Comment vivrons-nous dans nos villes en 2050 - Ademe

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Ville du futur,ville techno ?62Marseille s’ambianceà l’eau de merPour alimenter chauffage et climatisation, la villea décidé de pomper dans la Méditerranée.La ville de nosfantasmespage 92Le projet ambitieux de réaménagement urbainEuromed II, labélisé Ecocité, à Marseille.« Se chauffer grâce à la mer, c’estune idée géniale ! » Foi de Marseillais :Bernard Susini, adjoint au maire et déléguéau développement urbain durable deMarseille, jubile à l’évocation du projet dethalassothermie. La GrandeBleue rafraîchissait déjà lesarpions des habitants. Lavoilà prête à climatiser lesappartements en été et àles chauffer en hiver.Dans le cadre du projetde réaménagement urbain Euromed II,labelisé Ecocité, les ingénieurs d’étudesont planché sur la solution énergétiquedurable la plus rentable pour alimenterprès de 20 000 logements et bureauxrépartis sur 169 hectares. Quel intérêtpour la ville ? Celui de coller auxobjectifs du Grenelle et d’atteindre23 % d’énergies renouvelables dans laconsommation d’énergie finale en 2020.Le principe de la boucle« A Marseille, nous avons bien avancésur le solaire, mais nous n’avons pasles possibilités de la Côte atlantiquepour l’éolien : il nous reste les capacitésthermiques de la mer à exploiter »,explique Bernard Susini. Le principede la boucle à eau de mer marseillaiseest simple : pomper, à 1 km du bordet 50 mètres de profondeur, une eauà 15 °C, l’emmener jusqu’à un réseaud’échangeurs thermiques, avant de la« Nous n’avons pas les capacitésde l’Atlantique pour l’éolien.Reste la mer. »rejeter en mer. L’hiver, ces derniersprennent des calories de l’eau de merpour réchauffer des conduites d’eaudouce qui circuleront dans le bâti. L’été, ilslui en donnent pour rafraîchir les mêmescircuits. Entre les deux boucles, l’effetde levier, et donc les économiesd’énergie, sont de taille. PourdrNos villes en 2050 hors-série terra eco octobre - novembre 2012

Ville du futur,ville techno ?« Citizen Connect » sur le site de la ville de Boston : www.bit.ly/92Tmub641 kW/h utilisé, ce sont 5 kW/hde chaleur ou de froid produits.Pour un appartement neuf de 100 m 2 , auxnormes bâtiment basse consommation(BBC), la note énergétique utilisant l’eaude mer serait près de deux fois moinssalée que celle utilisant l’électricité !90 % d’économies d’énergieL’exploitation de la vie des fluides n’enest qu’à ses balbutiements, mais elle a debeaux jours devant elle. A Toronto, auCanada, une cinquantaine de bâtimentssont climatisés depuis 2004 grâce àl’eau du lac Ontario, pompée à 4 °C. Lesystème économiserait près de 90 % del’énergie habituellement nécessaire. AGenève, en Suisse, une dizaine d’édificesabritant des institutions internationales serafraîchissent grâce à l’eau à 8 °C du lac.Ce qui change à Marseille, c’est l’échelle.Le quartier Euromed II compte 2 millionsA Toronto, au Canada,des bâtiments climatisésgrâce à l’eau du lac Ontariode m 2 de plancher. Tout est à construire :« Notre chance, c’est de profiter d’unetransformation urbaine globale : installerde grosses conduites de chauffage est bienplus aisé que si la ville existait déjà », estimeXavier Rich, directeur de BG IngénieursConseils à Marseille, qui a dirigé l’étudepréalable au projet. Avec un investissementinitial de 50 à 70 millions d’euros, ilfaudra néanmoins, pour amortir ladépense, convaincre les habitants desimmeubles déjà existants de se chauffereux aussi grâce à la Méditerranée. —Cécile CazenaveA Boston, sois citoyenjusqu’au bout des doigtsUne application pour smartphone permet de signalerà la mairie, en temps réel, les problèmes de voirie.Le smartphone devient le premierfournisseur de données urbaines.On le consulte pour les horairesde ciné, les menus des restos, lestrajets. Et on s’en sépare rarement.Pour se rapprocher de ses 600 000administrés, la mairie de Boston,aux Etats-Unis, passe désormais parlui. En 2010, elle a lancé l’application« Citizens connect », qui permetde signaler des problèmes de voirie.Un graffiti sur un mur ? Un panneauroutier vandalisé ? Il suffit de prendrel’objet du délit en photo etde l’envoyer via l’application. Elleest directement adressée au servicecompétent de la mairie. En retour,l’émetteur reçoit un messageindiquant que le problème est résolu.Grâce au numérique, cet urbanismeparticipatif est un des moyensde rendre la ville vivable. — A. B.citizens connect poster - flickrdrNice s’engage sur la voiedu parking intelligentImpossible de trouver à vous garer ? Bientôt, ce serala chaussée équipée de capteurs qui vous signalera une place…Ou que vous avez oublié de payer votre ticket.Nice, sa salade, son carnaval etses trottoirs intelligents. A partirde l’automne, c’est peut-être ainsiqu’on présentera la capitale de la côted’Azur. Pour la municipalité, l’avenirest dans la chaussée connectée. Il fautdire que la situation n’étaitpas brillante. « En centrevilleaux heures de pointe, unquart des voitures cherchent uneplace. C’est par là qu’il fallaitcommencer pour résoudre leproblème des embouteillageset de la pollution », explique BenoîtKandel, adjoint au maire et présidentde la Semiacs, société d’économie mixtequi gère le stationnement niçois.Problème : 8 % des places, elles, sontlibres. Sans compter les places prisespar des malotrus qui restent parfoisstationnés plusieurs jours sans payer,occupant l’espace de patriotes prêtsà raquer. Solution : équiper chaqueplace marquée au sol et numérotéede capteurs discutant avec deshorodateurs. Ceux-ci peuvent à leurtour signaler à vos smartphones quellessont les places disponibles. Ils vousrappellent également que votre tempsde stationnement est écoulé. Ou encoresignalent à la police municipale…qu’un goujat n’a pas payé son ticket.13 millions d’eurosC’est le coût de l’équipement de 10 000 placesde parking intelligentes à Nice pour 2014Sans fil ni câbleLe projet a été récompensé par leprix de l’innovation au Salon de laville intelligente, à Barcelone, l’annéedernière.« Notre approche de la ville intelligente estpratique et pas chère ! », résume BenoîtKandel. Et cette technologie sans filn’oblige pas à démonter la ville pourposer des câbles. En 2014, 10 000 placesdu centre-ville devraient être équipées,pour un budget de 13 millions d’euros.Un parking souterrain de 400 placesen aurait coûté au moins le double. —Cécile Cazenave65Nos villes en 2050 hors-série terra eco octobre - novembre 2012

Ville du futur,ville techno ?62Marseille s’ambianceà l’eau de merPour alim<strong>en</strong>ter chauffage et climatisation, la villea décidé de pomper <strong>dans</strong> la Méditerranée.La ville de <strong>nos</strong>fantasmespage 92Le projet ambitieux de réaménagem<strong>en</strong>t urbainEuromed II, labélisé Ecocité, à Marseille.« Se chauffer grâce à la mer, c’estune idée géniale ! » Foi de Marseillais :Bernard Susini, adjoint au maire et déléguéau développem<strong>en</strong>t urbain durable deMarseille, jubile à l’évocation du projet dethalassothermie. La GrandeBleue rafraîchissait déjà lesarpions des habitants. Lavoilà prête à climatiser lesappartem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> été et àles chauffer <strong>en</strong> hiver.Dans le cadre du projetde réaménagem<strong>en</strong>t urbain Euromed II,labelisé Ecocité, les ingénieurs d’étudesont planché sur la solution énergétiquedurable la plus r<strong>en</strong>table pour alim<strong>en</strong>terprès de 20 000 logem<strong>en</strong>ts et bureauxrépartis sur 169 hectares. Quel intérêtpour la ville ? Celui de coller auxobjectifs du Gr<strong>en</strong>elle et d’atteindre23 % d’énergies r<strong>en</strong>ouvelables <strong>dans</strong> laconsommation d’énergie finale <strong>en</strong> 2020.Le principe de la boucle« A Marseille, <strong>nous</strong> avons bi<strong>en</strong> avancésur le solaire, mais <strong>nous</strong> n’avons pasles possibilités de la Côte atlantiquepour l’éoli<strong>en</strong> : il <strong>nous</strong> reste les capacitésthermiques de la mer à exploiter »,explique Bernard Susini. Le principede la boucle à eau de mer marseillaiseest simple : pomper, à 1 km du bordet 50 mètres de profondeur, une eauà 15 °C, l’emm<strong>en</strong>er jusqu’à un réseaud’échangeurs thermiques, avant de la« Nous n’avons pas les capacitésde l’Atlantique pour l’éoli<strong>en</strong>.Reste la mer. »rejeter <strong>en</strong> mer. L’hiver, ces dernierspr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t des calories de l’eau de merpour réchauffer des conduites d’eaudouce qui circuleront <strong>dans</strong> le bâti. L’été, ilslui <strong>en</strong> donn<strong>en</strong>t pour rafraîchir les mêmescircuits. Entre les deux boucles, l’effetde levier, et donc les économiesd’énergie, sont de taille. PourdrNos <strong>villes</strong> <strong>en</strong> <strong>2050</strong> hors-série terra eco octobre - novembre 2012

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