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Comment vivrons-nous dans nos villes en 2050 - Ademe

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La vill<strong>en</strong>ourricièreet la campagne », constate GillesBill<strong>en</strong>. Au Grand-Ouest de fournirles steaks ; le bassin parisi<strong>en</strong>, lui,<strong>en</strong>voie son blé par-delà les mers.Du bio et de l’exportAu risque de blesser mortellem<strong>en</strong>t lesconvictions de la tribu locavore, cesrésultats réjouiss<strong>en</strong>t pourtant le chercheur: « On est loin des milliers de kilomètresnécessaires pour approvisionnerpotable, et l’eau est bi<strong>en</strong> plus difficile àtransporter que la nourriture », estimeGilles Bill<strong>en</strong>. Le second scénario démontrequ’il serait possible de relocaliserl’approvisionnem<strong>en</strong>t global deParis, tout <strong>en</strong> convertissant les terres àune agriculture biologique et <strong>en</strong> continuantd’exporter des céréales. Mais àcondition de diminuer, comme <strong>dans</strong>le cas de R<strong>en</strong>nes, la ration de protéinesanimales des Parisi<strong>en</strong>s.La Guérinièreà Ca<strong>en</strong>,transformé<strong>en</strong> quartiervégétal.Projet deVal<strong>en</strong>tineVermeil <strong>dans</strong>le cadre dufestival« Autour duJardin ».« Même si l’Europe a le fantasme de nourrirle monde, ce n’est pas désirable. »54les <strong>villes</strong> comme Londres ! Il y a eu unecoévolution de la ville et de son territoirerural. Finalem<strong>en</strong>t, ce n’est pas Paris quis’est détournée de sa campagne, mais lacampagne qui s’est détournée de Paris . »Comme à R<strong>en</strong>nes, deux scénariosprospectifs ont été élaborés à partirde ces constats historiques. Dans l’un,l’agriculture du bassin de la Seine,doublant sa production de céréales etd’oléagineux grâce à une fertilisationmassive, se tournerait exclusivem<strong>en</strong>tvers l’export. « Nous serions alors faceà un problème : ce territoire, trop pollué,ne pourrait plus du tout produire d’eauPour le chercheur, il s’agit moins desatisfaire les convictions de quelquesbobos écolos que de poser les basesd’une réflexion sur la gouvernance alim<strong>en</strong>tairemondiale. Et de pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong>considération, au-delà de <strong>nos</strong> métropolesdu Nord, la situation des pays duSud, passés eux aussi d’une agriculturevivrière à des productions d’export.« Même si l’Europe a le fantasme d<strong>en</strong>ourrir le monde, ce n’est pas désirable,explique Gilles Bill<strong>en</strong>. La relocalisationde la production alim<strong>en</strong>taire est le seulobjectif mondial possible pour résoudreles futures crises alim<strong>en</strong>taires. » —val<strong>en</strong>tine vermeil - picturetankNos <strong>villes</strong> <strong>en</strong> <strong>2050</strong> hors-série terra eco octobre - novembre 2012

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