lutte contre le vih/sida, la tuberculose et le paludisme - Wk-rh

LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA, LATUBERCULOSE ET LE PALUDISME :QUELLES RÉPONSES DES ACTEURSDE L’INDUSTRIE DU TOURISME ?UN GUIDE DE BONNES PRATIQUES

LA COALITION MONDIALE DES ENTREPRISESCONTRE LE VIH/SIDA, LA TUBERCULOSE ET LE PALUDISME (GBC)La Coalition Mondiale des Entreprises contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme (GBC) est une alliancede 220 entreprises multinationales (dont 75 européennes) soutenant l’engagement du secteur privé dans lalutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme. La GBC appuie les entreprises dans la conception deprogrammes adaptés à leurs spécificités et à leur métier afin de les aider à contribuer efficacement à cettelutte globale. Basée à New York, la GBC dispose de bureaux à Paris, Johannesbourg, Pékin, Genève, Nairobi,Moscou et Kiev. La GBC joue également le rôle de point focal de la délégation du secteur privé au sein duFonds Mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme.LES MEMBRES DE LA GBCLes membres de la GBC représentent 26% du Fortune 100 et 28% du Global 100, comptant nombreusesdes marques globales les plus connues. Regroupant plus de 11 millions d’effectifs, les membres de laGBC reconnaissent que le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme menaçent la croissance des principauxmarchés et affectent la main-d’œuvre des entreprises à travers le monde –chute de la productivité,augmentation du taux d’absentéisme, bouleversements au sein des communautés et effets néfastes sur delarges segments de marchés existants ou potentiels. La GBC est dirigée par le Président Sir Mark Moody-Stuart (Président de Anglo-American plc) ; les Vice-Présidents Bertrand Collomb (Président Honoraire deLafarge) et Cyril Ramaphosa (Président de Shanduka Group) ; le Président et directeur général RichardHolbrooke ; et le Directeur exécutif John Tedstrom.LA MISSION DE LA GBCLa GBC encourage et soutient des programmes du secteur privé en faveur de la lutte contre le VIH/SIDA,la tuberculose et le paludisme, sur le lieu de travail et au profit des communautés. La GBC identifie denouvelles opportunités pour le secteur privé et aide les entreprises dans le développement de programmesde lutte contre les trois maladies. La GBC encourage et facilite également les partenariats entre secteurprivé, gouvernements, communauté internationale et secteur non-gouvernemental.PHOTOS EN COUVERTURE (DE GAUCHE À DROITE)Digital Vision / Courtoisie de Getty ImagesBryan Mullennix / Courtoisie de Getty ImagesLarry Dale Gordon / Courtoisie de Getty ImagesMichael Blann / Courtoisie de Getty ImagesGetty Images / Courtoisie de Getty ImagesBrent Stirton / Courtoisie de Getty ImagesEIGHTFISH / Courtoisie de Getty ImagesGary John Norman / Courtoisie de Getty ImagesJeremy Woodhouse / Courtoisie de Getty ImagesRon Chapple / Courtoisie de Getty Images

PREFACEAmb. Richard HolbrookePrésident directeur généralCoalition Mondiale des Entreprisescontre le SIDA, la Tuberculose, etle Paludisme (GBC)Dans le monde actuel de mobilité, personne n’est à l’abri des maladies infectieuses. Le nombrede personnes touchées par le VIH/SIDA, la tuberculose (TB) et le paludisme ne cesse de croîtreet les familles, les entreprises et la société dans son ensemble en ressentent de plus en plus leseffets négatifs. Du fait de leurs engagements en matière de responsabilité sociale, les entreprisesinternationales doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour affronter ces trois maladies. Siaucune action n’est menée, certains secteurs, comme le tourisme, pourraient être affectés dansle cœur même de leur métier, être confrontés à un affaiblissement de leurs effectifs et à unebaisse de leur clientèle. L’industrie du tourisme peut agir efficacement en mobilisant sescollaborateurs qui, localement et partout dans le monde, peuvent sensibiliser les voyageurs,améliorer la prévention de la maladie auprès du plus grand nombre et parfois faciliter l’accèsaux traitements.Nous devons regarder la réalité en face. La guerre contre ces trois maladies n’est pas gagnée –du très ancien fléau qu’est le paludisme, à la maladie relativement récente mais incroyablementdifficile à combattre qu’est le SIDA. La Coalition Mondiale des Entreprises contre le VIH/SIDA,la tuberculose et le paludisme (GBC) et le groupe ACCOR s’accordent sur le rôle essentiel quedoivent jouer les entreprises pour contribuer à inverser la tendance. Mobiliser le secteur privédans cette lutte, telle est la mission de la GBC. Les entreprises de l’industrie du tourisme ont unintérêt mais aussi le devoir d’agir. Plus important encore, elles ont l’opportunité de devenir des« ambassadeurs » de cette cause.M. Gilles PélissonAdministrateur, Directeur généralACCORParmi les entreprises pionnières du secteur, certaines comme ACCOR, se sont déjà engagéesen faveur de la lutte contre ces trois maladies, sur le lieu de travail mais aussi au coeur descommunautés dans lesquelles elles sont implantées. Une action commune est possible entreles communautés, le secteur privé et les acteurs mondiaux de santé publique en s’appuyant surles compétences respectives de chaque acteur, pour le bénéfice commun des entreprises et despersonnes touchées par le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme.La GBC, en partenariat avec ACCOR, a lancé lors du Sommet Européen des Chefs d’entreprisesengagés dans la lutte contre le VIH/SIDA en 2006 une initiative nouvelle, la Plateforme des Acteursde l’Industrie du Tourisme (« Travel & Tourism Industry Dialogue »). Son objectif est de catalyserl’engagement de l’industrie du tourisme contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme. Ceguide de bonnes pratiques vise à présenter aux acteurs de cette industrie des options concrètesd’engagement. Il propose des outils et des pistes simples et efficaces pour mettre en œuvre desprogrammes de santé publique ou établir de nouveaux partenariats dans le domaine de la santé.Nous espérons que les lecteurs tireront des enseignements utiles des exemples présentés et qu’ilssouhaiteront contribuer à l’effort global de lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme.3

Crédit photo Luca Trovato / Getty Images« Le secteur privé devrait s’engager dans la lutte globale contre le SIDA, au-delà des motivations humanitaires.Il est dans l’intérêt de chaque entreprise installée dans un pays touché d’agir. Le SIDA menace progressivementtoute l’économie de marché »-Dr Peter Piot, Directeur exécutif d’ONUSIDA6

Chapitre 1LES RAISONS D’UN ENGAGEMENT NÉCESSAIREDE L’INDUSTRIE DU TOURISMECONTEXTE DE L’INDUSTRIEL’industrie du tourisme représente non seulement une des plus importantes industries de l’économie mondialemais aussi une de celle qui connaît la croissance la plus rapide. Selon le Conseil mondial des voyages etdu tourisme (), ce secteur est vitale pour quelques 174 économies nationales; il assure plus de 10,4% de la croissance mondiale et génère environ 235 millions d’emplois (soit 10%de la main-d’œuvre mondiale). D’ici à 2015, l’industrie devrait créer 260 millions de nouveaux emplois, ce quiéquivaut à une hausse de 17,7%.RECETTES INTERNATIONALES DU TOURISME (EN MILLIARDS DE $ US)80070060050040030020001990 1995 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006AnnéesMondeSource : Baromètre de l’Organisation Mondiale du Tourisme ( )Cependant, la demande touristique repose largement sur la situation économique des principauxmarchés, et en particulier celle des destinations touristiques. Les années où le taux de croissanceéconomique mondiale est supérieur à 4%, la croissance du tourisme (volume) tend à être nettement plusforte. Lorsque le PIB baisse de 2%, la croissance du tourisme (volume) tend à être nettement plus faible.Tant au niveau local, national que régional, cette corrélation est forte : le contexte économique dans unerégion donnée affecte son attractivité en tant que destination touristique et influence le fonctionnementdes affaires d’une manière générale.Panorama des pandémies globales :le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludismeLE VIH/SIDA40 millions de personnes vivent avec le VIH et presque 4,1 millions de personnes ont été infectées en 2006.L’épidémie du VIH/SIDA continue d’engendrer des conséquences désastreuses sur les individus, mais aussiles entreprises et les sociétés du monde ; et l’horizon ne s’est guère éclairci. L’Afrique Subsahariennecontinue de supporter l’essentiel du poids de l’épidémie : environ 24,5 millions de personnes vivaient avecle VIH à la fin de 2006 et 1 adulte sur 5 était infecté. A travers le continent africain, les pays ne sont pastouchés uniformément par la pandémie, comme le montre la forte variation des taux de prévalence selonles régions. Dans la région de l’Afrique australe, des pays comme le Botswana, le Swaziland et le Zimbabweenregistrent des taux de prévalence en hausse chez les adultes (plus de 20%), alors que dans la régionouest-africaine, moins touchée, au Cameroun ou en Côte d’Ivoire, on observe des taux de 5 à 7%.Cependant, l’épidémie du SIDA n’est pas seulement un problème africain. L’Europe de l’Est, l’Asie et lesCaraïbes sont également confrontés aux conséquences désastreuses de la maladie sur la croissanceéconomique, la population et la société dans son ensemble. En Russie, en Chine, et en Inde, l’épidémie7

La TB représente un défi tout particulier car elle est particulièrement présente chez les personnes vivant avecle VIH/SIDA. On estime qu’un tiers des 40 millions de personnes vivant avec le VIH/SIDA sont également infectéespar la TB. Avec un taux de mortalité spectaculaire (90% des personnes souffrant de la TB meurent dans lespremiers mois suivant l’infection), la TB est la principale maladie opportuniste et cause de décès pour les perquitouchait principalement les groupes vulnérables -comme les consommateurs de drogues par voieintraveineuse, les travailleurs du sexe, et les hommes ayant des relations avec les hommes- se propagemaintenant dans l’ensemble de la population à une vitesse alarmante. La Russie compte maintenant plusde 2/3 de l’ensemble des cas de VIH dans la région ; en outre, les tendances observées au sein desgroupes vulnérables laissent penser que les taux d’infection continueront d’augmenter. On note unetendance similaire en Inde, où se trouvent les 2/3 des personnes vivant avec le VIH en Asie.Faits et chiffres-clés :• Chaque année, en moyenne, environ3,8 millions de personnes sontinfectées• Le BIT indique que, d’ici 2020, lapopulation des 29 pays africains lesplus touchés aura baissé de 9% etleur main-d’œuvre de 12%, à causedu SIDA• Les taux de nouvelles infections enEurope de l’Est et en Asie Centraleont augmenté de 70% entre 2004et 2006• Près de la moitié (48%)des adultes vivant avec le VIHreprésentent 41% de la maind’œuvretouchée par le VIH• L’ONU estime que, chaque jour,6 000 jeunes (entre 15 et 24 ans)sont infectés par le VIH. Les 2/3 desnouveaux cas sont des jeunes fillesadolescentes• 72% des personnes infectéespar le VIH dans les pays à faibleset moyens revenus ne bénéficientd’aucun traitementTAUX DE PRÉVALENCE CHEZ LES ADULTES, EN % : (Source : ONUSIDA, 2006)L’EPIDEMIE DU SIDA (Source : ONUSIDA, Décembre 2006)Prevalence chez les adultesn 15.0-34.0% n 1.0-

NOMBRE ESTIMÉ DE NOUVEAUX CAS DE TB, 2005 (Sources : OMS, Forum économique mondial)Nombre estimé de nouveaux cas de TB pour 100,000 personnesn Pas d'estimations n 25-49 n 50-99n 0-24 n 100-299 n 300 et plussonnes vivant avec le VIH/SIDA. Le VIH continue d’être le facteur contribuant à l’augmentation de l’incidence dela TB en Afrique. En outre, la bactérie tend à résister de plus en plus aux traitements, ce qui rend le problèmeencore plus délicat dans des régions très touchées.Les femmes supportent le poids de l’épidémie de la TB de manière disproportionnée, comme pour leVIH/SIDA, notamment à cause des inégalités de genre en termes de santé, d’éducation et de pauvreté.Plus de 900 millions de femmes sont infectées dans le monde, et l’on note une forte concentration de lamaladie parmi les jeunes femmes en âge de reproduction (entre 15 et 24 ans). Un échec dans la réponseà l’épidémie entraînera nécessairement de graves pertes de main-d’œuvre et une dégradation del’environnement économique pour les entreprises.Faits et chiffres-clés :• La TB tue une personne toutes les 15secondes et est responsable du décèsde 2 millions de personnes par an• Les personnes vivant avec le VIHsont 50 fois plus susceptibles dedévelopper la TB en une année quedes personnes VIH négatives• La TB fait perdre 16 millionsde $US de revenu annuel auxcommunautés les plus pauvresdu monde. Dans certains pays, ledéclin de la productivité attribué à laTB équivaut à une perte de 7% duProduit Intérieur Brut mondial• L’Organisation Mondiale de la Santéet l’Université de Harvard soulignentque la TB est la cause principalede « décès au cours des années debonne santé des femmes en âge defécondité »• La TB est responsable d’un déclinde la productivité du travail évalué à13 milliards de $US, selon le ForumEconomique MondialLE PALUDISMECette maladie, découverte il y a 50 000 ans, constitue toujours une menace ; elle peut potentiellementêtre contractée par 2,5 milliards de personnes –soit environ 40% de la population mondiale. Elle continuede faire des ravages dans les régions endémiques de plus de 105 pays et territoires en développement, lamajorité en Afrique. Les facteurs influant sur la prévalence de la maladie étant notamment climatiques(température et présence de chutes d’eau), le paludisme peut à la fois être prévenu et guéri. Cependant,chaque année, plus de 500 millions de personnes contractent le parasite du paludisme et plus d’1 millionde personnes en meurent –la plupart vivant dans les pays les plus pauvres du monde.Selon l’OMS, près de 50 millions de femmes vivant dans des pays endémiques tombent enceintes, pourla moitié dans des territoires où le parasite du paludisme est le plus dangereux. Selon les estimationsde l’OMS, 10 000 de ces femmes et 200 000 de leurs enfants meurent du fait de l’infection du paludismependant la grossesse ; ces deux groupes de la population sont ainsi les plus vulnérables.ZONES À RISQUES LIÉS AU PALUDISME, 2005 (Sources : OMS et Forum economique mondial)Faits et chiffres-clés :• Le paludisme coûte à la productivitédes pays endémiques environ 1,3%du PIB chaque année• Toutes les 30 secondes, un enfantmeurt du paludisme• Dans certains pays où le poids dupaludisme est particulièrement lourd,la maladie est responsable de 40%des dépenses publiques de santé,de 30 à 50% des admissions depatients et de plus de 60% desvisites médicalesn zones à risque élevé de paludismen zones à risques limités de paludismen absence de paludisme9

« Certaines entreprisesdu secteur du tourismesont encore réticentes àassocier leur image à unemaladie mortelle à causede l’impact négatif que celapourrait avoir sur un planéconomique. Le SIDA s’estrépandu dans le monde dufait des déplacements depopulations et de voyageursà travers les régions et lespays ; il est donc importantd’éduquer les touristes. Ilest aussi dans l’intérêt desacteurs du tourisme de semobiliser pour éviter que lesvoyageurs ne craignent devisiter certaines régions dumonde à cause du SIDA. Leshôtels doivent éduquer etpromouvoir le dépistage deleurs employés ; l’industriedu voyage et du tourisme estdans une position privilégiéepour diffuser ce message »– Amb. Richard Holbrooke,Président-directeur généralLa Coalition Mondiale desEntreprises (GBC)Les voyageurs constituent également un groupe particulièrement vulnérable. Les personnes voyageantdepuis des régions sans paludisme vers des régions particulièrement touchées rendent le risque detransmission du paludisme élevé car elles ne sont que peu ou pas immunisées et se trouvent souvent exposéesà la maladie à cause de diagnostics faux ou tardifs à leur retour dans leurs pays d’origine. Alors quele paludisme avait pratiquement été éradiqué, il y a 30 ans, beaucoup de régions globales ont connu unerecrudescence de l’épidémie dans la dernière décennie, notamment en Asie, en Amérique latine et dansles Caraïbes, et dans certaines régions d’Europe. Avec une croissance globale accélérée du tourisme, lepaludisme, comme le VIH/SIDA et la TB, continuera de menacer gravement la productivité des entreprises.L’impact du VIH/SIDA, de la tuberculose etdu paludisme sur le secteur priveLes entreprises du secteur privé, au cours des dernières décennies, ont reconnu que le fait detravailler de façon isolée ne suffit plus dans le contexte global actuel. Face à des défis globaux telsque le VIH/SIDA, la TB et le paludisme, les entreprises reconnaissent qu’une main-d’œuvre et unenvironnement sains sont essentiels pour le succès de leurs activités.Le développement d’entreprises se voit limité, les industries perdent des marchés potentiels, et leséconomies se désintègrent sous le poids lourd du VIH/SIDA, de la TB et du paludisme. Ces épidémiescontinuent de menacer la productivité globale, affectant le PIB de pays déjà instables, et entraventl’expansion des activités dans les marchés émergeants. L’industrie du tourisme n’est pas uneexception. Un touriste voyageant pour les loisirs choisit sa destination en fonction de l’attractivité decelle-ci ; l’industrie cultivant essentiellement une image idéalisée du voyage, les entreprises peuventcraindre des pertes extraordinaires si elles restent inactives et ne proposent aucune réponse faceaux épidémies. Dans une telle situation, la croissance récente de l’industrie observée dans desrégions comme l’Asie, l’Afrique, les Caraïbes et les Iles Pacifique –toutes sévèrement affectées parle VIH/SIDA, la TB et le paludisme -pourrait être remise en cause.LE PROFIL DES EMPLOYES ET LEUR VULNERABILITE10% de la main-d’œuvre globale travaille dans l’industrie du tourisme ; les employés de cette industriesont vulnérables au VIH/SIDA, à la TB et au paludisme, car :• ils sont souvent jeunes (18-34 ans) et célibataires• la nature du secteur rend les employésfortement mobiles• ils ont un revenu fixe et une proximité avec lecommerce sexuel, ou bien ils peuvent entrer enL’IMPACT SUR L’ENTREPRISEinteraction sexuelle avec les clients et lesautres collègues• drogues et alcool peuvent être facilementdisponibles• la plupart sont employés localement, et ont uneconnaissance faible voire nulle des épidémiesAu niveau micro-économique, les entreprises ont de sérieux défis à relever pour gérer les effets desépidémies du VIH/SIDA, de la TB et du paludisme qui sont particulièrement visibles sur le lieu du travail.Des coûts de fonctionnement accrus :• Recrutement et formation – du fait de la perte d’employés qualifiés ou non-qualifiés et de travailleurspossédant une connaissance institutionnelle de l’entreprise• Davantage de dépenses et de primes d’assurance– car les entreprises perdent leurs travailleurs,les taux d’assurance augmentent du fait de la rotation élevée des employés, notamment dans lesentreprises offrant une meilleure couverture ou davantage d’aides à leurs employés• Poids alourdi de la gestion –les employés nouvellement recrutés peuvent se retrouver en situationde gérer les effets de la maladie au sein de l’entrepriseUn déclin de la productivité du travail :• Les employés malades devront soit s’absenter pour congés de maladie soit voir leur efficacité se réduire• La formation et la mise à niveau des employés venant occuper les postes vacants ralentissentla productivité10

Crédit photo Keith Brofksy / Getty Images« Sur le lieu de travail où auprès des communautés, par des actions de plaidoyer, grâce au pouvoir des marques,par des programmes de prévention, de soins et de traitement à destination des employés, ou encore par unengagement financier, scientifique ou technique, le rôle du secteur privé est indispensable »-M. Ban Ki Moon, Secrétaire-général de l’ONU12

La GBC propose la Méthodologie « BAM » (), une démarche permettantde concevoir un plan d’action stratégique axé sur les résultats et adapté aux caractéristiques et auxspécificités de chaque entreprise. Elle s’applique à quatre principaux domaines d’intervention, danslesquelles les entreprises peuvent mener des actions d’excellence.Domaines d’intervention possibles :Crédit photo Sean Justice / Getty ImagesPOLITIQUES D’ACTION SUR LE LIEUDE TRAVAILInterventions immédiates et prioritairesdans les régions les plus touchées et lesplus vulnérablesEx. : Politiques de non-discrimination, Services deconseils et de dépistages volontaires ; etc.Crédit photo Frans Lemmens / GettyENGAGEMENT EN FAVEUR DESCOMMUNAUTÉSContinuité entre le lieu de travail et lacommunautéEx. : Programmes « d’Investissements Sociaux » ;Mécénat ; etc.Crédit photo Brent Stirton / Getty ImagesUTILISATION DU MÉTIERProduits, services et opérationsqui constituent les atouts etl’expertise d’une entrepriseEx. : Applications innovantes de ces services ;Partenariats ; etc.Crédit photo Amy Sussman / Getty ImagesPLAIDOYER ET LEADERSHIPLa voix des leaders du monde del’entrepriseEx. : Prise de parole des dirigeants d’entreprisecontre la stigmatisation et la discrimination ;Chefs d’entreprises assurant la promotion decomportements et de pratiques permettant delutter contre la la propagation de maladies ; etc.14

ETUDES DE CASENTREPRISES PAR DOMAINE D’INTERVENTIONPOLITIQUESD’ACTIONSUR LE LIEUDE TRAVAILENGAGEMENTEN FAVEUR DESCOMMUNAUTÉSUTILISATIONDU MÉTIERPLAIDOYER ETLEADERSHIPACCOR : Campagne « Vous qui partez en voyage...» • • •AIG Travel Guard/Noel Group : Fondation « » •American Express : « Campagne (RED) »•Grupo Visabeira : « Activités sur le lieu de travail en Afrique lusophone » • •Kerzner International : « Initiative VIH/SIDA » • • •Thanda Private Game Reserve South Africa:Initiative « »• •Virgin: « Virgin Unite » • • •ETUDES DE CASENTREPRISES PAR MALADIE CONCERNÉE VIH/SIDA TUBERCULOSE PALUDISMEACCOR : Campagne « Vous qui partez en voyage...» • •AIG Travel Guard/Noel Group : Fondation « » •American Express : « Campagne (RED) »•Grupo Visabeira : « Activités sur le lieu de travail en Afrique lusophone »•Kerzner International : « Initiative VIH/SIDA »Thanda Private Game Reserve South Africa:Initiative « »••Virgin: « Virgin Unite » • • •15

Crédit photo ACCORExtraits de la campagne de prévention « Vous qui partez en voyage… » du Groupe ACCORPRINCIPAUX RESULTATS ET LEÇONS TIREES : Ce film a été distribué par Gilles Pélisson aux membres exécutifs du Conseilmondial du tourisme et des voyages (WTTC) à Lisbonne, en Mai 2007. A l’heure actuelle, ACCOR diffuse ces films au sein du groupe, etAir France le distribuera dans les centres de vaccinations Air France/KLM et dans les salons d’aéroports internationaux.Les films devraient toucher :• des milliers de clients et de collaborateurs ACCOR dans le monde• 60 000 à 80 000 visiteurs par an dans le principal centre de vaccination à Paris (Air France)POUR PLUS D’INFORMATIONS :ContactM. Gilles PélissonAdministrateur, Directeur GénéralSiège d’ACCOR, Immeuble Odyssey110 avenue de France75210 Paris Cedex 13 – FranceTéléphone +33 1 45 38 88 00Email developpementdurable@accor.comSite internet www.accor.comLIENS VERS LES FILMS SUR LE VIH/SIDA ET LE PALUDISME (MAI 2007) :http://www.businessfightsaids.org/site/pp.asp?c=gwKXJfNVJtF&b=2729859Pour plus d’informations concernant les activités développées par le Groupe ACCOR sur le lieude travail en 2007, merci de se référer à l’encadré sur « ACT-HIV », au chapitre 3.La lutte contre le VIH/ sida et le paludisme est intégré dans le programme Earth Guest de Accor.17

AIG Travel Guard/Noel Group :Fondation « »« Alors que denombreux orphelinssont infectés par levirus et ont à chargedes membres de leurfamille, il est de notreresponsabilité socialed’agir pour alléger leseffets de cette horriblepandémie »-John Noel,Président etdirecteur général,AIG Travel GuardCONTEXTE : AIG Travel Guard est une des principales compagnies d’assurance aux Etats-Unis,spécialisée dans les voyages, avec plus de 6 millions de clients chaque année. Les contrats d’assurancede AIG Travel Guard sont proposés par plus de 12 000 agents de voyages à travers les Etats-Unis. Cescontrats peuvent couvrir les passagers en cas d’annulation, d’interruptions ou de retards de voyage,de dépenses médicales d’urgence ou liées à une évacuation, ou encore en cas de pertes ou retards debagages. Les assurances de AIG Travel offrent également un service d’urgence voyages disponible 24h/24pour les aides médicales d’urgence, les changements de billets en urgence et de dernière minute, lerépérage des bagages perdus, les conseils aux voyageurs, etc.MALADIE CONCERNEE : VIH/SIDADOMAINES D’INTERVENTION : Engagement en faveur des communautésFONDEMENTS DE L’ACTION : Créée en 1993 par les fondateurs de Travel Guard, John et PattyNoel, la Fondation «» est une organisation humanitaire à but non-lucratif visant « à agirpositivement en faveur de la vie des voisins globaux »AIG Travel Guard/Noel Group est membre de la GBC depuis Août 2003.ACTIONS MAJEURES : Travel Guard fait don d’un pourcentage de ses profits annuels à la Fondation« ». Par ailleurs, 100% des dons à la Fondation sont destinés à aider des orphelins etenfants sans-abri affectés par l’épidémie du VIH/SIDA. Alors qu’à l’heure actuelle, les initiativescontre le VIH/SIDA sont généralement destinées à favoriser l’accès aux traitements, à la préventionet à l’éducation, le concept de « village intergénérationnel » développé par «» s’attaqueessentiellement à la crise que traversent les orphelins. Le village offre un toit et de la nourriture, maiscrée surtout un environnement favorable à la transmission de valeurs et de connaissances dont lesenfants auront besoin pour accomplir leur vie. L’approche se veut holistique, à multiples entrées, avecune offre de soins médicaux et de prévention, mais également en répondant à des crises de pluslong-terme –logement, éducation, et développement économique- dûes à la propagation du SIDA.travaille actuellement en partenariat avec «» -une organisationreligieuse qui soutient les orphelins et les enfants sans-abris en Afrique. Ensemble, ils construisentdes maisons pour 50 orphelins et leurs tuteurs dans la région Nandi au Kenya, ainsi qu’une écoleprimaire, ouverte au public génératrice de revenus pour financer les services de base aux orphelinset à leurs tuteurs.18

Des employés de AIG Travel participent en tant quevolontaires à la construction d’une maison et d’une écoleprimaire pour des orphelins à Nandi, au KenyaCrédit photo AIG Travel Guard / The Noel GroupPRINCIPAUX RESULTATS ET LEÇONS TIREES : Le premier village inter-générationnel est désormais quasiment achevé, prèsde Kitui au Kenya, sur un terrain d’une superficie de 1 000 acres (environ 4 km2) offert à la Fondation. Ce village servira de pilote pourétablir des paramètres et des données utiles lors de la création d’autres villages pluri-générationnels et autonomes en Afrique. 42logements ont déjà été complètement construits dans le village de Kitui.De 7 à 9 enfants vivront dans chacune des maisons, avec un tuteur ou une tutrice, et 300 personnes habiteront à terme dans l’ensembledu village –qui compte actuellement 200 enfants et 25 grand-parents. Le village compte déjà un centre communautaire, une clinique,des maisons pour les employés, une guest house, une aumônerie, un centre de traitement de l’eau, une école technique, un poste depolice et une école primaire. L’eau et un système d’irrigation sont également disponibles. La durabilité du village sera garantie pardiverses activités agricoles, telles que les « Shambas » (jardins communautaires), l’apiculture, la production d’aloé vera.La Fondation envisage de mettre en place d’autres villages dans le pays et à travers l’Afrique. Bien que ce concept ne constitue pasla panacée pour l’ensemble de la population d’orphelins et de personnes âgées, il s’avère toutefois pertinent dans des régions où leshauts taux de prévalence VIH et de mortalité ont quasiment balayé une génération entière d’adultes.L’engagement en faveur de la communauté et l’appui offert par la Fondation sont essentiels pour assurer le succès du village intergénérationnel.En effet, la communauté maintient un élément unique et véritablement irremplaçable dans la vie de ces orphelins : unsentiment d’appartenance.POUR PLUS D’INFORMATIONS :Contact Geoffrey MburuTéléphone 715-345-1041/800-826-7791 ext. 11360Email Geoffrey.mburu@aig.comSite internet www.makeamark.org19

American Express : « Campagne (RED) »American Express est une des premières agences de voyages au monde, offrant des services devoyages et de conseil aux individus et entreprises dans le monde.American Express contribue de façon significative au tourisme durable, notamment par des campagnessur l’environnement ou l’héritage culturel.CONTEXTE : Créée en 1850, American Express était l’une des entreprises les plus performantes delivraison rapide, dans un contexte de conquête de l’ouest aux Etats Unis.Après l’émission de sa première carte de crédit en 1958, l’entreprise introduit progressivement descartes en devises locales dans des marchés à l’étranger, consolidant ainsi une des services et une desmarques les plus solides et identifiables au monde. American Express est dirigée par le Présidentdirecteurgénéral Kenneth Chenault, qui a rejoint l’entreprise en 1981. Siégeant à New York, elle opèredans plus de 130 pays et emploie approximativement 65 000 personnes dans le monde.MALADIE CONCERNEE : VIH/SIDADOMAINES D’INTERVENTION : Utilisation du métierFONDEMENTS DE L’ACTION : Avant de devenir le partenaire fondateur de l’innovante campagne(RED), les activités VIH/SIDA d’American Express concernaient essentiellement les marches contre leSIDA, le volontariat d’employés et autres initiatives philanthropiques. Cependant, lorsque le leader deU2, Bono, a approché le Directeur Marketing d’American Express, John Hayes, en 2005, pour évoquercette nouvelle initiative, l’entreprise a saisi cette opportunité et s’est engagée. American Express afait preuve d’un véritable leadership en mettant à disposition son équipe et son expertise en matièrede recherche, marketing, publicité, relations publiques et responsabilité sociale des entreprises –demême que ses ressources financières- pour lancer des produits (RED) et une nouvelle carte de crédit.American Express est membre de la GBC depuis décembre 2001.ACTIONS MAJEURES : La carte de crédit (RED) American Express est un modèle qui engage les« consommateurs responsables » à la recherche de moyens d’aider, à travers leurs habitudes deconsommation, des femmes et enfants touchés par le VIH/SIDA. Lancée en mars 2006 en Grande-Bretagne, la carte (RED) permet à American Express de reverser un minimum de 1% au Fonds Mondialde lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme–pour chaque livre éligible dépensée-en faveurde la lutte contre le SIDA en Afrique. Une dépense de plus de 5 000 £ par an génère une hausse de 1,25%pour tout achat supérieur à cette somme, et 5£ sont reversés au Fonds Mondial si les détenteurs de lacarte effectuent leur premier achat au cours du premier mois.American Express a également noué des partenariats avec les agences de voyages locales et régionalespour proposer des avantages (RED) aux détenteurs de la carte (par exemple des offres de deuxcocktails au prix d’un, des week-ends gratuits ou encore des nuits supplémentaires dans des hôtels deluxe). American Express s’est engagée à encourager une synergie entre les partenaires, démontrantainsi qu’une entreprise peut à la fois enregistrer des profits et contribuer au bien-être général.20

La carte de crédit (RED) de American Expresset le logo de la campagne (RED)Crédit photo American ExpressPRINCIPAUX RESULTATS ET LECONS TIREES : Depuis le lancement de la campagne et grâce à la vente des produits (RED),les différents partenaires ont contribué à hauteur de 45,5 millions de $US au Fonds Mondial. Plus de la moitié de ces fonds ontété directement versés au Fonds Mondial par des dons au Ghana, au Rwanda et au Swaziland. Ceux-ci permettent de financer desprogrammes nationaux de lutte contre le VIH/SIDA, menés par les ministères de la santé, dans le but de fournir des traitementsantirétroviraux à des enfants et des adultes, et de participer à la prévention de la transmission VIH de la mère à l’enfant et auxactivités de conseils et de dépistages essentielles pour réduire les risques de transmission du VIH. La contribution financière despartenaires (RED) est 9 fois supérieure à celle de l’ensemble des entreprises ayant participé au financement du Fonds Mondialdepuis sa création en 2002.POUR PLUS D’INFORMATIONS :Sites internetBlogwww.americanexpress.comwww.joinred.comhttp://joinred.blogspot.com21

Grupo Visabeira : « Actions sur le lieude travail en Afrique lusophone »“Le tourisme est essentielpour la stabilité et ledéveloppement dans despays vulnérables”– Paulo Varela,Vice-PrésidentGrupo VisabeiraCONTEXTE : Visabeira Turismo SGPS (Tourisme) et Visabeira Serviços SGPS (Services) sont deuxentreprises du très diversifié Grupo Visabeira. Etabli en 1980 dans le secteur des telecommunications,le groupe est rapidement devenu leader national sur ce marché. Grupo Visabeira a ensuite diversifiéses activités et s’est développé à travers le monde, en assurant un positionnement multinationaldans de nombreuses activités. Visabeira Tourisme propose de nombreux services, uniques, intégréset complémentaires, dans ses chaînes d’hôtels, hôtels touristiques, résidences, villages, hôtels detourisme rural ; l’entreprise offre notamment des espaces pour l’organisation de réunions, de foires etd’événements. Au niveau international, le groupe se développe au Mozambique, en Angola, au Brésil, enEspagne, en France, en Belgique, en Bulgarie, au Mexique, à Dubaï (Emirats Arabes Unis) et au Maroc.Sa performance est très satisfaisante, avec un chiffre d’affaires dépassant les 300 millions d’euros etune croissance consolidée.MALADIES CONCERNEES : VIH/SIDA en 2006/2007 ; Paludisme (prévu en 2008)DOMAINES D’INTERVENTION : Actions sur le lieu de travail ; Utilisation du métierFONDEMENTS DE L’ACTION : Visabeira Tourisme est présent dans différents pays d’Afrique,et notamment au Mozambique et en Angola, où le VIH/SIDA et le paludisme posent de réels défis àla santé publique. Décidée à renouveler le secteur du tourisme et à soutenir les investissements eninfrastructures dans ces pays, l’entreprise a déjà commencé à développer des campagnes de luttecontre le VIH/SIDA, menant une action auprès de ses plus de 2 000 employés.Grupo Visabeira est membre de la GBC depuis 2003.ACTIONS MAJEURES : En collaboration avec la GBC et ECOSIDA -une ONG locale du Mozambique-Visabeira Tourisme a développé un programme de sensibilisation pour ses employés sur le lieude travail. Prochainement, celui-ci sera étendu aux clients par le biais de posters, brochures, et parla distribution de préservatifs. Les principales composantes du programme développé sur le lieu detravail recouvrent les activités d’éducation, l’information et la communication, l’achat et la distributionde préservatifs, la formation de pairs-éducateurs, et l’accès aux tests de dépistage volontaire. Dans lecadre de sa campagne, Visabeira Tourisme a préparé des dépliants en langue portugaise, destinés àses employés au Mozambique, par exemple « Ce que vous devez savoir sur le VIH/SIDA », « Parlons duVIH/SIDA », « Le préservatif » (cf. illustrations)A destination d’un public plus large, Grupo Visabeira offrira bientôt des espacesréservés à la diffusion de messages sur les problèmes de santé publique -etparticulièrement le VIH/SIDA et le paludisme- sur Channel 1 – la chaîne promotionnelle deTV Cabo au Mozambique et dans TVZine, l’un desmagazines les plus lus dans le pays.Prevenir é o melhorque remediar!Meu amigo, mesmo com HIV,continua meu amigo22

Dans le cadre du programme d’action sur lelieu de travail, Grupo Visabeira diffuse desmessages de prévention en langue portugaise.Photo Crédit: Daly + Newton / Getty ImagesPRINCIPAUX RESULTATS ET LEÇONS TIREES : Grupo Visabeira explore des possibilités de méthodes innovantes avec despartenaires privés ou publics de l’industrie, au Mozambique et en Angola. A travers ces partenariats, le groupe approfondira sonengagement en faveur de la lutte contre le VIH/SIDA et le paludisme, sur le lieu de travail mais également au sein des communautéslocales, en créant des outils spécifiques et en mettant en place des activités adaptées à l’industrie du tourisme.POUR PLUS D’INFORMATIONS :Contact José Arimateia, Directeur des Relations PubliquesTéléphone +351 232 483 111Email visabeiraturismo@grupovisabeira.ptSite internet www.grupovisabeira.pt23

Kerzner International« L’Initiative VIH/SIDA »« Kerzner Internationalest fidèle à sonengagement et travaillemain dans la main avecla Fondation contre leSIDA et le gouvernementbahamien pour éduqueret travailler avec despersonnes vivant avec leSIDA dans le pays, afind’apporter les meilleuressolutions possibles »– Ed Fields,Vice-présidentdes affaires publiques,Kerner InternationalCONTEXTE : Kerzner International Holdings Limited, à travers ses filiales, est un leader mondial dudéveloppement et du management de complexes hôteliers, casinos et hôtels de luxe. Sa marque emblématiqueest « Atlantis », avec 2 317 chambres sur le thème de l’océan sur Paradise Island, aux Bahamas.Cette destination unique offre également une variété d’hébergements, comme par exemple le nouveaucomplexe « The Cove Atlantis », entièrement bâti autour d’un bassin de plus de 400 000 m2 avec de nombreuxlagons, piscines et hébergement fonctionnant à l’eau douce et l’eau marine, ainsi que certaines desplus belles plages du monde. Le groupe s’étend actuellement avec le développement de la marque « ThePalm » à Dubai, un complexe de 1 500 chambres sur le thème de l’eau dont l’ouverture est prévue pour fin2008. Kerzner a également commencé la construction d’un complexe-casino de 500 chambres au Marocqui ouvrira ses portes en 2009, et qui sera géré par Kerzner a travers une nouvelle marque introduite surle marché. Kerzner gère également six complexes hôteliers de luxe sous la marque « One & Only » ; cesétablissements, dont certains comptent parmi les biens immobiliers les mieux cotés au monde se trouventaux Bahamas, au Mexique, sur l’Ile Maurice, aux Maldives et à Dubaï. Un nouveau lieu « One&Only »est actuellement en développement en Afrique du Sud.MALADIE CONCERNEE : VIH/SIDADOMAINES D’INTERVENTION : Actions sur le lieu de travail ; Engagement en faveur descommunautés ; Utilisation du métierFONDEMENTS DE L’ACTION : Les Caraïbes ont le deuxième taux de prévalence régional le plusélevé au monde, après l’Afrique. Le premier cas confirmé de SIDA aux Bahamas a été declaré en 1983 ;fin 2000, le SIDA devenait la principale cause de décès dans la population, y compris parmi les 15-44 ans.Contrairement à de nombreux pays des Caraïbes, les Bahamas ont rapidement adopté une politique proactivecontre le VIH/SIDA : les traitements anti-rétroviraux (ARV) sont disponibles depuis1996 ; cependant, en 2002, 15% des 10 250 personnes vivant avec le SIDA n’étaient pas soignées.Kerzner International est membre de la GBC depuis septembre 2003.ACTIONS MAJEURES : Dès 1991, Kerzner International a démarré son action contre le VIH/SIDApar des campagnes éducatives, de sensibilisation et de prévention à Sun City, en Afrique du Sud, dans lecomplexe dont Kerzner était propriétaire. Quand l’entreprise quitte l’Afrique du Sud pour se développeraux Caraïbes, Kerzner reconnaît immédiatement que la rareté des financements de thérapies antirétroviralesnécessite une intervention et un engagement de la part du secteur privé. En coopération avecle gouvernement des Bahamas et l’Initiative Clinton, Kerzner forme des partenariats avec le secteurprivé et réussit à collecter 1 million de $US de fonds destinés à appuyer les organisations locales et lesagences gouvernementales dans : la recherche d’une meilleure qualité de vie pour les personnes vivantavec la maladie ; la réduction du taux de transmission chez les femmes et les enfants ; le développementd’un centre de ressources national/régional sur le VIH/SIDAPour participer à la préparation de la Journée Mondiale du SIDA, le complexe Atlantis a désigné le moisde novembre « Mois de Sensibilisation au SIDA » ; il travaille en étroite collaboration avec le Secrétariatdes Bahamas contre le SIDA et la Fondation des Bahamas contre le SIDA pour offrir aux employés del’hôtel une série de programmes éducatifs. Les Bahamas ne comptant que deux centres offrant lestraitements ARV, l’entreprise soutient actuellement les efforts de décentralisation des soins, par unesensibilisation des patients, une formation des personnels de soins, un appui dans la gestion informatiséedes dossiers, et les programmes d’expansion des soins pédiatriques.24

Aux Bahamas, Kerzner International adapte lesmessages de prévention au contexte localCrédit photo : KerznerDepuis 2001, Kerzner organise un tournoi de célébrités «» à Atlantis. Cet événementannuel, organisé en présence de grands noms tels que Michael Jordan, Charles Barkley, Chris Tucker, Bill Clinton, John McEnroe, BarryBonds, Mia Hamm, et Angie Everhart permet d’aider l’Initiative VIH/SIDA de Kerzner à atteindre ses objectifs financiers, notamment encontribuant au financement du Secrétariat des Bahamas contre le SIDA.PRINCIPAUX RESULTATS ET LEÇONS TIREES : Grâce aux efforts du Gouvernement, de la Fondation Clinton et de l’InitiativeKerzner, en 2006, plus de 2 000 bahamiens ont reçu des traitements ARV, au tarif de 140 US$ par patient -ceux-ci coûtanthabituellement 3 500 US$ par patient.On peut surtout retenir de cette action l’idée que des partenariats innovants peuvent toujours être formés à partir de l’engagement desentreprises en matière de responsabilité sociale. Ces partenariats permettent de lutter efficacement contre les fléaux sociaux dans lescommunautés où les entreprises sont implantées.POUR PLUS D’INFORMATIONS :Contact Ed Fields, Vice-Président Senior des Affaires publiquesTéléphone +1 242 362 3421Email Ed.fields@kerzner.comSite internet www.kerzner.com25

Thanda Private Game Reserve South Africa:Initiative « »CONTEXTE : Thanda Private Game Reserve se situe dans le KwaZulu-Natal, en Afrique du Sud, zonesévèrement touchée à la fois par le chômage et le VIH/SIDA.MALADIE CONCERNEE : VIH/SIDADOMAINES D’INTERVENTION : Actions sur le lieu de travail ; engagement en faveur descommunautésFONDEMENTS DE L’ACTION : Thanda, qui signifie « amour » en zoulou, est implantée dans unlieu alliant vie sauvage, hospitalité et culture zouloue traditionnelle. Depuis son ouverture, Thanda aété bien intégrée dans la communauté locale, en collaborant avec les chefs de tribus et les leadersgouvernementaux, pour développer une région qui est à la fois une destination touristique de luxe uniqueet une des zones les plus pauvres et à risque de l’Afrique du Sud.Le développement de la réserve de Thanda grâce à un investissement de plus de 100 millions de Rands(15 millions de US$), a offert plus de 220 emplois, ce qui revient à aider plus de 1 500 personnes.Reconnaissant la responsabilité sociale de Thanda par rapport aux communautés locales, l’entreprisea lancé une série de projets globaux en lien avec le développement du lieu d’hébergement. Ces actionsvont de l’appui aux petites entreprises locales à la conservation de la nature en passant par la préventioncontre le VIH/SIDA.Thanda Private Game Reserve est membre de la GBC depuis juin 2007.ACTIONS MAJEURES : L’engagement de Thanda en faveur du tourisme responsable se concrétiseà travers la Fondation Thanda et l’Initiative JAC (« » pour «»). Cette initiative a mis en place trois projets principaux dans le Zululand, réunissant ainsiexpérience entrepreneuriale et financements privés avec les entrepreneurs locaux, les organisationscommunautaires, et le gouvernement.Le plus important de ces projets est le programme « ».En dépit du développement et de la croissance économique, la jeunesse Sud-Africaine fait encoreface à de sérieux défis -SIDA, chômage et violence faisant parties intégrantes de la vie quotidienne.Or, le pouvoir de changer cette donne appartient aux jeunes eux-mêmes ; le programme « »entend (re)donner à ces jeunes le pouvoir, la confiance et la connaissance dont ils ont besoin pourmaîtriser leur futur.met l’accent non seulement sur les bons choix que doivent faire les jeunes, mais aussisur les raisons de ceux-ci. En employant des méthodes mises au point pour l’entraînement d’athlètesolympiques ou le coaching de leaders d’entreprise, le programme vise à aider les jeunes à exprimerleurs rêves respectifs pour leur faire comprendre que le seul moyen de les réaliser consiste à faire lesbons choix -parmi ceux-ci, celui de se protéger du VIH/SIDA.Ce programme tire profit des formations d’éducation à la vie («») déjà dispensées danschaque lycée Sud-Africain, en sensibilisant et en formant les professeurs, et en collaborant avec lesdirecteurs et départements d’éducation, afin d’assurer la viabilité du programme sur le long-terme.a lancé sa première action dans le lycée Siphosabadletshe dans la région rurale duKwaZulu-Natal, à la mi-2005. Depuis, ce programme a été étendu à 40 lycées dans la région et à 10écoles en Namibie. Il s’adresse désormais à 40 000 étudiants au total.26

Des étudiants participant au programmedéveloppé par Thanda en Afrique du SudCrédit photo Thanda Private Game ReservePRINCIPAUX RESULTATS ET LEÇONS TIREES : Une évaluation qualitative du premier programme-pilote en milieu scolaire,réalisée par Research International, a montré que celui-ci avait eu un impact positif et significatif sur les taux d’abandon scolaire pourcause de grossesse, et sur l’amélioration des résultats académiques ; par ailleurs, le programme a été bien accepté à la fois par lesétudiants, les enseignants et les parents. Ces résultats préliminaires sont encourageants, mais il faudra patienter quelques annéesencore avant d’observer une évolution des comportements à risque.Le succès de la mise en œuvre du projet, dans de nombreuses écoles et en un temps si court, s’explique par l’étroite coopération entreet les départements d’éducations régionaux et locaux et les dirigeants de chaque école ; ce partenariat a permis de touchertous les étudiants et de responsabiliser les équipes dirigeantes et les enseignants sur leur rôle essentiel pour réussir le projet.est désormais integrée aux cursus obligatoires de chaque école, et tous les étudiants, professeurs et dirigeants participent ausuccès du projet.Le succès rapide du programme a suscité une demande incroyable à travers tout le pays. Afin de pouvoir répondre à ce besoin etjouer un rôle de force positive pour des milliers de jeunes, Thanda a décidé de se fixer de nouveaux objectifs ambitieux pour étendre leprogramme. Lors de la prochaine phase, 40 écoles seront intégrées dans la région de Durban en 2008, et 30 en Namibie, suivies par 80autres établissements en 2009.POUR PLUS D’INFORMATIONS :FOR THANDA FOUNDATION & THANDA PRIVATEGAME RESERVEContact Pierre Delvaux, Vice-président et PdgTéléphone +2711 469 5082Emailpierre@thanda.co.zaSite internet www.thanda.comINITIATIVE « »Contact Peter Janzon, Directeur de projetTéléphone +46 (0)708 2248 60Emailp.janzon@telia.comSite internet www.starschool.co.za27

Virgin: « Virgin Unite »« Je pense qu’il est trèsdifficile de comprendreles problèmes du mondesans voyager. J’ai visitédes hôpitaux danslesquels des rangéeset des rangées depersonnes mourraientdu SIDA. Si je n’avaispas vu cela, je ne suispas certain que jeressentirais le mêmeimpératif »– Richard BransonPrésident-directeurgénéral du Groupe VirginCONTEXTE : Virgin, une société de premier plan dans les domaines des loisirs et des biens culturels,est une des marques les plus reconnues et respectées au monde. Conçue en 1970 par Sir Richard Branson,le Groupe Virgin a continué à se développer autour d’une variété d’activités : téléphonie mobile, transports,voyages, services financiers, loisirs, musique, vacances, édition, vêtements. Virgin a créé plus de200 entreprises de marque à travers le monde, employant environ 50 000 personnes, dans 29 pays.MALADIES CONCERNEES : VIH/SIDA, tuberculose, paludismeAIRES D’INTERVENTION : Actions sur le lieu de travail ; Engagement en faveur des communautés ;Plaidoyer et leadershipFONDEMENTS DE L’ACTION : Créée en 2004, Virgin Unite est la fondation d’entreprise à but nonlucratifde Virgin Group. Jouant un rôle de catalyseur, Virgin Unite a adopté une nouvelle démarche àtravers deux approches des problématiques globales sociales et environnementales : 1) mettre en placeun incubateur d’entreprises pour créer des solutions durables et 2) inspirer et mobiliser le secteur privépour encourager les investissements socialement responsables et engager dans la lutte ses employés etles clients, dans le monde entier. Virgin établit des partenariats avec des organisations de premier plan,afin de formuler des solutions durables pour lutter contre des problèmes sociaux et soutenir les communautés.Virgin Unite conduit actuellement un certain nombre d’initiatives, dont certaines concernentl’industrie du tourisme.Virgin est membre de la GBC depuis mars 2003.ACTIONS MAJEURES : CAMPAGNE «» - Réseau de transport rural Le Réseaude transport rural (, RTN) est un nouveau modèle permettant à des traitementsd’être livrés par un groupe d’entrepreneurs en motos y compris dans les zones et les communautésles plus isolées de l’Afrique rurale. Chaque jour, 10 000 personnes en Afrique sub-saharienne meurentde maladies que l’on peut prévenir, comme le SIDA, la tuberculose et le paludisme. La majorité de cesvictimes vit dans des régions rurales reculées, où les routes sont inadaptées et les soins inaccessibles.Grâce au RTN, Virgin entend remédier aux lacunes en matière de transports, formuler des solutionsdurables pour donner accès aux traitements et appuyer le développement local. La durabilité estessentielle ; c’est pourquoi l’entreprise teste un nouveau modèle en permettant aux entrepreneurs locauxde gagner une commission sur leur travail de livraison de médicaments et de générer des revenus enutilisant les motos à des fins commerciales et comme taxis.Les motards, depuis le lancement du programme en juin 2007, travaillent déjà avec des partenaireslocaux de santé au Kenya et en Afrique du Sud, et le programme sera bientôt étendu au Nigeria. La sommede 5 000 livres sterling permet l’achat d’une nouvelle moto, le recrutement d’un nouveau travailleur desanté et couvre tous les coûts de fonctionnement pour la première année. Virgin Atlantic et Virgin Trains,parmi les autres entreprises de Virgin Group, se chargent de la levée de fonds pour le RTN à travers laCampagne «» (plus d’1 million de $US). Virgin Hotels participe également à la Campagne« », en tirant avantage de son métier, en reversant au RTN les recettes procédant de lavente de produits uniques vendus dans ses établissements hôteliers.BHUBEZI COMMUNITY HEALTH CENTRE – Centre Communautaire de santé en Afrique du Sud Dansla province du Mpumalanga, le gouvernement américain (PEPFAR/USAID), Virgin Unite, Anglo Coal etle Centre médical Ndlovu ont formé un partenariat public-privé pour minimiser l’impact du SIDA etaméliorer l’accès à la santé primaire dans la communauté Bushbuckridge. Le partenariat permettrala création d’un centre « » donnant accès aux services de soins de santé primaire et aux28

Brent Stirton / Courtesy of Getty Imagestraitements contre le VIH/SIDA, la TB et le paludisme au niveau local grâce au développement du centre Bhubezi Community Health Care.De façon collective, les partenaires ont réuni environ 7,3 millions de $US pour acheter une clinique et financer une partie des coûts defonctionnement. Virgin Unite et Anglo Coal apporteront des fonds additionnels pour participer aux coûts de gestion.Bhubezi a ouvert en Avril 2007 et est destiné à servir une communauté de 100 000 habitants de 21 villages. Virgin Hotels soutient la cliniqueen appuyant le démarrage d’entreprises communautaires pour redonner du pouvoir à la communauté à travers une initiative nommée« » - la branche de mécénat communautaire de Ulusaba, la réserve naturelle privée de Richard Branson, la cliniques’adresse aux employés des réserves naturelles, et également aux mineurs migrants, aux employés des fermes commerciales et desréserves, des plantations de bois, des pensions locales et du secteur informel de la région.0% CHALLENGE Le « Challenge 0% » a été initié en 2005 par Richard Branson, suite au décès d’un de ses employés de Ulusaba à cause duSIDA. Transformant cet incident tragique en mouvement positif sur le lieu de travail, Richard Branson a lancé un défi à ces employés :• 0% de décès liés au VIH/SIDA• 0% de transmission mère-enfant de l’infection, et notamment• 0% de nouvelles infections• 0% de discrimination contre les personnes infectéesLors de la Journée mondiale du SIDA en 2006, Virgin Group a lancé son Plan global contre le VIH/SIDA («»). La branche hôtelière de l’entreprise, Virgin Hotels, a mis en place le Challenge 0% et a enregistré un record pourl’entreprise lorsque plus de 50 employés de la réserve Ulusaba ont volontairement souhaité être dépistés, après le test de dépistage effectuéen public par Richard Branson. L’entreprise développe maintenant les procédés d’éducation des employés, grâce à un outil d’enseignement enligne, et à la nomination de Champions VIH.PRINCIPAUX RESULTATS ET LECONS TIREES : Les exemples d’initiatives de Virgin illustrent la diversité de partenariatsinnovants pouvant être noués entre les secteurs privé et public pour lutter contre le VIH/SIDA, la TB et le paludisme. Virgin reconnaît quepour avoir un impact optimal, aucune entreprise ni aucun gouvernement ne devrait agir seul. Profondément enraciné dans une traditionentrepreneuriale, le Groupe Virgin reconnaît surtout l’importance qu’il y a à créer des solutions durables –que les communautés localess’approprient et mettent en œuvre- plutot qu’une approche charitable consistant à déverser des dollars sur un problème.POUR PLUS D’INFORMATIONS :THE VIRGIN FOUNDATION, ou VIRGIN UNITEContact The Communications Building,5th Floor 48 Leicester SquareLONDON, United Kingdom WC2H 7LTTéléphone +44 0207 484 4404Fax +44 0207 930 8570Email contact@virginunite.co.ukPriya.Bery@virginusa.comSite internet www.virginunite.comPOUR LA CAMPAGNE «» AU NIGERIA:Contact Amooti BinaisaTéléphone +234 020 8600 0464Email amooti.binaisa@virginunite.com29

DE LA CONCEPTION A LA MISE EN ŒUVRE– ELEMENTS-CLES DES ETUDES DE CAS –Les entreprises prennent de plus en plus conscience qu’elles ont un rôle majeur à jouer dans la lutte globale contre le VIH/SIDA, la TB et le paludisme,et surtout qu’elles ne peuvent pas agir seules.D’importantes leçons peuvent être tirées de ces sept études de cas et ces enseignements s’avèrent utiles pour formuler des recommandations à desentreprises souhaitant développer leurs propres stratégies ou affiner et adopter certaines interventions.LES FACTEURS DE SUCCÈS :£ Reconnaître les atouts de l’entreprise et identifier le partenaire susceptible d’apporter les compétences additionnelles nécessaires etl’expertise requise£ Collaborer avec d’autres entreprises du secteur privé et des institutions publiques –ministères de la santé et de l’éducation – et avec desONG locales et des réseaux communautaires pouvant fournir un appui technique au projet et possédant une meilleure connaissance ducontexte culturel local£ Inciter les leaders d’entreprises (ex : Pdg) à s’engager ; un tel engagement facilite la réussite et la visibilité de l’initiative ; les leadersplaident également pour la cause en interne parmi les employés, et en externe dans les communautés du secteur privé, parmi les chefsde gouvernement et les pairs au sein de la même industrie£ Mettre en place une approche consultative et participative avec toutes les parties prenantes, y compris les personnes infectées –notamment par le VIH/SIDA- pour une intervention plus appropriée et à fort impact£ Comprendre la pertinence des actions sur le lieu de travail et appréhender le continuum entre lieu de travail et la communauté£ Lancer des interventions à petite échelle et simple dans un premier temps ; cette méthode est la plus efficace et aisée à gérer, etégalement la plus rentable pour l’entreprise£ La création de programmes durables est une condition pour conserver des solutions de long terme dans les opérations de l’entreprise£ Réaliser que le coût de l’action s’avère bien moins lourd que celui de l’inaction ; la présence d’une entreprise dans une région à faibleprévalence ne protège pas pour autant l’entreprise des conséquences des épidémiesLES PRINCIPAUX DÉFIS À RELEVER :£ Le développement de systèmes effectifs de suivi-évaluation pour connaître l’impact et mesurer l’efficacité d’un programme. Dansl’industrie du tourisme, peu de compagnies disposent de données quantitatives concernant leurs programmes, les interventions ayantdémarré récemment. En dépit de rapports mentionnant le succès des programmes, il est important que les entreprises s’intéressent deprès au progrès et à l’impact de leurs initiatives pour mettre en lumière les nouveaux défis, et toucher effectivement les cibles. Il est trèsimportant d’aligner les indicateurs (procès, résultats) avec les objectifs du projet lors de la phase de mise en œuvre ; cette phase peutêtre appuyée par des partenaires disposant de l’expertise et des ressources nécessaires.£ De nombreux pays manquent d’infrastructures publiques de santé et sociales de qualité, ce qui peut nuire à la mise en œuvre desinitiatives. Cela pose un problème sérieux aux entreprises dans le déroulement du projet. Certaines choisiront d’aider à la création/construction de ces structures d’appui, d’autres préfèreront former des partenariats avec les gouvernements locaux et les ONG pourrépondre à ces besoins.£ Définir un certain type d’initiative, d’intervention, et de population-cible n’ait pas une tâche aisée et l’entreprise peut rapidement setrouver débordée, notamment lorsqu’il s’agit aussi de sensibilisation des clients. Les entreprises sont encouragées à adopter uneapproche transversale en interne, en faisant travailler ensemble plusieurs départements (communications, ressources humaines,développement durable, etc.) sur ces problématiques pour identifier et développer leurs stratégies. Il est important, dans un premiertemps, pour définir les priorités particulières, d’effectuer des analyses incluant l’évaluation des besoins et de développer les objectifsglobaux et intermédiaires mesurables.UNE APPROCHE GLOBALE Jusqu’à présent, aucune entreprise de l’industrie du tourisme n’a développé d’approche globale couvrant lestrois maladies et les quatre domaines d’intervention.Comme les sept exemples d’entreprises le suggèrent, l’industrie du tourisme (avec l’aide de ses partenaires) devrait définir une approchecollective et sectorielle pour s’attaquer aux épidémies sur le lieu de travail, dans les communautés dans lesquelles opèrent les entreprises,en mobilisant les métiers, son expertise et en s’efforçant de plaider pour la cause à un niveau le plus large possible.30

Chapitre 3COMMENT LES ENTREPRISES DE L’INDUSTRIE DUTOURISME PEUVENT-ELLES LUTTER CONTRE LEVIH/SIDA, LA TUBERCULOSE ET LE PALUDISME ?Les exemples présentés dans le chapitre précédent illustrent le type de réponses que des entreprises del’industrie du tourisme ont formulé pour lutter contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme. Cesexemples démontrent la profondeur et l’étendue des contributions de l’industrie, et proposent un pointde départ pour des entreprises désireuses de renforcer leur engagement contre ces maladies. Dans ledéveloppement d’une stratégie d’entreprise, les principes suivants devraient être pris en compte :• La réponse devrait être à la mesure de la taille et de la portée de l’entreprise en question, prenanten compte la localisation, l’impact de la maladie, la taille de la main-d’œuvre, et d’autres facteurspertinents• Les programmes et interventions développés au sein de l’entreprise devraient faire preuve depragmatisme et respecter les standards scientifiques internationaux• La créativité et l’innovation constituent des éléments importants dans la conception d’un programmed’entreprise. Il existe plusieurs approches pour répondre aux trois maladies et il est recommandéaux entreprises de faire preuve d’inventivité, tout en ancrant leurs programmes dans les bonnespratiques locales et internationales• Pour étendre un programme réussi et assurer une certaine durabilité et viabilité des efforts, lesentreprises devraient établir des partenariats entre les acteurs de l’industrie, le gouvernement, etles ONG.Comment les entreprises de l’industrie dutourisme peuvent-elles formuler une reponseau VIH/SIDA, a la tuberculose et au paludisme ?Pour un engagement approfondi en faveur de la lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et lepaludisme, la GBC propose les recommandations pratiques suivantes aux acteurs de l’industrie dutourisme. Ces orientations correspondent aux quatres domaines d’intervention recommandées : lespolitiques d’action sur le lieu de travail, l’engagement dans la communauté, l’utilisation du métier(« cœur de métier ») et enfin le plaidoyer et le leadership. Nous encourageons les entreprises àadapter ces recommandations pour répondre au mieux à leurs besoins.PROTEGER L’ENTREPRISE EN PROTEGEANT LE LIEU DE TRAVAILUne main-d’œuvre et une base d’employés saines devraient constituer la priorité de touteentreprise de l’industrie du tourisme. Les programmes sur le lieu de travail visent à changerpositivement les connaissances et pratiques des employés à travers la mise en place de mesureset de politiques permettant à ceux-ci de contribuer au bien-être de la société dans son ensemble.QUELQUES ACTIVITÉS-CLÉS :1. L’évaluation des risques Les entreprises devraient évaluer le niveau de risque lié au VIH/SIDA, àla tuberculose et au paludisme au sein de leurs effectifs. Comme mentionné au chapitre 1, un certainnombre de facteurs de risques liés spécifiquement à l’industrie du tourisme doivent être pris en compte(main-d’œuvre jeune et mobile ayant accès au commerce du sexe, etc.), au-delà des taux de prévalencelocaux. En outre, l’entreprise devrait évaluer par des enquêtes les connaissances, attitudes et pratiquesdes employés, liées au VIH/SIDA, à la tuberculose et au paludisme.31

2. La participation du management et des employés au processus de développement du programme.Une approche inclusive prenant en compte à la fois les perspectives, inquiétudes et questions du managementet des employés est recommandée. Cela permet de garantir une appropriation par les partiesprenantes et les bénéficiaires du programme sur le lieu de travail, et contribuera par là-même au succèsdu programme sur le long terme.ACT-HIV, l’outil deACCOR pour agir surle lieu de travail :Dans le but de renforcer etd’étendre son engagement, payspar pays, ACCOR a réalisé un outilpour faciliter la mise en œuvrede programmes de lutte contrele VIH/SIDA sur le lieu de travail.L’objectif consiste à mettreà disposition des directeursd’établissement, une méthodeopérationnelle pour former leurséquipes. ACT-HIV permettral’information, la sensibilisation,l’appropriation pour la mise enœuvre, le suivi et l’évaluationd’une politique commune pourtous les établissements ACCOR,en suivant l’exemple des initiativesdéjà entreprises dans les hôtelsdu groupe en Afrique. Les équipesdu développement durable, desressources humaines régionaleset des partenaires externes ontcontribué à chaque étape de saréalisation. L’outil sera diffuséen 2008 auprès des directeursdes ressources humaines et desdirecteurs d’opération pour lamise en œuvre de la démarchesur le terrain.EXEMPLES DE QUESTIONS SOULEVÉES AU SEIN DE L’ENTREPRISE :Par les managers :• Quelle est l’importance (la prévalence) de ces épidémies au sein de la main-d’œuvre ?• Comment ces maladies affectent-elles la productivité du travail ?• Comment les fluctuations de la productivité du travail impactent-elles les coûts de l’entreprise ?• Que coûteront à l’entreprise les investissements en prévention et en soins ?• Quels retours sur investissement (prévention, soins) peuvent-être attendus ?• Les programmes de prévention fonctionnent-ils réellement (sont-ils efficaces) ?Par les employés :• L’entreprise respectera-t-elle ma vie privée si je recherche des informations ou souhaite bénéficierde services ?• L’entreprise pourra-t-elle utiliser les résultats de mes tests pour me licencier ou me refuserdes allocations ?• Comment pouvons-nous, employés, contribuer et soutenir les programmes et politiques del’entreprise sur le lieu de travail ?• Quel rôle peuvent jouer les syndicats dans la formulation et la mise en œuvre de programmes ?3. Une politique globale VIH/SIDA, TB et paludisme : Un politique d’entreprise qui articule officiellementla position de l’entreprise en matière de droit du travail et des dispositifs concernant les trois maladiesest très important. Cette politique devrait alors inclure : l’énoncé de principes clairs contre la stigmatisationet la discrimination sur le lieu de travail basées sur le statut de santé réel ou perçu d’une personne,la confidentialité des dossiers médicaux, la disponibilité et l’accès à la prévention, l’éducation, les soins ettraitements. Les employés devraient également être rassurés sur l’accès aux allocations santé et de retraites,ainsi que sur l’emploi indépendamment de leur état de santé. La politique d’entreprise devrait êtredéveloppée avec la participation des principales parties prenantes, être diffusée auprès des employés etdes clients régulièrement, et revue lorsque cela est nécessaire.4. Les activités de prévention et d’éducation : L’accès à la connaissance est essentiel dans tout effortde prévention contre les maladies. Les entreprises devraient éduquer leurs employés sur les risques,les moyens de transmission, et les moyens de protection du VIH/SIDA, de la TB et du paludisme pour euxet leurs familles. Tous les programmes d’éducation devraient être adaptés pour répondre efficacementPRINCIPALES ACTIVITÉS DE PRÉVENTION, À DESTINATION DESEMPLOYÉS ET DE LEURS FAMILLES :Pour le VIH/SIDA, la TB et le paludisme :• Distribution de matériel éducatif (posters,brochures, etc.) sur le lieu de travail• Réunions d’information pour les employés• Education par les pairsPour le VIH/SIDA :• Distribution de préservatifs• Prévention de la transmission mère-enfant• Traitement des Infections SexuellementTransmissibles (IST)Pour la TB :• Traitement de la TB active pour prévenirtoute transmission future• Thérapie préventive contre l’infectionlatente de la TBPour le paludisme :• Distribution de moustiquaires imprégnéesd’insecticide• Distribution de traitements préventifsintermittents, particulièrement aux femmesenceintes et aux enfants• Pulvérisations intradomiciliaires32

aux besoins de la population-cible , être culturellement appropriés et prendre en compte la dimension dugenre. Pour approfondir l’impact de ces activités d’éducation, il est recommandé que les personnes vivantavec le VIH/SIDA , la TB ou le paludisme, participent pleinement au développement des programmeséducatifs. Les employés devraient également être encouragés à partager toute l’information éducativeavec leurs familles et communautés, dans le but de diffuser encore davantage ces connaissances.5. Des initiatives de conseil et dépistage volontaires : Les entreprises peuvent mettre en œuvre desprogrammes offrant des services de conseil et dépistage volontaire du VIH/SIDA aux employés età leurs proches. Ces initiatives se montrent plus difficiles à mettre en œuvre que les programmesd’éducation, étant donné la nature sensible du dépistage et le besoin de confidentialité. Les soins et lesoutien sont cruciaux pour répondre efficacement au VIH/SIDA sur le lieu de travail et pour garantirun environnement ouvert, tolérant et d’appui aux employés afin qu’ils puissent révéler leur statut etchercher à être soigné.6. Un accès aux traitements et aux soins et un soutien pour les employés vivant avec le VIH/SIDA, la TBet le paludisme : Les entreprises devraient prévoir un accès aux traitements et aux soins et soutien auxpersonnes infectées et à leurs familles, soit à travers l’offre de services, sur place ou en dehors du lieude travail. Les coûts devraient être couverts dans la mesure du possible par les entreprises.7. Un système de suivi et évaluation Un système de suivi et évaluation doit être prévu au sein des programmessur le lieu de travail. Il est essentiel pour identifier à la fois les réussites et les points nécessitantdes améliorations. Dans ce sens, la GBC a développé un cours interactif sur le suivi-évaluation deprogrammes sur le lieu de travail. Cet outil est destiné aux membres et disponible sur demande.AU-DELA DU LIEU DE TRAVAIL, L’ENGAGEMENT EN FAVEUR DES COMMUNAUTESLes entreprises de l’industrie du tourisme devraient agir au-delà du lieu de travail et étendre à lacommunauté leurs réponses au VIH/SIDA, à la TB et au paludisme. Il est essentiel d’assurer unecontinuité entre le lieu de travail et la communauté, étant donné que la progression des maladiesest influencée par les comportements et les pressions socio-économiques au sein des communautésenvironnantes dans lesquelles vivent les travailleurs. Le bien-être de la communautéest particulièrement important pour l’industrie du tourisme, car il offre un environnement sainnécessaire au bon fonctionnement des affaires. Les mécanismes principaux pour une participationdes communautés sont la philanthropie, le développement de programmes communautaires,l’expansion de programmes sur le lieu de travail et l’appui au secteur de la santé.L’EXTENSION DES PROGRAMMES AUX USAGERS ET CLIENTS : Dans certaines régions, le VIH/SIDA, la TBet le paludisme menacent les marchés présents et futurs du tourisme si les campagnes d’éducation et deprévention ne sont pas étendues à un public aussi large que possible. De même que les entreprises peuventformer leurs employés, elles peuvent également fournir des services et/ou de l’information à la communautéavoisinante, ou aux usagers/clients.Exemples d’interventions étendues :• Extension de l’éducation par les pairs et des sessions d’information à la communauté• Engagement des employés via le volontariat ou l’organisation d’activités bénéficiant àla communauté locale• Contribution financière aux efforts de prévention contre la maladie au sein de la communauté• Distribution de dépliants d’information sur le VIH/SIDA, la TB et le paludisme dans les chambresd’hôtels• Mise à disposition de préservatifs masculins ou féminins dans les chambres d’hôtels et lesdistributeurs• Présence de moustiquaires imprégnées dans les chambres d’hôtels des régions touchéespar le paludismeMÉCÉNAT Des dons peuvent être effectués au bénéfice des projets de lutte contre le VIH/SIDA, TB etpaludisme, les entreprises faisant ainsi preuve de responsabilité sociale vis-à-vis des communautésenvironnantes. On note une tendance à la baisse des aides globales au profit de dons ciblés répondantà des besoins bien spécifiques.Prendre en compte ladimension du genre :Les femmes et les filles sont de plusen plus touchées par le VIH/SIDA.Elles représentent désormais approximativementla moitié des 40 millionsde personnes vivant avec le VIH dansle monde. En Afrique, les jeunes fillesâgées de 15 à 24 ans ont trois foisplus de chances d’être infectées qu’unjeune homme du même âge.Des programmes et politiquesVIH/SIDA effectifs doivent s’attaquer àla vulnérabilité particulière des femmeset jeunes filles.La GBC propose aux entreprises lesoutils nécessaires pour répondre auxbesoins des femmes et des jeunesfilles ainsi que des autres populationsvulnérables, au-delà des approchestraditionnelles contre le VIH/SIDA.Pour évaluer la sensibilité au genred’un programme, les questionssuivantes devraient être prisesen compte. Le programme ou lapolitique de l’entreprise :• Encourage-t-il la participationdes membres de la communauté,des groupes communautaires, despersonnes vivant avec le VIH/SIDA etparticulièrement des femmes et desfilles, au processus de planification dudéveloppement ?• Utilise les savoir-faire culturels etles réalités socio-économiques poursolliciter la participation de tous,adapter les activités pour compenserles déséquilibres de pouvoir dans lesrapports hommes/femmes , et créerdes formations sur le genre pour lesfacilitateurs de programme ?• Inclut-il un accès équitableà l’éducation par les pairs, àl’inform-ation et à la connaissance,et à des foras de discussions surdes thématiques telles que : lasexualité, la santé sexuelle, laviolence, les abus, l’émancipation etle renforcement des capacités etdes compétences ? Cela implique desouligner l’intégra-tion des femmes etdes filles et des personnes vivant avecle VIH/SIDA. Pour plus d’informations,merci de bien vouloir contacter MmeShana Ward Ryzowy :swardryzowy@businessfightsaids.org33

MOBILISER LES METIERS POUR MAXIMISER L’IMPACT DES ACTIONSLes métiers sont les produits, services et opérations constituant les atouts et les piliers des activitésd’une entreprise. En utilisant de manière créative ses compétences essentielles, une entreprisepeut exercer un impact unique sur le VIH/SIDA, la TB et le paludisme. Voici quelques exemples deprogrammes utilisant les compétences-clés et l’expertise spécifique de l’industrie du tourisme :• Héberger dans l’espace de l’hôtel (salles de conférence, business centers, etc.) des réunions et événementsd’information• Accueillir des activités d’éducation et de sensibilisation dans les restaurants et night-clubs de l’hôtel• Mettre à disposition les véhicules de transport (navettes, minibus, etc.) pour permettre aux employéset/ou leurs familles de se rendre à la clinique/l’hôpital pour bénéficier de soins• Diffuser des informations de sensibilisation sur les maladies dans les documents distribués à l’hôtel(brochures, menus, factures, etc.)La Campagne (RED) d’American Express donne un parfait exemple d’intervention basée sur l’utilisation dumétier. Dans le but de relancer les dons des entreprises en faveur de la lutte contre le VIH/SIDA en Afrique,American Express a fait preuve de leadership, et a mis à disposition ses compétences en matière de recherche,de marketing, de publicité et de relations publiques pour développer une carte de crédit permettant decontribuer au financement de programmes de lutte contre le SIDAPLAIDOYER ET LEADERSHIPLa voix collective de la communauté des entreprises peut contribuer à minimiser l’impact sur le VIH/SIDA,la TB et le paludisme. Les chefs d’entreprises peuvent encourager et mobiliser leurs employés pour qu’ilsse protègent contre ses maladies et s’engagent également dans des activités volontaires pouvant contribuerà alléger le poids de ces maladies. En termes de politiques globales, les chefs d’entreprises peuvent s’allieraux organisations multilatérales, agences techniques, ONG, afin de participer au plaidoyer en faveur despolitiques de santé publique. Sir Richard Branson, Président-directeur général de Virgin, et Gilles Pélisson,Président-directeur général d’ACCOR, sont des exemples de Pdg faisant preuve d’un leadership visionnaire,dans le domaine de la mobilisation de la main-d’œuvre et de la sensibilisation globale.QU’EST-CE QUI FONCTIONNE BIENDANS LES PROGRAMMES VIH/SIDA, TBET PALUDISME ?• L’ouverture d’esprit et l’implication desmanagers• Une information claire et peu technique, surles épidémies, pour tous les employés, fournierégulièrement et dans des formats variés• Le respect de la loi et de la culture du pays/dela région• Une éducation et un appui par les pairs :solliciter des employés déjà formés, femmes ethommes, pour informer les collègues sur tousles aspects des maladies• Rendre les préservatifs disponibles sur le lieude travail et encourager leur disponibilité dansles magasins à l’extérieur du lieu de travail• Diagnostiquer et traiter les infectionssexuellement transmissibles (IST) dans lescentres médicaux présents sur le lieu detravail, ou encourager les employés à utiliserles services de la communauté qui fonctionnent• Créer et rendre viable un environnementpropice au changement de comportementsexuel –particulièrement à l’attention desjeunes et des hommes, en les décourageantd’abuser des femmes ou d’exploiter la pauvreté• Services de dépistage VIH et de conseil (avantet après dépistage) volontaires et confidentielsQU’EST-CE QUI NE FONCTIONNE PAS ?• Ignorer la maladie en pensant qu’elledisparaîtra toute seule• Supposer que les épidémies n’affectent quecertaines catégories ou groupes de personnes• Prétendre que l’infection est dûe à uncomportement immoral• Penser que les jeunes ne sont pas actifssexuellement et n’ont pas besoin d’êtreinformés sur la sexualité et la pratique du sexesans risques• Organiser des activités de préventionirrégulières• Attendre qu’un vaccin soit découvert et que desremèdes permettant de guérir du SIDA soient• Croire que les relations sexuelles n’ont pascours dans l’environnement du lieu de travail• Penser que les programmes de préventioncoûtent trop cher34

CONCLUSIONL’industrie du tourisme doit étendre et approfondir son engagement en faveur de la lutte contre leVIH/SIDA, la TB et le paludisme et son action envers les employés et les communautés.Nous espérons que ce guide pratique constitue une ressource utile, en exposant les programmesdéjà lancés par d’autres entreprises de ce secteur, et une source d’inspiration capable de susciterde nouvelles initiatives de lutte contre les trois pandémies.La Coalition Mondiale des Entreprises contre le VIH/SIDA, la Tuberculose et le Paludisme (GBC)s’est engagée à aider ses membres en les aidant à développer et approfondir leur engagement faceà ces problèmes globaux.Grâce à la plateforme des Acteurs de l’Industrie du Tourisme ( ),la GBC souhaite :« Un défi immense nousattend. C’est le momentpour chaque entreprise- pour votre entreprise-de s’engager »– Amb. Richard Holbrooke,Président-directeurgénéral, La CoalitionMondiale des Entreprises(GBC)• Renforcer l’engagement des entreprises au sein de l’industrie• Faciliter une approche coordonnée pour un impact plus significatif sur les trois maladies• Partager des ressources pour développer les programmes sur le lieu de travail et au sein descommunautés• Promouvoir des initiatives conjointes pour tirer profit des compétences-clés et de l’expertise desentreprises de l’industrie• Encourager un engagement collectif pour appuyer la sensibilisation et l’éducation à la lutte contre leSIDA, la TB et le paludisme• Initier la recherche de financements innovants de programmes de lutte contre le VIH/SIDA, la TB, lepaludisme.Liste des membres de la GBC opérant dans l’industrie du tourisme : ACCOR, AIG Travel Guard/NoelGroup, American Express Company, Grupo Visabeira, Hampshire Hotels and Resorts, JG Black Bookof Travel, Kerzner International, Micato Safaris, The Ritz Carlton Hotel Company LLC, Tata Iron & SteelCompany Ltd., Thanda Private Game Reserve (Pty) Ltd., et Virgin.35

ANNEXE N°1FICHES-PAYS Cette section donne un aperçu de la situation de trois destinations touristiques particulièrement touchées par leVIH/SIDA : les Bahamas, le Kenya, la Thaïlande.Avec un taux de prévalenceadulte de 3,3% (nettement audessusdu seuil d’1%, définissantla présence d’une épidémiegénéralisée), le VIH/SIDA estparticulièrement répandu auxBahamas. Fin 2000, on notaitque le VIH/SIDA était devenu laprincipale cause de mortalitédans la catégorie des 15-44 ans.Alors que les hommes étaientparticulièrement concernésdans les premières annéesde l’épidémie, la répartitionpar genre est pratiquementéquilibrée aujourd’hui ; enrevanche, les adolescents sontdésormais de plus en plusconcernés par les nouvellesinfections.Les modèles culturels etcomportementaux expliquenten partie la propagationde l’épidémie. Les tabousculturels, en particulier ceuxliés au commerce sexuel et àl’homosexualité, ont constituéd’importants obstaclesau ralentissement de latransmission. Historiquement,une partie de la populationet des institutions a résistéau lancement de campagnesde tests et de programmesd’éducation dans le pays. Denombreux partenariats entre legouvernement, les ONG et desentreprises privées ont toutefoispermis d’atteindre des résultatsconcluants : on observenotamment une réduction dela mortalité liée au SIDA et unediminution de la transmissionmère-enfant. Pour information,le gouvernement des Bahamassuit de près la progression dela maladie depuis le début desannées 1980 par le biais duProgramme National de luttecontre le SIDA.BAHAMASPopulation estiméee 323 000Produit National Brut par habitant16 140 $USDépenses publiques de santé par habitant606,70 $USNombre estimé de personnes vivant avec le VIH 6 800Taux de prévalence VIH chez les adultes (15-49 ans) 3,3%Nombre d’adultes de plus de 15 ans vivant avec le VIH 6 500Nombre de femmes de plus de 15 ans vivant avec le VIH 3 800Nombre de décès dûs au SIDA

ANNEX 1KENYAPopulation estiméee34,2 millionsProduit National Brut par habitant1050 $USDépenses publiques de santé par habitant25 $USNombre estimé de personnes vivant avec le VIH1,3 millionTaux de prévalence VIH chez les adultes (15-49 ans) 6,7%Nombre d’adultes de plus de 15 ans vivant avec le VIH1,2 millionNombre de femmes de plus de 15 ans vivant avec le VIH 740 000Nombre de décès dûs au SIDA 140 000Pourcentage de femmes enceintes recevant un traitement visant à prévenirla transmission mère-enfant9,3%Pourcentage de femmes et hommes vivant avec le VIH suivant d’unethérapie anti-rétrovirale19,7%Depuis 2000, l’engagement du secteur privé en faveur de la lutte contre le VIH/SIDA s’est significativementrenforcé au Kenya. La Coalition kenyane contre le VIH/SIDA () a étécréé la même année, grâce aux financements de membres de la GBC tels que Coca-Cola, GlaxoSmithKline etUnilever. La mobilisation au sein du secteur privé a été lente mais progresse ; on note un engagement croissanten faveur de programmes sur le lieu de travail et par extension au sein des communautés. Le meilleurindicateur du renforcement de l’engagement du secteur privé au Kenya est sans doute la récente ouvertured’un bureau de la GBC à Nairobi. Micato Safari, par exemple, a mis en place plusieurs programmes actifs desoutien aux femmes et aux enfants, en collaborant avec la et le projet ,et .Pour plus d’informations, merci de contacter : Mme Patricia Mugambi, Vice-Présidente, Directrice GBCAfrique Centrale et de l’Est, pmugambi@businessfightsaids.org• En 2002, le taux de prévalenceen zones urbaines s’élevait à14,3%, contre 6% en zonesrurales• Le plus haut taux de prévalence,35%, a été rapporté en 2002dans la région de Suba, alorsque dans les régions de Bamba,de Kalulumo ou de Kilifi, les tauxétaient nettement inférieurs(autour de 4 %). Les disparitésselon le genre constituent unecaractéristique majeure de lasituation au Kenya : les jeunesfemmes sont particulièrementvulnérables à l’infection VIH• le Gouvernement joue, au Kenya,un rôle majeur dans la lutte contrele VIH/SIDA («» 2001-2005,éducation publique et plaidoyer,législation anti-discrimination, les« », ConseilNational de Contrôle SIDA, etc.)THAILANDEPopulation estiméee 64 233 000Produit National Brut par habitant3460 $USDépenses publiques de santé par habitant40 $USNombre estimé de personnes vivant avec le VIH 580 000Taux de prévalence VIH chez les adultes (15-49 ans) 1,4%Nombre d’adultes de plus de 15 ans vivant avec le VIH 560 000Nombre de femmes de plus de 15 ans vivant avec le VIH 220 000Nombre de décès dûs au SIDA 21 000Pourcentage de femmes enceintes recevant un traitement visant à prévenirla transmission mère-enfant30,6%Pourcentage de femmes et hommes vivant avec le VIH suivant d’unethérapie anti-rétrovirale60%La Coalition thaïlandaise des entreprises contre le SIDA (TBCA) est une alliance à but non lucratif visant àétablir des partenariats entre le secteur privé et le secteur public dans le but d’agir effectivement contre leVIH/SIDA sur le lieu de travail et dans les communautés. Première coalition d’entreprises de cette natureau monde, la TBCA, établie en 1993, poursuit deux objectifs : d’une part, promouvoir des politiques de luttecontre les discriminations lisibles sur le lieu de travail et des programmes d’éducation destinés au secteurprivé ; de l’autre, réunir les ressources des entreprises -ressources humaines, compétences en gestion etfinancements- pour contribuer à la prévention contre le VIH/SIDA. Depuis sa création, la TBCA a collaboréavec plus de 1 300 entreprises en Thaïlande, parmi lesquelles des entreprises nationales et internationalesdu secteur bancaire, de l’industrie pharmaceutique, de l’industrie hôtelière, telles que : American InternationalAssurance (AIA), Nike (Thailand) Ltd., Northwest Airlines, Regent Hotel Bangkok, Shell Company ofThailand, Unilever Thai Holding Ltd., Pan Pacific Hotel Bangkok et Glaxo Welcome.Pour plus d’informations, merci de contacter : M. Michael Shiu, Vice-Président, Directeur de GBC Chine,mshiu@businessfightsaids.org• Le premier cas de SIDA a étéreporté en septembre 1984• Très peu de pays en développementont lutté avec succèscontre la propagation duVIH/SIDA au niveau national ; laThaïlande constitue cependantune exception. Un programmeimposant de contrôle VIH apermis de réduire de moitiéle recours aux travailleurs dusexe, de populariser l’usagedu préservatif, de diminuer defaçon significative la prévalenceaux infections sexuellementtransmissibles (IST) et defreiner substantiellementla propagation de nouvellesinfections. Tant que ces effortsseront maintenus et que leprogramme permettra d’agircontre les nouvelles sourcesd’infection, les résultats déjàobtenus ne seront pas misen danger.37

ANNEXE N°2LIENS UTILESGÉNÉRAL :Business for Social Responsibility www.cbsr.bc.caCorporate Council on Africa www.africancl.orgEchoWay www.echoway.orgForum on Corporate Social Responsibility on the Americaswww.empresa.orgGlobal Business Coalition www.businessfightsaids.orgwww.businessfightsmalaria.orgwww.businessfightstb.orgGlobal Health Reporting www.globalhealthreporting.orgGlobal Travel Tourism www.globaltraveltourism.comInternational Chamber of Commerce Group on Business inSociety www.iccwbo.orgInternational Council of AIDS Service Organizations’ (ICASO)www.icaso.orgThe Global Fund to fight AIDS, Tuberculosis, and Malariawww.globalfund.orgUnited Nations Global Compact / Global Compact des NationsUnies www.unglobalcompact.orgUN World Tourism Organization / Organisation Mondiale duTourisme www.unwto.orgWorld Alliance for Community Healthwww.wacommunityhealth.orgWord Economic Forum/Forum économique mondialwww.weforum.orgWorld Travel & Tourism Council / Conseil Mondial du Tourismeet des Voyages www.wttc.orgVIH/SIDA :AIDS Education Global Information System (AEGIS)www.aegis.comAidsmap www.aidsmap.comAsia Pacific Business Coalition on HIV/AIDS www.apbcha.orgAVERT (VIH, SIDA, Education sexuelle) www.avert.orgBusiness Exchange on AIDS and Development www.cdc.govELDIS (HIV and AIDS theme section)www.eldis.org/go/topics/resource-guides/hiv-and-aidsFamily Health International (FHI – Manuel de Formation, Actionssur le lieu de travail) www.fhi.orgGenre et VIH/SIDA www.genderandaids.orgInternational AIDS Vaccine Initiative / L’Initiative Internationalede Vaccins contre le SIDA www.iavi.orgInternational Finance Corporation (IFC) – Kit pratique pour desprogrammes de prévention au sein de l’entreprisehttp://www.ifc.org/ifcagainstaidsInternational Labor Organization (Organisation Internationaledu Travail -Programme VIH/SIDA Programme)www.ilo.org/aidsJoint UN Programme on HIV/AIDS www.unaids.orgPartners Against AIDS www.partenairescontrelesida.comPNUD - Outil pour évaluer l’impact du SIDAhttp://www.undp.org/hivThe Caribbean Broadcast Media Partnership on HIV/AIDS (CBMP)www.cbmphiv.orgThe World Bank Group / World Bank action against HIV/AIDSwww1.worldbank.org/hiv_aidsUnderstanding and Challenging HIV Stigma: Toolkit for Actionwww.changeproject.org/technical/hivaids/stigma.htmUNDP HIV Impact Assessment Tool www.undp.org/hivUNFPA www.unfpa.org/hiv/people.htmUNICEFwww.unicef.org/aids/index_preventionyoung.htmlUS CDC – Kit pour des programmes de préventionwww.hivatwork.org/tools/tools.htmWHO’s 3 by 5 Initiative www.who.int/3by5/enWorld Aids Campaign -Campagne Mondiale contre le Tourismewww.worldaidscampaign.infoPALUDISME :OMS - Global Malaria Programme www.who.int/malariaMalaria Foundation International www.malaria.orgMalaria Journal www.malariajournal.com/homeMalaria No More www.malarianomore.orgRoll Back Malaria Partnership www.rollbackmalaria.orgUNICEF / Malaria www.unicef.org/health/index_malaria.htmlVOICES for a Malaria-Free Future www.malariafreefuture.orgTUBERCULOSE :HIV/AIDS and TB Epidemics Fuel Each Otherwww.tballiance.org/2_1_1_TBandHIV.aspJoint Effort to Eradicate Tuberculosis www.ourjeet.comPartenariat Stop TB www.stoptb.orgTB Alert www.tbalert.orgThe Global Plan to Stop TBActions for Life - Towards a World Free of Tuberculosiswww.stoptb.org/globalplanOMS/WHO -Tuberculosis www.who.int/tb38

ANNEX 1BIBLIOGRAPHIEGÉNÉRAL :– Condé Nast Traveler, Rapport , 2007– Conseil Mondial des Voyages et du Tourisme (WTTC), Background on Travel and Tourism Industry, Corporate Social Leadership, 2002– BIT (ILO), New Threats to Employment in the Travel and Tourism Industry, 2003– OMS (WHO), Health and the Millennium Development Goals, 2005– OMS (WHO), Working Together for Health, World Health Report, 2006– PNUD (UNDP), Annual Report, 2006– PNUD (UNDP), Assessing Rhetoric and Reality to the Predictability of Aid, Human Development Report, 2005– PNUD (UNDP), Industry as a Partner for Sustainable Development, 2002– UNECA, Young people today and in 2015, World Youth Report, 2005VIH/SIDA :– Abbott, G., Along for the Ride: HIV and Sex Tourism, WorldAIDS, 1992– Barnett, T. and Whiteside, A., AIDS in the Twenty-First Century: Disease and Globalization, Palgrave Macmillan, 2002– Barnett, T., Tourism Sector. AIDS Brief for Sectoral Planners and Managers, 1996– Daly, K., The Business Response to HIV/AIDS: Impact and Lessons Learned, 2001– GBC, Cours interactif, Suivi et Evaluation des Programmes SIDA sur le lieu de travail, 2006– Loewenson, R. et al, Best Practices: Company Actions on HIV/AIDS in Southern Africa, Supported by UNAIDS Publication,1999– BIT (ILO), Building Tourism and Hospitality Sector in response to HIV/AIDS India, Policy Guidelines, 2005– BIT (ILO), Code of Practice on HIV Practice on the World of Work, 2001– Smart, R., HIV/AIDS in the Workplace, The AIDS Directorate, Gauteng Department of Health, 2002– ONUSIDA (UNAIDS), The Challenge of HIV/AIDS in Workplace, Guide for the Hospitality Industry, 1999– ONUSIDA (UNAIDS), Rapport sur l’épidémie mondiale de VIH/SIDA, 2006PALUDISME :– African News, Harsh Climate Hurting Tourism, Lexis Nexis Article. February 17th 2007– GBC & Booz Allen Hamilton, The Corporate Response to Malaria. An Actionable Overview, August 2007– OMS (WHO), Malaria Fact Sheet, 2006– OMS/UNICEF (WHO/UNICEF), The Africa Malaria Report, 2003– Tourism KwaZulu-Natal, Effects of Malaria on Tourism, August 2004TUBERCULOSE :– The Stop TB Initiative, The Economic Impacts of Tuberculosis. 2000 Series. Presented at the Ministerial Conference, Amsterdam,March 22-24, 2000.– The Stop TB Partnership, Basic Facts on TB: Stop TB, fight poverty, March 24, 2002.– OMS (WHO), Global Tuberculosis Control Surveillance, Planning, Financing, WHO Report, 2006– OMS (WHO), Global Tuberculosis Control Report, March 200239

Ce guide de bonnespratiques fournit desréponses simples et utilesaux problématiques del’industrie du tourisme enmatière de lutte contre leVIH/SIDA, la tuberculoseet le paludisme.Il permet ainsi d’éclairer lesdécisions des entreprisesqui souhaiteraienttirer avantage de leurscompétences et expertisepour agir et devenir ainsides leaders de la luttecontre ces pandémies.POUR PLUS D’INFORMATIONSwww.businessfightsaids.orgwww.businessfightstb.orgwww.businessfightsmalaria.orgSIÈGEGlobal Business Coalition onHIV/AIDS, Tuberculosis and MalariaOne Liberty Plaza, 165 Broadway,36th Floor,New York, NY 10006 USATéléphone +1 212 584 1600Fax +1 212 584 1699ORGANISME DE PREMIER PLAN DANS LA MOBILISATION DU SECTEURPRIVÉ POUR LA LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA, LA TUBERCULOSEET LE PALUDISME.