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ACTULE TEMPSjeudi 318° / 15°matin / après-midivendredi 012La Gazette numéro 242 du 31 mars 2011Jeux vrais oufaux coups ?Le dernier numéro de la Gazette n’est pas passé inaperçu à Gevrey-Chambertin. Au minimum quatre dépôts de plainte, et peut-êtreaussi une bagarre.10° / 20°samedi 028° / 21°dimanche 038° / 19°lundi 049° / 15°mardi 055° / 16°mercredi 065° / 18°ISTRIBUTION de Gazettede Côte-d’Or et mauvaiscoups étaient au programmevendredi 25 mars à Gevrey-Chambertin. À gauche,Jean-Claude Robert, conseiller généralsortant, ancien député, et maire de Gevrey-Chambertin ; à droite, Mary Quintallet,opposante au maire et rédactrice d’unelettre d’information pour la commune.Entre les deux le courant ne passe pas dutout. Dernier fait, l’opposante décide dedistribuer des exemplaires de la Gazettede Côte-d’Or relatant une polémique àGevrey-Chambertin dans les boîtes àlettres du village. Le maire serait passépar là, et voyant ce tractage n’aurait paspu contenir sa colère. Mary Quintalletraconte : « On a fait la razzia de Gazettede Côte-d’Or dans les présentoires pourles distribuer à Gevrey pour que les gensse rendent compte de l’esprit procédurierde Jean-Claude Robert. » Jusqu’ici toutva bien, même si la Gazette de Côte-d’Orn’a pas besoin de petites mains pour sadistribution… Divisés en deux équipesde deux, les livreurs de journaux passentdans tout le village. François Magnien,compagnon de Mary Quintallet, distribueavec un ami. « Je mettais une Gazette deCôte-d’Or sous une porte. Je me suis faitalors ceinturer. Je pèse soixante kilos etj’ai 61 ans. Je ne pouvais pas bouger, etje ne savais pas qui me tenait. Il n’y a paseu de bagarre. Tout s’est passé très vite.Jean-Claude Robert est arrivé et m’a prispar le col en m’insultant. Il a tenté de mecogner. J’ai esquivé. Il m’a alors tiré lebras et m’a arraché les journaux. Jean-Claude Robert et son fils m’ont jeté parterre. À ce moment, j’ai entendu « Papaarrête ! » car il voulait me savater. J’aicompris que la personne qui me tenait étaitle fils de Jean-Claude Robert. » Le père etle fils seraient ensuite partis, chacun danssa voiture. François Magnien va cherchersa compagne. Quand il la retrouve, il luiraconte. « Sur le coup, j’étais sceptique. Jelui explique que je veux finir la distributionsur la rue de l’Eglise. Je continue avec uneamie. François est reparti. D’un coup, onvoit Jean-Claude Robert dans sa voiture.Il laisse ses feux et son moteur allumés etvient à notre rencontre. Il chope Nathalieet la traite de salope… Il lui a attrapéJe ne pouvaispas bouger, etje ne savais pasqui me tenaitle bras. » Trois plaintes déposées parMary Quintallet, son compagnon (pourviolence en réunion), et Nathalie, elle,dépose plainte contre Jean-Claude Robert.Ce dernier porte également plainte pour« dénonciation calomnieuse ».Pourtant, rien ne prédestinait les deuxadversaires à en arriver à ce point-là. MaryQuintallet s’était présentée face à Jean-Claude Robert lors des dernières électionsmunicipales. Elle avait perdu, et s’était misen tête de tenir informée la population duvéritable visage, selon elle, de la gestiondu maire socialiste. Elle assiste à tousles conseils municipaux et s’interroge le20 septembre 2010 sur la vente, par lacommune, des murs du restaurant tenu parGuy Rebsamen, bâtiment vendu en dessousde l’estimation de France domaine. Il n’enfaut pas plus à la bloggeuse pour s’interrogersur cette vente qu’elle estime au rabais. Enfévrier, dans un billet publié dans sa lettred’information « la Gibriacoise » elle écrit :« J-C Robert brade le patrimoine de Gevreysans concurrence et Guy Rebsamen étaitassuré d’acquérir le bâtiment à un prixsoldé. » Réponse de Jean-Claude Robert : ildemande, le 12 mars, au conseil municipalde porter plainte pour diffamation contreMary Quintallet. La hache est déterrée.Elle rédige un communiqué - avec l’aided’un membre du cabinet de FrançoisSauvadet - pour dénoncer l’attitude dumaire. L’info est reprise par tous les médiasdu département. La suite, on la connaît. Labloggeuse se défend d’avoir profité de lapériode électorale, même si le hasard ducalendrier tombe vraiment bien. De soncôté, le répondeur de Jean-Claude Robertne veut toujours pas donner suite à nosdemandes d’interview. Le titre de l’articlequi a mis le feu aux poudres : la grandecour de récré. Qui de Jean-Claude Robertou de Mary Quintallet aura ses heures decolle ? .Jérémie Demayjeremie@gazette-cotedor.frLa questionde la semaineAvez vous peur dunucléaire ?Votez sur www.gazette-cotedor.frDans le dernier numéroLe Front nationalvous fait-il peur ?NON 61 %OUI 39 %