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Protocole d'immunisation du Québec (PIQ) - Faculté de médecine

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PRINCIPES GÉNÉRAUX D’IMMUNOLOGIE ET D’IMMUNISATION CHAPITRE 1Dans la majorité <strong>de</strong>s infections, l’immunité <strong>de</strong> type Th1 assurera la défense dans un premier temps,alors que l’immunité <strong>de</strong> type Th2 prendra la relève avec la résolution <strong>de</strong> l’inflammation générée parle type Th1. Le fonctionnement <strong>de</strong> ce système est complexe, et ses différents composants sont enétroite interrelation et en constant équilibre. Plusieurs facteurs peuvent con<strong>du</strong>ire à une inversion <strong>du</strong>processus normal <strong>de</strong> réponse, tels qu’un stress important, l’immunosuppression, l’administration <strong>de</strong>cortisone ou <strong>de</strong> catécholamines, ou un inoculum important en antigènes pouvant amener le systèmeimmunitaire à générer une réponse <strong>de</strong> type Th2 à une infection normalement contrôlée par uneimmunité <strong>de</strong> type Th1.À la suite d’une vaccination, certains lymphocytes B se différencient rapi<strong>de</strong>ment en plasmocytespro<strong>du</strong>cteurs d’anticorps, d’autres en cellules mémoire B, avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s lymphocytes Th2. Aprèsavoir atteint le sta<strong>de</strong> final <strong>de</strong> leur différenciation, les plasmocytes pro<strong>du</strong>cteurs d’anticorps ne sedivisent plus et vont donc naturellement disparaître progressivement. Ainsi, le taux maximald’anticorps in<strong>du</strong>its après la vaccination reflète directement le nombre <strong>de</strong> plasmocytes que celle-ci agénérés. Il en va <strong>de</strong> même pour la disparition <strong>de</strong>s anticorps, qui reflète la disparition <strong>de</strong>splasmocytes. La <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> la persistance <strong>de</strong> ces anticorps est directement liée au taux atteint après lavaccination.Les cellules mémoire ne sont réactivées que lorsqu’elles sont <strong>de</strong> nouveau mises au contact <strong>de</strong>l’antigène auquel elles sont spécifiques. En réponse à une exposition vaccinale (rappel) ouinfectieuse (maladie), les cellules mémoire prolifèrent très rapi<strong>de</strong>ment et se différencient, en l’espace<strong>de</strong> 3 à 5 jours, en plasmocytes pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> taux élevés d’anticorps ou en lymphocytes Tcytotoxiques capables d’éliminer les antigènes ou les cellules infectées. Contrairement auxplasmocytes qui ne se divisent plus et dont la <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> vie est limitée, les cellules mémoire auraientune survie particulièrement prolongée, indépendamment <strong>de</strong> l’exposition antigénique.Un exemple <strong>de</strong> la mémoire immunitaire est donné par la vaccination contre l’hépatite B pour laquellele rappel n’est pas recommandé <strong>de</strong> routine. En effet, lors d’une exposition naturelle au virus, mêmesi le taux d’anticorps est inférieur au seuil considéré comme protecteur, la réplication virale quis’ensuit pro<strong>du</strong>ira assez d’antigènes pour stimuler les cellules mémoire et in<strong>du</strong>ira une augmentation<strong>de</strong>s anticorps neutralisants chez les personnes vaccinées plusieurs années auparavant. Ces personnespourraient avoir une infection transitoire, mais ne développeront ni une maladie clinique ni uneprogression vers l’hépatite chronique.8 Avril 2009

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