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Il contributo dell'Italia alla costruzione dell'Algeria indipendente La ...

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<strong>La</strong> presenza italiana in Algeria prima dell’indipendenza<strong>La</strong> présence italienne en Algérie avant l’indépendanceAbderrahmane KhelifaL’unité ou la formation d’une nation est un longprocessus qui prend des siècles. Une nation ne seconstruit pas en un laps de temps court. C’est un longcheminement et nous ne gardons que l’aboutissement.Aussi l’Italie, comme les autres pays du bassin méditerranéen,a forgé son destin par palettes successives.Au moment où ce que l’on appelle Algérie était unétat constitué avec ses institutions, sa monnaie etc.,l’Italie était une notion géographique et une réalitéculturelle mais pas une entité politique. A l’inversequand l’Italie devint une entité politique en Europe,l’Algérie en tant qu’état n’existait plus.Tout en n’étant pas un adepte d’une histoire linéaire,je conviens aisément qu’une nation se forge au fur et àmesure de son histoire. Ce parcours diffi cile a nécessitédes sacrifices. <strong>Il</strong> en fut de même pour l’Algérie. Avantde commencer mon intervention sur l’infl uence del’unité italienne sur l’Algérie et comment ces événementsfurent appréhendés en Algérie, je voudrai direque les relations entre l’Algérie et l’Italie remontenttrès loin dans le passé à l’époque de Massinissa et deSyphax qui furent des rois numides et qui eurent desrelations très intenses avec la Rome antique. Puis aprèsla chute de Carthage en moins 146, Rome est restéeen Afrique du Nord jusqu’en 429, c’est-à-dire plusde cinq siècles. Elle a laissé des traces du point de vuede l’urbanisme (voir les sites archéologiques commeTimgad, Djemila, Tipasa) qui sont inscrites sur laliste du patrimoine mondial. A côté de cela, plus de50 000 inscriptions latines ont été recensées, sur leterritoire algérien, qui nous donnent de précieux renseignementssur la romanisation de l’Afrique et lesrésistances. <strong>La</strong> période musulmane ne fut pas en resteet les relations entre les dynasties maghrébines (Zirides,Almoravides, Almohades, Zayyanides, Hafsideset Mérinides) et les différentes républiques italiennesfurent intenses tant du point de vue commercial quepolitique. Et nous avons les différents traités de commerceet de paix signés par les républiques italiennesavec les pays de l’Afrique du nord et particulièrementle Maghreb central.Les plus anciens documents cartographiques connussur lesquels figure une transcription européenne d’ElDjezaïr sont un portulan (carte marine) du XIIIesiècle conservé à Gênes, l’Atlas de Tammar Luxoro etune carte pisane de la Bibliothèque Nationale quel’on date de 1275–1300. Or, ils portent deux dénominationsdifférentes : Alguer pour la première, Algézirapour la seconde.Au XIVe siècle, les Italiens donnent différents nomsà la ville et la désignent par des noms qui se rapprochentde Djezira. L’Atlas génois de Pietro Vesconte(1318) porte sur la position d’Alger « Zizera » quel’on retrouve dans celui de Pinelli (XIVe siècle) etdans le planisphère génois de Giovanni de Carignano(1320). Sur la mappemonde des frères Pizzigani(1367) on lit « Ziziera » et sur la carte vénitienned’Albertino de Virga (1409) « Zizara ».33

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