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Comment vivrons-nous dans nos villes en 2050 - Ademe

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« A quoi bon construireun cinéma à tel <strong>en</strong>droit,si les transportscollectifs ne circul<strong>en</strong>tplus au mom<strong>en</strong>t où laséance se termine ?Un urbaniste ne doitpas se limiter à lasatisfaction immédiatedes besoins. »82bon construire un cinéma à tel<strong>en</strong>droit, si les transports collectifsne circul<strong>en</strong>t plus au mom<strong>en</strong>t oùla séance se termine ? Un urbanist<strong>en</strong>e doit pas se limiter à la satisfactionimmédiate des besoins. Si le seul objectifconsiste à accélérer les mouvem<strong>en</strong>ts,on risque de passer à côté de la villeque l’on souhaitait.Quels sont les ingrédi<strong>en</strong>tsde la ville vivable ?Il faut concilier vitesse et l<strong>en</strong>teur. Ilfaut p<strong>en</strong>ser <strong>en</strong> amont la localisationdes services et leur fonctionnem<strong>en</strong>thoraire. C’est ça, l’<strong>en</strong>jeu de la vie <strong>en</strong>ville demain : d’un côté, aménager desespaces de l<strong>en</strong>teur, où le citadin peutse poser ; de l’autre, permettre des fluxrapides, pour aller au travail et effectuerles tâches contraintes. L’<strong>en</strong>jeu consisteégalem<strong>en</strong>t, pour chaque habitant, àaccéder aux services de la vie quotidi<strong>en</strong>ne<strong>dans</strong> des temps raisonnables,soit physiquem<strong>en</strong>t, soit virtuellem<strong>en</strong>t.La ville sera rep<strong>en</strong>sée comme un espaceoù l’on passe le moins de temps possibleaux démarches contraintes.La temporalité conditionne-t-ellela qualité de vie ?Oui, ainsi que l’égalité <strong>en</strong>tre habitants.Demain, être <strong>en</strong> transports ou <strong>en</strong> transitpourrait ne plus être perçu comme dutemps perdu. On pourra lire, travailler.C’est déjà le cas <strong>dans</strong> les Thalys et lesEurostar, connectés au wifi. Mais ceservice est réservé aux voyageurs depremière classe. Il s’agit de le r<strong>en</strong>dreaccessible à tous, sans discrimination,où que l’on soit.Que p<strong>en</strong>sez-vous des « Citta Slow »,qui ont pris le parti de la l<strong>en</strong>teur ?Ces <strong>villes</strong> utilis<strong>en</strong>t uniquem<strong>en</strong>t destransports doux [sans voiture] etrefus<strong>en</strong>t les fast-foods. Mais elles mesembl<strong>en</strong>t figées : on a parfois besoinde vitesse !Recueilli par Alexandra Bogaert*Il est l’auteur de Villes et politiques temporelles(La Docum<strong>en</strong>tation française, 2008).ed yourdon - flickrNos <strong>villes</strong> <strong>en</strong> <strong>2050</strong> hors-série terra eco octobre - novembre 2012

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