Lire le n°62 - AFP, Résidences retraite

La vie dans nos résidencesNotre tricoteuse de la Sourcefait des heureusesLe 20 mars 1926, vient au monde Denise Guignot. Elle naît chez ses grands-parentssur la commune de Trévol, petite bourgade au nord de Moulins.A l’époque, beaucoup d’enfantsvoient le jour chez leurs grands-parents.Dés l’âge de 5 ans, elle retourne vivrechez ses parents qui ne tardent pas àvenir s’installer dans la commune deSouvigny. Son papa exerce le métier decharpentier et sa maman gère un familistère.Bientôt, son père rachète l’entrepriseoù il travaille pour devenir à son tourpatron (c’est lui qui construira la charpentede l’ancienne gendarmerie).Jeune élève, Denise Guignot suit unescolarité à l’école libre de la rue duChapeau rouge jusqu’à son certificatd’études. A 14 ans, par l’intermédiaired’une amie de la directrice d’école, elleentre comme auxiliaire à la Poste. Enparallèle, elle apprend la confection devêtements et la broderie dans une maisonque l’on appelait « l’ouvroir ».Les années passent et elle se marie le25 août 1946 à Souvigny avec AndréVénuat. Un an plus tard, le 27novembre 1947 son fils Guy vient aumonde. Et là, changement de vie professionnelle.Pendant deux ans, lecouple prend en gérance le « Café duNord » qui existe d’ailleurs toujours.Avec beaucoup d’ambition, lesépoux Vénuat ont envie de devenir propriétaires.Pour cela, ils achètent un caféà Vichy, mais Mme Venuat ne s’habituepas à cette nouvelle vie et surtout àcette nouvelle ville. Ce qui devait arriver,arriva, ils retournent à Moulins, dans lacapitale du Bourbonnais, pour acheterun café, (le Café du centre) rue Datas àMoulins. Nous sommes en 1950.Pendant 28 ans, ils font fructifier cetétablissement du centre ville à deux pasde la place d’Allier. Bien sûr, ils necomptent pas leurs heures et ils s’investissentpar la même occasion dans l’associationsportive moulinoise au sein dusecrétariat de l’équipe de football. Quede nombreux souvenirs et d’amitiésnaissent de toutes ces années.M me Venuat et son épouxdans leur café du commerce a Moulins.En 1978, l’heure de la retraite sonne.Ils achètent un pavillon au bord de larivière Allier et, par la suite, un appartementen centre ville. M Vénuat prend del’âge et rencontre des difficultés dansses déplacements ; ils décident de venirs’installer à la résidence la Source en janvier2011. Hélas M. Vénuat nous quitteau mois d’août 2012.M me Venuat, un moral à toute épreuve,retrouve l’envie et s’investit au seinde l’établissement en participant auConseil de la Vie Sociale et en préparantla messe chaque semaine.Tous les jours, elle s’installe dans lepôle de vie pour tricoter en moyenne5 à 6 heures et entretient la conversationavec un petit groupe de résidents.Suite à un don de laines, la passion dutricot refait surface ; les commandesaffluent de jour en jour (bonnets,M me Venuat avec toutes ses réalisations.écharpes, chaussons, couvertures…).Pour les salariés, les bébés du cœur, lesrésidents et les futures naissances quiauront lieu dans l’équipe.Pour la remercier, nous tenions à luirendre hommage à travers ce portrait,car cette résidente va nous quitter finmai pour se rapprocher de ses enfantsqui vivent dans la région nantaise. Nouspenserons souvent à elle, pour sa gentillesse,sa disponibilité, l’aide qu’elle asu apporter aux résidents. Merci pourtous vos ouvrages réalisés pour chacund’entre nous.Mme Venuat de rajouter : «Ce quime manquera le plus, c’est le contactavec le personnel et la Direction ».Permettez-moi de vous dire MmeVenuat : « Vous nous manquez déjà. »Article rédigé par Charles Brunet - CorCom de la Source - Souvigny (Allier)17