12.07.2015 Views

Protocole d'immunisation du Québec (PIQ) - Faculté de médecine

Protocole d'immunisation du Québec (PIQ) - Faculté de médecine

Protocole d'immunisation du Québec (PIQ) - Faculté de médecine

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

MANIFESTATIONS CLINIQUES CHAPITRE 7POSSIBLES APRÈS LA VACCINATIONLa réaction d’Arthus fait référence à une réaction locale grave débutant <strong>de</strong> 2 à 8 heures aprèsl’injection d’un antigène et amenant un gonflement massif et douloureux <strong>du</strong> membre. Elle serait laconséquence d’une réaction d’hypersensibilité par formation <strong>de</strong> complexes immuns, quand il y a <strong>de</strong>sniveaux élevés d’anticorps préformés chez une personne déjà vaccinée; les complexes immuns(combinaison d’antigènes et d’anticorps), qui sont alors en trop grand nombre pour être éliminés parles mécanismes habituels, provoquent <strong>de</strong>s dommages tissulaires à l’endroit où ils se déposent.La maladie sérique correspond à une réaction d’Arthus généralisée et comporte <strong>de</strong> la fièvre, <strong>de</strong>sarthralgies ainsi que <strong>de</strong>s éruptions souvent urticariennes. La maladie sérique est rarement vue <strong>de</strong> nosjours en vaccination, mais était fréquemment décrite après l’administration <strong>de</strong> doses élevéesd’anticorps <strong>de</strong> source étrangère (ex. : sérum <strong>de</strong> cheval pour traiter le tétanos).En vaccination, un exemple <strong>de</strong> réactions d’hypersensibilité par complexes immuns concerne lesréactions qui suivent l’administration répétée <strong>de</strong>s anatoxines diphtérique et tétanique. Ce type <strong>de</strong>réactions n’empêche généralement pas la poursuite d’une vaccination, mais comme il est question <strong>de</strong>surimmunisation dans les mécanismes qui sous-ten<strong>de</strong>nt cette réaction, on évitera <strong>de</strong> revacciner plussouvent que tous les 10 ans contre la diphtérie et le tétanos.Hypersensibilité <strong>de</strong> type IV (ou hypersensibilité retardée)Les réactions <strong>de</strong> type IV se distinguent <strong>de</strong>s réactions d’hypersensibilité décrites précé<strong>de</strong>mment parcertaines caractéristiques :• elles ne sont pas pro<strong>du</strong>ites par <strong>de</strong>s anticorps, mais par les lymphocytes; ce sont <strong>de</strong>s réponsesimmunitaires à médiation cellulaire;• ces réactions se caractérisent par le délai <strong>de</strong> 24 à 72 heures nécessaire à l’apparition <strong>de</strong>smanifestations après la réintro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> l’antigène dans l’organisme, d’où le nomd’hypersensibilité retardée;• les réactions d’hypersensibilité retardée se manifestent par une inflammation localisée au pointd’injection pouvant aller jusqu’à une nécrose locale.Les exemples classiques <strong>de</strong> réactions <strong>de</strong> type IV sont les réactions tuberculiniques, les rejets <strong>de</strong>greffe et les <strong>de</strong>rmites <strong>de</strong> contact.Les principaux médicaments qui sont en cause dans la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmite <strong>de</strong> contact et quipeuvent se trouver dans les pro<strong>du</strong>its immunisants sont la néomycine, la streptomycine et les agents<strong>de</strong> conservation, dont le thimérosal. Les manifestations <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmite seraient alors liées à unesensibilisation cutanée <strong>du</strong>e à l’utilisation topique <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it. Ce type d’allergie n’est pas unecontre-indication <strong>de</strong> la vaccination.7.3.4 RÉACTIONS ATTRIBUABLES À UNE ERREUR PROGRAMMATIQUECertaines manifestations cliniques postvaccinales, locales, systémiques ou allergiques, serontobservées à la suite d’une erreur programmatique, c’est-à-dire une erreur dans l’application <strong>du</strong>programme <strong>de</strong> vaccination. Par exemple, <strong>de</strong>s réactions indésirables pourraient être la conséquence <strong>de</strong>l’administration d’un pro<strong>du</strong>it inapproprié à l’âge <strong>de</strong> la personne ou <strong>de</strong> l’administration faite sanstenir compte <strong>de</strong>s précautions, <strong>de</strong>s contre-indications, <strong>de</strong> la préparation (mauvais diluant), <strong>du</strong> sited’injection, <strong>de</strong> la voie d’administration, <strong>de</strong> la posologie ou <strong>du</strong> calendrier ou encore <strong>de</strong> lacontamination <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it, <strong>du</strong> point d’injection ou <strong>du</strong> matériel utilisé.Les manifestations cliniques varient selon l’erreur d’utilisation. Par exemple, si la maîtrise <strong>de</strong> latechnique d’injection IM d’un vaccin adsorbé est imparfaite, une réaction inflammatoire, <strong>de</strong> légère à140 Avril 2009

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!