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Protocole d'immunisation du Québec (PIQ) - Faculté de médecine

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PRINCIPES GÉNÉRAUX D’IMMUNOLOGIE ET D’IMMUNISATION CHAPITRE 1Immunisation et infection par le VIHLa vaccination d’une personne infectée par le VIH au début <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> cette maladie n’est pascontre-indiquée. Les vaccins inactivés peuvent être utilisés en tout temps. L’utilisation <strong>de</strong>s vaccinsvivants (ex. : celui contre la rougeole) peut <strong>de</strong>venir problématique à <strong>de</strong>s sta<strong>de</strong>s plus avancés <strong>de</strong> lamaladie. Les risques associés à l’administration <strong>de</strong> vaccins vivants doivent être évalués au préalableen fonction <strong>de</strong>s bénéfices escomptés.On doit compléter la vaccination <strong>de</strong> base <strong>de</strong>s enfants en y ajoutant la vaccination contre l’influenzaet contre le pneumocoque au moyen <strong>du</strong> vaccin polysaccharidique 23-valent. L’administration <strong>du</strong>vaccin contre la varicelle doit être évaluée en fonction <strong>du</strong> déficit immunitaire (voir la section 10.2.2).Les immunoglobulines peuvent être recommandées après l’exposition à <strong>de</strong>s virus sauvages, commela rougeole et la varicelle, selon le niveau d’immunosuppression et le statut immunitaire (voir lessections 11.1 et 11.5).Enfin, certaines étu<strong>de</strong>s démontrent une augmentation transitoire <strong>de</strong> la charge virale (VIH) aprèsl’administration <strong>de</strong> certains vaccins. Il est probable que cette augmentation soit encore plusimportante après la maladie contre laquelle on vaccine. Lorsqu’un vaccin est indiqué, il <strong>de</strong>vrait êtreadministré. Le seul cas où on pourrait recomman<strong>de</strong>r le report d’une immunisation, qui autrementserait appropriée, est celui <strong>de</strong> la mère séropositive pour le VIH qui aurait décidé, contre l’avis <strong>de</strong>smé<strong>de</strong>cins, d’allaiter son enfant. L’augmentation <strong>de</strong> la charge virale chez la mère vaccinée pourraitaugmenter le risque <strong>de</strong> son enfant allaité <strong>de</strong> contracter une infection par le VIH.Immunisation et utilisateurs <strong>de</strong> drogues <strong>du</strong>resOn considère d’emblée que les utilisateurs actuels et réguliers <strong>de</strong> drogues <strong>du</strong>res (par inhalation oupar injection) avec une détérioration <strong>de</strong> leur état <strong>de</strong> santé ou <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> vie précaires sont àrisque <strong>de</strong> certaines infections ou répon<strong>de</strong>nt moins bien à certains vaccins. Ainsi, ces personnes<strong>de</strong>vraient recevoir une posologie plus élevée contre l’hépatite B (voir les sections 10.4.2 et 10.4.3) etêtre vaccinées contre l’hépatite A, l’influenza et le pneumocoque.Immunodéficience congénitaleCe groupe d’affections diverses inclut les anomalies dans la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>s anticorps(ex. : agammaglobulinémie, déficit en isotypes et en sous-classes d’IgG et syndrome d’hyper-IgM),les déficits en complément, <strong>de</strong>s anomalies concernant au moins un aspect <strong>de</strong> l’immunité à médiationcellulaire et <strong>de</strong>s déficits combinés. Les personnes ayant <strong>de</strong>s déficits en anticorps et en complémentsont anormalement réceptives aux entérovirus (ex. : poliovirus, virus coxsackies et échovirus) ainsiqu’aux bactéries encapsulées (Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae, Neisseriameningitidis). Outre l’immunisation <strong>de</strong> base, ces personnes <strong>de</strong>vraient recevoir les vaccins contre cesbactéries, le vaccin conjugué contre le pneumocoque <strong>de</strong>vant être administré, dans la mesure <strong>du</strong>possible, avant le vaccin polysaccharidique. Les personnes qui ont <strong>de</strong>s déficits combinés ou undéficit en lymphocytes T sont particulièrement réceptives aux pathogènes intracellulaires (enpratique, tous les virus et quelques bactéries, champignons et parasites).Les vaccins inactivés <strong>de</strong>vraient être administrés en dépit <strong>de</strong> la réponse immunitaire faible ou nulled’un grand nombre <strong>de</strong> ces personnes. Les vaccins vivants ne sont généralement pas recommandés,bien que certaines données cliniques limitées indiquent que le vaccin contre la varicelle et le RROpeuvent être administrés sans risque in<strong>du</strong> à bon nombre <strong>de</strong> personnes ayant <strong>de</strong>s déficits purs enanticorps, si elles ne reçoivent pas <strong>de</strong> traitement régulier <strong>de</strong> remplacement par <strong>de</strong>simmunoglobulines, qui pourrait diminuer l’efficacité <strong>de</strong> ces vaccins.32 Avril 2009

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