11.07.2015 Views

La Lettre de la franchise - Simon Associés

La Lettre de la franchise - Simon Associés

La Lettre de la franchise - Simon Associés

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

DROIT FISCALDurcissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> doctrine : Loi Tepa(Instruction 7 S-7-10 du 15 novembre 2010)<strong>La</strong> Loi TEPA du 21 août 2007 a mis en p<strong>la</strong>ce une réductiond’Impôt <strong>de</strong> Solidarité sur <strong>la</strong> Fortune en faveur <strong>de</strong>l’investissement dans les petites et moyennes entreprises ausens communautaire.<strong>La</strong> présente instruction commente le mécanisme mis enœuvre et apporte <strong>de</strong>s précisions sur l’articu<strong>la</strong>tion entre <strong>la</strong>réduction d’ISF et <strong>la</strong> réduction d’impôt sur le revenu enfaveur <strong>de</strong> l’investissement au capital <strong>de</strong>s petites et moyennesentreprises.En cas <strong>de</strong> souscription <strong>de</strong> parts <strong>de</strong> fonds d’investissement ou<strong>de</strong> titres <strong>de</strong> sociétés holdings, <strong>la</strong> fraction du versement nonprise en compte pour le calcul <strong>de</strong> <strong>la</strong> réduction d’ISF ne peutplus bénéficier <strong>de</strong> <strong>la</strong> réduction d’impôt sur le revenu.Lesprécisions contraires re<strong>la</strong>tives aux fonds, qui figurent dansl’instruction du 11 avril 2008 n°7 S-3-08, sont rapportées,pour les versements effectués à compter du len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> <strong>la</strong>date limite <strong>de</strong> dépôt <strong>de</strong> <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration d’ISF au titre <strong>de</strong> 2010,soit en pratique pour <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s re<strong>de</strong>vables auxversements effectués à compter du 16 juin 2010.Ai<strong>de</strong>s intragroupe : distinction entre les ai<strong>de</strong>s commerciales et celles à but financier(Conseil d’Etat, 27 octobre 2010, n°325281)Le régime fiscal applicable aux ai<strong>de</strong>s consenties entresociétés est différent selon que leur octroi répond à unefinalité commerciale ou financière. Dans le cadre <strong>de</strong>sre<strong>la</strong>tions entre une société mère et sa filiale, il est fréquentque les <strong>de</strong>ux motivations soient imbriquées. Dans cettesituation, <strong>la</strong> distinction entre les abandons <strong>de</strong> créances àcaractère commercial et ceux qui répon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>smotivations financières est opérée en recherchant quelssont les motifs prépondérants qui ont conduit à l’octroi <strong>de</strong>l’abandon. Ainsi, le caractère commercial d’une ai<strong>de</strong> estreconnu lorsque l’ai<strong>de</strong> s’inscrit dans l’objectif du maintien<strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> <strong>la</strong> société mère.Le Conseil d’Etat vient <strong>de</strong> préciser que « présente uncaractère financier l’abandon <strong>de</strong> créance consenti par unesociété à sa filiale lorsque le contrat commercial qui lie les<strong>de</strong>ux sociétés ne représente pas un poids important dansl’activité <strong>de</strong> <strong>la</strong> société mère et que celle-ci ne peut justifierque le non-recouvrement <strong>de</strong> sa créance aurait <strong>de</strong>sconséquences sur <strong>la</strong> poursuite <strong>de</strong> ses propres activités ».<strong>La</strong> Haute Assemblée s’attache particulièrement au poidsque représente <strong>la</strong> filiale dans l’activité globale déployée parsa mère pour déterminer si un abandon peut être considérécomme ayant une finalité commerciale ou non.Correction symétrique <strong>de</strong>s bi<strong>la</strong>ns : les dispositions rétroactives <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> 2004 sont invalidées(Conseil constitutionnel, 10 décembre 2010 n° 2010-78 QPC , JO 11 décembre 2010 p. 21712)L'article 43 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 30 décembre 2004 a rétabli pour lesexercices clos à compter du 1er janvier 2005 et auximpositions établies à compter <strong>de</strong> cette date le principed'intangibilité du bi<strong>la</strong>n d’ouverture. Toutefois, le 4 èmeparagraphe <strong>de</strong> cet article a validé les impositions établiesavant cette date, ainsi que les décisions prises sur lesréc<strong>la</strong>mations, en tant qu'elles seraient contestées sur cepoint par le contribuable. Selon les termes <strong>de</strong> cet article lelégis<strong>la</strong>teur a réservé à l'État <strong>la</strong> faculté <strong>de</strong> se prévaloir, pourles impositions établies avant le 1 er janvier 2005, <strong>de</strong> <strong>la</strong>jurispru<strong>de</strong>nce précitée privant à titre rétroactif le seulcontribuable du bénéfice <strong>de</strong>s dispositions antérieures. LeConseil Constitutionnel vient <strong>de</strong> déc<strong>la</strong>rerinconstitutionnelles les dispositions <strong>de</strong> <strong>la</strong>dite loi. Cettedécision prend effet à compter <strong>de</strong> sa publication, soit le 11décembre. Elle peut être invoquée dans les instances encours à cette date mais surtout permettre d’introduire <strong>de</strong>sréc<strong>la</strong>mations pour <strong>de</strong>s rehaussements qui ont été notifiéssur les bases <strong>de</strong> l’article déc<strong>la</strong>ré inconstitutionnel, <strong>la</strong>décision rouvrant le dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> réc<strong>la</strong>mation.<strong>La</strong> <strong>Lettre</strong> du Cabinet SIMON ASSOCIES – Décembre 2010 – Page 5

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!