FLORE DU JURA - Tela Botanica

OBSERVATIONS
sur la
FLORE DU JURA
et
DU LYONNAIS
par
Ant. MAGNIN et Fr. HETIER
__________
BESANÇON
IMPRIMERIE ET LITHOGRAPHIE DODIVERS
87, Grande-Rue et Rue Moncey, 8 bis
___
1894-1897

Cet ouvrage renferme :
AVERTISSEMENTS
____________
1° Les Annotations et Additions aux flores du Jura et du Lyonnais, par le Dr Ant.
MAGNIN, professeur à la faculté des sciences de Besançon; elles concernent la 1° partie de
l'ouvrage, des pages 1 à 173 et ont paru dans les mémoires de la Société d'Emulation du Doubs:
T. IX (6° série), 1894, p. 329 à 412, pour les pages 1 à 84.
T; X (6° série), 1895, p. 229 à 317, pour les pages 85 à 173.
2° Les Contributions à l'étude botanique des bassins lacustres de la Chaîne
jurassienne, par M. Fr. Hetier, botaniste à Mesnay-Arbois (Jura); cette deuxième partie s'étend
des pages 175 à 261; elle a paru dans les Mémoires de la Société d'émulation du Doubs, t. 1° (7°
série, 1896, p. 87 à 173).
Doivent paraître plus tard :
3° Monographies des lacs jurassiens, par le Dr Ant. MAGNIN, avec la collaboration de
M. Fr. HETIER.
4° Description botanique des tourbières des chaînes jurassiennes, par Fr. HETIER et
Ant. MAGNIN, avec la collaboration de MM. MEYLAN, AUBERT, PIGUET, TRIPET, STEBLER, pour le
Jura suisse; CLERC, REMOND, J. COCHON, THIEBAUD, CORDIER, pour le Jura français.
__________________

PAGES
Tirage Société
part d'Emulation
(1894)
TABLE DES MATIERES
________
PREMIERE PARTIE : ANNOTATIONS ET ADDITIONS AUX FLORES DU JURA ET DU
LYONNAIS, PAR LE DOCTEUR ANT. MAGNIN 1
329
330
334
335
337
339
357
367
Inégale répartition des plantes réputées communes 2
Lois d'analogie et d'association 4
332
Indications conventionnelles des localités 6
Botanistes correspondants 7
Bibliographie 9
Enumération des espèces étudiées 11
345
376
384
389
397
Principales familles :Renonculacées 11 339
Nymphéacées. Crucifères 17
Caryophillées 29
Papilionacées 39
Rosacées 48
Crassulacées. Saxifragacées 56
Ombellifères 61
Composées 69
à

409
238
294
(1895)
229
245
255
259
266
270
270
284
287
Campanulacées. Primulacées 81
Gentianées 85
Solanées. Borraginées 94
Scrofulariées. Lentibulariées 101
Labiées 111
Plantaginées. Daphnacées 115
Cupulifères. Bétulacées 122
Asparagacées. Amaryllidées 126
Liliacées 131
Orchidées 140
Potamogétacées 143
Joncacées. - Cypéracées. Graminées 150
Conifères 160
304
Fougères 162
306
Characées 165
309
Additions et corrections 170
314
(1896)
DEUXIEME PARTIE : CONTRIBUTIONS A L'ETUDE BOTANIQUE DES BASSINS
LACUSTRES DES CHAINES JURASSIENNES, par Fr. HETIER. 175
85,87
90
93
Description des bassins lacustres 178
90
93
Région septentrionale:
I. Vallée du Hérisson et de l'Ain : Chalain, Chambly, Val;
Grand et Petit Clairvaux. 178
II. Rive droite de l'Ain : Onoz, Viremont. 181
III. Région du Frânois : Fioget, Vernois, Narlay,
Grand et Petit Maclu, Ilay, Bonlieu. 181

96
100
107
110
115
171
101
103
105
107
108
111
112
117
IV. Plateau d'Etival et de Moirans ; Grand et Petit Etival,
Fauge, Censière, Crenans, Antre, Martigna. 184
V. Prolongement des Franches-Montagnes : Tallières. 188
VI. Vallée du Doubs : Saint-Point, Remoray, Malpas,
Trouillot. 189
VII. Grandvaux : Foncine, Fort-du-Plâne, Rouges-Truites,
Ratay, Abbaye, Perrets, Brenets. 191
VIII. Vallée de l'Orbe : Brenet, Joux, Ter; Rousses. 193
IX. Combe du Lac : Boulu. 195
X. Bassin du Mont-Jura : Mortes, Bellefontaine. 195
XI. Plateau des Cluses au S. de la Bienne : Genin, Nantua,
Sylans, Viry. 196
Région méridionale :
XII. Cluse des Hôpitaux et Mont du Tantainet : Hôpitaux,
Burbanche, Ambléon, Crotel. 198
XIII. Bassin de belley : Virieu, Pugieu, Mornieu, Chavoley,
Bartherand, Bar, Chailloux, Arboriéiaz, Armaille,
Conzieu. 199
XIV. Mont du Chat : Grand et Petit Chevelu, Aiguebelette,
Bourget. 200
Plantes et localités nouvelles pour la France et le Jura. 203
Énumération des localités nouvelles et observations sur quelques
espèces intéressantes de la flore jurassienne. 205
Phanérogames. Dicotylédones. Thalamiflores 205
121
126
130
Caliciflores 209
Corolliflores 214
Monochlamidées 218

140
141
167
132
Monocotylédones 220
Cryptogames vasculaires 228
Muscinées. Mousses 229
161
165
Hépatiques 249
Spaignes 253
Champignons 255
Bibliographie 260
172
Errata et additions (aux deux parties). 263
Table alphabétique des espèces citées dans les deux parties de l'ouvrage. 270
_____________________

ANNOTATIONS ET ADDITIONS
AUX
FLORES DU JURA
et du
LYONNAIS
et remarques sur l'inégale répartition de quelques
plantes considérées comme communes
Par M. le Dr ANT. MAGNIN
______________
Ces notes contiennent quelques modifications ou additions qu'il me paraît utile de faire
aux flores du Jura et du Lyonnais, notamment aux excellents ouvrages de CARIOT et SAINT-LAGER
(Etude des fleurs, 1889), GRENIER (Flore de la chaîne jurassique, 1865-1875), SAINT-LAGER
(Catalogue des plantes vascul. de la flore du bassin du Rhône, 1872-1883), (Ainsi qu'aux
ouvrages plus récents de PARMENTIER (Flore nouvelle de la chaîne jurassique, 1895), de ROUY et
FOUCAUD (Flore de France, vol. 1 et 2, 1893-1895) au point de vue surtout de la géographie
botanique et pour les départements du Doubs, du Jura, de l'Ain, du Rhône et les parties voisines de
ceux de l'Isère, de la Savoie et de la Loire, les seuls que nous ayons explorés; je laisse de côté, pour
le moment, les changements, qu'on pourrait apporter au plan général de ces ouvrages, à la
classification, aux descriptions des familles, des genres et des espèces, changements dont l'examen
exigerait une trop longue étude.
1. Une partie de ces rectifications ou additions, celles qui concernent la région
lyonnaise, avaient déjà été communiquées par moi à l'abbé CARIOT, le 10 novembre 1879, peu de
temps après la réception de l'exemplaire de la 6° édition de son ouvrage; j'en ai entretenu la
Société botanique de Lyon, à la séance du 2 mars 1880, comme on peut le voir dans se Annales, t.
VIII, p. 325; ce sont les paragraphes marqués d'un astérisque *. (J'ai supprimé la plupart de
celles de ces additions qui n'avaient plus de raison d'être signalées, à la suite des modifications
apportées par notre ami le Dr SAINT-LAGER dans la 8° édition de l'étude des fleurs).
II. Une autre série de notes comprend les observations qui m'ont été suggérées par
l'examen des flores jurassiennes, principalement pour la dispersion géographique de certaines
plantes indiquées comme communes et qui ne le sont pas dans toute l'étendue des chaînes du Jura ou
dans la plus grande partie du bassin du Rhône; on me permettra d'entrer dans quelques
considérations sur ce sujet, que j'ai traité devant la Société botanique de Lyon, à diverses
reprises, notamment à la séance du 26 octobre 1886 (Remarques sur l'inégale distribution des
plantes réputées communes "Soc. bot. de Lyon, 1886, C.R. des séances, p. 100"), et dans plusieurs
séances de la Société d'émulation du Doubs.
On peut affirmer que seul un séjour plus ou moins prolongé dans une région permet
d'acquérir une connaissance exacte de sa végétation; des herborisations, mêmes répétées et faites à
diverses époques de l'année, ne peuvent en donner une idée aussi complète au botaniste étranger,
quelqye sagace qu'il soit, parce qu'il se préoccupe ordinairement des raretés de la flore qu'il

explore et non de la présence ou de l'absence des plantes triviales dans la contrée qu'il habite. C'est
ce qui explique pourquoi la plupart des floristes lyonnais, par exemple, prenant la végétation des
environs de Lyon comme type, ont indiqué plusieurs plantes qui y sont, il est vrai, très communes,
comme répandues aussi abondamment dans les régions voisines : ce qui est inexact. Or, pour la
partie moyenne et septentrionale du bassin du Rhône, Les circonstances m'ont fait habiter, pendant
plusieurs années, des localités diverses du district jurassien et des régions voisines : de 1863 à
1889, j'ai exploré les environs de Belley et me suis ainsi familiarisé avec l'aspect de la végétation
du Jura méridional; pendant les mêmes années et jusqu'à ce moment, j'ai partagé, chaque année,
les vacances de Pâques et les grandes vacances scolaires (août- octobre) à des séjours dans les
coteaux du Rhône et la partie moyenne Jura; enfin, depuis 1884, ma résidence de Besançon m'a
permis d'étudier sur place et à loisir la végétation du Jura central et du Jura septentrional : C'est
alors que j'ai été frappé plus particulièrement de la singularité de la distribution géographique de
certaines plantes que je considérais, jusqu'alors, sur la foi des flores, comme des espèces
vulgaires, répandues partout; déjà, lors de mes premières herborisations dans le canton de Saint-
Amour (1864), j'avais été étonné de n'y plus rencontré les LEPIDIUM gramminifolium, PRIMULA
grandiflora, CALAMINTHA nepeta et autres plantes que je trouvais abondamment sur les coteaux du
Rhône et même dans le Bugey méridional, mais que les indications vagues de la flore de CARIOT
(1ères éditions) me portaient à croire comme devant atteindre au moins les limites
septentrionales du département de l'Ain; je n'attachais pas, alors, à l'absence de ces plantes, toute
l'importance que je lui reconnus plus tard; ce n'est qu'au moment où mes recherches de géographie
botanique me donnèrent l'occasion d'étudier l'aire géographique des espèces caractéristiques des
divers terrains, dans les différentes parties de notre région lyonnaise et jurassienne, que ces
particularités m'apparurent avec leur véritable signification; mes herborisations postérieures
dans le Doubs et le Jura oriental n'ont fait que confirmer ces remarques. (Je sais que certaines de
ces plantes peuvent reparaître dans la vallée du Rhin, la Lorraine, etc.; mais leur raréfaction ou
leur inégale répartition dans la partie supérieure du bassin du Rhône n'en demeure pas moins un
fait de géographie botanique qu'il est utile de constater et de préciser).
C'est donc les résultats de mes observations sur le terrain, corroborées par l'examen
des flores jurassiennes et les communications amicales de divers correspondants, que je résume
ici, bien que ces observations soient incomplètes pour plusieurs espèces; j'en profite pour appeler
sur ces plantes l'attention et les recherches des botanistes locaux qui seuls pourront fournir des
indications précises sur la limite septentrionale de leur aire géographique dans le bassin du Rhône
et dans les monts Jura. Les notes concernant ces plantes à dispersion inégale sont précédées de deux
astérisques. **
III. D'autre part, l'exploration spéciale et méthodique de chacun des accidents
topographiques d'une région, tels que les crêts, les cluses, les reculées, les vallons, les
tourbières, les lacs, etc., permet aussi d'obtenir sur l'ensemble de la végétation de cette régions
des renseignements beaucoup plus précis que ceux donnés par les herborisations ordinaires, faites
à travers les stations les plus diverses. Outre les vues d'ensemble sur la flore générale de chacune
de ces stations, leurs analogies de végétation, l'aire géographique de leurs espèces
caractéristiques, etc., on arrive à constater dans la flore des diverses localités d'une station d'une
station déterminée, des différences dans la composition du tapis végétal et quelquefois à trouver des
espèces ou des formes locales qui avaient échappé à des recherches moins méthodique. Ce travail de
comparaison, ces découvertes de plantes ou de localités nouvelles seront grandement facilités si
l'on prend pour guide les lois d'analogie et d'association dont j'ai exposé quelques heureuses
applications à la géographie botanique du Lyonnais dans une séance de la Société botanique de Lyon,
en 1883. (Compte-rendu des travaux ... et programme de recherches à entreprendre sur la
géographie botanique du département du Rhône (Soc. bot. de Lyon, 1883, 18 déc., p. 189; tir. à
part, 1884, p. 8). Je les ai appliquées, depuis lors, avec quelque succès, à l'étude des lacs du
Jura, ( Voyez mes notes et mémoires sur la végétation des lacs du Jura parus dans : Association
française pour l'avancement des sciences, session de Marseille, 1801, t. I; p. 228, 347; session
de Pau, 1892, t. I, p. 215; session de Besançon, 1893, t. I, p. 242; session de Bordeaux, 1895, t.
I; -Comptes-rendus de l'Académie des sciences, 10 octobre 1892 et 24 avril 1893; - Soc.
botanique de Lyon, mars, octobre, décembre 1892; mars 1893; - Echange ou Revue linnéenne,
avril 1891; octobre 1892; janvier, juillet, août 1893 - revue générale de botanique, t. V, 1893,
p. 241-157; 303-316; et p. 515 (tir. à part, 1893); - Mém. de la Soc. d'Emul. du Doubs, 6°
série, t. VIII, 1893, p. 329-336; tir. à part, 1895, p. 67-74); - Bull. de la Soc. bot. de France,
t. XLI, 1894, sess. extr., p. CVIII - CXXVIII; (tir. à part, 1895), etc.), des reculées (Association

française pour l'avancement des sciences, session de Pau, 1892, t. I, p. 224) et de quelques autres
stations intéressantes du massif jurassien; enfin, sur mon invitation, mon collaborateur et ami,
Fr. HETIER, vient d'explorer méthodiquement, cette année même avec un rare bonheur, les
tourbières des bassins lacustres du Jura. Nos deux énumérations contiennent une partie des
espèces nouvelles pour la flore jurassienne et pour la flore de France que ces recherches
systématiques nous ont fait découvrir; un certain nombre sont encore à l'étude et feront l'objet
d'une troisième partie qui paraîtra ultérieurement. (Ces recherches constituent aussi,
partiellement, un travail préparatoire à une étude sur la flore jurassienne suivie d'un catalogue
raisonné des plantes vasculaires, dont je rassemble les matériaux depuis plusieurs années et que
j'espère pouvoir publier bientôt.
IV. Pour indiquer la distribution géographique des plantes dans les régions lyonnaise
et jurassienne, il me paraît préférable d'employer les divisions naturelles, analogues à celles que
j'ai établies dans mes publications antérieures; (Végétation du Lyonnais et de la partie moyenne du
bassin du Rhône, 1886, p. 124 et 259; - Climatologie et végétation des monts Jura, 1893, p. 24,
36 et 40.) elles ont, sur les divisions administratives, l'avantage de concorder mieux avec les
modifications de la flore et l'aire géographiques des espèces; il est, d'autre part facile de les
présenter typographiquement, d'une manière courte et frappante, au moyen d'abréviations
conventionnelles, analogues aux suivantes :
Cot. et Val. du Rh. et de la S. = Coteaux et Vallées du Rhône et de la Saône.
Mont. Lyon., For., Jura mér., occid. or., I, II, III. = Montagnes du Lyonnais, du
Beaujolais, du Forez, du Jura méridional, central, oriental; I. = Région inférieure (Plateau
bisontin, salinois, lédonien, vignoble, Revermont; plateaux lyonnais, etc.); II. = Région moyenne
ou montagnarde (région des Sapins 700-1300 pour le massif jurassien, - des Pins 600-1000
pour le lyonnais, etc.); III. = Région supérieure (hauts pâturages, 1300-1700m).
Cot. et Val. du Rh. et de la S. dans l'Ain : Trévoux, Sathonay, Miribel, Meximieux; - le
Rh. : Ecully, Oullins, Irigny, etc.;- L'Is. : Décines, Feyzin., etc.
IV. L'énumération suivante contient encore des renseignements sur la flore de l'Est de la
France provenant d'autres sources, quelques-uns ayant déjà paru dans des publications
antérieures, telle que l'Echange ou Revue linnéenne de Lyon; mais je n'ai pas devoir rééditer, sauf
pour quelques rares exceptions, les indications de localités nouvelles et les détails de géographie
botanique que j'ai donné dans mes deux ouvrages : Végétation de la région lyonnaise (1886) et
Enumération des plantes du Beaujolais (1877).
J'ai enfin mis à profit les échantillons de plantes et les renseignements communiqués
par de nombreux correspondant, parmi lesquels je me plais à citer :
Dans le département de l'Ain : MM. FRAY, curé de Guéreins; PHILIPPE, curé de Loyes;
BARDOT, professeur à Meximieux; MAIRESSE, inspecteur des écoles à Bourg; BELLEVRAT (décédé
en 1895, Voyez ma notice sur ce jeune botaniste dans Soc. bot. Lyon, 1895).
Dans le département du Jura : MM. Fr. HETIER, de Mesnay-Arbois; L.A. GIRARDOT,
professeur au lycée de Lons-Le-Saunier; GILLARDONI, inspecteur des forêts à Dole; MONNIER, de
Louhans; Dr COSTE et Ch. ROUGET, de Salins; MM. les instituteurs POTARD de Doucier, THIEBAUD
de Bellefontaine, BRENOD de Maisod, ROUILLARD de Lamoura, SIMONOT de Grange-sur-Baume,
BARIOD de Crançot, EPAILLY de la Doye; - PIN, ancien inspecteur primaire, actuellement à Albens
(Savoie).
Pour le département du Doubs : MM. CONTEJEAN de Montbéliard, Vital BAVOUX et J.
PAILLOT de Besançon; CHARBONNEL-SALLE, prof. à la faculté des sciences; PARMENTIER de
Baume-les-Dames; le commandant du génie FRAPILLON, actuellement à Grenoble; J. TISSOT, Ch.
MATHIOT, St. MONOD, BELGY, anciens élèves de la faculté des sciences; CLERC, directeur des écoles
de Pontarlier; CORDIER, REMOND et DESPREZ, instituteurs à Mouthe, Boujailles, Ornans et
Malbuisson; GUYOT, professeur au séminaire de Consolation.

Pour le Jura suisse : MM. SCHROETER et JAEGGI du Polytechnicum de Zurich; John
BRIQUET de Genève; STREBLER, directeur de l'Ecole d'art de la Chaux-de-Fonds; ANDREAE,
pharmacien à Fleurier; Ch. MEYLAN, instituteur à la Chaux près Sainte-Croix.
J'ai utilisé aussi des communications de MM. VENDRELY, de Champagney (Haute-
Saône); - CONVERS, de Lyon, pour les environs de Saint-Amour (Jura); - Les indications
contenues dans une brochure peu connue de M. THEVENOT sur la flore des cantons de Lons-le-
Saunier et de Beaufort (1879), après les avoir vérifiées dans son herbier, mis libéralement à ma
disposition par son possesseur actuel, M. BOUDET, de Lons-le-Saunier, herbier où j'ai trouvé
aussi quelques localités inédites pour des plantes intéressantes du Jura.
J'ai enfin de grandes obligations à MM. Edm. BONNET du Muséum de Paris, SAINT-
LAGER de Lyon, HY d'Angers, et BENNETT de Croydron près Londres, pour leur amicale assistance
dans la détermination des espèces critiques et les recherches bibliographiques nécessitées par ce
travail.
J'adresse à tous ces obligeants correspondants et collaborateurs l'expression de ma
vive gratitude.
Besançon, novembre 1895.
PRINCIPAUX OUVRAGES CITES DANS CE MEMOIRE
ET ABBREVIATIONS
_______
I. THURM. - THURMANN (J.). Phytostatique de la Chaîne du Jura, 1849, t. II.
Ant. MAGNIN.
II. GREN. - GRENIER (CH). Flore de la chaîne jurassique, 1865-1869, p. 1-1001. (Soc. d'Emul.
du Doubs, 1864, p. 1-346: 1869, p. 347-1001).
III. GREN. - Révision de la flore des monts Jura, 1875, p. 1-90; (Additions aux pages 1 à 345 de
la flore, parues dans Société d'Emul. du Doubs, 1875, p. 363 et seq.).
IV. MICH. - MICHALET (Eug.). Enumération des plantes vasculaires du département du Jura,
1864. (tome II de l'Histoire naturelle du Jura par le Fr. Ogérien).

V. St-LAG. - SAINT-LAGER. Catalogue de la flore du bassin du Rhône, 1873-1882 (Soc. bot. de
Lyon, p. 1-32 et 1883; p. 33-116, 1873; p. 115-185, 1874; p. 187-334, 1875; p. 335-
494, 1877; p. 495-688, 1880; p. 689-886, 1886).
VI. CAR - CARIOT et SAINT-LAGER. Etude des fleurs, 8° édition, 1889, t. II.
VII. PAILL. - PAILLOT, VENDRELY, BLANCHE, RENAULT et FLAGEY. Fora Sequaniae exsicccata, fasc.
i-VII, 1870-1889 (Soc. d'Emul. du Doubs).
VIII. REN. - RENAULD (F.). Catalogue raisonné des plantes vasculaires de la Haute-Saône, 1883.
IX. CONTJ. - CONTEJEAN (CH.). Revue de la flore de Montbéliard, 1892 (Soc. d'Emul. de
Montbéliard).
X. THEV. - THEVENOT. Catalogue des plantes vasculaires des cantons de Lons-Le-Saunier et de
Beaufort, 1879. (Mém. Soc. Emul. du JURA).
XI. GIRDT. - GIRARDOT. Etudes d'archéologie ... et de botanique dans les environs de Châtelneuf,
1880 (Soc. Emul. du Jura).
XII. - A. MAGN. - MAGNIN (Ant.). Statistique botanique du département de l'Ain, 1883 (Bull. Soc.
de Géographie de l'Ain).
XIII. Id. - Végétation de la région lyonnaise et de la partie moyenne du bassin du Rhône, 1886.
(Soc. bot. de Lyon, t. VIII, 1880, pp. 261-308; t. IX, 1881, pp. 201-256; t. X, 1882, pp;. 115-
168; t. XI, 1883, pp. 133-226; t. XII, 1884, pp. 25-300).
XIV. Id. - La végétation des monts Jura, 1893.
XV. Id. - Recherches sur la végétation des lacs du Jura, 1893. (Extr. de la Revue générale de
Botanique).
XVI. HUT. et SOM. - HUTEAU et SOMMIER. Catalogue des plantes du département de l'Ain, 1894.
(Soc. Emul. de l'Ain).
XVII. BRIQ. - BRIQUET (John). Le mont Vuache. (Soc. bot. de Genève).
XVIII. PARM.. - PARMENTIER (Paul). Flore nouvelle de la chaîne jurassique ... à l'usage du
botaniste herborisant, 1895. (Extr. du Bull. Soc. hist. natur. d'Autun).
XIX, XX. S. bot. Lyon, Fr. - Annales, Mémoires ou Bulletins des Sociétés botaniques de Lyon, de
France.
XXI, XXII, XXIII. S. émul. du Doubs, du Jura, de l'Ain.
XXIV. Echange. - Echange ou Revue linnéenne de Lyon.
XXV. R. et F. - ROUY et FOUCAUD. Flore de France, volumes 1 et 2, 1893, 1895.
(On renvoie, dans le texte ci-dessous, au n° d'ordre en chiffres romains que la
publication porte dans l'énumération précédente, en y ajoutant, s'il y a lieu, la page et, pour les
collections des Sociétés savantes, l'année).

RENONCULACEES.
CLEMATIS vitalba L. - N'est pas également répandue partout "dans les haies et les
bois de la plaine et de la montagne" (VI, p. 20; V, p. 1), du moins pour la partie septentrionale du
Rhône et de la chaîne jurassienne. GRENIER et MICHALET avaient déjà observé sa moindre
fréquence en Bresse et dans la région des sapins (II, p. 4; IV, p. 81); RENAULD (VIII, p. 67) note
de même sa rareté sur les sols argileux et sa présence douteuse dans la région supérieure;
THURMANN (1, t. II, p. 15) et CONTEJEAN (IX, p. 101) remarquent aussi que la Clématite est peu
ascendante; Cf. observations personnelles à Boujailles, à la limite du Jura et du Doubs, à 840m
d'altitude, RR. ! (1892). Cependant GIRARDOT la note commune à Châtelneuf, où elle dépasse
850m d'altitude et, à mesure qu'on se dirige vers le Jura méridional, on la voit s'élever au
sommet du Grand Vuache, à 1100m (XVII, p. 70)? Cf. dans le Valais, à 1500m (JACCARD) et dans
le Dauphiné jusqu'à 2000m (VERLOT, cat., p. 1). Il serait intéressant d'étudier l'abaissement de

cette limite altitudinale du sud au nord du massif jurassien. D'autre part, la Clématite paraît un
peu calcicole : cf. MICHALET, GRENIER, RENAULD (loc. Cit.) et XII, p. 510.
ANEMONE ranunculiflora Saint-Lag. (AN. ranunculoides Auct.). - Aj. pour Rh.
vallée de l'Iseron, à Francheville !; - Pour l'Is. La Balme ! (1884); - pour l'Ain : env. de Belley,
à Errefontaine ! (1866); - pour le Jurq : Châtelneuf (GIRARDOT, XI); Grusse, Geruge, Vauxsous-Bornay
(THEVENOT, Cat., p. 6 et herb. !); - le Doubs : bord de la route de Besançon à
Marchaux, dans la forêt de Chailluz ! 1890. - Voy. aussi 2° partie.
HEPATICA triloba DC. - Corr. dans V, p. 11 : "Nans-sous-Rougemont". Les localités
de l'Ain (VI, p. 17, etc.) "dans un bois au dessus de Pierre-Châtel; bords du Rhône au dessous de
Chemillieu", doivent s'entendre de la même et unique station jusqu'à présent connue dans le
département de l'Ain; j'ai toujours récolté l'Hépatique, depuis 1863, dans un bois situé sur les
bords du Rhône, non sous le fort de Pierre-Châtel, mais sous la montagne de Chemillieu, le long du
sentier allant de l'ancienne buanderie des Chartreux à l'Echelle de Saint-Didier; il peut se faire
que cette plante se retrouve à peu de distance au-dessus ou au dessous de cette localité, de même
qu'on pourra la rencontrer accidentellement en d'autres points des bords du Rhône où elle aura été
entraînée; mais j'ignore l'emplacement exact de ces autres localités.
ADONIS automnalis L., ADONIS aestivalis L., ADONIS flammea
Jacq., plantes orientales ou méridionales paraissant préférer les moissons des alluvions
calcaires dans les parties moyennes et septentrionales du bassin : cf. leur dispersion dans le Rh.,
l'Ain, etc.; elles parviennent dans les plaines calcaires de Lons-le-Saunier, de Dole, de la Haute-
Saône, etc., mais n'arrivent qu'accidentellement à Besançon et au-dessus; (cf. CONTJ., S. Emul.
Doubs, 1875, p. 191; IX, Rev. Montbél., p. 102 - MAGN., XIII, , p. 354).
MYOSURUS minimus L. - Aj. Rh. Tassin (BOULLU); Ain : Beynost, sur les alluvions
décalcifiés, mais rare !
CERATOCEPHALUS falcatus Moench. - Plante méridionale et orientale,
adventice dans notre région, trouvée accidentellement dans les champs de blé des environs de Lyon,
à Villeurbanne (CARIOT, 2° édit., 1854, p. 9 et édit. suiv.), entre Néron et Sathonay (BAZIN,
1882).
RANUNCULUS hederaceus L. - Calcifuge; mares dans tout le massif des monts de
Beaujolais, Lyonnais et Forez (500 à 100m), d'où elle descend : 1° sur les plateaux lyonnais,
Vaugneray (MATHIEU), Corrandin, Soucieu, etc.; 2° à la base du Pilat (DE TEYSONNIER) : 3° dans
la plaine du Forez; 4° dans la Bresse.
RANUNCULUS trichophyllus Chaix. - Assez abondant dans les lacs du Jura, à
toutes les altitudes; j'ai, en effet, noté, dans 27 lacs, des BATRACHIUM se rapportant pour la
plupart à R. trichophyllus type (ou formes diverses), quelques uns peut-être à des espèces
voisines, telles que R. diversifolius Gilib. ? (Je donnerai plus tard la détermination exacte de ces
plantes). Ces lacs sont les suivants : Boulu, Bellefontaine, Rousses, Joux, Brenet, Malpas,
Remoray, Saint-Point, Foncine, Fort-du-Plâne, Abbaye, Perrets, Ilay, Narlay, Lac-Dessous,
Etival, Antre, Crenans, Martigna, Genin, Silans, Hôpitaux, Bertherand, Armaille, Arboriétaz,
Bourget, Saint-Jean-de-Chevelu.
RANUNCULUS foeniculaceus Gilib. (R. divaricatus Schrank). - J'ai cependant
distingué ce BATRACHIUM, particulièrement dans les lacs suivants : Tallières, Mortes, Malpas,
Saint-Point, Chaillexon, Abbaye, Sylans, Nantua, Hôpitaux, Bourget, Paladru. L'indication des
premiers de ces lacs prouve que l'assertion de MICH., p. 84 et de GREN. p. 16 "manque
(généralement) dans la région des montagnes", est inexacte. - Aj. à Ain : environs de Belley, au
Bac (1863!); la localité des lônes de la vitriolerie, à Lyon, où cette plante était abondante !, a
disparu à la suite de terrassements.

RANUNCULUS aconitifolius L. - Aj. pour le Rh. : Thurins (GILIBERT); - pour le
massif jurassien, toute la région des sapins, sans qu'il soit utile d'indiquer des localités; descend
assez fréquemment au-dessous, dans les vallons frais et ombragés. (Cf. I, II, IX, etc.).
RANUNCULUS longifolius C. Bauh. (R. lingua L.). - Fréquent sur les bords des
lacs du Jura méridional, notamment dans le bassin de Belley : lacs de Lhuis (! 1894), - de Conzieu
(! 1892; HETIER, 1895), - de Bar (BERN. in H. de SAINT-D.;! 1892; HET.) - de Chavolay (!
1892; HET.), - de Mornieu (!1892), de Virieu-le-Grand (CAR., ! 1892); lacs du Bourget (PIN,
HET.), - de Nantua (CAR., ! 1892). S'élève dans la montagne, sur les flancs du Mont du Chat
(Savoie), au bord des lacs d'Aiguebelette, de Saint-Jean-de-Chevelu, alt. 303m (!, HET.) et,
contrairement à l'assertion de MICHALET qui l'indique seulement en Bresse, pour le Jura (IV, p.
85), jusque sur les bords de l'Abbaye, à l'alt. de 879m (!septemb. 1890; voy. Echange, n° 97,
janv. 1893, p. 6).
RANUNCULUS lanceolatus Tabern. (R. flammula L.) - s'élève plus haut dans la
montagne que ne le disent MICH. (IV, p. 85) et GREN. (II, p. 18) : cf. Lac de Fioget, alt. 744m
(GIRARDOT, XI, p; 72); lacs de Crotel, de Martigna, Etival, Ilay, Remoray (853m), etc. (! et
HET.). - La forme RANUNCULUS reptans L. non Thuill. paraît préférer les bords des
lacs de la région sous-jurassienne (lacs de Bienne, Morat, Neuchatel, Genève); voy. THURM., I, t.
II, p. 19; GREN., III, p. 25; M. HETIER l'a retrouvée sur les bords du lac du Bourget et, dans la
montagne, sur les bords du lac de Remoray, alt. 853m; (voyez 2° partie.). On peut remarquer que
DE CAND. ( Fr. Fr., IV, p. 905) l'avait déjà signalée comme "commune sur les bords des lacs de
montagne".
RANUNCULUS flabellatus Desf. (R. chaerophyllos L.). - Aj. Rh. : Villefranche;
Ain : Sathonay. La dispersion géographique de cette plante dans R; et F. (XXV, p. 90) demande à être
précisée : elle ne dépasse pas dans l'Est de la France, dans le bassin du Rhône, une ligne passant par
Villefranche, Meximieux et le bois de Rosy près de Treffort (Ain) localité du Revermont (bordure
occidentale des monts Jura).
TROLLIUS europaeus L. - Peut descendre au-dessous de 800m (limite donnée par
MICH., GREN.), par ex., à Châtelneuf 730m et à Loulle 700m (GIRDT. XI, p. 72); dans le vallon de
Chambly, 520m (HETIER, 1895).
HELLEBORUS foetidus L. - Distribution géographique de V, p. 25 et VI, p. 22, trop
vague (lieux pierreux, bois); la remplacer par la suivante :
Bois, rocailles des Coteaux du Rhône, du Mont d'Or, des bas plateaux et des montagnes du
Rhône, de l'Isère, de l'Ain, du Jura et du Doubs; plus fréquent dans les régions calcaires (cf. V),
mais assez répandu aussi sur les gneiss, les granites des coteaux du Rhône et des Monts du Lyonnais
(voy. XIII, p. 354 !); nul sur le plateau de la Dombes et dans la Bresse (cf. II, IV), ainsi que dans
les plaines alluviales du Rhône et de la Saône.
ISOPYRUM thalictroides L. - Préciser et compléter ainsi la dispersion de cette
plante dans notre région :
Bords des ruisseaux, prairies humides, dans les :
A. Vallées des Bas-plateaux lyonnais et échancrures des Coteaux du Rhône adjacents; val. de
la Morgon et de l'Azergue, à Liergues, à Alix, au bois d'Ars-sous-Limonet (GOIFFON, 1700;
GILIBERT); - du Trésoncle, au-dessus de Saint-Bel !, - du ruiss. de Tullins près Tarare !,
Pannissières; - val. de Rochecardon, - des Planches, sous Dardilly et sous Ecully; - de l'Iseron (et
ses affluents) à Charbonnière, à Tassin, à Francheville, et tout le long de l'Iseron jusque sous la
Maison-Blanche !; aux Razes près Sainte-Foy (etc.; voy. VI).
B. Echancrures ombragées de la Falaise méridionale de la Dombes, dans l'Ain, à Reyrieu, à
Meximieux.

C. Vallons ombragés de la région jurassienne : 1° dans le Jura bisontin, à Courtefontaine,
Petit Villare (DUM.), Byans (GREN.), Fourg, Liesle (GARN.); - 2° le J. lédonien, à Césancey et à
Grusse (THEV. Cat., X et Herb. !) entre Loisia et Cressia (VUAILLAT), à Balanod (de JOUFFROY et
!); - 3° le Bugey, à Saint-Rambert et dans plusieurs localités du bassin de belley !; - 4° le J.
savoisien, à Chancy (RAPIN), au Petit Vuache (CHAV., PUG., BRIQ.), à l'embouchure du Fier, à la
Balme(sous Pierre-Châtel, BERN; et herbier SCIPION GUILLOT, 1822 !), au Mont du Chat
(BONJ.); 5° J. dauphinois, à Crémieu, Bourgoin, etc.
DELPHINIUM Consolida L. - N'est pas commune dans toutes les moissons, mais
seulement dans celles des terrains calcaires ou d'alluvions : alluvions du Rhône, de la Valbonne, de
l'Ain, Coteaux du Rhône et de la Saône, région inférieure des chaînes jurassiennes; nul en Bresse,
(cf; MICH., GREN.); il en est de même dans la Loire, voy. LEGRAND, stat., p. 69. Cf. XIII, p. 355.
ACONITUM anthora L. - Plante austro-occidental et méridional, descendant de la
région des sapins dans les cluses de la région inférieure : la Châtelaine, Thoirette, Saint-Rambert,
Pierre-Châtel, etc.
ACONITUM lycoctonum L. - Plante commune dans tout le Jura; descend au-dessous
de 300 mètres (limite donnée par R. et F. XXV, p. 139), au Lit-au-Roi (alt. 250m), dans le
bassin de Belley où elle est commune; aussi à Praillon ! Saint-Germain-les-Paroisses ! etc.
BERBERIDACEES.
BERBERIS vulgaris L. - La distribution donnée par les flores "haies, buissons, bois,
C; haies dans tout le bassin, etc. " (V, p; 30; VI, p. 28) n'est pas suffisante; on pourrait la
remplacer par la suivante :
Disséminé dans les haies des Coteaux du Rhône et de la Saône, - dans les haies du Mont d'Or,
du bassin de Belley, du Revermont, des premiers plateaux du Jura, jusque dans la région des
sapins; rare dans le Lyonnais granitique; nul ou très rare dans la Dombes et la Bresse ! voy.
MICH., GREN., etc. et XIII, p. 355. Dans plusieurs localités, notamment aux environs de Lyon, le
Berberis tend à disparaître à la suite de la récolte qu'on en fait pour la teinture.
NYMPHEACEES.
NYMPHAEA alba L. - Eaux tranquilles, mares étangs des plaines du Lyonnais, du
Dauphiné, de la Dombes, de la Bresse; tourbières, lacs du Jura, jusqu'à la région des sapins, dans
le lac des Rousses (alt. 1075m); plus rarement dans les rivières de la région basse, Ognon, Saône,
lônes du Rhône, rare dans les mares des bords du Doubs, etc.
Le Nénuphar blanc existe dans presque tous les lacs du Jura !; il ne manque que dans les 10
suivants : Tallières, Joux, Brenet, Ter, Chaillexon, Genin, Sylans, les hôpitaux, la Burnanche; il
est très (rare ou douteux) dans les lacs de Foncine, Fort-du-Plâne, Perrets, Antre, et Armaille.
Voy. GIRDT. (pour Fioget) XI, p. 73; MAGNIN, XV, p. 9, 11, etc.
La var. minor Besl; (cf. b parviflora GREN., p. 31) s'observe surtout sur les bords
tourbeux de la montagne : Mortes (ou Chapelle-des-Bois, cf. GREN., II p. 30, III, p. 31 et !)
Nautua (BER. in H. De SAINT-D., CAR., GREN.), Rouges-Truites, Rotais, Petit Etival, La Censière,
Val-Dessus, Grand-Clairvaux, Conzieu, Crotel, Saint-Jean-De-Chevelu (! 1890-1894).
NUPHAR luteum L. - Anses et bords des rivières : Doubs, Loue, Ain, Rhône, etc.; eaux
stagnantes, marais, étangs, lacs, tourbières, depuis la plaine jusqu'à la région des sapins, sur les
68 lacs du Jura, 5 seulement ne possèdent pas le Nuphar, ce sont : Joux (contrairement à THURM.,
p. 24), Brenet, Tallières, Armaille, les Hôpitaux et peut-être Chailloux et Lhuis; dans Chaillexon,
je ne l'ai vu qu'avec des feuilles submergées, translucides; il atteint ainsi 1152m au Boulu (cf.
déjà GREN.); dans les lacs du Jura il est seul ou accompagné des autres formes du Nuphar suivantes
:

N. intermedium Ledeb., N. sericeum Lang, N. affine Hartz; à ces formes se rapportent des
Nuphars observés à la fois avec le type et la sous-espèce N. pumilum, dans les lacs de Saint-Point,
des Mortes, de l'Abbaye, du Grand-Maclu, de Rotay, Foncine, Fort-du-Plâne, des Perrets et des
Brenets, - soit seulement avec le type, dans les lacs de Chavoley, Conzieu, l'étang de la Rivière;
des pieds de Nuphars des lacs de Chavoley, Foncine, Fort-du-Plâne, Bertherand, St. Point, se
rattachent assez nettement à N. sericeum Lang; dans le lac de l'Abbaye, on trouve avec le type et
avec N. pumilum, juranum et spennarium, des pieds intermédiaires entre N. sericeum et N. affine;
enfin des échantillons des lacs des Brenets, Perrets et Rotay, se rattachent plutôt au N. affine.
S. esp. NUPHAR pumilum Sm. - Observée d'abord, en 1871, dans le lac du Fioget
par M. GIRARDOT; je l'ai retrouvée depuis dans 16 autres lacs du Jura : Malpas, Saint-Point,
Rousses, Mortes, Bellefontaine, Rouges-Truites, Foncine, Perrets, Grand-Etival, la Fauge, Genin,
Grand-Maclu, Abbaye, Rotay, Brenets, Viremont; les Nuphars des cinq derniers lacs et celui du
Fioget ayant été récoltés en fleurs et en fruits, on a pu les rapporter à l'une des trois formes
suivantes :
N. juranum A. Magn. : Abbaye, Grand-Maclu, Rotay, Brenets (avec les formes
intermédiaires), Viremont !
-Var. gracilis Jaeggi : Fioget (GIRARDOT, 1871; voy. XI, p. 65, 73, 109) !
N. spennerianum Gaud. : Abbaye ! - Etang d'Eloie, près Belfort (HETIER. Voy. Echange 15 oct.
1892, p. 115).
N. pumilum Sm. : Abbaye, Brenets ??
Obs. Pour les Nuphars du Jura et leurs diverses formes, voy. mes notes dans XV, p. 9, 11,
13; Soc. bot. Lyon, 31 mars 1891, t. XIX, p. 40; 28 mars 1893, t. XXI, p. 17; 9 janv. 1894, pp.
3-6. (tir. à p. 1894, p. 3-6); l'Echange n° 82, 15 oct. 1891; R. et F. XXV, t. 1; p. 150; t. 2, p.
322; etc. Un mémoire en préparation donnera les descriptions et les figures des différentes
formes observées dans l'Est).
FUMARIACEES
FUMARIA capreolata L. - Plante habitant les coteaux du Rhône dont elle ne s'écarte
pas; fréquente surtout dans les environs de Lyon, etc.
FUMARIA vaillantii Lois. - Aj. pour le Jura du Doubs : dolomie portlandienne audessus
de Fuans (! 1887).
CORYDALIS solida Sm. - Haies, bois des vallées et des bas-plateaux du Lyonnais et
du Beaujolais, - du Mont-d'Or, - des Coteaux du Rhône et de la Saône, - du Bas-Bugey, du bassin
de Belley, du pays de Gex, du Revermont et en général la ceinture du vignoble dans le Jura, (Cf.
pour le vignoble,THEV. "Cat. et Herb.") - de l'île de Crémieu (aux indications de Cariot, VI, p. 35,
pour l'Is., aj. : de la Balme de Vertrieu). Quelle est sa dispersion dans la Dombes et la Bresse ?
Bien que Corydalis solida s'arrête généralement à 400-500 mètres sur les flancs des Monts
du Lyonnais et ne dépasse pas ordinairement le vignoble dans le massif jurassique, on peut
cependant le rencontrer plus haut, par ex. à la Roche-d'Ajoux (1000m, VAIVOLET, GROGNOT), au
dessus du Planil (Pilat, 900-1000m !), au Reculet (1500m, MICH., GREN.), au bois de Gourgon
(Forez, 1400m, LEGRAND Stat. Forez, p. 72), etc.
CRUCIFERES
ARABIS arenosa Scop. - Vallée du Doubs, de la Loue et leurs affluents, le
Dessoubre, l'Audeux, le Lison, etc. et de leurs vallons secondaires; devient de plus en plus rare en
se dirigeant du nord au sud du département du Jura : vallée du Lison, de la Furieuse; vallée de la
Seille (reculée du Dard, aux Echelles de Crançot); vallons de Vaux et Bornay, de Cesancey, de

Grusse (THEV. Cat. X, p. 7 et Herb. !); Vallée de la Salle à Gizia près Cousance, extrême limite
méridionale de son aire géographique dans l'Est (! mai 1892). Surtout abondante dans le vignoble,
peut s'élever dans la région des Sapins jusqu'à 800m d'altitude environ. J'ai décrit son
polymorphisme remarquable dans Soc. bot. Lyon. 1894. Voy. A. MAGNIN, Soc. bot. Lyon 7 juillet
1885, p. 77; août 1886, p. 91; SAINT-LAGER, Aire géographique de l'Arabis arenosa; S; b. Lyon,
1891-1892, t. XVIII, p. 29; tir. à p. 1892, p. 2-11; - A. MAGNIN, l'Echange ou Rev. linnéenne
15 oct. 1892, p. 115; Note sur l'A. arenosa et son polymorphisme, Soc. bot. Lyon, 1891-1892, t.
XVIII, p. 113; tir. à p. 1892-94, p. 1-5.
ARABIS arcuata Schuttl. b hirsuta God. - Doubs : au sommet du Grand-Taureau
(!1891).
CARDAMINE trifolia L. - Appartient bien à la flore du Jura et du bassin du Rhône !,
mais seulement sur le territoire de la Suisse : Voy. A. MAGNIN, Soc. bot. Lyon, 7 juillet 1891, p.
62; t. XIX, p. 66; tir. à p. 1894, p. 6-7; - R. et F., XXV, t; 2, p. 325.
CARDAMINE impatiens L. - Espèce surtout montagnarde, habitant les lieux humides
ou ombragées des Monts du Lyonnais, du Beaujolais, du Jura, de la Savoie, du Dauphiné; descend
dans la zone inférieure :
A - du Lyonnais et du Beaujolais, par les vallées de l'Azergue, de la Turdine, de la Brévenne,
de Charbonnières, de l'Iseron, du Garon et du Gier, jusqu'à Tassin, Francheville, Beaunant, Givors
!; vallée de la Coise; vallée du Furens à la Valla (LEGRAND).
B - Massif du Jura jusque dans le vignoble, le Revermont, le bassin de Belley, la vallée de
l'Albarine (jusqu'à Ambérieu), la vallée de l'Ain, dans le vallon du Toison à Loyes (PHILIPPE !),
etc.
DENTARIA pinnata Lamk. - Bois des montagnes surtout dans les chaînes calcaires
du Jura, de la Savoie et du Dauphiné, - depuis la zone inférieure (Revermont, etc.) jusqu'à la
limite supérieure des Sapins. On a trouvé, rarement, le D. pinnata dans les chaînes granitiques du
Beaujolais, du Lyonnais et du Forez, notamment à Saint-Rigaud et Roche Tachon (Vaivolet et
recent.), Mont Arjoux (Soc. bot. Lyon 1880), Aveize, Iseron (id. 1883), Valfleury (de
TESSONNIER 1880), entre Champoly et Saint-Thurins (LEGRAND, p. 44), mais ordinairement
sur des porphyres, des grès porphyriques ou autres roches silicatées, de constitution physique et
de composition chimique spéciales. Cf. XIII, p. 356.
SISYMBRIUM austriacum Jacq. - Corr. dans CAR. VI, p. 50 la transposition de
Fort de Pierre-Châtel après montagne de Parves dont ce fort n'est qu'une localité; cette plante se
retrouve aussi en face du Fort, sur les rochers qui bordent la route de la Balme à Yenne (Savoie),
où je la récoltais dès 1865 avec l'abbé FRAY. Il en est de même pour la localité de Vienne (Isère) :
le Sisymbrium se retrouve aussi en face de cette ville, à Sainte-Colombe (Rhône), où mon jeune et
regretté parent, Raymond BONNARDON, me l'a fait cueillir en 1883.
ERYSIMUM ochroleucum D.C. - Trouvé la première fois à Montfaucon près
Besançon, non par GRENIER (R. et F. t. 2, p. 37) mais par Théophile BRUAND, en 1851 (Cat. msc.
BAVOUX !); cf. 1852 dans CONTEJ. 1854, p. 142.
**DIPLOTAXIS tenuifolia et DIPLOTAXIS muralis D.C. - Aj. à R. et F. (t.
2, p; 48,49) : "rare dans le Jura"; ces plantes, si communes dans les graviers des alluvions et des
coteaux du Rhône et de la Saône, deviennent rares dans les autres parties du département de l'Ain et
encore plus dans ceux du Jura et du Doubs où l'on ne les connaît que dans quelques localités ! cf.
GREN., MICH. (Cat. X, p. 8, ?) et obs. personn. !
** BRASSICA cheirantha Vill. - Distribution géographique à préciser mieux : B.
cheirantha est surtout abondant dans le Lyonnais et le Beaujolais siliceux (Coteaux, plateaux et
montagnes), les coteaux de la vallée de la Saône où il dépasse, vers le nord, les limites des
départements du Rhône et de l'Ain; il devient déjà plus rare en s'avançant sur la Cotière

méridionale de la Dombes et manque dans la chaîne jurassienne (Ain ? Jura ! Doubs !), bien qu'il
reparaisse dans les terrains siliceux de la Haute-Saône et dans la vallée du Rhin. Voy. XII, p. 303.
** RAPISTRUM rugosum Berger. - Parties méridionales des vallées de la Saône
et de l'Ain, vallée du Rhône; - coteaux de la Saône (Trévoux, Saint-Laurent-les-Macon); Coteaux
du Rhône (de la Pape à Montluel, Saint-Alban, Villeurbanne); alluvions de l'Ain (Ambronnay,
etc.); bassin de Belley; bassin du Léman. Manque dans le Forez, les départements du Jura, du
Doubs; (accidentellement dans la zone sous-jurassienne de Montbéliard; cf. CONTJ., IX, p. 116);
reparaît dans la vallée du Rhin (cf. ST-LAG., p. 61; R. et F. XXV, p. 37).
ALYSSUM montanum L. - Dépasse la limite septentrionale, Arbois et Champagnole,
donnée par les floristes jurassiens (BAB., MICH., GREN.) et remonte plus au nord, dans la vallée
de la Loue, sur le plateau de Valbois (! 14 juin 1891; voy. NICKLES Prom. et Exc. bot. 1892, 2°
partie, p. 5 et 11).
THLASPI montanum L. - Aux localités des env. de Besançon, indiquées déjà par
PAILLOT (Fl. Seq. exsicc. fasc. 6, p. 115, Rosemont, Laissey, Montferrand) aj. : val. de la Loue, au
dessus d'Ornans et sur le plateau de Valbois !
** LEPIDIUM graminifolium L. - Les indications de V et VI ne sont exactes que pour
les environs de Lyon; cette plante du centre et du midi de la France est, en effet, limitée à la partie
méridionale des départements du Rhône et de l'Ain; elle est surtout abondante sur les coteaux et les
Bas-plateaux du Lyonnais, dans la vallée du Gier, les coteaux du Rhône, les chemins de la cotière
méridionale de la Dombes (de Lyon à Meximieux), le Mont d'Or et la Chassagne; elle se retrouve
dans le bassin du Léman; mais où s'arrête-t-elle exactement dans les vallées de l'Ain et de la Saône
? Elle manque absolument dans les départements du Jura et du Doubs ! ( MICHALET "IV, p. 101",
Grenier "II, p. 72", CONTEJEAN "1854, p. 191" l'indiquent comme RR, seulement à Dole et dans
les décombres, où elle est évidemment adventice !) et par conséquent n'existe pas dans tout le
bassin du Rhône (corr. V, p. 61; compléter XXV, p. 88).
* LEPIDIUM rudérale L. - Aj. au Rhône : le Beaujolais !; - à la Loire : Néronde (!
1880), du reste dans tout le Forez (cf. LEGRAND); - Hautes-Alpes : Chorges (! Soc. bot. Fr.
1874).
IBERIS saxatilis L. - C'est à GIROD-CHANTRANS qu'on doit la première constatation de
cette intéressante espèce au Crêt-des-Roches, au commencement de ce siècle (voy. Géogr. phys. du
Doubs, 1810, t. 2, p. 169).
IBERIS affinis Jord. var. b ceratophylla Reut. - Doubs : environs de
Besançon, au Mont de Brégille (! 1885), à Fontain (AMBERGER et PAILLOT in Fl. Seq. exsicc. fasc.
VI dans Soc. Emul. du Doubs, av. 1882, tir. à p. p. 115, sub. I. panduriformi); voy. aussi R. et F.
XXV., t. 2, p. 140.
IBERIS pinnata L. - Moissons, graviers ( alluvions anciennes) des Coteaux du Rhône,
de la Saône, rocailles du Mont-d'Or, de la partie méridionale du Bugey, de Revermont; jusqu'où
remonte cette plante dans la vallée de l'Ain ? très rare dans le département du Jura (environs de
Lons-le-Saunier seulement, dans MICH., GREN.; nulle dans THEV.); nulle dans le Doubs; cf. CONTJ.
Soc. Emul. Doubs 1876, p. 191.
TEESDALEA nudicaulis Rob. Br. - Plante calcifuge se trouvant dans tout le
Lyonnais et le Beaujolais granitiques, depuis les bas-plateaux jusqu'aux sommets des montagnes,
ordinairement dans le gore provenant de la décomposition des granites; se rencontre plus rarement
sur les sables (siliceux) des alluvions anciennes des Coteaux du Rhône et de la Saône, dans l'Ain, à
Montmerle, Trévoux, etc.; dans le Rh. et l'Is., à Saint-Alban, Décines, etc., cf. XIII, p. 304. Mais
ce n'est pas une plante jurassienne : les localités des environs de Montbéliard, citées dans les
flores du Jura (GREN., CONTJ., etc.) et dans R; et F. (XXV, t. 2, p 141), appartiennent à la zone
sous-jurassiènne ou plutôt sous-vosgienne et doivent être rattachées à la région naturelle des
Vosges (cf. CONTJ. IX, p. 115; KILLIAN, Carte géol., etc.).

* HUTCHINSIA petraea R. Br. - Se trouve dans les parties calcaires des alluvions
anciennes des Coteaux du Rhône : A - Vernaison, Ampuis; B - Saint-Clair, La Pape, Néron,
Miribel, Meximieux, etc.; C - Vaux, Feysin (sur la mollasse à ciment calcaire ! 1879), Vienne,
etc. - Dans le massif jurassien, il habite presque toujours les graviers au pied des escarpements
et des corniches calcaires bien exposées, du Doubs, du Jura et de l'Ain (cf. MICH;, GREN., etc. !).
Cette plante fait bien partie de la florule méditerranéenne ou xérothermique, mais remonte très
haut dans le Jura septentrionale, par Thoirette, Baume-les-Messieurs, Saint-Claude, Arbois,
Mont Poupet, Ornans, Besançon (la citadelle), Baume-les-Dames (à Chatard), jusqu'aux Roches
de Pont-de-Roide (voy. THEV., PAILL., CONTJ., !). Compléter ainsi la distribution de BRIQ. XVII,
p. 53.
** BUNIAS erucago L. - Plante méridionale croissant dans les moissons des Bas
plateaux beaujolais et lyonnais (Belleville, Dracé, Saint-Georges-de-Reneins, Arnas,
Villefranche, Chasselay, Chaponost, etc. - des Coteaux de la Saône et du Rhône (A-Trévoux, Vancia,
Néron; B-Villeurbanne, Saint-Alban, etc.) - du Bugey méridional, du bassin du Léman; manque
dans le Forez, les départements du Jura, du Doubs; (cf. St-L. V, p. 54; R. et F. XXV, t; 2, p. 166).
RORIPA amphibia Bess. - Aussi sur les bords des lacs du Jura, ordinairement dans
la région inférieure : lacs du Bourget, de Bar, de Bertherand, de Chavoley, de la Burbanche, des
Hôpitaux, de Nantua et de Silans ! mais dépasse de beaucoup la région du vignoble (contrairement à
MICH. p. 92, GREN., p. 60), dans le lac de Chaillexon, alt. 752m (!).
S'étend quelques fois fort loin à la surface des lacs en donnant naissance à de longues tiges
radicantes : cf. SISYMBRIUM stoloniferum Presl., RORIPA amphibia y auriculata Reich. in R. et F.
XXV, p. 195.
RORIPA pyrenaica Spach. - Ne peut être indiqué comme plante de "la région
montagneuse du Jura" ou "rare dans la plaine du Doubs", contrairement à R. et F. XXV, t. 2, p.
198; dans le bassin du Rhône cette espèce est, en effet, spéciale aux sols siliceux (cf. XIII, p.
304); commune dans les régions granitiques du Beaujolais, du Lyonnais et du Forez, elle manque
dans les chaînes calcaires du Jura, puis reparaît dans les zones siliceuses vosgiennes et sousvosgiennes,
par ex. dans les environ de Montbéliard, "sur les sables siliceux de la Savoureuse",
d'où elle a pu être entraînée accidentellement à Besançon, "sur les sables du Doubs", où je ne l'ai
jamais vue !; mais ces deux localités, tout à fait spéciales ou accidentelles, ne suffisent pas pour
faire considérer cette plante comme jurassienne.
DRABA muralis L. - Cette plante appartient bien au Jura (contrairement à l'opinion
de GRENIER, II, p. 62; III, p. 41), mais seulement au Jura méridional ! Sa limite septentrionale
dans le bassin du Rhône est, en effet, la ligne Ambérieu-Culoz; bien qu'elle reparaisse dans la
Lorraine, l'Alsace, les environs de Bâle, ce n'est qu'accidentellement qu'elle a pu être signalée dans
le Doubs, à Besançon par exemple, où je ne l'ai jamais observée (cf. GREN. loc. cit.); il y a là, en
tout cas, un saut remarquable de presque toute la longueur de la chaîne jurassienne, qui mérite
d'être signalé en complétant l'habitat donné par R. et F. XXV, t. 2, p. 218.
RESEDACEES
** RESEDA phyteuma L. - Modifier ou compléter ainsi l'habitat donné par les
flores : - Coteaux et alluvions du Rhône : côtière de la Dombes, Valbonne, etc.; parties
méridionales des vallées de la Saône (Pommier, Villefranche et plus haut dans la Saône-et-Loire
??), - de l'Ain, jusqu'à Pont-de-Poitte (MONIEZ in MICH., !) - du Rhône, jusqu'à Genève;
remonte dans la montagne jusque dans la région des Sapins, par exemple au-dessus d'Oyonnax
(MICH. et !), de Sothonod sur le flanc occidental du Colombier, à 1100m d'alt. (!1886); manque
dans le reste du Jura, dans le Doubs et dans le Forez; cf. ST-L. V, p. 74.
CISTINEES

CISTUS salvifolius L. - Bien que son habitat le plus septentrional dans le bassin du
Rhône, à Néron, soit en effet dans l'Ain, il vaudrait peut-être mieux dire (R; et F. XXV, t. 2, p.
265) que cette plante remonte jusqu'à Lyon, la localité de Néron appartenant à la colonie lyonnaise
des plantes méridionales, - ou mettre "jusqu'à Néron dans l'Ain, au voisinage de Lyon".
HELIANTHEMUM polifolium DC. - Plus commun sur les coteaux méridionaux,
calcaires, de la Savoie, du Rhône, - dans le Bugey méridional jusqu'au Fort-de-l'Ecluse (et au
Vuache), - sur les terrasses alluviales des bords de l'Ain; quelques stations très rares et très
disséminées dans les départements du Jura (Pagnoz près Salins, GARN. in MICH.) et du Doubs
(entre Saint-Vit et Osselle, POUX in PAILLOT, VII, p. 116).
** FUMANA procumbens Gr. God. - Coteaux de la Saône, du Rhône; région du
vignoble dans le Bugey, le Revermont, le Jura lédonien; atteint Salins, Dole et Ornans, mais
n'arrive pas à Besançon (Conf. CONTJ., GREN.) et manque dans toute la partie septentrionale du
département du Doubs, bien qu'il réapparaisse dans quelques localités de la Lorraine et des Vosges :
cf. ST. L. VI, p. 67.
VIOLARIEES
VIOLA sepincola Jord. - Aj. Doubs : mont de Brégille près Besançon, (1887 !).
VIOLA elatior Fr. - Aj. à CAR. VI, p. 91 : Is., Décines.
VIOLA tricolor L. var. saxatilis Beck. (=var. alpestris Ging.,
Jord.) - Région de la montagne et des pâturages alpestres dans la chaîne du Jura, de la Savoie, du
Dauphiné : vallon de la Brévine (= var. bella GREN. Fl. de Fr. I, p. 182-184; GODET Fl. Jura, p.
75; GREMLI Fl. anal. Suisse, 5° édit., p. 124; X. GILL. Herb. Jura cent.; p. 61); C'est aussi de cette
forme que parle BABEY Fl. jura., p. 195, lorsqu'il dit : "j'ai récolté cette espèce dans les champs
de la Brévine et de la Chaux-de-Fonds, où elle se trouve en abondance", quoiqu'il la rapporte à tort
au VIOLA sudetica; - pâturages alpestres près du Reculet (REUTER; BABEY; p. 193, sub V. tricolor
b sub-alpina; cf. GAUD. Fl. helv. II, p. 210,212); dans le vallon d'Ardran (MICH; Fl. jur. p. 194;
GREN. Rev. fl. jur. p. 45); - sommet du Grand Vuache (GUINET S. bot. Lyon 1882, p. 192 ! BRIQ.
Vuache, p. 80).
POLYGALACEES
POLYGALA depressa Wend. - Aj. dans Rh., Roche d'Ajoux (GROGNIOT), Avenas
(GILLOT; cf. VI); plateaux et montagnes siliceuses du Lyonnais, du Beaujolais, des Cévennes, du
Forez, du Morvan; forêt de la Serre, forêt de Chaux, Vosges et zone sous-vosgienne; - aussi dans la
Bresse : environs de Pleurre, Chaussin (MICH. p. 108), de Pont-de-Vaux (BELLEVRAT, 1894 !);
indiqué à tort dans les tourbières du Jura : voy. GREN., p. 34; CONTJ. IX, p. 120; A. MAGN., Soc.
bot. Lyon, 26 juin 1894, p. 63; tir. à Part 1894, p. 15-16.
POLYGALA exilis DC. - C'est AUGERD, de Saint-Rambert, qui a découvert cette
plante, au commencement de ce siècle, sur la rive gauche de la rivière d'Ain. voy. DUMARCHE, Cat.
msc. n° 881, sur P. monspeliaca vel nova DE BOISSIEU, Fl. d'Eur., pl. 474.
DROSERACEES
DROSERA rotundifolia L. - Aj. à VI, p. 98 : marais tourbeux de la plaine ou de la
région basse : Echets, Bresse, bassin de Belley, etc. Cette plante s'observe ainsi depuis la région
inférieure jusqu'aux tourbières du Boulu (alt. 1152m), en passant par Genin, Viry, Onoz, la
Fauge, Perrets, Malpas, les Mortes, etc.
DROSERA longifolia L. - Plus fréquent que ne l'indiquent les Flores, dans les
tourbières du massif jurassien; aux tourbières de Pontarlier, des Rousses, de Prémanon, du
Boulu, de Genin, etc., citées par MICH., GREN., CAR., etc., on peut ajouter celles des Mortes et de

Bellefontaine (! sept. 1890, août 1892), celles des Tallières, du Trouillot et de Malpas (HETIER,
1895). DR. longifolia est, d'autre part, très abondant dans le bassin de Belley; aux localités déjà
connues de Prémeysel, Magnieu, etc. (CAR. VI, p. 98), j'ai d'abord ajouté, en 1891 et 1892,
celles de Arboréiaz et des trois lacs de Conzieu (voy. Echange, 15 oct. 1892, p. 115) et nous
l'avons constaté depuis, mon ami Fr. Hétier et moi, au voisinage des lacs de Mornieu, de Pugieu, du
Riondet, de Virieu et de Saint-Jean-de-Chevelu; la localité du Bourget indiquées par les Flores a
été mentionnée par Chevrolat dès 1860 (voy. CAR., 3° édit., p. 731). Cette énumération prouve
que Dr. longifolia habite aussi le Jura depuis la plaine jusqu'aux hautes tourbières (Mortes =
1088m) : d'autre part, l'assertion de GRENIER (II, p. 91) que cette espèce "ne descend pas audessous
de la région des sapins" n'est donc pas exacte pour le Jura méridional. La localité de
Sainte-Croix, dans l'Ain, paraît avoir disparu à la suite du dessèchement des marais ?
DROSERA intermedia Hayn. et DROSERA obovata Koch. - Voy. 2° part.
PARNASSIA palustris L. - Aj. Rh. : Chénelettes (GILLOT), les Jumeaux !; Is. :
Torchefelon !, Paladru !, etc.; du reste répandu dans tous les lieux humides des montagnes, surtout
dans la région des Sapins du Jura, du Bugey, du Dauphiné, dans les monts du Beaujolais et du
Lyonnais; descend dans les cuvettes granitiques des plateaux du lyonnais, les prairies tourbeuses
ou marécageuses de la Haute Bresse, du bassin de Belley !, du Bas-Dauphiné, etc.
DIANTHACEES
** TUNICA saxifraga Scop. - Cette plante est limitée aux alluvions du Rhône et de
la partie méridionale de la vallée de l'Ain, où elle remonte jusqu'à Pont-d'Ain; elle pénètre aussi
dans le bassin de Belley; elle manque dans le Forez, les monts et les plateaux du Lyonnais et du
Beaujolais, la vallée de la Saône, la Dombes et la Bresse, dans les départements du Jura ! et du
Doubs ! Remonte le Rhône jusqu'à Genève et le bassin du Léman : je la possède du Salève (herb.
Scip. GUILLOT, 1821).
GYPSOPHILA repens L. - Aj. Is. : Col de l'Arc !; - Ain : alluvions et îles du Rhône à
Thil !; susceptible, en fait, d'être transportée par le Rhône dans tout son cours depuis le Jura
jusqu'à Lyon.
DIANTHUS inodorus Kern. (D. sylvestris Wulf.) - Aj. Is., Ain : îles et
alluvions du Rhône, sous Jonages, Thil, Meyzieu, Miribel, etc. ! même observation que pour
GYPSOPHILA repens !
DIANTHUS superbus L. - Ile du lac de l'Abbaye ! - Châtelneuf (GIRDT., p. 75);
descend plus fréquemment au-dessous de la région des Sapins que ne l'indiquent MICH., GREN., etc.
: toute la côte de l'Heute, Revigny, Lamare "THEV., Cat., p. 10), Perrigny (BOUDET), dans le jura
lédonien.
SAPONARIA ocimoides L. - Aj. à CAR., GREN., PAILL. VII, p. 117 : - Sav. :
molasses du Petit-Bugey, à St-Genis- d'Aoste, Novalaise, etc. !; Doubs : vallon du Bief noir, de
Château-vieux à Longevelle ! 1887; - Jura : Châtelneuf (GIRDT.), Baume-les-Messieurs
(THEV.).
** CUCUBALUS baccifer L. - Cette plante n'est pas également répandue dans tout
le bassin du Rhône (V, p. 79); d'autre part, l'abbé CARIOT, à qui j'ai transmis mes observations
sur ce sujet, les a mal interprétées, en se bornant à les reproduire simplement ( dans l'édition
6°, p. 98), au lieu de les ajouter aux localités déjà indiquées dans les éditions précédentes
(notamment la 5°, p. 77); il faut donc modifier l'habitat donné par les flores locales.
CUCUBALUS est commun dans les haies des Coteaux du Rhône, dans les environs de Lyon,
principalement de Lyon à Meximieux; il remonte de là sur le plateau de la Dombes, au moins sur
son bord (Margnolas !, Tramoyes !); on le trouve aussi dans la vallée de la Saône (Pont-de-Vaux,
DUMARCHE), - dans la vallée de l'Ain (Ambérieux, id.), dans les haies du Revermont, du bassin de
Belley !, des environs de Gex, de Genève, etc. (THURM.); mais il devient de plus en plus rare à

mesure qu'on s'avance dans les parties septentrionales du bassin; il est déjà rare dans le
département du Jura, où l'on n'en connaît que quelques localités (A Saint-Amour, Cosges, Voiteur,
Poligny, Saint-Seine; ajouter pour le Jura : Cesancey (THEV.)) et où il ne dépasse pas Arbois,
Poligny et Dole (cf. MICH. IV, p. 110; CONTJ., 1875, p. 191); il manque enfin complètement dans
le Doubs !
Sa dispersion est peu connue pour le Lyonnais et le Beaujolais : je l'ai vu dans la vallée de la
Brevenne, entre Courzieu et la Giraudière; VAIVOLET l'indique à Saint-Lager; il est du reste assez
commun dans la plaine du Forez (LEGRAND, loc., cit., p. 84).
SILENE glareosa Jord. - Rocailles, éboulis dans tout le Bugey (cluses de l'Albarine,
d'Ambérieu à Tenay, Charabottes, etc.; du Furens, entre la Bourbanche et Rossillon, etc.; cluse de
Nantua à Sylans, etc.), - dans le Jura (rocailles de la reculée de Baume-les-Messieurs ! etc.).
** SILENE otites Sm. - Lieux sablonneux des Coteaux de la Saône et du Rhône :
A. Rh. : Bourdelans, Irigny (PERRET), Vernaison, etc.
B. Ain : Côtière de la Pape à Montluel !; terrasse alluviale inférieure de la Boisse à Balan ! et
à Saint-Maurice-de-Gourdans;
C. Is. et Rh. : Balmes viennoises à Jonages !, Meyzieu !, Décines, Villeurbanne, Montchat !,
Saint-Alban, etc.
Cette espèce remonterait la vallée de l'Ain, à Thoirette (BABEY, t. I, p. 228, d'après
CAPELLANI), mais n'y a pas été retrouvée (cf. MICH., p. 110; GREN., p. 111); elle se rencontre
cependant dans le bassin du Léman, le Bas-Valais, etc.; l'indication de Besançon donnée par THURM.
(t. 2, p. 45) - probablement d'après GIROD-CHANTRANS (Essai sur Géogr. du Doubs, 1810, t. 2,
p. 112) et GREN., Cat. (Soc. Em. Doubs, 1843, p. 51) - est certainement inexacte ou accidentelle
!
SILENE italica Pers. - Plante thermophile des coteaux de la vallée du Rhône et de la
partie septentrionale de la Saône :
A. Rh. : Beaujolais calcaire à Limas; terrains gneissiques et de transport des Coteaux du
Rhône, à Ecully, les Etroits, Oullins; Chaponost; vallon du Mornantet !; Givors et le val du Gier
jusqu'à Lorrette, Corbeyre (DE TESSONIER; LEGRAND, supplément, p. 296); Malleval, etc.
B. Rh : Saint-Clair; Ain : coteaux de la Pape à Miribel; bassin de Belley !
C. Is : Balmes viennoises, Décines, Saint-Alban, Chasse, Vienne.
SILENE conica L. - Espèce méridionale ne dépassant pas au nord, dans le bassin du
Rhône, la ligne Villefranche-Meximieux !
** MELANDRYUM album Garke. (LYCHNIS dioeca L.) - THURMANN (t. 2,
p. 46) a déjà fait remarquer, avec raison, que cette espèce est inégalement disséminée et "manque
dans certains districts"; si elle est commune dans les départements du Rh., de l'Is., de l'Ain, du
moins sur les coteaux et dans les vallées de la zone inférieure, elle devient rare dans les
départements du jura et du Doubs; cf. GIROD-CHANTRANS (GIROD-CHANTRANS, généralement
assez peu explicite, dit, par exception, de cette plante qu'elle est "assez rare", tandis que la var. à
fleurs rouges (M. rubrum) est très commune dans tout le département. (Essai sur la géographie
physique du Doubs, p. 116)), BABEY, MICH., Gren.; je l'ai rencontrée quelquefois dans les
environs de Besançon, notamment à Montarmot, à Arcier et sur les bords du Doubs, où elle parait
se multiplier depuis quelques années ?
Quant aux individus "à fleurs d'un blanc lavé de violet sale, toutes complètes", que l'abbé
Cariot a trouvés dans une haie à Sainte-Foy (6° édit., p. 103), il s'agit certainement d'un pied
atteint d'Ustilago antherarum; dans ces plantes, les pétales sont ordinairement plus ou moins

maculés par les spores violettes du parasite et j'ai observé aussi que la présence de l'Ustilago
provoquait chez la plante femelle le développement des étamines (à l'état de rudiments à peine
visibles dans les femelles saines) accompagnées d'un ovaire assez bien constitué quoique surmonté
par des styles atrophiés (Voy. Ant. MAGNIN, Recherches sur le polymorphisme floral, la sexualité
et l'hermaphrodisme parasitaire du LYCHNIS vespertina, dans Soc. bot. Lyon, t. XVI, 1888-1889,
p. 203-230; tir. à part, 1889, p. 22). Cependant on peut observer aussi des pieds de M. album à
fleurs roses, quoique non parasitées; dans ce cas, les fleurs ont une coloration différente (rose,
non violet sale), et les femelles conservent leurs étamines atrophiées (cf. observations
personnelles dans la Bresse, près d'Ozans !) enfin, les fleurs roses s'observent encore sur des
hybrides de M. album et M. rubrum (voy. mes Nouv. observations sur la sexualité des Lychnis
dans Soc. bot. Lyon, t. XVIII, 1891-1892, p. 1-28; tir. à part, 1891, p. 21). Il serait
intéressant de rechercher ces hybrides dans les localités de notre région où les deux espèces
croissent dans le voisinage l'une de l'autre.
Dans Flore des environs immédiats de Montpellier, t. 2, Les végétaux vasculaires et leurs
parasites cryptogamiques de G. KUHNHOLTZ et G. BLANCHET. Edition Paul LECHEVALLIER 1948, on
peut lire que le Compagnon blanc peut être parasité par 5 champignons, dont USTILAGO violacea
(Pers.) Fuckel. Il s'agit d'un ustaginale à rechercher; provoque la castration parasitaire de
l'androcée (le pollen est remplacé par la poussière violacée des spores).
MELANDRYUM rubrum Garcke. (LYCHNIS silvestris Hoppe). -
Montagnes du Beaujolais, du Lyonnais, du Forez, du Jura, du Dauphiné, etc.; descend dans les
vallées de l'Ardière, de l'Azergue, de la Brevenne, de la Coise, etc., jusque sur les bords de la
Chalaronne (Thoissey, Siant-Didier), - de la Saône (Collonges), etc.; descend de même dans les
vallées et sur les bords des rivières, dans les chaînes du Jura, le Dauphiné, etc. Voir l'art.
précédent et mes nouv. observ. sur la sexualité des LYCHNIS, notamment du L. diurna, dans S. bot.
Lyon 1891-1892, tir. à p. 1891.
ALSINEES
SPERGULA arvensis L. - Doubs : terrains siliceux du premier plateau, au bois
d'Aglans (TISSOT 1888).
SPERGULA pentandra L. - Plante calcifuge des plaines alluviales et des Coteaux du
Rhône et de la Saône principalement des Plateaux du Lyonnais et du Beaujolais, ou elle s'élève dans
la région montagneuse; reparaît dans la zone siliceuse vosgienne, sous-vosgienne, du nord du
Doubs, à Montbéliard, etc.; n'est pas jurassienne (cf. GREN., p. 115).
SPERGULA morisonii Bor. - Plante calcifuge habitant surtout la région
montagneuse du Lyonnais (cf. CHANRION et !) et du Beaujolais (!, GILLOT), d'où elle descend sur
les plateaux (Villié, Fleurie, Vaugneray, Chaponost) et dans les vallées(Beaujeu, bords du Garon,
etc.); le même fait se passe dans le Forez, où SPERGULA morisonii, nul dans la plaine, ne
commence à se montrer qu'à l'altitude où disparaît Sp; arvensis, c'est-à-dire vers 450-500m
(cf. LEGRAND, op. cit., p. 91).
ALSINE tenuifolia Cr. - Les indications de V et VI sont trop générales; l'A. tenuifolia
préfère les terrains calcaires, les vieux murs; il est commun sur les Coteaux du Rhône et de la
Saône, dans le bassin de Belley, le Revermont, la région du vignoble du Jura et du Doubs; il est au
moins rare dans la Bresse et le Lyonnais granitique ?, très rare dans le Forez (cf. LEGRAND p. 88,
et supplément p. 297).
LINACEES
LINUM gallicum L. - Terrains d'alluvions, graviers, sables, etc. des Coteaux du Rhône :
A. Rh. : Rochecardon;
B. Ain : La Pape, Néron !, Beynost !, Bala, Meximieux; Montluel, la Valbonne (DUMARCHE);

C. Is. et Rh. : Décines, Saint-Alban, Sessuel, Vienne.
Aussi dans la Bresse, le Bugey, l'île calcaire de Crémieu, etc.; ne parait pas caractériser les
terrains siliceux ? manque notamment dans la zone siliceuse du Forez.
LINUM tenuifolium L. - Cette espèce parait au contraire préférer les sols calcaires :
on l'observe surtout dans le Mont-d'Or lyonnais, les Coteaux du Rhône, le Bugey, le Revermont, le
Vuache (BRIQ.), la région du vignoble dans les départements du Jura, du Doubs; elle peut monter
assez haut, sur les flancs du Grand-Colombier, par ex. !. Très rare dans le Forez (une seule
localité et dans la zone calcaire : LEGRAND).
MALVACEES
MALVA moschata L. - Espèce calcifuge commune dans les parties siliceuses du
Lyonnais !, du Beaujolais !, du Forez (LEGR.); - dans la Dombes ! et la Bresse (MICH.); on la
retrouve dans les parties siliceuses de la Cotière de la Dombes ! (au dessus de Beynost, par ex.), de
la Valbonne !, dans les sols décalcifiés des régions calcaires du Revermont, du premier plateau du
Jura (cf. MICH., p. 118; chailles des environs de Besançon, bois de Chailluz, etc.), dans les
prairies marécageuses du Haut-Bugey (par ex. marais du Brêt près Brenod, 1000m d'alt., - du
Poisat THURM.); région des Sapins et sommités dans le Jura central, où il est peu commun (cf.
THURM. p. 53; GREN. p. 136).
ALTHAEA hirsuta L. - Ain : Belley ! Bons !; plante devenant plus rare dans le nord du
bassin où il arrive cependant encore à Besançon (cf. GREN. p. 138; PAILL. VII, p. 118; CTJ. IX, p.
126).
HYPERICACEES
HYPERICUM humifusum L. - Aj. à CAR. (6) édit.) département de l'Ain : Dombes ! et
bassin de Belley ! - Plante des terrains siliceux de la Loire, du Rh., de l'Ain, de l'Is., etc.; Rh. :
Monts du Lyonnais et bas-plateaux granitiques où il est commun; - Ain : Dombes d'étang où on le
trouve surtout dans les bois (sables siliceux) et les anciens étangs desséchés ! bassin molassique
de Belley ! (Ex. Chazey-Bons, avec la var. liottardi Vill. 8 1865) : - Loire : CC; jusqu'à la région
des Sapins (LEGR. p. 96); Jura : seulement dans la Bresse (MICH., Gren.); Doubs : sols siliceux de
la plaine (GR., CTJ.); - manque dans le Mont-d'Or lyonnais, les parties calcaires des Coteaux du
Rhône et de la Saône, de la chaîne jurassienne (Bugey, Revermont,; Jura, Doubs) etc.
HYPERICUM pulchrum L. - Rh. : Brouilli, Anjoux, etc.; - Aj. à Ain : la Dombes où il
est fréquent dans les bois ! l'H. pulchrum est du reste une plante calcifuge, commune dans le Forez
(LEGRAND, p. 96), - dans le Lyonnais et le Beaujolais granitiques (montagnes et bas-plateaux), -
dans tout le plateau bressan, Dombes (bois de la Saussaie !, de Saint-Marcel !, de Seillons, CAR. éd.
ant.), Haute-Bresse (voy. MICH. 120), - dans les terres froides, etc. On le retrouve aussi dans le
Bugey et le restant du Jura, mais exclusivement sur les terrains siliceux, par ex. dans le bassin
de Belley, soit sur les sables molassiques (environs de Belley !), soit sur les dépôts glaciaires
alpins, comme à Contrevoz où l'on peut voir de grands placages de boue glaciaire à Châtaigniers; il
en est probablement de même de la localité de Saint-Rambert (CAR.) MICH. note aussi
expressément (p. 120) que cette espèce "commune dans les bois siliceux de la plaine est
disséminée sur les premiers plateaux, toujours sur les lambeaux diluviens;" je l'ai vérifié
souvent dans les environs de Saint-Amour, de Salins, de Besançon, non seulement sur les terrains
de transport, les chailles bajociennes et oxfordiennes, mais aussi pour d'autres sols décalcifiés,
etc.
HYPERICUM richeri Vill. - Aj. Doubs : Grand-Taureau (! 1891); Boujailles (! et
REMOND 1891); versant N.O. du Châteleu; vers la Pe Charbonnière (LERCH, Ram. Sapin, 1893);
ces localités, ainsi que celles du vallon de la Brévine (GODET), prouvent que cette plante n'est pas
limité à la haute chaîne orientale et à la partie qui s'étend du Mont-Tendre au Reculet (GREN. II, p.
152; III, p. 37).

HYPERICUM nummularium L. - Aj. à la Grande-Chartreuse : Pont-Saint-Bruno !;
Rocher de l'Oeillette ! - à Sav. : Mont du Chat, rochers du sommet (CHEVROLAT in CAR., 3° édit.,
1865, t. II, p. 731; N. ROUX, 1882). Voy. A. MAGN., S. bot. LYON, 1895, t. XX, p. 41.
ACERACEES
ACER trilobatum Lamk. (ACER monspessulanum L.) - Grouper ainsi les
localités de l'Ain : cluse de l'Albarine (Charabotte, etc.); bassin de Belley (cluse du lit-au-Roi à
Musin; mont de Parves); cluses et gorges du Rhône, à Glandieu, Pierre-Châtel, Culoz, Fort-del'Ecluse;
ne remonte pas plus haut dans le massif jurassien, malgré l'indication de GIRDT. à
Châtelneuf (voy. Cat. et rectif. in litt., 1890 !).
ACER pseudoplatanus L. - Rh. : Mont d'Or, au dessus de Curis, Collonges;
Beaujolais, à Chatoux (1881, !), à Claveyzolles (VI), au Crêt David et au Saint-Rigaud (Vaiv.); -
Ain : toutes les montagnes du Bugey (Hauteville, Colombier, Nantua, etc.) et tout le massif
jurassien jusqu'aux sommités; - Sav. : mont du Chat !, mont Lépine !, etc.
ACER italicum Lauth. - var. opulifolium Vill. - Plante australe
(xérothermique), remontant moins haut que le précédent (cf. MICH., GREN.), plus commune dans
la partie méridionale, le pourtour et la région inférieure du massif jurassien, arrivant cependant
à Salins, Saint-Claude, Châtelneuf, Champagnole, les côtes du Doubs et du Dessoubre (GONTJ., IX,
p. 128; !) où, contrairement à l'opinion de GRENIER (II, p. 147), elle pénètre dans la région des
Sapins; manque dans le Forez.
GERANIACEES
GERANIUM sanguineum L. - Habite de préférence les Coteaux du Rhône et de la
Saône dans les départements du Rh., de l'Ain, de l'Is., - la base du Mont d'Or lyonnais, le Jura
méridional (Bas-Bugey, bassin de Belley, Revermont, etc.); il est très rare dans le Lyonnais
granitique (ou on ne l'indique qu'à Tarare) et dans le Forez (sur les basaltes du mont d'Uzor, etc.);
il devient de plus en plus disséminé et calcicole en remontant dans le bassin du Rhône (influence
thermique des roches calcaires), quoique encore assez abondant dans les localités bien exposées :
environs de Besançon ! côtes de le Loue, du Doubs, du Dessoubre; vallon du Bief-Noir, de
Châteauvieux à Longevelle !, etc.
GERANIUM robertianum L. var. purpureum Vill. - Aj. Saint-Vallier !
GERANIUM nodosum L. - Cette espèce calcifuge (voy. XIII, p. 309) se rencontre
cependant dans quelques localités, à sols décalcifiés, du massif jurassien; les localités du
département du Jura, Pannessières près Lons-le-Saunier (de Jouffroy), Saint-Amour (Rozet),
indiquée par MICH; et GREN. ont été supprimées à tort dans des ouvrages postérieurs (notamment
V); j'ai vu des échantillons de Pannessières dans les herbiers de JOUFFROY et de Thévenot; je
récolte ou j'observe, presque chaque année, depuis 1864, le G. nodosum sur la côte de Nanc près
Saint-Amour, en montant au signal d'Ecuria (Voy. Echange, 15 oct. 1892, p. 114.) - Dans Is., aj.
Parc de Vizille !
GERANIUM lucidum L. - Surtout dans les murgers du premier plateau; voy. 2°
partie.
PAPILIONACEES
ULEX major CB. (ULEX europaeus L.) - Aj. dans Rh. : haies de Francheville à
Brindas !; entre Beaunant et Lhorme !; - Ain : Tramoyes.

GENISTA anglica L. - Indications du Bugey et du Revermont douteuses ou à préciser !
C'est en effet une plante calcifuge (XII, p. 131), très commune dans le Forez, le Lyonnais et le
beaujolais siliceux, la Dombes et la Bresse, les molasses du Bas-Dauphiné, etc.; elle manque dans
le massif calcaire jurassien (cf. MICH., p. 127 !; GREN.).
GENISTA germanica L. - Plante un peu calcifuge, du Lyonnais granitique, des
Coteaux du Rhône et de la Saône, de la Dombes et de la Bresse; se retrouve sur les terrains de
transport (erratique alpin) ou sur les sols décalcifiés dans le Bugey, le Revermont (XIII, p. 311),
le premier plateau du Jura (de Saint-Amour à Salins, MICH., p. 127, GREN., p. 163, THEV., p.
15); dépasse le premier plateau, à Châtelneuf (GIRDT., p. 18); je l'ai constatée encore plus au
nord, dans la vallée de la Loue, sur les rochers coralliens de Valbois près Cléron, au milieu d'une
florule mixte de calcicoles et de calcifuges (! 14 juin 1891); voy. NICKLES, Prom. bot., 1892, 2°
p., p. 5 et 10).
GENISTA pilosa L. - Aux localités connues pour le Jura et le Doubs, aj. : Saint-
Laurent-La-Roche, Mont-Sur-Monnet (THEV. Cat., p. 15 et herb. !); Châtelneuf (GIRDT., p. 78),
plateau corallien de Valbois (! 1891; voy. NICK., p. 5 et 10).
GENISTA prostata Lamk. - L'habitat donné par GREN., II, p. 162, n'est exact que
pour une partie du Jura occidental et du Jura central; cette plante ne paraît pas dépasser, dans le
massif jurassien, un quadrilatère limité par Besançon, Poligny, la Rusille sur l'Orbe et le Russey;
les principales localités sont en effet : bois de Saône (GRENIER, Cat.), Pugey (PAILL.), Avoudrey !,
Longemaison !, du Russey à Morteau (Bonnétage, Chenalotte, Bélieu, etc. GREN., CONTJ.),
Hautepierre !, Pré Rollier (GODET), le Brassel (ANDREAE), le Grand-Taureau !, d'Arçon à la
Vrine !, la Vrine !, de Pontarlier au lac Saint-Point (GREN., THURM.), la Rusille près Lignerolles
(LERESCHE), Boujailles (BABEY), Lemuy, Aresche, Ivory, les Engoulirons sur Salins (BABEY,
GREN.), la Châtelaine (MUT.), Poligny (GARN.), - toutes comprises dans ce quadrilatère. G.
prostata habite de préférence les pâturages des premiers et deuxièmes plateaux, sur les roches
plus ou moins horizontales du jurassique supérieur (observé sur le rauracien, l'astartien, le
ptérocérien, le virgulien et le portlandien !), aux altitudes de 250 à 1100 mètres, surtout entre
400 et 1000m. (Voy. les cartes à la fin du mémoire.).
** LABURNUM vulgare Grisb. - Calcicole, xérothermique, commun dans le Jura
méridional, remontant, en se raréfiant, jusqu'à Lons-le-Saunier et Saint-Claude; n'est plus
"caractéristique des chaînes jurassiques" (V; p. 126), dans la partie septentrionale du
département du Jura et dans le Doubs, où on ne l'observe que dans quelques colonies, par ex. à
Clerval (où il est indiqué par J; BAUHIN), et à Beaume-les-Dames (GREN., PAILL., CTJ.).
LABURNUM alpinum Schule. - Aj. à Jura : bois au dessus de l'Aubépin, près Saint-
Amour (CONVERS).
* CYTISUS capitatus Jacq. - Coteaux du Rhône : A. Rh. : Oullins; B. Ain : Cotière
méridionale de la Dombes, de Lyon à Meximieux (La Pape, Néron !, Miribel, Beynost !, Montluel !,
etc.), jusque sur le plateau bressan ! ; C; Is. Balmes-viennoises (Décines, Jonage, etc.). Basses
montagnes (vignoble, zone inférieure) des chaînes jurassiennes; A. Is.: îlot calcaire de Crémieu
(Vernas, Annozin, etc.); B. Ain : Bugey, Revermont; C. Jura, Doubs; ne remonte pas dans la zone
des Sapins, dans le Haut-Bugey !, le Jura et le Doubs (MICH., GREN.).
ADENOCARPUS complicatus Gay. - Coteaux de la lisière occidentale et
méridionale de la Serre, sur les gneiss gris et les grès vosgiens, depuis un peu en dessous de
Moissey jusqu'au nord de Menotey, dans les coupes, les clairières; entraîné dans les bois de
Flammerans, à 10 km à l'ouest, sur le pliocène (siliceux). Voy. ma note dans Ann. Soc. bot. Lyon, 8
juillet 1890, p. 32-33.
ONONIS campestris K. et Z., ONONIS procurrens Wallr. - N'ont pas le
même habitat : ONONIS campestris ONONIS spinosa L.) paraît plus commune dans la partie
moyenne et sur les terrains calcaires du bassin du Rhône, pour sa moitié septentrionale : abondant
sur les coteaux et alluvions du Rhône, les alluvions calcaires de la Loue et du Doubs; le vignoble,

les 1° et 2° plateaux du massif jurassien; il est nul ou RR; dans le Forez (LEGR. p. 101), la
Bresse (MICH. p. 128), la Haute-Saône (RENAUD p. 106); et se raréfie aussi dans le nord du
département du Doubs (cf. CTJ. p. 132).
ONONIS procurrens (ONONIS repens) est au contraire répandu dans toute la
région, dans tous les terrains (quoiqu'un peu calcicole dans le nord du bassin), et à toutes les
hauteurs : Forez, Lyonnais, Bresse, Jura, région sous-vosgienne, etc.
* ONONIS natrix Lamk. - Compléter ainsi la distribution géographique de cette
plante :
Coteaux et alluvions du Rhône, au-dessous et au-dessus de Lyon, dans le Rh., l'Is. et l'Ain;
remonte la vallée du Gier, jusqu'au dessous de Rive-de-Gier (de TEYSSONNIER in LEGR.
Supplément p. 298), - Les alluvions de la vallée de l'Ain, jusqu'à Thoirette et l'embouchure de la
Bienne (cf. MICH.), - le Rhône, jusqu'à Genève.
Eboulis calcaires, alluvions glaciaires (jurassiennes), dans le Dauphiné (Saint-Etiennede-Crosset
!, etc.), le Jura méridional (le Bugey ! : bassin de Belley ! Valromey !, etc.).
Manque dans le Forez, le Lyonnais et le Beaujolais, la Dombes et la Bresse, les montagnes des
départements du Jura et du Doubs.
ONONIS parviflora Lamk. (ONONIS columnae ALL.) - Coteaux du Rhône
dans le Rh., L'Ain et l'Is., notamment de la Pape à Miribel !, les terrasses alluviales inférieures du
Rhône et de la rivière d'Ain; coteaux de la Saône jusqu'au Mont-d'Or.
ANTHYLLIS montana L. - Aj. Doubs : plateau corallien de Valbois (! 1891).
ANTHYLLIS vulneraria L. - Aj. "surtout dans les régions calcaires;" Mont-d'Or,
Beaujolais calcaire, Coteaux du Rhône et de la Saône, Chaînes jurassiennes; quelquefois sur les
terrains siliceux dans le Lyonnais, par ex. à Chaponost !; rare dans le Forez; devient encore plus
nettement calcicole dans le nord du bassin (voy. CONTJ., RENAULD).
** MEDICAGO falcata L. - Plante irrégulièrement répandue dans la partie
septentrionale du bassin du Rhône; commune surtout dans les parties méridionales : coteaux et
alluvions du Rhône et de la Saône; Bas-Bugey; vallée du Doubs, dans les départements du Jura (audessous
de Dole) et du Doubs (aux environs de Montbéliard); manque, ou RR., dans le Beaujolais ?
le reste des chaînes jurassiennes, la Haute-Saône.
MEDICAGO orbicularis J.B. (MEDICAGO ambigua Jord.) - aj. Rh. : Limas
!, Mont-Toux !; - Ain : terrasse alluviale de Beynost ! (1886); - Is. : Vienne.
** MEDICAGO minima Lamk. - N'est pas également répandue dans tout le bassin;
très commune dans les env. de Lyon : Lyonnais, Beaujolais, Coteaux du Rhône, Valbonne, etc.; assez
rare dans le Jura jusqu'à Dole (cf. MICH. p. 130); observée cependant à Besançon (CONTJ. 1876,
p. 191; 1892, p. 133) à Montbéliard (CTJ.); reparaît en Alsace; n'est pas indiquée dans la
Haute-Saône.
** MEDICAGO maculata Willd. - Devient aussi rare dans le nord du bassin où elle
remonte à Dole et à Vesoul et accidentellement dans quelques autres localités du Jura et de la
Haute-Saône; manque dans le Doubs. - Au Jura, aj. Montmorot, Césancey (THEV. Cat.).
TRIFOLIUM medium L. - Aj. "surtout dans les terrains calcaires"; à Rh. aj. : le
Beaujolais (GILLOT).
** TRIFOLIUM alpestre L. - Aj. Rh. : Brouilly, Crêt-David (VAIV.); cette plante
calcicole, fréquente dans la partie méridionale des chaînes jurassiennes (Bugey, Revermont), ne

se trouve plus dans les départements du Jura et du Doubs, bien qu'elle réapparaisse dans les
Vosges; sa limite septentrionale est à préciser ? Nantua, Colombier de Gex, Vuache (BRIQ.) etc. ?
TRIFOLIUM resupinatum L. - Cette plante méridionale, qui a été signalée, après
1870, dans plusieurs localités, notamment à Bourg (Ain), y avait déjà été observée au
commencement du siècle : on lit en effet dans le Cat. msc. de DUMARCHE, n° 959 : "je l'ai cueilli
une année sur le gazon devant l'orangerie du jardin de M. Fenille à Bourg; l'année suivante il avait
disparu".
TRIFOLIUM hybridum L. - A l'indication de LEOL, due aussi à DUMARCHE (Cat. msc.
n° 949), aj. toujours pour l'Ain : Meximieux (FIARD), Romanèche-la-Saussaie (DEPALLIERES),
Laiz (FRAY).
TRIFOLIUM spadiceum L. - Cette plante, nouvelle pour le Jura, que j'avais trouvé
en 1887, en compagnie de mon ami HETIER, dans les pâturages entre Noël-Cerneux et le Bélieu
(Doubs) et qui avait été revue en 1893 par Melle ISEBART, avait déjà été observée "en 1877 par
M. L. BERNARD, dans les tourbières de Narbief et du Bélieu" (CONTJ. Revue fl. Montbél., p. 135).
TRIFOLIUM aureum Poll. - Modifier ainsi l'habitat donné dans VI, p. 183, de cette
plante calcifuge :
Montagne du Forez et du Lyonnais, à Saint-Cyr-de-Chatoux, Rochetachon (VAIV., puis ST-
LAG.), etc. - Plateaux de la Dombes et de la Bresse : Ain, aux Echets (ESTACHY), Tramoyes !,
Margnolas-sur-Beynost ! où il arrive jusque sur le bord de la Cotière, comme à Fontaines (CAR.);
cf. Balmes-viennoises, à Montchat (ST. LAG.).
Massif jurassien, sur les lambeaux diluviens ou sur l'oxfordien, au Vély, près Hauteville
(CUSIN), et ailleurs probablement, aussi sur des sols siliceux ou décalcifiés (cf. THURM., CONTJ.,
RENAULD).
TRIFOLIUM filiforme (TRIFOLIUM micranthum Viv.) - Plante occidentale
arrivant dans le Forez où elle est commune et dans la forêt de Chaux.
** TETRAGONOLOBUS siliquosus Roth. - Alluvions récentes des bords du
Rhône, de la Saône et de l'Ain; dans le massif jurassien, cette plante croît surtout sur les terrains
marneux (cf. PAILL. p. 120; CONTJ. p. 135), notamment les marnes oxfordiennes !; elle devient
plus rare ou nulle dans la partie septentrionale du bassin; cependant A.C. dans la vallée de l'Ain, de
la Loue, du Doubs jusqu'à Besançon; quelques rares localités dans le Jura montbéliardais et dans la
Haute-Saône (cf. CONTJ., RENAULD); manque dans le Forez.
DORYCNIUM suffruticosum Vill. - Cette plante méridionale qui remonte sur les
collines jurassiennes de Vertrieu (Isère), franchit toute la longueur de la falaise occidentale du
Jura pour former, près de Besançon, une petite colonie constituée par les deux localités de
Dannemarie et de Verlesmes, ou elle a été trouvée, il y a quelques années par M. Fr. MAITRE, élève
et collaborateur de M. PAYOT (voy. VII, p. 120, et !).
LOTUS uliginosus SCHK. - Aj. à Ain : Dombes !; cette plante n'est pas rare : le l'ai
trouvée assez fréquemment sur le bord des fossés, des chaintres, à la Saussaie !, à Saint-Marcel !,
etc.; elle doit y être aussi commune que dans la Haute-Bresse (cf. MICH. p. 133).
GALEGA officinalis L. - Corr. dans VI, p. 187 : "Autour du lac de Bar, près du
château de Seyssel; dans les prés à Charignin, non loin de Belley.".
VICIA dumetorum L. - Aj. terrains calcaires : régions du vignoble, des 1° et 2°
plateaux dans le
commune dans les env. de Lyon : Lyonnais, Beaujolais, Coteaux du Rhône, Valbonne, etc.; assez rare
dans le massif jurassien.

massif jurassien.
VICIA tenuifolia Roth. - N'est pas une plante de la Bresse et de la Dombes;
remplacer ces mots par : Coteaux du Rhône et de la Saône; dans le massif jurassien, région du
vignoble qu'elle remonte jusqu'à Salins et les environs de Dole.
massif jurassien.
VICIA tenuifolia Roth. - N'est pas une plante de la Bresse et de la Dombes;
remplacer ces mots par : Coteaux du Rhône et de la Saône; dans le massif jurassien, région du
vignoble qu'elle remonte jusqu'à Salins et les environs de Dole.
VICIA orobus D.C. - La localité du Pilat "vers la ferme" supprimée depuis la 6°
édition de CARIOT, y a été certainement constatée par ROFFAVIER (voy. Rev. du Lyonn. t. II, 1835,
p. 276).
VICIA lathyroides L. - Commun dans le Lyonnais granitique; se rencontre aussi dans
le Forez, les parties siliceuses des Coteaux de la Saône et du Rhône dans le Rh., l'Ain et l'Is., dans la
Dombes; nul dans le Jura.
VICIA lutea L. - Régions granitiques du Forez, du Lyonnais; bassin molassique de Belley
!; pliocène bressan de Mallerey, près Lons-le-Saunier(THEV. Cat., p. 17); terrains siliceux de la
forêt de la Serre et des environs (MICH.), etc.; quelques localités R.R. sur les alluvions de la Saône
dans la Haute-Saône (REN.).
LATHYRUS nissolius L. - Aj. Doubs : Arguel (CHARBONNEL-SALLE), Mérey !
LATHYRUS sphaericus Retz. - Plante méridionale, peu constante, même dans les
environs de Lyon : je ne l'ai pas retrouvée dans plusieurs localités où je l'avais vue auparavant,
par ex. sur la terrasse alluviale de Miribel à Beynost !; quelques localités dans le Jura; aucune
dans le Doubs.
LATHYRUS angulatus L. - Aj. Rh. : Villefranche (GILIB., VAIV.); - Ain : Coteaux de
la Saône et du Rhône, de Thoissey à la rivière d'Ain; - Is. : Balmes viennoises.
LATHYRUS tuberosus L. - Aj. Ain : Beynost, au pré Girerd, entre le chemin de fer
et la Sereine (! 1894).
LATHYRUS silvestris L. - Aj. Rh.: le Tourvéon (SARGNON).
* LATHYRUS latifolius L. - Aj. Ain : Miribel ! Beynost !, etc., en général, toute la
Cotière, de Reyrieux à Montluel, au niveau de la partie supérieure des marnes mio-pliocènes
(marnes de la Dombes), déterminant l'horizon des sources !
LATHYRUS macrorhizus Wimm. (Orobus tuberosus L.) - Beaujolais et
Lyonnais granitiques; parties siliceuses des Coteaux du Rhône et de la Saône; - dans les chaînes
jurassiennes, seulement sur l'erratique alpin, les chailles siliceuses, les sols décalcifiés, etc.
pour les localités où il croît mêlé au L/. vernus, comme je l'ai constaté dans le bois de Chailluz

près Besançon, je renvoie à mon mémoire (en préparation) sur les rapports du sol avec la
végétation; il s'élève sur le 2° plateau jusqu'à la région des Sapins (cf. GRENIER; GIRDT., à
Châtelneuf, à 700 mètres).
LATHYRUS ensifolius J. Gay. (OROBUS canescens L. fils) - Cette
plante des montagnes du midi de la France (Pyr., Var, B. du Rh., Vaucl., Hautes-Alpes, Drôme),
fait un saut de 250 km pour former dans le Jura central une colonie remarquable par sa
limitation (Voy. la carte à la fin du mémoire) : elle s'étend de Dournon (près Salins) à l'Ouest, à la
Brévine (Suisse) à l'Est, sur 45 km de longueur avec maximum d'abondance dans les prés-bois
situés entre la Vessoye et Boujailles !, sur l'oxfordien, à 850 m d'altitude. Voy. encore sur cette
plante intéressante : J. BRIQUET, Rech., p. 60; X. GILL., Herb. Jura cent., p. 49.
J'ai retrouvé à Boujailles, en 1891, en compagnie de M. REMOND, la var. à fleurs roses,
ressemblant aux fleurs de l'O. tuberosus, signalée déjà par BABEY (Fl. jur., 1845, t. 1, p. 438)
et rapportée avec doute à la var. b pallescens Ser. in DC., Prodr., II, p. 379. M. REMOND, qui
l'avait recherchée inutilement depuis lors, m'écrit (1895) qu'il vient de la retrouver de nouveau
dans la même localité.
CORONILLA emerus L. - Calcicole du Mont d'Or lyonnais, des Coteaux du Rhône et de
la Saône (surtout sur la côtière méridionale de la Dombes), du Bugey, du Revermont, du vignoble
et des premiers plateaux du Jura; la Coronille Faux-Séné peut cependant dépasser la limite
altitudinale de 600 mètres donnée par Mich. (Jura, p. 136), par exemple près de Châtelneuf, à
810 m (! GIRDT., XI, p. 79); nul dans la Dombes, la Bresse, les alluvions des vallées, le Lyonnais
et le Beaujolais granitiques, le Forez, etc.
CORONILLA minima L. - Aj. : "surtout des régions calcaires." - Beaujolais calcaire,
Mont d'Or lyonnais; Coteaux méridionaux de la Saône et du Rhône : A. Rh., Rochecardon, Oullins; B.
Ain : Côtière méridionale de la Pape à la rivière d'Ain; C. : Is. : Balmes viennoises. Remonte la
vallée de l'Ain jusqu'au delà de Thoirette; collines du Bas-Bugey; manque dans le reste des chaînes
jurassiennes (Jura et Doubs), dans le Forez.
ORNITHOPUS perpusillus L. - Forez, Lyonnais et Beaujolais granitiques; parties
siliceuses des Coteaux du Rhône et de la Saône; IS. : Décines (VIV. - MOREL); Ain : Pont-de-Vaux,
Bagé (DUMARCHE), Tramoyes ! et le plateau de la Dombes; la Bresse; nul dans les plaines du Jura.
ROSACEES
CERASUS racemosa P. et L. (CERASUS padus L.) - Commun dans les
montagnes siliceuses du Forez, du Beaujolais et du Lyonnais; plus rare dans les vallons frais des
Coteaux du Rhône et de la Saône; disséminé dans les chaînes calcaires jurassiennes, où il croît
seulement sur les sols argileux ou humiques dans les vallons boisés des 1° et 2° plateaux,
rarement au-dessous; bassin de Belley !, forêt de Chaux (de JOUFF.), lisière sous-vosgienne;
calcifuge (cf. MICH., ST-LAG., V, p. 189; CONTJ., IX, p. 139; RENAULD, VIII, p. 117).
CERASUS corymbosa ST-LAG. (CERASUS mahaleb Mill.) -
Contrairement au précédent, préfère les sols calcaires du Mont d'Or lyonnais, du Beaujolais
calcaire, des Coteaux du Rhône et de la Saône, du vignoble et du 1° plateau jurassien (Bugey,
Revermont, etc.) où il est commun; mais il peut s'observer aussi, quoique rarement, dans le
Beaujolais et le Lyonnais granitiques, la Dombes, la Bresse, sur les granites et les porphyres du
Forez (LEGR., Stat., 25, 44, 110). Cette plante thermophile, appartenant à l'élément

xérothermique de notre flore (cf. BRIQ., Vuache, p. 55), devient de plus en plus calcicole
préférante et exclusive, à mesure qu'on remonte dans le nord du bassin du Rhône, par exemple
dans les départements du Doubs et de la Haute-Saône (cf. CONTJ., IX, p. 140; RENAULD, VIII, p.
117); nouvel exemple de compensation entre le sol et le climat.
SPIRAEA paniculata St-Lag. (SPIRAEA aruncus L.) - Plante de la région
des Sapins des chaînes du Jura, de la Savoie et du Dauphiné, d'où elle descend dans les vallons
boisés de la région inférieure, par exemple sur le premier plateau et près du vignoble (MICH.,
GREN.), dans le bassin de Belley, au bois de l'Equoi ! (alt. 240m), au Pont de Beauvoisin, à Uriage,
etc.
GEUM rivale L. - Supp. Hauteville, Cormaranche, la plante se trouvant dans tout le
Haut-Bugey - L'anomalie qui a reçu le nom de G. hybridum Wulf. (G. rivale b hybridum Gaud., - b
monstrosum Hagenb.) a été observée par M. GIRARDOT à Châtelneuf (Cat., p. 80, avec description)
et par M. Hétier dans les prairies marécageuses des bords des lacs d'Ilay et de Bonlieu (juillet
1895, !).
COMARUM palustre L. - Rh. : Beaujolais, à Chênelette (1881 !); déjà indiquée par
VAIVOLET à la Carelle et à Chênelette; (add. faite dans VI, p. 222).
POTENTILLA rupestris L. - Plante méridionale ne dépassant pas les Coteaux du
Rhône et le Bugey méridional; Cot. du Rh. A. Rh. : Talluyers, Brignais, Chaponost, Beaunant,
Francheville, Charbonnières (= limite septentrionale); B. Rh. et Ain : Cotière méridionale de la
Dombes, au vallon de la Cadette, à la Pape, à Fontaines (= limite septentrionale); C. île Crémieu et
bassin de Belley.
POTENTILLA alba L., POTENTILLA recta L. - Les localités indiquées dans les
environs de Lyon pour ces deux espèces (P. alba à Janeyriat N. ROUX, et dans les environs de
Meximieux ?; P. recta, à Brou, près Bourg, et à Ecully CUSIN et !), ne peuvent être qu'adventices
ou dues à des naturalisations.
POTENTILLA alpestris Hall. f. - Habitat plus étendu que ne l'indiquent les
floristes jurassiens (du Mont d'Or au Reculet GREN. p. 210, etc.); dépasse le Mont-d'Or et atteint
le Grand Taureau, où je l'ai récolté en 1891, avec M. CLERC de Pontarlier !; est indiqué encore
plus au nord par Thurmann (Sujet, Tête-de-Rang, Pouillerel, Chasseron, Creu-du-Van); descend
sur les chaînes secondaires, à Boujailles (! 1891, avec M. REMOND), à l'Hallériat, le Poiset, etc.
(cf. VI, p. 227 etc.).
POTENTILLA micrantha Ram. - Disséminé dans la zone inférieure (vignoble,
premier plateau, etc.) du pourtour du massif jurassien; aux environs de Besançon, où il est
fréquent, aj. Rosemont (CHARBONNEL-SALLE, ! etc.); cf. PAILL. VII, p. 121; plante à rechercher.
POTENTILLA tormentilla L. - Lyonnais et Beaujolais granitiques; prairies
marécageuses et
bois sablonneux de la Dombes et de la Bresse; prairies marécageuses, tourbières, marnes
oxfordiennes, astartiennes, erratique alpin, etc., dans le massif jurassien.
RUBUS idaeus L. - Rh. : Bois des Monts du Lyonnais au dessus de 600m : cf. entre
Iseron et le col de Malval !, Duerne, l'Argentière, Violay, etc.; de même dans le Beaujolais : St-
Bonnet-sur-Montmelard, Saint-Cyr-de-Chatoux, Roche-d'Ajou, etc. (voy. VI, p. 232); région
des Sapins dans le Forez, les chaînes du Jura, la Savoie, le Dauphiné, d'où il descend dans la région
inférieure (Revermont, etc. !) et même dans la plaine, mais sur les sols siliceux (cf. MICH. p.
144).
ROSA pimpinellifolia DC. - Aj. Doubs : vallée de la Loue, plateau de Valbois (!
1891); Jura suisse : sommet du Chasseron (! 1894, avec MM. ANDREAE et CH. MEYLAN).

ALCHEMILLA vulgaris L. - Rh. : Beaujolais, à la Roche-d'Ajou (GROGN.), la Carelle
(VAIV.).
MESPILUS germanica L. - Aj. Doubs : bois siliceux d'Aglans, dans la cuvette de
Saône près Besançon (!).
SORBUS domestica L. - Rh. : subspontané aux Jumeaux de Vaugneray !
SORBUS aucuparia L. - Aj. Ain : où il est commun dans toute la région des Sapins
(add; faite dans VI, p. 295), de même que dans le reste des chaînes jurassiennes; dans les monts
du Beaujolais et du Lyonnais, le Sorbier ne se trouve que sur les sommets de Saint-Rigaud !, de la
Roche-d'Ajou !, du Tourvéon !, du Boucivre !; dans les monts du Jura, de la Savoie et du Dauphiné,
il est surtout abondant entre 900 et 100m, devient plus rare ou nul au dessous, du moins dans la
partie méridionale des chaînes; dans la partie septentrionale du bassin du Rhône, il descend plus
fréquemment dans la région inférieure, mais ordinairement dans les bois siliceux (forêt de
Chailluz !, forêt de la Serre, etc.) cf. LEGRAND Stat. p. 34, "jamais spontané au dessous de 850-
900m" MICH.; PAILL. VI, p. 126; RENAULD, p. 125, etc.
SORBUS aria Cr. - Supp. les localités, car cet arbre est commun dans toutes les
montagnes du Forez, du Beaujolais et du Lyonnais, du Jura, de la Savoie et du Dauphiné, depuis la
région des Sapins et des Pins jusque dans les bois des plateaux inférieurs, du Mont-d'Or, des
Coteaux du Rhône, du Revermont, etc. Dans le Forez, il descend à 450m et prend un beau
développement; j'ai vu entre Rozier-en-Donzy et Néronde des pieds magnifiques conservés à
l'intersection des chemins, peut-être comme limites ou points de repère, car la carte de l'étatmajor
indique dans cette région (feuille de Montbrison) des alisiers comme points
trigonométriques.
ONOTHERACEES
EPILOBIUM spicatum L. - Région des pins et des Sapins dans les montagnes du Forez,
du Beaujolais, du Lyonnais, du Jura, de la Savoie et du Dauphiné, - d'où il s'élève dans la région
alpestre et d'où il descend dans les vallées inférieures, par ex. Loire : à Rochetaillée, vers le
barrage du Pas-du-Riot !; Rh : à Tassin, à Saint-Germain-au-Mont-d'Or; - dans la région du
vignoble, pour le Revermont, les départements du Jura et du Doubs; il devient plus fréquent dans
la région inférieure (1° plateau, vignoble et plaine), à mesure qu'on remonte dans la partie
septentrionale du bassin du Rhône et des chaînes jurassiennes (cf. THURM., MICH., GREN., !) etc.
EPILOBIUM rosmarinifolium Lamk. - Eboulis calcaires dans le Mont-d'Or
lyonnais, le Bugey, le Revermont et la région du vignoble du massif jurassien; éboulis des
alluvions anciennes des Coteaux du Rhône : A. Rh. et Ain : la Pape, Néron, Beynost, etc.; B. Is. :
Feysin, etc.; - alluvions modernes et bords du Rhône, au dessus et au dessous de Lyon !; - alluvions
de la rivière d'Ain, de la Valbonne, de l'Albarine.
Ballast des chemins de fer (ST-LAGER, THEV., etc.).
EPILOBIUM alpinum L. - Indiquer les localités pour les sommités du Jura : Reculet,
Colombier-de-Gex, Faucille (THURM., MICH., etc.).
CIRCAEA alpina L. - Aj. Rh. : Beaujolais, à Ajou (VAIV.).
ISNARDA palustris L. - Bords des lacs du bassin de Belley, à Mornieu, Chavoley,
Chailloux (MAGN. 1891-95, HETIER 1895); des lacs d'Aiguebelette (id.), du Bourget (id. et
CHEVROLAT 1865, ! etc.).
HALORAGACEES

TRAPA natans L. - Aj. à Ain : Saint-Marcel !; du reste beaucoup d'étangs de la
Dombes, mais rare et localisé; plus abondant au nord du département, dans la Seille, etc. Commun
sur les bords du lac d'Aiguebelette, surtout vers son extrémité septentrionale, avec des tiges de 3m
de longueur en moyenne.
MYRIOPHYLLUM spicatum L. - Je l'ai observé dans la plupart des lacs du massif
jurassien, à toutes les altitudes, contrairement à l'assertion de MICH. p. 158 et de GREN. p. 292;
lacs de Boulu (1152m), Malpas (933m), Trouillot, Rouges-Truites, Foncine, Abbaye, Saint-
Point, Remoray, Rotay, Bonlieu, Ilay, Maclu, Narlay, Vernois, Fioget, Val-Dessus, Val-Dessous,
Chalain, Clairvaux, Onoz, Nantua, Sylans, les Hôpitaux, la Burbanche, Virieu, Riondet, Pugieu,
Mornieu, Chavoley, Bertherand, Bar, Chailloux, Armaille, Arboréiaz, Pluvis, Saint-Jean-de-
Chevelu, Aiguebelette, Bourget. - Il s'étend ordinairement dans le lac jusqu'à la profondeur
maximale de 6m, en formant souvent une zone concentrique interne à celle du NUPHAR luteum (V.
ma note dans Echange janv. 1893, p. 6).
MYRIOPHYLLUM verticillatum L. - Préfère les lacs des tourbières comme ceux de
Crenans, Martigna, Conzieu, Crotel, où nous l'avons constaté, seul, et ceux de Pugieu, Bertherand,
Arboréiaz, Saint-Jean-de-Chevelu, Bourget, où il croit avec M. spicatum (Fr. HETIER et !); il
tapisse entièrement la cuvette de certains lacs peu profonds (Crotel, août 1892 !, etc.).
Var. pectinatum DC. - lac de Martigna (! 31 août 1891).
HIPPURIS vulgaris L. - Commun dans un grand nombre de lacs, à toutes les altitudes :
lacs du Boulu (1152m), des Taillières (1037m), Ter, Joux, Brenet, Rousses (MICH.), Malpas,
Saint-Point, Remoray, Chaillexon, Foncine, Val-Dessous, Etival, Crenans, Antre, Martigna,
Nantua, Sylans, la Burbanche, Bertherand, Armaille, Millieu, Saint-Jean-de-Chevelu, Bourget. -
Les rhizomes peuvent ramper à d'assez grandes profondeurs et donner des tiges de 3 à 4 mètres de
longueur !
CERATOPHYLLACEES
CERATOPHYLLUM demersum L. - Assez commun dans les lacs du Jura
méridional, même dans la région montagneuse, contrairement à l'assertion de MICH., p. 159 et de
GREN., p. 697 : lacs de l'Abbaye (879m), des Perrets, Bonlieu, Narlay, Val-Dessous; lacs du
bassin de Belley, Mornieux, Chavolet, Chailloux, (Armaille), Arboréiaz, Conzieu, Pluvis; Lacs de
Saint-Jean-de-Chevelu.
CERATOPHYLLUM submersum L. - Aj. Rh. : ruisseau de Saint-Romain-au-
Mont-d'OR (COUTAGNE, !); Jura vaudois : lac Ter (HETIER, 1895). C'est donc bien une espèce
jurassienne (contrairement au doute de GREN., p. 697), mais qui n'a été observée jusqu'à présent
que dans le Jura suisse.
CALLITRICHACEES
CALLITRICHE hamulata Kutz. - Paraît préférer les eaux profondes des lacs des
montagnes : lac du Boulu (petit lac au nord du grand, 1152m), des Rousses (1075m !), de Joux
(1008m, HETIER, !); cf. lacs des Vosges, du Dauphiné (lacs du Crouzet, de Brandes-en-Oisans),
des Pyrénées, etc.;ordinairement sous la forme à feuilles toutes linéaires (var. homaeophylla
GREN. et GOD.) ! Pour son habitat dans les stations élevées, voy. J. VALLOT et G. ROUY, dans Soc.
bot. Fr. 13 février 1885, p. 50 et 54.
LYTHRARIACEES
PEPLIS portulacifolia L. - Lieux humides des régions siliceuses : Lyonnais et Forez;
bords des étangs de la Dombes !, de la Bresse.
TAMARISCACEES

* MYRICARIA germanica Desv. - Toutes les alluvions des bords du Rhône, dans le
Rh., l'Ain et l'Is. : Miribel !, Thil !, etc.; ne remonte pas sur les alluvions de l'Ain !
PARONYCHIACEES
* CORRIGIOLA littoralis L. - Lieux sablonneux (et humides) des régions siliceuses
: Forez et Lyonnais granitiques; Dombes d'étangs, Bresse et forêt de la Serre; se retrouve dans
quelques points
sablonneux des Coteaux du Rhône, comme à Décines !; mais nul sur les parties calcaires du Montd'Or,
des Coteaux du Rhône, du massif jurassien, etc. (cf. CAR; VI, p. 309).
** HERNIARIA glabra L., HERNIARIA hirsuta L. - Ne sont pas également
répandues dans tout le bassin du Rhône; communes dans le Lyonnais, elles deviennent plus rares
dans la Savoie, les départements du Jura et du Doubs ! - H. hirsuta, encore disséminée dans un
certain nombre de localités de la région inférieure du département du Jura (MICH., THEV., etc.),
devient rare ou nulle dans celui du Doubs (CONTJ., etc.); H. glabra n'y est signalée que sur les
alluvions de l'Ain, de la Loue et du Doubs, dans les tourbières de Pontarlier et dans les sables
siliceux de la lisière sous-vosgienne.
** POLYCARPON tetraphyllum L. - Aj. : Ain : Coteaux du Rhône ! - Où s'arrêtet-il
dans l'Ain ?; nul dans le Jura et le Doubs.
SCLERANTHUS perennis L. - Sables siliceux et rochers granitiques du Forez, du
Lyonnais, de la Serre et de la lisière sous-vosgienne; molasses de la Savoie; nul dans les sols
calcaires du Mont-d'Or, des Coteaux du Rhône, du massif jurassien; (et dans la Bresse et la
Dombes ?).
MONTIA minor Gmel. - Calcifuge des champs humides et sablonneux du Forez, du
Lyonnais granitique, du plateau bressan, du Bas-Dauphiné molassique et plus rarement de la
lisière sous-vosgienne; manque dans les régions calcaires du Mont-d'Or, des Coteaux du Rhône et
de la Saône, des chaînes jurassiennes.
La forme M. rivularis Gmel. est propre à la montagne et aux eaux vives : ruisseaux des
monts granitiques du Forez, du Lyonnais d'où elle descend à Soucieu, Chaponost, Tassin, etc.; plus
rare sur les Bas-plateaux lyonnais; manque dans les mêmes régions que M. minor et de plus sur le
plateau bressan (cf. LEGR., p. 126; MICH., p. 161).
CRASSULACEES
SEDUM fabarium Koch. - Aj. Coteaux du Rhône : Ain : Beynost !, etc.
** SEDUM paniculatum Lamk. (S. cepaea L.) - Commun seulement dans le
Lyonnais : fréquent sur les Coteaux du Rhône et de la Saône, la Côtière méridionale de la Dombes
(la Pape, Miribel !, Beynost !, Montluel !, etc.), le bassin de Belley !, le pays de Gex; devient rare
dans la Savoie, excessivement rare dans le département du Jura (une seule localité), nul dans le
Doubs (cf. GREN., MICH., ST-LAG., etc.); indiqué déjà comme sud-occidental dans THURM., p. 98 !
** SEDUM anopetalum DC. (S. ochroleucum Chaix.) - Calcicole,
thermophille (xérothermique) des coteaux secs et des alluvions du Rhône, du Bugey et du
Revermont; s'arrête au Salève et au Vuache dans la Haute-Savoie (cf. BRIQ. p. 55), mais remonte
aussi dans le département du Jura : vallée de l'Ain et de la Bienne jusqu'à Thoirette et Saint-
Claude; falaise occidentale, à Saint-Amour !, Cousance (MONIEZ), Maynal (THEV. Cat. p. 22), env.
de Salins (GARNIER); bords du Doubs, à Molay près Dole (MICH.), à Champagne (Jura) et en face,
à Buffard (Doubs : GARNIER); nul dans tout le restant du département du Doubs, dans le Beaujolais
et le Lyonnais granitiques, le Forez, la Dombes, etc.; - L'indication de Champagnole dans GREN. p.

164 (ST-LAG. Cat. p. 278) paraît être un lapsus pour Champagne en face de Buffard sur le Doubs
(cf. MICH. p. 164). - Formes glauque (type) et verte (S. verloti Jord.).
SEDUM rupestre var. reflexum L. (BRIQ. p. 102) - Commun dans le Lyonnais,
les alluvions du Rhône et de la Saône, de l'Ain, de la Loue, du Doubs, la région du vignoble dans les
chaînes jurassiennes, etc.; formes verte (var. a virescens GREN.), glauque (b glaucescens GREN.)
- Var. arrigens GREN. (BRIQ. p. 102), au Colombier-de-Gex (MICH. p. 165), au Vuache
(SCHMIDELY).
Sous-esp. S. elegans Lej.; calcifuge du Lyonnais et du Beaujolais granitiques, de la
Bresse, de la forêt de la Serre, de la vallée de l'Ognon (PAILLOT et !) et de la zone sous-vosgienne;
observé quelques fois dans le massif calcaire jurassien, dans la région du vignoble et du 1° plateau
(aussi sur le 2°, à Loule, par ex., vers 700m GIRDT.), mais toujours sur des sols siliceux,
erratique, chailles, sols décalcifiés, etc. (cf. GREN. p. 277); s'observe sous les deux formes,
glauque (S. pruinatum BROT.) et verte (S. aureum WIRTG.).
** SEDUM dasyphyllum L. - Murs, rochers calcaires du Mont-d'Or lyonnais, du
Bugey, du Revermont; disséminé dans les départements du Jura et du Doubs, surtout dans le
vignoble de la falaise occidentale jurassienne : Nanc, Saint-Amour !, Artena (1° plateau à 500m
alt.) et reculée de Baume-les-Messieurs (THEV. et !), Arbois, Salins, Qingey, Ornans, etc.;
devient rare dans le nord du bassin où il manque sur de grandes étendues (cf. CONTJ. pour
Montbéliard, RENAULD pour la Haute-Saône); s'élève cependant dans la région montagneuse
(Creu-du-Van, Tête-de-Rang, Salève, Grand-Colombier); cf. THURM. ! - Croit aussi sur les
roches siliceuses, gneiss, granites des Coteaux du Rh., à Pierre-Scize, aux Chartreux, à Grigny !,
à Vienne ! cf. porphyres de Faucogney dans la Haute-Saône (RENLD.). Possède les deux formes,
glauque et verte, cette dernière croissant de préférence sur les sols siliceux; il en est de même
pour RUMEX scutatus !; ces deux variations, qu'on observe chez les SEDUM anopetalum, reflexum,
elegans, altissimus, sont dues à la station (Voy. notamment, GREN; Fl. Jura, p. 275 et 277), les
formes glauque se montrant surtout dans les stations sèches, bien exposées au soleil et sur les
roches calcaires, - les formes vertes, dans les stations abritées, les sols frais ou siliceux.
** SEDUM rubens L. - Aj. aux Coteaux du Rh. Ain : toute la Cotière méridionale de la
Dombes, Miribel, Beynost !, etc. Quoiqu'encore assez abondant à Besançon, il devient un peu plus
rare dans le nord du bassin et des chaînes jurassiennes, par ex. dans la partie septentrionale du
département du Doubs (cf. CONTJ.), la Haute-Saône (cf. REN.); THURM. avait déjà noté son habitat
surtout sud-occidental! (p. 97).
SEDUM villosum L. - Dans VI, p. 320, suppr. Jura dans Ain : la mention Jura doit se
rapporter aux tourbières du Doubs (cf. ST-LAG. Cat. p. 274).
UMBILICUS pendulinus DC. - Plusieurs localités nouvelles pour le Lyonnais
(quelques-unes intercalées dans la 8° édition de VI, p. 323). Rochers humides et ombragés du
Forez, des monts du Lyonnais (Iseron à la Brasly !, les Jumeaux de Vaugneray !, Avèze, Saint-
Symphorien, Laubépin, Violay, etc.); - vallée du Lyonnais granitique et du Beaujolais : vallée de
l'Azergue à Claveyrolles (GILLOT), de la Turdine, à Joux, près Turdine, à Joux, près Tarare !, à
Bully, à Nuelles près l'Abresle (PELZGAUD et !), - du Ratier, sous Saint-Genis-les-Ollières !, -
de l'Iseron, depuis la Brasly jusqu'à Francheville, - du Garon, du Mornantet !, - du Gier, etc.; la
plupart de ces localités sont le résultat de l'application des lois d'analogie et d'association (voy.
Soc. bot. de Lyon t. XI, 1883, p. 189); aj. encore Dr. : Saint-Vallier ! Nul dans le Mont-d'Or, Les
Coteaux du Rhône, la Dombes, le massif jurassien.
SAXIFRAGACEES
SAXIFRAGA cuneifolia L. - Chaînes jurass., à la Dôle près du marais de la Pile;
naturalisé par GAGNEBIN à la Ferrière (canton de Neuchâtel), d'après DUCOMMUN; voy. GUINET
Soc. bot. Lyon, 1882,t. X, p. 192.

SAXIFRAGA mutata L. - Cette plante se comporte un peu comme le GENTIANA
asclepiadea qui habite les deux extrémités du massif jurassien; mais le S; mutata s'y rencontre
seulement dans le voisinage de ces extrémités, au pied des chaînes : au Laegerberg, à Soleure ?,
pour l'extrémité septentrionale; dans la combe de Malafossan près de Pont-de-Beauvoisin
(BOULU), pour l'extrémité méridionale. (LA TOURETTE signale déjà le S. mutata dans les
montagnes du Bugey (Chl. lugd. 1785, suppl., p. 44).
SAXIFRAGA tridactylites L. - Assez rare dans le Forez; dispersion à étudier; un
peu calcicole ?
** SAXIFRAGA granulata L. - Très commun dans le Forez, les Bas-plateaux et les
vallées du Beaujolais et du Lyonnais, les Coteaux du Rhône et de la Saône, le bassin de Belley;
parait manquer dans la plus grande partie du massif jurassien; on ne le signale, pour le
département du Jura, que dans quelques localités des environs de Dole, de la Bresse et de la forêt de
la Serre, - pour le département du Doubs, que dans les tourbières de Pontarlier, - dans le Jura
suisse, aux Verrières, à Sainte-Croix, etc.; préfère les sols siliceux, les alluvions, l'erratique
alpin, etc. (cf. THURM., ST-LAG. V, p; 286).
SAXIFRAGA varians Sieb. (S. muscoides Wulf.) - N'a été observé que dans
quelques localités de la région alpestre des Monts-Jura, notamment sur les sommités entre le
Colombier-de-Gex et le Reculet; sur le Reculet; sur le Colombier-du-Bugey ? (CAR., toutes les
éditions depuis la 3°, 1860; non dans V, p. 289, ni dans Soc. bot. de Fr., 1876, session, p.
CXXXVII); sur le Mont-du-Chat (CHEVROLAT in CAR., 3° éd., 1860, t. 2, p. 732; V, p. 289).
La sous-esp., SAXIFRAGA moschata Wulf., n'a été signalée jusqu'à présent, pour
le massif jurassien, qu'à la roche de Gizia, près Cousance (MONNIEZ, 1848; !); la mention "assez
commune" (V, p. 290) ne s'applique donc pas au Jura; dans GREN. (II, p. 298), une faute
d'impression rapporte la plante de Gizia à la var. b nuda du S. muscoides, tandis qu'elle appartient
bien à la var. a viscosa (S. moschata); cf. MICH. et observ. personn. ! S. moschata croit à Gizia sur
la corniche qui domine le cirque de la source de la Salle, à l'altitude de 400m environ, dans les
fentes des roches bathonniennes !
SAXIFRAGA caespitosa L. (S. sponhemica Gmel.) - Cette plante du nord
de l'Allemagne, du Luxembourg, des Ardennes, etc., est localisée dans le Jura aux reculées qui
découpent la falaise occidentale entre Salins et Lons-le-Saunier : 1° Reculée de la Furieuse, au
Fort-Belin (BABEY vers 1815, !) et à la Côte Veley (BABEY 1838), près Salins; 2° Reculée de la
Cuisance, à la source de la Cuisance (DE FERRUSSAC), aux rochers de la Châtelaine (id., HET., !),
à la source des Planches (id.); 3° Reculée de la Seille, dans le vallon de Saint-Aldegrin (MICH.) et
dans celui du Dard, sous les échelles de Crançot (MARCOU ?, MICH., !) (D'après M. Jordan, le S.
sponhemica a été découvert pour la première fois en France, à la fin du siècle dernier, par le
botaniste jurassien Sébastien GUYETANT -voy. BILLOT, Annot. à la Fl. de France 1855, p. 46). S.
caespitosa y est abondant, surtout dans les éboulis frais (calcaires bajociens et bathoniens
inférieurs) du fond des cirques (340-400m, sources de la Cuisance, des Planches, Saint-
Aldegrin, Crançot), et aussi sur les corniches (bathoniennes et bajociennes) qui les dominent
(Châtelaine 570m; Fort-Belin, 640m; Cote de Veley, 700m). Voy. ANT. MAGNIN, Soc. bot. Lyon, 3
août 1886, t. XIV, p. 85.
Dans sa Révision (III, p. 57), GREN. ajoute à S. caespitosa : "Gizia près Cousance
(Michalet)"; cette admission admise aussi dans V, p. 291, parait être la reproduction de la
première détermination faite par Michalet de la plante de Gizia, sous le nom de S. sponhemica
(voy. Fl; du Jura, p. 166, obs.), à moins que Grenier, revenant sur la détermination qu'il avait
adoptée pour cette plante dans la Fl. jur., p. 298, ne l'ait considérée plus tard comme une forme
nouvelle de S. caespitosa ? enfin, les deux espèces auraient-elles été constatées à Gizia ? En tous
cas, je n'ai jamais observé, sur les rochers qui forment la corniche au dessus de Gizia, près du
hameau de Chanclet, que le S. maschata Wulf., plante bien distincte du S. sponhemica par ses fleurs
plus petites, jaunes, ses poils glanduleux, son odeur musquée, etc.

CHRYSOSPLENIUM oppositifolium L. - Monts du Forez, du Lyonnais, du
Beaujolais, des chaînes du Jura, surtout dans la région des Sapins, d'où il descend dans les vallons
inférieurs, par ex. à Tarare !, à Chiroubles !, etc.; il affectionne les sources et les fontaines.
L'habitat donné par MICH. "paraissant confiné dans notre Jura entre Salins, Pontarlier et
Champagnole", est un peu trop étroit; on le trouve en effet, en dehors de ces limites, à Montmorot
(THEV., Cat.), et à la source de la Salle, à Gizia (! 1893).
Bien qu'elles croissent souvent ensemble, dans les mêmes localités, surtout sur les sols
siliceux, les deux Dorines paraissent se comporter inversement au point de vue de leur fréquence
relative dans les diverses parties de notre bassin : le CH. alternifolium serait plus fréquent dans la
région des Sapins de la partie septentrionale des chaînes du Jura, plis rare dans le Lyonnais et la
partie moyenne du bassin du Rhône (cf. ST-LAG., VI, p. 333); le CH. oppositifolium, commun au
contraire dans ces derniers districts, devient plus rare dans les départements du Jura, du Doubs,
où il habiterait principalement les sols siliceux de la forêt de la Serre, de la forêt de Chaux et de la
zone sous-vosgienne : Cf. THURM. p. 103; MICH. p. 169; GREN. p; 302; CONTJ. p. 152 !
OMBELLIFERES
* TORILIS nodiflora Gaertn. - Coteaux du Rhône et de la Saône, dans le Rh., l'Ain,
l'Is. : Cotière de Trévoux à la Rivière d'Ain; terrasses alluviales inférieures, à Beynost !, la Boisse
!, la Valbonne, etc.; Balmes viennoises, à Cusset !, Décines, etc. (additions faites en partie dans VI,
p. 366).
LASERPITIUM gallicum L. - Aj. à Ain : rochers près de l'entonnoir du lac de Crotel
(! août 1892).
PEUCEDANUM carvifolium Vill. - Corr. Ain : Charrignin près Belley; - Aj. :
remonte jusqu'à la Faucille, au dessus de Gex (MICH.).
PEUCEDANUM glaucum Gaud. (P. cervaria L.) - Coteaux calcaires du Montd'Or
lyonnais, du Beaujolais, des bords de la Saône et du Rhône et du Rhône (cotière, etc.), de l'île
de Crémieu, du Bugey, du Revermont et de la région du vignoble dans les départements du Jura et
du Doubs, etc.
HERACLEUM sphondylium L. - Var. stenophyllum Jord.; Aj. Jura : entrée de la
grotte de Gigny (! 21 août 1864).
HERACLEUM montanum Schl., sous-espèce ou forme locale propre à la région
montagneuse du Jura :
1° Chaîne principale (orientale) depuis le Weissenstein jusqu'au Colombier du Bugey
! : De Gaensbrunnen au Weisenstein !, la Hasenmatt ! (1891), le Chasseral (GIB.), le Creu-du-
Van (GOD., SCHUTTL., BABEY, GILLOT, !), Noiraigue, l'Aiguillon (TURM., !), la Dôle (SCHTL.,
RAP., MICH.), la Faucille (MICH., GILL.), le Colombier de Gex (MICH.), le Reculet (THURM.;
MICH.; CAR. 2° édit. 1854, p. 189), la Chartreuse d'Arvières (GILL.);
2° Chaînes secondaires occidentales, Mouthier (THURM.), Côtes-du-Doubs
(CONTJ.), Col des Roches (! 1887), le Chateleu (! 1891), entre la Cluse et Oye et Pallet (!
1893), Mouthe (GREN.), entre Etival et le lac de la Fauge ! (1891), le Bas-Perret entre le lac de
Genin et Viry ! (1891). L'habitat donné par Grenier (Fl. jur. p. 319) "du Creu-du-Van au
Reculet" est donc trop limité.
L'H. montanum n'est pas une hybride entre H. sphondylium et alpinum (cf. GILL., 1. c., p.
29), mais une race stationnelle de H. sphondylium reliée au type par tous les intermédiaires (cf.
obs. de GILL. au Creu-du-Van, les Nôtres au Weissenstein et dans les autres localités citées plus
haut); elle est du reste très polymorphe, comme je le décrirai dans une note spéciale. Voy. MICH.
p. &è§; Dr. X. GILLOT, Herb. Jura central 1891, p. 28; Ant. MAGNIN, Echange, 15 nov. 1891, p.
116, et Soc. bot. Lyon, 18 janvier 1892, p. 5.

HERACLEUM alpinum L. (H. juranum Genty) - Cette caractéristique du
massif jurassien (CHRIST, Flore de la Suisse, p. 477; A. MAGNIN, Végét. rég. lyonn. 1886, p.
247-248; Jn. BRIQUET, Rech. sur la Fl., p. 54, 59, 60; GENTY, Scrin. Fl. select., 1886, f. V, p.
101) y occupe deux plages principales.
A. La première, très étendue, comprend une grande partie des Jura oriental et septentrional;
on l'y rencontre en effet dans de nombreuses localités, soit du front oriental, c'est-à-dire de la
chaîne principale, depuis le Schafmatte jusqu'au Chasseron (Roethifluh !, Weissenstein !,
Hasenmatte !, Montoz, Chasseral !, tête de Rang, etc.), soit des chaînes secondaires (Passewang,
Graitery, Raimeux, Moron, Frénois, etc.); sa limite occidentale passe par Montgrenay près
Porrentruy, les Côtes du Doubs à Saint-Braix (THURM.) et sous le Pouillerel (Quelet, 1861, in
CONTJ. 1895, p. 22), enfin le Mont Chateleu au sud de Morteau (Doubs); au Châteleu, HER.
alpinum croît non seulement au dessus des rochers dans les prés-bois dominant le hameau du
Rozet, où GREN. l'a signalé le premier (Fl. jurass. 1869, p. 319), mais aussi en descendant du
Petit-Châteleu au Nid-du-Fol ! et en face du Nid-du-Fol, sur le chemin allant au chalet de
l'Helvetia (! 1891).
B. La deuxième plage est un îlot peu étendu (3 Km environ) (Contrairement à J. BRIQ.,
1890, p. 59 : "répandu dans une bonne partie du sous-district" du Bugey.) situé dans le Jura
méridional, à l'Est de Hauteville, dans la chaîne de montagne courant entre la vallée de l'Albarine
et le Valromey; HER. alpinum y est très abondant, notamment vers la chapelle de Mazières, à
Planachat et vers le Golet de la Rochette, sur l'oxfordien et à l'altitude de 1000 à 1100m; il y a été
découvert u commencement de ce siècle par AUGER (et non par BOSSY) puis retrouvé par BICHET
(CAR. 2° édition, 1854, t;2,p. 604) et récolté depuis par de nombreux botanistes (Voy. Soc. bot.
de Lyon 1° année, 1871-1872 p. 51; 17° année, 1890, p. 135-136 (note); Soc. bot. de France,
t. XXIII, 1876, p. CXXIV et CXXVI; etc., etc.); plusieurs auteurs ont donc eu tort de dire, soit que
"l'HER. alpinum ne dépassait pas le Chasseron" (CHRIST, op. cit. p. 477), ou bien qu'il manque
complètement à toute la partie méridionale de la chaîne jurassique" (GENTY), ou enfin que la
localité du Châteleu "est unique pour le Jura français" (CONTJ.). Il y a lieu de préciser les
indications de M. GILLOT rappelant que M. GENTY a découvert en 1885 au Châteleu une station
d'HER. alpinum, et celle de ST-LAG. 8° éd., p. 366) disant qu'il est plus commun dans le Jura, ce
qu'il faut entendre non du département du Jura, où il n'existe pas, mais de la partie septentrionale
du massif jurassien.
Les deux plages indiquées plus haut renfermaient les seules localités connues dans le
Jura; il y avait une lacune de 140 km dans l'aire géographique de cette plante; sur mes conseils,
M. MEYLAN voulut bien la rechercher et finit par la constater dans deux points intermédiaires,
d'abord dans la chaîne du Mont-Tendre, aux Amburnex, à 2km au sud du col du Marchairu
(1894), puis dans les fentes de rochers de l'Aiguille de Baulmes (1895).
J'étudie le polymorphisme de cette espèce dans la même note que je me propose de consacrer
à l'H. montanum. - Voy. GENTY Scrinia Fl. select. 1886, fasc. V, p. 101; Fl. select. exsicc. de Ch.
MAGNIER, n° 1186; - ROUY, Rev. de bot. 1887-1888, t. VI. GILLOT, Herb Jura centr. 1891, p.
28-29 et p. 63; - A. MAGNIN, Echange, 15 nov. 1891, p. 116; Soc. bot. Lyon, 27 oct. 1891; 18
janv. 1892, p. 5.
TORDYLIUM maximum L. - Aj. dans le Rh. : le Beaujolais (VAIV.), Vaugneray (!
1886); - l'Ain : la Cotière et la terrasse, à Beynost ! etc.; - l'Is. : Vienne !
MEUM athamanticum Jacq. - La dispersion de cette espèce calcifuge dans le massif
jurassien est fort intéressante; je renvoie son étude à une note spéciale (avec carte) placée à la fin
de ce mémoire.
ATHAMANTA cretensis L. - Aj. Doubs : Valbois !
* FOENICULUM officinale ALL. - Ain : Miribel !, Beynost !, Balan !, surtout le
long de la terrasse alluviale, près des maisons, sur le ballast du chemin de fer, etc.

OENANTHE phellandrium Lamk. - Contrairement aux assertions de MICH. (p.
173) et de GREN. (p. 326), cette plante s'élève assez fréquemment dans la montagne, notamment
sur les bords des lacs de Malpas (933m), Saint-Point (851m), Antre, (824m), Chaillexon
(752m), puis Aiguebelette, la Burbanche, Bar, etc. (! 1890-1895); cf. Cul-de-Roche près du
Locle (THURM.).
** BUPLEURUM rotundifolium L. - Aj. Rh. : Grand-Camp !; - Ain : changer
"Bresse" en Coteaux du Rhône et de la Saône; devient rare dans la partie septentrionale du bassin
(cf. CONTJ., IX, p. 159, etc.).
BUPLEURUM opacum Lange (B. aristatum Auct.) - Aj. dans Ain : Néron !;
- dans le Jura : Mont du Gouillat (signal d'Ecuria) au-dessus de Nanc (1865 !), Cesancey (THEV.
Cat. p. 24, Herb. !), Grusse et Saint-Laurent (THEV. Herb. !); c'est donc bien une nouvelle espèce
à ajouter à la flore du département du Jura, que j'ai trouvé d'abord en 1865, puis qui a été
constatée plus tard, encore plus au nord, par THEVENOT; Césancey représente l'extrême limite
septentrionale de cette plante australe dans le Revermont et la falaise occidentale du Jura.
BUPLEURUM longifolium L. - Doubs : De Fuans à Consolation !; env. de Boujailles !
etc.; cf. CONTJ. IX, p. 54.
BUPLEURUM ranunculoides L. - Aj. dans Is. : le Col de l'Arc !
TRINIA vulgaris DC. - Ain : Cotière méridionale de la Dombes, terrasses alluviales
des vallées du Rhône et de l'Ain, etc.; - Is. : Balmes viennoises, à Décines, etc.
SISON amomum L. - Aj. à Jura : à l'Ermitage d'Allonal, au dessus de Saint-Amour
(CONVERS).
AMMI majus L. - Aj. à Rh. : env. de Villefranche; - Jura, à Montmorot (THEV.); fugace.
BUNIUM bulbocastaneum L. - Aj. à Rh. : Beaujolais (VAIV.); - à Ain : le Bugey.
HYDROCOTYLE vulgaris L. - Cette plante des marais et des tourbières de la région
basse est assez fréquente sur le bords des lacs du bassin de Belley (Virieu, Mornieu, Bar,
Arboréiaz, Conzieu, 250-350m), et du Mont-du-Chat (Saint-Jean-de-Chevelu, Aiguebelette,
303 et 374m); elle s'élève dans la montagne, jusqu'à 528m sur les bords du lac de Crotel; cf.
marais d'Entre-Cotes près Mouthe (alt. 930m ?, BOURQUENEY).
CAPRIFOLIACEES
ADOXA moschatellina L. - Toutes les vallées du Lyonnais, l'Iseron, le Ratier, le
Charbonnières, l'Azergue, la Brevenne, la Turdine (env. de Tarare !), etc.
* LONICERA alpigena L. - Aj. dans Ain : le Molard-de-Don !
HEDERACEES
* CORNUS mas L. - Aj. "surtout dans les terrains calcaires;" Mont-d'Or lyonnais;
Beaujolais calcaire; Coteaux du Rhône et de la Saône (principalement la Cotière de la Dombes, à
Sathonais, la Pape, la Cadette, Néron ! etc.); Bugey, notamment les collines du bassin de Belley !,
etc.
Devient rare ou nul dans le reste des chaînes jurassiennes : pas d'indication de localités pour
le département du Jura (MICH., THEV.); quelques plages dans le Doubs, aux environs de Besançon
(GREN. et PAILLOT), entre Miserey et Châtillon !, dans la chaîne du Lomont, aux env. de Baumeles-Dames
et de Montbéliard (GREN. CONTJ.).

RUBIACEES
ASPERULA tinctoria L. - Deux localités certaines dans le Jura français; Doubs :
bords de la corniche astartienne de Champvermol, en face de Mathay (POURCHOT 14 juil. 1885 in
CONTJ. 1895, p. 22); - Ain : Nantua (BERNARD; herb. CHEVROLAT !); parc de Dortan
(CHEVROLAT, 26 juin 1859, in herb. !); cf. CAR. 3° édit. 1860, p. 266. Ces dates montrent qu'en
1885, l'espèce n'était pas nouvelle pour la flore jurassienne (CONTJ. 1892, p. 161); voy. A.
MAGNIN Soc. bot. de Lyon 1895.
ASPERULA trinervia Lamk. ( A. taurina L.) - L'indication de "Molard près
Belley" donnée dans GREN. et GODR. et répétée dans les éditions de 3 à 7 de CAR. pour la localité où
BERGER (de Nantua) a trouvé le premier cette espèce ne s'appliquerait pas au petit monticule
situé dans le marais de Lavours au sud de Culoz, mais à la haute montagne du Molard-du-Don,
placée à l'ouest, d'après THURM. et CAR. 8° édit. p. 384 ? Quoiqu'il en soit, c'est près de là, en
montant de Culoz au Colombier, qu'en 1854, l'abbé CHEVROLAT retrouvait cette espèce rare; voy.
herb. !; CAR. 2° édit. 1854, p. 605, supplément; A. MAGNIN S. bot. Lyon, 1895.
L'A. taurina, assez commune dans la Suisse centrale, a été indiquée dans quelques
localités du Jura septentrional, au Chasseral, dans les Franches-Montagnes et dans les Cotes-du-
Doubs, où elle aurait été naturalisée; en tous cas, elle y est définitivement installée (voy. CONTJ.
1895, p. 22).
RUBIA peregrina L. - Calcicole et méridionale; haies, broussailles, taillis du Montd'Or
lyonnais (Collonge, Couzon, etc.), du Beaujolais calcaire (Theizé, etc.), des Coteaux du Rhône
et de la Saône (Rochecardon, Oullins, Millery !; la Pape ! etc.), du Bugey méridional (Tenay !,
bassin de Belley ! etc. ). Manque dans les départements du Jura et du Doubs (cf. ST-LAG. V, p.
340); où s'arrête-t-elle exactement dans l'Ain ? Voy. S. b. Lyon, I, 1872, p. 48; BOSSY et
THURM. sub R. tinctorum.
GALIUM silvaticum L. - N'existe pas dans toutes les forêts de Sapins du Jura (VI, p.
388); préfère au contraire le vignoble, les premiers plateaux (THURM., BAB., MICH., GREN.,
THEV.).
GALIUM corrudifolium Vill. - Tous les Coteaux du Rhône et de la Saône : A. Rh. :
Arnas, Ecully, etc.; B. Rh. et Ain : Cotière méridionale, de la Pape à la Valbonne !; C. Is. : Balmes
viennoises, à Estressin, Décines, Meyzieu; D. Ain : Bugey méridional.
GALIUM myrianthum Jord. - Ain : aj. Collines du bassin de Belley, à Muzin,
Parves, etc. vallée de l'Ain, à Pont-d'Ain, Cerdon.
GALIUM saxatile L. - Aj. à Rh. : dans le Beaujolais, le Saint-Rigaud (! 1881); en
somme tous les sommets des monts du Lyonnais et du Beaujolais 8
* GALIUM tricorne Vill. - Aj. à Ain : Cotière méridionale à Reyrieux, à Miribel
(abbé PHILIPPE !); le Revermont et le bassin de Belley; cf. le vignoble, dans le Jura et le Doubs
(MICH., GREN., THEV.).
VALERIANACEES
CENTRANTHUS angustifolius DC. - Abondant dans les éboulis, les rocailles de la
basse montagne du massif jurassien; aj. Ain : d'Oyonnax au lac Genin; - Doubs : Laissey (PAILL.,
!).
DIPSACEES

* CEPHALARIA pilosa G.G. - Aj. à Ain : tous les environs de Belley !; derrière la
gare d'Artemare; - Is. : Mornas près Cessieu !
SCABIOSA cuspidata Jord. - Est-ce cette forme qui a été indiquée à Saint-
Bonnet-le-Froid par GILIBERT sous le nom de S. silvatica ?
SCABIOSA gramuntia L. - Aj. à Rh. : le Beaujolais (GILLOT).
GLOBULARIACEES
GLOBULARIA vulgaris L. - Calcicole : Beaujolais calcaire, la Chassagne, le Mont
d'Or lyonnais, les Coteaux du Rhône et de la Saône, le Bugey, le Revermont, le vignoble et les
premiers plateaux des chaînes jurassiennes, dans l'Ain, le Jura et le Doubs; manque dans le
Beaujolais et le Lyonnais granitiques, la Dombes et la Bresse.
GLOBULARIA nudicaulis L. - Aj. à Is. : Col de L'Arc.
GLOBULARIA cordifolia L. - Aj. à Is. : Col de L'Arc.
COMPOSEES
CIRSIUM eriophorum Scop. - Aj. surtout dans la région montagneuse ! cf. MICH.,
THURM., BAB., etc.
CIRSIUM oleraceum Scop. - Aj. dans l'Ain : Brénod !; du reste, toutes les prairies
marécageuses du Haut-Bugey; voy. ST-LAG. S. bot. Lyon, t. XVIII, 1891-92, p. 39-43.
** CENTAUREA paniculata L. - Plante méridionale remontant au dessus de Lyon,
dans la partie méridionale du Beaujolais et de la vallée de la Saône; dans l'Ain, sur la Cotière
méridionale de la Dombes, les terrasses alluviales du Rhône et de l'Ain jusqu'à Ambérieu; M.
GANDOGER dit cependant l'avoir vue entre Oyonnax et les Bouchoux (Fl. sequan. exsicc. fasc. IV;
1875, p. 51); elle n'atteint certainement pas le Jura.
CENTAUREA aspera L. - Aj. à Is. : Estressin !; en résumé, les bords du Rhône,
depuis Vertrieu : Miribel, Néron, la Pape, Estressin, Vienne, etc.
CENTAUREA solstitialis L. - Suppr. les localités, la plante pouvant s'observer dans les
luzernes, dans toute l'étendue des Coteaux du Rhône, des plaines alluviales du Rhône et de la Saône,
dans les cultures du Bas-Dauphiné, du Jura, du Doubs, etc. , et n'étant souvent qu'adventice et
fugace.
* CENTAUREA calcitrapo-aspera GG. (C. pouzini DC.) - Ain : Miribel,
graviers sur les bords du Rhône, en société avec les C. aspera et C. calcitrapa (PHILIPPE).
** CENTAUREA calcitrapa L. - Plante à dispersion inégale, devenant moins
commune dans la partie septentrionale du bassin, rare dans la Savoie, le nord du département du
Doubs (cf. CONTJ. IX, p. 175); elle n'abonde donc pas également dans tout le bassin du Rhône (Voy.
BRIQ., Vuache, p. 57).
* CENTROPHYLLUM lanatum Duby. - Aj. pour le Rh. : Nuelles près l'Arbresle !,
Vaugneray !, Sainte-Colombe !; - pour l'Ain : Miribel, à la Pavotière !; Beynost, aux Mûrs !; -
pour l'Is. : Meyzieu !, etc. (quelques-unes de ces stations déjà faites dans CAR. 8° édit., p. 434).
Cette plante méridionale, xérothermique, qui n'a été signalée jusqu'à présent, pour le massif
jurassien, que dans le bassin de Belley, et ne remonte pas plus haut le long du Jura français (Voy.
MICH.; GREN.; BRIQ. Vuache, p. 56), est cependant indiquée par THEV. (Cat. p. 29), comme assez

commune à Césancey et à Rotalier; je regrette de n'avoir pas vérifié cette indication dans son
herbier.
SILYBUM maculatum Moench. - Aj. à Rh. : le Péron, près Saint-Genis-Laval !
** SERRATULA tinctoria L. - Inégalement distribuée dans notre région, paraît
devenir plus disséminée et plus rare dans les départements de la Haute-Savoie, du Jura et du
Doubs (cf. MICH., GREN., CONTJ. etc.).
LAPPA tomentosa Lamk. - Aj. à Jura : Ivory !, Chassagne !; cette plante est plus
répandue sur les premiers et deuxièmes plateaux du Jura bisontin et salinois que dans les parties
plus méridionales du massif où elle a été indiquée ordinairement par erreur (Voy. Soc. bot. Lyon,
t. III, p. 123; Soc. bot. Fr., 1876, session de Lyon P. CXXII), et où on ne l'observe que dans les
régions élevées (Rousses, Mijoux, etc.).
Le L. pubens Bor., qui a été confondu quelquefois avec le précédent (voy. CAR. édit. anc.
pour les localités du Revermont et du Bugey et note ci-dessous), paraît être une hybride entre L.
tomentosa et L. minor; cf. LAPPA tomentosa-minor PAILL. et FL., pour une plante trouvée à Cubty
(Fl. sequan. exsicc. 1882, fasc. VI, p. 130).
HELICHRYSUM stoechas DC. - Les bords et les îles du Rhône depuis la rivière
d'Ain jusqu'à Lyon et au-dessous; aj. Ain : Thil !, Miribel ! etc.; Is. : Vienne ! etc.
CARLINA chamoeleon Vill. - Aj. : surtout dans les régions calcaires; à Rh. : le
Beaujolais !
GNAPHALIUM silvaticum L. - Aj. dans le Rh. : au dessus de Vaugneray !; à la Roche
d'Ajoux !
GNAPHALIUM fuscum Lamk. (GN. norvegicum Gunn.) - A été souvent
confondu avec la var. nigrescens du GN. silvaticum et nié comme plante jurassienne (cf. GREN. fl.
jur., p. 427); le véritable GN. norvegicum, bien distinct par ses tiges de 12 à 25 cm, son
tomentosum épais, ses feuilles à trois nervures, tomenteuses sur les deux faces, les caulinaires
moyennes aussi larges que longues que les moyennes, existe cependant au moins dans deux localités
de la chaîne principale du Jura : 1° une sommité de la chaîne du Reculet, vis-à-vis Crozet, où il
est indiqué par MICH. p. 198, qui parait avoir bien distingué cette espèce du GN. silvaticum var.
nigrescens; 2° le Chasseron, près de la cime du Miroir, au dessus du col qui la sépare de la cime
principale; cette dernière localité est signalée depuis longtemps (cf. THURM., ANDREAE) mais
avec doute (voy. GREMLI 5° édit. 1885, p. 286); j'ai constaté sa présence avec MM. ANDREAE et
MEYLAN, le 9 juillet 1894; la plante n'était pas alors bien développée; mais les échantillons que
j'ai reçus depuis, de M. ANDREAE, sont absolument caractéristiques ! Du reste, je lis dans le Ram.
de Sapin, 1893, n° 8, p. 29, que le Dr. LERCH a récolté cette plante, le 9 juillet 1876 "dans les
pelouses du Chasseron, entre la cime principale et celle du Miroir".
La plante indiquée sous le nom de GN. norvegicum dans les Monts du Beaujolais, au pic de
Saint-Bonnet-sur-Montmelas (CAR. édit. anc.) est probablement le GN. silvaticum var.
nigrescens.
PETASITES major C. Bauh. - Aj. à Rh. : de Joux à Tarare !
ARTEMISIA camphorata Vill. - Aj. dans l'Is. : au dessus de Claix !; - corr. Brénoz
en Brénaz, pour sa dispersion générale, voy. BRIQ., Vuache, p. 56.
** ARTEMISIA campestris L. - Plante très inégalement répandue, n'existant
certainement pas dans la partie septentrionale du bassin, malgré ST-LAG. Cat. 389, BRIQ. Vuache
p. 56, cette espèce xérothermique habite principalement les graviers et les sables des Coteaux du

Rhône et de la Saône, les terrasses alluviales et les bords de ces rivières, ainsi que la vallée de
l'Ain qu'elle remonte jusqu'à Pont-d'ain et peut-être jusqu'à Thoirette ?, la vallée du Rhône
jusqu'au fond du Valais à la Furka (2000m JACCARD, 1895, p. 194); pour le massif jurassien, A.
campestris ne s'observe que dans le Jura méridional et manque complètement dans les
départements du Jura et du Doubs ! (cf. MICH., GREN., etc.); sa présence à Rougemont, où elle a été
indiquée d'après GIROD-CHANTRANS (Essai, p. 210) par THURM. (Phyt. 2, p. 128), n'a pas été
constatée depuis ( cf. PAILL., !); comme elle se retrouve sur le plateau suisse et au pied du front
oriental des Monts-Jura, elle se comporte un peu, à cet égard, comme PRIMULA acaulis L.
SOLIDAGO glabra Desf. - Plante américaine se répandant, depuis le commencement
du siècle, surtout dans les alluvions des bords de a Saône, du Rhône, de l'Ain, de l'Ardèche, du
Doubs, etc.; se propage aussi, plus ou moins loin de ces stations, par ex., sur les bords de la
Cotière, au dessus de Beynost !, dans les haies du Revermont (cf. THEV. Cat.), etc.
** ASTER amellus L. - Aj. Coteaux du Rhône, et dans l'Ain : toute la Côtière
méridionale, de la Pape à Montluel !, les env. de Belley, de Nantua. Cette plante xérothermique (cf.
BRIQ. Vuache, p. 55) n'est pas également répandue dans les chaînes jurassiennes; elle se trouve
assez abondamment dans le Jura méridional : île calcaire de Crémieu, Revermont, Bugey (bassin
de Belley, vallées de l'Ain et de l'Ange, Sylans, Bellegarde), Vuache (BRIQ.), pied du Reculet et de
la Dôle; ses colonies deviennent plus espacées et moins abondantes dans les parties septentrionales,
notamment dans le Jura occidental; dans le département du Jura, et dans la partie occidentale du
département du Doubs, on ne l'indique en effet que dans les environs de Saint-Amour, à Vaucenans
(ROZET), sur la route d'Andelot (CONVERS), - un peu plus au nord à Cesancey (THEV. Cat. et herb.
!) - à Thoirette (BAB.), dans les environs d'Arinthod, à Marigna (DE JOUFFROY), - dans les env.
d'Arbois, d'Ornans, etc.; elles reparaissent plus abondantes dans le Jura oriental, à partir des
Côtes-du-Doubs, où A. amellus est assez abondant (CONTJ., IX, p. 167), et de là au Chasseral, à
Gratery, Raimeux, Moron, Montoz, Neuchatel, Neuveville, Bienne, Soleure, etc. (THURMANN).
SENECIO viscosus L. - L'ancienne rédaction de Car. (7° éd. p. 427) ne donnait pas
une idée exacte de la répartition géographique de cette plante; elle laissait entendre, en effet, qu'on
pouvait trouver ce Séneçon sur les Coteaux du Rhône où on ne le rencontre pas; il croît de
préférence : 1° dans les lieux rocailleux ou sablonneux, comme le dit MICH. (Jura, p. 196), mais
non exclusivement dans les débris calcaires, ce qui est vrai seulement pour le département du
Jura, le S. viscosus étant indifférent; 2° dans la basse-montagne, où il est très abondant entre
400 et 900m et devient rare au dessous et au dessus de ces limites.
C'est ainsi qu'en montant à Saint-Bonnet-le-Froid, je l'ai vu apparaître au dessus de
Chevinay, vers 500m d'altitude et de là régnier jusqu'au sommet; de même, en montant à Riverie
et à Saint-André-la-Côte, il abonde entre 600 et 900m d'altitude.
En s'élevant sur les flancs du Pilat, on trouve en sortant de Saint-Martin-en-Coailleu et il
devient de plus en plus abondant jusqu'au dessus du Planil; il est ensuite plus rare à mesure qu'on
s'élève dans la zone des Sapins.
Il en est de même dans le Jura méridional, le Bugey : rare dans les environs immédiats de
Belley, le S. viscosus apparaît plus haut et devient très fréquent vers 800m, à Ordonnaz !, Portes
!, Hauteville !, Hotonnes !, etc.
SENECIO adonidifolius Lois. - Aj. pour le Rh. : Charbonnières (BOULLU), Iseron
!, Tourvéon !; - pour la Loire : Rozier-en-Donzy ! La localité exceptionnelle du Jura (bois de
Mont-sous-Vaudrey, entre la Ferté et Tassenières, GARNIER 1846), la plus orientale de cette
plante du centre de la France (à 80km environ de sa station la plus rapprochée dans le Morvan),
appartient à la zone bressanne et est constituée par les sables siliceux du pliocène.
SENECIO erucifolius L. - Aj. bords de la Saône.
SENECIO serratifolius Lobel (S. fuchsii Gmel.) - Rh. : Roche-d'Ajoux !,
Saint-Rigaud ! (cf. VI, 471). - Dans une note spéciale j'étudierai la distribution géographique
comparée des S. fuchsii et S. jacquinianus Rchb., dans le jura; en attendant, je puis dire que les

deux formes se rencontrent dans le Jura oriental et occidental ! (avec prédominance du S;
jacquinianus d'après M. GENTY), et que le S. fuchsii croît au contraire exclusivement dans les
parties méridionales du massif; on trouve du reste des variétés de passage entre les deux plantes,
dans les localités où elles croissent ensemble, par ex. au Creu-du-Van (cf. STEBLER in litt.); ces
formes de transition ont déjà été signalées par CREPIN (Flore belge étudiée par fragm., p. 61);
voy. aussi X. GILLOT Herb. Jura central, 1891, p. 30 et 83 !
ARNICA montana L. - Les rares localités de cette espèce calcifuge dans le massif
jurassien sont groupées en deux plages : 1° dans le Jura central : en allant du chalet de Boudry au
Creu-du-Van (GODET); vers le Petit-Beauregard (massif du Chasseron, LESQUIER.); 2° Dans le
Jura méridional : au midi de l'ancienne Chapelle de Retord (CAR. 2° édit. 1854, p. 260), au Vély
et à Mazières près d'Hauteville (ST-LAG. Cat. p. 260), - La localité du Petit-Beauregard, où
l'Arnica est abondante, est située dans un vallon ptérocérien et le sol que j'ai pris au voisinage des
racines ne fait absolument pas d'effervescence !
DORONICUM cordatum Lamk. (D. pardalianches L. pr. p.) - La localité
nouvelle des environs de Montluel, signalée par M. VIVIAND-MOREL (Soc. bot. Lyon, 1885, p. 65)
est peut être due à la même cause que celle invoquée pour le CARDAMINE amara qui l'accompagnait,
c'est-à-dire qu'elle a pu être entraînée par le Rhône, depuis le Bugey où il en existe des stations;
- quant à l'autre localité du plateau bressan, le Verney, près Pont-de-Vaux, elle a été trouvée au
commencement de ce siècle par M. GARAND, d'après DUMARCHE, Cat. msc. n° 1100.
** INULA hirta L. - Mont-d'Or lyonnais; Cotière de la Dombes (La Pape, Néron,
Beynost) etc.; Bugey; manque dans les départements du Jura et du Doubs.
** LEUCANTHEMUM corymbosum G.G. - N'est pas également répandu dans tout
le bassin : Mont-d'Or lyonnais et Beaujolais calcaire; Cotière de la Dombes; Bugey méridional,
pays de Gex et Revermont; quelques rares stations dans le Jura, sur la falaise occidentale, à Grusse
et Saint-Laurent (THEV., Herb. !), Césancey (THEV. Cat. !), les environs de Salins (GARN.); nul
dans le Doubs; reparaît dans le Jura oriental (du Weissestein au Laegern.).
LEUCANTHEMUM parthenium G.G. - Surtout dans les montagnes du Forez, du
Lyonnais et du Beaujolais ! : Chatoux !, Saint-Bonnet-sur-Montmelas !, Saint-Rigaud, etc.
** BUPHTALMUM salicifolium L. - Dépasse peu le Jura méridional, à Morez,
Moirans, Champagnole; paraît manquer ou être rare dans le Doubs (cf. CONTJ. et observ. pers. !);
THURM. avait remarqué qu'il manque sur de vastes étendues (II, p. 126).
** CALENDULA arvensis L. - Cette plante n'est pas répandue dans tout le bassin du
Rhône; elle manque notamment dans les départements du Jura et du Doubs (MICH., GREN.); elle a
cependant été trouvée récemment, près de Besançon, dans les champs, aux Graviers-Blancs (Fr.
MAITRE et !; cf. PAILL. Fl. seq. exsicc. p. 129), mais probablement introduite et adventice. Elle est
commune dans les vignes, les graviers du Rhône et de la Saône, le Bugey méridional.
** LACTUCA saligna L. - Coteaux du Rhône et de la Saône, notamment dans le
Beaujolais, la Cotière méridionale (de la Pape à Montluel !), les Balmes viennoises ! etc.; le Bugey
et le Revermont, le Mont Vuache (BRIQ.), le pied du Jura aux environs de Genève, etc.; la falaise
occidentale du Jura jusqu'à Salins (cf. THEV., MICH., etc.); les alluvions du Doubs jusqu'à Dole;
devient rare ou nulle dans les parties plus septentrionales du massif jurassien : elle manque en
effet, dans le Doubs (cf. GREN., PAILL., CONTJ. et obs. pers. !) la localité de Besançon citée par les
floristes (THURM., GOD.), probablement d'après GIROD-CHANT. (p. 197), était accidentelle;
plante se propageant le long des chemins de fer (cf. PAILL., etc.)
LACTUCA scariola var. dubia Jord. - Aj. Ain : la Cotière méridionale, de la
Pape à Montluel !
CHONDRILLA juncea L. - Coteaux des Bas-plateaux lyonnais et beaujolais; Coteaux
du Rhône, de la Saône et de la vallée de l'Ain, ainsi que les terrasses alluviales de ces rivières, de

la Valbonne et du Bas-Bugey; le Bugey (notamment le bassin de Belley, le Valromey, etc.) le
Revermont et la falaise occidentale du Jura jusqu'au fort de l'Ecluse et Saint-Amour; bassin du
Léman; Valais, jusqu'à l'alt. de 1550m (JACCARD); plus rare et disséminée dans le nord du bassin
et des chaînes jurassiennes, sur les bords du Doubs et de la Loue, aux environs de Dole (GARNIER
1848, MICH.), - les bords de l'Ognon à Aux-les-Cromary (SAUZAY et PAILL.); les indications de
Baume, de Montbéliard, données par les anciens botanistes, n'ont pas été confirmées (cf. CONTJ.,
etc.).
La var. latifolia Bor. se trouve souvent mêlée au type; je l'ai vu dans le Rh., à
l'Abresle !, à Vaugneray !; - dans l'Ain, à Beynost, sur les terrasses alluviales du Mûrs !; - dans
les Balmes viennoises, à Cusset !
PRENANTHES purpurea L. - Tous les bois des régions montagneuses du Forez, du
Lyonnais, du Beaujolais, du Jura, de la Savoie, du Dauphiné, etc.; inutile d'indiquer des localités.
* PTEROTHECA nemausensis Cass. - Devenu commun dans tous les environs de
Lyon, notamment au Mont-d'Or, sur les Coteaux du Rhône et de la Saône et sur les terrasses et les
plaines alluviales du Rhône et de l'Ain : voy. XIII, p. 470.
** BARKHAUSIA setosa DC. - S'est aussi répandu dans une partie du bassin du
Rhône(voy. XIII, p. 469); on le signale jusqu'à Besançon (PAILL.) et Montbéliard (CONTJ.), mais
comme plante adventice.
* HIERACIUM stacifolium Vill. - Modifier entièrement la rédaction de Cariot :
Eboulis des montagnes du Bugey, de la Savoie et du Dauphiné, surtout sur les terrains de
transport, l'erratique local, etc.; et sur les terrasses alluviales voisines.
Cette plante est assez fréquente dans l'Ain, notamment sur le glaciaire local, à Thoiry; dans
le Valromey, aussi sur le glaciaire jurassique, à Hotonnes !, Songieu !, Munet !, etc.; on l'a encore
indiquée à Anglefort, Thoirette, de Chézery à Lélex, au Fort-de-l'Ecluse, au Fort-de-Pierre-
Châtel, à Silans (BERN.); - je l'ai vue aussi sur le glaciaire de Saint-Ange, dans l'Is.
On l'a observée, depuis fort longtemps (cf. MOUTON-FONTENILLE, en 1794 !) dans les
alluvions et sur les bords du Rhône jusqu'à Lyon; elle s'est fixée de là, sur les terrasses alluviales
de Balan et même sur la Cotière, par ex. à Néron et plus loin encore du Rhône, au dessus de
Beynost, où je l'ai découverte, il y a une vingtaine d'années, et où elle s'est répandue sur une assez
grande surface, dans les éboulis des alluvions préglaciaires.
L'HIERACIUM staticifolium n'arrive pas cependant dans les départements du Jura (Cependant
à Salins, d'après GARN. (MICH., GREN.) ?) et du Doubs.
HIERACIUM scorzonerifolium Vill. - Cette sous-espèce de HIERACIUM villosum
L., qui habite normalement les sommités de la chaîne orientale du Jura (du Weissenstein au
Reculet), descend au dessous de cette région, à la Roche-Blanche près Saint-Claude, à l'alt. de
800m (MICH.) et plus loin encore de la chaîne principale, au Mont Poupet près Salins, à l'alt. de
729m (BABEY, !); cette dernière localité, remarquable par son éloignement de l'habitat normal de
la plante, dont elle est séparée par toute l'épaisseur du massif, soit 40 à 45 kilomètres, et surtout
par plusieurs chaînes qui sont autant d'obstacles à sa propagation, avait déjà été indiquée
formellement et avec soin par BABEY (fl. jur. 1845, t. II, p. 508); supprimée sans motif par les
botanistes postérieurs (MICH., GREN., etc.), je l'ai retrouvée, en 1887, dans les points mêmes
signalés par le botaniste salinois; voy. mes notes sur ce sujet dans Soc. bot. de Lyon, 1887,
séances du 25 octobre, p. 73 et du 20 décembre, p. 109.
ANDRYALA sinuata L. - Modifier ainsi la distribution géographique :
Coteaux et bas-plateaux (gneiss, granites, alluvions anciennes) du Beaujolais et du Lyonnais
siliceux; vallées de l'Ardière, de la Brevenne, de l'Iseron, etc.

Coteaux du Rhône et de la Saône (alluvions anciennes, etc.) : Cotière méridionale dans les
départements du Rh., de l'Ain ! au dessus de Miribel !, Beynost !, etc.
Manque dans le Bugey, les départements du Jura et du Doubs.
SCORZONERA plantaginea Schleich. - Terrains siliceux du Lyonnais et du
Beaujolais granitique, de la Dombes et de la Bresse d'étangs; du Bas-Dauphiné. - Ne se trouve dans
les chaînes jurassiennes que sur le terrain glaciaire alpin, les marnes oxfordiennes, les sols
tourbeux et décalcifiés, comme la vallée de Joux, les env. de Boujailles, de Salins, dans le Jura, -
les marais de Colliard (BERN.), du Vély !, dans l'Ain; ajouter ces deux localités à CAR. 8° édit. p.
527, qui n'en donne aucune pour le Bugey.
HELMINTHIA echioides Gaertn. - Plante méridionale naturalisée dans les env. de
Lyon, surtout dans les coteaux du Rhône et de la Saône, mais souvent erratique; supprimer les
localités; Voy. XIII, p. 476.
HYPOCHOERIS glabra L. - Aj. "dans les régions siliceuses;" Lyonnais et Beaujolais
granitiques, la Bresse et la Dombes; aussi, mais plus rarement, dans les parties siliceuses des
Coteaux du Rhône et de la Saône.
CATANANCHE coerulea L. - Aj. dans l'Is. : du Col de l'Arc à Claix !
LAMPSANA minima Lamk. - Régions siliceuses du Forez, des Bas-plateaux et des
Monts du Lyonnais et du Beaujolais granitiques; de la Dombes et de la Bresse; des Terres-froides
etc.
AMBROSIACEES
AMBROSIA artemisifolia L. - Aj. Rh. : Caluire (CARRET); Ain : Le Plantay
(GUILLEBEAU sec. FRAY.).
Les pages qui suivent ont paru dans les Mémoires de la Société d'Emulation du Doubs, t. IX,
année 1894, p. 329 et suiv.
CAMPANULACEES
JASIONE montana L. Terrains siliceux, granites, gneiss, etc., du Beaujolais, du
Lyonnais et du Forez; terrains mixtes, alluvions des Coteaux du Rhône et de la Saône; de la
Valbonne; nul ou très rare (seulement sur les terrains siliceux, erratique, etc.) dans les chaînes
calcaires du Jura, de la Savoie, du Dauphiné, etc.; cf. collines du bassin de Belley !, Salève, etc.
CAMPANULA medium L. - Aj. pour l'Ain : Néron !; rochers du Bugey méridional
(Cat. DUMARCHE !); cf. CAR., p. 544.
CAMPANULA hederacea L. - Aj. pour le Rh. : Chênelette, la Carelle, (VAIV.); cf.
CAR., p. 545.
CAMPANULA latifolia L. Doubs : Boujailles !
* CAMPANULA patula L. - A la place de "terrains granitiques" dans CAR., 7° édit.,
p. 502, mettre "terrains siliceux;"; on trouve en effet, cette plante non seulement dans les sols
granitiques du Beaujolais et du Lyonnais, mais encore dans les terrains de transport de la Dombes
(TRAMAYES !, etc.) et de la Bresse méridionale (Bagé, Marboz, Bourg, etc., sec. Cat. DUMARCHE),
du bassin de Belley (herb. Sc. GUILLOT !), du bassin du Léman, etc.; elle n'arrive pas dans la
Haute-Bresse (une seule localité dans le Jura, près Bletterans MICH.) - cf. CAR. 8° édit., p. 547.

CAMPANULA persicifolia L. - Aj. à CAR. 7° édit., p. 503, pour le Rh : le
Beaujolais; pour l'Ain : Coteaux du Rhône, Côtière de la Pape à Montluel !; supprimez la Bresse. -
La var. à calice hérissé était déjà indiquée, en 1822, au bois de Muzin près Belley par Sc. GUILLOT
(herb. !) cf. CAR. 8° édit. p. 547.
CAMPANULA rapunculus L. - Non seulement la région granitique du Rhône et de la
Loire, mais les alluvions mixtes des Coteaux du Rhône et de la Saône, du Bugey, du Revermont, etc.
VACCINIACEES
VACCINIUM myrtillus L. - Modifier ainsi la distribution géographique de cette
plante : Bois des montagnes granitiques du Beaujolais, du Lyonnais et du Forez; tourbières,
terrains de transport siliceux, sols décalcifiés, dans les chaînes calcaires du Jura, du Haut-
Bugey, de la Savoie (Mont Lépine !), du Dauphiné, etc. descend jusqu'au niveau du vignoble, par
exemple entre Laubépin et Balanod, sur terrains siliceux ! XIII, p. 325 (cf. CONVERS), à Perrigny
(BOUDET).
ERICACEES
ARBUSTUS uva-ursi L. - Sav. : Mont-du-Chat (1822, herb. Sc. GUILLOT !).
LOISELEURIA procumbens Desv. - Aj. dans l'Is. : bords du lac Robert.
PIROLACEES
PIROLA media Sw. - Aj. chaînes du Jura : au Creu-du-Van; à la Faucille (GENTY); au
Mont Lépine; - massif de la Chartreuse, au col de Lélia (SONGEON); voy. GENTY Bull. Soc. bot. Fr.
1890, t. XXXVII, p. 21; X. GILLOT Herb. Jura central, 1891,p. 17.
PIROLA rotundifolia L. - Jura : le vignoble, à Saint-Laurent (THEV. Cat.), Perrigny
(THEV. Herb. !); cf. MICH.
PRIMULACEES
HOTTONIA palustris L. - Assez commune dons les environs de Pont-de-Vaux, Bagé,
Ozan, Boz, etc. (BELLEVRAT et !).
** PRIMULA grandiflora Lamk. - Dispersion inexacte : cette plante n'est
commune que dans les coteaux des parties méridionales des départements du Rhône et de l'Ain; elle
s'arrête à une ligne qui passe par Tarare, Belleville, Mogneneins, Villars, Pont-d'Ain et Genève;
elle ne manque donc pas sur le versant français (malgré GREN., p. 498) mais est limitée au Jura
méridional; au nord du département de l'Ain et dans ceux du Jura et du Doubs, on ne trouve plus
que PRIMULA officinalis et PRIMULA elatior; cependant PRIMULA grandiflora a été observé
quelquefois, accidentellement, près de Salins (BABEY), dans la vallée de l'Ognon près de Rigney !,
dans la vallée de la Jougnenaz, près de la Ferrière (CLERC), etc.; il devient, du reste, de plus en
plus fréquent en avançant vers le bassin helvétique et au pied du front oriental du Jura; il se
comporte donc, à cet égard, comme les RESEDA phyteuma, FUMANA procumbens, TRIFOLIUM
alpestre, SEDUM dasyphyllum, ARTEMISIA campestris, LEUCANTHEMUM corymbosum, etc. et
plusieurs espèces, dont l'aire de dispersion présente une lacune plus ou moins étendue dans le Jura
occidental.
PRIMULA variabilis Goup. - Hybride pouvant s'observer partout où existent les
PRIMULA grandiflora et PRIMULA officinalis.

PRIMULA elatior Jacq. - Commun dans le Haut-Beaujolais, la Haute-Bresse, le
Haut-Bugey et les départements du Jura et du Doubs; se trouve aussi dans le Bugey méridional,
notamment au Mont de l'Avocat (COUTAGNE), à Pierre-Châtel ! etc.
PRIMULA auricula L. - Sav. Mont du Chat (1822, herb. Sc. GUILLOT), gorge entre le
Pont de la Balme et Yenne ! (CAR. 2° édit. 1884).
CYCLAMEN europaeum L. - Plante thermophile de l'Europe centrale, dont l'aire
continue trouve son extrême limite occidentale dans le Jura, dans les vallées du Dessoubre, du
Doubs et de l'Ain; aux localités déjà citées dans les flores, aj. Ain : La Combe-du-Val, au dessus
d'Outriaz, déjà indiquée par GILIBERT (1796) puis par THURMANN (d'après BERNARD 1851), où
il est très abondant (1891 !); - Jura : Thoirette, au bois de Cury (CHAMBARD-HENON); Gigny, au
bois de Biolères "id. 1891 et !); entre Villards d'Héria (1891) et le la d'Antre (A. RICHE, Quélet
et ! 1891); entre Moirans et les Crozets (! 1891); la Joux de Soucia (GURNAUD) et au dessus du
lac de la Censière (! 1895); sous le Château de Beauregard entre Nogna et Pont-de-Poitte
(LEMIRE); entre Maisod et le Citernon (BRENOD); au dessus de la Chartreuse de Vaucluse (id);
environs de Crillat; Mont Cornu (PERNET 1890 !); Châtelneuf, au bois de Ban (GIRARDOT 1880;
1890 !); la Charne près de Doucier; Crotenay ?; - Doubs : Bief-Tari, près Montlebon; environs
de Mémont ? (CLERC); - Suisse : versant oriental du Suchet; versant oriental de l'Aiguillon. Voy.
mes notes dans l'Echange 15 mars 1891, n° 83, p. 115; Soc. bot. Lyon, 18 janvier 1892, p. 4;
mon mémoire dans la Revue générale de botanique 1891, t. III, p. 513-520 et une carte, un autre
mémoire en préparation donnera des détails plus étendus sur chacune des localités (altitude,
terrain, plantes associées, etc.) où le Cyclamen a été observé.
LYSIMACHIA nemorum L. - Bois des terrains siliceux du Beaujolais, du Lyonnais et
du Forez, surtout dans la région montagneuse; - bois des terrains de transports de la Bresse (forêt
de Seillons, etc.), du bassin de Belley; - humus des forêts de Sapins dans les chaînes du Jura, de la
Savoie, du Dauphiné.
SAMOLUS valerandi L. - Aj. dans Ain : lac de Bar !; Sav. Aix-les-Bains (1823, sur
les murs des bains aux chevaux; source d'alun : herb. Sc. GUILLOT.).
ANDROSACE villosa L. - Supp. dans VI, à Ain et Sav., la Dôle et le mont Vuache; les
stations indiquées ainsi inexactement sont celles de la chaîne de la Dôle (DC., Fl. fr., t. 3, p. 442)
et du Vuarne (REUT., Cat. : Vuache par erreur), de la vallée des Dappes (MICH., IV, p. 225; GREN.,
II, p. 501), situés sur les territoires de la Suisse et du département du Jura; voy. FAUCONNET,
herb., p. 187; BRIQ., XVII, p. 146. - L'autre localité du massif jurassien, la Dent-du-Chat, a été
indiquée par CHEVROLAT in CAR., 3° édit., 1860, t. 2, p. 731.
ANDRASACE lactea L. - Sommités du Jura (depuis le Hauenstein jusqu'au Suchet et
au Mont d'Or), d'où elle descend dans les cluses de la Birse et de la Sorne; - dans les Côtes-du-
Doubs, au Ruz et au Pré des Tissots (LESQUIER. in THURM., CONTJ.), à Biaufond (CONTJ.), au Col
des Roches (NICOLET; 1887 !); - au pied de la Rocheblanche, près Saint-Claude (GIROD; MICH.,
1853), localité la plus méridionale du massif jurassien; c'est, en effet, probablement par erreur
que cette plante a été indiquée à la Dôle et au Reculet (THURM., CAR;, anc. édit., jusqu'à la 7°, p.
524). Voy. HALLER, Iter helv., 1740, p. 56; DC. Fl. fr., t. 3, p. 443; THURM.; MICH., Soc. Emul.
du Doubs 1854, fasc. 1, p. 34; MICH., IV, p. 225; GREN., II, p. 502; GODET, p. 557; SAINT-LAG.,
V, p. 529; CONTJ., Soc. Emul. du Doubs, 1854, p. 93; IX, 1892, p. 185; GILLOT, Herb. Jura,
1891, p. 17, 22; etc.
SOLDANELLA alpina L. - Aj. pour le Jura suisse : le Creu-du-Van (Dr J. LERCH.
1870); voy. Ram. de Sapin, 1893.
GENTIANACEES
MENYANTHES trifoliata L. - Ainsi que le dit MICH., IV, p. 231, le trèfle d'eau se
trouve dans beaucoup de marais tourbeux, dans toutes les tourbières et sur les bords de la plupart
des lacs du Jura; je l'ai constaté sur les bords d'au moins 47 lacs jurassiens, notamment les

suivants : Bellefontaine, Mortes, Tallières, Saint-Point, Remoray, Malpas, Trouillot, Foncine,
Rouges-Truites, Fort-du-Plâne, Rotay, Abbaye, Perrets, Brenets, Fioget, Vernois, Narlay, Petit
et Grand Mâclu, Ilay, Bonlieu, Fauge, Censière, Val, Chalin, Clairvaux, Onoz, Viremont, Viry,
Genin, Nantua, Ambléon, Crotel, Virieu, Riondet, Pugieu, Mornieu, Chavolay, Chailloux,
Arboréiaz, Conzieu, Saint-Jean-de-Chevelu, Aiguebelette, Bourget; il faut donc ajouter plusieurs
de ces dernières localités au département de l'Ain dans VI, p. 581, ou plutôt les remplacer par
"tourbières des montagnes du Bugey, marais tourbeux du bassin de Belley, etc." MENYANTHES
croît à toutes les altitudes (Bourget, 231m; Bellefontaine 1088m); cf. de 375 à 2400m dans le
Valais (JACCARD).
** CHLORA perfoliata L. - Distribution géographique à préciser : cette plante se
trouve surtout dans la région lyonnaise, sur les alluvions du Rhône, où elle est commune, dans les
régions calcaires du Mont-d'Or, du Bugey, du Revermont, sur les alluvions de la rivière d'Ain;
contrairement à V, p. 541, elle n'est pas répandue dans tout le bassin du Rhône, mais devient rare
dans le Jura (environs de Saint-Amour, Arbois, Salins, Dole, MICH;, GREN.) et dans le Doubs
(Malbrans près Ornans GREN.); on peut cependant ajouter encore à ces localités, dans le Jura :
Cesancey (THEV., X, p. 35), bords du lac de Chalin (HETIER); - le Doubs : Le Mont près
Montferrand (FLAGEY), environs de Besançon et de Velesme (Fr. MAITRE); voy. PAILL., VII, p.
132; enfin elle manque complètement dans le Jura montbéliardais (CONTJ.) et paraît RR. dans la
Haute-Saône, où elle n'a été indiquée que dans une seule localité de la zone jurassienne, sur
l'oxfordien (REN., VIII, p. 186; R; MAIRE, Fl. grayloise, 1894, p. 53). De même que les autres
plantes qui se raréfient dans le Jura occidental, la Chlore reparaît sur le versant oriental et au
pied du massif jurassien dans le bassin helvétique. Malgré les additions de localités déjà faites plus
haut et bien qu'elle ait pu souvent échapper aux recherches, la Chlore est donc bien une plante à
dispersion inégale, "sur tout le sud-occidentale, rare ou nulle sur de grandes étendues", comme
THURM. (p. 158), GODET (p. 455) l'avaient déjà exactement caractérisée.
SWERTIA perennis L. - La plupart des hautes tourbières du massif jurassien depuis
les Franches-Montagnes jusque dans le Bugey : Suisse, Franches-Montagnes, à Plain-de-Seigne
(et la Combe de Monceney); le Val Saint-Imier, à l'Envers de Renan (l'Echelette, les Pontins);
Lignières; le Pouillerel et les Eplatures; Les Ponts (Ul. GREZET in Ram. Sapin, 1893); la
Brévine; Sainte-Croix; Val de Joux; le Noirmont; la Dôle, à la Trélasse et dans la vallée des
Dappes; - Doubs : Bélieu et Saint-Julien; Morteau; Pontarlier; Vaux; Saint-Point et Remoray
(HET., 1895); Chapelle-des-Bois; - Jura : Bellefontaine (MAGNIN, 1890 !); les Rousses,
Prémanon, le Boulu, les Dappes; - Ain : Malbroude et Colliard. - Les Ponts, Saint-Point,
Remoray, Rouges-Truites, Bellefontaine, sont des localités nouvelles à ajouter à celles données
par DC., THURM., GOD., MICH., GREN., CAR., etc.
GENTIANA lutea L. - Pâturages de la région alpestre et de la région des Sapins; rare
et disséminée dans les massifs siliceux des Vosges, du Lyonnais, des Cévennes, etc.; commune et
répandue, au contraire, dans toute l'étendue du massif jurassien, depuis la Schaffmatte
(HEGETSCHWEILLER) jusqu'au Mont-du-Chat (CHEVROLAT); dans cette contrée, la Grande
Gentiane peut aussi descendre au-dessous de la limite des Sapins, sur les premiers plateaux,
notamment dans le Jura occidental, et arriver jusqu'au bord de la falaise, par ex. à la gare de
Mesnay-Arbois ! (altit., 470m) et même au-dessous, comme à l'Ermitage d'Allonal (CONVERS;
altitude 320m ?); cf. la Côte-d'Or, à 290m (SAINT-LAG., Cat., p. 542), le Valais, à 450m
(JACCARD, 1895, p. 254), etc.
GENTIANA palustris C. Bauh. (GENTIANA pneumonanthes L.) - Aj. à
Ain : Sainte-Croix !; j'ai constaté la localité de Thil en 1869 !, et celle des Jumeaux de Vaugneray,
dans le Rh., en 1878 ! (voy. Soc. bot. Lyon, 1883, p. 154, et XIII, p. 20 et 92); - à Jura : marais
tourbeux du Grand-Mâclu (5 sept. 1890 !), des Rouges-Truites (cf. Saint-Laurent, CORDIENNE),
de Chambly et Chalin (HETIER, 1895; voy. 2° part.); - à Doubs : Fourg, à l'entrée de la forêt de
Chaux (GREN., PAILL., GURNAUD : voy. VII, p. 132). - Dans VI, p. 585, séparer les localités de
Bourg (signalées dès la fin du siècle dernier par le P. LUC), de celles de Chevroux et de Boz
(indiquées déjà dans le Cat. de DUMARCHE !), lesquelles sont situées, comme l'étang Genod, entre
Pont-de-Veyle et Pont-de-Vaux.

GENTIANA asclepiadea L. - Observé aux deux extrémités du massif jurassien : 1°
dans quelques localités du Jura oriental, depuis les Laegern jusqu'au Weissenstein; 2° dans le Jura
méridional, au Mont Lépine, d'abord au bois de Chenevier sur Oncin (VI, p. 585), puis, plus
récemment, un peu plus au nord, au Col de Lépine, en allant au Mont Grelle (Mame AMAUDRU !
1894). Les localités du Jura oriental se rattachent évidemment à celle du Jura schaffhousien et de
la Suisse orientale où la plante est fréquente; les localités du Jura méridional se rattachent de
même à celles de la Grande-Chartreuse (Col du Frêne, à 10 km au S.E.) et de la Savoie, dont la plus
rapprochée est le Nivolet situé à 13km à l'E. Cette distribution géographique montre que la
présence du GENTIANA asclepiadea au Mont Lépine ne peut être invoquée pour séparer la chaîne du
Mont du Chat du massif du jura, mais que des modifications de la flore, consistant notamment dans
la pénétration plus ou moins loin d'espèces appartenant aux régions voisines, peuvent se
reproduire aux deux extrémités de l'arc jurassien; ces modifications doivent recevoir la même
interprétation à l'extrémité méridionale et à l'extrémité septentrionale; elles ne suffisent pas
pour faire distraire du Jura des chaînes qui s'y rattachent par l'ensemble de leurs caractères
orographiques, géologiques et botaniques. Voy. A. MAGN., Soc. bot. Lyon, oct. 1895.
GENTIANA cruciata L. - Aj. à Ain : Brénod !, bassin de Belley, à Parves !, etc. ou
plutôt supprimer les localités et indiquer la plante dans tout le Bugey.
GENTIANA acaulis L. - On ne connaît que les 2 sous-espèces, GENTIANA excisa et
GENTIANA clusii, dans le Jura.
GENTIANA excisa Presl. (GENTIANA kochiana Pers. et Song.,
GENTIANA alpina latifolia C. Bauh.) paraît la sous-espèce la plus fréquente; elle
croît de préférence dans les pelouses et les pâturages de la région alpine inférieure et de la région
des Sapins, d'où elle peut descendre un peu plus bas dans les vallées supérieures et les cluses; elle
y existe probablement depuis la Geissfluh jusqu'au Mont du Chat ?; elle y a été indiquée d'une façon
précise : au Creu-du-Van, au Chasseron, au Pouillerel, à la Tourne, à l'aiguille de Beaulme par
GODET, GREN., etc.; - dans le Jura montbéliardais, à Luisans, Bélieu, Barboux, Grand-Combedes-Bois,
Russey, Bonnétage par divers observateurs cités par CONTJ., IX, p. 188;- dans le val de
Travers, le vallon de la Brévine, GILL., Herb. Jura cent., 1891, p. 22, 64, 65; - dans le Haut-
Bugey, au Poizat, Retord, Mazières, Arvières, SAINT-LAG. et CAR., VI, p. 586. Je l'ai constatée
moi-même au Crêt Monioz dans le Chaumont français; au Chateleu; au Mont d'Or, à la Dent-de-
Vaulion; dans les environs de Pontarlier (avec M. CLERC); à Boujailles (avec M. REMOND); je l'ai
vu provenant des environs de Levier (récolté par GOUGET en 1852, dans herb. BLANCHE), des env.
de BELLEFONTAINE, au-dessus de Morez (communiquée par M. THIEBAUD). BABEY et MICHALET ne
distinguent pas les diverses formes et leurs herbiers ne donnent que peu de renseignements sur
leur distribution géographique : j'ai cependant trouvé dans l'herbier BABEY des échantillons
provenant de Levier, de Boujailles, de la Chaux-des-Crotenay, et se rapportant certainement à
GENTIANA excisa; sa var. y caulescens n'est aussi qu'une variété à longue tige de GENTIANA excisa,
comme le prouve l'échantillon conservé sous le nom de "GENTIANA verna (sic) variété y
caulescens Gaud.", suivi de la mention "Boujailles, avec la var. a", phrase qu'on retrouve dans sa
flore, t. III, p. 59.
C'est encore à GENTIANA excisa, dont il n'est qu'une variété, que se rapporte le GENTIANA
media récolté en mai 1852 par GRENIER dans les environs de Pontarlier et publié par BILLOT
Excicc. n° 1039.
GENTIANA coriacea Saint-Lag. (GENTIANA clusii Perr. et Song.,
GENTIANA angustifolia Auct. plur. non Vill, GENTIANA acaulis L.,
Auct. GREN., etc.) croît dans la même région, souvent avec la précédente forme, mais plus
rarement et principalement dans les rocailles des sommités; c'est ainsi qu'elle se comporte au
Creu-du-Van (GILL. loc. cit., 1891, p. 20, 22); (je l'ai vu aussi provenant du Creu-du-Van dans
l'herbier BABEY. Paul GODET dit que les GENTIANA excisa et GENTIANA acaulis se trouvent toutes
deux bien distinctes et mêlées au sommet du Creu-du-Van (Ram. de Sapin, 1893); j'ai fait la
même observation au Mont d'Or ! - à la Roche-des-Oeillets et au Chapendu près Saint-Julien dans
le Jura montbéliardais, où M. CONTEJEAN l'a récoltée en 1853 en la rapportant à la "forme
normale de GENTIANA acaulis (sinus du calice aigus)" dans IX, 1892,p. 188; grâce à son

obligeance, j'ai pu vérifier que la plante de Saint-Julien était bien le véritable GENTIANA clusii
(voy. Echange, XXIV, juillet 1893, p. 74). On l'a encore signalée dans le val Travers (GOD., à
Fleurier sub GENTIANA angustifolia; GILL., loc. cit., p. 42); - à la Brévine (id., p. 64, 65); - au
Suchet (GOD.), à la Dôle (herb. MICHALET et E. de JOUFFROY, 13 juin 1850 sub GENTIANA acauli
!), et au Reculet (REUT.) : cf. aussi Saint-Lag. et CAR., VI, p. 587.
GRENIER (II, p. 515) semble considérer G. clusii comme la forme type (G. acaulis L.) et la
plus répandue; c'est elle qu'il indique d'une façon générale "dans les pâturages de la région alpine
et de la région des Sapins", sans mentionner de localités spéciales; tandis qu'il indique
particulièrement G; excisa "dans le Haut-Jura occidental : Aiguille de Beaulme, le Chasseron, la
Tourne, Charbonnières, Creu-du-Van, etc.". C'est une fréquence inverse qui me paraît
caractériser ces deux formes, du moins d'après mes observations et celles de M. CONTEJEAN pour
le Jura dubisien.
La forme GENTIANA angustifolia Vill. ne paraît pas exister dans le massif jurassien, malgré
la synonymie de MICHALET, IV, p. 230; les Gentianes des localités citées par ce botaniste se
rapportent probablement à l'une ou l'autre de ces deux formes, G. excisa (vérifié pour Boujailles
!), G. clusii (constaté pour la Dôle). Cependant, comme G. angustifolia Vill. se trouve dans le
massif de la Chartreuse, on pourra le rencontrer peut-être dans le Mont Lépine. La dispersion de
ces formes dans le Jura demande encore de nouvelles recherches.
Voy. PERR. et SONG., Bull. Soc. hist. nat. Savoie, 1854; PERRIER de la BATHIE, Bull. assoc.
pour la prot. des pl. n° 2, 1884, p. 24 (avec figures !); GENTIL, id. n° 6, 1888, p. 30; GILL.,
Herb. Jura cent., 1891, p. 22 et 64; SAINT-LAG., Soc. bot. Lyon, 6 nov. 1894, p. 111-112; et
Mém., t. XX.
GENTIANA verna L. - Cette Gentiane, très polymorphe, présente de nombreuses
variations, quelques-unes décrites et figurées par RITTENER, Bull. Soc. vaud. des Sc; Natur., XXI,
1885, p. 198, pl. V; on en constate plusieurs dans notre massif jurassien.
-La var. typique la plus répandue, G. verna f. vulgaris L., -à tiges moyennes (1-2cm),
entre-noeuds distincts quoique ne dépassant pas ordinairement la longueur des feuilles caulinaires
(2 paires), feuilles de la rosette elliptiques-lancéolées, calice à 5 angles aigus, lobes de la corolle
plus longs que larges, obovales et insensiblement atténués à la base, - se trouve dans les prairies
de la région subalpine et des Sapins dans toute l'étendue du massif jurassien.
-La var. angulosa Bieb. (G. aestiva Schult.), plante plus robuste, à feuilles de la rosette plus
grandes, ovales et acuminées, à angles du calice ailés, à lobes de la corolle grands et rhomboidaux,
a été observée à Chapelle-des-Bois et au Mont d'Or (herb. BABEY !).
-La var. nommée G. verna b elongata par BABEY dans sa Fl. jur., t. III, p. 60, - et bien
représentée dans son herbier par des échantillons provenant du sommet du Creu-du-Van, des env.
de Pontarlier, du Mont d'Or, du sommet de la montagne entre Foncine-le-Haut et Entrecôte, de la
Dôle, - ne me paraît qu'une variation à tiges très allongées (10 à 12cm) des diverses formes
vulgaris, angulosa et peut être favrati; les feuilles des 2 paires caulinaires restent courtes, ce qui
fait ressortir encore la longueur démesurée des entre-noeuds; les pétales sont trop desséchés (la
plante est ordinairement passé fleurs) pour qu'on puisse déterminer leur forme; mais les feuilles
des rosettes sont très variables : elles sont du type vulgaris dans les échantillons de Pontarlier et
de Foncine, - du type angulosa dans les plantes du Creu-du-Van et de la Dôle; celles du Mont d'Or,
beaucoup plus élargies, passent aux feuilles caractéristiques de la forme favrati.
Ces feuilles élargies, ovales et obtuses de la rosette, caractérisent aussi une série
d'échantillons conservés dans l'herbier BABEY sous le nom de G. verna d brachyphylla et provenant
du Creu-du-Van, du Mont-d'Or, de Boujaille et du Mont Tendre, la tige est très courte et la rosette
très large; la plante de Boujailles a la tige un peu plus longue et les pétales mieux conservés,
paraissent élargies au sommet; dans la plante du Mont d'Or, les tiges atteignent 6 à 8cm de
longueur. Ces Gentianes ne sont certainement pas le G. brachyphylla Frol., tel qu'il est décrit par
les auteurs et figuré dans RITTENER, op. cit.; elles se rapprochent plutôt du G. favrati Ritt.
L'herbier BABEY renferme enfin, sous le nom de G. verna var. caespitosa, des Gentianes
provenant du Noirmont et de la Dôle, caractérisées par leurs nombreuses rosettes de feuilles

aiguës, coriaces, leurs tiges moyennes, les feuilles caulinaires peu développées, les angles du
calice ailés, les pétales un peu rhomboidaux, intermédiaires par conséquent entre G. verna
vulgaris et G. angulosa. Les variations, les formes de passage paraissent du reste s'observer dans
les mêmes localités et les mêmes touffes; il serait quand même intéressant de les étudier en notant
avec soin, l'habitat, la station, les particularités de leur végétation, et en les comparant, de même
que pour les autres Gentianes polymorphes, aux formes décrites notamment par les botanistes
autrichiens KERNER et WETTSTEIN et aussi par M. MURBECK.
GENTIANA obtusifolia Willd. - Indiquée déjà dans les environs de Belley, en 1822,
dan l'Herb. Sc. GUILLOT, sous le nom de G. germanica var. flavicans DC.
GENTIANA campestris L. - J'ai constaté la localité du Signal de Saint-André-la-
Côte (Rhône), la seule connue dans les Monts du Lyonnais, le 12 sept. 1883; voy. Soc. bot. de Lyon,
1883, C.R. de la séance du 20 nov., p. 153 et 154.
CONVOLVULACEES
* CONVOLVULUS cantabricus L. - Corrections et additions à VI, p. 593 : Coteaux
du Rhône, dans l'Ain : Cotière méridionale de Lyon à Meximieux; terrasses alluviales de Miribel à
Beynost, de la Boisse à Balan, de la Valbonne; - dans le Rh. et L'Is. : Balmes-viennoises à Cusset,
Saint-Alban, Feysin, Estressin, etc.
CUSCUTA kotschii Ch. Desm. - Forme de C. epithymum bien caractérisé
notamment par les laciniures des écailles ligulaires de la corolle; je l'ai observée dans les
pelouses arides, exposées au midi, de la Cotière méridionale de la Dombes, au-dessus de Beynost
(Ain), en août 1891, 1892, etc.; elle y croît sur TEUCRIUM chamaedrys, THYMUS serpyllum,
HELIANTHEMUM fumana, ARTEMISIA campestris, GALIUM corrudifolium, ASPERULA cynanchica,
ODONTITES lutea et THESIUM divaricatum; j'ai constaté dans ses caractères, notamment dans ceux
des écailles, des variations que je décrirai dans un mémoire spécial avec planches. Cette forme a
déjà été indiquée dans les environs de Grenoble, à la Bastille et au plateau de Jallat (VERLOT Cat. p.
244; CAR. 7° éd., p. 545), sur TEUCRIUM chamaedrys, HELIANTHEMUM vulgare, etc.; elle mérite
donc d'être réintroduite dans les flores lyonnaises. Voy. ma note dans l'Echange, 15 oct. 1892, p.
115.
SOLANEES
* PHYSALIS alkekengi L. - Calcicole; Aj. à Rh. : massif calcaire d'Oncin, à Saint-
Germain-sur-l'Abresle, Nuelles; - Ain : Thil; - Jura : Saint-Jean-d'Etreux (CONVERS).
* SOLANUM nigrum L. - var. chlorocarpum Spen.;aj. à Ain : Saint-Laurent-lès-
Macon; - var. miniatum Willd. Aj. à Rh. : Pierre-Bénite (DUCROST et !).
SOLANUM villosum Lamk.; aj. pour Rh. : Francheville (THERRY et !).
** ANCHUSA italica Retz. - N'est commune que dans les environs de Lyon et les
parties méridionales des départements du Rh. et de l'Ain : Beaujolais méridional (la Chassagne,
etc.), Mont-d'Or, Coteaux et alluvions de la Saône et du Rhône, vallée de l'Ain jusqu'à Thoirette; ne
remonte pas dans le Jura et le Doubs (cf. MICH., CONTJ., THEV., PAILL., etc. !); les localités
indiquées à Besançon (THURM. d'après De BESSES), à l'Ile (J. BAUH.), etc. étaient accidentelles ou
erronées : la plante n'y a pas été revue. Plante xérothermique : voy. A. MAGN. XIII, p. 436; J.
BRIQ. XVII, p. 57.
** LYCOPSIS arvensis L. - Cette espèce paraît aussi plus disséminée dans le nord
du bassin et manquer sur d'assez grandes étendues de la partie septentrionale du massif jurassien;
quelques localités seulement dans le Jura et le Doubs ! - Calcifuge (GREN., CONTJ.); cf. Jura :
massif de la Serre (MICH.); Doubs : sables siliceux de l'Ognon (THURM., PAILL. VII, p. 132); zone
sous-vosgienne (CONTJ.); Haute-Saône : commune (REN.).

CYNOGLOSSUM officinale L. - Semble préférer les sols calcaires des régions
inférieures, du moins dans la partie septentrionale du bassin du Rhône; nul ou rare en Bresse,
dans la zone vosgienne de la Haute-Saône, etc.
CYNOGLOSSUM pictum Ait. - Aj. Ain : Coteaux et plaine alluviale du Rhône; cf.
XIII, p. 80, 130, etc.
** ECHINOSPERMUM lappula Lehm. - Devient rare dans la partie septentrionale
du bassin, notamment dans le Doubs et la Haute-Saône; remonte la vallée de l'Ain jusqu'à Thoirette
(THURM., MICH.), le Revermont et la falaise occidentale du Jura jusqu'à Vauxcenans près Saint-
Amour (ROZET), puis Saint-Laurent et Césancey (THEV. Cat. p. 37) et enfin aux Arsures près
Arbois (GARN.); s'observe encore A.C. dans les environs de Dole, mais n'est plus qu'accidentel et
fugace dans les environs de Besançon et de Montbéliard; reparaît sur le versant helvétique du
Jura; dans le Valais jusqu'à 1450m (JACC.); - Aj. à Rh. : le Grand-Champ !
** MYOSOTIS collina Hoffm. ( M. hispida SCHLCHT) - Dispersion inégale
à étudier et préciser : Coteaux du lyonnais !, Coteaux et alluvions du Rhône !; bassin de Belley !;
vallée du Rhône jusqu'au Fort de l'Ecluse et dans le Valais; le Revermont à Césancey ? (THEV.
Cat.); MICH. cependant dit qu'il paraît manquer dans le vignoble (IV, p. 235); coteaux secs des
environs de Dole (MICH.), de Besançon (PAILL. VII, p. 133); de Montbéliard (CONTJ. IX, p; 193).
Paraît manquer sur de grandes surfaces dans les plateaux et les Hautes-Chaînes du Jura (MICH.
!), dans la plus grande partie de la Haute-Saône (cf. une seule localité dans REN. VIII, p. 193;
aucune dans MAIRE Fl. grayl., p. 55), dans la Bresse et la Dombes d'étangs (citée cependant par le
Dr. GUILLEMAUT, Nomencl., p. 76, d'après MONNIEZ ?). Ce n'est pas tant la composition chimique
du sol ou l'altitude qui influent sur la distribution géographique de cette plante que sa préférence
pour les terrains meubles, secs, et les expositions chaudes; elle croît en effet, au pourtour du
massif siliceux de la Serre, préfère les terrains siliceux dans le Valais où elle peut monter jusqu'à
l'altitude de 2000m (JACCARD).
MYOSOTIS versicolor Pers. - Lieux sablonneux et siliceux; surtout dans les zones
granitiques du Beaujolais, du Lyonnais et du forez, dans les sables siliceux de la Dombes et de la
Bresse; plus rarement dans les terrains de transport des Coteaux du Rhône et de la Saône;
seulement sur les sols siliceux dans la région inférieure des chaînes calcaires jurassiennes (cf.
oxfordien GREN., zone sous-vosgienne CONTJ., etc.).
ERIOTRICHUM nanum Schrad. - Aj. dans l'Is. : Pic de la Pyramide, au-dessus des
Sept-Laux (! 1885).
CERINTHE alpina Kit. (C. glabra Gaud. non Mill.) - L'habitat de cette plante
est mal indiqué et ses localités sont inexactement groupées dans les flores jurassiennes; elle
occupe dans le massif jurassien, deux plages inégales mais bien limitées : l'une, la plus
importante, s'étend des hauteurs qui entourent la Chaux-de-Fonds au val de Travers; la seconde ne
comprend qu'une petite surface dans la chaîne du Mont-Tendre.
1-Plage septentrionale : Les localités sont disséminées sur deux chaînes qui
entourent les vallons de Chaux-de-Fonds, du Locle et de la Brévine et dans le val de Travers :
A-Chaîne s'étendant du Pouillerel à l'Harmont :
1°-Le Vallanvron (HALL., DE C., LESQ.), les Bulles (GODET, GREN.),
localités situées au nord de Chaux-de-Fonds.
2°-les Eplatures (DROZ, DEP.).
3°-le Cerneux-Péquignot (BERTHET).

B-Chaîne parallèle à la précédente, mais plus orientale, des Sagnes et des
Ponts (versant du vallon des Ponts de la Brévine) :
Sentier ?
4°-le Mont Dard, au sud du Cret-de-la-Sagne (LESQ., JUNOD).
5°-Joux(DEP.).
6°-la Chaux-du-Milieu (DEP., LESQ. ?).
7°-Au-dessus des Varodes (ANDRAE in GILL. 1891, p. 63).
C-Val de Travers, bords de l'Areuse :
8°-de Saint-Sulpice à Boveresse (GODET), envir. de Fleurier (LESQ.).
9°-environs de Noiraigues (DEP.).
II-Plage méridionale, dans le Mont Tendre :
10°-au Croset (cf. CROZET, CROUZET, GODET, GREN.), au-dessus du
11°-la Sèche des Amburnex (seiche des Embornats, près de Saint-
Cergues, GAUD., GOD., etc.), limite méridionale de l'aire géographique de cette plante dans le Jura
(!, 1893 avec MM. MEYLAN, CLERC et REMOND).
J'ai vu encore C. glabra dans l'Is., vers la Chapelle-Saint-Sauveur, près de Vizille ! 1881
(add. faite dans VI, p. 610).
LITHOSPERMUM officinale L. - Aj. "surtout dans les terrains calcaires"; cf.
CONTJ., REN., etc. !
LITHOSPEMUM purpureo-coeruleum L. - Aj. pour l'Ain : Côtière méridionale
de la Dombes, de la Pape à la rivière d'Ain : * la Cadette !, Néron !, * Miribel !, * Saint-Maurice !,
* Beynost !, etc.; Coteaux de la rivière d'Ain, du Bas-Bugey, du bassin de Belley !, etc.; - dans l'Is.
: Crémieux !, balmes-viennoises entre le Molard et le moulin de Platacul !; - dans la Dr. : Ponsas
!; voy. XIII, p. 78, 84, 85, 86, etc.; Soc. bot. Lyon, 1881, C.R. séances, p. 330, 335, 339, etc.
Plusieurs de ces localités, celles marquées d'un astérisque, ont déjà été ajoutées à VI, p. 611.
LITHOSPEMUM permixtum Jord. - Aj. pour le Rh. : Corcelles (GILL.).
ONOSMA echioideum L. - Principalement sur les alluvions et les coteaux du Rhône
et de l'Ain, dans l'Ain : Loyette, Meximieux, la Pape. - l'Is. : alluvions du Rhône entre Meyzieu et
Jonages !, etc. (voy. VI, p. 313).
PULMONARIA sp. - Les différentes espèces, sous-espèces et variétés de Pulmonaires
n'ont pas encore été étudiées dans notre région pour qu'il soit possible d'en donner la répartition
géographique; voici quelques renseignements provisoires.
PULMONARIA angustifolia L. sensu lat. (cf. P. strigosae Kerner
pp) : feuilles radicales estivales lancéolées, insensiblement atténuées à la base.
PULMONARIA tuberosa Schrank : Feuilles radicales plus courtes que la tige
fructifère, non tachées de blanc. - C'est la forme la plus répandue dans le Lyonnais, les coteaux du
Rhône et de la Saône, le massif jurassien, où elle s'élève jusqu'au sommet du Suchet, de la Dôle,
au-dessus de la faucille (H. BLANCHE in herb. !); cf. 2000m dans le Valais; dans la partie
septentrionale de ce massif, elle parait un peu calcicole préférante (cf. CONTJ., IX, p. 192; REN.

VIII, p. 190); cependant on la trouve dans la région siliceuse de la Serre (GOUJET? herb.) etc. -
var. ovalifolia, voy. plus loin P. ovalis.
PULMONARIA longifolia Bast : limbe des feuilles radicales très grand, 8-9 fois
plus long que large, dépassant la tige fructifère, taché de blanc. - Sols siliceux des environs de
Besançon, de Montferrand, etc. (PAILL., Flora Seq. exsiccata, p. 53, 133) ?; bords de l'Iseron,
près Lyon (Ch. OZANON, 1858, dans Exisc. de BILLOT n° 2508) 8
PULMONARIA saccharata Mill. : Feuilles radicales assez grandes, pouvant
atteindre la tige fructifère, larges, assez brusquement contractées à la base, à nombreuses taches
blanches allongées. - Ain : Vallons frais de la Côtière méridionale de la Dombes, notamment à
Beynost, bois et pré de la Miandière ! 1892; vallon du Creu-Perret, etc.
PULMONARIA officinalis L. sensu lat. (Cf. P. asperae Kerner) :
feuilles radicales estivales en coeur ou brusquement contractées en pétiole.
PULMONARIA ovalis Bast. : feuilles radicales ovales, rétrécies insensiblement en
pétiole, peu allongées, obscurément tachées; feuilles caulin. largement ovales-lancéolées, les inf.
atténuées en pétiole, les moy. sessiles mais atténuées à la base, les sup. ovales amplexicaules. -
Terre argileuse des environs de Besançon, de Montferrand, etc. (PAILL. VII, p. 53, 133) ?? Les
échantillons que j'ai vu portant ce nom et provenant des environs de Besançon ne se rapportent pas
exactement au P. ovalis Bast., mais ne me paraissent que des variétés à feuilles plus élargies du P.
tuberosa.
PULMONARIA affinis Jord. : feuilles radicales brusquement contractées en pétiole
(presque en coeur), pouvant égaler la tige fructifère, fortement maculées de blanc. - Monts du
Forez et du Lyonnais granitique; vallées de la Brévenne et de ses affluents; env. de Tarare ! 1883;
îles Royes dans la Saône, au-dessus de Lyon, où elle a probablement été entraînée par l'Azergue
(éch. communiqués par VIV. -MOREL 1884 !).
PULMONARIA officinalis L. sensu stricto (P. off. var. maculata
Opiz) : feuilles radicales en coeur à la base, tachées de blanc, n'atteignant pas la base de
l'inflorescence. -Cette forme, de la Belgique, du nord de le France, etc., n'a pas encore été indiquée
avec certitude dans le bassin du Rhône, le Lyonnais, le massif jurassien; M. PARMENTIER la
mentionne cependant à Arbois (XVIII, p. 164); M. PAILLOT m'avait aussi envoyé de Besançon des
échantillons à feuilles radicales peu développées et marquées de petites taches blanches, mais dont
j'ignore la provenance exacte !
PULMONARIA obscura Dum. (P. off. var. immaculata Op.) : Feuilles
radicales en coeur, non tachées de blanc, très développées, atteignant la base de l'inflorescence;
plante élancée, grêle, à tige et pétioles minces, etc. - Cette forme, bien caractérisée, est assez
répandue dans le Jura belfortin, le Jura montbéliardais (cf. CONTJ. 1892, p. 192, sub P. offic.),
le Jura bisontin, et le Jura salinois; Doubs : vallée du Doubs et de l'Ognon, à Clerval, Baume,
Besançon, Rougemont (PAILL. VII, p. 53, 132; et !), Arcier !; 1° plateau, dans les bois de la
Glacière de Chaux-les-Passavant (E. DE JOUFF., juin 1853 in herb. !), à Alaise (PAILL.); 2)
plateau, à Boujailles (! envoi REMOND 26 avril 1894); - Jura : Salins, Nans (GARN. in MICH.,
sub P. off.), Arbois (PARMENTIER); 1° et 2° plateaux : Andelot, Champagnole (GARN. in MICH.); -
le Jura savoisien, au Mont Vuache (BRIQ. XVII, p. 115); le Jura neuchâtelois (Rameau de Sapin,
1893); c'est probablement aussi cette forme qui a été indiquée, sous le nom de P. officinalis, dans
les autres parties du Jura méridional et de la Savoie ?
Les formes du groupe P. mollis ne paraissent pas exister dans le Jura : elles s'observent
dans la Suisse et l'Europe centrale (Tyrol, Bavière, Autriche, Hongrie, Russie, etc.).
Voy. A. JORDAN, dans Arch. de la flore de Fr. et d'All. de BILLOT, 1854, p. 321, 322;
SCHULTZ, Arch. de Fl. 1854-1855, p. 125; DU MORTIER, Monogr. du g. Pulmonaria 1868; A.
KERNER, Monogr. Pulmon. 1878; PAILLOT Fl. seq. exsic. fasc. IV, 1875, p. 51-54; fasc. VI,
1882, p. 132-133 (Mém. Soc. Emul. Doubs, 1882, t. V, p. 162-200; 1889, t. IV, p. 108); Ant.

MAGN., Distr. géogr. du P. affinis (Soc. bot. de Lyon, 1880, t. VIII, p. 344; tir. à p. avec pl.);
PARMENTIER, Contr. à l'étude du G. Pulmonaria (Soc. Emul. du Doubs, 1891, t. VI, 6° série, p.
185; tir. à p., 8°, 24p., 1891).
** HELIOTROPIUM europeum L. - Cette plante, de la flore xérothermique (BRIQ.,
XVII, p. 57) n'est pas également répandue dans tout le bassin du Rhône; elle est commune dans les
environs de Lyon et les parties voisines des départements du Rhône et de l'Ain : vignes et terres
cultivées du beaujolais et du Lyonnais granitiques; - des Coteaux et des plaines alluviales du Rhône
et de la Saône, du Bugey méridional; vallée de l'Ain jusqu'à Thoirette; s'observe encore dans le
vignoble à Césancey (THEV. Cat. p. 37) ?, la reculée de Baume-les-Messieurs (GARN.), dans la
vallée du Doubs, surtout aux environs de Dole (MICH.) et accidentellement plus haut, dans les
environs de Saint-Vit, de Besançon, de Montbéliard, mais fugace et erratique; assez rare dans la
Haute-Saône (REN.); cf. GREN. p. 539; CONTJ. Soc. Emul. Doubs 1875, p. 191 et IX, p. 190;
PAILL. VII, p. 133.
SCROPHULARIACEES
** SCROPHULARIA canina L. - Cette plante, loin de se trouver dans tout le bassin
du Rhône, n'en dépasse guère la partie moyenne, du moins dans le massif jurassien; elle est
commune dans les éboulis du Mont d'Or lyonnais et les parties voisines des coteaux de la Saône,
dans les alluvions anciennes et récentes des coteaux et des Monts du Rhône jusqu'à Genève et dans le
bassin du Léman, dans le bassin de Belley et le Bugey méridional, dans les vallées de l'Ain et de la
Bienne jusqu'à Thoirette et Saint-Claude; on la retrouve accidentellement plus haut, aux Planches
près Arbois (GARN.), mais elle manque complètement dans le reste du Jura et dans le Doubs ! Elle
appartient donc aussi à la catégorie des plantes xérothermiques qui manquent au Jura occidental et
septentrional, mais reparaissent sur le versant helvétique, dans la vallée du Rhin, etc. : cf. GODET,
MICH., GREN., BRIQ. etc.
ERINUS alpinus L. - Se trouve dans tout le massif jurassien, depuis le Ransfluh dans
le Jura argovien, jusque dans le Jura méridional, mais très inégalement réparti.
Disséminé dans le Jura oriental, manquant dans le Jura central, l'Erine devient de plus en
plus abondante à mesure qu'on pénètre dans le Jura méridional.
I-Jura central et septentrional : Ransfluh (SCH., GODET) = limite orientale; le Hauenstein
au Boelchen; le Passwang à Wassefalle, Vogelberg, Bogenthal; le Weissenstein; Cluses de la Birse,
à Grellingen (= limite septentrionale), Liesberg, Delémont (ROLLIER cité par TRIPET in Arch.
Genève 15 oct. 1892, p. 376), Moutier; Cluse de la Sorne, au Pichoux; cluses du Doubs, au Crêtdes-Roches,
au-dessus de Pont-de-Roide ! (GIROD-CHANTR., 1810), limite occidentale et
septentrionale.
II-Jura central et méridional : Chasseron, dans les escarpements du Grand-Suvanier, audessus
de Noirvaux (CH. MEYLAN 1893 !); toute la haute chaîne orientale, à partir de la Dent-de-
Vaulion, par le val de Joux et les Rousses, le Noirmont, le Montendre, la Dôle, la Faucille, le
Reculet, le Fort de l'Ecluse et le Vuache (BRIQ.), le Grand-Colombier. S'avance sur les plateaux et
dans les vals du Grandvaux, de Septmoncel, des Molunes, des Bouchoux, de Hauteville, etc. et
descend dans les cluses de Morez, de Saint-Claude, de Silans, de Nantua, de Saint-Rambert, de
Tenay, de Pierre-Châtel;- Pont-de-Roide, Pichoux, Vallorbes, Bonlieu, Nantua, Saint-Rambert,
représentent à peu près la limite occidentale de l'aire géographique de l'Erine dans le Jura : cf.
THURM., MICH., etc.
Une particularité intéressante de cette répartition est la lacune assez vaste qu'elle présente
dans le Jura neuchâtelois, signalée par GODET en ces termes : "il est bien singulier que cette jolie
espèce alpine manque à notre Jura neuchâtelois et qu'on ne la trouve ni à Chasseral, ni au Creudu-Van,
ni à Chasseron. C'est un fait tout à fait inexplicable dans la distribution de nos espèces
jurassiques" (Fl. Jur., p. 503). Ce n'est cependant pas un exemple unique de discontinuité dans
l'aire géographiques des espèces jurassiennes; nous en avons déjà signalé d'autres; du reste, la
découverte de la localité du Chasseron, faite par notre ami CH. MEYLAN, diminue notablement
l'étendue de cette lacune et permet de penser que des recherches minutieuses dans les

escarpements et dans les cluses de cette région amèneront la constatation d'autres stations
intermédiaires.
Les échantillons du Grand-Suvanier, que m'a obligeamment communiqués M. CH. MEYLAN,
appartiennent à la var. hirsuta Lap.
DIGITALIS purpurea L. - Montagnes siliceuses du Forez, du Lyonnais et du
Beaujolais, surtout dans la région des Pins, d'où il descend dans la région inférieure des plateaux
par les vallées de l'Iseron, du Garon, etc.
La Digitale pourprée existe aussi dans l'Ain, près de Bourg-en-Bresse; c'est une localité
tout-à-fait anormale : ainsi que le Dr SAINT-LAGER l'a remarquée, cette plante calcifuge ne
s'avance pas dans le bassin du Rhône, sur les terrains siliceux situés à l'Est du Rhône et de la
Saône; mais cette localité est absolument authentique; je l'ai vérifiée, le 12 octobre 1894, et j'ai
constaté que la Digitale pourprée croît abondamment sur le versant du bois de Bouvant qui regarde
la Reyssouze, un peu au-dessous du moulin de Curtafray, près du mur du domaine de la Garde; le
bois est formé principalement de Bouleaux, Charmilles, Chênes; le sol est constitué par une terre
sablonneuse, fine, mêlée à de petits cailloux roulés, et provient du remaniement ou de la
lixiviation des alluvions glaciaires et préglaciaires ou des sables et argiles de la Bresse(p1 et p0
de la carte géologique d'Em. BENOIT); la terre ne donne aucun dégagement avec le calcimètre
Bernard ! La Digitale croît surtout dans les taillis de 2 ans, accompagnée de la florule calcifuge
caractéristique : Aira flexuosa, Senecio silvaticus, Calluna vulgaris, Sarothamnus scoparius,
Pteris aquilina, et dans les parties plus argileuses : Corrigiola littoralis, Illecebrum
verticillatum.
La Digitale pourprée existe depuis longtemps au bois de Bouvant : nous la voyons déjà
indiquée, dans la 3° édition de la Flore de CARIOT (1860, t. II, p. 474) "autour de Bourg et dans le
Revermont où elle est très rare", localités reproduites dans les éditions postérieures, 4 à 7
(1860-1884), mais supprimées dans la dernière. MM. HUTEAU et SOMMIER l'ont conservée,
avec raison, dans leur Cat. de la Fl. de l'Ain, 1894, p. 130. Voy. Soc. bot. Lyon, séance du 23
octobre 1894, p. 110 : communication omise dans le Procès-verbal, accompagnée de présentation
d'échantillons et d'une carte !
DIGITALIS ambigua Murr. - Var. acutiloba Neilr. forma velutina Pin, (Cat. Aixles-Bains,
1893, p. 107, sub D. velutina), intermédiaire entre les D. grandiflora Reich. (var.
acutiloba) et D. ochroleuca Reich. (var. obtusiloba Neilr.) par les lobes du labiole de la corolle
aigus, la capsule à 4 sillons. - Savoie : base du mont Corsuet (PIN).
GRATIOLA officinalis L. - Rh. : Bourdelans; - Ain : la Dombes (Tramoyes !, etc.);
le Bugey, surtout la région inférieure, le bassin de Belley ! etc.; dans le Jura, la Gratiole parait de
même peu ascendante (cf. MICH., GREN., etc.); voyez cependant dans le Doubs, le 1° plateau au
marais de Saône, à l'étang Gennes (PAILLOT !) et Hetier, 2° partie et les art. GENTIANA
pneumonanthe, Veronica scutellata pour la confusion possible avec les tiges stériles à feuilles
étroites de ces plantes.
ANARRHINUM bellidifolium L. - Calcifuge; Beaujolais et Lyonnais granitiques,
depuis les coteaux jusqu'aux sommités; se retrouve, plus rarement, sur les alluvions anciennes
des coteaux du Rhône et de la Saône, de la Valbonne; manque complètement dans les monts calcaires
du Jura, sauf sur les terrains de transport ou dans les bassins molassiques qui pénètrent dans le
Jura méridional.
** LINARIA arvensis Desf. Sous-esp. L. simplex DC. - Plante australe
ne dépassant pas les parties méridionales des départements du Rh. et de l'Ain; manque dans le
Forez, les départements du Jura, (une seule localité, probablement accidentelle GREN., indiquée
près de Mont-sous-Vaudrey GARN.), du Doubs, etc.; cf. GREN.
LINARIA alpina Mill. Sous-esp. L. petraea Jord. - le L. petraea est une
race spéciale de L. alpina, qu'il remplace dans le massif jurassien, mais qui n'a été observée que
dans le département de l'Ain et dans le Jura suisse, comme M. GENTY l'a indiqué (voy. GILL. Herb.

J. cent., 1892, p. 33). Voici les localités jurassiennes, connues avec certitude, et groupées du N;
au S. du massif.
Jura suisse :
1°- Hasematte (MORITZI? THURM..
2°- Chasseral, éboulis au-dessus de Nods (HALLER, FRICH., THURM.; 1891, avec G.
GANDER !).
3°- Creu-du-Van (GODET, THURM. GILL.; 1894.
4°- bords du lac de Joux (BAB., THURM, etc.) très abondant sur la grève ! cf. MICH.;
MAGN., lacs du Jura n° 2 p. 13 ! etc.
5°- la Dôle (MICH.).
Ain:
6°- La Faucille, au creux de Pranciaux (REUT.).
7°- le Reculet, au sommet et au vallon d'Ardran (BABEY, REUT., etc.).
8°- Côtes du petit lac de Tenay (THURM.).
9°- Glandieu (BERN. in THURM.).
10°- descend dans les graviers des bords du Rhône, à Anglefort (CAR.), au-dessus et
près de Lyon (CAR., !).
Isère : Entre Vertrieu et la Balme (FOURREAU).
Cette plante n'a donc pas encore été trouvée dans les départements du Doubs et du Jura (cf.
GENTIL loc. cit.), contrairement à ce qu'on dit dans plusieurs ouvrages : cette indication inexacte
me parait avoir pour origine la phrase suivante de GREN. (Fl. jur. p. 561) "éboulements calcaires
sous les cimes du Jura depuis le Weissenstein jusqu'au Reculet", pouvant en effet laisser croire
que le L. petraea se rencontrait dans toute l'étendue de la chaîne; la restriction de la phrase
analogue de GODET (p. 498) "depuis le Weisenstein jusqu'au Reculet, par places", laisse déjà
moins prise à cette interprétation.
On a donné comme caractère distinctif de cette sous-espèce, des tiges non étalées-couchées
mais dressées (d'où la dénomination de var. erecta proposée par M. SAINT-LAGER VI, p. 623), des
feuilles vertes et non glauques; M. GILLOT a observé que la Linaire du Creu-du-Van avait une
teinte glauque très prononcée et des tiges couchées décombantes, bien qu'elle appartienne
certainement, par tous ses autres caractères, à L. Petraea Jord.; j'ai constaté les mêmes
modifications chez les Linaires du Chasseral !
Quant à l'hypothèse d'une naturalisation volontaire dans quelques-unes des localités du Jura
septentrional, notamment par JUNOD, voy. THURM., Phyt., I, p. 154; GILL. Herb. J. Cent. 1892,
p. 34 et 79, etc., quoique THURMANN ne cite pas spécialement le Creu-du-Van, ni le Chasseral
parmi ces localités et que cette dernière soit déjà mentionnée dans HALLER (sec. BABEY).
LINARIA pelliceriana Mill. - Plante occidentale arrivant dans le Lyonnais, le
Dauphiné et la Dombes, mais n'atteignant pas la Bresse jurassienne (Accidentellement à Coges,
près Bletterans ROZET in MICH.); cf. GREN.
LINARIA striata DC. - Plante méridionale, commune dans le Lyonnais, les coteaux du
Rhône, le Bugey, devenant de plus en plus rare et fugace à mesure qu'on s'avance au nord dans les
départements du Jura, du Doubs, de la Haute-Saône et dans le Jura oriental; cf. SAINT-LAGER, V,
p. 582; GODET; REN.; PAIL., VII, p. 135; CONTJ., IX, p. 199; THEV. X, p. 41.
TOZZIA alpina L. - Aj. pour les Hautes-Alpes et l'Is. : Le Galibier !; le col de la Croix
près du pic de la Pyramide !
** EUPHRASIA lutea L. - Supp. dans l'Ain : la Bresse - Cette plante thermophile est
surtout fréquente sur les coteaux calcaires de la partie méridionale des départements du Rhône et
de l'Ain; Rh. : coteaux du Rhône, du Mont-d'Or, de la Chassagne; - Ain : Cotière méridionale, de la
Pape à la rivière d'Ain !; Bugey (au-desus de Rosillon ! etc.); Revermont; - Haute-Savoie :
Vuache; elle devient plus rare dans le Jura occidental, les départements du Jura et du Doubs, où on

ne l'indique que dans quelques localités bien exposées : Vauxenans (ROZET), Césancey (THEV., X, p.
42 et herb. !), env. d'Arbois, Salins (THURM.), Mouchard (GARN.), Fourg (PAILL., VII, p. 134),
Besançon (FAIVRE D'ESNAND), Montbéliard (CONTJ.), etc.; elle reparaît plus fréquente sur le
versant helvétique, et caractérise les colonies xérothermiques de l'Allemagne du nord (J. BRIQ.).
MELAMPYRUM cristatum L. - Aj. dans Ain : Tenay et autres localités du Bugey.
MELAMPYRUM violaceum Lamk. (M. nemorosum L.) - La localité du
Colombier-du-Bugey déjà signalée par THURM. (II, p. 176) en ces termes : "je l'ai vue en
abondance à la montée du Grand Colombier au-dessus de Culoz :" se trouve indiquée, dès 1821, par
SC. GUILLOT (herbier !), avec la mention : "abondante dans le Colomb. Bug.". Cette localité
intéressante, représentant la limite septentrionale de l'aire de cette espèce dans le Jura, se
rattache, par celle du Mont-du-Chat (!), au massif de la Chartreuse où la plante est fréquente.
Voilà donc encore une plante de la Savoie et du Dauphiné qui s'avance dans l'extrémité méridionale
du Jura, jusqu'à un chaînon qu'on ne peut songer à enlever au massif jurassien.
PEDICULARIS silvatica L. - Distribution géographique inexacte : commun dans la
zone granitique du Beaujolais, du Lyonnais, du Forez; - dans la Dombes et la Bresse; - dans les
terres-froides; - plus rare dans les chaînes calcaires du Jura où on ne l'observe que dans les
marais tourbeux, les prairies humides situées sur l'oxfordien, l'erratique, etc.
PEDICULARIS palustris L. - Aj. dans l'Ain : la Dombes et la Bresse, les prés
tourbeux du massif jurassien, bassin de Belley !, etc.
PEDICULARIS tuberosa L. - Aj. Savoie : Mont-du-Chat ?
VERONICA anagallis L. - Cette plante peut vivre et développer son appareil végétatif
et assimilateur, entièrement plongée dans l'eau et sous une profondeur considérable, 2 à 3m, par
exemple : je l'ai observée ainsi dans les lacs de Chaillexon (juin 1892), de Silans (septembre
1892), du Boulu (août 1892; ! juillet 1893); la plante ne produit pas de fleur et ses feuilles
deviennent minces, membraneuses, vert-jaune, comme les feuilles submergées du NUPHAR
luteum; les localités de Joux, des Rousses et du Boulu (1152m) prouvent, de plus, qu'elle peut
s'élever dans la partie supérieure de la région des Sapins.
M. HETIER a observé dans le lac de Silans (juillet 1895) une variété très curieuse
caractérisée par sa tige fortement velue-hérissée; voy. 2° partie.
Var. pseudo-anagalloides Gren. - Aj. pour le Jura : Trénal (THEV., X, p. 42);
Maisod, sur le 2° plateau (BRENOD, 1891, !); - voy. sur cette forme : MICH., p. 244; GREN., II,
p. 579; Dr. GILLOT Scrin. Fl. select. Bull., XIII, 1894, p. 299-336.
VERONICA montana L. - Aj. dans Rh. : Mont-d'Or, dans un vallon descendant du
Verdun à Chasselay (! vers 1876).
* VERONICA teucrium L. Sous-esp. prostata L. - Corr. Ain : toute la
Cotière méridionale de la Dombes, depuis Sathonay ! jusqu'à la Valbonne ! (La Pape, Néron,
Miribel, Beynost, Meximieux, etc.); le Bugey, le Revermont; devient un peu plus rare ou plus
disséminé dans le Jura occidental, quoiqu'on l'observe encore assez fréquemment aux environs de
Dole, Besançon, Baume-les-Dames, Montbéliard, etc. - Les nombreuses formes du gr. V. teucrium
demandent du reste à être étudiées dans notre région.
VERONICA verna L. - Calcifuge, commune surtout dans la zone granitique du
Beaujolais, du Lyonnais, du Forez; aussi sur les alluvions des Coteaux du Rhône et de la Saône; ne
croit pas dans le massif calcaire jurassien : cf. ST-LAG., V, etc.

VERONICA praecox All. - Plante méridionale ne dépassant pas les coteaux du Rhône
et de la Saône dans le Rh. et l'Ain, bien qu'elle reparaisse dans le bassin du Léman et la vallée du
Rhin.
* VERONICA persica Poir. (V. buxbaumii Ten.) - Plante devenant de plus
en plus envahissante depuis quelques années; env. de Lyon, au Vernay !, à Miribel !, Beynost ! etc.;
nombreuses localités à ajouter, aussi, dans le Jura et le Doubs : Courlans (Thev.), Lons-le-
Saunier, Besançon (PAILL.), Montbéliard (CONTJ.), etc.
LENTIBULARIACEES
PINGUICULA sp. - Les différentes espèces de Pinguicules et leurs nombreuses variétés
demandent une étude complète; voici, en attendant, quelques renseignements bibliographiques
provisoires.
PINGUICULA vulgaris L. - Corolle plus longue que large, éperon ne dépassant pas le
1/3 de la corolle; voy. GENTY, Contr. à la monog. des Pinguiculacées européennes, I. Sur un nouv.
Pinguicula du Jura français "le P. reuteri," etc... dans Journ. de botan., juillet-août 1891, avec 1
pl.; tir. à p., p. 13; Dr. GILLOT, Herb. Jura cent. 1891, p. 32.
Var. uliginosa Gy : Fleurs petites; capsule piriforme; - Tourbières du Jura, par ex. à
la Brévine (GILL. !), à Boujailles ! (avec M. REMOND) etc.
Var. alpestris Gy (var. alpicola Godet, var. longifolia Rap.) : Fleurs
grandes; capsule ovoïde-conique; - pâturages de la Haute-Chaîne orientale et des chaînes voisines
: Chasseral ! (cf. THURM. ?), Creu-du-Van (GILL.), Moron, Chasseron (GODET), la Cornée (GY).
Sous-esp. P. grandiflora Lamk. - Corolle aussi large que longue, éperon
presque aussi long que la corolle; voy. BERNARD dans Soc. d'Emul. du Doubs 9 juin 1855, 2° sér.,
t. VII, p. 91-92; Reuter, Cat. pl. vasc. Genève, 2° éd., 1861, p. 179; SAINT-LAGER et CAR., VI, p.
645; GENTY, loc. cit., tir. à p., p. 2-12.
Var. grandiflora Lamk. : Corolle violet-pourpre; éperon droit (dans le
prolongement de la corolle), assez épais; - Ain : Jura méridional, depuis le col de la Faucille
jusque dans le Bugey au Colombier; voy. Gy, l. cit., p. 12.
Var reuteri Gy (P. grandiflora et pallida; P. longifolia Gaud. b) :
corolle lilas pâle et tache violette à la gorge, éperon robuste incliné sur la corolle; - Ain : Chaîne
de la Dole, à la Vatay, près du col de la Faucille; chaîne du Reculet à Allemogne; voy. GY, l. c. p. 5.
Variétés à étudier :
Var. juratensis Bern. : Corolle fugace, lilas cendré rayée de bleu, éperon grêle; -
Chaîne du Reculet; voy. Soc. Em. du Doubs 1855.
Var. leptoceras Rechb. : corolle petite, comprimée, bleu-violacée; éperon court; -
Ain : près de la Faucille; voy. GY, l. c., p. 14.
PINGUICULA albiflora Ray. (P. alpina L.) : corolle blanche à deux taches
jaunes; - Suisse : la Dôle; la Dent-de-Vaulion, escarpements sous le sommet (! juillet 1896); -
Ain : chaîne du Reculet.
UTRICULARIA vulgaris L. - Observé dans la plupart des lacs du Jura : Malpas,
Saint-Point, Remoray, Les Rousses, Boulu, Foncine, Fort du Plâne, Abbaye, Brenets, Perrets,
Rotay, Petit-Maclus, Val-Dessus, Censière, Onoz, Genin, Pugieu, Chavolay, Arboréiaz, Conzieu,
Ambléon, Crotel, Saint-Jean-de-Chevelu, Bourget !

UTRICULARIA intermedia Hayne. - Indiquée déjà dans les tourbières des Ponts et
des Verrières par LESQUEREUX (in GOD.), cette forme a été constatée par moi, e, compagnie de
MM. CLERC et REMOND, dans les tourbières de Bannans et de Bouverans, puis par M. HETIER sur
les bords des lacs de Malpas, Remoray, la Censière ?, Riondet et Pugieu; c'est donc une plante
nouvelle pour la flore des départements du Doubs et du Jura ? et de l'Ain !; voy. 2° partie et étang
de Bellevue (POURCHOT 1866 herb. i; CONTJ., 1895, p. 24).
UTRICULARIA minor L. - Existe dans un assez grand nombre de tourbières et de lacs
de la chaîne jurassienne, à toutes les altitudes; Doubs : le Bélieu (CONTJ. 1855 in 1895, p. 24),
Malpas, Saint-Point; - Jura : les Rousses (déjà MICH.), Andelot (GARN.), Saint-Laurent et Saint-
Pierre (MICH.), Foncine, Rotay, Ilay, Clairvaux, la Fauge, Onoz; - Ain : Genin, Virieu, Riondet,
Pugieu, Chavoley, Arboréiaz, Conzieu, Crotel; - Savoie : Saint-Jean-de-Chevelu !; voy. l'Echange,
15 octobre 1892, p. 115 et 2° partie.
OROBANCHACEES
PHELIPAEA ramosa L. - Aj. var. albiflora GR. et GOD. : Ain, cotière méridionale, à
Sermenaz !
LABIEES
SALVIA glutinosa L. - Encore une espèce qui s'avance plus ou moins loin aux deux
extrémités de l'arc jurassien.
I-Jura oriental et septentrional : disséminé dans les cluses et au pied de la première chaîne,
jusqu'aux côtes du Doubs, extrême limite occidentale ! - Cf. argovien : Erlinsbach, près d'Aarau; -
J. bâlois, cluse de la Frenken, à Langenbruck et Waldenburg, J. bâlois et bernois, cluses de la
Birse, à Dorneck, Moutier; - J. bernois, cluses de la Suze, à la Reuchenette; Val Saint-Imier; - J.
dubisien, côtes du Doubs, au refrain sous Blancheroche (FETEL 1853 in CONTJ.); J. neuchâtelois,
Neuveville, cluse du Seyon, Hauterive, Boudry; val de Travers, à Noiraigue, etc.
II-Extrémité méridionale : commun dans le Bas-Dauphiné, la Savoie, la Haute-Savoie, le
Bugey méridional, S. glutinosa remonte, en devenant de plus en plus rare, jusqu'à Lélex et
Thoirette, qui représentent son extrême limite septentrionale; - Cf. J. dauphinois et savoisien,
Petit-Bugey, bassin du lac d'Aiguebelette, du Bourget, vallée du Rhône jusqu'à Genève, Vuache, etc.
- J. bugeyzien, bassin de Belley, au Bac, etc.; cluses du Rhône, à Pierre-Châtel, etc.; cluses de
Tenay, Saint-Rambert; Valromey; val d'Hauteville; la Valserine, jusqu'à Lélex; val de l'Ain, à
Thoirette, sur les bords de la Valouse, près de son embouchure.
MENTHA sp. - Une note paraîtra ultérieurement, dans une 3° partie.
THYMUS chamaedrys Fr. var. lanuginosus Schkr. - Aj. à Rh. : en montant
de Tarare au Boucivre !
HYSSOPUS officinalis L. - A été déjà indiqué de Pont-d'Ain à Ambérieux, au
commencement de ce siècle, par DUMARCHE (Cat. !) et en 1822, dans l'herbier SC. GUILLOT, avec
la localité de Muzin !
** CALAMINTHA nepeta Clairv. - Cette plante méridionale, très commune dans
les environs de Lyon, où elle est déjà indiquée par Christophe de JUSSIEU en 1708 (Nouv. Traité
de la Thériaque, 1708, p. 55), dépasse cependant cette ville et remonte un peu plus au nord dans
la vallée de la Saône, sur le versant et au pied du Mont-d'Or, et dans la vallée du Rhône, sur le
versant et au pied de la falaise méridionale de la Dombes, où elle est encore très abondante !; elle
atteint à peine la rivière d'Ain et paraît manquer dans le massif jurassien ? limite septentrionale
à préciser exactement.

GALEOPSIS sp. - En vue de la détermination des différentes formes de notre région,
dont l'étude est encore à faire, consulter J. BRIQUET, Monog. du genre GALEOPSIS, Bruxelles,
1893; PAILL., VII, p. 137.
STACHYS arvensis L. - Rh : bas plateaux siliceux du Lyonnais et du Beaujolais; -
Ain : parties siliceuses des coteaux du Rhône, de la Dombes, bassin molassique de Belley; - Jura :
Bresse, forêt de la Serre; - Doubs : lisière sous-vosgienne; - Massif du Jura, seulement dans les
terrains siliceux, les combes oxfordiennes, etc., surtout dans le vignoble, et plus rarement le 1°
et le 2° plateau : donc, un peu calcifuge; cf. MICH.; GREN.; CONTJ., IX, p. 205; REN., VIII, p. 209;
THEV. X, p. 39.
CHAITURUS marrubifolius Rchb. - C'est DUMARCHE qui a signalé cette plante "à
Vésines, le long du chemin qui va à la Saône" (Cat. n° 740), où BELLEVRAT me l'a fait récolter en
1891; voy. A. MAGNIN, Soc. bot. Lyon 1895, p. 43; LACROIX, Soc. sc. natur. de l'Ain 1895; elle
paraît du reste peu rare dans la vallée de la Saône et dans la Bresse, cf. MICH., IV, p. 258; PAILL.,
p. 137.
** MARRUBIUM album Pena et Lob. - N'est pas également répandu dans tout le
bassin du Rhône, mais devient rare ou adventice dans le Jura et le Doubs : cf. MICH., IV, p. 260;
CONTJ., 1875, p. 191; 1892, IX, p. 206; THEV., X, p. 40.
SCUTELLARIA galericulata L. - MICHALET et GRENIER la donnent "RR. dans les
montagnes;" cependant déjà signalée à Andelot par GARN., à la Brévine, Pontarlier, Morteau,
Foncine, par THURM. !; cf. CONTJ., IX, p. 207 : "tourbières montagneuses"; nous l'avons observée,
HETIER et moi, sur les bords des lacs du Bourget, d'Aiguebelette, de Saint-Jean-De-Chevelu, de
Bar, Chavoley, Arboréiaz, Crotel, Nantua, Genin, Onoz, Viremont, Chambly, la Fauge, Fioget (cf.
déjà GIRARD. XI, p. 94 !), Abbaye, Tallières (cf. la Brévine, THURM.), par conséquent dans un
certain nombre de stations montagnardes.
SCUTELLARIA hastifolia L. - Aj. à Ain : d'Ozan à Manziat, entre Pont-de-Vaux et
Bagé-le-Châtel (BELLEVRAT et !).
SCUTELLARIA minor L. - Commun dans les endroits marécageux de la plaine ou de la
région inférieure, notamment dans la Dombes, la Bresse, le bassin de Belley, etc.; voy. SAINT-
LAG. et CAR. VI; aj. à Ain : tous les environs de Bagé, Pont-de-Vaux, Boz, Ozan, etc. (BELLEVRAT,
!); - Jura : Larnaud, Courlaoux (THEV; p. 40). "Nul dans les montagnes" d'après MICH., IV, p.
260 et GREN., II, p. 634; cependant 1° plateau, au marais de Saône (LERAY in PAILL., VII, p. 138
et !); cf. monts du Beaujolais; voy. encore CONTJ., IX, p. 207.
TEUCRIUM scordium L. - Aj. à Ain : De Saint-Laurent-les -Mâcon à Bagé-le-Châtel
!; - à Doubs : Env. de Besançon (PAILL., VII, p. 138); de Montbéliard (CONTJ., IX, p. 208). - C'est
à tort que MICH. et GREN. disent qu'il "est nul dans la montagne"; GRENIER l'indique déjà dans les
marais de Saône (cf. PAILL., VII, p. 138 !); de plus, nous l'avons observé, HETIER et moi, sur les
bords et sur les bords et sur la grève immergée de plusieurs lacs de la région montagneuse du
Jura, jusqu'au lac de Joux et Brenet, à l'altitude de 1008m ! : lacs de Paladru (VET. et !), Bourget
(VET. et !), Aiguebelette; lacs du bassin de Belley, Armaille, Arboréiaz, Chailloux, Bar,
Bartherand, la Burbanche, les Hôpitaux; Sylans (VET. et !), Martigna, Antre, Crenans, Etival; la
plante peut vivre sous la profondeur de plus d'un mètre d'eau ! voy. l'Echange, 15 octobre 1892,
p. 115, et HETIER, 2° partie.
TEUCRIUM montanum L. - Beaujolais calcaire; Mont-d'Or lyonnais; Coteaux du Rhône ( cf.
Christophe de JUSSIEU 1708, p. 59); alluvions, bords et îles du Rhône et de l'Ain (Décines !, Thil
!, Meyzieu ! etc.); coteaux et montagnes du Bugey, Revermont et autres chaînes du Jura.
LAVANDULA vera L. - Jura : L'ermitage d'Allonal près Saint-Amour (CONVERS).
PLOMBAGINEES

ARMERIA plantaginea G. G. f. sabulosa Jord. - Dispersion à préciser :
terres sablonneuses des Coteaux du Rhône et de la Saône, dans les départements de la Loire, du Rh.,
de l'Ain ? dans les environs de Lyon; manque dans la Dombes, le Bugey, etc. ?
PLANTAGINACEES
PLANTAGO montana Lamk. - Région alpestre de la chaîne orientale du Jura,
depuis le Chasseron ?, Montendre, Noirmont, Dôle, Colombier, Reculet.
PLANTAGO alpina L. - Seulement à la Dôle (REUT., MICH.); les indications du
Reculet (THURM., GREN., Thoiry GAUD.) sont douteuses; cf. MICH.
PLANTAGO serpentina All. - Deux plages jurassiennes :
1- Un îlot assez vaste dans le Jura bisontin, où la plante est disséminée surtout sur
les marnes oxfordiennes (THURM.) ou liasiennes ! : Dans la vallée de l'Ognon, à Vieilley et aux
alentours (GIR.-CHANTR., 1810, p. 41, sub Pl. psyllio); sur le 1° plateau, à Chapelle-des-Buis
en allant à la côte de Morre (GURNEL in PAILL., VII, p. 66), sur les marnes du lias !, - à Tarcenay
et d'Ornans au Puits de la Brême (GREN.; cf. GIR-CHANT., 1810, p. 40, sub Pl. coronopode), -
sur le plateau d'Amancey, à Malans et Eternoz (GARN.); cette distribution géographique est
résumée sous cette forme par les floristes : "Sur les plateaux qui s'étendent entre Salins, Ornans
et Besançon"; MICH., p. 265; mais je n'ai pas encore vu d'indications précises de localités des
environs même de Salins.
2-Pl. serpentina se retrouve dans le Jura méridional, aux environs de Genève, au
Mont-Vuache, etc., d'où il est entraîné sur les bords du Rhône, à Culoz, Virignin, Peyrieu, etc.
PLANTAGO arenaria Waldst. et Kit. - Plante méridionale se rencontrant
surtout au voisinage de Lyon, sur les coteaux du Rhône et de la Saône (Bourdenans, Decines, Thil,
etc.) et manquant dans la Dombes, la Bresse, le Bugey, etc.; elle n'est qu'adventice dans les parties
septentrionales du bassin, à Genève, Besançon, Montbéliard, etc.; : cf. GODET; SAINT-LAG., V, p.
641; GREN., IX, p. 208; de même dans le Valais (JACCARD, p. 305).
PLANTAGO cynops L. - Plante méridionale, très commune dans les alluvions
récentes du Rhône et de la rivière d'Ain, aux environs de Lyon; remonte la vallée de la Saône au
Mont-d'Or ! et à Villefranche !, - la vallée du Rhône jusqu'à Genève et le bassin du Léman, - la
vallée de l'Ain, jusqu'à Doucier (éboulis au pied des rochers, en allant au lac de Chambly ! où elle a
été trouvée par E. de JOUFFROY en 1849); manque dans le reste du Jura et dans le Doubs; elle
n'arrive donc pas dans la partie septentrionale du bassin, contrairement à V, p. 641.
AMARANTACEES, CHENOPODIEES, POLYGONEES
AMARANTUS deflexus L. - Aj. à Ain : bords de la Saône à Saint-Laurent-les-Mâcon
(LACROIX, !); paraît se répandre le long des, probablement par la batellerie; cf. bords de la Saône,
à Perrache, Reyrieu, Trévoux, Saint-Bernard, Saint-Laurent.
CHENOPODIUM glaucum L. - Même observation; aj. Ain : bords de la Saône à Saint-
Laurent-les-Mâcon (LACROIX, !); aussi dans les décombres à Montbéliard (CONTJ.).
** CHENOPODIUM foetidum Lamk. (CH. vulvaria L.) - commun dans le
Lyonnais, devient disséminé, rare, fugace, dans les départements du Jura et du Doubs; cf. MICH., p.
267; CONTJ., 1875, p. 191; IX, p. 212; THEV., p. 44; - apparaît cependant plus abondant de
temps à autre, voy. CONTJ., 1895 p. 24; PAILL. VII, p. 138.
** RUMEX divaricatus L. sub var. (R. pulcher L.) - Plante sudoccidentale
(cf. THURM. !) devenant rare, erratique ou nulle dans la partie septentrionale du
bassin du Rhône : commun dans le Lyonnais, s'observe encore dans le Bugey, le Revermont jusqu'à

Saint-Amour, Césancey (THEV.); reparaît assez abondante aux environs de Dole, (MICH.) puis
disséminée dans les environs de Besançon (GIR.-CHANT., PAILL., VII, p. 138); nulle dans le J.
montbéliardais et dans la Haute-Saône (CONTJ., REN., MAIRE.).
DAPHNACEES
PASSERINA annua L. - Alluvions des vallées et des coteaux du Rhône et de la Saône
dans le Rh., l'Is. et l'Ain : plaine du Bas-Dauphiné !; plaine de Miribel à la Valbonne !; Cotière
méridionale de la Dombes !; collines du Bugey, du Revermont; - alluvions du Doubs et région du
vignoble dans les départements du Jura et du Doubs; rare dans celui de la Haute-Saône : cf. plante
xérothermique (BRIQ., Vuache, p. 58).
DAPHNE mezereum L. - Aj. à VI, p. 715 : Rh. : au-dessus de Tarare !; Aj. (VAIV.);
Ain : les montagnes du Bugey jusqu'au Reculet, mais assez disséminé.
DAPHNE laureola L. - Voy. THURM, t. 2, p. 197; BRIQ., Vuache p. 58.
DAPHNE alpina L. - Aj. à Haute-Savoie : rochers dominant le Fier, vers le dernier
tunnel de la route, avant son embouchure dans le Rhône, ! 1866.
Ce DAPHNE caractérise le Jura central et occidental :
1°-La Gredelfluh, près de Hauenstein, où il est en voie de disparition (voy. prot. des
pl., n° 2, p. 15).
2°-le weisenstein, sur Oberdorf.
3°-les cluses de la Birse, à Moutier, Court.
4°-le val de l'Areuse, au Creu-du-Van, Fleurier.
5°-les Côtes du Doubs, sur les rochers dominant les bassins de Chaillexon, Rochepesante
(BERTHET), Tête-de-Calvin (GODET); au cirque de Moron (GAGNEBIN); la Rasse
(CARTERON); le crêt-des-Roches (GIR.-CHANTR., !); Chatard !; Laissey (PUISEUX et non PAILL.,
malgré VII, p. 139; voy. THURM., !).
6°-Côtes de Dessoubre : Saint-Julien, à la Roche-des-Oeillets et à Chapendu
(CONTJ., CARTERON), le Fauverger (CONTJ;, FAIVRE).
7°-Reculée de la Furieuse, à Belin, à Poupet et à Arèle (BABEY).
8°-Reculée de la Cuisance, à la Châtelaine. Cette plante disparaît ensuite dans la plus
grande partie du Jura méridional (parties méridionales du département du Jura, tout le
département de l'Ain), pour reparaître au Mont-du-Chat (THURM., CHEVROLAT).
DAPHNE cneorum L. - Se trouve dans le Jura depuis le Hauenstein jusqu'au Montd'Ain
près Nantua; les localités souvent mal indiquées dans BABEY, GODET, GRENIER, MICHALET,
etc., doivent être rétablies ainsi :
I-Chaîne principale du Jura et parties voisines :
1°-Weitwald près Eptingen, dans le Jura bâlois, mais près du Hauenstein et
non pas près de Bâle, comme on pourrait le croire en lisant BABEY; a été extirpé de cette localité
depuis quelques années (voy. Soc. prot. des pl. n°2, p. 15).
2°-Cluses d'Oensingen (MORITZI).
3°-Val de la Brévine, à la Chaux (BEN. et GAGNEB., CHAP.), à Brasel
(ANDREAE in GILL., Herb. J. centr. p. 63).
4°-Chapelle-des-Bois (CORD. in GREN., p. 649)
5°-Montendre, au pied de Bière (REUT., MICH.), à la Sèche des Emburnex
(GAUD., cf. Noirmont, REUT., ! 1894 avec MEYLAN, CLERC et REMOND).
II-Chaînes occidentales :
6°-Crêt-du-Trembiaz, près Brémoncourt, dans le Clos-du-Doubs (THURM.,
CONTJ., p. 211).
7°-Mont des Vermes, au Crêt des Pâtures près Rebevelier (FR. in THURM.) :
cf. Moron (BEN., et GAGN., GREN.), malgré la négation de GODET, provenant d'une confusion de

localités : il s'agit de Moron situé à 2 ou 3km au sud de Rebévelier et non Moron ou Mauron des
Côtes du Doubs !.
8°-Reculée de Ney, près Champagnole (Cize, dans plusieurs floristes), dans
les rochers le long du chemin de Loulle, à 725m d'altitude (et non 800m MICH.) GARN., et plus
bas, à 570m, un peu au dessus du village de Ney (GIRARDOT; XI, p. 95); localité déjà indiquée par
J. BAUHIN (Hist. pl., t. I, p. 571), d'après les échantillons que lui avait envoyés Ch. TOUSSAINT,
pharmacien à Champagnole.
9°-Au-dessus de la Chartreuse de Vaucluse (BRENOD), nouvelle localité pour
le département du Jura !.
10°-Mont-d'Ain, au-dessus de Nantua (BERN.) et le Poizat.
Entraîné dans la plaine alluviale de l'Ain près de Loyettes et de Saint-Maurice-de-Gourdans
où il était déjà indiqué, dès 1671, dans le Petit Bauhin (p. 827 pour 813); voy. A. MAGNIN, Soc.
bot. Lyon, t. XVI, 1889, p. 201; tir. à p., 1889, p. 13.
SANTALACEES
THESIUM divaricatum Jan. - Lyonnais et Jura méridional : Rh. : Mont-d'Or et
Coteaux du Rhône; - Is. Balmes-Viennoises; - Ain : Cotière méridionale de la Dombes, de Trévoux à
la rivière d'Ain; Balmes de Balan; bords de l'Ain jusqu'à Thoirette; collines du bassin de Belley.
Pour les Puccinies qui peuvent déformer cette plante et la châtrer au moins partiellement,
voy. mes observations et celles de VUILLEMIN dans Bull. Soc. mycol. de Fr. t. x, 1894, fasc. 3°, p.
107 et 130; tir. à p., 1894, p. 23.
ELEAGNACEES
HIPPOPHAES rhamnoideum L. - Alluvions des bords du Rhône jusqu'à Genève
(Feysin, Grand-Camp, Vaux, la Pape, Néron, Miribel, Thil, Balan, Peysieux, Virignin, Seyssel,
Collonges, Etc.); alluvions de ses affluents alpins, dans l'Isère, la Savoie et la Haute-Savoie;
l'Hippophaes ne remonte pas sur les alluvions des rivières jurassiques, par exemple sur les bords
de la rivière d'Ain, même à son embouchure !; il paraît donc préférer les alluvions siliceuses ou
mixtes, mais non entièrement calcaires, ce qui expliquerait son absence sur le bord des affluents
jurassiens, voisins des alpins et placés dans les mêmes conditions climatologiques. Voyez, d'autre
part, les intéressantes considérations de CHODAT, Soc. bot. de France, 1894, sess. extraord. p.
CCLXXVIII.
ARISTOLOCHIACEES
ARISTOLOCHIA clematitis L. - Pierrailles, vignes, des Coteaux et alluvions du
Rhône, jusqu'à Genève, - de la Saône (Mont-d'Or, Beaujolais, etc.), - du Doubs, aux environs de
Dole (assez commun MICH.), de Montbéliard (CONTJ., p. 209, et 1895, p. 24), - de l'Ognon, à
Marnay (Th. BRUAND in GREN., THIOUT in REN.).
ASARUM europaeum L. - Toutes les chaînes jurassiennes; signalé déjà "proche
Nantua" dans le Petit BAUHIN (1671, p. 341) et dans le Bugey par Christophe DE JUSSIEU
(Thériaque, 1708, p. 43).
EUPHORBIACEES
EUPHORBIA gerardiana Jacq. - Alluvions, terrasses alluviales et Coteaux du
Rhône, jusqu'à Genève, - de l'Ain, jusqu'à Thoirette et Coisia, - de la Saône, - du Doubs jusqu'à
Chaussin; cette euphorbe se trouve donc seulement à l'entrée du département du Jura, soit du côté
de l'Ain, soit sur les bords du Doubs, et manque dans tout le reste de ce département, ainsi que dans
ceux du Doubs et de la Haute-Saône.
EUPHORBIA falcata L. - Plante méridionale, commune dans les champs, surtout sur
les alluvions du Rhône, de la Saône et des parties inférieures (plaine) des vallées de l'Ain, du

Doubs et de la Loue, puis dans quelques localités du bassin de Belley, du pied du Jura, aux environs
de Genève, du Revermont et de la falaise occidentale du Jura (Roissiat, Grusse, Salins, etc.; manque
dans la plus grande parties des départements du Jura et du Doubs et dans celui de la Haute-Saône;
cf. BABEY, MICH., CONTJ., p. 217, REN., THEV., p. 46
MERCURIALIS perennis L. - En dehors des zones calcaires, le M. perennis a été
observé dans le Beaujolais, au Crêt-David et à Roche-Tachon (VAIV.), dans le Lyonnais siliceux,
au Mont-Arjoux !, mais sur des roches spéciales (voy. XIII, p. 388). Il descend aussi dans les
vallons frais de la région inférieure : Dr. : Auberive; - Ain : vallon de Sathonay ! etc.
URTICACEES
PARIETARIA officinalis L. - Devient plus rare dans le Jura et le Doubs !,
notamment dans les parties septentrionales de ce département, par exemple Besançon !,
Montbéliard, etc. cf. CONTJ., 1875 et IX, p. 217; très rare dans la Haute-Saône (REN., MAIRE).
Pour la dispersion des deux formes, P. erecta et diffusa M. et K., voy. GODET, p. 625, THURM., II,
p. 203; cependant j'ai vu P. erecta dans l'Ain, à l'entrée de la grotte de Salavre ! - Voy. aussi
BRIQ., Vuache, p. 58.
ULMACEES
ULMUS montana Sm. - Plus commun dans les parties montagneuses et
septentrionales du Jura; voy. THURM., t. II, p. 203; THEV., p. 47; A. MAGNIN in NICKLES, Exc.
bot., 1892, 2° p., p. 9.
CUPULIFERES
QUERCUS robur L. - Sous-esp. Q; sessiliflora Sm.; var. pubescens Willd.
Variété australe (Xérothermique BRIQ., Vuache, p. 59), abondante sur les Coteaux du Rhône, et
dans le Bugey, remontant le Revermont dans l'Ain, le vignoble dans le Jura, mais de plus en plus
disséminée dans les parties plus septentrionales : environs de Dole, de Besançon, de Montbéliard,
les Côtes du Dessoubre (à Saint-Julien), les Côtes du Doubs (à Pont-de-Roide); versant
helvétique jusqu'à Bienne; voy. THURM.; MICH.; GREN.;THEV., p. 47; PAILL., VII, p. 140 : CONTJ.,
1892, p. 218; 1895, p. 25. Calcicole ? voy. CHODAT, Soc. bot. Fr. 1894, sess. p. CCLXXIX.
Sous-esp. Q. pedunculata Ehrh.; f. tardissima Simonk. Sur cette
curieuse forme, localisée dans la Bresse, sur le pliocène, de Pontarlier à Saint-Amour et des
bords de la Saône au pied du Jura, voy. l'intéressant mémoire de M. GILARDONI, 1895, Nancy, avec
photographies et carte.
QUERCUS cerris L. - Cette intéressante essence de l'Europe orientale et méridionale
forme, dans notre région sous-jurassienne, une plage bien circonscrite, à la limite des
départements du Jura et du Doubs, sur le bord oriental de la forêt de Chaux; cette plage s'étend de
Ferrière et Berthelange(limite septentrionale), à Byans et Villars-Saint-Georges (limite
méridionale), sur une longueur de 11km; la distance qui sépare les deux limites orientale
(Ferrière-Routelle-Byans) et occidentale (Berthelange, Antorpe, Corne-de-Chaux, bois de
Villars) est environ de 2 à 3km; les localités principales, que j'ai toutes vérifiées dans des
excursions spéciales, sont, en allant du Nord au Sud, les bois de :
1°-Ferrières : très-commun; sur bajocien.
2°-Berthelange : Très-commun; sur lias supérieur.
3°-Antorpe : très-commun; bajocien; - GREN., II, 704.
4°-Saint-Vit : très-commun; bathonien; - GARN., 1848; GREN., II, 704; MATH., Fl.
for. 2° éd., 1860, p. 251; PAILL., VII, p. 140.
5°-Rozet : rare; bathonien.
6°-Routelle : rare; PAILL, VII, p. 140.
7°-En face d'Osselle : rare; bajocien; - GARN., 1848 in THURM.

8°-Villars-Saint-Georges, à la Corne-de-Chaux : très-commun; bajocien et fullersearth;
- cf. GREN., CATAL. 1843, p. 17; II, p. 704; Gr. et GOD., Fl. fr., t. III, p. 118.
9°-Villars-Saint-Georges, au sud : disséminé; jurassique supérieur.
10°-Byans : disséminé; jurassique supérieur; - cf. Quingey, dans DE CAND., Fl. fr.;
GREN., Cat. p. 17; II, p. 704; THURM., etc.
Les indications de Quingey, dans DE CANDOLLE, GRENIER, THURMANN, etc., s'appliquent donc
à Byans; - celle de Besançon dans MUTEL, Fl. fr. t. 3, p. 205, est une indication régionale; - celle
de la forêt de Chaux dans THURM., GREN., II, p. 704, ne doit s'entendre que dans la Corne-de-
Chaux, à Villars-Saint-Georges et des parties voisines de la forêt de Chaux; - celle de la forêt de
Chaux, de Cramans à Dole, par la Vielle Loye donnée par BABEY, t. 3, p. 414 paraît inexacte, M.
GILARDONI n'a pas observé le Q. cerris dans cette partie de la forêt(in litt.); (Je viens cependant
de voir dans l'herbier BABEY, des échantillons bien caractérisés de Q. cerris accompagnés de
l'étiquette : "QUERCUS cerris var. b Fl. fr., n° 2118 (n° 232) dans la forêt de Chaux en allant à
Dole par la traverse en passant par la Vieille Loye). - la localité de Novillars indiquée dans
THURM. d'après GARN. est à rechercher ??; enfin la délimitation donnée par MICH., IV, p. 279, est
inexacte vers le nord, la Chêne lombard dépassant Saint-Vit et Antorpe !
Q. cerris paraît préférer les sols calcaires : comme on l'a vu plus haut, les localités sont
presque toutes situées sur les terrains jurassiques, principalement sur le bajocien ou le
bathonien; d'après les observations de M. GILARDONI et les nôtres, ce Chêne pénètre à peine le
pliocène siliceux de la forêt de Chaux. Cette préférence a été du reste constatée dans d'autres
contrées : M. Emile SAINT-LAGER a remarqué, en effet, dans l'Italie septentrionale, que le Q.
cerris y est contrastant avec le Châtaignier (Dr SAINT-LAGER in litt.).
(De nouvelles observations, faites avec le concours des agents de l'administration des forêts,
m'ont permis de constater que le Chêne Lombard s'étend bien sur le pliocène siliceux de la forêt de
Chaux, mais seulement sur la lisière orientale, de chaque côté du chemin de Salans à
Courtefontaine, au voisinage par conséquent des stations calcaires qui constituent son habitat
normal. Ce Chêne préférerait donc les sols calcaires à cause de leurs propriétés physiques et de ses
exigences thermiques; le Q. cerris paraît, en effet, une espèce en voie d'extinction (cf. A. DE
CAND., Etude sur l'espèce dans Arch. sc. phys., Genève, 1892, tir. à p. p. 131), qui persiste dans
certaines stations privilégiées, grâce à leur climat, à leur sol plus chaud (caractère du terrain
calcaire), ce qui est précisément le cas pour les environs de Saint-Vit où s'est maintenue une
colonie de plantes méridionales (HELIANTHEMUM polifolium, DORYCNIUM, etc.), absolument
localisées; s'il pénètre dans les sols voisins, il ne s'y étend pas beaucoup; je reviendrai, avec plus
de détails, sur ces faits très intéressants dans un mémoire spécial avec carte.). (Note ajoutée
pendant l'impression).
BETULACEES
BETULA nana L. - Espèce alpino-boréale, bien distincte (et non pas une forme naine
du B. alba), propre pour le Jura, aux hautes tourbières du Jura neuchâtelois, où il est abondant,
mais seulement dans une zone qui a pour limite : au Nord, Plain-de-Seigne, près Montfaucon, dans
les Franches-Montagnes; au sud, le Brassus (et ?? les Rousses) dans le val de Joux; à l'Est,
Bellelay (Franches-Montagnes) et les Pontins (Val Saint-Imier); à l'Ouest, Mouthe dans le Jura
Français. Le Bouleau nain y habite particulièrement les tourbières :
1°-Des franches-Montagnes, à Plain-de-Seigne, à Bellelay et à la Chatelaz, à la
Gruyère, à la Chaux-d'Abel, etc., et leurs prolongement dans les environs de :
1 bis - La Chaux-de-Fonds, aux Crozettes, aux Eplatures; aussi au Pouillerel
(NICOLET; cf. CONTJ., 1892, p. 221).
2°-Du Val de Saint-Imier, aux Pontins, à l'Echelette.
3°-Du Val des Ponts, à Pont-Martel, à Combe-Varin, etc.
4°-Du Val de la Brévine, à la Chaux-du-Milieu, à la Chatagne, aux Varodes, aux
Placettes, etc.
5°-De la vallée du Doubs, à Pontarlier (GIR.-CHANTR.), mais n'y a pas été revu, soit
qu'il y est été indiqué par erreur, soit qu'il ait disparu à la suite de l'exploitation des tourbières;
Mouthe, à la tourbière du Goulu ! (5 septembre 1891, avec MM. CORDIER !), à la tourbière de la
Source (1892, CLERC, CORDIER); cf. VUEZ in GREN., Fl. jur., p. 721.

6°-Du Val de Joux (et des Rousses ?) : le Sentier !, le Brassus !; les Rousses ? (voy.
MANCEAUX et Cornu dans Soc. bot. Fr., 1869, sess. de Pontarlier, p. XCV).
Cet arbrisseau a été observé pour la 1° fois dans le Jura, par GAGNEBIN, à la Chaux d'Abel,
aux Pontins, à l'Echelette, aux Eplatures, à Pont-Martel, à la Brévine, à la Chatagne, aux Varodes,
à la Chaux-du-Milieu, et décrit par lui dans Acta helvetica, t. 1; (voy. THURMANN, Not. sur
GAGNEBIN, p. 47 !).
Malgré les doutes exprimés par MICHALET (IV, p. 284), et M. GENTIL (Bull. Soc. dauphin.,
1891, p. 59; GILLOT, Herb. Jura cent. 1891, p. 55), le Bouleau nain appartient bien à la flore de
la France; sa présence à Mouthe, déjà constatée par VUEZ, un botaniste de la région, consciencieux
et expert, a été vérifiée récemment ! (Voy. nos notes dans l'Echange, 15 nov. 1891, p. 115 et dans
la Soc. bot. Lyon, 8 janv. 1892); mais les localités de Pontarlier et des Rousses, sont douteuses(ou
détruites ?) et doivent faire l'objet de nouvelles recherches.
Quant aux variations dans la forme des feuilles décrites par M. GENTY sous les noms de var.
typica et cuneata (Soc. auph. 1891, P. 60-61), je les ai observées sur le même pied !
SALIX pentandra L. - Aj. à Jura et Doubs : Ile du lac de l'Abbaye !; bords et îles du
lac des Mortes !
SALIX daphnoides Vill. - Aj. à Ain : bords du Rhône sous le Pont de la Cadette !
SALIX herbacea L. - Is. près des lacs Robert !
ASPARAGACEES
** RUSCUS aculeatus Tourn. - Cette plante australe, sud-occidentale
(xérothermique BRIQ., XVII, p. 59; CHRIST., Suisse p. 80), n'existe pas dans tout le bassin;
fréquente dans les départements du Rh. et de l'Ain, dans le Mont d'Or lyonnais, les Coteaux du Rhône
et de la Saône, notamment la Cotière méridionale de la Dombes, les collines du Jura méridional,
Bugey et Revermont, elle remonte la vallée du Rhône jusqu'au Vuache et au fort de l'Ecluse
(reparaît dans le Valais); dans le reste du massif jurassien, le Ruscus ne croît que dans les lieux
bien exposés de la falaise occidentale et remonte ainsi, par Saint-Amour, Cuiseaux, Cousance,
Cesancey, Arbois, les environs de Salins, Dole, By, jusqu'à Besançon où il est assez disséminé
(Montferrand, Saint-Vit, Chailluz ! etc.) puis à Hyèvre, Beaume et Clerval, extrême limite
septentrionale dans la vallée du Doubs, où il est devenu rare; on le rencontre encore dans la partie
méridionale de la Haute-Saône, dans quelques rares localités des collines préjurassiennes, aux
environs de Gray et au sud de Vesoul. Cf. MICH.; THEV., X, p. 49; PAILL., VII, p. 140; CONTJ., IX, p.
228 et 1895, p. 25; MAIRE, Fl. grayl., p. 72; REN., VIII, p. 240.
CONVALLARIA multiflora L. - Supp. les localités; cette espèce a la même
dispersion que le C. polygonata L., quoiqu'avec quelques différences, mais diversement interprétées
par les floristes : THURMANN l'a fait "plus habituelle et plus ascendante dans le Jura", t. II, p.
233; MICH. l'a dit, au contraire, "beaucoup plus répandue en plaine où elle croit volontiers sur la
silice", p. 292.
CONVALLARIA verticillata L. - Aj. Sav. : Mont-du-Chat (cf. Thurmann), ou
plutôt donner ainsi la distribution géographique de cette plante : région des Sapins dans le Jura, la
Savoie, le Dauphiné, le Forez; descend cependant au-dessous, par ex. dans le vignoble, à Salins,
Arbois (BABEY, MICH.); sur le premier plateau, au bois d'Aglans, dans le Jura bisontin (TISSOT,
1888 !), etc.
MAIANTHEMUM bifolium D.C. - Aj. dans l'Ain : vallons ombragés de Sathonay !, de
la Miandière au-dessus de Beynost !, de la Boisse !, - dans la Sav. : le Mont-du-Chat !, le Petit-
Bugey à Crusille !; - dans l'Is. : Vizille ! - En général, non seulement dans la région montagneuse
ou des Sapins, où la Maianthème peut s'élever jusqu'à la partie supérieure (Colombier,
Montendre, Risoux, Pouillerel, Creu-du-Van, les Ponts, Chasseral, etc.), mais les vallons boisés

de la région inférieure (montagne, coteaux), notamment dans le Jura oriental et dans la falaise
occidentale : vallées de la Birse, de la Suze, du Seyon, du Doubs (Pontarlier, les Gras, Côtes du
Doubs, Montbéliard, Besançon, Dole); la falaise occidentale, vignoble et Revermont (Salins,
Saint-Agnès, Saint-Laurent, etc.); le bassin de Belley, le Petit-Bugey, etc.; puis les vallons de la
Cotière méridionale de la Dombes, du lyonnais et du Forez; cf. les bois siliceux de la Serre, de
Chaux, de la Haute-Saône (jusqu'au sommet du Ballon d'Alsace !), etc.
STREPTOPUS amplexifolius L. - Aj. à Doubs : Côte au-dessus du hameau de la
Haute-Joux, près des Fourgs (CLERC et REMOND 1892) - Les diverses localités jurassiennes de
cette plante, en général mal indiquées, doivent l'être ainsi qu'il suit :
Chaîne du Pouillerel :
1°-Combe du Vallandron LESQ.
2°-Entre le Locle et les Planchettes GODET; (cf. Côtes-du-Doubs, Chaux-d'Abel,
GAGNEBIN; la Pouillerel dans les abîmes HALLER.).
Chaîne du Chasseral :
3°-Combe-Biosse.
Chaîne du Grand-Taureau au Chatelus, vallon des Lavaux et son prolongement vers les Gras:
4°-La Cornée, les Prés-Rolliers BENOIT (cf. Combe de la Vaux, LESQ.).
Chaîne du Vourbey :
5°-Côte au-dessus de la Haute-Joux près des Fourgs.
Chaîne de la Dôle :
6°-Versant oriental au-dessus du château de Bonmont (REUT.).
7°-La Vatay, sur le versant occidental.
PARIS quadrifolia L. - Tous les bois humides du Beaujolais, du Lyonnais, du Forez,
des échancrures des Coteaux du Rhône et de la Saône (notamment de la Cotière méridionale), de la
Dombes, du Jura, de la Savoie, etc., sans qu'il soit utile d'indiquer des localités.
AMARYLLIDEES
NARCISSUS poeticus L. var. radiiflorus Salisb. (N. poeticus var.
b decolorans GREN., Fl. jur. 739) - Le N. radiiflorus paraît plus répandu que le type
poeticus, au moins dans une partie du massif jurassien; cf. GODET, Fl. jur. 708; GENTY in GILL.,
Herb. Jura centr., p. 64, etc.; HENON in Herb. ! (Bugey); c'est une forme stellaris, angustifolius
et cupularis, d'après la terminologie de notre ami G. COUTAGNE (voy. Première note sur le
polymorphisme des végétaux dans Ann. Soc. bot; Lyon, 1893, t. XVIII, p. 165-170). Notons que le
DR HENON l'avait déjà rapportée au N. stellaris Haw. et qu'il avait observé dans les montagnes du
Bugey, toutes les formes de passage entre stellaris (N. radiiflorus) et le mode imbricatus (N.
poeticus), ainsi qu'on le voit dans son herbier.
Autres faits de polymorphisme :
A-Var. biflorus; Ain : le Poizat (HENON in herb. !) - Jura suisse : La Tourne, le
moulin de la Roche, au-dessus des Verrières (GODET fl. jur. 708).
B-Var. à 4 fleurs libres ou soudées 2 à 2 (HENON in herb. !).
C-Var. dolichostyle; polymorphisme diffus, la plante est le plus souvent brachystyle;
cf. observations de HENON in Herb. ! "Var. stylo exserto, à Pré-Lagier (Loire), 8 juillet 1845;

près de la Roche-Chabaud sur Cerdon (Ain) 26 mai 1844"; - de M. CLERC dans les environs de
Pontarlier : sur 388 plantes, 264 brachystyles, 121 dolichostyles; - de G. COUTAGNE, voy. op.
cit. p. 168-170.
Herb.).
D-Var. à 4 pétales, 4 étamines; - à 8 pétales, 8 étamines; - à 10 pétales (HENON in
E-Var. macrocarpa : Roche-Chabaud (HENON in Herb. !).
NARCISSUS radiiflorus habite surtout les crêtes; il croît ordinairement en touffes (CLERC);
il semble être un peu calcicole (cf. absence dans les Vosges et CONTJ. IX, p. 226).
NARCISSUS silvestris Lamk. (N. pseudonarcissus L.) - Voy. GENTY in
GILL. op. cit. p. 51-52 (note). il est toujours dolichostyle; paraît un peu calcifuge : à la Vrine
(Doubs), M. CLERC a observé qu'il affectionnait les bas-fonds, le rauracien (toujours plu ou
moins siliceux), en société avec le Meum, la Bruyère.
-Var. major Lois. - Cf. N. renaudi BAVOUX (Soc. Emul. Doubs 1853, p. 114; 1854;
p. 57); Doubs : la Vrine, le Bois-de-Peu, etc. - Loire : le Pilat (CAR. 1864, p. 531).
-Var. transiens, passant au N. bernardi par ses pétales subacuminés, leur coloration
jaune pâle, la couronne peu évasée : Doubs, à la Vrine (CLERC 1893); cf. N.
superpseudonarcissopoeticus GREN. ?
-Var. biflorus : Ain, à Ruffieu (HENON; CAR. 1860, p. 572).
Anomalies à 4 pétales, 5 étamines dont 2 soudées; - à 7 pétales et 7 étamines; - à 8, 9, 10
sépales, 2 ovaires soudés = concrescence de 2 tiges (L. BLANC Soc. bot. Lyon, 10 avril 1888, p.
49; cf. BOULLU, id., 12 mai 1896, p. 28); nombreuses autres variations dans Herb. HENON !
NARCISSUS bernardi HENON Acad. sc. Lyon 1853; Arch. de Fl. 1854, p. 323; CAR.
1860, p. 572 (N. gouani var. bernardi HENON in Herb. !; N. incomparabilis D.C. an MILL. ? sec.
HENON in Herb. et GREN.; N. biflorus GODET, RAP., sec. GREN.; N. pseudo-narcisso-poeticus Bout.
et Bern. Arch. de flore, 1853, p. 265 et in GREN. et GOD. Fl. Fr. III, 254; N. pseudonarcissus c
pallidiflora Saint-Lager in CAR. 8° éd., p. 770).
Ain : env. de Nantua, où il a été découvert par BERNARD, qui le communique à DE CANDOLLE
en 1822, à GARNIER en 1850; cf. le Poizat BERN. dans Itin. du Bugey par HUB. DE SAINT-DIDIER
1837, p. 226 (sub N. incomparabili !), dans Herb. HENON 1846, etc. avec la mention : "N.
bernardi (DC.) HENON", Retord, le Colombier. HENON l'avait d'abord rapporté au N. gouani (var.
bernardi) in Herb. ! Il l'a observé aussi dans la Savoie, à Cormières (sub N. incomparabili var. !).
Doubs : Prairies de la Vrine, près Pontarlier, où il a été découvert, avant 1843, par M. V.
BAVOUX qui le communique, en 1850, à GRENIER et PIDANCET; GRENIER en fit l'objet de plusieurs
notices et démontra sa nature hybride; voy. BAVOUX dans Soc. Em. Doubs 1853, p. 113; 1854, p.
57; GREN. Ann. Sc. natur., 2° sér., t. XIX, p. 152; Fl. Fr., III, p. 255; Fl. jur., p. 739.
Territoire de Belfort, d'après PARISOT et CONTJ., IX, p. 226.
Jura suisse : assez commun GREN., fl. jur. 739 ? : cf. GODET sub N. bifloro; vallon des
Sagnettes, entre Couvet et la Brévine (LERCH, 31 mai 1878, in Ram. de Sapin 1893, n° 8).
Il faut peut-être rapporter au N. bernardi le N. incomparabilis Mill. ? indiqué à Fleurie,
Bourg, Pierre-Châtel, Albertville, etc. (CAR. 2° éd., 1854, p. 454 et éd. suiv.; etc.).
HENON (op. cit.), JORDAN (Arch. de Flore 1854, p. 313), CARIOT (1860, p. 573), SAINT-
LAG. (CAR. 8° éd., p. 771; Soc. bot. Lyon janv. 1890, p. 18), ont contesté la nature hybride du N.
bernardi et l'ont considéré soit comme une espèce ou une forme distincte (HENON, JORDAN,
CARIOT), soit comme une simple variété du N. pseudonarcissus (SAINT-LAGER); mais ce Narcisse
n'est pas une simple variation à fleurs plus pâles et à étamines inégales (pallidoflora ST. LAG.); i l

est encore caractérisé par la forme des bulbes, des feuilles, des pétales, de la couronne; sa nature
hybride me parait bien prouvée par les particularités suivantes :
1°-Il est exactement intermédiaire entre le N. poeticus et silvestris, au point de vue
de la grosseur des bulbes, du caractère des feuilles, de la dimension de la couronne.
2°-Il est toujours stérile ! Si quelques auteurs ont indiqué "qu'il graine quelquefois"
"cf. CAR. 1860, p. 573, etc.), il s'agit probablement de plantes chez lesquelles les parois de
l'ovaire s'étaient anormalement développées, simulant ainsi des ovaires fertiles; mais les ovaires
de cette nature que j'ai observés sont simplement gonflés, et dépourvus de graines bien
conformées. (Voir aux additions et corrections.).
N. bernardi est toujours dolichostyle (HENON in herb. !, CLERC !); transplanté dans un
jardin, il double rapidement, quelquefois dès la 2° année (BOREL, CLERC).
LEUCOIUM vernum L. - Aj. Cenves (DUCROST), à la limite des départements du Rh. et
de S.-et-Loire.
LILIACEES
TULIPA celsiana DC. - Colombier-du-Bugey (SAINT-LAGER puis MATHIEU et Salles
dans Soc. Lyon 1873, t. I, p. 121 et t. III, p. 88, etc.).
FRITILLARIA meleagris L. - Prairies des bords des rivières dans la région
montagneuse (Doubs, Ain, Albarine, etc.), d'où la Fritillaire est descendue dans la plaine (bords du
Doubs, de la Saône, de l'Ain, etc.).
Doubs : bords du Doubs (et ses affluents, le Boujeon, le Drugeon, la Morte) depuis leurs
sources (CLERC), jusqu'à Pozet près Dampjoux, entre Pont-de-Roide et Saint-Hippolyte (L.
BERN. in CONTJ. IX) :
CHANT.).
1°-Mouthe, à la Varrée.
2°-Le Boujeon au-dessus de Rémoray.
3°-Saint-Point.
4°-Bords de la Morte, jusqu'à la Cluse : cf. Pontarlier au Château de Joux (GIR.
5°-Bords du Drugeon, depuis sa source (à Vaux) jusqu'à son confluent (à Arçon),
Bonnevaux, etc.
6°-Maison-du-Bois; Montbenoît.
7°-Ruiss. des Gras; Montlebon.
8°-Morteau.
9°-Goudebaz, ruiss. du Bied ou de la Rancenière.
10°-Le Saut-du-Doubs; Moron.
11°-Ile entre la verrerie de la Grand'Combe et le Saut.
12°-Essertilles et Biaufond.
13°-Bief d'Etoz.
14°-Sainte-Ursanne, Occourt (KOBI ! loc. nouv.).
15°-Pozet, près Dampjoux; voy. GAGN.; DE GAND., t. III, 201; Gir. CHANT.; GODET;
CONTJ., IX, p. 229; CLERC et REMOND, Notes et observ., 1896, p. 9-12 (avec carte).
Jura suisse : Locle, vis-à-vis des Billodes (natur. ?); val de l'Areuse, entre Motiers et
Fleurier (natur. par LESQUER., Andreae in GILL. Herb. J. cent. p. 44); la Presta, près de travers
(Schauffelberg in Ram. de Sap., 1893).
JURA : vallée de l'Ain supérieur, à Nozeroy, vers le moulin du Sault (BABEY), vallée de
Syam (MICH.); la Sange-du-Creux près de Châtelneuf (GIRARDOT, XI, p. 101); - bassin de la
Thoreigne, dans les prés entre Moutonne et Orgelet, loc. nouvelle découverte par PIN et THEVENOT
(voy. THEV., X, p. 49 et GIRARDOT, XI, p. 101); vérifiée par M. L. BOUDET et 8; - bords de la
Seille sous Bletterans (ROZET).

Ain : vallée de l'Ain, à Ambronay (GUEDEL); vallée de l'Ange, environs de Nantua (le Mont, à
la Tour, à Longfavre) et de la Cluse (BERN.); - vallée de l'Albarine, depuis Brenod (CAR. 1860),
Champdor, Lompnes, Hauteville ( ! 1867), Chaley (ST.-LAGER), Saint-Rambert; - bords de la
Saône, depuis Pont-de-Vaux jusqu'à Thoissey, et accidentellement plus bas, jusque près de Lyon.
(Voir aux additions et corrections).
Sav. et Is. : vallée du Rhône (et ses affluents), la Chautagne, Chambéry, le Bouchage,
Vézéronce, Montalieu (cf. JACQUEMET, loc. cit.); etc.
Déjà indiquée sur les bords de la Saône, vers 1660, par Alexis Ignace de SANTANS : "elle
habite ordinairement dans les prairies de Bourgogne sur la Saône; j'en ai vu des prairies toutes
couvertes..." (Rudiments du jardin des fleurs, Bibl. de Besançon, mns. n° 456, fol. 47, v° !).
Les localités de l'Is., Génas et Coualon, déjà dans le Petit BAUHIN, en 1671, p. 64 ! (Voy. A.
MAGNIN, Rech. sur l'Hist. des pl. d'Eur., 1889, p. 11).
LA TOURRETTE mentionne aussi la Fritillaire, dans les montagnes du Bugey, en 1785 (Chl.
Lugd., suppl., p. 44).
ERYTHRONIUM maculatum Lamk. (E. dens-canis L.) - Plante australe
(cf. xérothermique BRIQ. XVII, p. 60) propre, pour notre région, au Jura méridional; (Je
rappelle seulement pour mémoire la station du Cul-des-Prés (Combe de Biaufond) près de Chauxde-Fond,
où l'Erythrone a été naturalisé par GAGNEBIN (LESQUER; in THURM.) son maximum se
trouve dans deux plages :
1°-Les environs de Genève (Bois du Vengeron, des Frères, de la Bâtie, d'Onex, de
l'Evaux, de Bernex, Chancy, etc.).
2°-Le Bugey, de Pierre-Châtel à Ambérieu (bassin de Belley, vallée du Rhône et de
l'Albarine) et le nord de l'île de Crémieux (la Balme, Vertrieu, etc.); de là, l'Erythrone s'étend,
mais en se raréfiant, au Nord, jusque dans le canton d'Arinthod (Jura), - à l'Est, dans les préalpes
savoisiennes, la vallée de l'Arve et le Revard (Haute-Savoie et Savoie), - au Sud, près de Grenoble
et, au-delà, dans la Provence et l'Europe méridionale.
Jura :
1°-Font-Marquet, entre Charnoz et Aromas (GOUGET).
2°-Sous Montdidier, entre Aromas et Thoirette (CAPELLANI); ces deux localités sont
les seules que je connaisse exactement dans le canton d'Arinthod : Font-Marquet, se trouvant à 10
ou 12km au S.S.W. d'Arinthod, la limite septentrionale de l'Erithrone n'atteint donc pas tout à fait
cette ville, mais dépasse seulement un peu plus au nord Aromas. C'est dans ce sens qu'il faut
modifier ou interpréter les indications de GREN., MICH., etc.; il faut aussi rectifier les noms des
auteurs des premières constatations.
Ain :
3°-Revermont, près de Ramasse (CAR. 2° éd. 1854, p. 458; FRAY; voy. Soc. sc. nat.
et Soc. natur. de l'Ain, 1895 et 1896 !).
4°-Monts d'Ain, près Nantua (BERN.; cf. LATOURR. in Chl. lugd. 1785, supplément,
p. 44 et DC. Fl. fr. III, p. 197).
5°-Reculet; voy. plus loin, n° 24, son prolongement en Haute-Savoie, au Mont
Vuache.
6°-Retord.
7°-Grange du Cimetière, au Grand Colombier (AUGER in BOSSY).
8°-Hauteville.
9°-Evosges.
10°-Saint-Rambert.
11°-Ambérieu.
12°-Serrières-de-Briord (Dr. GUILLAUD, in Soc. bot. Lyon, 1888, p. 49).
13°-Lhuis (ID. ibid., 1883, p. 52).

Yenne.
Isère :
14°-Groslée.
15°-Ambléon.
16°-Thuys (BERN., !), Errefontaine !, Saint-Germain-les-Paroisses (! 1864).
17°-Lit-au-Roi, Parves, etc., et plus loin, n° 22, son prolongement en Savoie, à
18°-De Vertrieu au lac Prêt (! 1891), la Balme, Saint-Serverin (!), Parmilieu,
Porcieu, Sainte-Baudille-de-la-Tour; cf. JACQUEMET, Soc. bot. Lyon 17 mars 1896, p. 18.
19°-Hyères.
20°-Morestel.
21°-Echaillon et Amieu, près Vif.
Savoie :
22°-Prolongement des stations du Jura de l'Ain, à la Balme et Yenne.
23°-Clarafonds, au-dessus du Viviers, dans la chaîne du Revars (MORAND et
MILLION in PIN Cat. Aix-les-Bains 1893, p. 141; voy aussi Soc; bot. Lyon 26 décembre 1893, p.
70).
Haute-Savoie :
24°-Prolongement du Reculet, au Mont Vuache et à Musiège.
25°-Prolongement des stations de la vallée de l'Arve et des environs de Genève, à
Saint-Geoire, Vougny et Scionzier.
PHALANGIUM liliago L. - N'est pas également répandu dans tout le bassin et dans tout
le Jura; surtout dans les pelouses bien exposée du Mont d'Or lyonnais; - des Coteaux du Rhône
(notamment la Côtière méridionale de la Dombes); - de la falaise occidentale du massif jurassien,
jusqu'à Besançon; - du Bugey méridional; - de la lisière helvétique, jusqu'à la Bienne.
Falaise occidentale : Revermont, V. lédonien (Cesancey, Lons-le-Saunier, etc.), V. arboisien,
V. salinois, V. bisontin; plus au nord de Besançon, je ne le vois indiqué qu'à Nans (PAILLOT), et
dans une localité de la Saône, à Mont (THIOUT); une seule localité aussi dans le Jura
Montbéliardais, au Cirque de Clémont (BERN., 1824, in Thurm., et in CONTJ., 1895, p. 25;
QUELET, 1856, 1856, in CONTJ. IX, p. 229).
Lisière orientale ou helvétique : Genève, Nyon, Neuchâtel, rocher de la Clusette (LERCH in
Ram. Sap. 1893, n° 5), Neuveville, Landeron, Bienne.
La Phalangère pénètre dans les vallées intérieures du premier plateau jurassien, par
exemple à Thoirette, Baume-les-Messieurs; elle s'élève dans la montagne, par exemple aux Monts
d'Ain, au Vuache, au Reculet, au Colombier, à la Dole, à Wasserfalle.
SCILLA bifolia L. - Dispersion à préciser davantage.
SCILLA autumnalis L. - Aj. dans Rh. : coteaux entre l'Abresle et Nuelles !; corr. dans
l'Ain : terrasse alluviale entre Saint-Maurice et Beynost !
* GAGEA arvensis Schult. - Aj. dans l'Ain : Seyssel !
ORNITHOGALUM sulfureum Roem. et SCH. - Plante australe (xérothermique
J. BRIQ.) dont la dispersion, donnée par les floristes lyonnais, demande aussi à être précisée.
Coteaux et vallées de la Saône et du Rhône, notamment le Mont d'Or lyonnais, la Cotière
méridionale de la Dombes, les collines du Bas-Bugey, du bassin de Belley, du Vuache, des environs
de Genève, puis du Revermont, du Vignoble jurassien, etc. Manque dans la Dombes d'étangs, la
Bresse (MICH., GREN.), le Forez (LEGRAND); paraît calcicole (cf. ST.-LAGER Cat. !, CONTJ.

Montbéliard, IX, p. 230), et devient de plus en plus adhérente au sol calcaire, dans le Nord du
bassin, où elle se raréfie, par ex. dans la Haute-Saône (terrains calcaires RENAULD !; R.R. dans
les env. de Gray MAIRE); disparaît aussi dans la montagne (nulle, d'après MICH., GREN.), où elle
peut cependant s'élever dans des stations privilégiées, par ex. dans le Jura près de Loulle, à 700m
d'alt. (GIRARD., Chatelneuf, p. 102; cf. Champagnole, in THURM.), dans la Haute-Savoie, sur les
crêtes du Mont Vuache (J. BRIQ. p. 136).
* ALLIUM paniculatum L. (A. intermedium DC.) - Aj. Ain : Beynost !; - Is.
et Rh. : Cusset (Soc. bot. Lyon t. 2, p. 111). Plante méridionale remontant la vallée du Rhône
jusque dans le Lyonnais, les coteaux de la Saône jusqu'à Gleizé (Rh.), les coteaux du Rhône jusqu'à
Montluel (Ain).
ALLIUM pulchellum Don (A. paniculatum DC., Gaud., BABEY,
Thurm.; A. carinatum var. capsuliferum Koch.) - Plante méridionale
(xérothermique BRIQ. Vuache, p. 60), réapparaissant dans les parties chaudes et calcaires du
pourtour du Jura méridional :
1°-Lisière sous-jurassienne et Bordure occidentale dans le Bas-Dauphiné, à
Meyzieu; l'Ile de Crémieu; la Cotière méridionale, à Meximieux; l'Ile de Crémieu; la Cotière
méridionale, à Meximieux; le Bas-Bugey et le Jura méridional, à Ambronay, Thoirette (MICH.);
remonte ainsi jusqu'à la Combe d'Ain, à Fontenu et Châtelneuf (GIRARDOT, XI, p. 102) et au Poupet
(BABEY).
2°-Bordure orientale, au Vuache (BRIQ. p. 136) et sur les lisières sousjurassiennes
vaudoises et neuchâtelloises.
MUSCARI racemosum Mill. - Lyonnais, Bugey, Revermont, Vuache, etc.; devient
rare dans les parties septentrionales du bassin du Rhône, de la lisière occidentale du massif
jurassien, à partir de Lons-le-Saunier; il manque même dans certains districts, comme le Jura
bisontin (env. de Besançon, d'Ornans), une grade partie de la Haute-Saône, où il est remplacé par
le M. neglectum Guss; voy. MICH., CONTJ., RENAULD et obs. pers. !; on le trouve cependant , soit
seul, comme dans les env. de Salins (BABEY et MICH. ?, Ch. ROUGET !), soit associé au M.
neglectum, mais moins abondant que cette forme, dans les env. de Dole (MICH.), de Baume-les-
Dames (PARMENTIER !), de Montbéliard (CONTJ.), de Gray, où il est très rare (R. MAIRE).
Sous-esp. MUSCARI neglectum Guss.; plus abondant que le type dans le nord
du bassin, dans la région du vignoble, où on le voit apparaître vers Lons-le-Saunier : environs de
Dole (MICH., BLANCHE, herb. !), de Besançon, Baume-les-Dames et Montbéliard (GREN., CONTJ.,
!), d'Ornans (GESPREZ !); la Haute-Saône (RENAULD); le versant helvétique.
M. racemosum et neglectum sont des plantes des régions des Coteaux (et vallées) du Rhône et
de la Saône, du Revermont, du vignoble jurassien, ne s'élevant pas sur le premier plateau (sauf
dans les vallées intérieures, comme à Ornans), ni dans la montagne (cependant, dans les contrées
méridionales, les Hautes-Alpes, à Villars-d'Arène, p. ex.).
Elles préfèrent les terrains calcaires, surtout dans le nord du bassin; cf. SAINT-LAGER, Cat.,
CONTJ., RENAULD !
Observations :
1°-Les caractères de dimensions relatives des feuilles et de la hampe donnés comme
distinctifs des deux formes par quelques auteurs (GR. GOD. Fl. fr.; GREN. Fl. jur.) ne sont pas
constants !
2°-On trouve de nombreux intermédiaires entre les deux formes : obs. de Ch. ROYER
(Fl. Côte-d'Or), de CONTJ. à Montbéliard !; de PARMENTIER à Baume-les-Dames !; j'ai constaté,
notamment à Nans (Jura), des Muscaris ressemblant au M. neglectum par les bulbes, les feuilles
élargies, les hampes, mais ayant les fruits du M. racemosum.

M. neglectum est intermédiaire, à certains égards, entre M. racemosum et M. botryoides :
largeur des feuilles; dimension, coloration et dents du périgone; forme de la capsule.
Parmi les autres intermédiaires déjà décrits, voy. M. compactum Jord.
MUSCARI botryoides DC. - Aj. à Ain : env. de Vaux près Lagnieu (PASQUIER in CAR.
3° éd., 1860, p. 585); bords de l'Albarine sous Saint-Denis-le-Chausson (DESPALLIERES in
CAR. 5° éd., 1872, p. 586); ces deux stations, bien distinctes, ont été vérifiées, en 1894, par M.
CHEVALLIER (Soc. bot. Lyon, 17 avril 1894, p. 48).
Assez commun dans les prés humides, les vignes, de la vallée du Doubs, aux environs de Dole
: Dole, Chatenois, Rochefort, Orchamps (MICH., DE JOUFFROY); - de Besançon : Chaudane, Bregille
(GIR. CHANTR. 1810 !), Trô-Châtey derrière la Citadelle et Chapelle-des-Buis (GUERIN in
BABEY, GREN. !), Chalezeule; - de Laissey, Baume-les-Dames, Isle-sur-le-Doubs, Montbéliard
(GREN.; PAILL. VII, p. 140; CONTJ. IX, p. 231, déjà J. BAUHIN).
Les fleurs, indiquées à tort comme inodores (GREN. Fl. jur. p. 786, etc.), dégagent une douce
odeur de Scille ou de Violette, mais fugace (cf. CAR. !); les grappes sont le plus souvent stériles, en
totalité ou en partie.
MUSCARI comosum Mill. - Moissons des Coteaux et des vallées du Rhône et de la
Saône, du Bugey, du Revermont, de la région du vignoble dans les départements du Jura et du
Doubs, de la zone jurassienne de la Haute-Saône; manque dans le Jura Montbéliardais (CONTJ.), et
dans la montagne, quoiqu'il s'élève jusqu'à Champagnole (MICH.), et dans les environs de
Châtelneuf, à 770m (GIRARDOT, XI, p. 102).
Voy. Ant. MAGNIN, Note sur la dispersion des Muscaris dans le massif jurassien (Soc. bot.
Lyon 12 juin 1894, p. 59-60, et tirage à part, 1894, p. 13); je reprendrai cette
communication, qui a été écourtée dans le procès-verbal de la Société botanique de Lyon, dans un
mémoire avec figures et carte à l'appui.
IRIDACEES
** IRIS foetidissima L. - Aj. à Ain : A.C. de la Pape à Montluel, dans les haies de la
plaine, de la terrasse alluviale et de la base de la Côtière. - Dispersion à préciser : Haies et bois
des alluvions des vallées et des Coteaux du Rhône et de la Saône; - des calcaires du Mont-d'Or
lyonnais, du bassin de Belley, du Revermont et de la région du Vignoble jurassien jusque près de
Besançon. Je l'ai récolté, dans le Mont-d'Or lyonnais, vers le Pont de la Cadette et sous la Pape,
sur la terrasse alluviale qui s'étend de Saint-Maurice à Beynost, dans les haies de la plaine qui
s'étend Miribel, Beynost et Thil (voy. XIII, p. 86); - dans les environs de Belley (1864-1868);
dans le Revermont, au Mont Jully, près Ceyzériat (1894); dans la région du vignoble jurassien, à
Saint-Jean-des-Treux (ROZET in MICH. !), à Nanc en Palan, et Villette (1864; cf. aussi Ermitage
d'Allonal, CONVERS 1894). Indiqué comme assez commun aux environs d'Arbois et de Salins
(BABEY, MICH.), puis dans quelques stations de la partie septentrionale du département du Jura et
de la partie occidentale du Doubs, à Mouchard, Liesle, Saint-Vit, Quingey, Busy, Montferrand !, et
Planoise ! (GREN., BAVOUX, PAILL., VII, p. 141), il manque totalement à partir de Besançon, par
exemple dans le Jura Montbéliardais (CONTJ.), et dans la Haute-Saône (RENAULD) : sa limite
septentrionale est donc la ligne Saint-Vit-Planoise. Cf. A. MAGNIN, Soc. bot. Lyon, 1886, p. 83.
GLADIOLUS segetalis Gawl. - Aj. à Rh. : Nuelles, dans le massif calcaire d'Oncin
(PELAGAUD !); - à Ain : Miribel,(PHILIPPE !; cf. CAR. et SAINT-LAGER, 8° éd. p. 797).
ORCHIDACEES
ORCHIS hircinus Cr. - Aj. "surtout dans les terrains calcaires"; coteaux, vignoble,
etc.; voy. MICH., CONTJ., THEV. Cat., BOUDET, etc.
ORCHIS bifolius L. - Même addition.

ORCHIS albidus Scop. - Aj. dans le Doubs : le Chaumont, sous le sommet du Cret-
Monniot, au-dessus d'Arc-sous-cicon (! 1894); voy. l'Echange, juillet 1893, p. 74.
ORCHIS pyramidalis L. - Calcicole; Coteaux du Rhône, du Bas-Bugey; Revermont;
zone du Vignoble dans les départements du Jura et du Doubs; rare dans la Haute-Saône; cf. MICH.,
THEV., PAILL., VII, p. 141, etc.
ORCHIS purpureus Huds. (O. fuscus Jacq.) - Calcicole; jusqu'où remontet-il
dans le Revermont ? car on ne le voit pas indiqué dans les départements du Jura et du Doubs
(MICH., THEV., GREN., PAILL., etc.), ce qui a fait dire à GRENIER (Fl. jur., p. 747) qu'il était "nul
sur le versant français"; il y croît certainement dans le Jura bugeysien, non seulement dans la
partie méridionale, que GRENIER retranche de la région jurassienne, mais dans le Revermont qui
appartient au domaine jurassien tel qu'il le comprend dans sa flore.
Orchis militaris L. (O. galeatus Lamk.) - Calcicole; ne doit exister en Bresse
que sur les Coteaux du Rhône, de la Saône et de l'Ain; Bugey; Revermont; Vignoble jurassien; très
commun dans les vallées du Doubs et de l'Ognon, etc.
ORCHIS simia Lamk. - Dispersion à préciser : Mont-d'Or lyonnais; Côtière
méridionale de la Dombes !; collines du bassin de Belley, du Bas-Bugey; remonte la vallée du
Rhône jusqu'au Léman (Vuache, etc.), et le bord occidental du massif jurassien jusque dans le
Revermont; mais où s'y arrête-t-il ? O. simia devient, en effet, très rare dans les départements
du Jura et du Doubs où on ne le connaît que dans deux localités : près de Menotey (GOUGET in
MICH.), et Bregille, près Besançon (Vendrely in PAILL., VII, p. 141 et GREN.).
ORCHIS masculus L. - Calcicole; très commun dans le Jura septentrional surtout, de
la plaine aux sommets (cf. MICH., GREN., CONTJ., !).
ORCHIS provincialis Balb. - Aj. à Drôme : Coteaux de la Galaure !
ORCHIS incarnatus L. - Aj. à Rhône : Villefranche; - Silicicole ? cf. Monts
granitiques du Lyonnais; la Bresse; la forêt de la Serre; Doubs, marais de Saône (FLAGEY in PAILL.
VII, p. 141).
ORCHIS sambucinus L. - Aj. dans le Rh. : *monts de Chatoux (PELAGAUD !); * monts
Saburin et Soberan (VAIVOLET !); - dans Saône-et-Loire : Prusilly (BOULU). En résumé, tous les
sommets des Monts du Beaujolais ! - Aj; encore dans l'Ain : * Arvières, sous le Colombier du
Bugey (AUGER in Cat. DUMARCHE); les additions marquées d'une astérisque ont été faite dans CAR.
et SAINT-LAGER, 8° édit.
NIGRITELLA suaveolens Koch. - Pour les localités du Reculet, du Colombier et de
la Dôle, voy. MICH., p. 297.
OPHRYS aranifera Huds. - Aj. "surtout les terrains calcaires".
OPHRYS fucifera Rchb. - Même addition.
OPHRYS apifera Huds. - Id.
OPHRYS muscifera Huds. - Aj. "dans les régions calcaires".
OPHRYS anthropophora L. - Aj. dans Jura : plus fréquent dans la région du
Vignoble que MICH., ne le dit (p. 297); MM. THEVENOT et BOUDET l'ont constaté dans plusieurs
localités du Jura lédonien : Geruge, Pannessières, Césancey (THEV. Cat. et herb. !), Lons-le-
Saunier (BOUDET).

EPIPACTIS ensifolia Sw. - Aj. Sav. : mont Lépine !
EPIPACTIS rubra All. - Aj. Rh. : bois de Châlier, près Villefranche; - dans le Jura :
Cressia (THEV.).
NEOTIA aestivalis DC. - Aj. dans Rh. : Roche d'Ajou (Bull. Soc. phil. Villefranche, p.
29; cf. CAR. et SAINT-LAGER, 8° édit., p. 813); - Bords de différents lacs, voy. 2° partie; - Jura
: Trénal (THEV.).
NEOTIA autumnalis - Aj. Ain : ancien étang des Graviers entre Mionnay et Tramoyes
(PHILIPPE !; cf. SAINT-LAGER et CAR., 8° éd.); Beynost, terrasse alluviale, aux Mûrs !; - Doubs :
marais de Saône, vers les peupliers Brocard (TISSOT 1888).
HYDROCHARIDACEES
* HYDROCHARIS cordifolia Saint-Lager (H. morsus-ranae L.) - Aj.
Ain, mare à Beynost !
HELODEA canadensis Mich. - Parmi les localités les plus intéressantes envahies
par cette plante, je cite : la lac de Saint-Point, depuis 1894 !; une mare à Flaute-Agasse près
Saint-Ferjeux, dans la banlieue bisontine (1893 !), mare absolument isolée, sans communication
avec un cours d'eau; cf. PAILL., VII, p. 141.
ALISMACEES
ALISMA plantago L. - S'élève dans la montagne, jusque dans le lac de Malpas, à 933m
d'alt. (! 1892); cf. Echange, janv. 1893, p. 6; dans le Valais, 1440m (JACC.).
* SAGITTARIA aquatica C. Bauh. - Aj. à Ain : bords du Rhône, sous la Pape,
Miribel !, Thil !, etc.; en général toutes les lônes du Rhône.
JUNCAGINACEES
TRIGLOCHIN palustre L. - Aj. à Doubs, Jura, Ain : bords des lacs; voy. 2° partie;
Hautes-Alpes : bord du lac des Pontets, au-dessus du Villars-d'Arène !
SCHEUCHZERIA palustris L. - Plante des marais tourbeux du Jura central, que
mon collaborateur et amie F. HETIER (Voy. Soc. bot. de France, 1896, p. 69), a trouvée dans un
certain nombre de localités nouvelles, ce qui permet d'établir, ainsi qu'il suit, sa dispersion dans
le massif jurassien.
Jura suisse :
Doubs :
1°-La gruyère (FR.).
2°-Les Ponts (LESQ.).
3°-La Brévine, la Chatagne (GOD.).
4°-La Vracone et le Cachot (LESQ.).
5°-Les Verrières.
6°-Lac de Saint-Point et Sainte-Marie (CHANTR.).
7°-La Planée.
8°- Les Pontets (HET.).
9°-Châtelblanc (GREN.).
10°-Chapelle-des-Bois (GARN., BABEY).

Jura :
11°-Bellefontaine.
12°-Abbaye.
13°-Rouges-Truites.
14°-Boulu (HETIER.
15°-Les Rousses (SAUSS.).
La limite méridionale de son aire de dispersion dans le Jura passerait par les tourbières de
l'Abbaye, du
Boulu et des Rousses.
POTAMOGETACEES
POTAMOGETON - J'étudie ce genre dans une série de Notes parues ou à paraître dans les
publications de la Société botanique de France et de l'Herbier BOISSIER (Soc. bot. Lyon, 1° août
1893, p. 46; - Echange 15 oct. 1892; 1° janv. 1893; 1° août 1893; - Soc. bot. de France, 9 déc.
1892, p. 413; 22 juin 1894, p. 451; 1894, session de Genève, p. CXVII, CXVIII, II, CXXI,
CXXII.); voici le résumé de la distribution géographique des espèces du Jura et du Lyonnais.
POTAMOGETON natans L. - Commun dans les eaux stagnantes (mares, étangs,
lacs), les anses des bords des rivières, principalement dans la plaine, la région inférieure, mais
aussi dans la montagne, contrairement à ce que disent MICH. (IV, p. 302), REN. (VIII, p. 248); il
atteint en effet, les lacs des Rousses (1059m), et de Bellefontaine (1092m). Voy. Echange, janv.
1893, p. 6.
POTAMOGETON fluitans Roth. - Disséminé dans les ruisseaux, les rivières de la
région inférieure; rare dans la montagne; Bronfol, dans le J. bruntrutin (THURM.); le Suran à
Gigny, dans le Revermont septentrional (THEV., herb. !); émissaire du lac Bertherand, dans le J.
bugeysien (!), etc.
Ordinairement stérile; des individus fructifères ont pu être rapportés à la sous-espèce P.
americanus Cham. (sec. Arth. BENNETT) et à l'une de ses deux var. suivantes :
Var. stagnalis Koch.
Var. novaeboracensis Morong.; cf. Jura : dans l'Orain, entre Villers-Robert et la
Bretennière (MICH. Pl. du Jura, fasc. 3, n° 118; sec. A. BENN.).
POTAMOGETON polygonifolius Pourr. - Calcifuge; lisière sous-vosgienne des
départements de Haute-Saône, Doubs : Plancher-bas, Champagney, Chaux, Sermagny 'VENDRELY,
CONTJ., IX, 234, REN., VIII, 248); manque dans les chaînes calcaires du Jura !
POTAMOGETON heterophyllus (P. gramineus L.) - Eaux stagnantes de la
région inférieure et de la montagne, mais assez rare.
Rh. et Is. : environs de Lyon, à la tête d'Or, à Oullins, à Lavaure (BALBIS; CHIR. et Car.,
etc.); Bas-Dauphiné, à Janériat (ROFFAVIER, BALBIS, Fl. lyon. supplém.), Charvieux (BOULLU),
Pont-Chéri; voy. Société botanique Lyon, 7 août 1894, p. 79.
Ain : Bresse, aux environs de Bourg (Ch. MARTEL !).
Jura : Bresse, aux environs de Dole, Chaussin (MICH.); cf. Bresse louhannaise ! Bresse
chalonnaise !
Doubs : étang de Frasne ! (jt. 1893); lac de Malpas !

Jura suisse : lac de Joux (!; cf. LERESCHE in BABEY, t. III, p. 480).
Var. terrestris Schlecht. : entonnoirs et bords des lacs de Joux (! jt. 1893). Voy.
Société botanique France, 1894, session, p. CXV (note).
Var. zizioides ! (var. g zizii GR. GOD. non Roth.) : lac de Malpas ?
POTAMOGETON coloratus Hornem. (P. plantagineus Du Croz) -
région inférieure, au pourtour méridional du massif jurassien.
Rh. : environs de Lyon (GUINAND, 1846 !); Is. : Tignieu (BOULLU, 1889 !); - Ain :
Collonge, Divonne (CHAVIN); - Sav. : Albens (PIN, herb. !); - Haute-Savoie : Argonnex (PUGET !
herb.), Saint-Gervais (BOULLU, 1876 !); et de là, dans le bassin suisse.
POTAMOGETON coriaceus Fryer (P. lucens var. coriaceus Nolte) -
Lac des Rousses (! 1892); voy. Echange, janv. 1883, p. 6.
POTAMOGETON zizii Roth. (P. lucens var. minor Nolte) - Lacs du
massif jurassien; Doubs : lacs de Malpas !, Remoray ! (1892) - Jura : lacs des Rousses ! 1892
(MICH., 1856), d'Etival ! 1891; - Suisse : lac de Joux !; étang de la Gruyère ! 1896; marais de la
Brévine, la Reuse, etc. (Soc. bot. Suisse, 1892); voy. Echange, janv. 1893, p. 6; août 1893, p.
88.
POTAMOGETON lucens L. - Commun dans les rivières, lacs, étangs, tourbières,
dans la plaine et dans la montagne, surtout dans les eaux profondes, à fond vaseux (rhizome
profond), et dans les contrées calcaires.
Var. P. acuminatus Schum. (P. cornatus Presl.) - Même distribution géographique.
Var. P. rotundifolius Schulz. : lac de Malpas ! Voy. Echange, janv. 1893, p. 6.
POTAMOGETON longifolius Gay (P. macrophyllus Wolfg.) - Rivières :
le Doubs à Arcier, Besançon (!; cf. GREN.) - la Loue à Port-Lesney (BABEY !) -la Saône, à l'Ile-
Barbe (BOULLU, 1875).
POTAMOGETON alpinus Balbis (P. rufescens Schrad.) - Eaux
stagnantes, étangs, tourbières, lacs, plus rarement ruisseaux, surtout dans la région montagneuse
du Jura (cf. Vosges, Alpes, plateau central !).
Jura suisse : étangs des Franches-montagnes !; tourbières de la Brévine (GREN. 1859, !),
du lac Ter (HETIER !), de la vallée de Joux; l'Orbe à Bois d'Amont (THURM., GIROD, DE
JOUFFROY).
Doubs et Haute-Saône : tourbières de la Haute-Saône, du Jura montbéliardais (REN.,
CONTJ.), les Creugniots !, Longemaison !, etc.; descend aux marais de Saône, près Besançon (GREN;
1842), sur les bords du Doubs, à Dole (MICH. 1858), etc.
Jura : tourbières de Foncine !, des Rousses (MICH.), de Saint-Cergues (MONNARD).
Sav., Haute-Sav., Is. et Hautes-Alpes (Voy. notre mémoire cité plus haut).
POTAMOGETON nitens Nolte - Lacs du massif jurassien; Doubs : lac de Saint-
Point (! 1894); - Jura : lac des Rousses (MICH. 1856, in herb. GREN. non déterm. !); - Suisse :
lac de Joux et lac Brenet (! 1894). Voy. Echange, août 1893, p. 88; Soc. bot. Fr. 1894, sess., p.
CXVII.
POTAMOGETON praelongus Wulf. - Lacs du massif jurassien (et plateau central
!); Jura : lac de Val-dessous (! 1892); lac du Boulu (! 1890); lac de Bellefontaine (1892-95);

- Doubs : lac des Mortes (!); lac de Sain-Point !; étang de la Rivière (! 1894, avec M. CLERC); -
Suisse : lac des Tallières (GODET 1848); cf. lacs de Brettaye, Bettensee, dans les Alpes suisses.
Voy. Echange, janv. 1893, p. 6; juillet 1893, p. 74; Soc. bot. Lyon, 1° août 1893, p. 44; Soc. bot.
Fr. 1894, sess. p. CXXI.
Var. babingtoni (P. babingtoni A. BENN.; P. longifolius Bab. non Gay). - Cf. lac du
Boulu !; voy. Soc. bot. Lyon 1895, p. 69; A. BENN. Journ. of Bot. Juillet 1894.
POTAMOGETON decipiens Nolte - Rivières : le Doubs à Besançon !; le Rhône,
sous Genève (RAPIN); c'est un hybride des P. lucens et P. perfoliatus, qu'on retrouvera
certainement ailleurs !
Sous-Espèce P. upsaliensis Tis. : commun dans le Doubs, à Besançon !, à Arcier
! (1893-1896 !), sous les formes genuina prima et secunda Tis., transiens Tis., etc.
POTAMOGETON perfoliatus L. - Etangs, lacs, rivières; plaine et montagne,
surtout dans les régions calcaires. Voy. Echange, janvier 1893, p. 6.
POTAMOGETON crispus L. - Mares, étangs, lacs, ruisseaux et rivières de la plaine
et de la montagne.
POTAMOGETON zosterifolius Schum. (P. compressus L.) - Lacs des
massifs jurassiens; Jura : lac des Rousses (MICH., BLANCHE, 1860, herb., !); - Suisse : lac des
Tallières (BURNAT !, GIBOLLET 1845, in THURM.) ! Voy. Echange janv. 1893, p. 6; Soc. bot.
Lyon, mars et août 1894; Soc. bot. Fr. 1894, sess., p. CXXII.
POTAMOGETON acutifolius Link. (P. compressus DC.) - Calcifuge;
fossés, étangs, marais de la région basse; zone sous-vosgienne, Bresse, Lyonnais granitique, Bas-
Dauphiné, Savoie, etc.
Haute-Saône et Doubs : zone sous-vosgienne (REN.), environs de Montbéliard (CONTJ.); -
Jura : env. de Dole (MICH.), étang de Mont-sous-Vaudrey (BABEY herb. !); Rh. : étang de Lavaure
(CHABERT 1853 !); - Is. : Vaux-Décines (ROFFAVIER 1836), Janeyriat-Charvieux (Mame
LORTET, 1825 !); - Sav. : Chautagne, etc. Voy. Soc. bot. Lyon, 7 août 1894, p. 80.
POTAMOGETON obtusifolius Mert. et Koch (P. compressus Willd.)
- Mares, étangs, lacs de la zone sous-vosgienne de la Haute-Saône et du Doubs (PAILLOT, REN.,
CONTJ.) et des lacs du Jura; Jura et Doubs : lac des Mortes et de Bellefontaine (1892-1893 !),
lac du Rotay (! 1894). Voy. Echange 15 octobre 1892, p. 115; Janvier 1893, p. 6 et 7.
POTAMOGETON friesii Rupr. (P. compressus Sm.; P. mucronatus
Reich.; P. major Fr.) - Confondu avec le précédent; Jura suisse : lac des Tallières (GODET
1848 sub. P. obtusifolio !); Doubs : Lacs de Malpas (! 1892), de Saint-Point (! 1894).
Var. obtusus A. Benn. : lacs de Malpas !, de Saint-Point !
Voy. Echange janvier 1893, p. 7; Soc. bot. de Fr. 1894, Sess., p. CXXII.
POTAMOGETON pusillus L. - Mares, fossés, étangs, lacs, bords des rivières dans la
plaine et la montagne, malgré MICH.; cf. lacs des Tallières, de Joux, des Rousses, etc.
Var. elongatus A. BENN. : lac de Joux ! (Soc. bot. Fr. 1894, sess., p. CXVII (note).
Var. tenuissimus M. et K. : bords du Rhône !, de l'Ain !; lac d'Antre ! etc.
S. esp. P. berchtoldii Fieb. : Beaujolais, Lyonnais, Bugey, Bas-Dauphiné ! Voy.
Soc. bot. Lyon 7 août 1894, p. 80.

Var. caespitosus (P. caespitosus Humnicki) : Haute-Saône.
POTAMOGETON trichoides Cham. - Mares, étangs, fossés de la région
inférieure, dans les contrées siliceuses du Forez; - du Lyonnais : étang de Lavaure (Guinand
1850), marais de Beaunant; -; - de la Bresse louhannaise : Chateaurenaud (MONIEZ 1859 !); -
de la Bresse doloise : étang de Balaiseaux (MICH. 1856, !).
POTAMOGETON pectinatus L. - Etangs, lacs et rivières, dans la plaine et la
montagne, jusque dans les lacs de Joux et des Tallières.
POTAMOGETON filiformis Pers. (P. marinus L.) - Lacs élevés du Jura (et
des Alpes); Jura : lac des Rousses (BABEY vers 1825 ? in herb. ! sub P. pectinato; MICH. 1856,
!); - Jura suisse : lac de Joux (1893 !), lac Brenet (HETIER et !). Voy. Echange, juillet 1893, p.
74; Soc. bot. Lyon, 1° août 1893, p. 43; Soc. bot. Fr. 1894, session, p. CXVIII.
POTAMOGETON densus L. - Mares, ruisseaux, anses et bords des rivières et des
lacs, dans la plaine et dans la montagne (par ex. lacs de Malpas !, Saint-Point !, Joux !).
ARACEES
ARUM italicum Mill. - Cette plante méditerranéenne (et de l'Ouest de la France),
longtemps confondue avec l'A. vulgare par les botanistes lyonnais (LA TOURRETTE, GILIBERT,
BALBIS), distinguée depuis ROFFAVIER (Suppl. à la Fl. lyonn. de BALBIS, 1835, p. 44), atteint
seulement les parties méridionales des départements du Rhône et de l'Ain; on l'observe surtout, et
assez abondamment, avec l'A. vulgare, dans les coteaux du Rhône et de la Saône jusqu'à Villefranche
et Trévoux (cf. Car. 2° éd, 1854, p. 452; 3° éd. 1860, p. 57), et dans la Cotière méridionale de la
Dombes jusqu'à Montluel; elle manque donc dans les parties septentrionales des départements du
Rhône et de l'Ain et dans toute l'étendue de ceux du Jura, du Doubs et de la Haute-Saône; elle
reparaît dans une station de la Côte-d'Or. (Une note de M. CLOS, parue dans le Bull. de la Soc. bot.
de France (juillet 1895, p. 460-464) donne des renseignements tout à fait incomplets sur notre
région, aussi bien pour l'histoire que pour la distribution géographique de cette plante; je rappelle
que j'avais déjà donné un court aperçu de cette question dans un travail intitulé Enum. des pl. qui
croissent dans le Beaujolais paru dans le Bull. de la Soc. bot. de Lyon, 1886, p. 128, (tir. à p.,
1887, p. 92); je le reprends, en le complétant, dans une nouvelle communication à la Soc. bot. de
Lyon, 1896.).
TYPHACEES
* TYPHA angustifolia L. - Ain : bords du Rhône, de Miribel à Thil ! - T. lugdunensis
Chab. : mêmes localités !
* TYPHA minima Hoppe - Ain et Is. : bords du Rhône, de Miribel à Thil !, îles du
Rhône sous Jonage !
* TYPHA gracilis Jord (T. martini Jord.) : mêmes localités; cette forme nous
paraît une simple modification de l'Espèce précédente, T. minima, due à une immersion plus
prolongée pendant le développement de la plante (cf. VIVIAND-MOREL in Soc. bot. Lyon, 1893, p.
63). Quant au nom de martini, il rappelle un jeune botaniste lyonnais ( 1833 +1870) dont je
donnerai la biographie dans mon Histoire des botanistes de la région lyonnaise, en préparation.
SPARGANIUM simplex Huds. - Is. : Meyzieu !
SPARGANIUM natans et SPARGANIUM minimum Fr.; voy. 2° partie.
JONCACEES

LUZULA silvatica Gaud. - Terrains de transport siliceux, couches superficielles
lixiviées, humus, etc., dans les régions calcaires.
LUZULA nivea DC. - Aj. à Is. : Torchefelon et lieux environnants dans le Bas-Dauphiné
!; à Jura : Saint-Laurent, Arthena (THEV. Cat. !), Beffia (THEV. Herb. !).
Malgré les nouvelles localités dues à THEVENOT, pour le département du Jura, cette plante
est bien, comme THURM. l'avait déjà exactement indiqué (t. II, p. 241), une espèce australe (cf.
RICHTER), ne dépassant pas les lisières sud-occidentales du massif jurassien; elle n'existe
certainement pas dans tout le bassin du Rhône (contrairement à V, p. 753). Très commune dans le
Dauphiné, la Savoie, le Valais, où elle atteint 1200m (VERLOT), 2000m (JACCARD), elle est
encore fréquente dans le Bugey !, devient plus rare dans le Revermont, et finit par disparaître
vers Lons-le-Saunier (cf. GREN., MICH., THEV., etc.); elle manque dans le reste du Jura et dans
toute l'étendue des départements du Doubs et de la Haute-Saône, où je n'en connais pas de localités
(cf. GREN., CONTJ., etc.) et où elle est remplacée par le L. albida.
LUZULA angustifolia Garcke (L. albida DC.) - Calcifuge, dont la dispersion,
telle qu'elle est donnée par la plupart des fleuristes, doit être précisée et complétée; j'ai, d'autre
part, constaté de nombreuses localités de cette plante sur les 1° et 2° plateaux jurassiens, mais
toujours sur des sols siliceux.
Contrairement à l'espèce précédente, L. albida est plus fréquente dans la partie
septentrionale du massif jurassien (cf. déjà observ. de THURM. t. II, p. 241), dans les zones sousvosgiennes
de la Haute-Saône et du Doubs, sur les terrains siliceux, chailles remaniées, oxfordien
et corallien à chailles, etc., du Jura montbéliardais, bisontin et salinois; elle se raréfie à mesure
que l'on pénètre dans le département du Jura et paraît s'arrêter aux environs de Lons-le-Saunier
(cf. THURM.; Panissières THEV. in herb. !); au sud de cette ville, dans le Revermont et le Bugey,
elle est au moins très rare, sinon nulle (les localités de Saint-Amour, Cormoranche, Hauteville,
Parves, in THURM., sont douteuses ?).
Dans les environs de Besançon, outre la localité de Chalezeule et de la Vèze citées par les
floristes, j'ai constaté celles du bois de Chailluz (chailles remaniées sur bathonien !); du bois de
la Chaille, au-dessus de Saint-Ferjeux (id. sur bajocien !); du bois d'Ambre près Saint-Vit, (sur
oxfordien et corallien !); - dans les 1° et 2° plateaux, les bois du Chânois (650m), entre Vercel
et la Villedieu (sur corallien) !; le bois de la Côte de Servin, en allant au Creux-de-Grinsard
(550m, sur l'oxfordien à chailles siliceuses !, avec la Myrtille, la Bruyère, etc.).
LUZULA multiflora Lej. var. sudetica DC. - Ain : prairies du Vély.
CYPERACEES
CYPERUS monti L. - Ain : bords du Rhône, près de Miribel (PHILIPPE et !) et près de
Thil (1879 !); cette dernière localité, où j'ai conduit la Société botanique de Lyon (Soc. bot. de
Lyon, 1880, t. VIII, p. 81; 1882, t. X, p. 203), n'existe plus; mais on pourra trouver C. monti
dans les stations analogues du voisinage.
voisinage.
SCHOENUS nigricans L. - Tourbières, marais tourbeux, bords des lacs, surtout
dans le Jura méridionale; Savoie : Bourget, Saint-Jean-de-Chevelu; - Ain : Conzieu, Arboréiaz,
Chailloux, Bar, Bertherand, Mornieu, Pugieu, Riondet, Virieu, Crotel; de plus, Divonne, Lélex,
Sainte-Croix (Auct.); Jura : Viry, Viremont, Onoz, Clairvaux, Chalin, Chambly; de plus, Vaucy
près Arbois (GARNIER); - Doubs : Saint-Point !; marais de Saône (GARNIER); Château de la Roche
(BERN. 1871 in CONTJ. IX, p. 239); la plupart de ces localités, dues à mes recherches et à celles
de mon collaborateur HETIER, sont nouvelles. (Voy. Echange 15 oct. 1892, p. 116).
SCHOENUS ferrugineus L. - Lieux tourbeux de la région des Sapins, surtout dans
le Jura septentrional; Jura : bords des lacs de Viremont, Onoz, Clairvaux, Chalin, Chambly; -
Jura suisse : bords du lac de Joux; voy. HETIER, 2° partie.

CLADIUM mariscus L. - Bords tourbeux des lacs du Jura méridional; Sav. : Bourget,
Saint-Jean-de-Chevelu; Ain : Conzieu, Arboréiaz, Bar, Bertherand, Mornieu, Pugieu, Riondet,
Virieu, Crotel, Ambléon, Nantua; (de plus, Ruffieu près Lagneu, Trévoux, Sainte-Croix,
Divonne); - Jura : lacs de Viremont, Onoz, Clairvaux, Chambly, du Val, Ilay; (Chalin DE JOUFF.,
Vaucy, Grozon GARNIER); - Doubs : marais de Saône(CORDIER). Voy. Echange, 15 oct. 1892, p.
116.
RHYNCHOSPORA alba Vahl. - Toutes les tourbières et tous les marais tourbeux du
massif jurassien; aj. à CAR. VI, p. 847 pour le dép. de l'Ain : marais tourbeux du bassin de Belley,
à Conzieu, Collomieu, Saint-Germain-les-Paroisses, etc. (Voy. Echange, 15 oct. 1892, p. 115).
SCIRPUS - Voy. HETIER, 2° partie.
* CAREX multicaulis St.-Lag. (C. schreberi Schr.) - Rh : Villefranche.
CAREX disticha Huds. - Toutes les prairies marécageuses, notamment dans l'Ain :
bords du Rhône !, marais des Echets !, du bassin de Belley ! etc.
CAREX pilosa Scop. - Sav. : Mont-du-Chat SC. GUILL. herb., 1822 !). Cette plante
intéressante occupe, dans le massif jurassien, trois plages assez bien limitées :
1°-La lisière helvétique, où elle est disséminée, depuis le Chaumont (GODET, revue
par M. SIRE in Ram. Sap. 1893) jusqu'à Genève.
Saunier.
p. 80).
2°-Une plage très nettement limitée sur la falaise occidentale, d'Arbois à Lons-le-
3°-Enfin, le Bugey méridional. (Cf. ST-LAGER, Cat. et Soc. bot. Lyon, 13 mai 1875,
CAREX polygama Schkuhr. (C. buxbaumii Wahl.) - Jura : bords du lac de
Bellefontaine (HETIER, 1895 !). Voy. ma note dans Soc. bot. Lyon, 1895, p. 70, et HET. dans Soc.
bot. Fr., 1896, p. 68.
CAREX brevicollis DC. - Une note, placée à côté d'un échantillon provenant de la
localité classique de Coron (AUGER 1805), dans l'herbier SC. GUILLOT, assure que cette plate se
trouve aussi "près de Thoys", dans les environs de Belley; cette mention corroborerait l'indication
donnée dans les éditions 3 à 5 de CARIOT (1860, p. 645; 1865, p. 598; 1872, p. 645), d'une
station du C. brevicollis "sur le chemin de Saint-Germain-les-Paroisses à Belley, autour de la
Croix-du-Reposoir", localité située à peu de distance de Thoys, mais où le C. brevicollis n'a pas été
retrouvé; (Voy. SAINT-LAGER, Soc. bot. Lyon, 13 mai 1875, p. 80-81) c'est entre Thoys et
Praillon ou la Croix-du-Reposoir, qu'il faudrait peut-être rechercher cette seconde localité du
bassin de Belley; d'autre part, ces deux citations, ainsi que la découverte faite en 1870, par M.
CHENEVIERE, d'une nouvelle localité près de Tenay, laissent supposer qu'on pourra probablement
retrouver cette rare espèce dans d'autres points du Bugey méridional. Voy. A. JORDAN, Obser., 3°
fragment, 1846, p. 244-246; Ant. MAGNIN, Nouv. loc. du C. brevicollis dans Soc. bot. Lyon, 19
mars 1874, p. 48; St.-LAGER, id., 25 mai 1874, p. 54. (La plante communiquée par M.
CHENEVIERE est accompagnée d'une étiquette portant la date de mai 1870.
CAREX nitida Host. - Aj. à Ain : env. de Belley, où je l'ai récolté depuis 1863 (avec
M. FRAY !).
* CAREX maxima Scop. - Aj. à Is. : sous Estressin !, dans le vallon de Levau !
CAREX gynobasis Vill. - Ain : toute la Cotière méridionale de la Dombes, Sathonay,
La Pape, Neyron, Miribel, Beynost, etc. ! - Is. : Crémieu.

CAREX tenuis Host. - Côtes du Doubs, au Col des Roches !; Poeta-Raisse (Ram. de
Sap. 1893).
CAREX pauciflora, C. limosa, C. heleonastes, C. turfosa, C.
canescens, C. chordorhiza, etc., voy. HETIER, 2° partie.
GRAMINEES
* TRAGUS racemosus Desf. - L'indication de : "Rh. assez commun autour de
Lyon", est trop vague; c'est une espèce méridionale qui remonte la vallée du Rhône et la partie
méridionale de celle de la Saône, principalement sur les bords et les terrasses alluviales de ces
rivières : Trévoux (FRAY); de Lyon à la rivière d'Ain, bords du Rhône à Miribel !; Thil !, Balan !;
terrasse alluviale de Beynost !; Meximieux (FIARD), etc.
* ALOPECURUS utriculatus Pers. - Aj. après Ecully, Chaponost !; en général,
les prairies marécageuses des bas-plateaux lyonnais, des alluvions de la Saône et du Rhône, du
bassin de Belley et de Lavours, des plateaux de la Dombes et de la Bresse; - remonte dans les
mêmes stations, dans le Revermont et le premier plateau du Jura : marais sous Epy, au-dessus de
Coligny !; (cf. MICH., THEV.); - Doubs : bois d'Ambre, près Saint-Vit !, etc.
** PHLEUM viride All. (P. asperum Jacq.) - Cette plante n'existe que dans
les parties méridionales des départements du Rhône et de l'Ain, principalement sur les coteaux du
Rhône, le Mont-d'Or lyonnais, etc.; elle remonte la vallée du Rhône jusque dans le bassin du
Léman, etc.; elle manque complètement dans le Jura et le Doubs (signalée accidentellement près de
Montbéliard CONTJ. p. 219, et 1895, p. 27). - Quelle est sa limite septentrionale exacte dans
l'Ain et le Rhône ?
** PHLEUM arenarium L. - Espèce limitée aussi aux Coteaux du Rhône, à la Côtière
méridionale de la Dombes (depuis Beauregard jusqu'à la rivière d'Ain), aux terrasses alluviales de
la Valbonne, etc. Cf. V, p. 786; VI, p. 888.
** SETARIA verticillata Pal. de B. - Moins commun dans la partie
septentrionale du bassin du Rhône : rare dans le Jura et dans le Doubs ! cf. MICH. THEV.; cependant
assez abondant à Montbéliard CONTJ.
SETARIA ambigua Guss. - à ajouter au moins comme adventice; Rh : à Villeurbanne
(VIV.-MOREL.); Doubs : à Montbéliard (QUELET in CONTJ.).
** CHAMAGROSTIS minima Bork. - Cette plante calcifuge, commune dans les
vignes et les cultures des plateaux beaujolais et lyonnais, des coteaux de la Saône et du Rhône, ne se
trouve plus dans le Jura et le Doubs; où s'arrête-t'elle dans l'Ain ? cf. SAINT-LAGER, Cat., p. 784.
** CYNODON dactylon Pers. - Plante méridionale, fréquente sur les coteaux, les
terrasses alluviales et les bords de la Saône, du Rhône et de l'Ain; remonte la vallée de l'Ain jusqu'à
Thoirette, la vallée du Rhône jusque dans le bassin du Léman; ne se trouve dans le département du
Jura que sur les alluvions du Doubs et de la Loue près de Dole; manque dans le département du
Doubs, la localité de Besançon citée par THURMANN (II, p. 257) est certainement adventice !! (Cf.
CONTJ. Soc. Em. Doubs, 1875, p. 191; PAILLOT, Fl. Seq., VI, 1882, p. 144).
CALAMAGROSTIS lanceolata Roth. - Bords et îles des lacs jurassiens;
Tallières, Remoray, l'Abbaye (! 1892), Aiguebelette; voy. HETIER, Soc. bot. France, 28 fév.
1896, p. 69 et 2° partie.
CALAMAGROSTIS neglecta - voy. HETIER, Soc. bot. Fr., 1896, p. 66 et 2° partie.

LEERSIA orizoides L. - Aj. pour le Rh. : bords de la Rize, près Cusset !
SESLERIA caerulea Ard. - Dispersion inexacte : pâturages, bois et rochers des
montagnes calcaires, Jura, Bugey, Savoie, Dauphiné, etc. manque complètement dans les montagnes
siliceuses du Beaujolais, du Lyonnais et du Forez (excepté le Saut-du-Gier, dans le massif du
Pilat), et dans le massif calcaire du Mont-d'Or lyonnais.
KOELERIA phleoides Pers. - Espèce méridionale ne dépassant pas les coteaux du
Rhône, la cotière méridionale de la Dombes, les terrasses alluviales de la Valbonne.
KOELERIA cristata Pers. - Aj. : "surtout dans les régions calcaires".
KOELERIA setacea Pers. - Coteaux et alluvions du Rhône; Bugey méridional qu'il
ne dépasse pas vers le nord, si ce n'est en Savoie et en Suisse.
CORYNEPHORUS canescens Pal. de B. - Dispersion trop vague : cette espèce
est spéciale aux sables siliceux du Lyonnais, des terrains mixtes des coteaux du Rhône; on la
retrouve dans la Dombes et la Bresse méridionale (Pont-de-Vaux, env. de Bourg, etc. d'après
DUMARCHE); elle n'est pas indiquée dans la Bresse jurassienne et manque dans toutes les chaînes
du Jura.
DESCHAMPSIA flexuosa Nees. - Dans les chaînes jurassiennes, le Revermont, le
Bugey, etc., on ne trouve cette plante que sur les affleurements ou les lambeaux siliceux, chailles
bajociennes, erratique, etc.
AIRA caryophyllea L. - Terrains siliceux.
A. agregata Timeroy; A. patulipes Jord.; A. elegans Gaud.; A.
praecox L. - Régions siliceuses des Monts du Lyonnais, des alluvions mixtes des Coteaux du
Rhône, des terrains bressans, du bassin molassique de Belley, etc.
HOLCUS mollis L. - "Terrains siliceux".
DANTHONIA decumbens DC. - Surtout dans les terrains siliceux; dans les chaînes
calcaires du Jura, cette espèce ne se rencontre aussi que sur les sols argileux et argilo-siliceux,
chailles, erratique, bords des prairies tourbeuses, marnes oxfordiennes, etc.; cf. Montferrand,
marais de Saône (PAILLOT); Grandfontaine ! etc.
MELICA ciliata L. - Aj. dans le Rh: massif calcaire d'Oncin !, environs de l'Abresle !
(sur les gneiss et les cornes vertes); coteaux bien exposés de la vallée du Gier à Saint-Joseph !;
dans l'Is. : Estressin ! - Du reste, refaire ainsi la distribution géographique de cette plante.
Rochers bien exposés, dans les régions suivantes :
I-Bassin de l'Arbresle (calcaire et schistes métamorphiques).
II-Mont-d'Or lyonnais (calcaires de Gouzon, du Mont-Cindre).
III-Coteaux du Rhône (gneiss et granites à Oullins, Chaponost, Estressin, Vienne,
Malleval, etc.); vallée du Gier (grès houillers) etc.
Doubs.
IV-Toutes les chaînes calvaires du Jura, Revermont, Bugey, etc., dans l'Ain, Jura et
** ERAGROSTIS megastachya Link. - Distribution inexacte : cette espèce est
plus rare que les deux suivantes; elle n'est commune qu'aux environs de Lyon, coteaux et terrasses
alluviales du Rhône et de la Saône (Pont-de-Vaux; de Lyon à la rivière d'Ain !) Bugey méridional !;
bassin du Léman; manque dans le Jura et le Doubs ! cf. ST-LAGER, Cat. 809.

** ERAGROSTIS poeoides P. de B. - Coteaux et alluvions du Rhône et de la
Saône; aj. terrasse alluviale de Beynost !, Miribel !, etc.; manque dans le Jura et le Doubs !
ERAGROSTIS pilosa P. de B. - Même distribution : terrasse alluviale de Beynost
!, de Miribel !, etc.
CATABROSA aquatica P. de B. (GLYCERIA airoides Rchb.) - Aj. pour
l'Ain (et le Jura !) : fossés et bords des marais tourbeux sur fond argileux dans la région
montagneuse; cf. bords des lacs du Haut-Bugey, dans herb. CLARET DE LA TOURETTE, 1781 ! -
Doubs : Noël-Cerneux !, le Bélieu (cf. CONTJ.), etc.
** FESTUCA bromoides L. - Seulement dans les parties méridionales du Rhône et
de l'Ain ?; manque dans le Jura et le Doubs !
FESTUCA sciuroides Roth. - Aj. : "des terrains siliceux".
** FESTUCA rigida Kunth. - Seulement dans le Rhône et la partie méridionale de
l'Ain (Mont-d'Or !, vallée de la Saône !, Cotière méridionale de la Dombes !, Valbonne DUMARCHE !
etc.); bassin du Léman; manque dans le Jura et le Doubs !
FESTUCA heterophylla Lamk. - Aj. : vallons frais de la Cotière méridionale de la
Dombes, Saint-Maurice-de-Beynost !, la Boisse !, etc.; bois des environs de Belley !
* BROMUS maximus Desf. - Plante méridionale, adventice dans quelques localités
du Lyonnais; Rh. : Villeurbanne (SAINT-LAGER); - Ain : Crépieu (CUSIN), Neyron (FOURREAU).
** BROMUS tectorum L. - Cette espèce n'existe pas dans tout le bassin du Rhône,
(contrairement à V, p; 817) ou du moins n'y est pas également répandue; elle est fréquente dans
les vallées de la Saône et du Rhône, surtout sur les coteaux bien exposés, puis dans le bassin de
Belley, la partie méridionale du Bugey, de là dans la Suisse, etc.; mais jusqu'où remonte-t'elle
dans le Revermont ? on ne signale, en effet, qu'une seule localité dans le Jura, les environs de Dole
! (cf. MICH., THEV. !). Quant aux stations indiquées dans le Doubs, Audincourt, Montbéliard,
Besançon !, elles sont certainement adventices (cf. PAILLOT, Flora Sequaniae exciccata, 1882, VI,
p. 114; CONTJ. IX, p. 256, et 1895, p. 27). THURMANN avait déjà observé avec raison que cette
plante est "rare ou nulle sur de vastes étendues du Jura et même de ses lisières; II, p.267".
BROMUS madritensis L. - Cette plante méridionale ne doit être indiquée que dans les
environs de Lyon qu'elle dépasse peu vers le nord : lieux bien exposés des versants méridionaux du
Mont-d'On lyonnais, des Coteaux du Rhône, de la Cotière méridionale de la Dombes (de Lyon à
Montluel) !, terrasses alluviales de Miribel !, Beynost !, etc.
** GAUDINIA fragilis P. Beauv. - Aj. : "surtout dans les région siliceuses" :
Lyonnais, Beaujolais, Dombes, Bresse, etc.; sols siliceux du Revermont; plante un peu
méridionale, se raréfiant dans la partie septentrionale du bassin (cf. CONTJ. Soc. Em. Doubs,
1875, p. 191; PAILLOT Fl. Seq. exsic. p. 144).
HORDEUM secalinum Schreb. - Aj. à Rh. : Ecully !
PSILLURUS nardoides Trin. - Aj. Ain : Rigneux-le-Désert (DUPUIS); Meximieux
(FIARD).
CONIFERES
PINUS montana Du Roy. - Cette espèce, par son port pyramidal ou en buisson
tortueux (non en parasol), la forme et la coloration de ses aiguilles, leur structure, notamment la

lumière linéaire (non ponctiforme) des cellules épidermiques en section transversale, ses jeunes
cônes dressés ou horizontaux, etc. se distingue nettement du P. silvestris; son polymorphisme et la
distribution géographique de ses différentes variétés, en Suisse, ont été récemment bien étudiées
par le Dr. SCHROETER de Zurich (Voy. Arch. des sc. phys. et nat., t. XXXIV, oct. 1895).
Dans le Jura, ce Pin s'observe avec les caractères de la sous-esp. P. uncinata Ramond (cônes
asymétriques, à écailles extérieures recourbées en crochet), et sa var. rostrata Antoine
(apophyses en pyramides plus haute que large); on le voit dans deux stations bien différentes, les
sommets rocheux de la Haute-chaîne orientale, et les hautes tourbières du Jura central (cf.
MATHIEU !).
(REUT.).
A-Sommets rocheux de la chaîne orientale (P. pumilo de quelques auteurs) :
1°-La Ravellenfluh, où P. montana descend à 500m (CHRIST., SCHROETER).
2°-La Hasenmate !
3°-Le Chasseral !
4°-Le Suchet !
5°-L'Aiguillon !
6°-La Dent-de-Vaulion (!juin 1896)
7°-Les Risoux (COCHON).
8°-La Dôle, au-dessus de la Vatay (MICH.).
9°-La Faucille (id.).
10°-Chaîne du Reculet, au Crêt de la Neige et à la montagne d'Allemogne
11°-Le Vuache (BRIQ.).
-Je ne l'ai pas vu au Mont-d'Or et il est très rare au Risoux où M. COCHON n'en a vu qu'un
pied, au milieu de la forêt, à 1300m d'alt. (in litt. !).
d'Abel, etc. !
B-Tourbières du Jura (P. uliginosa Neum.) :
12°-Les Franches Montagnes, à Fornet, Plain-de-Seigne, Bellelay, Chaux-
13°-Les Pontins.
14°-Diesse.
15°-Les Ponts (CHAILLET), Pont -Martel, Combe Varin, etc. !
16°-Les Eplatures.
17°-La Brévine, la Chatagne, les Varodes, etc. !
18°-Le Val de Joux jusqu'aux Rousses ! et la Trélasse !
19°-Sainte-Croix !
20°-Le Bélieu !

21°-Passonfontaine ! (Longemaison).
22°-Boujailles !
23°-Rémoray !
24°-Mouthe !
25°-Mortes et Bellefontaine !
26°-Les Jacobez! (au sud des Rousses).
27°-Le Grandvaux, à la Chaumusse, aux Rouges Truites !
28°-Prénovel !
La limite méridionale passe donc par Prénovel et les Jacobez pour les tourbières, le Reculet
et le Vuache pour les stations de rochers.
C'est ainsi qu'il faut compléter la distribution géographique insuffisante et inexacte donnée
par GRENIER dans sa Fl. jur. p. 275.
Les deux formes , l'une à tronc droit, pyramidal (P. uliginosa de quelques auteurs) et celle à
tronc tortueux, se trouvent à la fois dans les tourbières et sur les sommets rocheux !
Les autres var. de la sous-espèce P. uncinata, c'est à dire rotunda (apophyse en pyramide
plus large que haute) et pseudopumilo, ainsi que les autres sous-espèces P. pumilio Haencke
(cônes symétriques à umbo excentrique), P. mughus Scop. (id. à umbo central), ne se rencontrent
pas dans le Jura
Que sont les formes observées par THURMANN dans les cluses de la Birse et sur le Mont
Terrible, ainsi que les pins vus par BERNARD de Nantua, dans le Bugey, à Leyssard et à Condamine
? (voy. THURM., t. II, p. 215).
Cf. MATHIEU et GAY in Bull. Soc. bot. Fr., t. X, p. 330; PAILLOT et GODET in Billotia 1864, p.
22; 1866, p. 64;CHRIST, Fl. de la Suisse, p. 219, 470, 483; CH. MARTINS, Obs. sur tourb. du J.
neuchât., p. 10; Dr. X. GILLOT Herb. J. centr., 1891, p. 38; SCHROETER Arch. sc. ph. oct. 1895.
FOUGERES
CETERACH officinarum C. Bauh. - Plante méridionale, paraissant devenir
moins fréquente et plus calcicole dans la partie septentrionale du bassin; cf. assez commune encore
à Besançon (PAILL. VII, p. 145), mais rare dans la Haute-Saône et exclusivement sur les calcaires
jurassiques (REN., p. 286), presque nulle dans le J. montbéliardais (CONTJ. IX, p. 261).
ASPLENIUM germanicum Weiss. - Paraît bien être un hybride des A.
septentrionale et A. trichomanes et non pas du premier avec A. ruta-muraria, comme l'admettent
quelques auteurs; mon ami, le Dr. BRAVAIS, m'a montré un échantillon très bien caractérisé de A.
germanicum encore placé au milieu d'une touffe de A. trichomanes, au voisinage de l'A.
septentrionale, et à plus de 100m des A. ruta-muraria et nigrum; cet échantillon provenait des
rochers qui bordent la route de Chamonix au Fayet, à 5km environ de ce village (5 sept. 1890 !).
ASPLENIUM nigrum L. - Calcifuge, commune dans les terrains granitiques du
Lyonnais et du Beaujolais, de la forêt de la Serre, mais surtout dans les alluvions mixtes des
Coteaux du Rhône et de la Saône; on le retrouve dans la Dombes, la Bresse, les terrains de
transport et molassiques du bassin de Belley et du bassin du Léman; elle est nulle, ou très rare,
dans les fentes des calcaires du massif jurassien; on ne l'y a indiquée que dans les environs de

Salins (BABEY), de Besançon à Brégille (BAVOUX); quant à la localité de Novillars, mentionnée
par GIROD-CHANTRANS, l'A. adiantum-nigrum n'y a pas été revu.
ASPLENIUM fontanum Bernh. (A. halleri DC.) - Plante xérothermique, à
dispersion inégale dans le massif jurassien; très commune dans le Bugey, où elle remonte jusqu'à
la région des Sapins (Charabotte !, Hauteville !, Arvières !, etc.; cf. le Vuache BRIQ.; la Grande-
Chartreuse; le Valais jusqu'à 1500m JACC.), elle devient disséminée et de moins en moins
abondante dans les départements du Jura, où elle ne dépasse pas les vallées de l'Ain et de la Bienne,
le vignoble lédonien et salinois (MICH.; Césancey THEV.) - et dans les départements du Doubs, où
on ne la voit que dans les fentes des rochers bien exposés de la Loue (Cléron, Epeugney), et du
Doubs (Arguel près Besançon; Laissey); voy. MICH. IV, p. 329; GREN. II, p. 945; PAILLOT, p.
145; A. MAGN. in NICKL. Prom. bot. 1892, p. 16 - Elle manque dans le Jura montbéliardais
(CONTJ. !) et ne reparaît qu'à Belfort; A. fontanum est enfin disséminé sur la lisière helvétique,
de Genève au Weissenstein; il n'est donc pas abondant dans tout le bassin rhodanien (BRIQ. Vuache,
p. 62), mais par sa distribution géographique, il se rapporte à ce groupe d'espèces qui, fréquente
dans le Jura méridional, remontent le long des deux lisières orientales et occidentale, grâce à leur
climat thermiques. (Voy. précédemment, Primula grandiflora, tir. à p., p. 83; et Soc. Em. Doubs,
p. 411).
A. fontanum est une espèce nettement calcicole, bien qu'elle soit assez abondante dans les
vallées du Lyonnais granitique (Garon, Iseron, Ratier, Charbonnières), mais dans les fentes des
gneiss et autres roches silicatées spéciales : voy. MAGNIN XIII, p. 397 et surtout p. 346, 337 et
aussi p. 231, où j'ai exposé, il y a déjà longtemps, quelques-unes des conditions de végétation des
plantes calcicoles dans les terrains granitiques, notamment la présence de minéraux susceptibles
de donner du carbonate de chaux, dans la composition de certaines roches siliceuses; (cf. X. GILLOT,
Colonies végétales hétérotopiques in Soc. bot. de Fr. 1894, sess., p. XVI et suiv.). Quant aux
influences combinées de la composition chimique et physique du sol, du climat, de l'exposition, etc.
et aux compensations qui s'établissent entre ces influences, voy. ma note dans Assoc. franç. pour
l'av. des sc., sess. de Toulouse, 1887, 1° partie, p. 252.
ASPIDIUM palustre Gray (A. thelypteris Sw.) - Aj. bords tourbeux de
nombreux lacs jurassiens; Ain : lac de Crotel; etc.; Voy. 2° partie.
* PHEGOPTERIS triangularis Saint-Lag. (P. dryopteris Fée) - Rh :
aux Jumeaux de Vaugneray ! (cf. VI, p. 965).
OSMUNDA regalis L. - Aj. à Ain : nombreuses localités aux environs de Pont-de-Vaux
et Pont-de-Veyle, Boz, Ozan, Chevroux, etc., où il est très commun dans les haies (BELLEVRAT et
!) - Jura : Larnaud (THEV. Cat. X, p. 61, herb. !).
OPHIOGLOSSUM vulgatum C. Bauh. - Aj. à Jura : Césancey (THEV. Cat. X, p. 61,
herb. !); - à Doubs : marais de Saône (PAILL. VII, p. 145 !).
MARSILIACEES
MARSILIA quadrifolia L. - Aj. à Ain : le Bugey, dans le lac de Chavoley ! 1892; voy.
Echange, 15 oct. 1892, p. 116 !; - à Jura : Relans, près Bletterans (THEV. in herb. !).
* PILULARIA sessilis St.-Lag. (P. globulifera L.) - Rh. L'Aigua, près
Tassin (BOULLU !); Pierreux, en Beaujolais (VAIV.); cf. VI, p. 974.
EQUISETACEES
EQUISETUM limosum L. - Bords des lacs jurassiens, surtout dans la région
supérieure : lac des Tallières, lac Ter, etc.; voy. nos Mémoires sur la Végét. des lacs.
EQUISETUM ramosum DC. - Ain : bords du Rhône à Miribel !, Thil ! etc.

EQUISETUM variegatum Schleich. - Aj. : limite du Doubs et de la Suisse, aux
Verrières (BAVOUX) !
LYCOPODIACEES
LYCOPODIUM inundatum L. - Corr. dans VI, p. 979 : "Chevroux près Boz !, env. de
Pont-de-Vaux" et non pas vers Bourg; (voy. A. MAGNIN Soc. bot. Lyon 16 juin 1894, p. 63;
1895, p. 43); - Rh. : Chazay d'Azergues (GILIBERT Hist. pl. Eur. 1798, t. I, p. 400) ?
LYCOPODIUM clavatum L. - Rh. : Saint-Rigaud (VAIV.); - Haute-Saône : forêt de
Gray (MAIRE).
MOUSSES, LICHENS
Les mousses et les lichens, notamment les lichens de la région lyonnaise, feront l'objet d'un
mémoire spécial.
CHARACEES
Voy. Echange, 15 oct. 1892, p. 115; janvier 1893, p. 6; Soc. bot. de Lyon, 14 nov. 1893, p.
49-55; 23 janv. 1894, p. 13-17.
NITELLA syncarpa Thuill. - Lacs du massif jurassien !, Doubs : Saint-Point,
Remoray; Jura : Clairvaux, Viremont; Ain : la Burbanche, les Hôpitaux, Virieu, Arboréiaz,
Conzieu, Ambléon; Sav. : Aiguebelette, Bourget, etc. Rh., Ain, Is., lônes du Rhône !; Dombes et
Bresse ? (MICH., CAR.); bords de l'Isère, à Grenoble (MUTEL); le Cheylard (BOULLU).
var. heteromorpha A. Br. - Ain : lônes du Rhône à Thil !
NITELLA opaca Ag. - Mares à Chaponost !; Is. : Pont-de-Beauvoisin, Claix
(BOULLU).
NITELLA flexilis Ag. - Mares su Forez, du Lyonnais, de la Bresse, dans Loire, Rh.,
Ain, Jura.
NITELLA mucronata A. Br. - Jura : lac de Viry !; Is. : Uriage (BOULLU); Lyonnais
(BOULLU)?
S. esp. NITELLA brachyteles A. Br. ? - Is. - Is. : Charvieux (BOULLU).
S. esp. NITELLA flabellata Kutz. - Ain : lac d'Ambléon ! 1892.
NITELLA tenuissima Kutz. - Jura : étangs de la Bresse (MICH. 1863); Ain : lacs
du Bugey, à Silans (HETIER !), Conzieu !, Arboréiaz !, Virieu !; Rh. : fossés des Balmesviennoises;
à Villeurbanne (SIONEST ? jt. 1805, in herb. CHEVROLAT !); Is. et Sav. : lac Clair,
Pontcharra (BOULLU). Voy. A. MAGNIN, Echange, 1892, p. 115; 1893, p. 6.
Var. major : lac de Virieu !
Var. minor : lac d'Arboréiaz !
Var. moniliformis : fossés des Balmes-viennoises !
TOPLYPELLA intricata Roth. - Is. : Bernin, Claix (BOULLU); Sav. : Salèves,
Thonon.

TOLYPELLA glomerata Desv. - Jura suisse : lac de Joux !; Jura français dans
l'Ain : le Vély?; Bresse (MICH., BIGEARD); Lyonnais ?
NITELLOPSIS stelligera Bauer. - Is. : Marais d'Arandon (BOULLU) !
LYCHNOTHAMNUS barbatus Meyen. - Is. : Marais de Charvieux (BOULLU).
CHARA coronata Ziz. - Jura : Bresse, étangs à Balaiseaux (MICH. in pl. Jura n°
150 !); environs de Bletterans ? (THEV. in herb. !); Is. : Bas-Dauphiné, à Janeyriat (Mame
LORTET 1825, in herb. LORTET et ROFFAVIER, sub CH. batrachosperma ! cf. BALBIS id. in Fl.
lyonn. t. I, p. 848); A. MAGNIN Soc. bot. Lyon 23 janv. 1894, t. XIX, p. 13-17.
CHARA jurensis Hy (CH. strigosa var. longispina A. Br.) - Lacs du
Jura; Jura suisse : lacs de Joux !, Brenet !, des Tallières !; Doubs : lac de Saint-Point !; riv. de la
Taverne !; Jura : lacs des Rouges-Truites, du Fioget, du Petit-Maclus, d'Etival, d'Onoz; émissaire
du lac d'Etival !
var. brevispina Hy : lac de Saint-Point !
S. esp. CH. magnini Hy. - mêmes localités : Saint-Point, Remoray, Petit-Maclus,
Abbaye, Onoz, Conzieu ?; la Taverne.
CHARA ceratophylla Wallr. - Sav. : lac du Bourget, à l'extrémité méridionale !
(oct. 1892 !), anse de Brizon (PIN, 1892 sub CH. aspera !); Is : lac de Paladru ! 1893; cette
espèce est donc bien française !; voy. Revue de botanique 1893 !; Echange, etc.; on la retrouve dans
les lacs de Genève, de Neuchâtel, de Constance, etc.
CHARA foetida A. Br. - Fossés, mares, du Jura, de la Bresse, du Lyonnais, du
Dauphiné, de la Savoie; Doubs : lac de Saint-Point, de Bouverans; Jura : lacs des Rousses, d'Etival;
mare de l'embouteilla à la Chaux-Berthod; Rh. et Is. : Villeurbanne, Oncieux,, la Côte-saint-
André, etc.
Var. longibracteata Kutz. : Dauphiné.
Var. coarctata Wallm.; Jura : env. de Dole (GOUGET in herb. !); Haute-Savoie :
Pringy; Hautes-Alpes : le Lautaret ! (CAR. etc.).
S. esp. CH. gymnophylla A. Br. - Rh. et Is., à Décines (LORTET et ROFFAV.
1805, 1823), aux env. de Grenoble, etc.
Var. subgymnophylla; Ain : lac de Pluvis !; Jura : lac de Chambly !
S. esp. CH. crassicaulis Schleich. - Hautes-Alpes : Mont Dauphin.
CHARA contraria A. Br. - lacs et rivières; Jura suisse, lac des Tallières
(Brévine, in MIGULA); Doubs, lac de Saint-Point !; Ain : lac de Virieu, lac de Millieu, rivière
d'Ain !; Ain et Rh. : mares du Rhône sous la Pape (LORTET 1822, sub CHARA fragili); Is. : envir. de
Grenoble; Sav. : lac du Bourget !
Var. hispidula A. Br. : lac de Saint-Point !
CHARA hispida L. - répandu et abondant dans un grand nombre de lacs du massif
jurassien; J. suisse : Joux, Brenet, Ter; - Doubs : Saint-Point, Malpas, la Taverne; - Jura :
Rousses, Rouges-Truites, Foncine, Etival, Fauge, Censière, Vernois, Maclus, Bonlieu, du Val,
Chambly, Crenans, Clairvaux, Viry, etc.; - Ain : Genin, Ambléon, Conzieu, Pluvis, Bar, Millieu,

etc. - Aussi dans le Lyonnais et le Dauphiné, le Rh. et l'Is., à Vaux (GILIBERT), Décines
(ROFFAVIER), Crémieu (LORTET 1822), le Grand Lemps, les env. de Grenoble; - Haute-Savoie,
Thonon, etc.
Var. micracantha A. Br. - Is. : Tigneux (BOULLU).
Var. subinermis : Is. : Décines (ROFFAV. 1822); Pont-Chéri, Crémieu (id.); Pont de
Beauvoisin (BOULLU).
Var. brachyclados Kutz. ; Doubs et Jura : lacs de Saint-Point, des Mortes, de
Bellefontaine !
Var. macrophylla; Jura : lac de l'Abbaye !
S. esp. CH. rudis A. Br. - Lacs de Saint-Point, d'Ilay !
CHARA polyacantha A. Br. - Lac d'Ambléon !
CHARA strigosa A. Br. - Lac de Joux !, monts sous-lacustres !
CHARA intermedia A. Br. - Lac de Nantua ? (CAR.).
CHARA aspera Deth. - lacs et mares; Jura suisse : Joux, Brenet, Tallières; - Doubs
: Saint-Point, Frasne; - Jura : Rouges Truites, Etival; - Ain : Millieu; - Rh. : Pierre-Bénite; -
Is. : Décines; - Sav. : Thonon, Annecy.
Var. brachyphylla : lacs de Saint-Point, Brenet.
Var. capillata : étang de Frasne.
CHARA curta Nolte. - Lacs du Jura et du Dauphiné; Doubs : lac de Saint-Point; -
Jura : lac d'Etival; Ain : lac d'Ambléon; Hautes-Alpes : lac du Pontet !
CHARA fragilis Desv. - Mares, tourbières, étangs, lacs; Jura suisse : lacs des
Tallières, de Joux, Brenet, Ter; - Doubs : mares des env. de Besançon, lac de Bouverans, étang de
Frasne; la Taverne; - Jura : tourbières du Grand-Maclus; lacs des Rousses, la Fauge, Vernois,
Antre, Onoz, Viremont; la Bresse, à Mouthiers (BIGEARD); - Ain : lac d'Ambléon; - Rh. et Is. :
étang du Loup (BOULLU); mares du Rhône (ROFFAVIER); Décines; lac d'Hyères (BOULLU), etc.
Var. longifolia (major) A. Br. : lacs d'Onoz, d'Ambléon.
Var. longibracteata - Rh. : Culée du Pont de Couzon, dans la Saône (ROFFAVIER !);
Is. : lac d'Hyères (BOULLU).
Var. tenuifolia A. Br. : Ain : lac d'Ambléon; - Is. : Janeyriat, Tigneux (BOULLU); -
Rh. : mares, à la digue de la Tête-d'Or (LORTET et ROFFAVIER 1820; cf. BALB. Fl. lyonn. sub CH.
capillacea !).
____________

p. 10
A la liste des publications citées, aj. :
ADDITIONS ET CORRECTIONS
MAIRE R. Flore grayloise ou Cat. des pl. de l'arrondissement de Gray, 1894.
CONTEJEAN. Les Herbiers et la flore de Montbéliard. (Soc. Emul. de Montbéliard, 1895).
Dr. JACQUEMET. Végétation des environs de Crémieu et de Morestel dans Soc. bot. Lyon, 3 déc.
1895, p. 67-69.
CLERC et REMOND, Simples notes et observations, Pontarlier 1896, N° 1 et 2.
Ligne 30
lire Marchaux, au lieu de Morteau.
p. 12
A HEPATICA triloba aj. : Is., à la Balme (Dr. JACQUEMET 1895). Cette plante s'avance,
comme GENTIANA asclepiadea, PRIMULA auricula, etc. plus ou moins loin, aux deux extrémités de
l'arc jurassien; au nord, jusque dans le Doubs, sur les bords des collines préjurassiennes, à Nans,
près Rougement (PAILLOT); au sud, jusqu'à la Balme, Pierre-Châtel et le petit Vuache.
Ligne 30
lire localité du Revermont au lieu de ; dans le.
p. 16
A ISOPIRUM thalictroides, ligne 4, aj. : Is. à Porcieu (JACQEM.).
p. 24
Le TEESDALEA nudicaulis reparaît sur l'îlot granitique de Chamagnieu (JACQUEM.).
Ligne 14
lire GING. au lieu de GIGN.
p. 27
Aj. VIOLA mirabilis L. - Plante de l'Europe centrale et septentrionale, disséminée dans deux
plages jurassiennes :
1°-Au pourtour du J. oriental (La Sarraz, Neuchâtel, Laegern, Schaffhouse, Bâle, Belfort),
d'où il s'avance dans le J. septentrionale, jusqu'aux environs de Montbéliard.
2°-Dans le J. méridional, au Vuache et au Fort de l'Ecluse; voy. GODET, Fl. jur. p. 74 et
suppl., p. 24; GREN. III, p. 45; CONTJ. IX, p. 118; BRIQ. XVII, p. 78; R. et F. XXV, t. 3, p. 17, etc.
p.34
Aj. ALSINE stricta Wahl. - Tourbières du Jura depuis le Bélieu et les Ponts, jusqu'au lac de
l'Abbaye ! Voy. A. MAGNIN Soc. bot. Lyon, 1895, p. 67; HETIER, Soc. bot. Fr. 1896, p. 67.
p. 38

Aj. GERANIUM palustre L., G. pratense L. - Nouv. loc. et distribution géographique : voy. A.
MAGNIN, Soc. bot. Lyon 3 août 1886, p. 88,89; Clerc et REMOND Simples notes ... 1896, n° 2, p.
63.
p. 40
A GENISTA prostata, ligne 11, aj. : Jura, plateau de Cernans à Dournon ! vallon entre
Dournon et Sainte-Anne !
p. 44
Ligne 13
Lire erratiques, au lieu de diluviens.
Ligne 12
Lire dans les prés de Charignin.
Ligne 12
Lire 98 au lieu de 97.
P. 56
A SEDUM anopetalum, aj. voy. JORDAN in Billotia, p. 59.
Ligne 14
Lire Mont-d'Or.
Ligne 29
Lire la Ferrière au lieu de Laperrière.
p. 60
Aj. à la note (1) : "à peu près à la même époque, DE FERUSSAC récoltait cette plante à la
source de la Cuisance, d'après BABEY".
p. 60
A SAXIFRAGA moschata, aj. : A. MAGNIN in Soc. bot. Lyon 2 janv. 1873, p. 100; la plante
descend sur les toits du village de Gizia (THIEBAUD, 1896 !).
p. 65
Aj. à l'art. MEUM : le MEUM atamanticum a été l'objet d'une note intéressante dans le
mémoire de MM. CLERC et REMOND : Simples notes et observations 1896, n°1, p. 12, avec une
carte. Cette plante occupe dans le Jura central une aire limitée par une ligne passant au voisinage
du Locle, Morteau, Mouthier, Salins, Boujailles, Vaux, Mouthe, le Noirmont, le Chasseron, le
Creu-du-Van; cette aire se rétrécit plus au nord, pour se rattacher, par quelques localités, dans le
Jura bâlois et bruntrutin, à la zone sous-vosgienne du Doubs et de la Haute-Saône et aux Vosges où
le MEUM est abondant et qui me paraissent être le point de départ de son émigration sur les sols
siliceux du J. septentrional; cette espèce essentiellement calcifuge (cf. CONTJ.), y croît, en effet,
d'après les observations de M. CLERC, sur les lambeaux glaciaires.
Ligne 27

Rétablir ainsi le texte : du Lyonnais (l'Iseron, le Ratier ...).
p. 66
Aj. LONICERA coerulea L., plante des tourbières du massif jurassien, depuis les Franches-
Montagnes, jusque dans le Bugey, à Colliard et les Monts-d'Ain, près Nantua.
p. 71
Le CENTROPHYLLUM lanatum a été vu aussi dans les environs de Poligny par PIDANCET
(1869, in litt. ad PAILLOT).
p. 72
Aj. LEONTOPODIUM alpinum; la localité du Charmant-Som, récemment découverte dans le
massif de la Chartreuse (Soc. bot. Lyon, 14 avril 1896, p. 24), contribue à rattacher celles de la
Dole et du Reculet aux localités de l'Isère et de la Savoie.
p. 75
Aj. S. serratifolius : voy. aussi Ach. de fl. p. 224-225.
p. 82
Modifier ainsi l'article PIROLA media : Chaînes du Jura; Suisse, au Creu-du-Van (GENTY,
1885); Ain : la Faucille (id. 1888); Sav. : Mont Lépine (Songeon 1863). Voy. GENTY, etc. et Ram.
de Sapin 1893, n° 9, p. 25.
Aj. PIROLA uniflora L. - Plante du Jura oriental, à Cota-Jourdain, près Charquemont (L.
BERNARD, 1892, in CONTJ. 1895, p. 23).
p. 83
Ligne 6
Aj. : FRAY et A. MAGNIN dans Soc. bot. Lyon.
p. 88
Aj. à PRIMULA auricula : se comporte comme GENTIANA asclepiadea, Hepatica, etc.; pénètre
des régions voisines aux deux extrémités de l'arc jurassique; dans l'extrémité septentrionale, où
elle se répandue (Schaffmatt, Hauenstein, Passwang, Weissenstein, etc.), P. auricula s'avance,
par les cluses de la Birse, de la Sorne et du Doubs, jusqu'aux côtes de Chatard près de Baume-les-
Dames !; à l'extrémité méridionale, elle s'avance de la Savoie et de la Chartreuse, par le Mont
Lépine et le Mont du Chat, jusqu'à la cluse de Pierre-Châtel.
p. 84
Ligne 15
Aj. : Bois de la Chauderette, au-dessus du bois de Croix (Ram. de Sapin 1893).
p. 84
Aj. à CYCLAMEN, C. hederifolium naturalisé à Joudes, près Saint-Amour (Convers, Soc. bot.
Lyon 1895, p. 3).
p. 84

Aj. à SAMOLUS valerandi : la localité du lac de Bertherand ! déjà indiqué par BERNARD dans
HUB. DE SAINT-DIDIER, 1837, p. 230.
p. 84
Les 3 lignes qui terminent cette page, dans le tirage à part, doivent modifiées ainsi :
Les pages qui précèdent ont paru dans les Mém. de la Soc. d'Emul. du Doubs, t. IX, 1894, p.
329 à 412; les pages qui suivent, même recueil, t. X, 1895, p. 229.
p. 87
Ligne 18
Châtelneuf, aux Grands-Marais, alt. 750m (GIRARDOT, XI, p. 79).
Ligne 21
Châtelneuf.
p. 91
Ligne 20
lire GENTY au lieu de GENTIL.
p. 102
Aj. à ERINUS : par sa localisation aux deux extrémités de l'arc jurassien, cette plante se
comporte comme HEPATICA, PRIMULA auricula, CYCLAMEN europaeum, SALVIA glutinosa,
GENTIANA asclepiadea, etc. Pour sa présence dans le massif cristallin de Chamrousse, mais sur des
roches renfermant du calcaire, voy. Soc. bot. Lyon 23 juillet 1895, p. 45.
p. 105
Ligne 23
Lire GENTY pour GENTIL.
p. 109
Lignes 23, 26, 30
lire GENTY pour GENTIL.
p. 110
Lignes 8, 9, 13, 20
Lire GENTY pour GENTIL
p. 131
NARCISSUS bernardi n'est, du reste, pas le seul hybride produit par les N. silvestris et
poeticus; GRENIER, notamment, en a décrit trois principaux dans le Mém. cité plus haut et dans la
Flore de France; cf. précédemment N. silvestris var. transiens.
p. 133

Ligne 3
Aj. : voy. A. MAGNIN, GUEDEL, SAINT-LAGER, GILLOT, dans Soc. bot. Lyon, t. I, 1873, p. 81;
t. II, 1874, p. 90; Soc. bot. Fr. t. XXIII, 1876, p. CXVII, CXVII (note 2).
___________
DEUXIEME PARTIE
CONTRIBUTION A L'ETUDE BOTANIQUE
DES
BASSINS LACUSTRES
DE LA
CHAINE JURASSIQUE
PAR
FR. HETIER
________

Depuis longtemps je désirais étendre à l'ensemble du Jura, mes études botaniques limitées
jusqu'alors à la vallée d'Arbois. Je pus enfin réaliser ce projet à la fin de 1894, au moins en
grande partie. M. le Dr. MAGNIN, dont j'avais fait la connaissance dans mes dernières années de
collège, était sur le point de terminer son exploration du Jura. Il voulut bien penser à moi et
m'offrir d'être son collaborateur. J'acceptai avec bonheur, très honoré de la confiance que me
témoignait le professeur de la Faculté des Sciences de Besançon.
Si divers points de la Franche-Comté ont fourni à MM. FLAGEY, QUELET, RENAULD, la
matière d'importants travaux, plusieurs groupes des Cryptogames du Jura sont pour ainsi dire
inconnus (Je fais exception des Characées, qui rentrent dans le cadre des études de M. MAGNIN sur
la région). Les indications déjà anciennes fournies par CHAILLET, VUEZ et surtout LESQUEREUX
sont bien peu nombreuses et absolument insuffisantes aujourd'hui (Des indications bryologiques
très intéressantes sur le Jura suisse viennent d'être publiées par MM. BERNET, GUINET et
MEYLAN). J'étais dons à peu près certain de trouver des faits nouveaux en portant mon attention
sur cette partie négligée de la botanique régionale. J'avais, pendant les années précédentes,
commencé dans la Chaîne des Vosges l'étude des Mousses et des Champignons : je pensai poursuivre
cette double étude dans la région jurassienne.
Les recherches cryptogamiques offrent des difficultés particulières; l'expérience seule
permet à l'explorateur de reconnaître sur place assez d'espèces pour prendre d'une localité une
idée générale suffisamment exacte, seule base de conclusions vraiment scientifiques. Désirant
compléter mes études premières, et voulant mettre, autant qu'il m'était possible, de la rigueur et
de l'ordre dans explorations, je me décidai à consacrer huit mois à l'étude exclusive des
Cryptogames sous la direction des botanistes de la Capitale. Installé, de septembre 1894 à avril
1895, au voisinage de Paris, je parcourus un grand nombre de localités des environs, tantôt seul,
tantôt accompagné de M. BOUDIER, de M. F. CAMUS et de quelques-uns de leurs collègues.
Tous les botanistes connaissent la grande compétence de M. BOUDIER en mycologie; mais ce
que tout le monde n'a pas le bonheur de connaître comme moi, c'est cette affabilité vraiment sans
égale, cette complaisance qui ne se dément jamais, ces encouragements si précieux qu'il prodigue
aux jeunes botanistes qui s'adressent à lui. Je ne compte plus le nombre de fois où M. BOUDIER a
tenu à venir me montrer sur place telle espèce que je désirais connaître. Il a eu la bonté d'étudier
tous les Champignons que je lui envoyait du Jura au fur et à mesure de leur récolte. Je puis, grâce
à lui, présenter avec confiance au lecteur la partie mycologique de mon travail. Je le remercie du
fond du coeur de tout ce qu'il a fait pour moi.

Quand la rigueur de la température m'obligeait à suspendre la recherche des Champignons, je
me retournais du côté des mousses. M. le Dr. F. CAMUS mit à ma disposition ses collections
bryologiques avec beaucoup de largesse et me conduisit dans quelques localités classiques. Guidé
par son expérience, j'acquis une pratique qui devait m'être bien utile dans la recherche et l'étude
des Muscinées. Je le prie de recevoir aussi l'expression de ma sincère reconnaissance.
Enfin, je venais à Besançon prendre des notions générales sur les Characées et les Potamées
que M. MAGNIN venait d'étudier avec tant de succès, en dotant la science d'espèces nouvelles ou de
formes intéressantes. C'est donc seulement à la fin de mai 1895 que je me mis en campagne pour le
Jura.
J'ai visité tous les lacs du Jura pour étudier spécialement la flore de leurs grèves et celles
des tourbières avoisinantes : c'est au bord des lacs et surtout dans les tourbières que le botaniste
trouve le plus de matériaux d'étude, et cela pendant toute la belle saison. L'humidité constante de
ces milieux et la nature même du sol y font vivre un plus grand nombre d'espèces; elles sont là à
l'abri du faucheur et du bétail. Seul le botaniste parcourt ces localités : il peut y récolter des
plantes qui partout ailleurs ont été détruites.
Comme on peut s'en assurer en jetant un rapide coup d'oeil sur les cartes parues dans les
diverses publications du Dr. MAGNIN sur les lacs du Jura, ces lacs sont disposés dans la région en
deux groupes nettement distincts, l'un septentrional, l'autre méridional : c'est par le premier
groupe que j'ai commencé, en suivant, à partir du premier plateau, successivement les trois
plateaux échelonnés qui caractérisent si bien cette partie du Jura.
Plus loin, je procéderai méthodiquement à l'énumération complète des localités nouvelles que
j'ai découvertes. Auparavant il me semble utile d'accompagner ici le lecteur aux divers lacs que
j'ai parcourus et de lui signaler les particularités végétales propres à chacun d'eux, sa pauvreté
ou sa richesse botanique. Je suivrai les groupes si naturels que M. MAGNIN a su en faire, toujours
en allant autant que possible du Nord au Sud; quant à l'altitude, je m'en rapporterai aux chiffres
adoptés par ce dernier dans ses publications.
___________
REGION SEPTENTRIONALE
I - Vallées du Hérisson et de l'Ain
Chalin, Chambly, Val; Grand et Petit Clairvaux
Les lacs dont les noms ne sont suivis d'aucune indication entre parenthèse appartiennent au
département du Jura.
1°-Le lac de Chalin (alt. 500m) est situé est situé dans une vaste échancrure du
deuxième plateau, à la hauteur de Lons-le-Saunier à l'Ouest, du lac de Joux à l'Est. Comme la
presque totalité des lacs du Jura, il a sa tourbière : elle occupe son extrémité occidentale. J'y
constaté, à mes débuts, la grande fertilité de l'HYPNUM scorpioides que je devais presque partout
retrouver, depuis, dans cet état de fructification, la région du Bugey exceptée, et, toujours avec
son inséparable compagnon l'HYPNUM trifarium. Le BRYUM constrictum Bruch. (Fig. in Muscol.
gall., pl. LXVI), espèce nouvelle pour la France, se rencontre dans les lieux brûlés à l'Ouest du lac;
le CHLORA perfoliata croît au Nord.
Dans l'Oeuf, ruisseau d'écoulement du lac, on trouve de nombreuses touffes de
GYMNOSTOMUM curvirostrum var. cataractarum et le JUNGERMANNIA riparia jusque presque
sous les pierres à 50cm de profondeur. Ces espèces auraient pu m'échapper, recouvertes qu'elles
étaient d'incrustations calcaires et de limon. Quoique communes, je les signale en raison de leur

station particulière. Nos deux SCHOENUS croissent sur les bords du lac, mais ils se mélangent à
peine : l'un existe au Nord-Est et l'autre au Sud-Ouest.
2°-Le lac de Chambly ( alt. 518) (M. POTARD, botaniste à Doucier, afin de faciliter mes
recherches, s'est offert à me guider autour de ce lac; il a de plus mis à ma disposition plusieurs
ouvrages qui m'ont été très utiles pendant mon séjour à Champagnole; je le prie de recevoir mes
sincères remerciements), appelé aussi lac du Prince, est situé à peu de distance du précédent, au
milieu d'une ravissante vallée; les prés spongieux qui l'entourent se parent à l'arrière saison des
belles fleurs bleues du GENTIANA pneumonanthe. Dans le marais oriental j'ai récolté l'HYPNUM
turgescens Schpr., qui n'avait pas encore été signalé en France.
3°-Le lac du Val (alt. 520), bordé par la route d'un côté, par la forêt de l'autre, est
marécageux au Nord-Est et bien moins riche que le précédent.
Sur le SALIX incana qui croît au bord oriental de ce lac, on peut trouver un Champignon
rare, le NAUCARIA erinacea Fr. A l'extrémité méridionale j'ai recueilli, à la même époque, une
espèce plus rare encore le POLYPORUS cinnabarinus Jacq., dans le lac même, sur un cerisier
flottant.
Tout au fond de la vallée, on admire les magnifiques cascades du Hérisson, qui se dilate, en
deux points de son cours, pour contribuer à la formation des eux lacs dont je viens de parler. Une
visite à ces cascades m'a permis d'observer l'AMBLYODON dealbatus, Mousse peu connue dans le
Jura; VUEZ ( Vué, prononciation locale) la signale à la source du Doubs où je l'ai revue;
l'ORTHOTHECIUM rufescens, lequel fructifie assez bien ici, tandis que l'espèce affine, O.
intricatum, qui accompagne presque toujours cette dernière dans le Jura, reste stérile en général
(Fructifie au Chasseron, d'après M. MEYLAN); le SELIGERIA tristicha qui recouvre entièrement
les parois verticales (Les noms d'auteur suivront chaque espèce, dans mon Enumération
seulement) qui recouvre entièrement les parois verticales des rochers (La disposition verticale
du support semble aussi être préférée du DICRANELLA cerviculata qui habite les parois récentes
des tourbières exploitées); dans le lit même du Hérisson qui, à cet endroit, est un véritable
torrent, des rochers inondés, entièrement recouvert de LEMANEA (Je dois à l'obligeance de M.
GOMONT, monographe des Oscillariées, la détermination des quelques Algues citées dans ce
Mémoire; je le prie d'agréer l'expression de ma vive gratitude) en trop mauvais état pour être
déterminé; puis des plaques pendantes d'une autre algue, le SEYTONEMA myochrous Agardh, sur des
parois surplombantes de tuf; enfin, sur des bois morts, le TRENTEPOHLIA aurea Martins. Toutes
ces récoltes ont été faites sur la rive gauche.
Sur la rive droite, d'une petite grotte sourd, par les grandes pluies, un ruisseau dont les
pierres sont recouvertes de FISSIDENS pusillus fructifié, Mousse nouvelle pour le Jura français,
et d'un mélange d'EURRHYNCHIUM tenellum et curvisetum Schpr, également fertiles.
J'étais à ce moment avec le Dr. MAGNIN et sa famille, retenus sous la voûte de cette grotte
par une pluie torrentielle : nous pûmes à loisir faire la monographie de la grotte. Nous signalons
en particulier le LASIAGROSTIS calmagrostis sur les parois.
Le lendemain, en compagnie du Club alpin (section de Besançon) nous descendions, le Dr.
MAGNIN et moi, aux roches de Baume-les-Messieurs pour faire de nouvelles recherches et voir en
commun le LEPTODON smithii (Voy. Echange, n° 94, p. 115, 1892), que j'y avais découvert au
mois d'avril 1890. Cette plante, comme le TELEPHIUM imperati (Découvert par A. DUMONT, aux
roches de Gilly), est pour ainsi dire dépaysée dans notre région. C'est une espèce méditerranéenne.
Cette remarque s'applique encore à l'EURRHYNCHIUM striatulum qui croît tout à côté du
LEPTODON. Sur les vieux tufs arrosés, le VAUCHERIA geminata DC. croît en abondance.
4°-Le grand lac de Clairvaux (alt. 534) avec une petite tourbière au Sud-Est.
5°-Le petit lac de Clairvaux (alt. 534) au sud du précédent. Le VALERIANELLA
eriocarpa croît dans les prés qui réunissent les deux lacs.
II - Rive droite de l'Ain

Onoz et Viremont
6°-Le lac d'Onoz (alt. 569), au milieu des tourbières, est entouré d'une vaste ceinture de
CLADIUM mariscus.
7°-Le lac de Viremont (alt. 658).
Ces deux petits lacs présentent peu d'intérêt (Cependant, NUPHAR juranum A. Magn. dans le
lac de Viremont, en fleur et en fruit !); ce sont les seuls qui soient situés sur la rive droite de
l'Ain. Tous les bassins lacustres précédents sont caractérisés par la présence des SCHOENUS
nigricans et ferrugineus qui croissent plus ou moins mélangés et l'absence ou la très grande rareté
des Sphaignes dans leurs tourbières. Je n'ai en effet observé qu'une tache très restreinte de
SPHAGNUM recurvum P.B. à l'est du lac d'Onoz.
III - Région du Frânois
Fioget, Vernois, Narlay, Petit-Maclu, Grand-Maclu, Ilay, Bonlieu
8°-Le lac du Fioget (alt. 744) a sa tourbière au Nord-Ouest. l'HYPOCHOERIS maculata et
le SPIRAEA filipendula croissent dans les prés voisins, l'ANOMODON longifolius sur les rochers.
9°-Le lac du Vernois (alt. 705 ?) est placé tout près de la route de Frânois à
Chevrotaine; ses bords sont peu tourbeux et par suite pauvres. C'est là que j'ai récolté d'abord le
SCLEROTINIA scirpicola Rehm, Pezize connue depuis peu en Allemagne, nouvelle pour la France.
Ce petit Champignon se développe sur les débris anciens de SCIRPUS lacustris rejetés sur les
bords par les vagues; il se retrouvera vraisemblablement dans le Jura partout où croît ce
SCIRPUS, je l'ai d'ailleurs revu dans les mêmes conditions autour des lacs de l'Abbaye et de Saint-
Point.
10°-Le lac de Narlay (alt. 755 ?) est peu intéressant, du moins du point de vue de la
végétation. Par contre M. MAGNIN a su y faire, sur la physique des lacs, des observations du plus
haut intérêt, qu'il fera connaître dans le beau travail qu'il prépare en ce moment sur les lacs du
Jura.
11°-Le lac d'Ilay (alt. 777) est tout près de ces roches si curieuses de l'Aigle qui
donnent à ce point du Jura un aspect des plus pittoresques. A l'extrémité occidentale, je cite
OENANTHE fistulosa, plante des basses régions, égarée à cette altitude. Dans sa petite tourbière, au
Sud-Ouest, vers l'île, j'ai été assez heureux pour trouver en fruits l'HYPNUM trifarium ainsi que
le MNIUM affine. Comme le font justement remarquer les auteurs, ces deux espèces fructifient
bien rarement. A ce propos, je rappelle que le MNIUM affine et le BRYUM roseum ont été
découverts tous deux surchargés de capsules au pied du Chasseron par M. MEYLAN.
12°-Le lac du Grand-Maclu (alt. 779) est situé à peu de distance à l'est du lac d'Ilay. Sa
tourbière s'étend sur tout son bord occidental et m'a fourni deux Mousses intéressantes pour le
Jura : à l'extrémité orientale de la tourbière exploitée, le CAMPYLOPSUS flexuosus qui est
nouveau pour le Jura et le FISSIDENS osmundoides. Le LEPTOBRYUM piriforme croît dans les
éboulis d'une route récemment ouverte au bord sud-ouest du Grand-Maclu.
13°-Le Petit-Maclu (alt. 779) est le prolongement oriental du précédent; son voisinage
est très pauvre.
Ces trois lacs communiquent entre eux par un émissaire aérien.
14°-Le lac de Bonlieu (alt. 830), dans un cirque formé par les pentes escarpées et
boisées du deuxième plateau, possède, au Nord-Ouest, une riche tourbière où l'on remarque des
zones très nettes et presque pures d'AULACOMNIUM palustre et d'HYPNUM nitens tous deux chargés
d'une quantité innombrable de capsules, puis une zone de CLIMACIUM dendroides. La fertilité des
deux premières me semble ici une preuve de l'influence exercée par l'altitude. J'ai en effet
remarqué que ces Mousses et les suivantes : ENCALYPTA streptocarpa, LEPTOTRICHUM flexicaule,

HYPNUM commutatum, etc., stériles ou à peu près dans la région du vignoble, fructifient d'autant
plus abondamment qu'elles se rapprochent des sommités.
Le MEESA longiseta, découvert dans le Jura français par M. QUELET, est fréquent au sud de la
tourbière, dans la partie la plus humide. Le JUNGERMANNIA schraderi qui n'était pas encore connu
dans le Jura habite ces parages; il envahit en quelques points très réduits les Mousses et les
sphaignes qu'il semble gêner dans leur développement. l'AULACOMNIUM androgynum, Mousse
également nouvelle pour le Jura, croît à la base des troncs d'arbres à l'Est. Le BUXBAUMIA
indusiata vient sur les souches tombant de vétusté et le POLYPORUS lucidus habite ici, de
préférence, la section des souches récentes. Ce Polypore, si fréquent aux environs de Paris, est
rare dans la région que j'ai explorée.
Sur ce deuxième plateau les lacs sont plus nombreux, les Sphaignes habitent les bords
tourbeux de la plupart d'entre eux; je n'y ai pas vu de SCHOENUS. Les plantes montagnardes
commencent à faire leur apparition surtout dans le bassin plus élevé du lac de Bonlieu où l'on
remarque la série complète des VACCINIUM, des ERIOPHORUM, sauf l'E. gracile et le CAREX
teretiuscula.
IV Plateau d'Etival et de Moirans
Grand-Etival, Petit-Etival, Fauge, Censière, Crenans, Antre,
Martigna
15°-Le petit lac d'Etival (alt. 796) offre en général peu d'intérêt dans sa végétation.
Une espèce mérite cependant d'être mentionnée comme étant en dehors de ses limites d'altitudes
habituelles; c'est l'INULA britannica, plante des régions basses, qui croît à l'extrémité
septentrionale de ce lac.
16°-Le grand lac d'Etival (alt. 796) communique avec le précédent; le GERANIUM
lucidum se montre sur les rochers à l'Est.
17°-Le lac de la Fauge (alt. 900 ?), à l'est du précédent, est remarquable, d'abord par
son emplacement, puis par la présence du CINCLIDIUM stygium, ici abondant et couvert de
capsules : cette espèce n'était connue en France qu'au Lautaret.
En étudiant les mousses récoltées par M. CLERC et le Dr. MAGNIN aux tourbières de Bannans,
en septembre 1894, j'ai reconnu le CINCLIDIUM; c'est donc à eux qu'il faut attribuer cette
découverte dans le Jura français.
Cette belle mousse est fréquente dans presque toutes nos tourbières élevées, où elle a dû être
prise pour le MNIUM punctatum que je n'y ai vu que très rarement. LESQUEREUX lui-même a pu
être trompé par la ressemblance des deux espèces, quand il signale ce MNIUM dans les tourbières;
l'abondance du CINCLIDIUM dans celle de la Vraconnaz, que ce botaniste a si souvent parcourue,
semblerait le prouver. Malgré la grande expérience du savant bryologue suisse à qui l'on doit tant
de belles découvertes, une semblable erreur se conçoit aisément. J'ai eu le plaisir de recueillir le
CINCLIDIUM stygium à la tourbière de la Vraconnaz où M. MEYLAN a su le reconnaître en 1891. A
ce propos, je dois dire qu'au milieu de mes explorations je m'étais laissé entraîner au voisinage de
Fleurier, en Suisse, patrie de LESQUEREUX, pour entrer en relation avec un jeune bryologue M.
MEYLAN dont les découvertes déjà nombreuses nous permettent d'en espérer encore bien d'autres
pour l'avenir. (M. MEYLAN, ardent botaniste, habite la patrie de LESQUEREUX, et l'exemple de son
illustre compatriote semble le guider et lui porter bonheur dans ses recherches. Il a en effet été
assez heureux pour ajouter à la liste de LESQUEREUX un certain nombre de nouveautés pour le
Jura suisse, sans parler de localités nouvelles pour beaucoup d'espèces rares. J'ai passé quelques
jours sous son toit hospitalier; il a bien voulu me servir de guide dans la région qu'il explore;
nous avons recueilli ensemble les espèces intéressantes de ce beau massif, le Chasseron; je lui en
témoigne toute ma satisfaction). Quelques jours auparavant j'avais fait l'ascension du Montendre
par le Sentier, désireux de cueillir à mon tour les belles fleurs roses ou blanches de DAPHNE
cneorum et de respirer l'air embaumé de leur parfum. Ce beau DAPHNE dont les corymbes
dépassent à peine le gazon, descend jusqu'à la vallée de Joux. Les troupeaux, dans ces pâturages, le

foulent sans cesse aux pieds sans que ses fleurs perdent de leur beauté. En traversant ces lieux
enchantés, on éprouve une douce ivresse que GRENIER, lui aussi, a senti et décrit dans des pages
poétiques (Voy. GRENIER, Fl. jurass., préf. p. XXI). Cette belle plante n'est heureusement point
rebelle à la culture comme le croyait ce botaniste, à en juger par les belles touffes qui croissent à
Lyon dans les rocailles du Jardin botanique.
En dehors du charme des fleurs, les Champignons et les Mousses allaient m'offrir d'agréables
surprises. Tout près du pied de la montagne, au voisinage d'une petite source, j'ai récolté le
PEZIZA auricula Schaeff., Pezize curieuse, tant par sa forme que par sa couleur : on dirait
l'enveloppe grossie d'un bourgeon de peuplier. Plus haut, sur le plateau, avant d'arriver à la
crête, se trouve le DICRANUM majus couvert de fruits : cette Mousse n'est guère reconnaissable à
l'oeil qu'à cet état, on doit pour cette raison de temps en temps la négliger. Au même endroit les
EURRHYNCHIUM cirrosum, (Cette localité relie celles déjà connues de la Dôle et du Suchet),
AMBLYSTEGIUM sprucei, (localité qu'il faut ajouter à celles du Suchet déc. par M. MEYLAN),
TIMMIA bavarica Hessl., se cachent dans les crevasses rocheuses du sol. Parmi les Champignons, la
section des Discomycètes charnus nous donne : PYRENOPEZIZA nigricans Wintr., signalé au Rigi,
mais nouveau pour le Jura. Cette pezize recouvre de ses petites cupules noirâtres les pétioles
pourrissants de CACALIA qu'elle a primitivement noircis de son mycelium. Une autre espèce,
connue dans le Tyrol, mais également nouvelle pour le Jura, l'HELOTIUM callorioides Rehm, se
développe sur les pétioles pourris des feuilles d'ACONIT. Une Pezize, enfin, qui croît en juin sur
les places à charbon, espèce nouvelle pour la science que M. BOUDIER a bien voulu me dédier sous
le nom de NEOTIELLA hetieri (Soc. mycol. France, 1896, p. 11); je le remercie de ce nouveau
témoignage de bienveillance.
18°-Le lac de la Censière (alt. 790 ?) occupe, à l'ouest des lacs d'Etival, un
emplacement aussi curieux que le précédent, le lac de la Fauge; comme lui il a des dimensions très
réduites et étale aussi sa nappe d'eau au milieu des prairies tourbeuses. Le JUNGERMANNIA
bantriensis croît sur ses bords.
19°-Le lac de Crenans (alt. 790 ?), peu profond et peu étendu a plutôt l'aspect d'un
étang que d'un lac, de même que celui des Crozets. Il est entouré en partie de marécages dont les
PHRAGMITES, BALDINGERA, CAREX composent à eux seuls presque toute la végétation. Rien donc
dans l'aspect général de cet étang ne donne bon espoir à l'explorateur, aussi est-ce avec la plus
grande surprise que je reconnus un peu plus tard une Mousse de grand intérêt, l'HYPNUM
turgescens. J'en étais alors à la deuxième localité française, depuis j'en ai reconnu d'autres que je
donnerai dans mon Enumération.
20°-Le lac d'Antre (alt. 824 ?) a des zones très régulières de végétation déjà décrites
par le Dr. MAGNIN. Pour arriver à ce lac si curieusement situé on gagne d'abord le village de
Villars-d'Hériaz, près de Moirans, puis, de là, on gravit en quelques minutes une petite colline et
c'est à son sommet qu'on aperçoit, sans s'y attendre, une jolie nappe d'eau circulaire que rien
depuis le village, n'avait fait soupçonner.
21°-Le lac de Martigna (alt. 550 ?) qui est un peu plus au Sud, est réduit à l'état
d'étang. Le CAREX vesicaria remplace ici totalement l'ampullacea : c'est le seul lac où j'aie observé
cette particularité (Je relate un fait du même genre pour une autre plante, mais au lac des Rousses
: sur les bords tourbeux de ce lac seulement, le CAMPANULA rhomboidalis remplace complètement
le C. rotundifolia).
Tous ces lacs ont une profondeur moyenne inférieure à cinq mètres et, comme plante
caractéristique sur leurs bords, le TEUCRIUM scordium (Labiée que je n'ai cependant pas vue
autour des lacs de la Fauge et de la Censière. Le X SALIX smithiana croît le long de la route des
Crozets à Etival, c'est la seconde localité connue de ce Saule dans le Jura français.
V Prolongement des Franches-Montagnes
Tallières (Suisse)
22°-Le lac des Tallières (alt. 1037) est le plus septentrional de nos lacs : la liste des
Phanérogames en a déjà été publiée par M. le Dr. GILLOT; (Voy. Herboris. dans le Jura central,

1891 "Soc. bot. Lyon, t. XVII, 1890, p. 130"); trois espèces lui ont cependant échappé dans la
riche tourbière qui sépare les deux lacs : SCHEUCHZERIA palustris (Tourb. de la Chatagne, au
voisinage du lac "GILLOT"), CALAMAGROSTIS lanceolata et CALAMAGROSTIS neglecta Fries (Voy.
Bull. Soc. bot. France, sess. Pontarlier, t. XVI, juillet 1869, p. LXXXI).
Depuis Grenier, on a peu tenu compte du CALAMAGROSTIS neglecta dans les flores; on l'a cru
sans doute indiquée par erreur dans la grande tourbière de Pontarlier; il est pourtant bien de
notre flore et c'est GRENIER qui l'a signalé le premier en France. A cette localité française unique,
j'en ajouterai plusieurs autres (Voy. dans Bull. Soc. bot. France, t. XLIII, p. 66, Note sur qq. pl.
nouv. ou rares de la fl. fr. réc. dans le Jura, par Fr. HETIER).
Le CALAMAGROSTIS tenella est aussi indiqué avec le précédent par le même botaniste. Mes
recherches à l'égard de cette plante, fort rare d'ailleurs, sont restées infructueuses jusqu'à
présent, ce qui n'a rien d'étonnant : le CALAMAGROSTIS tenella et l'AGROSTIS canina ont une
ressemblance telle qu'il me paraît difficile de ne pas les confondre sur place; ce dernier est muni
d'un faisceau de poils très courts à la base des glumelles ! faisceau qui dans le CALAMAGROSTIS
tenella est beaucoup plus développé.
VI Vallée du Doubs
Saint-Point, Remoray, Malpas, Trouillot
23°-Le lac de Saint-Point (alt. 851), anciennement Sainte-Marie, est un de nos
grands lacs; sa tourbière en occupe la partie méridionale.
Au Nord, dans un des bras du Doubs qui lui sert de déversoir, le fond du lit est tapissé jusqu'à
un mètre de profondeur, par le GYMNOSTOMUM curvirostrum var. cataractacum, que du bord on
prendrait pour une algue. Ce GYMNOSTOMUM remonte jusque dans le lac où l'on trouve également à
environ 50cm de profondeur quelques pieds de BRYUM neodamense. Cette Mousse qui croît là
enchevêtrée aux racines de PHRAGMITES est nouvelle pour le Jura français. Voilà donc deux
espèces qui viennent s'ajouter à la liste de nos plantes lacustres.
L'AMPHITRIX jantina Bornet et Flahault tache en jaune les cailloux roulés de la grève; le
SEYTONEMA myochrous Agardh envahit quelques rochers du bord et le TRENTEPOHLIA aurea habite
les troncs morts du rivage; enfin le CHAETOPHORA endiviaefolia recouvre les pierres inondées.
24°-Le lac de Remoray (alt. 853) a sa grande tourbière au Sud. Au Sud-Ouest de ce lac,
le CATOSCOPIUM nigritum existe en touffes chargées de ses petites urnes globuleuses si
caractéristiques. Cette espèce rare était déjà indiquée dans le Jura mais d'une façon vague
(CHAILLET in Lesqx.). Au même endroit, une autre rareté, cette fois nouvelle pour le Jura, vient
s'ajouter à la précédente, c'est le BARBULA fragilis qui croît, ici, de préférence, aux endroits où
le sol a cédé sous les pieds des bêtes de somme. Cette dernière Mousse qui habite particulièrement
les montagnes de la Suisse, de l'Allemagne, du Tyrol, est à peine connue en France; seul M.
RENAULT, l'a signalé sur les bords de la Tet dans les Pyrénées.
Sur les bords du lac on peut recueillir le RANUNCULUS reptans L. jadis "commun sur les
bords des lacs de montagne" d'après DE CANDOLLE "abondant aux tourbières du Jura", aujourd'hui
devenu fort rare. Je ne l'ai vu qu'ici dans les lacs de montagne dont j'ai suivi rigoureusement tous
les contours.
25°-Le lac de Malpas (alt. 955) se termine au Nord par une vaste tourbière. Au Nord-
Ouest de cette tourbière j'ai découvert une deuxième localité du CATASCOPIUM.
Une faible élévation du sol sépare, à l'Ouest, le lac de la riche tourbière de la Planée (La
végétation phanérogamique de cette tourbière a déjà été décrite par le Dr. MERCIER de la Planée :
cf. CONTEJEAN). L'HYPNUM trifarium y est abondant avec des fruits çà et là.
Une autre Mousse, nouvelle pour le Jura français, mérite à ce titre d'être signalée ici, c'est
le MNIUM spinulosum qu'on trouve sous les Sapins au bord du lac.

26°-Le lac du Trouillot (alt. 1000 ?). Ce petit lac est en plein au milieu des tourbières
et dès son approche on peut le qualifier de riche, du moins sur ses bords. En le parcourant, on y
remarque, en effet : DROSERA longifolia, SAXIFRAGA hirculus (ex Bourqueney), SCHEUCHZERIA
palustris, SPHAGNUM teres Angst., puis une Mousse remarquable entre toutes, le PALUDELLA
squarrosa. Ses larges touffes rivalisent en beauté avec celles du MEESEA tristicha dont il a une
qualité de plus, celle d'être très rare chez nous, ce qui le fait paraître plus beau encore. C'est sans
contredit, avec le MEESEA, notre plus belle Mousse turficole.
Le PALUDELLA est encore une de ces espèces qui avec SAXIFRAGA hirculus, ALSINE stricta,
BETULA nana, semblent disparaître de nos tourbières. Il n'a été revu, du moins à ma connaissance,
dans aucune de celles où le signalait jadis. J'affirme qu'il a disparu de la petite tourbière de
Reculloz, entièrement desséchée aujourd'hui; il peut exister à la tourbière de la Planée, quoique je
ne l'aie pas vue; je l'ai d'ailleurs explorée d'une façon incomplète; M. MEYLAN, de son côté,
m'assure ne jamais l'avoir rencontrer à la Vraconnaz où il l'a recherché avec le plus grand soin. I l
est permis d'espérer qu'il persistera plus longtemps au lac du Trouillot qui ne peut se dessécher de
sitôt. La tourbière de Reculfoz n'est pas éloignée du lac du Trouillot où le PALUDELLA n'existait
probablement pas du temps de VUEZ, autrement on ne s'expliquerait pas comment cette belle
Mousse lui aurait échappé. (MM. CORDIER, botaniste à Mouthe, chez qui j'ai toujours trouvé un
accueil amical, m'ont accompagné dans leurs environs et j'ai pu leur montrer la place exacte des
espèces rares que je signale aux lacs de Remoray et du Trouillot).
VII Région du Grandvaux
Foncine, Fort-du-Plâne, Rouges-Truites, Ratay, Abbaye,
Perrets, Brenets-en-Grandvaux, Bruyère
27°-Le lac de Foncine (alt. 886) est faiblement tourbeux au Nord. Le CICUTA virosa est
fréquent sur ses bords; j'ai récolté le CALAMAGROSTIS neglecta dans sa petite tourbière.
28°-Le de Fort-du-Plâne (alt. 885) est très pauvre. (Ce lac a une riche tourbière au
Nord-Est).
Des croûtes rougeâtres envahissent de grandes surfaces du fond du lac, au voisinage des bords
principalement et les parties végétales submergées y sont également incrustées. M. GOMONT qui a
pris la peine d'examiner avec soin un fragment pris au hasard dans une de ces croûtes a reconnu
qu'elle se composait d'une Algue appartenant au genre RIVULARIA. Quant à l'espèce il la croit
nouvelle et il publiera prochainement le résultat de son étude.
La présence de cet hôte singulier paraît donc expliquer la pauvreté du lac même, c'est-àdire
l'absence partielle de la végétation ordinaire des lacs.
29°-Le lac des Rouges-Truites (alt. 915) a d'immenses tourbières au Sud et à l'Est. Il
y a là des Mousses d'un grand intérêt pour le Jura. Je cite en première ligne, au sud du lac, le
SPHAGNUM obtusum Warnst., qui n'était pas connu en France, puis le MEESEA uliginosa var.
alpina que je n'ai pas vu dans les autres tourbières et le DICRANIUM spurium; enfin, à l'Est, au
bord des prés marécageux, BARBULA fragilis, ces deux dernières espèces sont nouvelles pour la
chaîne du Jura.
30°-Le lac du Ratay (alt. 870 ?) a de très faibles dimensions, il est placé au milieu
d'une vaste prairie tourbeuse près de la grande route qui va de Clairvaux à Saint-Laurent.
31°-Le lac de l'Abbaye (alt. 879) a deux tourbières, l'une à l'Ouest, l'autre au Sud. La
tourbière de l'Ouest est très riche; l'HYPNUM lycopodioides est très fréquent dans les anciennes
fosses d'exploitation; il est même abondamment fructifié dans plusieurs. La tourbière du Sud est
plus intéressante encore, on y trouve le CINCLIDIUM pourvu de quelques capsules, puis, une
grande rareté, l'ALSINE stricta. Cette Caryophyllée des régions sibériennes ne se retrouve plus
dans les localités données par les anciens botanistes. Ici elle s'étend sur une surface de quelques
mètres carrés seulement et ne peut manquer de disparaître comme dans les autres localités.

Je ne savais pas, tout d'abord, à quelle espèce extraordinaire j'avais affaire. M. MAGNIN, en
compagnie de qui j'étais, accueillit avec joie ma découverte car il reconnut aussitôt l'ALSINE
stricta, et me communiqua les observations que je viens de consigner.
32°-Le lac des Perrets (alt. 879) a de vastes tourbières au Nord. Dans le lac on observe
toute la série des formes de NUPHAR, depuis les N. luteum, sericeum, en passant par les N. affine,
juranum, jusqu'au N. spennerianum. (Dr. MAGNIN in litt.).
33°-Le lac des Brenets (alt. 879 ?) est privé des tourbières intéressantes de la
plupart des autres.
Les tourbières de Chaux-des-Prés ne sont pas en rapport avec aucun lac. On y trouve
quelques pieds épars de POLYTRICHUM piliferum. (Je crois que cette Mousse est rare dans le Jura,
c'est pourquoi je signale cette localité).
Les tourbières de Prénovel, à l'Ouest du lac des Brenets, sont isolées comme les
précédentes; il n'est pas rare d'y rencontrer l'HYPNUM stramineum fructifié.
Dans les travaux de M. MAGNIN il n'est pas fait mention du lac de Bruyère, en raison de
ses faibles dimensions. Ce petit lac est tout près du village de Chaux-des-Prés. Réputé insondable
comme tant d'autres, il n'a en réalité que cinq à six mètres de profondeur. C'est un creux
parfaitement circulaire, d'environ 50m de diamètre, qui est entouré de prés tourbeux.
L'EQUISETUM silvaticum croît sur ses bords.
VIII Vallée de l'Orbe
Brenet-en-Joux, Joux, Ter (Suisse), Rousses
34°-Le lac Brenet-en-Joux (alt. 1008) n'a pas de tourbières; il est séparé du lac de
Joux par une étroite bande de terre. Sur ses bords, on trouve, comme on pouvait s'y attendre, le
POTAMOGETON marinus (Le lac des Rousses est la localité classique du POTAMOGETON marinus
dans le Jura et, comme ce lac s'écoule dans ceux de Joux et de Brenet sur l'Orbe, le P. marinus
devait naturellement un jour ou l'autre venir se fixer sur les bords de ces deux lacs comme nous
l'avons constaté, M. MAGNIN et moi, en 1895). Une plante dont la présence ici est fort
remarquable, c'est le TEUCRIUM scordium; il n'en existe d'ailleurs que quelques touffes sur la
grève et dans le lac, vers l'entonnoir. On a cru, jusqu'à présent, que cette espèce n'habite que les
basses régions. Le SCIRPUS acicularis intéressant au même point de vue que le précédent croît
abondamment dans à l'ouest du lac.
35°-Le lac de Joux (alt. 1008) occupe le deuxième rang comme dimensions, le septième
comme altitude. Il a été exploré tant de fois que je conservais avec raison peu d'espoir d'y
rencontrer quelque nouveauté : sa tourbière est au Sud. A l'Est, vis-à-vis de la Roche fendue, la
grève est couverte de SELIGERIA tristicha fertile. Cette Mousse est à peine reconnaissable en cet
endroit tant elle est altérée par le roulis des flots du lac et par son incrustation calcaire. Son
faciès qui ne rappelle en rien le SELIGIERA tristicha normal est dû sans doute à la station, comme
me l'écrivait le Dr. MAGNIN. Là, en effet, la plante est tour à tour inondée pendant la plus grande
partie de l'année et exondée le reste du temps, ce qui lui permet alors de fructifier. M. HUSNOT, à
qui ont été envoyés mes échantillons, a constaté qu'ils appartenaient bien au S. tristicha comme
nous l'avions déjà pensé M. MAGNIN et moi. Une algue qui, avec le SELIGIERA, recouvre, en cet
endroit, les cailloux et forme à peu près l'unique végétation apparente du bord, est le SEYTONEMA
mirabile Bornet et Flahault.
36°-Le lac Ter (alt. 1023) a des zones de végétation très régulières, ainsi que l'avait
remarqué M. MAGNIN et ses bords marécageux. (Bonlieu, Antre et Ter sont les trois lacs où ont été
faites des remarques analogues). Le CERATOPHYLLUM submersum en tapisse le fond; c'est une
espèce de plus pour la chaîne jurassique. En outre, en quelques points de son pourtour, on observe
des croûtes calcaires qui renferment une algue, le DICHOTHRIX gypsophila Bornet et Flahault.

37°-Le lac des Rousses (alt. 1075) possède une immense tourbière qui l'entourent
complètement sauf au bord occidental. Au Nord-Est, l'UTRICULARIA intermedia est pourvu de
jolies fleurs ce qui est fort rare en général; puis quelques HEPATIQUES : ANEURA latifrons,
JUNGERMANNIA setacea, JUNGERMANNIA inflata, cette dernière m'a paru rare dans nos
tourbières. A l'Ouest du lac, le FONTINALIS n'est pas rare et ici il est envahi par des CONFERVES et
des BULBOCHAETES qui le rendent méconnaissable. Sur les bords du lac et dans ses tourbières le
CAMPANULA rhomboidalis semble remplacer le C. rotundifolia.
IX Vallée de la Combe-du-Lac (Prol. orog. de la vallée de l'Orbe)
Boulu
38°-Le lac du Boulu (alt. 1152) est le plus élevé de nos lacs; ses bords sont très
pauvres. Au Nord de la vallée il y a de riches tourbières où les plantes, HOMOGYNE, NIGRITELLA
etc., font déjà leur apparition.
X Bassin du Mont-Jura
Mortes (Doubs) et Bellefontaine
39°-Le lac des Mortes ( alt. 1088) qui occupe le deuxième rang pour l'altitude, ainsi
que son voisin, a de vastes tourbières à l'Ouest.
40°-Le lac de Bellefontaine (alt. 1088) au Sud du précédent, avec lequel il
communique, est tourbeux au Sud et à l'Ouest. Le CAREX buxbaumi (J'ai fait cette découverte en
compagnie de M. THIEBAUD, qui explore depuis plusieurs années déjà les environs de
Bellefontaine) qui est d'une grande rareté en France, recouvre une surface peu étendue à l'angle
Nord-Ouest du lac. Ce CAREX est nouveau pour le Jura, le marais d'Orbe où on l'indique n'étant
point compris, à mon avis, dans les limites naturelles de la chaîne jurassique. Il a été signalé
anciennement en Alsace, dans le Dauphiné et près de Lyon, puis récemment en Sologne où il est
assez commun. (Cf. Fl. du Loir-et-Cher par Franchet). M. PIN (Voy. son cat. p. 157) en a
découvert quelques pieds aux environs d'Albens, non loin du lac du Bourget. Dès 1890, je
constatais déjà sa présence, aux environs de Belfort, dans les fossés des fortifications du Salbert.
(Voy. 1° partie).
Le CAREX buxbaumi n'est pas la seule plante remarquable que j'aie trouvée autour du lac de
Bellefontaine. Le GEHEEBIA cataractarum qui tient bien son rang parmi les plantes intéressantes,
habite aussi dans ces parages. C'est un vrai SYNTRICHIA ruralis en apparence, à l'état sec, ce n'est
qu'en voulant préciser à quelle variété il fallait le rapporter que j'ai reconnu mon erreur; à l'état
frais il ressemble au BARBULA tortuosa.
Tous ces lacs élevés du troisième plateau, des Tallières au Boulu, offrent dans leur bassin
une végétation qui leur est spéciale; ce sont par ordre décroissant de fréquence : ERIOPHORUM
alpinum et vaginatum, SCIRPUS caespitosus, CAREX pauciflora, PRIMULA farinosa, SCHOENUS
ferrugineus, SCHEUCHZERIA palustris, CICUTA virosa, CALAMAGROSTIS neglecta et lanceolata,
ALLIUM schoenoprasum et EMPETRUM nigrum.
XI Plateau et Cluse au sud de la Bienne
Genin, Nantua, Sylans (Ain), Viry
41°-Le lac de Viry (alt. 780 ?) est entouré de tourbières et dans son voisinage on peut
recueillir le CIRSIUM palustri-oleraceum qui n'était pas signalé dans le Jura français.
42°-Le lac de Genin (alt. 831) a sa tourbière au Nord-Ouest; elle est relativement
pauvre.

43°-Le lac de Nantua (alt. 474) est entouré d'un côté par la route, de l'autre par la voie
ferrée; ses bords ont donc été complètement transformés, aussi leur végétation offre-t-elle peu
d'intérêt.
44°-Le lac de Sylans (alt. 584) est à peu près l'égal du précédent comme intérêt; il est
d'ailleurs comme lui bordé de la même façon. Sur la grève inondée j'ai recueilli une Characée rare,
le NITELLA tenuissima ainsi qu'une forme nouvelle de VERONICA anagallis que j'appelle tomentosa,
la base des tiges étant couverte d'un duvet court et crépu; le reste de la plante est glabre.
Dans ces deux derniers lacs la végétation prend un caractère méridional : les LEERSIA,
TEUCRIUM scordium, NASTURTIUM amphibium y font leur apparition, tandis que les plantes
turficoles, Mousses, ERIOPHORUM alpinum, SCHEUCHZERIA palustris, VACCINIUM disparaissent
en même temps que leurs tourbières.
Ici se termine le Jura lacustre septentrional.
Pour me rendre au Bugey, j'ai réglé mon itinéraire d'après les conseils du Dr. MAGNIN qui
sait toujours me ménager quelque agréable surprise. j'ai ainsi parcouru avec beaucoup d'intérêt
les hauteurs de Hauteville, le Vély, le col de la Rochette où j'ai visité la station classique de
l'HERACLEUM alpinum. Profitant de ma présence dans cette région, j'ai voulu voir un étang,
d'allure lacustre, voisin de la Ferme de sous la Roche où je n'ai rien trouvé d'intéressant. De
Hauteville à Tenay, j'ai pu jouir d'un coup d'oeil unique dans son genre, à la vue inattendue des
belles cascades de Charabotte, échelonnées au fond d'une ravissante vallée. Cette partie du Jura
méridional est entrecoupée de vallées profondes et sinueuses. J'ai suivi ce long couloir qui conduit
de Tenay à Rossillon. A ce dernier point, dans ce pays à surprises, c'est le Colombier-de-Culoz,
qui d'une part étale sa masse imposante pour barrer l'horizon, d'autre part le Mont-du-Chat avec
les crénelures rocheuses si bizarres de la Dent-du-Chat.
REGION MERIDIONALE
XII Cluse des Hôpitaux et Mont du Tantanet (Ain)
Les hôpitaux, la Burbauche, Ambléon, Crotel
45°- Le lac des Hôpitaux (alt. 350) est dépourvu de tourbières : il est resserré entre
deux collines dont les éboulis tendent à le combler.
46°-Le lac de la Burbanche (alt. 343) est voisin du précédent dont il partage les
conditions. Le LITTORELLA lacustris est indiqué sur tout son bord oriental.
Malgré de consciencieuses recherches dans tous les lacs du Jura, ceux de la haute région en
particulier où le LITTORELLA est indiqué avec doute par MICHALET et GRENIER, nous n'avons pu,
M. MAGNIN et moi, découvrir cette plante ailleurs. L'incertitude des auteurs s'explique : on voit,
en effet, les jeunes pousses de SCIRPUS palustris, les tiges naissantes des JONCS présenter
l'aspect de la Littorelle dont les fleurs sont si fugaces et si peu apparentes.
Je confirme ici l'absence des ISOETES dans nos lacs, absence affirmée déjà et expliquée par le
Dr. MAGNIN.
47°-Le lac d'Ambléon (alt. 630) est aussi privé de tourbières. L'EQUISETUM hyemale
croît sur son bord occidental; sa végétation est très pauvre.
48°-Le lac de Crotel (alt. 528) est placé au milieu des marais. Sur ses bords vaseux j'ai
recueilli quelques algues : SCHIZOTHRIX lardacea Gomont, TOLYPOTHRIX tenuis Kützing et
SEYTONEMA tolypotrichoides Kützing.

XIII Bassin de Belley
Virieu, Grand-Pugieu, Petit-Pugieu; Mornieu, Chavoley, Bartherand,
Bar; Chailloux, Arboréiaz, Armaille, les 3 lacs de Conzieu
49°-Le lac de Virieu (alt. 260), et...
50°-Le lac du Grand-Pugieu (alt. 257) sont au milieu des marais.
51°-Le lac du Petit-Pugieu (alt. 259) est également au milieu des marais.
L'UTRICULARIA intermedia, plante nouvelle pour le bassin de Belley, croît dans le ruisseau de
communication de ces deux derniers lacs.
52°-Le lac de Mornieu (alt. 368) n'offre d'autre particularité que celle d'être situé au
milieu des tourbières à Spaignes comme dans le Haut-Jura.
53°-Le lac de Chavoley (alt. 347) est légèrement marécageux au Sud-Est. C'est le seul
où l'on rencontre le MARSILEA quadrifolia (MAGNIN).
54°-Le lac de Bartherand (alt. 300) a aussi une grève très nette sur presque tout le
contour. Celui-là détient aussi à lui seul une particularité végétale, l'ALISMA ranunculoides (cf.
CARIOT).
55°-Le lac de Bar (alt. 248) est d'un accès difficile à cause des nombreuses touffes de
CAREX stricta Good. qui l'entourent sauf d'un côté. Entre chacun de ces petits îlots, hauts
quelquefois d'un mètre, mais d'une distance moindre, l'eau circule librement. Chaque année on fait
la coupe de ces laîches que les vanniers emploient à l'empaillage des chaises.
Les bords vaseux desséchés sont tachés de roux en quelques points; ces taches sont dues à une
Oscillariée, le SCHIZOTHRIX coriacea Gomont.
56°-Le lac de Chailloux (alt. 326) est marécageux sur tout son pourtour : le FAVOLUS
europaeus vit sur les noyers du voisinage.
57°-Le lac d'Arboréiaz (alt. 340) est aussi marécageux que le précédent.
L'UTRICULARIA minor fleurit dans la cuvette marécageuse circonscrite au lac.
58°-Le lac d'Armaille (alt. 330) est le seul qui soit dépourvu à la fois des Nymphéacées
et du SCIRPUS lacustris. L'eau du lac diminue de plus de la moitié dans les grandes chaleurs, ce qui
explique l'absence des caractéristiques des lacs et la présence d'espèces étrangères à leur
végétation comme POTENTILLA reptans.
59°-Le 1° lac de Conzieu (alt. 351).
60°-Le 2° lac de Conzieu (alt. 351).
61°-Le 3° lac de Conzieu (alt. 351).
Ces trois lacs communiquent entre-eux. A l'angle Nord-Ouest du dernier, le DICRANUM
bonjeani fructifie bien et le SPHAGNUM acutifolium y vient en différents points avec sa var.
luridum.
XIV Mont-du-Chat (Savoie)
Grand-Chevelu, Petit-Chevelu, Aiguebelette, Bourget
62°-Le Grand-Chevelu (alt. 303).

63°-Le Petit-Chevelu (alt. 303). Un ruisseau établit la communication entre les deux
lacs. Leurs bords sont marécageux.
64°-Le lac d'Aiguebelette (alt. 374) est marécageux au Nord et au Sud. J'ai trouvé au
Nord une Cypéracée à demi développée, que je rapporte avec doute au SCIRPUS marinus.
Si ce lac n'a pas la beauté et la richesse du suivant, il n'en est pas moins d'un pittoresque
remarquable. Il occupe le troisième rang comme grandeur; sa surface en forme de triangle est une
véritable curiosité; une petite île charmante en occupe le milieu et les roches grisâtres tour à
tour nues et boisées en font le principal décor. C'est au sommet de ces roches dites "de l'Epine"
qu'on a découvert en 1894 le GENTIANA asclepiadea. (Voy. 1° partie).
65°-Le lac du Bourget (alt. 231) est le plus beau, le plus grand et le plus profond des
lacs jurassiens : il est le plus faible en altitude après celui de Pluvis. Ce lac réunit à lui seul sur
ses bords et dans ses profondeurs presque toutes les plantes du Bugey. S'il n'a pas une grève aussi
vaste et aussi riche qu'on serait en droit d'attendre, c'est à cause de sa trop belle situation, au
milieu de ravissantes montagnes. On a dû alors, pour en faciliter l'accès, couper çà et là cette
grève naturelle qui devait être si riche, par des constructions qui s'avancent jusque dans le lac. La
grève ainsi modifiée n'étant plus que ou point soumise à l'action directe des eaux primitives, s'est
transformée en étangs et en marais, d'où l'origine probable, ici, des PILLULARIA et LITTORELLA.
Ses bords ont été étudiés déjà bien des fois, notamment par M. PIN. (Voy. le Catalogue des
plantes des environs d'Aix-les-Bains par cet auteur). Je me bornerai donc à signaler le BRYUM
versicolor, mousse très rare, connue dans trois localités certaines seulement, du midi de la
France. Ce BRYUM croît au port d'Aix-les-Bains parmi les graviers : c'est le seul point du lac où
la grève soit étendue. Le SCIRPUS carinatus habite les marécages de Portot, au Nord du lac.
Ces lacs savoisiens se présentent tous sous un aspect des plus grandioses, entourés qu'ils sont
des belles montagnes du Bugey. On est étonné de voir ces montagnes d'apparence si hautes et dont
l'altitude n'a rien d'extraordinaire, comparativement à celles du Jura lacustre septentrional. La
Dôle, le Montendre, par exemple, sont loin de se montrer d'un aspect aussi majestueux.
Tous les lacs du Jura méridional sont caractérisé par les espèces suivantes croissant
habituellement sur leurs bords :
NASTURTIUM amphibium SPIRANTHE aestivalis
OENANTHE peucedanifolia JUNCUS obtusiflorus
PEUCEDANUM palustre CLADIUM mariscus
HYDROCOTYLE vulgaris SCHOENUS nigricans
TEUCRIUM Scordium LEERSIA orizoides
POLYSTICHUM thelypteris
et le THRINCIA hirta qui remplace le LEONTODON hispidus des bassins lacustres
septentrionaux.
On est surpris d'y trouver encore la série suivante des régions plus élevées :
DROSERA TRIGLOCHIN
PARNASSIA JUNCUS alpinus
PINGUICULA RHYNCHOSPORA
Les Sphaignes y sont très rare.
Des 67 lacs appartenant au Jura, trois seulement ont été négligés par moi, ceux de Pluvis et
de Millieu dans le bassin de Belley, au sommet de l'angle formé par le Rhône et celui de Chaillexon
près de Morteau. Celui-ci n'est d'ailleurs qu'un léger renflement du Doubs et me paraît en dehors
de l'étude que j'ai entreprise; quant aux deux autres, la saison étant trop avancée pour leur faible
altitude, j'ai du borner là pour cette année mon champ d'investigations.

Dans le tableau suivant où je résume mes découvertes dans la chaîne du Jura, j'ai fait suivre
d'un astérisque les noms des espèces connues déjà sur le versant suisse, de deux astérisques ceux
des espèces qui étaient inconnues à la fois en France et dans tout le Jura, de trois astérisques enfin,
les acquisitions nouvelles pour la science.
I-Phanérogames
VIOLA stricta VALERIANELLA eriocarpa
DROSERA intermedia URICULARIA intermedia (Espèce nouvelle
pour
le Bugey seulement)
SIUM latifolium * VERONICA anagallis var. tomentosa
***
CERATOPHYLLUM submersum CAREX buxbaumii
CIRCIUM palustri-oleraceum
II-Mousses
HYPNUM irrigatum * GEHEEBIA cataractarum
HYPNUM turgescens ** DICRANUM spurium
AMBLYSTEGIUM sprucei * DICRANUM viride *
LEPTODON smithii CYNODONTIUM polycarpum *
MNIUM spinulosum CAMPYLOPUS flexuosus
CINCLIDIUM stygium * FISSIDENS pusillus *
BRYUM versicolor GRIMMIA commutata *
BRYUM neodamense PLEURIDIUM nitidum *
BARBULA fragilis JUNGERMANNIA schraderi
BARBULA constrictum ** JUNGERMANNIA exsecta var.
lignicola ***
ATRICHUM angustatum JUNGERMANNIA divaricata
AULACOMNIUM androgynum SPHAGNUM obtusum **
III-Champignons
SCLEROTINIA scirpicola ** NEOTIELLA hetieri **
PYRENOPEZIZA nigricans ** PROTOTREMELLA calospora ***
HELOTIUM callorioides **
(J'ai découvert le PROTOTREMELLA calospora Boud. aux environs de Paris sur de vielles
toiles d'emballage; voyez pour sa descr. Jour. de Botanique, mars 1896, p. 85).
En exposant le résultat de courses qui m'ont demandé tant de peine, j'ai voulu montrer à mes
confrères que, malgré les recherches dirigées dans tous les sens, à travers nos belles montagnes,
les premiers pionniers de la science nous avaient encore laissé quelque chose à découvrir. Il en
sera toujours ainsi, si l'on remarque qu'une foule de circonstances amènent des variations de la
flore : l'apparition ou la disparition de certaines espèces. Il y aura donc toujours des observations
intéressantes à faire, des faits curieux à enregistrer : on fera ainsi à la longue la lumière sur la
flore de cette partie de la France si digne d'intérêt.
Si j'ai mené à bonne fin cette entreprise, tout l'honneur en revient à mon savant maître le
Dr. MAGNIN. C'est lui qui m'a toujours tracé la marche à suivre. Bien des fois les fatigues, les
privations et les ennuis inhérents à cette vie nomade m'aurait fait tout abandonner si les conseils
et les encouragements qu'il me prodiguait chaque jour avec une bienveillance toute fraternelle
n'avait relevé et soutenu mon courage. Je prie M. le Dr. MAGNIN de recevoir l'assurance du
dévouement et de la reconnaissance de son élève.

François HETIER
Mesnay, le 25 novembre 1895
_______________
ENUMERATION DE LOCALITES NOUVELLES
et
OBSERVATIONS SUR QUELQUES ESPECES
INTERESSANTES
DE LA FLORE JURASSIENNE
____________
Nota. - J'ai cru bon de donner, pour certaines plantes, les localités précises, afin qu'on
puisse facilement contrôler mes assertions, mais pour d'autres, susceptibles d'être détruites, je
les donnerai moins exactement, suivant en cela l'exemple des botanistes anciens.
____________
PHANEROGAMES ET CRYPTOGAMES VASCULAIRES
RANUNCULUS aconitifolius L. - Pédoncules velus, stations humides.
RANUNCULUS platanifolius L. - Pédoncules glabres, stations sèches.
Ces deux courtes descriptions, mentionnées dans la plupart des Flores, m'ont toujours
permis de distinguer très vite ces deux espèces voisines.
RANUNCULUS reptans L. - Sur la grève du lac de Remoray; dans le lac du Bourget, à 1m
de profondeur. Ce sont les seuls lacs où je l'aie observé. Voy. 1° partie (Cf. GRENIER Fl. jurass.
supp., p. 25).
RANUNCULUS Philonotis Ehrh. - Remonte jusqu'à Doucier à environ 520m.
RANUNCULUS lingua L. - Remonte jusqu'au village de l'Abbaye sur les bords du lac à
879m (MAGNIN 90, HETIER 95). Je l'ai revu, après M. MAGNIN et d'autres botanistes, aux lacs de
Chavoley, de Bar, de Conzieu, de Saint-Jean-de-Chevelu, du Bourget. Voy. 1° partie.

ANEMONE ranunculoides L. - Abonde au Bief-de-Corne (Vallon où croissent la plupart
des plantes indiquées à la Châtelaine) sur une petite colline boisée, surtout les premières années
qui succèdent à la coupe; il est souvent multiflore (HETIER); forêt de Chaillot près Cressia
(VUAILLAT). Village à 19km Sud de Lons-le-Saunier.
ANEMONE pulsatilla L. - Bief-de-Corne (VUAILLAT, avril 83).
ACONITUM napellus L. - Descend à la châtelaine au sommet des roches surplombantes,
parmi les SAXIFRAGA caespitosa, à environ 580m.
ISOPYRUM thalictroides L. - Bois entre Cressia et Loisia (VUAILLAT).
THALICTRUM galioides Pers. - Remonte à 5354m dans les buissons qui bordent le grand
lac de Clairvaux, au Nord-Ouest.
THALICTRUM flavum L. - Remonte à 518m autour du lac de Chambly; à 851m aux bords
du lac de Saint-Point; à l'extrémité Nord de ce lac, le THALICTRUM flavum arrive par des passages
successifs à donner presque le THALICTRUM galioides.
LUNARIA rediviva L. - Dans la partie boisée qui borde le lac de Bonlieu.
LEPIDIUM draba L. - Arbois, aux bords de la route de Poligny; route de Quingey audessus
de Beure (HETIER); Mouchard (GARNIER, HETIER, 90).
ERYSIMUM perfoliatum Crantz. - Dans les moissons à Mesnay, 1894.
ERYSIMUM ochroleucum DC. - Vallée de Joux (MEYLAN).
ARABIS muralis Bert. - Rochers des cascades de Chamblay où il est RR.
CARDAMINE amara L. - Arrive au sommet du Montendre à plus de 1100m; çà et là dans
les vallées mais AR (Voy. GRENIER, fl. jurass., p. 56); bords des lacs de Saint-Point, des Rouges-
Truites, de Chambly, etc.
ALSINE stricta Wahlenb. - Tourbières sud du lac de l'Abbaye sur un espace très
restreint.
VIOLA stricta Horn. - Aux abords du lac de Narlay et probablement ailleurs. Cette
violette est nouvelle pour le Jura.
DROSERA longifolia L. - Bassins lacustre du Haut-Jura : autour du lac du Trouillot; je
l'ai revu, après d'autres botanistes, près des lacs des Tallières, des Rousses, de Bellefontaine, de
Genin, ainsi qu'autour des lacs du Jura méridional de Pugieu, de Mornieu, d'Arboréiaz, de Conzieu,
de Saint-Jean-de-Chevelu. Voy. 1° partie.
X DROSERA obovata Koch. - Habite en général avec le précédent, je dis en général, car
bien souvent j'ai observé que les DROSERA longifolia et rotundifolia manquaient l'un ou l'autre ou
tous les deux dans une tourbière où prospérait le DROSERA obovata. Pour des causes qui m'étaient
inconnues, les parents, après avoir créer leur hybride auraient donc disparu. (M. MALINVAUD qui
m'a si obligeamment prêté son concours pour des recherches bibliographiques et pour de
nombreux renseignements, est venu m'apporter la lumière sur ce point en me signalant un fait
analogue pour les Menthes qu'il a étudiées avec tant de zèle. J'ai vu me disait-il, une Menthe
hybride apparaître au milieu des parents et quelques années après les parents disparaître étouffés
par celui qu'ils avaient créé. La nouvelle plante, par le fait de l'hybridation, étant dépourvue
d'organes reproducteurs, la sève destinée à ces organes se rejette sur les autres parties du végétal
pour lui donner une vigueur qui porte préjudice à son entourage. MM. FRYER et A. MAGNIN ont fait
les mêmes observations pour les Potamots hybrides. "Voy. A. MAGNIN dans Bull. Herb. BOISSIER,
1897, p. 411"). J'ai observé le DROSERA obovata aux tourbières du lac de Tallières (GILLOT, 90;
HETIER, 95), de Malpas, autour du lac des Brenets-en-Grandvaux, au sud du lac de Bellefontaine;

puis, dans le Jura méridional autour des lacs tourbeux de Pugieu, de Mornieu, d'Arboréiaz, de
Conzieu, de Saint-Jean-de-Chevelu.
DROSERA intermedia Hayn. - Je crois pouvoir rapporter à cette seule espèce un
DROSERA que j'ai vu dans le Jura méridional seulement, autour des lacs de Virieu, de Pugieu, de
Mornieu ? de Conzieu, de Saint-Jean-de-Chevelu ?
PIROLA rotundifolia L. - Outre les bois qu'il habite généralement, il faut lui reconnaître
une autre station, celle des tourbières parmi les Sphaignes. Je l'ai vu en effet dans les tourbières
des lacs de Malpas, des Perrets.
PIROLA media Sw. - Chasseron à 1400m. (MEYLAN, août 96). Voy. 1° partie.
CUCUBALUS bacciferus L. - Dans une haie à Courbouzon.
MALVA moschata L. - AC aux environs d'Arbois.
ALTHAEA hirsuta L. - Remonte à la Perrière près Cressia à 540m. (VUAILLAT).
GERANIUM palustre L. - A Ivory, dans les prés humides de Raty. (Voy. A. MAGNIN, Note
sur la Fl. des env. d'Arbois, p. 11).
GERANIUM pratense L. - Crotenay, Oie et en différents autres points que j'ai négligé de
noter. On la cultive dans beaucoup de jardins et il est probable qu'il en est échappé dans la plupart
des localités connues; il en serait de même pour le POLEMONIUM coeruleum.
GERANIUM lucidum L. - Cà et là sur le premier plateau : Ivory, Montrond, Etival,
Moirans; remonte à Prénovel à env. 900m. (HETIER). Cressia (VUAILLAT).
ACER platanoides L. - Vallées d'Arbois, de Chambly.
HYPERICUM montanum L. - Vallée de Chambly, Moirans.
RHAMNUS frangula L. - En dehors de sa station habituelle, il croît encore dans la
tourbière du lac de Bonlieu; dans les marais du lac de Crotel parmi les Sphaignes; sur les bords du
lac de Conzieu où il remplace les Vaccinium.
MEDICAGO falcata L. - Salins, côte d'Ivory.
TRIFOLIUM aureum Poll. - Remonte jusqu'à 1000m sur les bords du lac de Joux.
TETRAGONOLOBUS siliquosus Roth. - Indiqué dans les lieux "humides" par GRENIER :
lieux "argileux" conviendrait mieux.
VICIA gracilis Lois. - Besançon, au marais de Saône, dans les pâturages de la Vaivre.
CERASUS padus DC. - Fréquent au bord oriental du lac de Saint-Point.
SPIRAEA filipendula L. - Prés au voisinage d'Ivory, des lacs de Chalin, du Vernois, du
Fioget, d'Ilay.
SPIRAEA aruncus L. - Descend à 330m à la source non incrustante de la Cuisance.
POTENTILLA anserina L. - Remonte jusqu'à 1008m sur la grève du lac de Joux.
RUBUS saxatilis L. - Descend à environ 400m près du village de Pont-d'Héry.
ROSA spinosissima L. - Au-dessus des rochers du lac du Val.

COTONEASTER tomentosa Lindl. - Descend à environ 600m au-dessus des rochers qui
dominent le lac de Chalin; dans le bois de Nouvally à Saugeot, chemin du Val-Dessous.
HERNIARIA glabra L. - Remonte à Crotenay à environ 500m.
SEDUM dasyphyllum L. - De Ménétrux-en-Joux à Saint-Laurent, à plus de 500m.
SEDUM elegansa Lej. - Mesnay au passage à niveau et à la Châtelaine, près du cimetière.
EPILOBIUM angustifolium Lam. - Remonte jusqu'à Morbier à environ 850m.
Dans les éboulis où je l'ai vu, il semble précéder la voie ferrée qui va s'y tracer; cette plante
croît, en effet, volontiers sur les voies ferrées et sur leur talus.
EPILOBIUM palustre L. - Descend à près de 300m autour des lacs de Chavoley, de
Chailloux, de Saint-Jean-de-Chevelu.
MYRIOPHYLLUM verticillatum L. - Je l'ai revu, après M. MAGNIN, dans les lacs du
Jura méridional : de Mornieu, de Bartherand, d'Arboréiaz, de Crotel, de Conzieu, de Saint-Jeande-Chevelu.
Voy. 1° partie.
MYRIOPHYLLUM spicatum L. - Je l'ai revu, également après M. MAGNIN, dans les lacs
du Jura méridional : de Virieu, de Pugieu, de Chavoley, de Bartherand, de Saint-Jean-de-Chevelu.
Sa tige rougeâtre munie de 4 feuilles le distingue au premier coup d'oeil du Précédent.
SAXIFRAGA hirculus L. - Bords du lac du Trouillot où il est RR (BOURQUENEY).
La disparition de cette espèce, autrefois plus répandue, est à prévoir par suite du
dessèchement des lieux qu'elle habite. Un certain nombre de plantes : ALSINE stricta, CHLORA,
OPHRYS, LEONTOPODIUM paraissent devenir de plus en plus rares, le X BETULA intermedia a
disparu de notre région.
Ces disparitions qu'il est trop tard de déplorer et qu'on pourrait souvent attribuer à des
récoltes incessantes qu'en font certains botanistes pour échanges, ne pourrait-on pas les prévenir
et forcer la nature par une multiplication artificielle, quand celle-ci ne suffit plus à son oeuvre de
dispersion ?
LASERPITIUM latifolium L. - Descend jusqu'à m sur les coteaux de la vallée d'Arbois.
MEUM athamanticum Jacq. - Cette gracieuse Ombellifère descend à moins de 600m dans
les pâturages du Bief-de-Corne.
SILAUS pratensis Bess. - Remonte jusqu'à 1008m sur la grève du lac de Joux.
OENANTHE fistulosa L. - Remonte jusqu'à 777m à l'extrémité méridionale du lac d'Ilay.
OENANTHE phellandrium Lamk. - Je l'ai revu, après M. MAGNIN, à l'extrémité
méridionale du lac de Saint-Point; dans le lac d'Antre; dans les marais au nord du lac
d'Aiguebelette.
SELINUM carvifolia L. - Depuis la plaine jusque sur les sommités (GRENIER et CARIOT).
Jusqu'à présent je ne l'ai vu que dans les marais de Cormaranche; autour des lacs de Saint-Jeande-Chevelu;
du Bourget.
CICUTA virosa L. - Lacs de Fort-du-Plâne, de Foncine, des Perrets, de l'Abbaye (surtout
près du village et dans sa tourbière occidentale).
SIUM latifolium L. - Au marais de Saône , près du moulin Convers, plante nouvelle pour
le Jura français.

MYRRHIS odorata Scop. - Chaux-des-Prés autour des habitations où il devait être
cultivé anciennement.
HYDROCOTYLE vulgaris L. - Au marais de Saône, à la tourbière de Morre, avec le
CLADIUM (PAILLOT); je l'ai revu en 1886, mais l'exploitation de la tourbière tend à le faire
disparaître. Les mêmes craintes n'existent pas dans le Jura méridional où il abonde. Je l'ai revu,
après M. MAGNIN, autour des lacs de Virieu, de Mornieu, de Bar, d'Arboréiaz, de Conzieu, de
Saint-Jean-de-Chevelu.
ERYNGIUM campestre L. - Remonte jusqu'à Montrond à près de 600m.
ASTRANTIA major L. - Descend aux Moidons près de la Châtelaine. (Grande forêt où l'on
rencontre des plantes intéressantes et où, surtout, des fouilles habilement dirigées par M. l'abbé
GUICHARD, ont mis à jour divers objets antiques d'un grand intérêt).
CAMPANULA rhomboidalis L. - Descend à 879m au sud du lac de l'Abbaye.
CAMPANULA patula L. - Cressia (VUAILLAT). C'est la deuxième localité connue sur le
versant français du Jura.
Il existe aussi sur des rochers au bord du lac de Chavoley (HETIER).
CAMPANULA persicifolia L. - Dans les buissons au bord du lac d'Antre.
GALIUM boreale L. - Descend au Bief-de-Corne.
LONICERA coerulea L. - Aux bords du lac des Tallières (HETIER) et dans les tourbières
de la Brévine où il était déjà connu.
Cette espèce qui peut se confondre avec le LONICERA nigra se reconnaît toujours à ses deux
baies portées sur des pédoncules distincts; dans le LONICERA nigra les deux baies sont soudées et
portées sur un même pédoncule.
VALERIANELLA eriocarpa Desv. - Plante nouvelle pour le Jura; elle habite les prés qui
réunissent les deux lacs de Clairvaux et un pré voisin du lac des Rouges Truites.
TUSSILAGO farfara L. - Remonte jusqu'à 1008m sur les bords du lac de Joux.
SENECIO flosculosus Jord. - De Saint-Laurent à l'Abbaye.
SENECIO paludosus L. - Plus répandu que ne le pensait GRENIER : bords des lacs de
Chalin, de Chambly, de Chavoley, de Bar, de Bertherand, d'Arboréiaz, d'Aiguebelette, du Bourget.
SENECIO spathulaefolius DC. - Prés tourbeux au Sud du lac de Saint-Point.
ASTER amellus L. - Entre Cressia et Pimorin (VUAILLAT).
INULA britannica L. - Remonte jusqu'à 879m aux extrémités Sud du lac de l'Abbaye,
nord du petit lac d'Etival.
Cette plante est ici presque toujours stérile à cause de la coupe qu'on en fait chaque année
avant sa floraison. Sous l'influence de l'altitude, peut-être, elle reste de petite taille en cet endroit
et son faciès la rapproche de certaines formes réduites de POLYGONUM amphibium; mais le manque
de stipule arrête toute hésitation.
CIRSIUM palustri X oleraceum Naeg. - Hauteville; voisinage du lac de Viry.
CIRSIUM oleraceo X erisithales Michalet - Au Coin-d'Aval.

CIRSIUM erisithales Scop. var. albiflora - Autour du lac de Saint-Point.
CIRSIUM X nutanti X crispus Gren. - Foncine-le-Bas au bord de la route du Lac des
Rouges-Truites.
LAPPA major Gaertn. - Cette espèce semble assez répandue au voisinage des habitations,
à toutes les hauteurs.
LAPPA tomentosa Lamk. - Villages d'Oie, de Malpas.
THRINCIA hirta Roth. - Marais des bassins lacustres du Jura méridional où il vit en
dehors de sa station habituelle.
PRENANTHES purpurea L. - Descend aux Moidons, aux abord du vignoble.
HIERACIUM lanatum Vill. - Je ne sais à quelle année remonte l'introduction de cette
plante dans le Jura, ni le point exact où il a été semé, ni même si elle a prospéré à un moment
donné; ce que je peux dire aux botanistes c'est de ne pas compter sur elle pour enrichir leur
herbier. Les trois seuls pieds que j'aie pu découvrir aux rochers de la Châtelaine, à environ
360m, n'ont pas changé depuis bientôt dix ans que je les observe. Cette jolie Epervière vient
naturellement au Salève à une altitude bien supérieure à celle d'ici.
LYSIMACHIA vulgaris L. - Atteint et dépasse la région des Sapins autour des lacs et
quelquefois dans les lacs même. Dans les lacs tourbeux, il est de petite taille, souvent à deux
feuilles et stérile.
GENTIANA pneumonanthe L. - Cette belle Gentiane est peut-être plus répandue qu'on ne
le croit dans nos montagnes; elle fleurit chez nous fin septembre dans les années ordinaires, plus
souvent en octobre dans les régions plus élevées et quand les circonstances le lui permettent; elle
doit de plus rester souvent stérile, la température s'abaissant fréquemment assez à cette époque
pour l'empêcher de fleurir : on conçoit alors qu'elle passe inaperçue. Stérile, elle ressemble à
certaines formes grêles de la Gratiole, au VERONICA scutellata, à l'EPILOBIUM palustre, au
DIANTHUS superbus et à d'autres Caryophyllées, toutes plantes habitant les lieux humides. La
confusion est naturellement plus grande en herbier quand on a affaire à des fragments isolés. M.
MAGNIN, doué d'un esprit d'observation très exercé, à qui je soumettais quelques débris desséchées
de cette plante, après un examen superficiel, se prononça en faveur de la Pneumonanthe et me fit
observer que l'absence de dents (sur la plante fraîche) et la nervation de la feuille dont le limbe
est moins aigu, distinguait nettement celle-ci des formes grêles de la Gratiole. On la distinguera
plus facilement encore des autres espèces.
Je l'ai reconnue au bord des lacs de Chalin, RR; de Chambly, CC (HETIER); de Grand-Maclu
(MAGNIN, 90; HETIER, 95); de Clairvaux où elle était déjà signalée.
ERYTHRAEA pulchella Fries - Remonte jusqu'à 779m au bord du Grand-Maclu.
POLEMONIUM caeruleum L. - Vers le village de Saint-Point, au bord du lac où il est
rare.
LITTORELLA lacustris L. - Je l'ai cherché deux mois dans les lacs pendant deux mois
dans les lacs pour ne la trouver qu'à celui de la Burbanche. Les botanistes le signalent dans les lacs
du Jura avec doute : on conçoit cette réserve. J'ai été moi-même souvent trompé et
particulièrement au lac d'Aiguebelette. Là, j'avais affaire, selon toute apparence, au LITTORELLA
ou à l'ISOETES, en contemplant du bord, avec un instant de bonheur, cette végétation sous-lacustre
à demi enfouie dans la vase; mais, grande fut ma déception, lorsqu'en croyant retirer à la surface
une forte poignée de ces végétaux, objet de ma convoitise, il ne me resta plus entre les doigts que
des feuilles très ténues qui appartenaient, sans aucun doute, au SCIRPUS acicularis. Les feuilles
s'étaient recouvertes pendant leur développement, d'une épaisse enveloppe composée d'Algues et de
vase, ce qui donnait à la plante l'aspect trompeur sous lequel elle m'avait apparu.

Divers Joncs et le SCIRPUS palustris, dans leur jeune âge, peuvent occasionner de
semblables erreurs.
HELIOTROPIUM europaeum L. - Cette plante, si commune dans les champs du Lyonnais,
se montre rarement chez nous. Je l'ai trouvé à Macornay dans les vignes en 1886.
SCROFULARIA hoppii Koch. - Si cette plante n'est qu'une forme montagnarde du S.
canina, elle ne doit pas exister à Baume-les-Messieurs où on l'indique, pas plus qu'on ne doit
trouver le RANUNCULUS platanifolius dans les marais.
GRATIOLA officinalis L. - Lac de Sylans à 584m; c'est le lac le plus élevé où je l'aie
observé; Orgelet, à 500m.
LINARIA cymbalaria Mill. - Depuis les anciens botanistes, la Cymbalaire a fait son
apparition à Arbois où elle se répand de plus en plus; on la cultive d'ailleurs fréquemment comme
plante d'appartement, ce qui pourrait être une cause de nouvelle dispersion. Cette scrofularinées
est d'un très bel effet dans une suspension, ses tiges filiformes se prêtent aux caprices de celui qui
la cultive et ses jolies petites fleurs lilacées sont en harmonie parfaite avec son feuillage qui
représente en petit celui du lierre.
LINARIA elatine Desf. - Remonte jusque dans les champs du Bief-de-Corne à près de
600m.
MELAMPYRUM cristatum L. - Pentes boisées de la rive gauche du Hérisson dans la
vallée de Chambly.
ODONTITES lutea Rchb. - Cressia (VUAILLAT).
RHINANTHUS major Ehrh. var. glaber - Je recherche depuis longtemps dans le Jura
cette variété que je ne parviens pas à découvrir : n'aurait-on pas donné ce nom à quelque forme
luxuriante du R. minor ?
PEDICULARIS silvatica L. - Beaucoup moins répandu dans les montagnes que le P.
palustris. Je l'ai remarqué dans les prés du lac de Tallières; dans les tourbières des Rouges-
Truites; du Grand-Maclu.
VERONICA scutellata L. var. parmularia - Semble préférer la montagne : Mouthe,
Malpas, etc.
VERONICA anagallis var. pseudo-anagalloides Gren. - Chalin, fossé au bord de la
route près de l'Oeuf.
VERONICA anagallis L. forma tomentosa Hétier - Dans le lac de Sylans; dans le
ruisseau qui alimente le lac d'Armaille.
VERONICA spicata L. - De la Châtelaine à Champagnole où on le trouve quelques fois à deux
et même trois épis : c'est sous cette forme anormale qu'on le cultive généralement.
X Digitalis media Roth. - Dans la vallée de Chambly parmi les éboulis de la côte de
Songeson avec toutes les formes qui relient les parents.
PINGUICULA vulgaris L. - Cette plante très commune ne paraît guère connue dans les
lacs de Conzieu, de Saint-Jean-de-Chevelu.
UTRICULARIA vulgaris L. - Cette plante très commune ne paraît guère connue dans les
lacs; je crois cependant, avec M. MAGNIN, qu'elle se trouve dans tous.
UTRICULARIA intermedia Hayne - Dans les prairies tourbeuses du lac des Rousses où il
se couvre de fleurs; du petit lac de Pugieu (HETIER); dans les marais de Bannans (MAGNIN et
CLERC, 1893). Cette espèce est nouvelle pour la flore du Bugey.

UTRICULARIA minor L. - Paraît accompagner partout le vulgaris, comme nous l'avons
constaté M. MAGNIN et moi, aux lacs de Saint-Point, de Remoray, de Malpas, du Fioget, d'Ilay,
d'Onoz, dans la région septentrionale; puis aux lacs de Crotel, de Conzieu, d'Arboréiaz, de Saint-
Jean-de-Chevelu, dans la région méridionale. Il était fertile dans ces trois derniers. Comme on le
voit il est moins rare que GRENIER ne le croyait.
PHELIPAEA coerulea C.A.M. - Une colline sèche à Cressia (VUAILLAT). En 1895, nous
l'avons recherché M. VUAILLAT et moi, mais en vain, sur cette même colline où il était si abondant
il y a quelques années. MICHALET de son côté signale un fait analogue; n'en serait-il pas ainsi pour
toutes les localités connues ? (M. VUAILLAT), d'abord curé de Pupillin près d'Arbois, actuellement
curé de Cressia près Orgelet, consacre une partie de ses loisirs à l'étude des fleurs : c'est ensemble
que nous avons fait nos premières études botaniques. Il a exploré d'abord les environs de Pupillin
et continue avec ardeur ses recherches aux environs de Cressia. Je le remercie de m'avoir
communiqué ses découvertes).
OROBANCHE procera Koch. - Champs à Crotenay, où il vit en parasite sur le CARDUUS
nutans.
LATHRAEA squamariae L. - Source incrustante de la Cuisance, où il vit en parasite sur
les racines de SALIX purpurea.
LAMIUM incisum Willd. - Villette-les-Arbois dans les cultures.
SCUTELLARIA galericulata L. - Remonte jusqu'à 777m au bord du lac d'Ilay, puis ceux
du Fioget, de Chambly, de Viremont, de Crotel, un peu moins élevés.
TEUCRIUM scordium L. - Cette plante, qui a la Bresse pour centre de végétation, remonte
jusqu'à 1008m près de l'entonnoir du lac des Brenets-en-Joux, sur la grève et descend dans le lac
à 50m de profondeur, puis un peu plus bas autour des lacs d'Etival, de Martigna, des Crozets,
enfin, après M. MAGNIN, je l'ai revu à ceux de Crenans, de Sylans, des Hôpitaux, de la Burbanche,
de Bartherand, de Bar, de Chailloux, d'Armaille, d'Arboréiaz.
ASARUM europaeum L. - Pupillin au contact de la région du vignoble (VUAILLAT).
POLYGONUM bistorta L. - Descend jusqu'à Salins à Saint-Joseph, localité souvent
parcourue par BABEY. Cette plante doit donc exister là depuis peu.
SANGUISORBA officinalis L. - Dans les prés du Bief-de-Corne, au contact du vignoble.
CERATOPHYLLUM submersum L. - cette plante qui est nouvelle pour le Jura, tapisse le
fond du lac Ter à plus de 1000m.
PARIETARIA officinalis L. - Village de Gigny (VUAILLAT).
X SALIX smithiana Willd. - Ce beau SALIX vient aux Crozets sur les bords de la route
d'Etival.
SALIX caprea L. - Le SALIX caprea est lisse sous l'écorce, les S. cinerea et aurita ont des
arêtes, donc, même en plein hiver, à l'aide de ce caractère, on peut distinguer le S. caprea des deux
autres. (Voy. note sur ce caractère par M.S. DES ETANGS, Soc. Bot. France, sess. de Pontarlier,
1869, p. LXIV).
SALIX nigricans Sm. - Descend à 851m sur les bords du lac de Saint-Point.
POPULUS tremula L. - J'ai observé cette espèce sous une curieuse forme qui se
rencontre dans les tourbières. Elle est rabougrie, ses jeunes rameaux sont pubescents et ses
feuilles, aussi pubescentes, sont plus petites et plus courtement pétiolées.

BETULA nana L. - Cette plante appartient bien à la flore française ! (Voy. Herb. dans le
Jura central par GILLOT, p. 56). Elle est en effet abondante à la tourbière de Mouthe où M. MAGNIN
la revoyait il y a quelques années puis, tout dernièrement encore, MM. CORDIER, botanistes à
Mouthe, M. CLERC à Pontarlier et moi en 1895.
ALNUS incana DC. - Bord des eaux depuis la plaine jusque sur les plus hautes cimes
(GRENIER). Distribution bien large, il me semble. Je ne l'ai jamais vu dans le Jura où il peut
cependant bien exister.
CROCUS vernus All. - Descend au Bief-de-Corne, au contact de la région des Vignes.
IRIS pseudacorus L. - Remonte à 1008m au bord du lac de Joux.
ORCHIS incarnata L. var. trausteineri - Dans la tourbière du lac de Malpas.
ORCHIS viridis Cr. - Descend à 330m dans les prés humides de la source non incrustante
de la Cuisance.
ORCHIS hircina Cr. - Remonte jusqu'aux environs de Quingey.
OPHRYS muscifera Huds. - Coteau nord du lac de Chalin avec CHLORA perfoliata.
OPHRYS anthropophora L. - Collines et coteaux des basses montagnes et du vignoble
(GRENIER). Cette distribution me paraît bien étendue pour une plante que je n'ai pas encore vue
dans le Jura.
HERMINIUM clandestinum Gren. et G. - A Château-des-Prés. Nous l'avons recueilli
aussi, M. MAGNIN et moi, à la source du Piley, en compagnie de M. BOURGEOIS, instituteur à
Clairvaux, qui a bien voulu nous servir de guide.
CEPHALANTHERA rubra Rich. - Chalin, au voisinage de Pierrelave; Morez (HETIER);
château de Cressia (VUAILLAT).
EPIPACTIS palustris Cr. - Morez; bord du lac de Chalin vers l'Oeuf et la plupart des
bassins lacustres du Bugey.
SPIRANTHES autumnalis Rich. - Remonte jusqu'au Bief-de-Corne à près de 600m.
SPIRANTHES aestivalis Rich. - Comme en Suisse, aux bords des lacs tourbeux de
Virieu, de Pugieu, de Mornieu, du Bourget.
ALISMA plantago L. var. lanceolata - Bord du lac de Sylans.
VERATRUM album L. - Bois des Moidons, au contact du vignoble. Cette plante est souvent
stérile, surtout dans les pâturages du Haut-Jura.
FRITILLARIA meleagris L. - Bord oriental du lac de Chambly; au nord du lac de Saint-
Point.
GAGEA arvensis Schult. - Dans les cultures à Villette-les-Arbois. (Cette localité m'a été
indiquée par feu M. Charles TREUVEY, professeur au Collège d'Arbois et botaniste émérite. C'est
toujours à lui qu'avaient recours les botanistes du voisinage pour résoudre les petites difficultés
auxquelles se heurtent le débutant. D'une douceur proverbiale, il donnait avec un désintéressement
complet les renseignements qu'il pouvait fournir. Il s'est éteint laissant de vrais regrets à tous les
collègues qui l'ont connu. Son bel herbier est demeuré la propriété de son fils).
GAGEA lutea Schult. - Cressia, à la carrière de tuf dite Trou-de-Bellebrune (VUAILLAT,
87).

ALLIUM schoenoprasum L. - Au sud du lac de Remoray et au voisinage du lac du Boulu ou,
plus généralement, tout le bassin du Mont-Jura et la vallée de la Combe-du-Lac.
ALLIUM fallax Don. - Bief-de-Corne; Chalin et Chambly, sur les rochers qui dominent
ces lacs.
POLYGONATUM verticiliatum All. - Descend jusqu'au contact des Vignes dans la vallée
d'Arbois, mais y est stérile.
CONVALLARIA maialis L. - Remonte jusqu'au Mont-d'Or.
MAIANTHEMUM bifolium DC. - Outre les bois, il a encore les tourbières comme station :
celles du Boulu, de Saint-Point.
ORNITHOGALUM sulfureum R.S. - Remonte jusqu'au Haut-Perret, près du lac de Viry,
à près de 800m.
POTAMOGETON rufescens Schrad. - Les eaux des lacs ne semblent pas lui convenir; il
s'en approche à quelques mètres, par exemple dans certains ruisseaux qui débouchent dans le lac
des Rousses, mais ne pénètre pas dans le lac même. Ces observations confirment bien celles que M.
MAGNIN m'avait déjà communiquées à ce sujet.
Je l'ai vu encore, dans un ruisseau de la tourbière de la Planée; dans la Laine aux Martins;
près du lac Ter.
SCHEUCHZERIA palustris L. - Je ne l'ai pas revu à Saint-Point où il était indiqué : il a
pu disparaître de sa tourbière qui est en train de se dessécher; à celle de Remoray, je crois n'avoir
vu que le TRIGLOCHIN qui, à l'état stérile, ressemble au SCHEUCHZERIA. Il existe tout près, à la
tourbière de Malpas; sur le bord même du lac des Tallières, dans la presqu'île tourbeuse; aux
tourbières de Mouthe, du Trouillot, des Rouges-Truites; de l'Abbaye (tourb. Sud), des Perrets, du
Boulu. Je l'ai revu aux tourbières des Mortes et des Rousses où il était indiqué anciennement.
En résumé on trouve le SCHEUCHZERIA autour de cinq lacs élevés de plus de 1000m et plus
bas près de quelques autres jusqu'aux Perrets à moins de 900m. Je ne l'ai pas vu au-dessous. I l
peut, à l'état stérile, se confondre avec plusieurs autres espèces d'un autre genre : avec certains
joncs, mais leurs feuilles noueuses empêchent toute erreur; avec le TRIGLOCHIN, ERIOPHORUM
vaginatum, mais ici l'examen de la ligule fournit un bon caractère pour établir la distinction.
TRIGLOCHIN palustre L. - Aux bords des lacs de Joux, de Saint-Point, de Chalin, de
Chambly, d'Etival, dans le Jura lacustre septentrional; de Bartherand, de Bar, de Conzieu dans le
Bugey.
LEMNA minor L. - Remonte aux tourbières de Remoray; des Rouges-Truites, à 915m.
ACORUS calamus L. - Je l'ai cherché en vain autour des lacs du Jura. Ses feuilles en
général ondulées en quelques points, le font distinguer de l'IRIS pseudacorus.
SPARGANIUM minimim Fries var. natans - Dans les lacs de Brenet-en-Joux, de
Saint-Point, de Remoray, des Rouges-Truites, de la Censière, de Crenans, de Sylans, de la
Burbanche (HETIER), de Malpas (MAGNIN; HETIER, 95).
Il pourrait se confondre, quand il est stérile, avec le SCIRPUS lacustris réduit à ses feuilles
radicales; de loin avec le GLYCERIA fluitans. Le SPARGANIUM a les feuilles obtuses, le S. lacustris
les a aiguës. Quand les feuilles sont altérées au sommet, ce caractère devient insuffisant, alors il
faut avoir recours à un autre moyen. En regardant à travers les feuilles des deux plantes on
observe une série de rectangles translucides qui sont plus allongés dans le SCIRPUS que dans le
SPARGANIUM. Ces parties plus claires correspondent à des vides intérieurs, les bords du rectangle
qui sont d'un vert plus foncé correspondent aux parties pleines des feuilles; enfin, seule la feuille
du SCIRPUS a des petites dents au bord.

Les feuilles sont lisses dans le SPARGANIUM, couvertes de nombreux sillons dans le
GLYCERIA.
LUZULA albida DC. - Bois des Moidons.
CAREX davalliana Sm. - Souvent à peine scabre comme le C. pulicaris et de plus souvent
androgyne comme ce dernier.
CAREX chordorrhiza Ehrh. - Bord tourbeux du lac de Tallières (GILLOT, 91; HETIER,
95); de Bellefontaine, au sud; tourbière chez Roland et sous le Remuat au voisinage de Lamoura
(HETIER).
CAREX disticha Huds. - Remonte auprès du lac de Saint-Point et au lac de Joux à 1008m.
CAREX vulpina L. - Remonte dans la vallée de Chambly à env. 530m.
CAREX muricata L. - Remonte jusqu'à Bonlieu; à Malpas à 925m.
CAREX teretiuscula Good. - Semble préférer les tourbières à Sphaignes où je l'ai
toujours vu.
CAREX paradoxa Willd. - Autour des lacs de Saint-Point, de Remoray, de Foncine, d'Onoz,
de Chambly, de Crotel.
CAREX remota L. - Remonte jusqu'au lac de Chalin à 500m, vis-à-vis Pierrelave.
CAREX acuta L. - Remonte aux bords des lacs élevés, de Foncine, de l'Abbaye (HETIER), de
Joux (MAGNIN).
CAREX buxbaumii Wahlemb. - Extrémité nord-ouest du lac de Bellefontaine : c'est une
espèce nouvelle pour le Jura.
CAREX limosa L. - Tourbières des lacs de Saint-Point, de Remoray, de Malpas, du
Trouillot, de Foncine, de Fort-du-Plasne, des Rouges-Truites, des Perrets, des Brenets-en-
Grandvaux, de la Fauge, de la censière, du Boulu et de la tourbière de Prénovel.
CAREX alba Scop. - Source incrustante de la Cuisance, dans les éboulis de la rive droite
(VUAILLAT).
CAREX humilis Leyss. - Remonte à Chalin au-dessus des rochers de Ménétrux-en-Joux,
à environ 650m.
CAREX tenuis Host. - Aux trois cascades du Hérisson; à la source du Doubs (HETIER); à la
cascade des Planches-en-Montagne (VUAILLAT).
CAREX filiformis L. - Autour des lacs ou dans leurs tourbières : aux lacs de Remoray, de
Malpas, de Foncine, des Rouges-Truites, de l'Abbaye, du Ratay, des Brenets-en-Grandvaux, des
Perrets, du Boulu, de Virieu, de Mornieu, de Chailloux, de Saint-Jean-de-Chevelu. En résumé
presque tous les lacs du troisième plateau et quelques lacs tourbeux du Bugey.
CAREX hirta L. - Remonte jusque sur les bords du lac de Joux, à 1008m.
CAREX vesicaria L. - Remonte jusque dans les lacs élevés : dans ceux de Martigna, de
Crenans, de Chambly, de Bonlieu, d'Ilay, RR, de Malpas à 925m ?
CAREX paludosa Good. - Remonte à environ 520m sur la rive gauche du lac de Chambly.
CLADIUM mariscus R. Br. - Quand cette plante est exondée, elle est verte; inondée, elle
est glauque et ressemble alors, à l'état stérile, au CAREX ampullacea dont on le distingue à ses
grandes dents épineuses. Je l'ai observé, après M. MAGNIN, aux lacs de Chalin (In n'en existe

qu'une tache au sud-ouest du lac), de Chambly, du Val, d'Ilay, d'Onoz, de Viremont, de Clairvaux, de
Virieu, de Pugieu, de Bartherand, de Bar, d'Ambléon, de Crotel (stérile), de Couzieu, de Saint-
Jean-de-Chevelu.
RHYNCHOSPORA alba Wahl. - Descend au bord de presque tous les lacs tourbeux du Jura
lacustre méridional.
SCIRPUS palustris L. - Dans les lacs élevés, on observe toutes les formes de passage au
SCIRPUS uniglumis.
SCIRPUS compressus Pers. - Descend à la source non incrustante de la Cuisance à
330m.
SCIRPUS acicularis L. - Sur la grève inondée ou exondée des lacs et de préférence aux
embarcadères. Là, en effet, les grandes herbes, qui partout ailleurs étouffent ce Scirpe, sont
détruites et il se développe avec d'autres plantes de minime taille, les CYPERUS fuscus et
flavescens, qui réclament les mêmes conditions.
On l'a observé dans le lac de Saint-Point (MAGNIN; HETIER, 95), au bord du Hérisson entre
les deux lacs, dans celui d'Ilay et jusque dans les lacs élevés de Joux à l'embouchure de l'Orbe
(rive droite) et sur presque tout le contour du lac de Brenet-en-Joux, à 1008m. Il est surtout
abondant dans ce dernier lac sur la partie de la grève qui reçoit les égouts du village de
Charbonnières (HETIER).
SCHOENUS ferrugineus L. - Autour des lacs élevés de Joux où il était connu; des Rouges-
Truites dans la tourbière de Fort-du-plasne, RR; descend sur le premier plateau où il se mélange
au précédent : je ne l'ai pas vu dans la région du Bugey (HETIER).
SCHOENUS nigricans L. - Prairies tourbeuses depuis le vignoble jusque sous les cimes
(GRENIER). Cet auteur énumère les localités des régions basses et résume celles situées sous les
cimes par "etc."; or voici, la vérité, je crois : le S. nigricans vient habituellement seul dans les
régions basses puis arrive sur le premier plateau où le S. ferrugineus apparaît, mais ne remonte
pas davantage.
Je l'ai revu, après MAGNIN et d'autres botanistes, autour des lacs de Chalin, de Chambly, de
Clairvaux, d'Onoz, de Viremont en mélange, et, seul, autour des lacs de Virieu, de Pugieu, de
Mornieu, de Bartherand, de Chailloux, d'Arboréiaz, de Crotel, de Saint-Jean-le-Chevelu.
CYPERUS flavescens L. - Remonte à près de 550m au bord du sentier qui conduit de
Doucier à Chalin. A la source non incrustante de la Cuisance, il est mélangé au C. fuscus.
PANICUM verticillatum L. - Arbois, dans les jardins potagers de préférence.
ALOPECURUS fulvus Smith. - Remonte jusqu'au bord des lacs de Chambly, de Joux, à
1008m.
LEERSIA oryzoides Soland. - Remonte autour des lacs du Val, de Narlay, à 755m
environ.
LASIAGROSTIS calamagrostis Link. - Roches de Gouailles, près Salins. Nous l'avons
observé, M. MAGNIN et moi, à la grotte voisine du Trou des Gangones, dans la vallée de Chambly.
CALAMAGROSTIS neglecta Fl. Wett. - Presqu'île tourbeuse du lac des Tallières;
tourbière du lac de Malpas; bord occidental du lac de Remoray; autour du lac de Foncine.
CALAMAGROSTIS lanceolata Roth. - Au Nord-Est de la presqu'île tourbeuse du lac des
Tallières, au sud du lac de Remoray, au sud du lac d'Aiguebelette (HETIER), Ile du lac de l'Abbaye
(MAGNIN; HETIER, 95).

AVENA pratensis L. - Bief-de-Corne, seule localité où je l'aie trouvé, il serait donc
moins répandu que le pensait GRENIER.
BRIZA media L. - Dans les tourbières, la plante a des épis beaucoup plu gros que dans les
pâturages.
POA chaixi Vill. - Bois de Mesnay, au passage à niveau.
CATABROSA aquatica P. B. - Bord du lac des Rouges-Truites, à environ 915m.
GLYCERIA plicata Fries - Cette espèce, souvent méconnue, existe dans les bassins
lacustres, mais sous une forme appauvrie qui a l'aspect d'un GLYCERIA fluitans; on l'en distingue
pourtant à l'aide des glumelles. Pour avoir tous ses caractères, le GLYCERIA plicata réclame un sol
très azoté; il faut alors le chercher dans les fossés qui bordent les routes, dans les villages
surtout, où ces fossés reçoivent à profusion tous les éléments dont cette plante a besoin pour
atteindre le beau développement qui répond à la description de Fries.
MOLINIA coerulea Moench. - Les épillets sont souvent réunis en tête au sommet de la
tige, autour de quelques lacs du Bugey; il y est aussi quelques fois vivipare.
(Le MOLINIA coerulea de GRENIER Flore juras. correspond à la var. altissima de CARIOT et le
MOLINIA coerulea de ce dernier à la var. minor de GRENIER. Cf. GRENIER Flore juras. p. 916 et
CARIOT 7° édit. p. 839.
La var. minor de GRENIER est propre aux lieux marécageux, aux tourbières, elle se
comporterait alors comme le PINUS uncinata, le POPULUS tremula, quelquefois. La grande
humidité fait souvent allonger les plantes, il n'en serait pas de même pour celle-ci).
FESTUCA silvatica Vill. - Descend à environ 330m à la source incrustante de la
Cuisance.
ELYMUS europaeus L. - Descend au contact du vignoble à Mesnay, au passage à niveau.
BOTRYCHIUM lunaria Sw. - Descend au bord de la route de Chambly, à environ 520m, au
pied des éboulis avec le PLANTAGO cynops.
OPHIOGLOSSUM vulgatum L. - Remonte à 1075m, sur les bords tourbeux du lac des
Rousses, où l'Orbe prend naissance.
POLYPODIUM phegopteris L. - Bois qui borde le lac du Vernois.
POLYPODIUM dryopteris L. - Paraît particulier aux montagnes où il n'est pas commun.
Vallée de la Combe du Lac; pied du Mont-d'Or, près des Charbonnières; partie boisée du lac de
Bonlieu.
POLYSTICHUM thelypteris Roth. - Autour des lacs de Chambly, du Val, de Narlay, de la
Censière, d'Onoz, de Genin, de Viry. Plus commun autour des lacs situés plus bas, de Virieu, de
Pugieu, de Mornieu, de Chavoley, de Bar, de Chailloux, d'Arboréiaz, de Conzieu, d'Ambléon, de
Crotel, de Saint-Jean-de-Chevelu.
POLYSTICHUM spinulosum DC. - En dehors de sa station habituelle, on l'observe aussi
dans les tourbières des lacs des Tallières, de Remoray, de Saint-Point.
ASPLENIUM halleri DC. - Source incrustante de la Cuisance, sur les rochers qui
dominent la rive droite; à Salins aux roches de Gouailles; rochers de Ménétrux-en-Joux; de
Moirans; de Montorient près Macornay (HETIER); environ de Marignia (VUAILLAT).
ASPLENIUM viride Huds. - Descend aux sources de la Cuisance à environ 330m.

EQUISETUM hiemale L. - A l'entrée de la vallée de Balerne, entre Champagnole et Pontdu-Navoy;
partie boisée du lac d'Ambléon (HETIER); la Chaux à 1000m (MEYLAN).
LYCOPODIUM selago L. - Habite les tourbières de Reculfoz, de Mouthe, de Bellefontaine,
de Chaux des prés, du Boulu.
LYCOPODIUM inundatum L. - Tourbières du Boulu, de Malpas.
MUSCINEES
Observation - Quelque soin que j'aie mis à l'étude de mes récoltes bryologiques, j'ai
compris que je n'avais pas toujours une expérience suffisante pour entraîner la conviction du
lecteur. J'ai fait tout mon possible pour éviter les erreurs qui, une fois imprimées, sont si
difficiles à déraciner. J'ai soumis les espèces litigieuses à M. le Dr. CAMUS qui s'est offert à les
étudier, avec sa bienveillance habituelle. Les Sphaignes ont été toutes nommées par lui, d'après
récents les travaux étrangers, qu'il s'efforce avec M. EM. BUREAU, de vulgariser en France.
J'exprime ma vive gratitude à M. F. CAMUS pour ce nouveau témoignage de complaisance à mon
égard.
Cette partie de mon travail sur les bassins lacustres est une contribution à la Flore
bryologique des Monts Jura que je me propose de publier bientôt. Une nouvelle contribution à la
même Flore dont j'ai recueilli les matériaux cette année 1896 avec M. MAGNIN, doit paraître en
1898 : c'est une monographie phanérogamique et bryologique de toutes nos tourbières. Dans ces
matériaux j'ai déjà reconnu plusieurs Mousses qui sont nouvelles pour le Jura, j'ai de plus
constaté un grand nombre de localités nouvelles pour des espèces dont la distribution géographique
est encore mal connue dans nos montagnes.
PLEURIDIUM nitidum B.E. - A l'entrée d'une grotte dans la vallée de Baume-les-
Messieurs, entre les Echelles de Crançot et la source du Dar.
PHASEUM muticum Schreb. - La Chaux à 1100m (MEYLAN). (Près Sainte-Croix dans
le canton de Neuchâtel); (M. Ch. MEYLAN a bien voulu me communiquer ses découvertes, je suis
heureux de les reproduire ici).
PHASEUM bryoides Dicks. - La Chaux à 1100m (MEYLAN). Ces deux dernières espèces
n'étaient pas connues à cette altitude élevée.
SYSTEGIUM crispum Schpr. - Dans un pré voisin des roches de Gilly dans la vallée
d'Arbois; à la source incrustante de la Cuisance. ( Grandes corniches appartenant au bajocien, au
milieu desquelles on a tracé le chemin de fer de Pontarlier. Ces corniches dominent un vallon qui
est arrosé par le ruisseau du Grandmont; leur pied est couvert de vignes produisant le vin très
estimé de Gilly. C'est dans cette partie remarquable, entre les roches et les vignes que les
botanistes ont trouvé la plupart des plantes rares mentionnées dans les Flores comme croissant à
Arbois ou aux environ d'Arbois).
HYMENOSTOMUM meylani Amann. - Espèce de création récente dont on doit la
découverte au Chasseron, au Chasseral, au Suchet, à M. MEYLAN. (Cf. Etude bryol. du haut Jura
moyen par MM. AMANN et MEYLAN, ext. Bull. Soc. bot. suisse, 1896).
GYMNOSTOMUM calcareum N.H. - Aiguilles de Baulmes (MEYLAN).
POTTIA latifolia Muell. - Chasseral (MEYLAN). Le même botaniste signale à la dent de
Vaulion (août 96) la var. pilifera Schpr., qui n'était pas encore connue dans nos montagnes.
DICHODONTIUM pellucidum Schpr. - Source incrustante de la Cuisance; à la source du
Jardin qui alimente le lac de Chalin; aux cascades du Hérisson. Cette Mousse, comme on le sait,
préfère les sols siliceux et n'était connue que dans quelques localités du jura.

DICRANELLA subulata; DICRANELLA schreberi; DICRANELLA grevilleana;
DICRANELLA curvata; DICRANELLA rufescens, de Schimper, ont été trouvés à la Chaux
par M. MEYLAN.
DICRANUM sauteri B.E. - Chasseron (MEYLAN).
DICRANUM viride Lindb. - A la base des troncs de hêtre, dans le Grand Bois, petite
colline parallèle à celle du Grand-Taureau, où je l'ai découvert en 1891; la Chaux, (MEYLAN).
(M. CLERC de Pontarlier, qui explore en ce moment dans les environs de cette ville, a bien voulu
m'accompagner à cette localité du Grand Bois).
DICRANUM fuscescens Turn. - Au Risoux et au Montendre sur les vieux troncs.
DICRANUM muehlenbeckii B.E. - Fructifie vis-à-vis le Sentier dans les pâturages du
Montendre.
DICRANUM majus Turn. - Fructifie au Montendre sous les sapins, vis-à-vis le Sentier
(HETIER). M. MEYLAN a rencontré cette espèce au Chasseron, au Chasseral, aux Aiguilles de
Baulmes, au Suchet.
DICRANUM bonjeani D.N. - Fructifie à la tourbière de Mouthe, à celles des lacs de
Bonlieu, des Rouges-Truites, de l'Abbaye (Ouest), des Rousses, puis en un point autour du 3° lac
de Conzieu. Il est toujours rare à cet état.
DICRANUM schraderi W.M. - Tourbières à Sphaignes du haut Jura où il est commun, à
partir de la tourbière du Grand-Maclu situé à 779m d'altitude.
DICRANUM undulatum B.E. - Habite les parties boisées des tourbières où il fructifie : à
celle de Saint-Point, de Remoray, de Bonlieu.
DICRANUM spurium Hedw. - Tourbières du lac des Rouges-Truites et probablement
d'autres stations analogues; sa grande ressemblance avec le DICRANUM schraderi a bien pu le faire
négliger.
CAMPYLOPUS flexuosus Brid. - A l'extrémité nord de la tourbière du Grand-Maclu.
CAMPYLOPUS torfaceus B.E. - Fructifie aux tourbières des lacs des Tallières, de la
vallée de Joux, du Boulu.
LEUCOBRYUM glaucum Hpe. - Fréquent dans les tourbières du Jura où je ne l'ai pas vu
fructifier. Dans les pâturages secs, comme à Pontarlier, à la localité du DICRANUM viride, il est
rabougri et rappelle LEUCOBRYUM minus.
FISSIDENS pusillus Wils. - Près des cascades du Hérisson; à la source du Doubs, sur des
rochers (HETIER); M. MEYLAN l'a reconnu le premier dans le Jura en 1891, aux Etroits.
FISSIDENS crassipes Wils. - Au pied d'une écluse de la Cuisance vers la cartonnerie de
la Bise.
FISSIDENS osmundoides Hedw. - Encore peu connu dans le Jura où il me paraît répandu
: tourbières du Grand-Maclu (fruct.), de Malpas, de Mouthe, des Rouges-Truites, de Bellefontaine
(HETIER); a été aussi trouvé à celle de la Vraconnaz, mais par M. MEYLAN.
SELIGERIA tristicha B.E. - Sur les rochers à la source du Dar; sur les rochers à parois
verticales aux cascades du Hérisson; sur la grève et à l'intérieur même du lac de Joux avec des
fruits, vis-à-vis de la Roche fendue.
SELIGERIA recurvata B.E. - La Chaux (MEYLAN), Chasseron à 1600m (MEYLAN et
HETIER).

DISTICHUM capillaceum B.E. - Descend à la source du Dard dans les crevasses des tufs.
LEPTOTRICHUM flexicaule Hpe. - Fructifie quelquefois dans le Haut-Jura, mais très
rarement dans les basses montagnes : source du Dard, source incrustante de la Cuisance.
LEPTOTRICHUM homomallum Schpr. - La Chaux (MEYLAN).
DIDYMODON rubellus B.E. var. dentatus Schr. - La Chaux sur molasse (MEYLAN,
91). Cette variété n'avait pas encore été signalé dans nos montagnes.
TRICHOSTOMUM mutabile B.E. - Val-de-Travers (MEYLAN).
TRICHOSTOMUM crispulum Bruch. - Gorges de Covatannaz où il fructifie (MEYLAN).
TRICHOSTOMUM tophaceum Brid. - Bords de l'Oeuf et cascades du Hérisson.
BARBULA rigida Schl. - Il serait intéressant d'étudier dans le Jura la dispersion des
espèces de la section ALOIDELLA Schpr. Les localités connues en sont peu nombreuses. J'ai observé
une espèce de cette section entre Foncine et Mouthe, dans les éboulis au bord de la route.
BARBULA atrovirens Schpr. - La Chaux à 1100m sur des rochers calcaires bien
exposés (MEYLAN, 95). cette espèce est nouvelle pour le Jura.
BARBULA recurvifolia Schpr. - Source incrustante de la Cuisance.
BARBULA paludosa Schw. - Les mêmes station que l'espèce précédente; elle est encore
peu connue dans le Jura.
BARBULA fragilis Wils. - Au bord du lac de Remoray, avec le CATOSCOPIUM; au Nord-
Est du lac des Rouges-Truites, au bord de la tourbière (HETIER, 95); Sainte-Croix (MEYLAN,
96).
BARBULA mucronifolia (Schwg. - Dent de Vaulion (MEYLAN).
BARBULA squarrosa Brid. - Au-dessus des corniches rocheuses qui dominent le lac de
Chalin : cette espèce est également peu connue dans le Jura.
BARBULA inclinata (Schwg) - Fertile à la carrière de tuf de la source de la Cuisance.
GEHEEBIA cataractacum Schpr. - Abonde au Sud-Ouest du lac de Bellefontaine sur une
bande de terre qui s'avance un peu dans le lac et sur d'autres points au Sud. La station de cette
Mousse curieuse est ici un marais. Jusqu'à présent on ne l'a indiquée, je crois, que sur les rochers
calcaires humides.
SCHISTIDIUM atrofuscum Spr. - Chasseron (HETIER et MEYLAN, juin 95), Suchet
(MEYLAN). Espèce nouvelle pour le Jura.
GRIMMIA anodon B.E. - Covatannaz, Suchet, Chasseron (MEYLAN). Espèce nouvelle pour
le Jura.
GRIMMIA decipiens Lindb. - Aiguilles de Baulmes, sur des blocs erratiques (MEYLAN).
GRIMMIA orbicularis B.E. - Corniches rocheuses qui dominent le lac de Chalin, éboulis
du bajocien à la source incrustante de la Cuisance.
GRIMMIA commutata Hueb. - Vallée d'Arbois, sur les tuiles de la cartonnerie de la Bise
(HETIER), Covatannaz (MEYLAN, 91). Cette espèce des rochers granitiques est fertile aux
localités précédentes et de plus elle est nouvelle pour le Jura français.
GRIMMIA montana B.E. - La Chaux (MEYLAN, 96). Espèce nouvelle pour le Jura.

GRIMMIA muehlenbeckii (Schpr.) - Aiguilles de Baulmes (MEYLAN, 92). Espèce
nouvelle pour le Jura récoltée sur des blocs erratiques.
GRIMMIA ovata B.E. - Covatannaz sur des blocs erratiques (MEYLAN, 91).
GRIMMIA elatior B.E. - Aiguilles de Baulmes, sur des blocs erratiques (MEYLAN, 93).
RHACOMITRIUM patens Huebn. - Aiguilles de Baulmes, sur des blocs erratiques
(MEYLAN).
RHACOMITRIUM sudeticum B.E. - Aiguilles de Baulmes, sur des blocs erratiques
(MEYLAN).
RHACOMITRIUM heterostichum Brid. - Aiguilles de Baulmes, sur des blocs erratiques
(MEYLAN).
ZYGODON viridissimus Brid. - Sur les tilleuls de l'avenue du château de Chalin
(HETIER); - au-dessus de Baulmes, Sainte-Croix (MEYLAN).
ULOTA intermedia Schpr. - La Chaux (MEYLAN, 91).
ORTHOTRICHUM nudum Dicks. - Ilay, sur les rochers arrosés par les eaux du lac de ce
nom, vallée de la Cuisance, de la Seille, de Chalin et du Hérisson sur les pierres arrosées ou non
aux bords des eaux.
ORTHOTRICHUM obtusifolium Schrad. - Fructifie fréquemment dans la vallée d'Arbois
où il habite les Noyers et surtout les Peupliers.
ENCALYPTA vulgaris var. pilifera Funck. - Vallée d'Arbois aux roches de Gilly.
ENCALYPTA streptocarpa Hedw. - Trouvé avec quelques capsules seulement aux sources
de la Cuisance et du Dard. A environ 800m il fructifie beaucoup.
ENCALYPTA ciliata Hedw. - La Chaux 1050m (MEYLAN).
ENCALYPTA longicollis Br. Sch. - Suchet (MEYLAN, 93).
TAYLORIA splachnoides Hook. - Assez commun au Montendre, vis-à-vis le Sentier, sur
les anciennes bouses de vaches (HETIER); Chasseron (MEYLAN).
TAYLORIA serrata B.E. - Chasseron; Suchet (MEYLAN).
La var. tenuis a été trouvé au Chasseron et aux aiguilles de Baulmes par le même
botaniste.
La var. flagellaris B.E. au Chasseron (MEYLAN, août 95); est nouvelle pour le Jura.
SPLACHNUM ampullaceum L. - Sur les anciennes bouses de vache à la source du Piley
qui alimente les lacs de Clairvaux (MAGNIN) - dans les tourbières des lacs des Tallières, de
Malpas, des Rouges-Truites, des Rousses, du Boulu (HETIER), à la Vraconnaz (MEYLAN).
FUNARIA calcarea Wahl. - Au pied des grands rochers de la Châtelaine et aux Echelles de
Crançot.
LEPTOBRYUM piriforme Schpr. - Sur le talus d'une voie récemment ouverte au bord du
Grand-Maclu (HETIER). Commun dans les tourbières de la vallée de Joux, la Chaux (MEYLAN).

PLAGIOBRYUM zierii Lindb. - Suchet, Chasseral, Aiguilles de Baulmes, Dent de Vaulion
(MEYLAN).
WEBERA albicans Schpr. - A la source du Dard et aux cascades du Hérisson sur la terre
argileuse dénudée (HETIER). Fructifie çà et là aux environs de la Chaux (MEYLAN). Cette espèce
n'était pas connue dans le Jura français.
WEBERA commutata Schpr. - Espèce nouvelle pour le Jura, découverte par M. MEYLAN
à la Chaux, sur molasse, juin 1896 (fruct.).
BRYUM arcticum B.E. - Dent de Vaulion (MEYLAN).
BRYUM fallax Milde - Abonde sur les hauts sommets voisins de Sainte-Croix (MEYLAN).
BRYUM cirrhatum Hopp. - La Chaux, sur molasse (MEYLAN).
BRYUM pallens Sw. - La Chaux (MEYLAN).
BRYUM neodamense Itz. - Sur la grève des lacs, quelques fois même dans leurs eaux,
plus fréquemment dans leur tourbières. Il est très variable dans son tissu, dans la forme de ses
feuilles et surtout dans son port. On le trouve au bord des lacs de Chalin, du Val, de Viremont,
d'Onoz, d'Ilay (fruct.), du Grand-Maclu, du Fioget, de Saint-Point (fruct.), de Remoray, de
Malpas, du Trouillot, des Rouges-Truites, de l'Abbaye (fruct.), des Tallières, de Ter, des Rousses,
du Boulu, de Genin, de la Censière, d'Etival, de la Burbanche, d'Arboréiaz (HETIER), Sainte-Croix
(METLA, 92).
BRYUM turbinatum Schw. - Le type à la Chaux (MEYLAN, 92).
BRYUM duvalii Voit. - La Chaux (MEYLAN).
BRYUM funckii Schw. - La Chaux, sur molasse, avec des fruits (MEYLAN, 96).
BRYUM mildeanum Jur. - La Chaux, sur molasse (MEYLAN, 96-.
BRYUM versicolor A. Braun. - Déjà signalé sur les bords de l'Arve près du lac de
Genève, se retrouve à Aix-les-Bains sur la grève du lac du Bourget, comme on pouvait s'y
attendre. Il doit exister vraisemblablement en d'autres points aux bords du Rhône.
BRYUM constrictum Bruch., inéd. B. klinggraeffii Schpr. p.c. Musc. gall. p. 245,
pl. LXVI - Au bord du lac de Chalin dans les lieux brûlés.
BRYUM atropurpureum B.E. - La Chaux à 1100m (MEYLAN, 96).
BRYUM cyclophyllum - Tourbières du Bélieu (QUELET). A été retrouvé au même endroit
par M. REMOND de Boujailles, il y a quelques années.
BRYUM roseum Schreb. - La Chaux, très fertile (MEYLAN).
MNIUM spinulosum B.E. - Sous les Sapins d'une petite colline au pied de laquelle s'étale
le lac de Malpas.
MNIUM punctatum Hedw. - Paraît rare dans les tourbières où il peut être confondu avec
CINCLIDIUM stygium; il fructifie aux tourbières de Rousses.
MNIUM insigne Mitt. - Je n'ai observé la forme vraiment typique qu'autour du lac
d'Onoz. J'ai étudié avec soin les échantillons de toutes les localités que j'ai parcourues, j'ai
constaté des formes à tissu d'insigne mais à dents doubles et des formes passant insensiblement
d'insigne à affine pour le tissu.

MNIUM hymenophylloides Hueb. - Espèce nouvelle pour le Jura, c'est M. MEYLAN qui
l'a découverte au sommet du Chasseron en 1891.
CYNCLIDIUM stygium Sw. - Signalé pour la première fois dans le Jura suisse par M.
MEYLAN en 1891, à la Vraconnaz où il fructifie; depuis, retrouvé dans de nombreuses stations du
Jura français : tourbière de Pontarlier (REMOND), celle de Bannans (MAGNIN) et celles des lacs
du Ratay, de Saint-Point, de Malpas, de Fort-du-Plasne, des Rouges-Truites (CC mais avec
quelques fruits seulement), de l'Abbaye (Ouest st. et Sud fert.), des Brenets-en-Grandvaux, de la
Censière, de la Fauge (très fertile), de Viremont, des Rousses, de Bellefontaine (HETIER).
AMBLYODON dealbatus P.B. - En petite quantité aux cascades du Hérisson (HETIER), à la
source du Doubs (VUEZ, HETIER), puis le Chasseron, la vallée de Joux, la Vraconnaz (MEYLAN).
MEESEA uliginosa Hedw. - Bord d'une source dans la vallée de Joux et à la Vraconnaz
(MEYLAN). J'ai trouvé la var. alpina sur les petits îlots si nombreux à l'extrémité méridionale du
lac des Rouges-Truites.
MEESEA tristicha B.E. - Descend jusqu'au bord du lac de Chalin où il est stérile,
fructifie dans les tourbières à Sphaignes, particulièrement celles de Bonlieu, de Remoray, des
Rousses, de Viry; dans la tourbière ouest du lac de l'Abbaye, il forme des gazons absolument purs
d'où émergent d'innombrables capsules.
MEESEA longiseta Hedw. - Abonde dans la tourbière du lac de Bonlieu. Les longs
pédicelles qui portent les capsules lui donnent l'aspect du précédent.
AULACOMMNIUM palustre Schw. - Fertile çà et là dans la plupart des tourbières à
Sphaignes; fructifie en abondance, particulièrement sur les bords tourbeux du lac de Bonlieu.
AULACOMMNIUM androgynum Schw. - Au pied des arbres, près du lac de Bonlieu.
CATOSCOPIUM nigritum Brid. - Cette curieuse Mousse, chargées de ses fruits si
caractéristiques, occupe un espace très restreint au Sud-Ouest du lac de Remoray et au Nord-Est
de la tourbière de Malpas. Dans cette dernière station le . nigritum croît sur les pentes des petits
îlots formés par les touffes de CAREX.
PALUDELLA squarrosa Ehrh. - Abonde à l'état stérile sur les bords tourbeux du lac des
Trouillot, non loin de la tourbière de Reculfoz, aujourd'hui presque desséchée (HETIER);
tourbière des Amburnes (LERESCHE). Retrouvé à la même station par M. MEYLAN en septembre
1896.
BARTRAMIA halleriana Hedw. - Bord du lac de Chalin à Pierrelave.
BARTRAMIA ithyphylla Brid. - La Chaux (MEYLAN), Creux-du-Van (SCHELLINF).
BARTRAMIA caespitosa Wils. - La Vraconnaz, fruct. (MEYLAN).
TIMMIA buvarica Hessl. - Dans les crevasses rocheuses du Montendre, vis-à-vis le
Sentier.
ATRICHUM angustatum B.E. - A l'ancien champ de tir de Montciel près Lons-le-
Saunier, où il est très fertile. Cette espèce, bien souvent stérile, n'était pas connue dans le Jura.
BUXBAUMIA indusiata Brid. - Sur les troncs tombant de vétusté autour du lac de
Bonlieu (HETIER). Commun au voisinage de la Chaux (MEYLAN).
POGONATUM nanum, P. aloides, P. urginatum - A la Chaux sur la molasse à 1100m
(MEYLAN).
POLYTRICHUM piliferum Schreb. - La Chaux sur la molasse où il fructifie (MEYLAN).
Tourbière de Chaux-des-Prés, stérile (HETIER).

NECKERA pennata Hedw. - Sainte-Croix (MEYLAN).
NECKERA turgida Jur. - Poita-Raisse, stérile à la Chaux et aux Aiguilles de Baulmes,
fertile (MEYLAN). Cette espèce est nouvelle pour le Jura. La var. jurassica Amann a été
récemment découverte au Chasseron par M. MEYLAN en 1891.
NECKERA pumila Hedw. - Sainte-Croix (MEYLAN).
NECKERA complanata Hueb. - Trouvé fertile à l'origine d'une petite cascade située sur la
rive gauche du Hérisson ainsi qu'aux sources de la Cuisance.
FONTINALIS atiptretica L. - Abonde en fruits dans le canal qui alimente la cartonnerie
de la Bise, dans la vallée d'Arbois.
LEPTODON smithii Mohr. - Sur un gros bloc de calcaire à la source du Dard où je l'avais
découvert en 1891.
LEUCODON sciuroides Schw. - Cette espèce, réputée rare en fruits, abonde à cet état sur
les troncs d'arbres des vallées d'Arbois.
ANTITRICHIA curtipendula Brid. - Descend à la source incrustante de la Cuisance.
MYURELLA julacea B.E. - Au sommet du Montendre, vis-à-vis le Sentier.
MYURELLA apiculata B.E. - Chasseron, Chasseral, Dent de Vaulion (MEYLAN). Cette
espèce n'était pas connue dans le Jura.
MYURELLA careyana Sull. - Découvert dans le Jura par M. MEYLAN : aux Aiguilles de
Baulmes en 1893; au Suchet, 95; à la Dent de Vaulion, 96.
PSEUDOLESKEA catenulata B.E. - Trouvé fertile à Covatannaz (MEYLAN).
ANOMODON longifolius Hrtm. - Sur de vieilles souches à l'extrémité méridionale du lac
de Saint-Point et sur des rochers qui dominent les lacs de Chalin et du Fioget.
THUIDIUM delicatulum Lindb. - Val de Joux près de la tourbière de Praz Rodet
(MEYLAN, 95). Cette espèce n'était pas encore signalée dans le Jura.
THUIDIUM decipiens D.N. - La Vaux (MEYLAN). Espèce également nouvelle pour nos
montagnes.
PYLAISIA polyantha B.E. - Fréquent sur les arbres des vergers dans la vallée d'Arbois.
CYLINDROTHECIUM repens D.N. - Espèce nouvelle pour le Jura, trouvé à la Chaux par
M. MEYLAN.
CYLINDROTHECIUM cladorrhizans Schpr. - Quelques plaques de très peu d'étendue en
montant à la Châtelaine par la voie celtique et d'autres points de la vallée de la Cuisance; sur un
bloc calcaire au bord de la Bruyante, dans la vallée du Hérisson.
CYLINDROTHECIUM concinnum Schpr. - Trouvé avec quelques capsules à la sortie du
village des Planches, au bord de la route qui conduit à la Châtelaine; au bord de la Bienne en amont
de Morez (HETIER); dans le Val-de-Travers (MEYLAN).
CLIMACIUM dendroides W.M. - Je l'ai observé avec quelques capsules seulement, autour
des lacs du Val et de la Fauge.
ORTHOTECIUM rufescens B.E. - Descend à la source incrustante de la Cuisance; fructifie
assez bien au Trou-des-Gangones, (Renfoncement circulaire situé au pied du Saut-de-la-

Montagne "2° cascade du Hérisson" et permettant de contourner l'eau qui tombe) sur la rive gauche
du Hérisson. J'ai encore observé quelques capsules à la source du Doubs (HETIER). Très souvent
fertile aux environs de la Chaux (MEYLAN).
ORTHOTECIUM intricatum B.E. - Cette espèce, qui est souvent mélangée à la précédente,
descend avec elle à la source incrustante de la Cuisance. M. MEYLAN a été assez heureux pour la
découvrir en fruit au Chasseron et à la Poita-Raisse en 1895.
CAMPTOTHECIUM nitens Schpr. - Abondamment fertile à la tourbière du lac de Bonlieu;
également fertile çà et là au bord du lac des Rouges-Truites et aux tourbières des Rousses.
BRACHYTECIUM salebrosum B.E. - bord de la route de Ferrière, dans la vallée d'Arbois.
BRACHYTECIUM glareosum B.E. - Fertile à la source incrustante de la Cuisance;
BRACHYTECIUM albicans B.E. - Découvert dans le Jura suisse à la Chaux, sur molasse,
par M. MEYLAN en 1896 et de plus muni de capsules, puis par moi cette même année dans le Jura
français, dans une station différente, à la tourbière du Pré Reverchon.
BRACHYTECIUM reflexum B.E. - Commun sur toutes les sommités voisines de la Chaux
(MEYLAN).
BRACHYTECIUM curtum Lind. - Cette espèce n'était connue jusqu'ici que dans l'Europe
septentrionale, M. MEYLAN vient de la découvrir dans nos montagnes en 1893, dans une forêt près
de la Vraconnaz.
BRACHYTECIUM rivulare B.E. - Cascades du Hérisson.
EURRHYNCHIUM tommasinii Sdt. - Près du lac de Chalin, à la source du Jardin et à
celle de la Cuisance, où il fructifie (HETIER). La var. fagineum est à Sainte-Croix (MEYLAN).
EURRHYNCHIUM crassinervium B.E. - Sur des rochers en montant à la Châtelaine par
la voie celtique.
EURRHYNCHIUM striatulum B.E. - Cette espèce qui appartient à la région
méditerranéenne remonte dans la vallée de l'Ain : à la source du Dard, aux cascades du Hérisson, au
fond de la reculée de Chalin où elle n'est pas rare en fruits (HETIER). Trouvée aussi fertile par M.
MEYLAN aux environs de la Chaux.
EURRHYNCHIUM diversifolium B.E. - Chasseron (MEYLAN). Cette espèce est nouvelle
pour le Jura.
EURRHYNCHIUM velutinoides B.E. - Gorges de Covatannaz (MEYLAN).
EURRHYNCHIUM cirrosum Jur. - Montendre vis-à-vis le Sentier (HETIER, 95),
Suchet (MEYLAN, 92). Espèce nouvelle pour le Jura.
EURRHYNCHIUM curvisetum Del. - A la source du Dard, près du lac de Chalin, à la
source du Jardin et aux cascades du Hérisson. Je n'ai pas encore rencontré dans le Jura l'E.
teesdalii, espèce très voisine.
THAMNIUM alopecurum B.E. - Bien fructifié à la source non incrustante de la Cuisance.
PLAGIOTHECIUM roeseanum B.E. - Chasseron (MEYLAN, 90).
AMBLYSTEGIUM irriguum B.E. - Au fond du canal qui alimente la cartonnerie de la Bise
(vallée d'Arbois), à 1m de profondeur; tout près dans la Cuisance, cette Mousse émerge pendant la
sécheresse et fructifie.
AMBLYSTEGIUM confertoides B.E. - Répandu dans les vallées d'Arbois.

AMBLYSTEGIUM sprucei B.E. - Montendre, sur la terre des rochers ombragés, vis-àvis
le Sentier, sur les vieux bois dans la chaîne du Risoux, vers Mouthe; au bord de la route entre
les Crozets et Moirans; sur du bois pourri aux tourbières du Boulu (HETIER). Cette espèce est
bien difficile à distinguer de la précédente, à l'oeil nu, semble préférer les montagnes; elle a été
découverte dans nos montagnes par M. MEYLAN, à Sainte-Croix, en 1891, puis successivement au
Chasseron et au Suchet par le même botaniste.
HYPNUM helodes Spr. - Autour des lacs de Chalin, du Val, de Clairvaux, de Viremont, de
Fort-du-Plâne, de l'Abbaye, de Bellefontaine, de Genin, de Crotel (MAGNIN, 92; HETIER, 95),
d'Aiguebelette.
HYPNUM arcatum Lindb. - Trouvé fertile par M. MEYLAN à la Chaux (1100m) en juin
1896.
HYPNUM palustre var. tenelum Sch. - Dans la forêt des Etroits, près Sainte-Croix
(MEYLAN, 94).
HYPNUM chrysophyllum Brid. - Près du lit souvent desséché d'un petit ruisseau, à la
source incrustante de la Cuisance, peu avant la carrière de tuf : il y est couvert de fruits.
HYPNUM kneiffii var. attenuatum Boul. - Il est beaucoup moins répandu que le
suivant. Je l'ai remarqué à l'état stérile autour des lacs de Narlay, des Rouges-Truites, de
Chailloux, de Crotel, d'Aiguebelette.
HYPNUM fluitans var. falcatum B.E. - Quelquefois en mélange intime avec le H.
stramineum, souvent même il disparaît sous celui-ci, seules ses capsules longuement pédicellées
émergent. Il n'est pas rare dans nos montagnes de rencontrer le stramineum sous cet aspect
trompeur. Dans ces conditions il est difficile de juger rapidement à quelle espèce appartiennent les
fruits; cependant on remarquera avantageusement que les pédicelles naissent à une grande
profondeur dans la touffe du H. stramineum et qu'ils se détachent au moindre effort du point
d'insertion; le contraire a lieu pour l'autre espèce.
HYPNUM sendtneri Schpr. - Tourbières de la Chaux et de Vraconnaz (MEYLAN).
HYPNUM cossoni Schpr. - Sainte-Croix où il fructifie (MEYLAN).
HYPNUM vernicosum Lindb. - Habite les bords tourbeux des lacs du Bugey entre 500 et
300m, ceux d'Arboréiaz, de Crotel, de Conzieu, de Saint-Jean-de-Chevelu.
HYPNUM wilsoni Schpr. - Très abondant autour du lac Ter (HETIER). Tourbière de la
Vraconnaz (MEYLAN).
HYPNUM uncinatum Hedw. - Descend à la source incrustante de la Cuisance.
HYPNUM commutatum Hedw. - Fructifie, mais rarement, aux sources de la Cuisance,
puis plus fréquemment à mesure qu'on s'élève dans les montagnes, abonde en particulier et couvert
de fruits aux cascades du Hérisson.
HYPNUM irrigatum Zett. - Lit du Hérisson près des cascades; source du Doubs. Cette
espèce est nouvelle pour le Jura français.
HYPNUM sulcatum Schpr. - Chasseral (MEYLAN).
HYPNUM sauteri Spr. - Suchet, fruct. (1893) et au Chasseron mais stérile (MEYLAN).
HYPNUM vaucheri Lesqx. - Rochers de l'Aigle près d'Ilay.
HYPNUM lycopodioides Schw. - Tourbières de Malpas, de Saint-point (fertile);
quelques points autour du lac d'Ilay; très répandu sur toute la grève occidentale du lac de l'Abbaye

et fructifie abondamment dans quelques fosses de sa tourbière occidentale; tourbières de
Bellefontaine, du Boulu, de Martigna sur la grève du lac, descend dans le Bugey en un point très
restreint de la grève du lac d'Armaille. Cette espèce est certainement beaucoup moins répandue que
sa voisine l'H. scorpioides.
HYPNUM filicinum L. - Trouvé aux sources de la Cuisance avec quelques capsules;
fructifie mieux à une altitude supérieure, par exemple près du lac de Chalin, à la source du Jardin
et au Saut-Girard.
HYPNUM fallax Brid. - Source incrustante de la Cuisance, près du lac de Chalin, à la
source du Jardin (HETIER), la Chaux avec des fruits (MEYLAN).
HYPNUM turgescens Schpr. - Je l'ai reconnu parmi les récoltes que j'ai faites autour du
lac de Remoray, de Crenans, de l'Abbaye, de Chalin en 1895, revu en 1896 dans toute la région
marécageuse Sud-Est de ce même lac. Sur place j'ai dû prendre cette Mousse intéressante pour une
forme de l'H. lycopodioides. Je ne saurais donc me prononcer sur son degré de fréquence dans la
plupart des localités que je viens d'énumérer. Cette espèce connue dans notre voisinage, sur les
bords du lac de Genève, ne l'était pas encore en France.
HYPNUM scorpioides L. - Fructifie abondamment à partir du premier plateau, dans les
tourbières des lacs de Chalin, de Clairvaux, du Fioget, d'Ilay, de Bonlieu, du Grand-Maclu, de
Foncine, de l'Abbaye, de la Censière. Il est stérile sur la grève des lacs.
HYPNUM
HYPNUM
HYPNUM giganteum Schpr. - Fructifie çà et là, en particulier sur les bords tourbeux du
lac des Rouges-Truites où les capsules abondent. Il est particulièrement commun dans les
tourbières; il atteint de grandes dimensions dans les fossés pleins d'eau, creusés depuis peu
d'années. Les lacs sont peu favorables à son développement, les lacs tourbeux exceptés. M. MAGNIN,
dans ses dragages, l'a retiré d'une profondeur de plus de dix mètres : comme il s'incruste
facilement, son poids le fait descendre. Ce même phénomène ne se reproduit plus dans les lacs
tourbeux; leurs eaux qui pouvaient être chargées de carbonate de chaux à un moment donné
abandonnent ce corps en s'infiltrant dans la tourbe pour arriver au lac, dans ce cas on voit alors
flotter le giganteum. Lorsque cette Mousse est rabougrie, ce qui arrive quand elle est exondée, elle
se rapproche du cuspidatum. On peut encore les distinguer à l'oeil nu : dans cette dernière espèce
l'extrémité est lisse et cuspidée, comme son nom l'indique; dans l'autre, elle est obtuse et présente
à sa surface de légères ondulations qui sont dues à l'imbrication des feuilles.
HYPNUM cordifolium Hedw. - On donne deux indications très douteuses de cette espèce
dans le Jura, l'une aux tourbières des Rousses (CORNU) où M. FLAGEY ne l'a point retrouvée (Cf.
M. de la France), l'autre à la Vraconnaz où M. MEYLAN m'affirme ne l'avoir jamais récoltée (Cf.
AMANN et MEYLAN, 96).
En conséquence on pourra rayer cette espèce de notre catalogue jusqu'à ce qu'on puisse
produire des échantillons de provenance authentique.
L'espèce précédente se présente sous des aspects trompeurs qui rappellent cet HYPNUM : tige
simple et grêle, etc., mais l'examen microscopique empêche toute confusion.
HYPNUM trifarium W.M. - Cette Mousse est abondamment répandue dans les tourbières
du Jura lacustre septentrional, elle l'est beaucoup moins dans le Jura lacustre méridional, et
probablement fort rare dans les tourbières au nord de la chaîne, ce qui a pu faire dire à quelques
botanistes que cette espèce était en voie de disparition. L'HYPNUM trifarium présente le même
degré de fréquence que le scorpioides, il l'accompagne d'ailleurs dans nos tourbières comme autour
de nos lacs : dans les endroits desséchés ou susceptibles de l'être souvent, la plante reste grêle; cet
état paraît convenir au développement de la capsule. C'est en effet dans ces conditions que j'ai
trouvé des fruits en un point tourbeux à l'est du lac d'Ilay, au nord du lac de Malpas et surtout la
tourbière voisine dite de la Planée. J'ai consacré des heures entières à leur recherche; pour avoir

quelque chance d'en apercevoir il faut être littéralement couché sur un tapis de cette Mousse
parfois trop humide. Dans ses stations en partie submergées, la plante prend un beau
développement mais reste stérile.
HYPNUM stramineum Dick. - Très souvent en compagnie du précédent auquel il
ressemble par sa forme, mais dont on le distingue à première vue par sa couleur. Je ne l'ai
constaté que dans les tourbières à Sphaignes. Il fructifie moins rarement que le précédent, on le
rencontre à cet état aux tourbières du lac des Rouges-Truites, des Rousses, du Boulu et surtout de
Prénovel où il fructifie assez bien. M. MEYLAN me le signale dans les mêmes conditions aux
tourbières de la Vraconnaz et de la Chaux.
HYPNUM purum L. - Presque toujours d'une végétation luxuriante, cette espèce fructifie
peu dans le Jura. On la trouve fertile à la source non incrustante de la Cuisance.
HYPNUM schreberi Wild. - Fréquent dans les tourbières à Sphaignes.
HYLOCOMIUM pyrenaicum Lindb. - Suchet, Aiguilles de Baulmes (MEYLAN), Chasseron
(SCHIMPER et MEYLAN).
HYLOCOMIUM umbratum B.E. - Chaux-des-Prés où il fructifie vers 900m.
HYLOCOMIUM calvescens Wils. - Fertile à Poita-Raisse (MEYLAN).
HEPATIQUES
MARSUPELLA funkii W. et M. - SCAPANIA curta Mart. - SCAPANIA rosacea
Corda - La Chaux sur molasse (MEYLAN, 93). Ces Hépatiques sont nouvelles pour le Jura.
SCAPANIA irrigua Dum. - Tourbières des rouges truites.
PLAGIOCHILA interrupta Dum. - Source incrustante de la Cuisance, source du Jardin
près du lac de Chalin.
ALICULARIA scalaris Schrad. - SOUTHBYA hyalina Lyell. - SOUTHBYA obovata
(Nees) - SOUTHBYA crenulata - JUNGERMANNIA obtusifolia Hk. - Toutes ces
Hépatiques, sauf la dernière, ont été trouvées en fruits, toutes ont été découvertes à la Chaux par
M. MEYLAN en 1893 sur la molasse et sont nouvelles pour nos montagnes.
nos montagnes.
JUNGERMANNIA exsecta Schm. f. lignicola Hétier - Je désigne sous ce nom une race
stationnelle du J. exsecta : elle croît sur les troncs de Sapin. Cette forme avait déjà attiré mon
attention dans les Vosges par sa station nouvelle pour moi et surtout par sa fructification qui
jusqu'alors n'avait pas été signalée en France. A la suite de ces remarques j'ai été amené à
examiner la plante de près pour la comparer ensuite à celle qui croît sur le sol. La planche qui
suit résume ce que j'ai observé des deux plantes et fait voir mieux que toute description leurs
caractères différentiels. J'ai réuni toutes les feuilles différentes recueillies sur une même tige,
d'après cela on voit qu'il est bien imprudent en général de tirer une conclusion de l'examen d'une
simple feuille. Toutes les feuilles ont été dessinées à la chambre claire de Nachet, au même
grossissement de 30 diamètres, le tissu à 180.
Les fig. A et B représentent les feuilles différentes recueillies sur une même tige provenant
du Jura et poussant sur le bois : A feuille du sommet, B feuille du bas de tige. Les figures 1 à 5 ont
été dessinées sur une plante des Vosges, croissant également sur le bois et représentent la série
des feuilles cueillies sur une même tige de la base 1, successivement jusqu'au sommet 5, puis
vient la plante récoltée sur la terre, à Montmorency : A représente une feuille de la base, B, une
du sommet. Enfin, fig. D J. lignicola, fig. E J. exsecta, les dessins ont été pris en des points qui se
correspondent pour que la comparaison soit possible.
Les deux plantes sont l'une et l'autre très variables même dans le tissu et je n'ai pas voulu
élever cette plante au rang d'espèce comme j'en avais d'abord l'intention.

J'ai fait les mêmes remarques sur un JUNGERMANNIA exsecta lignicole que j'ai trouvé dans
l'herbier de M. C. GERARD, botaniste à Rethel. (M. C. GERARD a bien voulu me confier son bel
herbier pendant quelque temps au début de mes études bryologiques; je le prie d'agréer mes
meilleurs remerciements et mes félicitations pour le zèle qu'il a toujours mis à céder les
matériaux dont il disposait pour faciliter des recherches scientifiques, soit à moi, soit à d'autres
botanistes).
APLOZIA sphaerocarpa Hk. - La Chaux, sur molasse (MEYLAN, 93). Hépatique nouvelle
pour le Jura.
APLOZIA Caespitosa (LIND.) - Tourbière de la Vraconnaz (MEYLAN). Hépatique
nouvelle pour le Jura.
CEPHALOZIA divaricata Nees. - La Chaux (MEYLAN).
CEPHALOZIA elachista Jack. - La Chaux (MEYLAN).
CEPHALOZIA curvifolia Dick. - Sur les troncs d'arbres vivants, au voisinage des lacs de
la Fauge et de Bonlieu.
La plante abonde aux localités citées et ces nouvelles localités remplaceront celles connues
des anciens botanistes qui pour la plupart ont été détruites (HETIER). Poita-Raisse (MEYLAN).
JUNGERMANNIA bantriensis Hk. - Bords des lacs de la Censière, des Rouges-Truites,
de Ter.
JUNGERMANNIA riparia - Rochers immergés sur les bords du lac de Nantua (MEYLAN,
1893 !).
JUNGERMANNIA schraderi Mart. - Cette Hépatique est nouvelle pour le Jura, elle
habite la tourbière du lac de Bonlieu.
SPHAGNOECETIS communis Nees. - Tourbières de la Vraconnaz, de la Chaux où il est
commun (MEYLAN); tourbière du lac des Rouges-Truites (HETIER).
LEPIDOZIA setacea Web. - Probablement répandu dans la plupart des tourbières du
Jura; je l'ai d'ailleurs remarqué dans un grand nombre.
BLEPHAROSTOMA trichophyllum (L.)Sp. pl. - Sur les troncs pourris aux cascades
du Hérisson; près du lac de Bonlieu.
LOPHOCOLEA hookeriana Nees. - Source non incrustante de la Cuisance. Cette plante
paraît peu distincte du L. bidentata, cependant tout ce que j'ai cru pouvoir lui rapporter a des
cellules sensiblement plus grande que celles du L. bidentata.
MASTIGOBRYUM trilobatum N. - Sur la tourbe, au bord de l'étang de la Gruyère
(HETIER); Chasseron, sur tronc pourri (MEYLAN). Cette Hépatique est nouvelle pour le jura.
MASTIGOBRYUM deflexum N. - Sur des blocs erratiques aux Aiguilles de Baulmes
(MEYLAN).
PTILIDIUM ciliare Nees. - Vieux troncs à Chaux-des-Prés et dans la forêt du Risoux.
TRICHCOLEA tomentella Dum. - Cette Hépatique est fort rare dans nos montagnes; je l'ai
récolté à la source du Lizon, dans la grotte des Sarrazins. M. REMOND de Boujailles, l'a aussi
observée à la même localité. - Bugey méridional (MAGNIN !).

LEJEUNIA calcarea Libert. - Sur des Mousses à la source incrustante de la Cuisance;
près du lac de Chalin, à la source du Jardin; aux cascades du Hérisson; sur des rochers ombragés
au bord de la route qui conduit des Crozets à Moirans.
FRULLANIA jackii Gott. - Sainte-Croix (MEYLAN, 96). Hépatique nouvelle pour le Jura.
PELLIA epiphylla (L.) - La Chaux, en fruits (MEYLAN).
ANEURA pinnatifida Nees. - Tourbière de la Vraconnaz (MEYLAN).
ANEURA pinguis Dum. var. angustior Hook. - Parmi les Mousses dans la plus grande
partie des marais et tourbières du Haut-Jura.
ANEURA latifrons Lindb. - Cette espèce connue depuis peu en France aux tourbières des
Rousses (A. GUINET) me paraît répandue dans la plupart des stations de ce genre dans le Haut-
Jura.
PRESSIA commutata Nees. - Répandu autour des lacs de Saint-Point, d'Ilay, du Petit-
Maclu, d'Etival, de Clairvaux, de Viremont, de Fort-du-Plâne, de Joux.
RICCIA glauca (L.) - La Chaux, sur molasse, 1100m (MEYLAN).
OBSERVATIONS - M. Ch. MEYLAN me permettra à la fin de cette énumération de lui
adresser mes plus chaleureuses félicitations pour ses belles et nombreuses découvertes dans la
région du Jura qu'il habite. 35 espèces sont signalées pour la première fois dans nos montagnes
par lui. Parmi ces espèces on en constate un certain nombre silicicoles; il est vrai qu'elles ont été
trouvées sur la molasse où l'élément siliceux domine. Avec des recherches poursuivies avec tant de
zèle et les résultats obtenus on peut espérer voir bientôt figurer dans nos catalogues bryologiques
la plupart des espèces vosgiennes.
SPHAIGNES
Les Sphaignes ont été, ces dernières années, l'objet d'études approfondies de la part de MM.
Warnstorf et Russow en Allemagne. A la suite de leurs découvertes, ces sphagnologues distingués
ont dû faire subir d'importantes réformes à la nomenclature de ces végétaux. J'énumère donc
toutes les espèces que j'ai récoltées cette année puisqu'elles ont été en grande partie soumises à ces
réformes.
SPHAGNUM cymbifolium (Ehrh.) - Tourbières des lacs du Boulu, de Viry (MAGNIN),
d'Arboréiaz, de Saint-Jean-de-Chevelu.
SPHAGNUM medium Limpr. - Tourbières des lacs de Bonlieu, de Bellefontaine, du Ratay
(HETIER), tourbière de la Vraconnaz, de la Chaux (MEYLAN).
SPHAGNUM papillosum Lindb. - Tourbières des lacs de Bonlieu, du Boulu.
SPHAGNUM obtusum Warnst. - J'ai découvert cette espèce qui n'était pas connue en
France, au sud du lac des Rouges-Truites.
SPHAGNUM teres Angst. - Le bord du lac des Perrets (MAGNIN, 90) et sa tourbière
(HETIER, 95), tourbières de la Chaux, de la Vraconnaz (MEYLAN).
SPHAGNUM girgensohni Russ. - Tourbières de la Chaux, de la Vraconnaz (MEYLAN).
SPHAGNUM recurvum P.B. - Tourbières des lacs de Malpas, des Tallières, du Boulu
(var. mucronatum), des Perrets (var. amblyphyllum).
SPHAGNUM molle (Sull.) - Tourbière de la Vraconnaz (MEYLAN). Cette espèce est
nouvelle pour le Jura.

SPHAGNUM molluscum Bruch. - Tourbières des lacs des Tallières où j'ai remarqué une
forme à tige simple, celles du Boulu, des Rouges Truites (HETIER), de la Vraconnaz (MEYLAN),
tourbière de la Chaux.
SPHAGNUM fuscum v. Klinggr. - Tourbières des lacs du Boulu, de Bellefontaine avec la
var. viridi.
SPHAGNUM laricinum Spruce. - Tourbières des lacs de l'Abbaye, des Perrets, des
Rousses (HETIER), tourbière de la Chaux (MEYLAN).
SPHAGNUM subsecundum Nees. - Tourbières des lacs de l'Abbaye, des Rousses, du Ratay
(forme typique à ces deux dernières localités).
SPHAGNUM acutifolium (Ehrh.) Russ. et Warnst. - Tourbières des lacs de Viry, du
Boulu, de Bannans, de Malpas, du Petit lac de Conzieu avec la var. luridum et du Grand-Maclu où
nous l'avons observé, M. MAGNIN et moi.
SPHAGNUM cuspidatum (Ehrh.) var. falcatum - Tourbières des lacs de
Bellefontaine, des Rouges-Truites.
SPHAGNUM rigidum Schpr. - Tourbières des lacs du Grand-Maclu, du Trouillot où il
fructifie abondamment, du Boulu, des Rouges-Truites (HETIER), tourbières de la Chaux, de la
Vraconnaz (MEYLAN).
CHAMPIGNONS
Pendant mon séjour à Besançon, j'ai voulu revoir au marais de Saône une localité de SIUM
latifolium que j'avais découverte il y a quelques années. Cette Ombellifère m'intéressait, attendu
qu'on ne la signalait pas dans le Jura français. C'est au Moulin-Convers, sur un bord du ruisseau
des Neufs-Puits, que je l'avais observée, mes recherches restèrent infructueuses, comme la
saison n'était guère avancée, la plante n'avait peut-être pas encore poussé. En revanche, j'ai pu
recueillir le SCLEROTINIA duriaeana Pezize dont le sclérote est fort curieux : on dirait une graine
de Graminées momifiée.
Vers la fin de mai je commençais l'exploration des bords du lac de Chalin. Voici l'énumération
des espèces observées à cet endroit et dans la série des localités que j'ai parcourues.
Dans les prés tourbeux du bord du lac :
Dans les pâturages :
candolleanum
CANTHARELLUS muscigenus
Bassin du lac de Chalin
CLITOCYBE sinopica ENTOLOMA sericellum
NOLANEA pascua HYPHOLOMA
PHOLIOTA praecox
Sur les branches démunies d'écorce :
Bassin des lacs de Chambly et du Val
CORTICIUM mougeotii
Sur les feuilles pourries, dans les haies :
PHIALEA sejournei Boud.

Sur un Cerisier flottant dans le lac du Val :
Sur Chêne abattu :
POLYPORUS cinnabarinus (Un seul exemplaire).
MARASMIUS foetidus DAEDALEA cinerea
POLYPORUS conchatus
A la base d'un vieux Chêne, aux cascades du Hérisson :
Sur le bois mort :
POLYPORUS rubriporus Q.
POLYPORUS brumalis
Sur le bois mort submergé ou flottant :
OMBROPHILA clavus
J'ai recherché cette dernière espèce tout particulièrement dans les lacs mais sans succès.
Bassin du lac du Vernois
Sur des fragments anciens de SCIRPUS lacustris, flottants ou rejetés sur les bords par les
vagues :
SCLEROTINIA scirpicola Rehm.
Cette Pezize que j'ai retrouvée depuis autour des lacs de Foncine, de l'Abbaye, a été
récemment décrite en Allemagne.
limpidus
Sur les vieux troncs au bord du lac :
Bassin du lac de Bonlieu
POLYPORUS sulfureus PLEUROTUS
POLYPORUS picipes USTULINA vulgaris
POLYPORUS brumalis POLYPORUS lucidus
Ici le P. lucidus n'a plus les sables qui lui sont si favorables comme aux environs de Paris, il
est rare dans la partie du jura que j'ai parcourue et n'a que les vieux troncs pour habitat. Je l'ai
revu près du lac du Fioget, des Tallières et dans un bois voisin de Poligny.
Dans la partie boisée de la tourbière, on trouve à terre parmi les chaumes pourris des
Graminées :
Sur la terre brûlée :
THELEPHORA fimbriata
HUMARIA tetraspora HUMARIA crouanorum
CILIARIA brunnea Alb. et Schw.
Sur les vielles souches de Saule :
MOLLISIA viridis HYPOXYLON concentricum

Dans la tourbière :
sphagnorum
LACTARIUS subdulcis CLITOCYBE expallens
OMPHALIA setipes GALERA muscorum var.
OMPHALIA philonotis CORTINARIUS
cinnamomeus v. olivascens
COLLYBIA dryophila HELOTIUM cyathoideum
CANTHARELLUS umbonatus CILIARIA umbrosum
CANTHARELLUS muscigenus MOLLISIA phragmitis
HYGROPHORUS miniatus
muscigenus
Dans la tourbière :
Sur la tourbe nue :
Sur les bouses de vaches :
Sur les crottes de lièvre :
Bassin du grand lac Maclu
CLITOCYBE infudibuliformis CANTHARELLUS
OMPHALIA umbellifera
STROPHARIA semiglobata GALERA ovalis
CILIARIA trachyspora
SPORONIA ovina SPORONIA minima
Sur les rhizomes de Graminées :
Sur les aiguilles de Sapin :
HELOTIUM rhizophillum
Chaîne du Risoux
MARASMIUS perforans MARASMIUS
androsaceus var. pinicola
turbidum
Jacq.
Dans les pâturages :
Sur de vieux troncs :
Sous les Sapins :
TRICHOLOMA cognatum ENTOLOMA
TRICHOLOMA cnista INOCBE lacera
PHOLIOTA mutabilis LENZITES saepiaria
HYPOMYCES aurantiacus
WYNELLA auricula Schaeff. SARCOSPHAERA corona
Chaîne du Montendre

Dans les pâturages :
umbrorum
Bull.
Sur de vieux troncs :
Sur les places à charbon :
Sur les crottes de lièvre :
Sur les bouses de vache :
Sur les brindilles :
TRICHOLOMA cnista WYNELLA auricula
ACETABULA leucomelas
DACRYMYCES deliquescens
FLAMMULA carbonaria CILIARIA
ANTHRACOBIA melaloma NEOTIELLA hetieri Boud.
ASCOPHANUS ciliatus
CHEILYMENIA stercoraria ASCOPHANUS carneus
ODONTIA alutacea DASYSCYPHA clandestina
DASYSCYPHA bicolor
Sur les pétioles pourrissants de CACALIA :
PYRENOPEZIZA nigrificans Rehm.
A terre, sur les brindilles de RIBES :
STEREUM tabacinum
Sur les feuilles pourries d'ACONIT :
nigrificans Rehm.
Massif du Chasseron
HELOTIUM calloriodes PYRENOPEZIZA
Sur le POLYGONATUM verticillatum
Sur un vieux tronc :
LACHNELLA nidulus
Sur les places à charbon :
Sur les bouses de vache :
POLYPORUS floriformis
ANTHRACOBIA melaloma ASCOBOLUS carbonicola
ASCOBOLUS furfuraceus ASCOBOLUS ochraceus

acutipila
squamulosa
Remarque :
Dans les forêts, sous les feuilles tombées :
Sur les bouses de vache :
Bassin du lac de Remoray
BELONIDIUM vexatum DASYSCYPHA
Bassin du lac de Saint-Point
ASCOBOLUS furfuraceus ASCOBOLUS ochraceus
Sur des tas de SCIRPUS lacustris carbonisé :
Dans les prés :
CILIARIA umbrosum HUMARIA tetraspora
CILIARIA trachyspora
NAUCORIA graminicola CLITOCYBE
CLITOCYBE sinopica
Au moment où les prés commencent à reverdir, le paysan rassemble en petits tas les débris
végétaux, composés surtout de SCIRPUS palustris, que les eaux du lac, dans leur crue, abandonnent
à travers les prairies de ses bords. Ils mettent le feu à ces tas pour s'en débarrasser et au bout de
peu de mois, quand les conditions atmosphériques sont favorable, ces petits cercles brûlés se
couvrent quelquefois de Champignons, la plupart de petite taille, puis de Mousses qui, par leur
végétation, préparent le sol pour le développement des végétaux d'un ordre supérieur. C'est sur
des places de formation analogue que j'ai découvert le BRYUM constrictum, au bord du lac de
Chalin.
Sur les bords tourbeux du lac :
Sur un arbre :
Dans le bois :
Sur la tourbe :
polytrichina
Bassin du lac de Viremont
OMPHALIA philonotis MARASMIUS graminum
POLYPORUS varius
Bassin du lac de la Censière
Bassin du lac de la Fauge
COLLYBIA longipes POLYPORUS lucidus
Tourbière du lac de Joux
CALYCELLA sulfurina Q. PEZIZA

Sur la tourbe :
Dans les prés :
Sur des Noyers :
Tourbière du lac de Tallières
CILIARIA umbrata PEZIZA polytrichina
LEPTONIA asprella
FAVOLUS europaeus
Bassin du lac de Chailloux
Comme on le voit, mes récoltes en Champignons sont de plus en plus rares de mai à août. Une
longue sécheresse qui a duré pendant toute la belle saison et a persévéré même en automne, a
occasionné la grande rareté de ces végétaux jusque dans les tourbières.
____________
Pour faire ce travail, en dehors des nombreux amis qui m'ont tendu généreusement la main
et que je remercie chacun en particulier, j'ai eu recours à différents auteurs, soit pour les
descriptions afin d'étudier les espèces, soit pour la distribution géographique, ce qui m'a permis
de ne donner que des localités nouvelles dans mon Mémoire. Si dans quelques cas je réédite des
localités déjà connues, c'est que j'ai vérifié leur persistance et de plus j'ai eu soin de nommer
pour chacune d'elles celui qui l'avait le premier découvert.
Je remercie enfin du fond du coeur toutes les personnes, pour lesquelles je ne l'ai pas encore
fait, qui ont pris intérêt à mes recherches et me les ont facilitées. Voici la liste des travaux que
j'ai consultés.
I-PHANEROGAMES
BABEY - Fl. des env. de Salins.
CARIOT et SAINT-LAGER - Etude des fleurs, 8° édit., 1889, t. II.
GRENIER - Fl. de la chaîne jurassique.
GRENIER - Revision de la Fl. des Monts-Jura, parue dans Soc. Emul. du Doubs, 1875.
GRENIER - Cf. Bull. Soc. bot. France, sess. extraord. à Pontarlier (t. XVI, juillet 1869).
GILOT - Herb. dans Jura central.
GIRARDOT - Etudes d'archéologie et de bot. dans les envir. de Châteneuf, 1880 (Soc. Emul. Jura).
MICHALET - Enum. des pl. vasc. du dép. du Jura, 1864 (t. II de l'Hist. nat. du Jura, par le Fr.
OGERIEN).
MAGNIN Ant. - Les lacs du Jura, 1895 (Génér. sur la limnolog. jurassique).
MALINVAUD - Son herbier à Paris.
PAILLOT - So herbier à la fac. des sciences de Besançon.
SAINT-LAGER - Cat. de la Fl. du bassin du Rhône.
THEVENOT - Cat. des Pl. vas. des cantons de Lons-le-Saunier et de Beaufort, 1879 (Mém. Soc.
Emul. Jura).
II-CRYPTOGAMES
AMANN et MEYLAN - Etude de la Fl. bryol. du Haut-Jura moyen.
BOULAY - Mousses de l'Est.
BOULAY - Muscinées de la France.
BERNET - Cat. des Hépat. du sud-ouest de la Suisse et de la Haute-Savoie.

CAMUS F. - Son herbier à Paris.
GUINET A - Cat. des Mousses des environs de Genève.
GERARD C - Son herbier à Rethel.
LESQUEREUX - Cat. des Mousses de la Suisse, 1845 (Mém. Soc. Neuchâtel, t. III).
MAGNIN - Cf. Echange ou Revue linnéenne de Lyon.
PAILLOT, VENDRELY, FLAGEY, RENAULD - Florule du marais de Saône (Mém. Soc. émul. du Doubs).
QUELET - Cat. des Mousses, Sphaignes et Hépatiques des env. de Montbéliard.
Pages
____________
ADDITIONS ET CORRECTION
A LA PREMIERE PARTIE
_________
-10 et 170 : ajoutez aux publications :
CLERC et REMOND. Simples notes ... N° 3 et 4, 1897.
-12 : HEPATICA triloba, sur le versant nord de la Dent de Vaulion, sous le sommet (AUBERT,
1897).
-16 : ISOPYRUM thalictroides, à Morestel (Fr. MOREL, Soc. bot. Lyon, 1890, p. 21).
-30 : SAPONARIA ocimoides : Is. Voiron (JACQ.); - Doubs: de Scey-en-Varais à
Chantrans (Cl. et Rem., 2).
-30 : CUCUBALUS baccifer : Is. : la Balme (JACQ).
-33 : MELANDRYUM album et rubrum; formes hybrides, M. intermedium,
dubium, etc. Voy ROUY et F. Fl. Fr. III, 95; GAGNEPAIN, Soc. bot. Fr., 1896, p. 129, 133-
139, etc.
-39 : RHAMNUS saxatilis remonte certainement dans le Doubs, sur les rochers de
Valbois ! Voy. PAILLOT, Fl. Seq. exsicc., 1875, p. 48, 119; A. MAGNIN, in NICK., Prom.
botan., 1891-1892, 2° part., p. 5 et 11.
-40 : GENISTA prostata aj. : plateau entre Cernans et Dournon ! Vallon entre Dournon et
Sainte-Anne ! etc.
-47 : OROBUS filiformis, aj. : Champagnole (J. BAUHIN); BABEY, 1820-1825.
-56 : S. arrigens, GREN., Add. à Fl. du Jura, p. 57.
-62 : HERACLEUM stenophyllum, Jord.; voy. Arch. de Fl., p. 316.
-62 : ANTHRISCUS silvestris f. tenuifolia DC., BABEY, GREN. (A. torquata Thom.,
Thurm., non Duby; A. alpina Jord.), a été observée; -1° aux environs de Porrentruy, non pas au
Mont-Terrible (erreur de GREN., Fl. jur., p. 337), mais dans les cirques de Sous-les-
Roches, près Bressoncourt, et de Chexbres; -2° Dans le Creux-Billard, près Salins
(BABEY, p. 245 et Herb. !); 3° dans le Creux-du-Van (id.); -4° A la Grande-Chartreuse, à
Bovinant (MUTEL; CAR., etc.); cette var. se maintient par la culture; voy. ma note dans Assoc.
franç. pour l'avancement des sciences, Saint-Etienne, 1897.
-66 : BUPLEURUM guinetti Briq. (B. longifolium X B. ranunculoides), à la Dôle; Briq.,
1889, Bull. Lab. bot. Genève, I, n° 2, mai 1896, p. 354-358.

-88 et 171 : PIROLA media Sw., aj. Is. : le Saint-Nizier (VERLOT, 1855 : Soc. bot. Fr., 1860,
p. 647).
-82 et 171 : RHODODENDRON ferrugineum L. - Aux stations du Creu-du-Van, Montendre,
Dôle, Reculet, aj. Jura : La Combe-Sambine, au nord de Lamoura (J. COCHON, oct. 1897 !);
voy. ma note dans Soc. bot. Lyon, 1897, oct., p. 22.
-84 et 172 : CYCLAMEN europaeum L. aj. Jura : Chateblanc, vers le chalet du Petit-Pré
(MARCHAND !) - Commun dans les environs de Saint-Claude, le Cyclamen remonte jusqu'à la
Roche, au dessus de Montépile, à 1150m d'alt., avec le Buis (J. COCHON).
-88 : GENTIANA asclepiadea : M. MEYLAN vient de me signaler (oct. 1897) une localité
très remarquable de cette plante dans le Jura central, à la frontière franco-suisse, près de
l'Auberson, sur territoire français, à 1100m d'altitude, sentinelle avancée de la plage boréoorientale
de cette espèce dans le Jura; voy. ma note dans Soc. bot. Lyon, oct. 1897, p. 22.
-89 : Ligne 7 : au lieu de : tout le Bugey, lire : tout le Jura.
-93 : POLEMONIUM caeruleum (à publier).
-94 : Le CUSCUTA kotschyi a été signalé aux environs de Grenoble, en 1860, par MM.
LESPINASSE et MOTELAY, lors de la session de la Soc. bot. de France (1860, p. 775).
-96 : CERINTHE alpina finira par disparaître du Jura; voy. SAUVAGEAU, Soc. bot. Fr.,
1894, session, p. CCVII.
-99 : Ligne 4 : lire "pétiole plus ou moins ailé".
-99 : Ligne 16 : lire "pétiole ailé"
-104 : MIMULUS luteus var., naturalisé dans le Cuisancin, près de Baume-les-Dames
(PARMENTIER, 1897); voy. Monde des plantes, juillet 1897, p. 139.
-111 et 217 : UTRICULARIA intermedia observé dans l'ancien lit de l'Orbe (Jura suisse),
près du Sentier (MEYLAN et AUBERT !).
-112 : CALAMINTHA nepeta s'observe encore à Bourg (Ain), mais rare !
-121 : ULMUS montana, commun dans le nord de l'Europe et encore dans le Jura
septentrional, devient déjà rare dans l'arrondissement de Saint-Claude.
-123 : QUERCUS cerris, a été observé aussi dans le Bois-Mouchard par GARNIER, d'après
des échantillons conservés dans l'herbier de la bibliothèque de Salins et communiqués par M. le
docteur COSTE; mais la plante y est-elle bien spontanée ?
-124 : Si le QUERCUS cerris s'étend à la lisière de la forêt de Chaux sur le pliocène
siliceux, il faut remarquer que ce terrain y forme un placage peu épais sur les couches sousjacentes
: les racines du chêne lombard pénètrent donc dans les calcaires.
-126 : SALIX arbuscula vient d'être trouvé au Noirmont par MM. PIGUET et AUBERT
(1897 !) : nouvel exemple de plantes alpines, du Valais, de la Haute-Savoie, etc., pénétrant dans
le Jura, comme le LIGUSTICUM, etc.
-129 : A la tératologie du NARCISSUS radiiflorus, aj. HOCHREUTINER dans Bull. Soc. bot.
Genève, 1896, p. 350.
-131 et 172 : A propos des hybrides du g. NARCISSUS, particulièrement du NARCISSUS
bernardi, voy. encore VILMORIN, Fl. de pl. terre, supplément 1884, p. 122.
-134 : Ligne 28, après Morestel, aj. Fr. MOREL (Soc. bot. Lyon, 1890, p. 21).

-149 : Compléter les renseignements sur les POTAMOGETON par ceux donnés dans nos
trois notes :
1897).
Sur quelques Potamots rares de la Flore franco-helvétique (Bull. Herb. BOISSIER,
La végétation du lac du Pontet (Bull. Soc. stat. de l'Isère, 1897).
Revision des Potamots des herbiers de Grenoble (id., 1898).
-150 : A propos de l'ARUM italicum, corr. "Soc. bot. Lyon, 1896," en "Soc. bot. France".
-157 : DANTHONIA decumbens, lire : "dans les régions siliceuses".
-162 : Aj. PICEA excelsa, var. à cônes verts = var. chlorocarpa (subcylindrica) et var. à
cônes rouges = var. erythrocarpa (sibirica, obovata); voy. BRENOD, Min. agricult., 1878;
SCHAEFFER, Rev. des forêts, 1895; SCHROETER, Arch. de Genève, 15 nov. 1897, p. 475.
-166 : Les additions des Characées feront l'objet d'une note spéciale.
-172 : ligne 6 : lire "p. 83" et non 88.
ligne 18 : lire "CONVERT".
ligne 28 : ramener "année 1895" au-dessus de 231.
ADDITIONS ET CORRECTIONS
A LA DEUXIEME PARTIE
_________
-175-176 : La note (1) doit être au bas de la page 175.
-190 : Lire (2) au lieu de (1).
-190 : Ligne 32 : supprimer (1).
Ant. MAGNIN
-197 : Ligne 18 : ERIOPHORUM alpinum se retrouve cependant dans le Jura méridional,
au marais du Vély, près Hauteville (A. MAGNIN).
-203 : Ligne 18 : lire : BRYUM constrictum.
-210 : Ligne 9 : lire : S. elegans.
-215 : Ligne 22 : lire on au lieu de en.
-218 : Ligne 10 : lire : L. squammaria.
-221 : Ligne19 : lire : A. fallax.
Ligne 21 : lire : verticillatum.
-225 : Ligne 17 : lire : on la distingue.
Ligne 18 : lire : je l'ai observée.
-227 : Ligne 2 : lire : ALOPECURUS.
-230 : Lignes 2,4 : lire : PHASCUM.

-237 : Ligne 23 : lire : versicolor.
-239 : Ligne 25 : lire : AULACOMNIUM.
-240 : Ligne 5 : lire : bavarica.
Ligne 27 : lire : antipyretica.
-243 : Ligne 5 : lire :B. reflexum.
-246 : Ligne 24 : lire Chambly au lieu de Chalin.
-247 : Ligne 27 : lire : aj. en note : cette observation m'a été communiquée par M.
BOURGEAT.
-249 : Planche, lire, dans la légende : "Feuilles et tissus du JUNGERMANNIA exsecta
forme lignicola "HETIER".
-250 : Ligne 4 : lire : au même grossissement de 30 diamètres; le tissu à 180 diam. pour D,
140 pour E.
Ligne 12 : lire : A1 représente une feuille de la base.
Ligne 13 : lire : B1 une du sommet; enfin, fig. D = tissu de la feuille du J. lignicola; fig. E
= tissu de la feuille du J; exsecta.
Ligne 15 : lire : pour.
-251 : Ligne 9 : lire : MAGNIN au lieu de MEYLAN.
-254 : Ligne 9 : lire : viride au lieu de viridi.
-257 : Ligne 25 : lire : du MONTENDRE.
-258 : Ligne 2 : lire : sur les bouses.
Ligne 4 : lire : sur les brindilles.
Ligne 18 : lire : sur les.
Ligne 20 : lire : sur les.
-261 : Ligne 7 : lire : Cat. des Pl.
_________
Prochainement paraîtra la Monographie botanique des Tourbières du Jura; un coup d'oeil
rapide sur l'ensemble de mes récoltes de l'été 1896 me permet déjà de signaler :
Quelques Phanérogames rares ou nouvelles pour le Jura proprement dit :
LIMOSELLA aquatica, ACORUS calamus (Etang de la Rivière), TRIFOLIUM
hybridum (Pontins, pied du Chasseral), POLYGALA depressa (tuilerie des Bois), etc.,
BETULA nana, CAREX elongata (Bellelay), CALAMAGROSTIS neglecta (tourbière des
Ponts), JUNCUS squarrosus (tourbière de Seigne-Ougnard, près Bief-du-Fourg), JUNCUS
supinus (tourbière de Dampierre), etc.
EQUISETUM variegatum (vers la source de l'Ain).
Des localités nouvelles et nombreuses pour CAREX pilulifera, CAREX heleonastes,
CAREX chordorrhiza.
Mousses nouvelles pour le Jura : BARBULA inermis (Conliège),RHACOMITRIUM
lanuginosum (rochers de l'Aigle), BRYUM cyclophyllum mâle (étang de la Seigne),
FONTINALIS durioei (Bellay), HYPNUM pratense (tourbière de Pontarlier),
FOSSOMBRONIA (Andelot), JUNGERMANNIA crenulata, JUNGERMANNIA albicans (Biefde-Corne
près d'Arbois).

Des localités diverses et souvent ombreuses pour : ARCHIDIUM, FISSIDENS osmundoides,
MEESA longiseta, BRYUM duvalii, BRACHYTHECIUM albicans, AULACOMNIUM androgyneum,
BARBULA fragilis, BARBULA brebissonii, CYNCLIDIUM, GEHEEBIA, CATOSCOPIUM, DICRANUM
spurium, CINCLIDOTUS riparius, LEPTOTRICHUM homomallum, DIDYMODON luridus,
SPHAGNAECETIS, JUNGERMANNIA inflata, SCAPANIA irrigua, SCAPANIA nemorosa, etc.
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Fr. HETIER
TABLE ALPHABETIQUE DES ESPECES CITEES DANS L'OUVRAGE
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ABIES pectinata : 257.
ACER monspessulanum : 37 -platanoides : 209 - pseudoplatanus : 37.
ACETABULA leucomelas : 257.
ACONITUM anthora : 16 - lycoctonum : 16 - napellus 206 - sp. 258.
ACORUS calamus : 223.
ADENOCARPUS complicatus : 41.
ADONIS sp. : 12
ADOXA moschatellina : 66.
AGROSTIS canina : 188.
AIRA agregata, cariophyllea, elegans, patulipes, praecox : 157.
ALCHEMILLA vulgaris : 50.
ALICULARIA scalaris : 249.
ALISMA plantago : 142, 221 - ranunculoides : 199.
ALLIUM carinatum : 136 - fallax : 221 - intermedium : 136 - paniculatum : 136 -
schoenoprasum : 196, 221.
ALNUS incana : 220.
ALOPECURUS fulvus : 227 - utriculatus : 155.
ALSINE stricta : 170, 192, 207, 211 - tenuifolia : 34.
ALTHAEA hirsuta : 25, 208.
ALYSSUM montanum : 22.
AMARANTHUS deflexus : 116.
AMBLYODON dealbatus : 179, 238.
AMBLYSTEGIUM confervoides : 244 - irrigum : 244 - sprucei : 186, 203, 244.
AMBROSIA artemisifolia : 80.
AMNI majus : 66.
AMPHITRIX janthina : 189.
ANARRHINUM bellidifolium : 104.
ANCHUSA italica : 94.
ANDROSACE lactea : 85 - villosa 85.
ANDRYALA sinuata : 79.
ANEMONE pulsatilla : 206 - ranunculoides : 11, 206.
ANEURA latifrons : 195, 252 - pinguis angustior : 252 - pinnatifida : 252.
ANOMODON longifolius : 182, 244.
ANTHRACOBIA melaloma : 257, 258.
ANTHRISCUS torquata : 263.
ANTITRICHIA curtipendula : 241.
ANTHYLLIS montana, vulneraria : 42.
APLOSIA caespitosa, sphaerocarpa : 250.
ARABIS arenosa : 19 - hirsuta : 20 - muralis : 207.
ARBUSTUS uva-ursi : 82.
ARISTOLOCHIA clematitis : 120.
ARMERIA plantaginea : 115.
ARNICA montana : 75.

ARTEMISIA campestris, camphorata : 72.
ARUM italicum : 149, 266.
ASARUM europaeum : 120, 218.
ASCOLOBUS carbonicola, furfuraceus, ochraceus : 258.
ASCOPHANUS carneus : 258 - ciliatus : 257.
ASPERULA taurina, tinctoria : 67.
ASPIDIUM palustre : 164.
ASPLENIUM fontanum : 163 - germanicum : 162 - halleri : 163, 229 - nigrum : 163 - viride :
229.
ASTER amellus : 73, 213.
ASTRANTIA major : 212.
ATHAMENTA cretensis : 65.
ATRICHUM angustatum : 203, 240.
AULACOMNIUM androgyneum : 183, 203, 239 - palustre : 183, 239.
AVENA pratensis : 227.
BALDINGERA sp. : 187.
BARBULA atrovirens : 233 - fragilis : 189, 192, 203, 234 - inclinata : 234 -mucronifolia :
234 -paludosa : 233 - recurvifolia : 234 - rigida : 233 - squarrosa 234.
BARKHAUSIA setosa : 78.
BARTRAMIA caespitosa : 240 - halleriana : 239 - ithyphylla : 240.
BELONIDIUM veatum : 258.
BERBERIS vulgaris : 16.
BETULA intermedia : 211 - nana : 124, 219.
BLEPHAROSTOMA trichophyllum : 251.
BOTRYCHIUM lunaria : 228.
BRACHYTHECIUM albicans : 242 - curtum : 243 -glareosum : 242 -reflexum : 243 - rivulare :
243 - salebrosum 242.
BRASSICA cheiranthus : 21.
BRIZA media : 227.
BROMUS madritensis : 160 -maximus : 159 - tectorum : 159.
BRYUM arcticum : 237 -atropurpureum : 237 - cirrhatum : 237 - constrictum : 178, 203,
237, 259 -cyclophyllum : 237 - duvalii : 237 -fallax : 237 -funckii : 237 -
mildeanum : 237 - neodamense : 189, 203, 237 - pallens : 237 - roseum : 182, 238 -
turbinatum : 237 - versicolor : 201, 203, 237.
BUNIAS erucago : 24.
BUNIUM bulbocastaneum : 66.
BUPHTALMUM salicifolium : 76.
BUPLEURUM arstatum : 65 - guinetti : 264 - longifolium : 66 - ranunculoides : 66 -
rotundifolium : 65.
BUXBAUMIA indusiata : 183, 240.
CACALIA sp. : 258.
CALAMAGROSTIS lanceolata : 156, 188, 196, 227 - neglecta : 188, 191, 196, 227 - tenella :
188.
CALAMINTHA nepeta : 77.
CALENDULA arvensis : 77.
CALLITRICHE hamulata : 54.
CALYCELLA sulfurina : 259.
CAMPANULA hederacea : 81 - latifolia : 81 - medium : 81 - patula : 81, 212 -persicifolia : 81,
212 - rapunculus : 81, 187, 195 - rhomboidalis : 187, 195, 212.
CAMPTOTHECIUM nitens : 242.
CAMPYLOPUS flexuosus : 183, 203, 232 - torfaceus : 232.
CANTHARELLUS muscigenus : 255, 256, 257 - umbonatus : 256.
CARDAMINE amara : 207 - impatiens : 20 - trifolia : 20.
CARDUUS nutans : 218.
CAREX sp. : 187 - acuta : 224 - alba : 224 - ampullacea : 187, 225 - brevicollis : 153 -
buxbaumi : 153, 195, 203, 224 - chordorrhiza : 223 - davalliana : 223 - disticha :
153, 224 - filiformis : 224 - gynobasis : 154 - hirta : 225 - humilis : 224 - limosa
: 224 - maxima : 154 - muricata : 224 - nitida : 154 - paludosa : 225 - paradoxa :
224 - pauciflora : 196 - pilosa : 153 - polygama : 153 - pulicaris : 223 - remota :

224 - scheberi : 153 - stricta : 199 - tenuis : 154, 224 - teretiuscula : 184, 224 -
vesicaria : 187, 225 - vulpina : 224.
CARLINA chamaeleon : 71.
CATABROSA aquatica : 158, 227.
CATANANCHE caerulea : 80.
CATOSCOPIUM nigritum : 189, 190, 239.
CENTAUREA aspera : 70 - calcitrapa : 70 - paniculata : 70 - pouzini : 70 - solstialis : 70.
CENTRANTHUS angustifolius : 69.
CENTROPHYLLUM lanatum : 70, 171.
CEPHALARIA pilosa : 69.
CEPHALANTHERA rubra : 220.
CEPHALOZIA curvifolia : 250 - divaricata : 250 - elachista : 250.
CERASUS mahaleb : 48 - padus : 48, 209.
CERATOCEPHALUS falcatus : 12.
CERATOPHYLLUM demersum : 53 - submersum : 54, 194, 203, 219.
CERINTHE alpina 96, 264.
CETERACH officinarum : 162.
CHAETOPHORA endivifolia : 189.
CHAITURUS marrubiastrum : 113.
CHAMAGROSTIS minima : 156.
CHARA aspera : 167, 169 - batrachosperma : 167 - brachyclados : 168 - capillacea : 169 -
ceratophylla : 167 - coarctata : 167 - contraria : 168 - coronata : 167 -
crassicaulis : 168 - curta : 169 - foetida : 167 - fragilis : 169 -
gymnophylla : 168 - hispida : 168 - intermedia : 169 - jurensis : 167 - magnini :
167 - plyacantha : 168 -rudis : 168 - strigosa : 167, 169.
CHEILYMENIA stercoraria : 258.
CHENOPODIUM glaucum : 116 - vulvaria : 116.
CHLORA perfoliata : 86, 178, 211, 220.
CHONDRILLA juncea : 77.
CHRYSOSPLENIUM alternifolium : 61 - oppositifolium : 61.
CICUTA virosa : 191, 196, 211.
CILIARIA brunnea : 256 - trachyspora : 257, 258 - umbrata : 256, 257, 258, 259.
CINCLIDIUM stygium : 184, 192, 203, 238.
CIRCAEA alpina : 52.
CIRCIUM eriophorum : 69 - erisithales : 213 - nutanti X crispus : 213 - oleraceum : 70 -
oleraceo X erisithales : 213 - palustri X oleraceum : 203, 213.
CISTUS salvifolius : 26.
CLADIUM mariscus : 152, 181, 202, 212, 225.
CLEMATIS vitalba : 11.
CLIMACIUM dendroides : 183, 242.
CLITOCYBE expallens : 256 - infudibuliformis : 257 - sinopica : 255, 259 - squammulosa : 259.
COLLYBIA dryophila : 256 - longipes : 259.
COMARUM palustre : 49.
CONVALLARIA maialis : 221 - multiflora : 126 - verticillata : 127.
CONVOLVULUS cantabricus : 93.
CORNUS mas : 67.
CORONILLA emerus : 47 - minima : 47.
CORRIGIOLA littoralis : 54.
CORTICIUM mougeotii : 255.
CORTINARIUS cinnamomeus : 256.
CORYDALIS solida : 19.
CORYNEPHORUS canescens : 157.
COTONEASTER tomentosa : 210.
CROCUS vernus : 220.
CUCUBALUS baccifer : 30, 208, 263.
CUSCUTA kotschii : 93, 264.
CYCLAMEN europaeum : 83, 172, 264 - hederifolium : 172.
CYLINDROTHECIUM cladorrhizans : 241 - concinnum : 242 - repens : 241.
CYNODON dactylon : 156.
CYNODONTIUM polycarpum : 203.

CYNOGLOSSUM officinale : 95 - pictum : 95.
CYPERUS flavescens : 226 - fuscus : 226 - monti : 152.
CYTISUS capitatus : 226 - decumbens : 39, 171, 263.
DACRYMYCES deliquescens : 257.
DAEDALEA cinerea : 255.
DANTHONIA decumbens : 157, 266.
DAPHNE alpina : 117 - cneorum : 118, 185 - laureola : 117 - mezereum : 117.
DASYSCYPHA acutipila : 258 - bicolor : 258 - clandestina : 258.
DELPHINIUM consolida : 16.
DENTARIA pinnata : 20.
DESCHAMPSIA flexuosa : 157.
DIANTHUS silvestris : 30 - superbus : 30.
DICODONTIUM pellucidum : 231.
DICHOTHRIX gypsophila : 194.
DICRANELLA curvata : 231 - grevilleana : 231 - rufescens : 231 - schreberi : 231 - subulata :
231.
DICRANUM bonjeani : 200, 231 - fuscescens : 231 -majus : 186, 231 - muehlenbeckii : 231 -
sauteri : 231 - schraderi : 231, 232 - spurinum : 192, 203, 232 - undulatum : 232
- viride : 203, 231.
DIDYMODON rubellus var. dentatus : 233.
DIGITALIS ambigua : 104 - media : 217 - purpurea : 103.
DIPLOTAXIS sp. : 21.
DISTICHUM capillaceum : 233.
DRABA muralis : 85.
DROSERA sp. : 28, 202 - intermedia : 203, 208 - longifolia : 28, 190, 207 - obovata : 207 -
rotundifolia : 28.
DORONICUM pardalianches : 76.
DORYCNIUM suffruticosum : 44.
ECHINOSPERMUM lappula : 95.
ELYMUS europaeus : 228.
EMPETRUM nigrum : 196.
ENCALYPTA ciliata : 236 - longicollis : 236 - streptocarpa : 183, 235 - vulgaris var. pilifera :
235.
ENTOLOMA sericellum : 255 - turbidum : 257.
EPILOBIUM alpinum : 52 - angustifolium : 210 - palustre : 210 - rosmarinifolium : 52 -
spicatum : 51.
EPIPACTIS ensifolia : 142 - palustris : 220 - rubra : 142.
EQUISETUM hyemale : 198, 229 - limosum : 165 - ramosum : 165 - silvaticum : 193 -
variegatum : 165.
ERAGROSTIS megastachya - pilosa - poeoides : 158.
ERINUS alpinus : 101, 172.
ERIOPHORUM alpinum : 196, 197, 267 - gracile : 184 - sp. : 184 - vaginatum : 196, 222.
ERIOTRICHUM nanum : 96.
ERYNGIUM campestre : 212.
ERYSIMUM ochroleucum : 21, 207 - perfoliatum : 206.
ERYTHRAEA pulchella : 215.
ERYTHRONIUM dens-canis : 133.
EUPHORBIA falcata : 121 - gerardiana : 120.
EUPHRASIA lutea : 106.
EURRHYNCHIUM cirrosum : 186, 243 - crassinervium : 243 - curvisetum : 180, 243 -
diversifolium : 243 - striatulum : 181, 243 - tenellum : 180 - tommasinii : 243 - velutinoides
: 243.
FAVOLUS europaeus : 200, 259.
FESTUCA bromoides - heterophylla - rigida - sciuroides : 159 - silvatica : 228.
FISSIDENS crassipes : 232 - osmundoides : 183, 232 - pusillus : 180, 203, 232.
FLAMMULA carbonaria : 257.
FOENICULUM officinale : 65.
FONTINALIS antipyretica : 240.
FRITILLARIA meleagris : 131, 173, (ligne 4), 221.
FRULLIANA jackii : 252.

FUMANA procumbens : 27.
FUMARIA capreolata - vaillatii : 19.
FUNARIA calcarea : 236.
GAGEA arvensis : 135, 221 - lutea : 221.
GALEGA officinalis : 45.
GALEOPSIS sp. : 112.
GALERA muscorum : 256 - ovalis : 257.
GALIUM boreale : 212 - corrudifolium : 68 - myrianthum : 68 - saxatile : 68 - silvaticum : 68
- tricorne : 68.
GAUDINIA fragilis : 160.
GEHEEBIA cataractarum : 196, 203, 234.
GENISTA anglica - germanica - pilosa : 39 - prostata : 39, 171, 263.
GENTIANA acaulis : 89 - aestiva : 92 - angustifolia : 91 - asclepiadea : 88, 170, 172, 264 -
campestris : 93 - clusii : 90 - cruciata : 89 - excisa : 89 - favrati : 92 - lutea : 87 -
obtusifolia : 93 - pneumonanthe : 88, 179, 214 - verna : 91.
GEUM rivale : 49.
GERANIUM lucidum : 39, 184, 208 - nodosum : 38 - palustre : 170, 208 pratense : 170, 208 -
robertianum : 38 - sanguineum : 38.
GLADIOLUS segetalis : 139.
GLOBULARIA cordifolia - nudicaulis - vulgaris : 69.
GLYCERIA fluitans : 223, 227 - plicata : 227.
GNAPHALIUM fuscum : 72.
GRATIOLA officinalis : 104, 216.
GRIMMIA anodon : 234 - commutata : 203, 234 - decipiens : 234 - elatior : 235 - montana : 235
- muehlenbeckii : 235 - orbicularis : 234 -ovata : 235.
GYMNOSTOMUM calcareum : 230 - curvirostrum : 178, 189.
GYPSOPHILA repens : 29.
HELIANTHEMUM polifolium : 26.
HELICHRYSUM stoechas : 71.
HELIOTROPIUM europaeum : : 100, 216.
HELLEBORUS foetidus : 15.
HELMINTHIA echioides : 80.
HELODEA canadensis : 142.
HELOTIUM coralloides : 186, 203, 258 - cyathoideum : 256 - rhizophilum : 257.
HEPATICA triloba : 11, 170, 172, 263.
HERACLEUM alpinum : 63, 197 - montanum - sphondylium : 62, 263.
HERMINIUM clandestinum : 220.
HERNIARIA glabra : 55, 210 - hirsuta : 55.
HIERACIUM lanatum : 214 - scorzonerifolium - staticifolium : 78, 79.
HIPPOPHAES rhamnoideum : 119.
HIPPURIS vulgaris : 53.
HOLCUS mollis : 157.
HOMOGYNE alpina : 195.
HORDEUM secalinum : 160.
HOTTONIA palustris : 82.
HUMARIA crouanorum : 256 - tetraspora : 256, 258.
HUTCHINSIA petraea : 24.
HYDROCHARIS morsus-ranae : 142.
HYDROCOTYLE vulgaris : 66, 202, 212.
HYGROPHORUS miniatus : 256.
HYLOCOMIUM calvescens, pyrenaicum, umbratum : 249.
HYMENOSTOMUM meylani : 230.
HYPERICUM humifusum : 36 - montanum : 209 - nummularium : 37 - pulchrum : 36 - richeri :
37.
HYPHOLOMA arcuatum : 244 - candolleanum : 245.
HYPNUM chrysophyllum : 244 - commutatum : 183, 245 - cordifolium : 247 - cossoni : 245 -
fallax : 246 - filicinum : 246 - fluitans var. falcatum : 245 - giganteum : 247 - helodes :
244 - irrigatum : 203, 245 - kneiffii var. attenuatum : 244 - lycopodioides : 192, 246
- nitens : 183 - palustre : 244 - purum : 248 - sulcatum : 246 - sauteri : 246 -
schreberi : 248 - scorpioides : 178, 246, 248 - sendtneri : 245 - stramineum :

193, 245, 248 - trifarium : 178, 182, 190, 248 - turgescens : 179, 187,
203, 246 - uncinatum : 245 - vaucheri : 246 - vernicosum : 245 - wilsoni : 245.
HYPOCHOERIS glabra : 80 - maculata : 182.
HYPOMYCES aurentiacus : 257.
HYPOXYLUM concentricum : 256.
HYSSOPUS officinalis : 112.
IBERIS affinis - pinnata - saxatilis : 23.
INOCYBE lacera : 257.
INULA brittanica : 184, 213 - hirta : 76.
IRIS foetidissima : 139 - pseudacorus : 220, 223.
ISNARDIA palustris : 52.
ISOETES lacustris : 198, 215.
ISOPYRUM thalictroides : 15, 170, 206, 263.
JASIONE montana : 81.
JUNCUS alpinus - obtusifolius : 202 - squarrosus - supinus : 268.
JUNKERMANNIA bantriensis : 186, 251 - divaricata : 203 - exsecta var. lignicola : 203, 249,
267, 268 - inflata : 195 - obtusifolia : 249 - riparia : 178, 251 - schraderi : 183,
203, 251 - setacea : 195.
KOELERIA cristata - phleoides - setacea : 157.
LABURNUM alpinum - vulgare : 40.
LACHNELLA nidulus : 258.
LACTARIUS subdulcis : 256.
LACTUCA dubia - saligna : 77.
LAMIUM incisum : 218.
LAMPSANA minima : 80.
LAPPA major : 214 - pubens : 71 - tomentosa : 71, 214.
LASERPITIUM gallicum : 62 - latifolium : 211.
LASIAGROSTIS calamagrostis : 180, 227.
LATHRAEA squamaria : 218.
LATHYRUS angulatus - ensifolius - latifolius - macorhizus - nissolia - silvestris - sphaericus :
46.
LAVANDULA vera : 114.
LEERSIA orizoides : 156, 202, 227.
LEJEUNIA calcarea : 252.
LEMANEA fluviatilis : 180.
LEMNA minor : 223.
LENZITES saepiaria : 257.
LEONTOPODON hispidus : 202.
LEONTOPODIUM alpinum : 171, 211.
LEPIDIUM draba : 206 - graminifolium : 3, 22 - ruderale : 23.
LEPIDOZIA setacea : 251.
LEPTOBRYUM piriforme : 183, 236.
LEPTODON smithii : 180, 203, 240.
LEPTONIA asprella : 259.
LEPTOTRICHUM flexicaule : 183, 233 - homomallum : 233.
LEUCANTHEMUM corymbosum, parthenium : 76.
LEUCOBRYUM glaucum : 232.
LEUCODON sciuroides : 241.
LEUCOIUM vernum : 131.
LINARIA alpina : 105 - arvensis : 104 - cymbalaria : 216 - elatine : 216 - pelliceriana : 106 -
petraea : 105 - simplex : 104 - striata : 106.
LINUM gallicum : 34 - tenuifolium : 35.
LITHOSPERMUM officinale - permixtum - purpuro-coeruleum : 97.
LITTORELLA lacustris : 198, 201, 215.
LOISELEURIA procumbens : 82.
LONICERA alpigena : 66 - coerulea : 171, 212.
LOPHOCOLEA bidentata, hookeriana : 251.
LOTUS major (uliginosus) : 45, 209.
LUNARIA rediviva : 206.

LUZULA albida : 151, 223 - angustifolia : 151 - multiflora : 152 - nivea : 150 - silvatica : 150
- sudetica : 152.
LYCHNIS dioica : 32 - silvestris : 33, 263.
LYCHOTHAMUS barbatus : 167.
LYCOPODIUM clavatum : 165 - inundatum : 165, 229 - selago : 229.
LYCOPSIS arvensis : 94.
LYSIMACHIA nemorum : 84 - vulgaris : 214.
MAIANTHEMUM bifolium : 127, 222.
MALVA moschata : 35, 208.
MARASMIUS androsaceus var. pinicola : 257 - foetidus : 225 - gramineum : 259 - perforans :
257.
MARRUBIUM album : 113.
MARSILIA quadrifolia : 164, 199.
MARSUPELLA funckii : 249.
MASTIGOBRYUM deflexum, trilobatum : 251.
MEDICAGO ambigua : 42 - falcata : 42, 209 - maculata : 43 - minima : 42.
MEESEA longiseta : 183, 293 - tristicha : 190, 239 - uliginosa : 192, 239.
MELAMPYRUM cristatum : 107, 206 - nemorosum : 107.
MELANDRYUM album : 32 - rubrum : 33, 263.
MELICA ciliata : 158.
MENYANTHES trifoliata : 85.
MERCURIALIS perennis : 121.
MESPILUS germanica : 50.
MEUM athamanticum : 65, 171, 211.
MIMULUS luteus : 264.
MNIUM affine : 182 - hymenophylloides : 238 - insigne : 238 - punctatum : 184, 238 -
spinulosum : 190, 203, 238.
MOLINIA coerulea : 228.
MOLLISIA phragmitis - viridis : 256.
MONTIA minor - rivularis : 55.
MUSCARI botryoides : 138 - comosum : 138 - neglectum : 137 - racemosum : 136.
MYOSOTIS hispida : 95 - versicolor : 96.
MYOSURUS minimus : 12.
MYRICARIA germanica : 54.
MYRIOPHYLLUM spicatum : 52, 210 - verticillatum : 53, 210.
MYRRHIS odorata : 212.
MYURELLA apiculata - careyana - julacea : 241.
NARCISSUS bernardi : 130, 172 - poeticus : 128 - pseudonarcissus : 129 - radiiflorus : 128 -
renaudi : 129 - silvestris : 129 sp. : 265.
NASTURTIUM amphibium : 25, 197, 202.
NAUCARIA erinacea : 179 - graminicola : 259.NECKERA complanata - pennata - pumila - turgida :
240.
NEOTIELLA hetieri : 186, 203, 257.
NIGRITELLA suaveolens : 141, 195.
NITELLA brachyteles - flabellata - flexilis - mucronata - opaca - syncarpa : 166 - tenuissima :
166, 197.
NITELLOPSIS stelligera : 167.
NOLANEA pascua : 255.
NUPHAR affine : 17, 193 - gracile : 18 - juranum : 18, 181, 193 -intermedium : 17 - luteum :
17, 193 - sericeum : 17, 193 - spennerianum : 18, 193.
NYMPHAEA alba : 17.
ODONTIA alutacea : 258.
ODONTITES lutea : 106, 216.
OENANTHE fistulosa : 182, 211 - peucedanifolia : 202 - phellandrium : 65, 211.
OMBROPHPHILA clavus : 255.
OMPHALIA philonitis : 256, 259 - setipes : 256 - umbellifera : 257.
ONONIS campestris : 41 - columnae : 42 - natrix - procurrens : 41.
ONOSMA echioideum : 98.
OPHIOGLOSSUM vulgatum : 164, 228.

OPHRYS anthropophora : 141, 220 - apifera - aranifera - fucifera : 141 - muscifera : 141,
220.
ORCHIS albidus : 140 - bifolius : 140 - incarnatus : 141, 220 - hircinus : 140, 220 - masculus
: 141 - militaris : 140 - provincialis : 141 - purpureus : 140 - pyramidalis : 140 -
sambucinus : 141 - simia : 140 - traunsteineri : 220 viridis : 220.
ORNITHOGALUM sulfureum : 136, 222.
ORNITHOPUS perpusillus : 47.
OROBANCHE procera : 218.
OROBUS canescens (filiformis) - tuberosus : 46, 263.
ORTHOTHECIUM intricatum : 179, 242 - rufescens : 179, 242.
ORTHOTRICHUM nudum - obtusifolium : 235.
OSMUNDA regalis : 164.
PALUDELLA squarrosa : 190, 239.
PANICUM verticillatum : 155, 226.
PARIETARIA officinalis : 121, 219.
PARIS quadrifolia : 128.
PARNASSIA palustris : 29, 202.
PASSERINA annua : 116.
PEDICULARIS palustris : 107 - silvatica : 107, 216 - tuberosa : 107.
PELIA epiphylla : 252.
PETASITES major : 72.
PEUCEDANUM carvifolium - cervaria : 62 - palustre : 202.
PEZIZA auricula : 186 - polytrichina : 259.
PHALANGIUM liliago : 135.
PHASCUM bryoides - muticum : 230.
PHEGOPTERIS dryopteris : 164.
PHELIPAEA coerulea : 218 - ramosa : 111.
PHIALEA sejournei : 255.
PHLEUM arenarium - asperum - viride : 155.
PHOLIOTA mutabilis : 257 - praecox : 255.
PHRAGMITES vulgaris : 187.
PHYSALIS alkekengi : 94.
PICEA excelsa : 266.
PILULARIA globulifera : 165, 201.
PINGUICULA alpina : 110 - grandiflora : 109 - juratensis : 110 - leptoceras : 110 - reuteri :
110 - sp. : 02 - vulgaris : 109, 217 - var. alpestris : 109 - var. uliginosa : 109.
PINUS montana - uncinata : 160, 228.
PIROLA media : 82, 171, 208 - rotundifolium : 82, 208 - uniflora : 171 - sp. : 264.
PLAGIOBRYUM zierii : 236.
PLAGIOCHILA interrupta : 249.
PLAGIOTHECIUM roeseanum : 244.
PLANTAGO alpina : 115 - arenaria : 116 - cynops : 116, 228 - montana - serpentina : 115.
PLEURIDIUM nitidum : 203, 229.
PLEUROTUS limpidus : 256.
POA chaixii : 227.
POGONATUM aloides - nanum - uringerum : 240.
POLEMONIUM caeruleum : 215.
POLYCARPUN tetraphyllum : 55.
POLYGALA depressa : 27 - exilis : 28.
POLYGONATUM verticillatum : 221, 258.
POLYGONUM amphibium : 213 - bistorta : 219.
POLYPODIUM dryopteris : 164, 228 - phegopteris : 228.
POLYPORUS brumalis : 255, 256 - cinnabarinus : 179, 255 - conchatus : 255 - floriformis :
258 - lucidus : 183, 256, 259 - picipes : 256 - rubriporus : 255 - sulfuerus :
256 - varius : 259.
POLYSTICHUM spinulosum : 229 - thelypteris : 202, 228.
POLYTRICHUM piliferum : 193, 240.
POPULUS tremula : 219, 228.
POTAMOGETON acuminatus : 146 - acutifolius : 147 - alpinus : 146, 222 - americanus : 144 -
babingtonii : 147 -berchtoldii : 148 - caespitosus : 148 - coloratus : 145 -

compressus : 147, 148 - coriaceus : 145 - cornatus : 146 - crispus : 147 -
decipiens : 147 - densus : 149 - filiformis : 149, 193 - fluitans : 144 - friesii :
148 - gramineus : 144 - heterophyllus : 144 - longifolius : 146 - lucens : 145 -
macrophyllus : 146 - marinus : 149, 193 - mucronatus : 148 - natans : 144 - nitens : 146
- obtusifolius : 148 - pectinatus : 149 - perfoliatus : 147 - plantagineus : 145 -
polygonifolius : 144 - praelongus : 146 - pusillus 148 - rufescens : 146, 222 -
trichodes : 148 - upsaliensis : 147 - zizii : 145 - zosterifolius : 147 - sp. : 265.
POTENTILLA alba : 40 - alpestris : 49 - anserina : 209 - micrantha : 50 - recta : 49 - reptans :
200 - rupestris : 49 - tormentilla : 50.
POTTIA latifolia : 231.
PRENANTHES purpurea : 78, 214.
PREISSIA commutata : 252.
PRIMULA auricula : 83, 170, 172 - elatior : 83 - farinosa : 196 - grandiflora : 3, 83, 172
(ligne 5) - variabilis : 83.
PROTOTREMELLA calospora : 203.
PSEUDOLESKEA catenulata : 241.
PSILURUS nardoides : 160.
PTEROTHECA nemausensis : 78.
PTILIDIUM ciliare : 251.
PULMONARIA affinis : 99 - longifolia : 98 - mollis : 100 - obscura : 99 - officinalis : 99 -
ovalis : 99 - saccharata : 98 - tuberosa : 98.
PYLAISIA polyantha : 241.
PYRENOPEZIZA nigricans : 186, 203, 258.
QUERCUS cerris : 122, 265 - pubescens : 122 - tardissima : 122.
RANUNCULUS aconitifolius : 13, 205 - chaerophyllos : 14 - divaricatus : 13 - flammula : 14,
205 - hederaceus : 12 - lingua : 13, 206 - philonotis : 205 - platanifolius :
205, 216 - reptans : 190, 205 - trichophyllus : 13.
RAPISTRUM rugosum : 22.
RESEDA phyteuma : 26.
RHACOMITRIUM heterostichum - patens - sudeticum : 235.
RHAMNUS frangula : 209 - saxatilis : 263.
RHINANTHUS major : 216.
RHODODENDRON sp. : 264.
RHYNCHOSPORA alba : 153, 202, 225.
RIBES sp. : 258.
RICCIA glauca : 252.
RORIPA amphibia : 25, 197, 202 - pyrenaica : 25.
ROSA pimpinellifolia : 50 - spinosissima : 209.
RUBIA peregrina : 68.
RUBUS idaeus : 50 - saxatilis : 209.
RUMEX pulchrer : 117.
RUSCUS aculeatus : 126.
SAGITTARIA aquatica : 142.
SALIX arbuscula : 265 - caprea : 219 - daphnoides : 126 - herbacea : 126 - nigricans : 219 -
pentandra : 126 - purpurea : 218 - smithiana : 187, 219.
SALVIA glutinosa : 111, 172.
SAMOLUS valerandi : 84, 172.
SANGUISORBA officinalis : 219.
SAPONARIA ocimoides : 30, 263.
SARCOSPHOERA corona : 257.
SAXIFRAGA caespitosa : 60 - cuneifolia : 58 - granulata : 59 - hirculus : 190, 210 - moschata :
59, 171 - muscoides : 59, 171 - mutata : 58 - sponhemica : 60 - tridactylites : 59 -
sp. : 263.
SCABIOSA cuspidata - gramuntia : 69.
SCAPANIA curta - irrigua - rosacea : 249.
SCHEUCHZERIA palustris : 143, 188, 190, 196, 197, 222.
SCHISTIDIUM atrofuscum : 234.
SCHIZOTHRIX coriacea : 199 - lardacea : 198.
SCHOENUS ferrugineus : 152, 181, 196, 226 - nigricans : 152, 181, 202, 226 - sp. 179,
184.

SCILLA autumnalis : 135.
SCIRPUS acicularis : 194, 215, 225 - carinatus : 201 - caespitosus : 196 - compressus : 225 -
lacustris : 182, 200, 223, 256, 258 - marinus : 200 - palustris : 216, 225 -
uniglumis : 225.
SCLERANTHUS perennis : 55.
SCLEROTINIA durioeana : 255 - scirpicola : 182, 203, 256.
SCORZONERA plantaginea : 80.
SCROFULARIA canina : 101 - hoppii : 216.
SCUTELLARIA galericulata : 113, 218 - hastifolia : 113 - minor : 114.
SCYTONEMA mirabile : 194 - myochrous : 180, 189 - tolypotrichoides : 198.
SEDUM anopetalum : 56, 171 - aureum : 57 - cepaea : 56 - dasyphyllum : 57, 210 - elegans :
57, 210 - fabaria : 56 - pruinatum : 57 - reflexum : 56 - rubens : 58 - verloti : 56 -
villosum : 58.
SELIGERIA recurvata : 233 - tristicha : 180, 194, 232.
SELINUM carvilia : 211.
SENECIO adonidifolius : 75 - erucifolium : 75 - flosculosus : 213 - fuchsii : 75 - jacquinianus :
75, 171 - paludosus : 213 - spathulifolius : 213 - viscosus : 74.
SERRATULA tinctoria : 71.
SESLERIA coerulea : 156.
SETARIA ambigua : 156 - verticillata : 155, 226.
SILAUS pratensis : 211.
SILENE conica : 32 - glareosa : 31 - italica : 32 - otites : 31.
SILYBUM maculatum : 71.
SISON amomum : 66.
SISYMBRIUM austriacum : 21.
SIUM latifolium : 203, 211, 254.
SOLANUM nigrum - villosum : 94.
SOLDAnella alpina : 85.
SOLIDAGO glabra : 73.
SORBUS aria - aycuparia - domestica : 50, 51.
SOUTHBYA crenulata - hyalina - obovata : 249.
SPARGANIUM minimum - natans : 223 - simplex : 150.
SPERGULA arvensis - morisonii - pentandra : 34.
SPHAGNAECETIS communis : 251.
SPHAGNUM acutifolium : 200, 254 - cuspidatum var. falcatum : 254 - cymbifolium : 253 -
fuscum - var. klingr. : 254 - girgensohni : 253 - laricinum : 254 - medium : 253
- molle : 254 - molluscum : 254 -obtusum : 192, 203, 253 - papillosum : 253 -
recurvum : 181, 253 - rigidum : 254 - sp. : 184 - subsecundum : 254 - teres : 190,
253.
SPIRANTHES aestivalis : 142, 202, 221 - autumnalis : 142.
SPIRAEA aruncus : 48, 209 - filipendula : 182, 209.
SPLACHNUM ampullaceum : 236.
SPORONIA minima - ovina : 257.
STACHYS arvensis : 113.
STEREUM tabacinum : 258.
STREPTOPUS amplexifolius : 127.
STROPHARIA semiglobata : 257.
SYSTEGIUM crispum : 230.
SWERTIA perennis : 87, 172 (ligne 29).
TAYLORIA flagellaris : 236 - serrata : 236 - splachnoides : 236 - tenuis : 236.
TEESDALEA nudicaulis : 24, 170.
TELEPHIUM imperati : 180.
TETRAGONOLOBUS siliquosus : 44, 209.
TEUCRIUM montanum : 114 - scordium : 114, 187, 194, 197, 202, 218.
THALICTRUM flavum - galioides : 206.
THAMNIUM alopecurum : 224.
THELEPHORA fimbriata : 256.
THESIUM divaricatum : 119.
THLASPI montanum : 22.
THRINCIA hirta : 202, 214.

THUIDIUM decipiens - delicatulum : 241.
THYMUS chamaedrys : 112.
TIMMIA bavarica : 186, 240.
TOLYPELLA glomerata - intricata : 166.
TOLYPOTHRIX tenuis : 198.
TORDYLIUM maximum : 65.
TORILIS nodiflora : 61.
TOZZIA alpina : 106.
TRAGUS racemosus : 155.
TRAPA natans : 52.
TRENTEPOHLIA aurea : 180, 189.
TRICHOCOLA tomentella : 251.
TRICHOLOMA cnista - cognatum : 257.
TRICHOSTOMUM crispulum - mutabile - tophaceum : 233.
TRIFOLIUM alpestre : 43 - aureum : 44, 209 - filiforme : 44 - hybridum : 43 - medium : 43 -
resupinatum : 43 spadiceum : 43.
TRIGLOCHIN palustre : 143, 202, 222.
TRINIA vulgaris : 66.
TROLLIUS europaeus : 14.
TULIPA celsiana : 131.
TUNICA saxifraga : 29.
TUSSILAGO farfara : 213.
TYPHA angustifolia - gracilis - lugdunensis - martini - minima : 150.
ULEX europaeus : 39.
ULMUS montana : 125, 265.
ULOTA intermedia : 235.
UMBILICUS pendulinus : 58.
USTULINA vulgaris : 256.
UTRICULARIA intermedia : 195, 199, 203, 217, 265 - minor : 111, 200, 217.
VACCINIUM myrtillus : 82 - sp. : 184.
VALERIANELLA eriocarpa 181, 203, 213.
VAUCHERIA geminata : 181.
VERATRUM album : 221.
VERONICA anagallis : 117 - var. pseudo-anagalloides : 217 - f. tomentosa : 197, 203, 217 -
anagalloides : 107 - buxbaumii : 109 - montana : 108 - persica : 109 - praecox :
109 - pseudo-anagalloides : 108 - prostrata : 108 - scutellata var. parmularia :
217 - spicata : 217 - teucrium : 108 - verna : 108.
VICIA dumetorum : 45 - gracilis : 209 - lathyroides : 45 - lutea : 45 - orobus : 45 - tenuifolia :
45.
VIOLA alpestris : 27 - elatior : 27 - mirabilis : 170 - sepincola : 27 - stricta : 203, 207.
WEBERA albicans - commutata : 236.
WEISSIA wimmeriana : 230.
WYNELLA auricula : 257.
ZYGODON viridissimus : 235.
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