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Comment vivrons-nous dans nos villes en 2050 - Ademe

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36La moitié des100 hectaresde l’écoquartierRives de laHaute Deûleest consacréeà l’habitat,l’autre moitiéaux activitéséconomiques.On a marché surla ville durableLille trace les lignes d’un av<strong>en</strong>irdurable et socialLa ville se lance <strong>dans</strong> une politique ambitieuse de développem<strong>en</strong>t durable,tout <strong>en</strong> pr<strong>en</strong>ant soin d’<strong>en</strong> maîtriser les conséqu<strong>en</strong>ces sociales.Il est long, le chemin vers une ville postcarbone.Lille le sait bi<strong>en</strong>. Premièreétape, <strong>en</strong> 2009, un bilan carbone. Il amontré que les activités du territoirede la métropole émettai<strong>en</strong>t plus de 10 millionsde tonnes équival<strong>en</strong>t CO 2chaqueannée. En première ligne, l’habitat et lestransports de personnes. La métropolerépond au problème avec notamm<strong>en</strong>t laconstruction de l’écoquartier de l’Union,grand prix du développem<strong>en</strong>t durable2011. Deuxième pas : la rédaction d’unplan climat-énergie territorial.Entre 2010 et 2011,les habitants ont été invitésà exprimer leurs idées <strong>dans</strong>un Livre blanc. Peut-être lesélus devront-ils égalem<strong>en</strong>tt<strong>en</strong>ir compte des résultatsd’une étude inédite sur lesconséqu<strong>en</strong>ces sociales quepourrait générer un passageà une ville bas carbone.Elle montre que, <strong>dans</strong> unscénario att<strong>en</strong>tiste, face àune augm<strong>en</strong>tation du prixde l’énergie, le nombre deménages précaires pourraitatteindre un quart de lapopulation. Rénover sa maison, pour économiserl’énergie <strong>en</strong> particulier, demeureun geste militant. La plupart des ménagesn’ont pas d’intérêt économique à le faire,et pourrai<strong>en</strong>t être pris au piège par lasuite. A l’inverse, un scénario compr<strong>en</strong>antune politique d’incitation forte, destaxes destinées à financer les rénovations,aboutirait à diviser les émissions par cinq<strong>en</strong> <strong>2050</strong>, et à diminuer drastiquem<strong>en</strong>tle taux de ménages vulnérables. — C.C.bit.ly/MSBidCDes taxes pour financer les rénovationsdiminuerai<strong>en</strong>t le taux de ménages vulnérablesdrdrNancy donne un nouveausouffle à ses quartiersL’écoquartier de Haye : l’ambitieuse rénovationd’un plateau bâti <strong>dans</strong> les années 60.La réhabilitation a conservéles grandes barres, symbolesdes Tr<strong>en</strong>te Glorieuses.Elles sont toujours debout,les tours du Cèdre bleuet du Tilleul arg<strong>en</strong>té. ANancy, ces deux symbolesde l’urbanisation desannées 60, qui tinr<strong>en</strong>tun jour le rang de plusgrandes barres d’Europe,domin<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core lepaysage. Fait rare, c’est <strong>en</strong>partie leur conservationqui a valu au plateaude Haye de recevoirle Grand prix nationaldes écoquartiers 2011.« Le plateau de Haye atoutes les qualités d’unécoquartier <strong>en</strong> dev<strong>en</strong>ir. Cequi était considéré commedes défauts et même deserreurs a été restauré,transformé, pour dev<strong>en</strong>irles fondations d’uneville », explique AlexandreChemetoff. L’architectepaysagistequi a m<strong>en</strong>é leprojet de cet imm<strong>en</strong>sechantier de rénovationurbaine a, à plusieursoccasions, affiché sa fiertépour une récomp<strong>en</strong>se quiva habituellem<strong>en</strong>t à desquartiers neufs.La philosophie du plateaude Haye est tout autre.Sur ces 440 hectares,4 000 logem<strong>en</strong>ts ont étérestaurés, 700 bâtis et150 hectares d’espacespublics aménagés, <strong>dans</strong>un savant mélangede restauration et deconstruction. AlexandreChemetoff a unemanière bi<strong>en</strong> à lui dep<strong>en</strong>ser le durable.Respect du budget– 250 millions d’euros –,et du temps – moins desix années pour réaliserce chantier concernant15 000 habitants – sontavant tout des moteurs.Pour t<strong>en</strong>ir ces deux lignes,il a fallu inv<strong>en</strong>ter, jouer surle réemploi des matériaux.La forêt est l’autre chevalde bataille de l’architecte.Séparant <strong>en</strong> effet le plateaude Haye du c<strong>en</strong>tre deNancy, elle a longtempsparticipé à l’isolem<strong>en</strong>tdu quartier. A l’heureQuelque 4 000 logem<strong>en</strong>ts restaurés,700 bâtis, et 150 hectares d’espacespublics aménagésoù les citadins demand<strong>en</strong>tde la nature, il s’agissaitde transformer cetobstacle <strong>en</strong> atout.En reliant cette forêt,les espaces verts, etun parc de 10 hectaresmêlant prairies et jardinspotagers, AlexandreChemetoff a vouluréhabiliter un paysagelongtemps dénigré. Ilatt<strong>en</strong>d désormais unmélange social de bonaloi <strong>dans</strong> ces lieux, « uneutopie très réaliste, àportée de main ». — C.C.bit.ly/QSr5SL37Nos <strong>villes</strong> <strong>en</strong> <strong>2050</strong> hors-série terra eco octobre - novembre 2012

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