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Jean Claude Volpato (FN) - La Gazette de Côte d'Or

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POLITIQUE<strong>Clau<strong>de</strong></strong> Pinon<strong>La</strong> <strong>Gazette</strong> numéro 237 du 24 février 2011 8« Rassembler toutela gauche »Le communiste <strong>Clau<strong>de</strong></strong> Pinon, coordinateurdépartemental d’un Mouvement unitaireprogressiste (MUP) qui milite pour ladésignation d’un candidat unique pour lagauche lors <strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>ntielle <strong>de</strong> 2012,s’inquiète <strong>de</strong> l’absence <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>r. Et également<strong>de</strong> la popularité <strong>de</strong> Marine Le Pen, qui lui faitenvisager un nouveau 21 avril.A GAZETTE : RobertHue, le prési<strong>de</strong>nt du MUP,a refusé d’exclure unecandidature à l’électionprési<strong>de</strong>ntielle <strong>de</strong> 2012.Est-ce vraiment envisageable ?CLAUDE PINON : Un journaliste lui a poséla question, et il a répondu que c’était unehypothèse… Je ne sais pas s’il ira. Peut-êtrese déci<strong>de</strong>ra-t-il, s’il estime cela nécessaire,et si surtout ce que nous souhaitons au MUPn’est pas appliqué.Le MUP espère donc qu’un consensus secrée autour d’une candidature commune<strong>de</strong> la gauche… On vous souhaite bien duplaisir !Et pourquoi pas, après tout ? Les Françaisveulent autre chose, que l’on fasse autrement.Je pense que nous sommes arrivés aubout d’un système. Les partis politiquestraditionnels ne sont plus crédibles.D’accord, la gauche a fait <strong>de</strong> bonnes choses,y compris le Parti communiste. Le problème,c’est que les socialistes n’ont jamais voulus’attaquer à l’argent. Et si tout va aussi malen ce moment, c’est à cause <strong>de</strong> cet argentPHOTO XAVIER GAUTHIERqui est mal redistribué. Avant, il allait auxtravailleurs avant d’aller dans les poches <strong>de</strong>sinvestisseurs. Désormais, c’est le contraire.Très bien. Mais expliquez-nous commentvous allez pouvoir mettre autour <strong>de</strong> latable autant <strong>de</strong> sensibilités différentes ?Rassembler la gauche, toute la gauche, neme semble pas utopique. Il faut oubliertoutes les batailles d’ego, et proposer auxFrançais une politique alternative à cellequi est imposée par Nicolas Sarkozy etson gouvernement. Chacun pourrait veniravec ses idées, pour qu’on en débatte. Etensuite, il faut établir un programme autour<strong>de</strong>s dix thèmes les plus importants pour lesFrançais : la fiscalité, l’éducation, la santé,les retraites, le temps <strong>de</strong> travail, la sécurité,l’immigration…<strong>La</strong> sécurité et l’immigration ? Pourtant,à gauche, ce sont <strong>de</strong>s questions qui ontlongtemps été ignorées ou considéréescomme secondaires…Pourtant, elles existent, et nous ne pouvonsplus les ignorer ! Mais il faut les traiter avecnos valeurs.Vous êtes absolument certain que toute lagauche accepterait <strong>de</strong> se réunir ? Excuseznous,mais on a du mal à imaginerDominique Strauss-Kahn débattreavec Olivier Besancenot ou <strong>Jean</strong>-LucMélenchon…Viendront seulement ceux qui le désirentvraiment. Ceux qui veulent mettre les mainsdans le cambouis. Évi<strong>de</strong>mment, pour ceuxqui ne veulent pas sortir <strong>de</strong> l’incantation,c’est autre chose…Et dans ce bouillon <strong>de</strong> culture, commentchoisit-on le candidat ?Si on se met d’accord sur une politique,un vrai programme, on choisira le mieuxplacé…Ce sera forcément un socialiste… Qui,parmi les nombreux candidats déclarésou à venir, vous semble le ou la plus àmême <strong>de</strong> battre Nicolas Sarkozy ?Moi, je ne suis pas socialiste. Ce n’est pasà moi <strong>de</strong> me prononcer. Et je ne voteraipas aux primaires socialistes. Le problème,c’est qu’on construit <strong>de</strong>s personnalitésuniquement en vue d’une seule élection, laprési<strong>de</strong>ntielle…Vous avez beau retourner le problèmedans tous les sens, seul un socialistepourrait battre le chef <strong>de</strong> l’État. Mais envous écoutant, on a l’impression que vousne croyez plus trop au PS…Je ne dis pas cela… Je n’ai pas tiré un traitsur le PS. Mais j’ai du mal à comprendrela stratégie. Leur programme ? J’attends<strong>de</strong> voir. Ils ont <strong>de</strong>s femmes et <strong>de</strong>s hommesd’expérience, c’est vrai, mais à les écouter,ils sont encore dans les querelles d’ego, etne sont pas d’accord sur trop <strong>de</strong> choses.Mais pour moi, une chose est absolumentcertaine : si la gauche perd l’électionprési<strong>de</strong>ntielle <strong>de</strong> 2012, le PS va imploser !Et le risque existe. Parce que le PS n’estselon moi pas assez ancré à gauche.Et s’il gagne ?Je crains qu’il ne propose grosso modo lamême politique que l’actuel gouvernement.Le principal problème du PS, c’est qu’iln’ose pas s’attaquer à l’argent, au capital.Je ne dis pas qu’il soit nécessaire <strong>de</strong> toutraser, mais il faut proposer un système oùl’argent n’est pas roi. Si jamais le PS gagneet qu’il déçoit ses électeurs, cela aura pourconséquence <strong>de</strong> favoriser un peu plus lesextrémismes !À gauche, et même bien à gauche, <strong>Jean</strong>-Luc Mélenchon est un peu le caillou dansla chaussure… ...

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