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Protocole d'immunisation du Québec (PIQ) - Faculté de médecine

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CHAPITRE 1PRINCIPES GÉNÉRAUX D’IMMUNOLOGIE ET D’IMMUNISATIONLes composants compris dans les 3 <strong>de</strong>rnières catégories, aussi appelés excipients, sont <strong>de</strong>ssubstances inactives par elles-mêmes pour l’établissement <strong>de</strong> la réponse immunitaire recherchée,mais elles facilitent la préparation et l’administration d’un vaccin. Elles servent aussi <strong>de</strong> véhiculestransportant le principe actif.1.3.2 IMMUNOGLOBULINESLes immunoglobulines sont <strong>de</strong>s extraits protéiques <strong>du</strong> sérum sanguin. Elles sont constituéesd’anticorps qui reconnaissent spécifiquement certains agents pathogènes et qui s’y attaquent. Ellessont constituées principalement d’IgG et aussi d’un peu d’IgM et d’IgA. Le questionnement fréquentsur le risque <strong>de</strong> transmission d’agents infectieux lié à l’administration d’immunoglobulines méritequ’on s’y attar<strong>de</strong>. Premièrement, à chaque don <strong>de</strong> sang, tous les donneurs doivent remplir unquestionnaire qui révélera s’ils sont à risque d’avoir une infection transmissible par le sang. Ils fontaussi l’objet d’un examen physique où l’on observe s’il y a <strong>de</strong>s signes d’injections au pli <strong>du</strong> cou<strong>de</strong> etoù l’on prend leur température. Ils ont la possibilité, <strong>de</strong> façon confi<strong>de</strong>ntielle, d’annuler eux-mêmesleur don <strong>de</strong> sang, même si celui-ci a été accepté. Les personnes qui présentent un risque d’infectiontransmissible par le sang, incluant celui <strong>de</strong> développer la maladie <strong>de</strong> Creutzfeldt-Jakob classique ousa variante, verront leur don refusé.Deuxièmement, tout don <strong>de</strong> sang est soumis à un dépistage <strong>de</strong> l’hépatite B, <strong>de</strong> l’hépatite C, <strong>du</strong>VIH-1, <strong>du</strong> VIH-2 et <strong>du</strong> VIH-O (VIH Outlier), <strong>du</strong> HTLV-1 et 2 (virus lymphotropique humain), <strong>du</strong>virus <strong>du</strong> Nil occi<strong>de</strong>ntal et <strong>de</strong> la syphilis. Les épreuves utilisées pour le dépistage <strong>de</strong> ces maladiesainsi que les maladies dépistées peuvent varier dans le temps, en fonction notamment <strong>de</strong> ladisponibilité <strong>de</strong> tests plus performants. Tout test positif entraîne l’élimination <strong>du</strong> don. Par la suite, lesimmunoglobulines sont extraites <strong>du</strong> sang selon un processus qui comprend l’utilisation <strong>de</strong> chaleur etd’alcool, et diverses autres mesures (traitement au solvant-détergent ou au caprylate, maintien à pHbas, ultrafiltration) capables d’inactiver les agents pathogènes, notamment le VIH, le VHB et leVHC.Jusqu’à ce jour, l’administration d’immunoglobulines intramusculaires commercialisées enAmérique <strong>du</strong> Nord n’a jamais été associée à la transmission d’un agent infectieux, incluant le VIH etl’hépatite C. De plus, aucun cas humain <strong>de</strong> maladie <strong>de</strong> Creutzfeldt-Jakob n’a été lié <strong>de</strong> façon causaleaux transfusions sanguines en Amérique <strong>du</strong> Nord.Dans le contexte <strong>de</strong> prévention ou <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s maladies infectieuses, il existe 2 types <strong>de</strong>préparations : les immunoglobulines non spécifiques (ordinaires) et les immunoglobulines contenant<strong>de</strong>s titres élevés d’anticorps spécifiques à un micro-organisme ou à <strong>de</strong>s toxines. Les concentrationssériques maximales sont atteintes entre 48 et 72 heures après l’administration <strong>de</strong> ces pro<strong>du</strong>its.Immunoglobulines humaines non spécifiques (Ig)• Les immunoglobulines humaines non spécifiques sont principalement utilisées pour prévenirl’hépatite A et la rougeole. Elles sont administrées par voie intramusculaire.• Certaines préparations d’immunoglobulines humaines non spécifiques peuvent être administréespar voie intraveineuse (IgIV), surtout dans le contexte thérapeutique.Novembre 2010 13

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