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La Lettre de la franchise - Simon Associés

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SOCIAL ET RESSOURCES HUMAINESLicenciement pour motif économique au sein d’une UES(Cass. soc., 16 novembre 2010, pourvois n°09-69.485 et n°09-40.555)<strong>La</strong> Cour <strong>de</strong> Cassation s’est prononcée sur <strong>de</strong>ux questionsre<strong>la</strong>tives au licenciement économique intervenant au seind’entreprises appartenant à une UES.Dans le premier arrêt, un sa<strong>la</strong>rié reprochait à sonemployeur <strong>de</strong> ne pas avoir mis en p<strong>la</strong>ce un PSE alors quel’entreprise, <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 50 sa<strong>la</strong>riés mais appartenant à uneUES, avait procédé au licenciement d’au moins 10 sa<strong>la</strong>riéssur 30 jours. <strong>La</strong> chambre sociale a estimé que « si lesconditions d’effectifs et le nombre <strong>de</strong> licenciements dontdépend l’obligation d’établir un p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong>l’emploi s’apprécient au niveau <strong>de</strong> l’entreprise que dirigel’employeur, il en va autrement lorsque, dans le cadred’une unité économique et sociale, <strong>la</strong> décision <strong>de</strong> licencier aété prise au niveau <strong>de</strong> l’UES ».Dans le second arrêt, une sa<strong>la</strong>riée qui avait fait l’objet d’unlicenciement pour motif économique reprochait à sonemployeur <strong>de</strong> ne pas avoir étendu l’obligation <strong>de</strong>rec<strong>la</strong>ssement et <strong>la</strong> priorité <strong>de</strong> réembauche à l’ensemble <strong>de</strong>ssociétés <strong>de</strong>s groupes qui constituait, selon elle, une UES. <strong>La</strong>Haute juridiction a estimé que <strong>la</strong> sa<strong>la</strong>riée était dépourvue <strong>de</strong>qualité à agir en considérant que « <strong>la</strong> reconnaissancejudiciaire d’une UES ne peut être <strong>de</strong>mandée par unepersonne étrangère à <strong>la</strong> collectivité <strong>de</strong> travail dont il s’agitd’assurer <strong>la</strong> représentation ».Point <strong>de</strong> départ du dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> convocation à un entretien préa<strong>la</strong>ble en cas <strong>de</strong> report <strong>de</strong> celui-ci(Cass. soc., 24 novembre 2010, pourvoi n°09-66.616)<strong>La</strong> convocation à un entretien préa<strong>la</strong>ble <strong>de</strong> licenciementdoit être présentée au sa<strong>la</strong>rié dans un dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> 5 joursouvrables dudit entretien (article L.1232-2 du co<strong>de</strong> dutravail), sous peine d’ouvrir droit à <strong>de</strong>s dommages etintérêts en faveur du sa<strong>la</strong>rié pour irrégu<strong>la</strong>rité <strong>de</strong> procédure.Dans cette affaire, un sa<strong>la</strong>rié qui avait régulièrement étéconvoqué à un entretien préa<strong>la</strong>ble, avait sollicité le report<strong>de</strong> celui-ci et reçu une secon<strong>de</strong> convocation en conséquencequi, contrairement à <strong>la</strong> première, ne respectait pas le dé<strong>la</strong>ilégal. <strong>La</strong> Cour <strong>de</strong> cassation, interrogée sur le point <strong>de</strong> départdu dé<strong>la</strong>i à prendre en compte, a estimé que lorsquel’entretien préa<strong>la</strong>ble est reporté à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du sa<strong>la</strong>rié, ledé<strong>la</strong>i légal <strong>de</strong> 5 jours court à compter <strong>de</strong> <strong>la</strong> convocationinitiale.Lutte contre le travail dissimulé(Loi <strong>de</strong> financement <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale pour 2011, n°2010-1594, JO 21/12/2010)<strong>La</strong> loi <strong>de</strong> financement <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale pour 2011 estparue au Journal officiel du 21 décembre 2010 après avoirété, pour l’essentiel, déc<strong>la</strong>rée conforme par le Conseilconstitutionnel.<strong>La</strong> loi prévoit notamment un article 40 qui complètel’article L.8221-5 du co<strong>de</strong> du travail re<strong>la</strong>tif au travaildissimulé. Ainsi, l’employeur <strong>de</strong>vra effectuer unedéc<strong>la</strong>ration annuelle <strong>de</strong>s données sociales (DADS) pourchacun <strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>riés puisque celle-ci permet <strong>de</strong> s’assurer queles cotisations et contributions <strong>de</strong> sécurité sociale ont bienété déc<strong>la</strong>rées dans leur totalité et payées. Par ailleurs,l’employeur qui conclut un contrat d’au moins 3000 eurosavec un sous-traitant, aura l’obligation <strong>de</strong> s’assurer que ce<strong>de</strong>rnier respecte les formalités imposées contre le travailillégal ; à défaut, le donneur d’ordre pourra être solidairedu paiement <strong>de</strong>s impôts, taxes et cotisations avec le soustraitantindélicat. Le donneur d’ordre <strong>de</strong>vra ainsi se faireremettre les attestations URSSAF ainsi que d’autresattestations permettant <strong>de</strong> vérifier que son sous-traitant adéc<strong>la</strong>ré et respecté ses cotisations et contributions <strong>de</strong>sécurité sociale.<strong>La</strong> <strong>Lettre</strong> du Cabinet SIMON ASSOCIES – Décembre 2010 – Page 9

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