Comment vivrons-nous dans nos villes en 2050 - Ademe

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On a marché surla ville durableAu Nouveau-Mexique, aux Etats-Unis, une ville fantôme – « The Center » – sera érigéepour tester des innovations technologiques vertes et les confronter aux réalités du quotidien.Coût : un milliard de dollars (774 millions d’euros) A découvrir ici : www.terraeco.net/a44023.html42sur l’intensité du trafic, sur lenombre de vélos encore disponibles,seront immédiatement traitéespar un système centralisé.Le but est notamment, à l’horizon2014, de diffuser en temps réel auxurbains des informations fiables surles conditions de déplacement. A la finde cette même année, le Grand Lyonpourra prédire le trafic à une heure,sous réserve qu’il n’y ait pas d’accident,et proposer un navigateur urbain surtéléphone mobile. « Conjuguer les différentsmodes de transports sera beaucoupplus facile, et le temps passé dans lestransports sera optimisé », promet leGrand Lyon dans la présentation deson système. Il vise par ailleurs unreport ded’ici à 5 ans, tous les habitants bénéficieront de la Fibre optiquetrafic automobile vers d’autres modesde transport. A la clé : une économieannuelle de 200 000 tonnes de CO 2d’ici à 2020, « grâce à la réduction desembouteillages ».Des compteurs intelligentsMais ce n’est pas tout. Lyon, ville spécialistede la lumière, va s’électriser.Pas en mettant les doigts dans la prise,mais le nez dans les smart grids : cesréseaux électriques font l’objet detrois projets. On les appelle « réseauxintelligents » parce qu’ils utilisent destechnologies informatiques de manièreà ajuster la production, la distribution,la consommation d’électricitéet à mettre en relation l’offre et lademande afin d’éviter tout risque deblack-out. Le tout, là encore, grâce àdes capteurs répartis sur les réseauxde transport et de distribution, que cesoit sur les lignes à haute tension ouchez les particuliers. Dans les maisons,des compteurs électriques – eux aussiintelligents - permettront aux consommateursde connaître en temps réel leurniveau de consommation grâce à desgraphiques. « L’intérêt de ces modèlesde réseaux est de mettre à contributionles usagers. Leur comportementva changer grâce aux informations etaux services qu’on va leur apporter »,s’enthousiasme Karine Dognin-Sauze,vice-présidente du Grand Lyon encharge de l’innovation et des nouvellestechnologies. L’agglomérationespère un retour positif en termesd’économie d’énergie, mais aussi...d’image. — A.B.www.grandlyon.comdrdrVäxjö faitfeu de tout boisAu milieu des bouleaux suédois, une cité rêve de s’affranchirdes combustibles fossiles. Son objectif, à terme, est d’arriverà une situation de zéro émission de carbone.La centraleSandvik II estalimentéeuniquementen biomasserenouvelablecomme lescopeaux debois, l’écorceet la tourbe.« Ville la plus verte d’Europe ».Soyons clairs, Växjö n’est pasla seule à revendiquer le titre.Mais elle peut authentiquementse targuer d’une certaineexemplarité. Située au sud dela Suède, au cœur de milliersd’hectares d’épicéas, de pinset de bouleaux, cettemunicipalité compte80 000 habitants. Ellea pris l’engagement,dès 1996, de se libérertotalement des énergiesfossiles à l’horizon2030. Et, au dernier pointage,est en bonne voie pour réussirson pari. En 2010, Växjö avaitréduit ses émissions de dioxydede carbone de 22 % par habitantpar rapport à 1993. Sur la mêmepériode, l’activité économique apourtant crû de 69 % ! Le secret ?Une centrale à biomasse, d’unepuissance de 100 mégawatts. Enbrûlant les déchets de l’industrieforestière, elle fournit les habitantsen chauffage, eau chaude,électricité et climatisation.Traditionnellement, les forestierslaissaient les troncs coupéset élagués pourrir sur place,dans la forêt. Bo Frank, mairede Väjxö et élu du particonservateur, s’est rapproché desnombreux propriétaires foncierspour inventer avec eux unenouvelle filière économique : lamunicipalité rachète les déchetsaux forestiers. Après combustion,ils récupèrent les cendres et lesdispersent dans les bois pour3,5 tonnes par an de rejetsde CO 2, soit 2 tonnes de moinsque le Suédois moyen et 9 foismoins qu’un Américainenrichir les sols. Désormais, la villese chauffe presque exclusivementaux énergies renouvelables.Résultat : les rejets de CO 2chutent :3,5 tonnes par an et par habitanten moyenne, soit deux tonnes demoins que le Suédois moyen, etneuf fois moins qu’un Américain.Mais c’est encore trop. Bo Frankveut mettre ses concitoyens aurégime sec, en leur faisant perdreune tonne de CO 2supplémentaired’ici à 2015. La construction, l’anprochain, d’une seconde centraleà biomasse devrait permettre derelever le défi. Et même, peut-être,de s’affranchir du nucléaire pour laproduction d’électricité. — A.B.bit.ly/Mnn8R543Nos villes en 2050 hors-série terra eco octobre - novembre 2012Nos villes en 2050 hors-série terra eco octobre - novembre 2012

On a marché surla ville durableBienvenueà ConnectedCitypage 58Le Mené, la minivillezéro carboneLa communauté de communes du Mené, en pleinCentre Bretagne, a fait le pari de l’autonomie énergétique.44Un parcéolien,une usineà biogaz,des bâtimentsbasseconsommation :Le Menétrouve dessolutions.Certains ont une route desvins, d’autres des fromages.Au pays du Mené, on a celledes énergies renouvelables.Pour les commentaires, suivre la visiteguidée. Tarif : 12 euros. Certains paieraientsans doute bien pluscher pour connaîtreles secrets de cettecommunauté deQuelque 130 ménagesont investi pour détenir3 % du capital socialde l’installation.communes deCentre Bretagne,à la pointe del’indépendanceénergétique. Ces sept villages et leurs6 500 habitants n’ont pourtant pas lesattributs du territoire high-tech postcarbonequi hante les visions des architectes.Dans ce pays aux sols pauvres, aurelief accidenté, éloigné des axes de communication,des agriculteurs pionniersont pourtant décidé d’assurer eux-mêmesleur approvisionnement. C’est ainsi queLe Mené s’est fixé l’autonomie énergétiquetotale pour 2030. Plus de pétrole,ni d’atomes. Sur la route des énergiesvient d’abord l’usine de méthanisationGeotexia, à Saint-Gilles-du-Mené, quipeut traiter chaque année 75 000 tonnes delisiers, graisses et boues, issus des élevagesde porcs et des usines agro-alimentairesde la région. Elle est détenue à 34 % parun groupe d’une trentaine d’agriculteurs.Le biogaz y produit près de 15 millionsde kWh par an d’électricité, l’équivalentde la consommation domestiqueannuelle de la zone. Ensuite, directionSaint-Gouëno et son huilerie de colza,gérée par une coopérativede 65 exploitationsagricoles.Elle peut produireprès de 1,6 millionde litres d’huile. Lesrésidus font des tourteauxpour le bétail.Dernière étape, les champs du futurparc éolien. Quelque 130 ménages ontinvesti pour détenir 3 % du capital del’installation, prévue pour l’automne.Pour rentrer, on passera peut-être parles supérette, garage, restaurant, salle desfêtes, alimentés par le réseau de chaleurà bois. Qui a dit que la ville était l’avenirde l’homme zéro carbone ? — C.C.www.mene.frdrNos villes en 2050 hors-série terra eco octobre - novembre 2012

On a marché surla ville durableBi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>ueà ConnectedCitypage 58Le M<strong>en</strong>é, la minivillezéro carboneLa communauté de communes du M<strong>en</strong>é, <strong>en</strong> pleinC<strong>en</strong>tre Bretagne, a fait le pari de l’autonomie énergétique.44Un parcéoli<strong>en</strong>,une usineà biogaz,des bâtim<strong>en</strong>tsbasseconsommation :Le M<strong>en</strong>étrouve dessolutions.Certains ont une route desvins, d’autres des fromages.Au pays du M<strong>en</strong>é, on a celledes énergies r<strong>en</strong>ouvelables.Pour les comm<strong>en</strong>taires, suivre la visiteguidée. Tarif : 12 euros. Certains paierai<strong>en</strong>tsans doute bi<strong>en</strong> pluscher pour connaîtreles secrets de cettecommunauté deQuelque 130 ménagesont investi pour dét<strong>en</strong>ir3 % du capital socialde l’installation.communes deC<strong>en</strong>tre Bretagne,à la pointe del’indép<strong>en</strong>danceénergétique. Ces sept villages et leurs6 500 habitants n’ont pourtant pas lesattributs du territoire high-tech postcarbonequi hante les visions des architectes.Dans ce pays aux sols pauvres, aurelief accid<strong>en</strong>té, éloigné des axes de communication,des agriculteurs pionniersont pourtant décidé d’assurer eux-mêmesleur approvisionnem<strong>en</strong>t. C’est ainsi queLe M<strong>en</strong>é s’est fixé l’autonomie énergétiquetotale pour 2030. Plus de pétrole,ni d’atomes. Sur la route des énergiesvi<strong>en</strong>t d’abord l’usine de méthanisationGeotexia, à Saint-Gilles-du-M<strong>en</strong>é, quipeut traiter chaque année 75 000 tonnes delisiers, graisses et boues, issus des élevagesde porcs et des usines agro-alim<strong>en</strong>tairesde la région. Elle est dét<strong>en</strong>ue à 34 % parun groupe d’une tr<strong>en</strong>taine d’agriculteurs.Le biogaz y produit près de 15 millionsde kWh par an d’électricité, l’équival<strong>en</strong>tde la consommation domestiqueannuelle de la zone. Ensuite, directionSaint-Gouëno et son huilerie de colza,gérée par une coopérativede 65 exploitationsagricoles.Elle peut produireprès de 1,6 millionde litres d’huile. Lesrésidus font des tourteauxpour le bétail.Dernière étape, les champs du futurparc éoli<strong>en</strong>. Quelque 130 ménages ontinvesti pour dét<strong>en</strong>ir 3 % du capital del’installation, prévue pour l’automne.Pour r<strong>en</strong>trer, on passera peut-être parles supérette, garage, restaurant, salle desfêtes, alim<strong>en</strong>tés par le réseau de chaleurà bois. Qui a dit que la ville était l’av<strong>en</strong>irde l’homme zéro carbone ? — C.C.www.m<strong>en</strong>e.frdrNos <strong>villes</strong> <strong>en</strong> <strong>2050</strong> hors-série terra eco octobre - novembre 2012

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