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La Lettre de la franchise - Simon Associés

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DROIT MEDICALInsuffisance <strong>de</strong> contrôle judiciaire et procédure d’hospitalisation à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’un tiers(Conseil Constitutionnel, QPC du 26 novembre 2010, n°2010-71)Le Conseil Constitutionnel a été saisie d’une questionprioritaire <strong>de</strong> constitutionnalité re<strong>la</strong>tive, d’une part, auxconditions <strong>de</strong> l’hospitalisation à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’un tiers (HDT)et, d’autre part, à l’insuffisance <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>s personneshospitalisées sans leur consentement (HDT ou HO). Certes leConseil Constitutionnel a validé les dispositions re<strong>la</strong>tives auxconditions d’admission <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s dans le cadre d’uneHDT. En revanche, les dispositions re<strong>la</strong>tives au maintien <strong>de</strong>l’HDT ont été déc<strong>la</strong>rées inconstitutionnelles, en raison d’undéficit <strong>de</strong> contrôle judiciaire. En effet, en l’état actuel <strong>de</strong> <strong>la</strong>légis<strong>la</strong>tion, l’alinéa 1 er et 2 <strong>de</strong> l’article L 3212-7 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong>Santé Publique dispose que « dans les trois jours précédantl'expiration <strong>de</strong>s quinze premiers jours <strong>de</strong> l'hospitalisation, lema<strong>la</strong><strong>de</strong> est examiné par un psychiatre <strong>de</strong> l'établissementd'accueil.Ce <strong>de</strong>rnier établit un certificat médical circonstancié […]au vu <strong>de</strong> ce certificat, l'hospitalisation peut êtremaintenue pour une durée maximale d'un mois ». Au-<strong>de</strong>là<strong>de</strong> cette durée, l’hospitalisation peut être renouvelée pour<strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s maximales d’un mois.Ainsi, le Conseil a estimé que les exigences décou<strong>la</strong>nt <strong>de</strong>l’article 66 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution française qui spécifie que« nul ne peut être arbitrairement détenu » ne peuvent êtresauvegardée s« que si le juge intervient dans le plus courtdé<strong>la</strong>i possible ». Enfin, le Conseil a ajouté que cettedécision d’inconstitutionnalité prendrait effet le 1 er août2011, afin <strong>de</strong> permettre au légis<strong>la</strong>teur d’adapter <strong>la</strong>réglementation.Confirmation <strong>de</strong> <strong>la</strong> jurispru<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong> cassation en matière d’hépatite B(Cass. civ. 1 ère , 25 novembre 2010, pourvoi n°09-16556)Le 22 mai 2008, <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong> cassation, a opéré un revirement<strong>de</strong> jurispru<strong>de</strong>nce et admis que « si l'action en responsabilitédu fait d'un produit défectueux exige <strong>la</strong> preuve du dommage,du défaut et du lien <strong>de</strong> causalité entre le défaut et ledommage, une telle preuve peut résulter <strong>de</strong> présomptions,pourvu qu'elles soient graves, précises et concordantes ».Dans le prolongement <strong>de</strong> cet arrêt, <strong>la</strong> Cour a confirmél’assouplissement <strong>de</strong> sa jurispru<strong>de</strong>nce au sujet d’une patiente,qui a été vaccinée contre l'hépatite B. Cette <strong>de</strong>rnière aprésenté, quinze jours après <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière injection, <strong>de</strong>ssymptômes qui ont ultérieurement abouti au diagnostic <strong>de</strong> <strong>la</strong>sclérose en p<strong>la</strong>ques.Ainsi, elle a assigné après expertise judiciaire, le fabricantdu vaccin pour obtenir réparation <strong>de</strong> son préjudice. <strong>La</strong>Cour <strong>de</strong> Cassation estime qu’ «en l’absence <strong>de</strong> consensusscientifique en faveur d'un lien <strong>de</strong> causalité entre <strong>la</strong>vaccination et les affections démyélinisantes», c’estsouverainement que <strong>la</strong> cour d’appel a considéré que lessymptômes apparus quinze jours après <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnièreinjection « ne constituaient pas <strong>de</strong>s présomptions graves,précises et concordantes en sorte que n'était pas établieune corré<strong>la</strong>tion entre l'affection <strong>de</strong> <strong>la</strong> patiente et <strong>la</strong>vaccination» et ce malgré l’absence d’antécé<strong>de</strong>ntpersonnel ou familial.Limitation <strong>de</strong> l’intervention du mé<strong>de</strong>cin à son domaine <strong>de</strong> compétence(Cass. civ. 1 ère , 25 novembre 2010, pourvoi n°09-68.631)Un enfant ayant subi un traumatisme du bras, consécutif àune chute <strong>de</strong> vélo, a été conduit au service <strong>de</strong>s urgences d’uneclinique. Le mé<strong>de</strong>cin généraliste en charge du service n’adécelé qu’une simple fracture du cubitus droit, alors qu’ils’agissait en réalité d’une fracture plus complexe et plus rare,associant une fracture cubitale à une luxation <strong>de</strong> <strong>la</strong> têteradiale. Les parents ont recherché <strong>la</strong> responsabilité dumé<strong>de</strong>cin mais ont été déboutés par <strong>la</strong> Cour d’appel auxmotif que le mé<strong>de</strong>cin n’avait pas <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cinurgentiste. <strong>La</strong> Cour <strong>de</strong> cassation a cassé cet arrêt et aconsidéré «qu’il est fait déontologiquement obligation àtout praticien <strong>de</strong> s’abstenir, sauf circonstancesexceptionnelles, d’entreprendre ou <strong>de</strong> poursuivre <strong>de</strong>s soinsdans <strong>de</strong>s domaines qui dépassent ses connaissances ».<strong>La</strong> <strong>Lettre</strong> du Cabinet SIMON ASSOCIES – Décembre 2010 – Page 12

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