent-enfant peut sefragiliser si ce genre de situations persisteou se produit souvent.Les parents peuvent favoriser l’établissementde liens de confiance soli<strong>des</strong> quiaideront <strong>le</strong>ur enfant maintenant et àl’avenir. Voici quelques suggestions à ceteffet :Lorsqu’un bébé p<strong>le</strong>ure, ressent del’inconfort ou est contrarié, réconfortez-<strong>le</strong>rapidement. Prenez-<strong>le</strong> dans vos bras etpar<strong>le</strong>z-lui d’une voix douce. Nourrissez-<strong>le</strong>quand il a faim. Changez sa couche si el<strong>le</strong>est mouillée.Établissez <strong>des</strong> routines <strong>pour</strong> l’heure ducoucher, <strong>le</strong> bain et <strong>le</strong>s repas. Les routinespermettent à l’enfant de comprendre que ses<strong>besoins</strong> seront satisfaits de façon prévisib<strong>le</strong>et constante. Soyez attentif <strong>aux</strong> cyc<strong>le</strong>snaturels (sommeil, appétit) de votre bébé.Tous <strong>le</strong>s jours, prévoyez un moment oùvous accorderez toute votre attention àvotre bébé. Essayez de ne pas penser àtout ce qu’il vous reste à faire. Prenez <strong>le</strong>temps de tenir l’enfant dans vos bras, delui par<strong>le</strong>r, de jouer avec lui. Soyez attentif<strong>aux</strong> signes indiquant qu’il est fatigué, qu’ila faim ou qu’il n’est pas bien.Entrez dans son jeu, mais laissez-<strong>le</strong> <strong>le</strong>diriger. Proposez-lui <strong>des</strong> idées qui <strong>pour</strong>raientl’amuser. Aidez-<strong>le</strong> lorsqu’il se sentfrustré et félicitez-<strong>le</strong> lorsqu’il réussit àrésoudre un problème.Vous devez prendre soin de vous si vousvou<strong>le</strong>z être en mesure de répondre <strong>aux</strong><strong>besoins</strong> de votre enfant. Reposez-vous.« Les bienfaits d’unattachement sécurisantse font sentir pendanttoute l’enfance etmême par la suite. »Demandez à votre partenaire, à vos amis et<strong>aux</strong> membres de votre famil<strong>le</strong> de vousaider.Faites appel <strong>aux</strong> ressources de votrecol<strong>le</strong>ctivité <strong>pour</strong> vous aider à résoudre vosproblèmes financiers, matrimoni<strong>aux</strong> ou <strong>des</strong>anté. ●* Nom fictifRéf. : Tremblay RE, Barr RG, Peters RDeV, BoivinM, eds. Encyclopédie sur <strong>le</strong> développement <strong>des</strong>jeunes <strong>enfants</strong> – Attachement [sur Internet].Montréal, Québec : <strong>Centre</strong> d’excel<strong>le</strong>nce <strong>pour</strong> <strong>le</strong>développement <strong>des</strong> jeunes <strong>enfants</strong>. Disponib<strong>le</strong> sur<strong>le</strong> site : http://www.enfant-encyclopedie.com/frca/attachement-<strong>enfants</strong>-parents/selon-<strong>le</strong>s-experts.html.(suite de la page 2)papa et à la maman, au magasin, aupompier), faire <strong>des</strong> choses avec <strong>le</strong>ursmains (par exemp<strong>le</strong>, brico<strong>le</strong>r, empi<strong>le</strong>r <strong>des</strong>cubes) ou faire de l’activité physique etjouer dehors. Les garçons aiment souventjouer à se batail<strong>le</strong>r avec <strong>le</strong>urs amis oucourir <strong>pour</strong> essayer de <strong>le</strong>s attraper tout enriant et en s’amusant.Le jeu non structuré permet <strong>aux</strong> <strong>enfants</strong>d’imiter <strong>le</strong>s adultes, d’améliorer <strong>le</strong>urshabi<strong>le</strong>tés motrices, d’accroître <strong>le</strong>urconfiance en soi, de développer <strong>le</strong>urcréativité et d’apprendre à coopérer avec<strong>le</strong>urs amis. Les parents devraient faire unegrande place <strong>aux</strong> activités non structuréesoù <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> apprennent à diriger <strong>le</strong>urspropres jeux.ConclusionPendant <strong>le</strong>s cinq premières années devie, <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> apprennent à établir <strong>des</strong>liens avec <strong>le</strong>s autres, à communiquer, àcoopérer, à se faire <strong>des</strong> amis et à jouer. Lesparents et <strong>le</strong>s intervenants qui comprennent<strong>le</strong>s étapes clés du développementpeuvent interagir avec <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> d’unefaçon qui permet de stimu<strong>le</strong>r l’apprentissage,d’améliorer <strong>le</strong>s comportements et dediminuer <strong>le</strong>s problèmes affectifs qui<strong>pour</strong>raient survenir plus tard.Pour en savoir davantage sur <strong>le</strong>sdiverses étapes du développement, visitez<strong>le</strong> site www.excel<strong>le</strong>nce-jeunes<strong>enfants</strong>.ca.Assurez-vous de consulter l’Encyclopédiesur <strong>le</strong> développement <strong>des</strong> jeunes <strong>enfants</strong>qui renferme une mine de renseignementssur toutes <strong>le</strong>s étapes importantes dudéveloppement socioaffectif de l’enfant. ●Réf. : Tremblay RE, Barr RG, Peters RDeV,Boivin M, eds. Encyclopédie sur <strong>le</strong> développement<strong>des</strong> jeunes <strong>enfants</strong> – Agressivité; Allaitement;Attachement; Développement du langage etalphabétisation; Jeu; Parents – Habi<strong>le</strong>tés; P<strong>le</strong>urs;Relations entre pairs; Tempérament [sur Internet].Montréal, Québec : <strong>Centre</strong> d’excel<strong>le</strong>nce <strong>pour</strong> <strong>le</strong>développement <strong>des</strong> jeunes <strong>enfants</strong>. Disponib<strong>le</strong> sur<strong>le</strong> site : www.enfant-encyclopedie.com.Novembre 2009 ● Série Art d'être parent du CEDJE 3


L’apprentissage,unjeu d’enfantC’est l’heure du jeu libre à la garderiecommunautaire. Ariane*, âgée de16 mois, rampe dans <strong>le</strong> tunnel du jeumodulaire. Arash* et Mathieu*, âgés dedeux ans, tracent <strong>des</strong> chemins avec <strong>le</strong>urscamions dans <strong>le</strong> bac à sab<strong>le</strong>. Myriam* etAnton *, tous deux âgés de trois ans, fontsemblant de travail<strong>le</strong>r dans une pizzeria.Chacun de ces <strong>enfants</strong> acquiert d’importantescompétences tout en s’amusant.Les <strong>enfants</strong> apprennent à jouer toutnaturel<strong>le</strong>ment, ce qui est bien puisqu’ilspeuvent, par <strong>le</strong> jeu, développer <strong>le</strong>s compétencesdont ils auront besoin <strong>pour</strong> réussir àl’éco<strong>le</strong> et dans la vie. Par exemp<strong>le</strong>, Arianerampe, grimpe et saute dans <strong>le</strong> jeu modulaire;el<strong>le</strong> accroît ainsi sa motricité globa<strong>le</strong>.La conception d’un chantier de constructiondans <strong>le</strong> sab<strong>le</strong> permet à Arash et à Mathieude se doter de compétences essentiel<strong>le</strong>s àla résolution de problèmes. Les histoires et<strong>le</strong>s situations qu’imaginent Myriam et Anton« Les <strong>enfants</strong>apprennent à jouertout naturel<strong>le</strong>ment. »dans <strong>le</strong>ur restaurant <strong>le</strong>s préparent àl’apprentissage de la <strong>le</strong>cture. Le fait dejouer avec d’autres <strong>enfants</strong> <strong>le</strong>ur enseigne<strong>des</strong> habi<strong>le</strong>tés socia<strong>le</strong>s fondamenta<strong>le</strong>s.Malheureusement, de nos jours,quantité d’<strong>enfants</strong> n’ont pas suffisammentde temps à consacrer <strong>aux</strong> jeux libres. Lesfamil<strong>le</strong>s mènent <strong>des</strong> vies occupées quicomportent beaucoup d’activités dirigées.El<strong>le</strong>s n’offrent pas toutes un endroitsécuritaire et adéquat où <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong>peuvent jouer. Les rues <strong>des</strong> quartiers sontparfois trop passantes et <strong>le</strong>s structures dejeu dans <strong>le</strong>s parcs, désuètes et dangereuses.De plus, certains parents etadultes qui travail<strong>le</strong>nt avec <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> necroient pas en l’importance du jeu etmisent plutôt sur <strong>le</strong>s situations d’apprentissagedirigé.Les parents devraient s’assurer que <strong>le</strong>s<strong>enfants</strong> ont du temps libre <strong>pour</strong> jouer etapprendre en s’amusant. Voici quelquessuggestions en ce sens :Planifiez de longues pério<strong>des</strong> ininterrompuesde jeu libre (minimum de 45 à60 minutes par jour).Prévoyez un endroit <strong>pour</strong> <strong>le</strong> jeu libre.Les parents devraient toujours surveil<strong>le</strong>r<strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> lorsqu’ils jouent, même sil’endroit semb<strong>le</strong> sécuritaire. Il vaut mieuxavoir une pièce ou un coin dans la maisonoù vous <strong>pour</strong>rez tolérer <strong>le</strong> désordre et où iln’y aura aucun objet dangereux ou fragi<strong>le</strong>.Pour <strong>le</strong>s activités à l’extérieur, trouvez unparc ou un espace ouvert où <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong>peuvent jouer en toute sécurité et fairebeaucoup d’exercice physique.Fournissez <strong>aux</strong> <strong>enfants</strong> du matérielvarié qui favorisera diverses formes dejeux. Il n’est pas nécessaire de dépenserbeaucoup <strong>pour</strong> se <strong>pour</strong>voir de matériel.Les cubes, <strong>le</strong>s boîtes de carton, <strong>le</strong> sab<strong>le</strong>,l’argi<strong>le</strong> et l’eau sont <strong>des</strong> outils qui permettent<strong>aux</strong> <strong>enfants</strong> d’apprendre à résoudre<strong>des</strong> problèmes et de laisser libre cours à<strong>le</strong>ur créativité. Les costumes et <strong>le</strong>saccessoires (vaissel<strong>le</strong> en plastique, menus,argent factice) favorisent <strong>le</strong> jeu symbolique(faire semblant). Les ballons, <strong>le</strong>s obstac<strong>le</strong>sà surmonter et <strong>le</strong>s espaces ouvertsfavorisent <strong>le</strong>s jeux actifs.Laissez <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> diriger <strong>le</strong>urs jeux.Vous pouvez vous joindre à eux, mais neprenez pas <strong>le</strong>s comman<strong>des</strong>. Glissez à tourde rô<strong>le</strong> sur la glissade. Aidez-<strong>le</strong>s à charger<strong>le</strong> camion-benne de sab<strong>le</strong>. Faites semblantd’être un client à <strong>le</strong>ur magasin.Encouragez-<strong>le</strong>s à jouer avec <strong>le</strong>urs amis.Lorsqu’ils commencent à se sentirfrustrés, donnez-<strong>le</strong>ur un coup de main ouaidez-<strong>le</strong>s à trouver une activité plussimp<strong>le</strong>. Ils ont moins de plaisir lorsqu’ilssont fatigués ou lorsqu’ils ont faim.Les <strong>enfants</strong> de trois ou quatre ansaimeront sans doute <strong>le</strong>s jeux de mots (jeuxde rimes), de nombres (jeu de serpents etéchel<strong>le</strong>s) ou ceux qui comportent <strong>des</strong>chansons. Ces types de jeux préparent <strong>le</strong>s<strong>enfants</strong> <strong>aux</strong> activités de <strong>le</strong>cture et demathématique qu’ils feront en maternel<strong>le</strong>.Renseignez-vous sur la place que votregarderie réserve au jeu. Posez <strong>des</strong>questions à l’éducatrice au sujet du temps,de l’espace et du matériel consacrés <strong>aux</strong>pério<strong>des</strong> de jeu. Demandez-lui <strong>le</strong>s types dejeux que votre enfant préfère. Par<strong>le</strong>z-enaussi avec votre enfant. Montrez-lui quevous êtes intéressé par ce qu’il fait. ●* Noms fictifsRéf. : Tremblay RE, Barr RG, Peters RDeV, BoivinM, eds. Encyclopédie sur <strong>le</strong> développement <strong>des</strong>jeunes <strong>enfants</strong> – Jeu [sur Internet]. Montréal,Québec : <strong>Centre</strong> d’excel<strong>le</strong>nce <strong>pour</strong> <strong>le</strong> développement<strong>des</strong> jeunes <strong>enfants</strong>. Disponib<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> site :http://www.enfant-encyclopedie.com/fr-ca/jeuenfant/selon-<strong>le</strong>s-experts.html.4 Novembre 2009 ● Série Art d'être parent du CEDJE


L’artÀneuf mois, la petite Nico<strong>le</strong>* sourit<strong>aux</strong> autres bébés de son groupe à lagarderie et gazouil<strong>le</strong> joyeusement.El<strong>le</strong> aime déjà passer du temps avec sespairs. Nico<strong>le</strong> continuera au cours <strong>des</strong> troisou quatre prochaines années à apprendre<strong>le</strong>s rudiments de nombreuses habi<strong>le</strong>téssocia<strong>le</strong>s. En fait, savoir bien s’entendreavec <strong>le</strong>s autres sera l’une <strong>des</strong> <strong>le</strong>çons <strong>le</strong>splus importantes qu’el<strong>le</strong> aura à assimi<strong>le</strong>rpendant ses premières années.Malheureusement, certains <strong>enfants</strong>éprouvent de la difficulté à forger <strong>des</strong> liensavec <strong>le</strong>urs pairs : ils ne possèdent pas <strong>le</strong>shabi<strong>le</strong>tés socia<strong>le</strong>s <strong>pour</strong> <strong>le</strong> faire et sontsouvent rejetés par eux ou victimesd’intimidation de <strong>le</strong>ur part. Ces problèmespeuvent continuer à se manifester à l’éco<strong>le</strong>et même dans <strong>le</strong>ur vie d’adultes. Ces<strong>enfants</strong> sont susceptib<strong>le</strong>s de ne pas biens’entendre avec <strong>le</strong>urs compagnons declasse et d’avoir de mauvais résultatsscolaires. Pendant l’ado<strong>le</strong>scence, ilssouffrent parfois de solitude, de dépressionet d’anxiété.Les raisons <strong>pour</strong> <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s certains<strong>enfants</strong> ont de la difficulté à se faire <strong>des</strong>amis sont nombreuses. La culture ou lasituation financière de <strong>le</strong>ur famil<strong>le</strong> peutattirer l’attention sur <strong>le</strong> fait qu’ils sontdifférents <strong>des</strong> autres. Ils sont parfois tropagressifs ou trop effacés en contextesocial. Certains <strong>enfants</strong> n’ont pas acquis<strong>le</strong>s habi<strong>le</strong>tés socia<strong>le</strong>s nécessaires <strong>pour</strong>nouer <strong>des</strong> liens d’amitié. Les déficiencesphysiques ou intel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong>s peuventéga<strong>le</strong>ment constituer un obstac<strong>le</strong> à <strong>des</strong>interactions positives.Mais il y a de l’espoir : <strong>le</strong>s parentspeuvent aider <strong>le</strong>ur enfant à acquérir <strong>le</strong>scompétences dont il a besoin <strong>pour</strong> surmonterces problèmes.de tisser<strong>des</strong> liens d’amitiéPrévoir <strong>des</strong> occasions de rencontrerd’autres <strong>enfants</strong>Jouer avec ses pairs constitue <strong>le</strong>meil<strong>le</strong>ur moyen <strong>pour</strong> un enfant d’acquérir<strong>des</strong> habi<strong>le</strong>tés socia<strong>le</strong>s et de <strong>le</strong>s mettre enpratique. Un enfant dont <strong>le</strong>s habi<strong>le</strong>téssocia<strong>le</strong>s sont peu développées peutapprendre <strong>des</strong> autres qui possèdent demeil<strong>le</strong>ures aptitu<strong>des</strong> dans ce domaine.L’apprentissage par mimétisme est en soiune bonne compétence à acquérir qui aideà évoluer sur <strong>le</strong> plan social. Un enfantayant une déficience gagne à côtoyer <strong>des</strong><strong>enfants</strong> sans déficience.Favoriser l’acquisition d’aptitu<strong>des</strong>à communiquerUn enfant qui est capab<strong>le</strong> de communiqueravec ses camara<strong>des</strong> a plus de facilitéà se faire <strong>des</strong> amis.Déjà à un an, beaucoup d’<strong>enfants</strong>utilisent <strong>le</strong> langage non verbal <strong>pour</strong>communiquer. Par exemp<strong>le</strong>, Nico<strong>le</strong> veutque son ami voie <strong>le</strong> poisson coloré dansl’aquarium. El<strong>le</strong> lui touche <strong>le</strong> bras etmontre <strong>le</strong> poisson du doigt. Ensemb<strong>le</strong>, ils<strong>le</strong> regardent nager dans l’aquarium.À mesure que l’enfant vieillit, lacommunication verba<strong>le</strong> prend de l’importance.Les parents peuvent aider <strong>le</strong>urenfant à développer ses compétences dansce domaine en mettant en pratique <strong>le</strong>ssuggestions ci-<strong>des</strong>sous :● lui par<strong>le</strong>r continuel<strong>le</strong>ment pendantla journée;● garder <strong>des</strong> livres et <strong>des</strong> magazines prèsde l’endroit où il joue;● lui faire la <strong>le</strong>cture à voix haute et par<strong>le</strong>r<strong>des</strong> images dans <strong>le</strong> livre;● l’encourager à s’adonner à <strong>des</strong> jeuxsymboliques (jouer à « faire semblant »);● lui proposer <strong>des</strong> expériences enrichissantes,comme al<strong>le</strong>r au parc, au magasin,au musée, et par<strong>le</strong>r de ces expériencesavec lui.Aider l’enfant à maîtriser ses émotionsPour arriver à dominer ses émotions,l’enfant doit d’abord apprendre à <strong>le</strong>sreconnaître et à <strong>le</strong>s nommer. Les parentspeuvent lui par<strong>le</strong>r <strong>des</strong> émotions qu’ilsobservent (« Tu semb<strong>le</strong>s être en colèreparce que nous ne pouvons pas demeurerau parc. Je regrette, mais je ne veux pas quenous arrivions en retard à notre rendezvous.»), lui chanter <strong>des</strong> chansons (parexemp<strong>le</strong>, Des fois j’ai peur, Le P’tit Bonheur,Ne p<strong>le</strong>ure pas Jeannette) et raconter <strong>des</strong>histoires qui nomment <strong>le</strong>s différentesémotions. Ils peuvent donner l’exemp<strong>le</strong> engérant <strong>le</strong>urs émotions et en verbalisant àvoix haute ce qu’ils ressentent.Aider l’enfant à maîtriser ses impulsionsTout enfant doit pouvoir résister à sesimpulsions et penser <strong>aux</strong> <strong>besoins</strong> et <strong>aux</strong>désirs <strong>des</strong> autres avant <strong>le</strong>s siens. Les jeuxqui demandent de la maîtrise de soi (parexemp<strong>le</strong>, 1-2-3-statue ou la « tague » gelée)et dans <strong>le</strong>squels il faut attendre son tour(par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s jeux de société) favorisentl’acquisition de cette compétence.Aider l’enfant à comprendre que sesgestes ont une incidence sur <strong>le</strong>s autresLe jeune enfant a une tendance naturel<strong>le</strong>à être centré sur lui-même. Vers l’âgede quatre ans, il commence cependant àpouvoir se mettre à la place d’autrui. Lesparents peuvent favoriser l’acquisition decette compétence lorsque l’enfant estencore tout petit. Par exemp<strong>le</strong> : Nico<strong>le</strong>regarde la télévision avec son père, qui luipose <strong>des</strong> questions comme : « Comment tesentirais-tu si tu te trouvais dans cettesituation? », « Pourquoi la petite fil<strong>le</strong> estel<strong>le</strong>triste? ».Ne pas chercher à résoudre <strong>le</strong>s conflitsà la place de l’enfant. Agir plutôt commeun médiateur.Lorsqu’il y a <strong>des</strong> conflits, il est importantde résister à l’envie de <strong>le</strong>s résoudre. Il vautmieux que <strong>le</strong>s parents invitent <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> àdire ce qu’ils ressentent et à expliquer cequ’ils veu<strong>le</strong>nt en vue de trouver un compromisqui conviendra à tous. ●* Nom fictifRéf. : Tremblay RE, Barr RG, Peters RDeV, BoivinM, eds. Encyclopédie sur <strong>le</strong> développement <strong>des</strong>jeunes <strong>enfants</strong> – Relations entre pairs [surInternet]. Montréal, Québec : <strong>Centre</strong> d’excel<strong>le</strong>nce<strong>pour</strong> <strong>le</strong> développement <strong>des</strong> jeunes <strong>enfants</strong>.Disponib<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> site : http://www.enfant-encyclopedie.com/fr-ca/relations-pairs-enfance/selon-<strong>le</strong>sexperts.html.Novembre 2009 ● Série Art d'être parent du CEDJE 5


Le <strong>Centre</strong> d’excel<strong>le</strong>nce <strong>pour</strong> <strong>le</strong> développement <strong>des</strong> jeunes<strong>enfants</strong> identifie et synthétise <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs trav<strong>aux</strong>scientifiques portant sur <strong>le</strong> développement social et affectif<strong>des</strong> jeunes <strong>enfants</strong>. Il diffuse ces connaissances à <strong>des</strong>publics variés dans <strong>des</strong> formats et un langage adaptés à<strong>le</strong>urs <strong>besoins</strong>.La Série Art d’être parent est une publication du <strong>Centre</strong>d’excel<strong>le</strong>nce <strong>pour</strong> <strong>le</strong> développement <strong>des</strong> jeunes <strong>enfants</strong>, l’un<strong>des</strong> quatre <strong>Centre</strong>s d’excel<strong>le</strong>nce <strong>pour</strong> <strong>le</strong> bien-être <strong>des</strong><strong>enfants</strong>. Les <strong>Centre</strong>s d’excel<strong>le</strong>nce sont financés par l’Agencede la santé publique du Canada. Les opinions expriméesdans cette publication sont cel<strong>le</strong>s <strong>des</strong> auteurs ou <strong>des</strong>chercheurs et ne reflètent pas nécessairement <strong>le</strong> point devue officiel de l’Agence de la santé publique du Canada.Remerciements particuliers à l’Alberta <strong>Centre</strong> for Child,Family & Community Research <strong>pour</strong> sa contributionfinancière à la production de cette publication.Encyclopédie du CEDJEPour en apprendre plus sur l'attachement ousur <strong>le</strong> jeu, <strong>le</strong>s relations entre pairs,<strong>le</strong> développement du langage ou sur l'un<strong>des</strong> 37 thèmes sur <strong>le</strong> développement <strong>des</strong>jeunes <strong>enfants</strong> de l'Encyclopédie virtuel<strong>le</strong> du<strong>Centre</strong> <strong>d'excel<strong>le</strong>nce</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> développement <strong>des</strong>jeunes <strong>enfants</strong> (CEDJE), consultezwww.enfant-encyclopedie.com.Rédacteurs en chef :Valérie Bell, Kristell Le Martret, Richard E. TremblayRédactrices :Tracey Arial, Lana CrossmanRéviseure scientifique :Judith LéveilléeCorrectrice d’épreuve :Sylvie NoiseuxTraduction :ComTra Inc.Graphisme :Guylaine CoutureImpression :Quadriscan<strong>Centre</strong> d’excel<strong>le</strong>nce <strong>pour</strong> <strong>le</strong> développement<strong>des</strong> jeunes <strong>enfants</strong>GRIP-Université de MontréalC.P. 6128, succursa<strong>le</strong> <strong>Centre</strong>-vil<strong>le</strong>Montréal (Québec) H3C 3J7Téléphone : 514.343.6111, poste 2541Télécopieur : 514.343.6962Courriel : cedje-ceecd@umontreal.caSite Internet : www.excel<strong>le</strong>nce-jeunes<strong>enfants</strong>.ca6 Novembre 2009 ● Série Art d'être parent du CEDJE

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