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Numero47 - Entreprises magazine

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MADE INLUXEMBOURGnuméro 47 — mai/juin 2011 - 6 EURwww.entreprises<strong>magazine</strong>.luNews4 | Brèves5 | 2011, année record pour lesarnaques au répertoire ?8 | La recette d’une transmissionfamiliale réussie15 | ING soutient l’entrepreneuriatà travers sonnouvel événement :CREATE 2 INNOVATE,le 23 mai à Luxembourg19 | REACH, la pollutionchimique et les industriels23 | Concours Twin Jet –entreprises <strong>magazine</strong>Carte blanche26 | Problemer, fir e Betrib fireng kleng Aarbecht zefannen ?Formationprofessionnellecontinue27 | PwC’s Academy –Calendar of open courses28 | Lifelong-learning.lu30 | Développement desréseaux de Sacred HeartUniversityImmobilier32 | Immobilier de bureauxà Luxembourg – Le retour àla normalité ?Entreprendre auféminin34 | Funky entrepreneur etfière de l’être !Dossier –Médiatisation,la bonne option ?36 | Les médias : un bon sujetd’études38 | Réussir sa stratégie derelations presse40 | La réputation : unavantage concurrentiel àsoigner42 | Le SIP, organisateur del’info44 | Le droit à l’image – Uneconciliation entre lerespect de la vie privée etl’essor du droit àl’information (Partie 1)45 | Les cahierstransfrontaliers d’EURESLuxembourg53 | Votre entreprise fait-elleparler d’elle ? – Résultatsdu sondage diffuséen mars sur le sitewww.lesfrontaliers.lu54 | Leopard-Trek – Une affairequi roule58 | Pall Center et le basket,entre Arlon et leLuxembourg59 | Hôtel-Restaurant l’Eclipse :une montgolfière pourvéhiculer son imageRessources humaines60 | Le télétravail – Uneréponse pratique auxbesoins modernes, unemise en applicationcomplexe dans le contextefrontalier62 | La notion d’unitééconomique et sociale(UES) élargie par lajurisprudence63 | Salaire social minimumqualifié dans le secteurdu nettoyage :a neverending story ?64 | La politique de formationet l’égalité entre femmeset hommes saisie par lanégociation collective debranche66 | Motivation personnelleet performance collective :une équation à résoudre !68 | Le pouvoir des argumentsou comment apprendre àdialoguer dans l’entreprise70 | Entreprise des P&T – Desinitiatives pour lebien-être de ses agents72 | Un homme connectéà la nature est un hommeplus heureux, en meilleuresanté et plus performantNouvellestechnologies73 | Business meetsResearch 2011 –La rencontre desentreprises et dela recherche publique auLuxembourg aura lieule 26 maiSimplification.lu77 | La simplificationadministrative – Faites-enprofiter votre entrepriseBon à savoir78 | Consommateurs, votrecode est arrivé !A nos frontières79 | A vos marques ? Pasnécessairement prêtsGrande Région81 | Crisis ? What Crisis ?Golf83 | Une golfeuse deLuxembourg sur le LadiesEuropean Tour –Libelei Lawrence dans lacour des grandesEtapes gourmandes84 | La Rameaudière, àEllange-Gare – Le vraigoût des saisonsAuto85 | Jaguar XF D3 –Que du plaisir !Check-in88 | « Bienvenue chez vous »…en Tunisie90 | Beauty case92 | Livres94 | MusiqueEditeur / Régie publicitaire /Media & Advertising S.à r.l.104, rue du Kiem • L-1857 LuxembourgTél : (352) 40 84 69 • Fax : (352) 48 20 78Directeur de la publication / Rédacteur en chefIsabelle CousetE-mail : icouset@yahoo.comRédaction /Isabelle Couset, Alain Ducat, Michel Nivoix,Marc VandermeirMerci à toutes les personnes qui ontcontribué à la rédaction de ce numéro /Bernadette Friederici-Carabin, BusinessMentoring, 1,2,3 GO, Martine Borderies,Marc Hostert, CB Richard Ellis S.A., Catherine Moisy, Netty Thines,M e Emmanuelle Ragot, Adrien Thomas, Pierre Gramme, Fabienne Jacquet,www.lesfrontaliers.lu, Joël de Marneffe, Elisabeth Conrad, M e Catherine Graff,M e Christian Jungers, Carole Blond-Hanten, Roland Maas, Charlotte Nunge,Séverine Schwander, Luxinnovation, Ministère d’Etat – Département de la SimplificationAdministrative, M e Céline Lelièvre, Héloïse Bihl, Claude Gengler et Gérard KarasMise en page / Romain Peiffer / imprimerie jmwatgen, LuxembourgImpression / imprimerie jmw atgen, LuxembourgParution bimestrielleAbonnements 1 an — 6 numéros : 34 EUR2 ans — 12 numéros : 58 EURMedia & Advertising S.à r.l. informe les lecteurs etabonnés du <strong>magazine</strong> qu’elle collecte des informationsuniquement aux fins de la publication, gestion desabonnements et marketing. Les personnes concernéesdisposent d’un droit d’accès et de rectification.© 2011 – Media & Advertising S.à r.l.Toute reproduction est interdite


News De nouvellescartes de débit àpartir de 2012En raison de l’application des normeseuropéennes SEPA (Single Euro PaymentsArea) et compte tenu de la tailleréduite du marché luxembourgeoiset en l’absence de réelles perspectivesde marché, les banques ont décidéde ne plus émettre de cartes de débitBancomat. Dans ce contexte, chaquebanque émettrice est appelée à choisirsa solution de remplacement.Le changement interviendrafin 2011 et le remplacement descartes Bancomat par de nouvellescartes de débit sera assuré parles banques émettrices luxembourgeoises,évitant ainsi aux porteurs decartes toute démarche individuelleet spécifique.Le nom Bancomat ne disparaîtrapas du paysage luxembourgeois :les distributeurs de billets continuerontà porter cette appellation auniveau national.Plusieurs banques de laPlace ont déjà opté pour l’émissionde cartes de débit V PAY en remplacementde leurs cartes Bancomat.V PAY est la carte de débit du systèmede paiement européen VISAEurope qui peut être utilisée auprèsde 8 millions de commerçants et dansles 360.000 distributeurs de billetsen Europe. Les nouvelles cartes dedébit V PAY seront toutes dotées dela technologie EMV, basée sur le chipet le code secret.La carte V PAY restera rattachéeau compte courant dédié etles porteurs de cartes de débit continuerontà utiliser leur code secretqui restera inchangé. A l’instar de lacarte Bancomat, la nouvelle carte dedébit V PAY sera acceptée dans lescommerces et sur les distributeurs debillets au Luxembourg et en Europe.Pour le commerce et autres accepteursde cartes, V PAY n’entraînerapas de changements majeurs etles modalités pratiques leur serontprochainement communiquées. Législationanti-blanchimentau LuxembourgConforme aux standards internationauxSuite aux sévères critiques émisespar le rapport d’évaluation mutuelledu Groupe d’Action Financière (GAFI)adopté en date du 19 février 2010à l’encontre du dispositif législatifanti-blanchiment luxembourgeois,le législateur luxembourgeois a agirapidement. Il s’est écoulé moins de3 mois entre le dépôt d’un projet deloi auprès de la Chambre des députéset l’entrée en vigueur de la loi du 27octobre 2010 portant renforcementdu cadre légal en matière de luttecontre le blanchiment et contre lefinancement du terrorisme, modifiantpas moins de 21 lois préexistanteset introduisant 2 nouvelleslois autonomes.Cet effort a d’ailleurs étésalué et a convaincu la plénière duGAFI qui, lors de sa rencontre à Parisdu 23 au 25 février dernier, a décidéde ne pas continuer la procédureentamée à l’égard du Luxembourgpour inscrire ce dernier sur « listegrise », c’est-à-dire la liste recensantles Etats non coopératifs en matièrede lutte anti-blanchiment.Le code pénal, le code d’instructioncriminelle, la loi modifiée du7 mars 1980 sur l’organisation judiciaire,la loi modifiée du 19 février 1973concernant la vente de substancesmédicamenteuses et la lutte contrela toxicomanie, la loi modifiée du 9décembre 1976 relative à l’organisationdu notariat, la loi modifiéedu 10 août 1991 sur la professiond’avocat, la loi modifiée du 10 juin1999 relative à l’organisation de laprofession d'expert-comptable, la loidu 18 décembre 2009 relative à laprofession de l’audit, la loi modifiéedu 20 avril 1977 relative à l'exploitationdes jeux de hasard et des parisrelatifs aux épreuves sportives, pourne citer que quelques exemples, ontété touchés par cette réforme.C’est la loi modifiée du 12novembre 2004 relative à la luttecontre le blanchiment et contre lefinancement du terrorisme qui a étéle plus touchée et a été soumise àune remise en conformité « GAFI »par un renforcement du cadre légalen la matière et l’élargissement desobligations des professionnels soumisà la législation anti-blanchiment.Les principales modifications opéréespar la loi du 27 octobre 2010 sont :le renforcement des obligationsprofessionnelles de lutte contre leblanchiment et le financement duterrorisme (obligation de vigilanceet de coopération) ; l’élargissementdes professionnels soumis à la loimodifiée du 12 novembre 2004 ; l’ancragedu concept de l’autonomie del’infraction de blanchiment ; l’adoptionde la procédure « d’instructionsimplifiée » ; la mise en place d’uneplus grande autonomie fonctionnellede la Cellule de renseignementfinancier par rapport au procureurd’Etat en listant avec précisions sesmissions ; et le renforcement despouvoirs des autorités impliquéesdans la lutte anti-blanchiment.Une des innovations dela loi du 27 octobre 2010 a été dedésigner l’Administration de l’Enregistrementet des Domaines commeautorité de tutelle par défaut pourtous les professionnels non soumis àune autorité de surveillance propre,tels que les agents immobiliers, lesacteurs du secteur automobile ou encoreles comptables et les conseillersfinanciers, fiscaux et juridiquesnon soumis à une autre autoritéde tutelle. En cas de non respectde leurs obligations en matière deblanchiment ou en cas d’obstacleà l’exercice des pouvoirs de l’Administration,l’amende administrativepouvant être prononcée à leur encontrepar l’Administration s’élèveà un maximum de 250.000 EUR,cumulable avec une amende pénaledont le montant maximal a été portéà 1.250.000 EUR.Afin de familiariser et desensibiliser les professionnels setrouvant aujourd’hui sous l’autoritéde l’Administration au contenu dela nouvelle législation ainsi qu’auxtypologies de blanchiment les plusfréquemment rencontrées au Luxembourg,la Chambre de Commerce, encoopération avec l’Administration del’Enregistrement et des Domaineset la Cellule de renseignement financier,ont organisé 3 conférences.La première, destinée aux agentsimmobiliers, a réuni plus de 150participants le 28 mars dernier. Lesconférences du 4 avril et du 19 maiétaient destinées aux acteurs dusecteur de l’automobile, aux comptableset aux conseillers financiers,fiscaux et juridiques non soumis àune autorité de tutelle autre quel’Administration de l’Enregistrementet des Domaines. Les personnes souhaitant davantagede renseignements peuvents’adresser au Département Avis etAffaires juridiques de la Chambre deCommerce – Tél (352) 42 39 39-357E-mail : avis@cc.lu – www.cc.luConseild’administrationde la FedilFiscalité des frontaliers et absentéismeLa question de l’imposition durevenu du travail des salariés frontaliers,en particulier des salariésfrontaliers allemands, a fait l’objetd’un débat intense lors du dernierConseil d’administration de la Fedil.L’interprétation que font aujourd’huiles autorités allemandes de l’accordde non-double imposition n’est paspartagée par la Fedil dans la mesureoù elle tranche radicalement avecla pratique des années antérieures.Dans l’intérêt des salariésfrontaliers, tout comme de celui dessecteurs et entreprises concernés, ily a lieu de trouver au plus vite unesolution à ce problème. Le Conseild’administration a donc lancé un appelpressant aux instances politiques,tant du côté luxembourgeois que ducôté allemand, de se mettre d’accordsur une interprétation commune desdispositions incriminées de l’accordde non-double imposition qui, parailleurs, mériterait d’être adapté auxnormes européennes développéesen la matière au cours des dernièresannées.Suite page 6 ...mai / juin 4


2011, année record pour lesarnaques au répertoire ?News Depuis le début de l’année, chaque jour, 4 à 5 entrepreneurs victimes de tentatives d’arnaquesou d’arnaques se manifestent auprès du Service des Pratiques commerciales du ministère desClasses moyennes pour se faire conseiller sur l’attitude à adopter pour limiter au maximumun éventuel préjudice économique et surtout pour éviter les poursuites judiciaires et lesrecouvrements forcés dont les arnaqueurs ne manquent pas de les menacer.Quel est le scénario privilégié en2011 ? Réponse : parmi les arnaquesen cours, deux arnaques comptabilisentà elles seules 90 % des victimes.Ces deux arnaques au répertoire ouà l’annuaire visent la clientèle potentielled’Editus Luxembourg S.A.,c’est-à-dire l’ensemble des professionnelsétablis sur notre territoire.L’une des sociétés qui s’est affubléed’un nom très proche de celui del’entreprise luxembourgeoise a sonsiège au Liechtenstein, l’autre qui seréfère aux Pages Jaunes est situéeen Pologne. Les entrepreneurs sontsouvent démarchés par téléphoneet, suite à cet entretien, signent uncontrat sans le lire, vu qu’ils sontpersuadés de traiter avec la sociétéEditus Luxembourg S.A.Ce n’est que lorsqu’ilsreçoivent la 1 ère facture qu’ils commencentà s’inquiéter du montantélevé qui y figure. Une lecture plusattentive du document permet decomprendre qu’il y a eu méprise surle cocontractant et sur les servicesofferts. Les factures s’enchaînent rapidementet les montants gonflés defrais de rappel dépassent souvent les5.000 EUR, ce qui génère un stress importantchez le signataire du contrat.Dans certains cas, un harcèlementpeut s’opérer par le biais d’un bureaud’avocats « bidon » sis à l’étranger.Cette officine propose également « àtitre exceptionnel » aux entreprisessignataires un protocole d’accord àl’amiable qui consiste à virer la totalitédu montant facturé sur un comptedans une banque chinoise située surle territoire chinois, avec la promessed’un remboursement intégral, moinsune franchise d’une cinquantained’euros, et ce, dans les 7 jours aprèsréception de l’ordre de virement quidoit être effectué immédiatement.Cette proposition est assortie d’uneclause impérative de confidentialitésous peine de nullité du protocoled’accord amiablePourquoi y a-t-il autant devictimes ?Les entrepreneurs et leurs salariés neprennent pas toujours le temps delire les contrats sur lesquels ils apposentleur signature. Ils se contententsouvent des explications orales quileur sont fournies par des démarcheursspécialement formés pourcette arnaque. Toutefois, l’augmentationdu nombre des plaintes n’estpas nécessairement en corrélationavec celui du nombre des victimes,mais peut-être un indicateur duchangement de comportement del’entreprise victime d’une arnaque,qui n’hésite plus à demander de l’aideplutôt que de se cantonner dans uneposition de « victime honteuse », cequi aurait pu la pousser à effectuerle paiement des factures litigieuses.Quelle est l’attitude à adopterlorsqu’une entreprise a signé cequ’elle croit être une arnaque ? Ilne faut pas hésiter à déposer uneplainte au bureau de Police le plusproche et à se déclarer victime, ce quipermettra d’être informé des suitesdonnées à la plainte. Le Code d’instructioncriminelle prévoit aussi lapossibilité d’adresser une plainte auParquet rédigée soit par la victime,soit par un avocat ainsi qu’une plaintedéposée entre les mains d’un juged’instruction avec constitution departie civile, cette dernière optionnécessitant un avocat.Il ne faut pas hésiter à déposer une plainteau bureau de Police le plus proche et à se déclarervictime, ce qui permettra d’être informé des suitesdonnées à la plainteBernadette Friederici-Carabin, conseiller de direction 1 ère classe, ministère des Classesmoyennes et du Tourisme.Il ne faut surtout pas payerles factures qui ne manqueront pasd’arriver, ni accepter les transactionsqui seront « généreusement » proposéespar l’arnaqueur. Inutile égalementde perdre du temps à vouloir discuteravec l’arnaqueur. Mettre fin à un harcèlementtéléphonique est souventtrès compliqué pour une entreprise,les numéros de téléphones des arnaqueursétant souvent masqués.Où trouver de la documentationsur les arnaques au répertoire ?Le ministère des Classes moyenneset du Tourisme participe, chaqueannée, au printemps, au « Mois deprévention de l’arnaque » en publiantun communiqué de presse qui estlargement diffusé, y compris par lapresse professionnelle. Cette actionde prévention se déroule au mêmemoment dans plus de 30 pays et sur5 continents. Le communiqué de 2011peut-être consulté sur http://www.mcm.public.lu/fr/actualite/2011/. Parailleurs, les présentations faites lorsd’une conférence sur les arnaques,organisée le 14 mars 2011 par l’EENde la Chambre de Commerce encollaboration avec la Chambre desMétiers, sont disponibles sur http://www.cc.lu/?type=art&id=2198 Bernadette Friederici-CarabinConseiller de direction 1 ère classeMinistère des Classesmoyennes et du Tourismemai / juin 5


News ... Suite de la page 4Autre sujet qui a retenul’attention du Conseil d’administration: l’absentéisme pour causede maladie. D’après les premièresinformations disponibles, le tauxd’absentéisme a fortement augmentéentre 2009 et 2010 dansplusieurs secteurs de l’économie.Cette évolution inquiétante se répercutenégativement sur l’organisationdu travail au sein des entreprises et,au-delà, est à l’origine d’une augmentationdes cotisations à payerpar les entreprises à la Mutualitédes employeurs.Afin de pouvoir mettre enplace une vraie politique de luttecontre l’absentéisme au niveaudes entreprises, il faut donner auxemployeurs les moyens de sanctionappropriés, ceci par l’aménagementdes dispositions relatives au Code dutravail. Le Conseil d’administrationa rappelé au gouvernement l’engagementde faire, début 2011, un 1 erbilan de l’introduction du statutunique et de s’attaquer aux questionsrestées en suspens et concernant,entre autres, les clarificationsnécessaires à apporter à la questionde la rémunération à payer en casde maladie. PwC LuxembourgMylène Di Nino, directrice de laCommunicationMylène Di NinoDepuis quelques mois, Mylène DiNino a pris la direction du départementde la Communication de PwCLuxembourg, qui compte plus de20 collaborateurs. Diplômée d'unMBA, elle possède une expérienceinternationale de plus de 15 ansen Marketing & Communication,acquise auprès de grands groupesindustriels et commerciaux et d’ungrand cabinet de conseil au Luxembourg.Serge Bertoldo, nouvel associé ausein du département Advisory etIT Consulting LeaderSerge BertoldoPwC Luxembourg a annoncé lacooptation de Serge Bertoldo, 52ans, en tant qu’associé Advisory. Ilcoordonne désormais l’activité ITConsulting de PwC Luxembourg enétroite collaboration avec PhilippePierre et Vincent Villers.Durant son parcours, SergeBertoldo, précédemment associéau sein de PwC Luxembourg entre2000 et 2005, a conseillé de multiplessociétés luxembourgeoiseset internationales en Europe, auxEtats-Unis ainsi qu’au Moyen-Orient.Il dispose d’une large expérience dansl’IT Consulting et plus spécifiquementdans la direction de grands projetsinformatiques dans le domaine desERP et plus particulièrement SAP. Ilest professeur de mathématiques,physique, chimie, gradué en informatiqueet titulaire d’une licence enSciences économiques appliquéesacquise auprès des Facultés CatholiquesUniversitaires de Mons.Justin Ong intègre PwC LuxembourgDans le contexte de la mondialisationde l’industrie financière, l’un des axesclésen matière de développementd’affaires est l’impact évident de l’essordu secteur financier asiatique surla place financière luxembourgeoise.L’arrivée de Justin Ong, associé AssetManagement, précédemmentbasé à Singapour, est essentielle pourpermettre à PwC Luxembourg desaisir cette opportunité.Justin OngJustin Ong est détachépour 2 ans de Singapour où il ytravaillait depuis 17 ans, dont unpassage de 2 ans à Londres. Il estspécialiste de la gestion des actifset a, à ce titre, dirigé l’expertise AssetManagement de PwC Singapourpendant les 7 dernières années, seconcentrant, entre autres, sur lescontrôles internes, l’accès au marché,l’amélioration des process etl’évaluation des résultats en matièred’investissement. Il a été et reste lecoordinateur pour la zone Asie del’étude PwC Global Private Bankingand Wealth Management Survey. CB Richard EllisLuxembourgDaniel Radermacher dans l’équipeLetting & SalesDaniel RadermacherDaniel Radermacher, 32 ans, a rejointl’équipe Letting & Sales de CBRichard Ellis Luxembourg en tantque Key Account Manager. Il a fait desétudes d’économie à l’InternationalBusiness School à Lippstadt en Allemagneainsi qu’une spécialisation enManagement Real Estate. Avant derejoindre CB Richard Ellis, il a travailléchez Corpus Sireo Investment Managementà Luxembourg au postede Senior Manager Acquisition &Disposal Europe et pour la sociétéDEKA Immobilien Investment en tantque Manager Acquisition & DisposalEurope Nord-Ouest. SofitelLuxembourgNouveaux directeurs générauxFernando Lopez LensChacune des 2 adresses Sofitelde Luxembourg a accueilli récemmentun nouveau directeur général.Fernando Lopez Lens a pris ladirection du Sofitel LuxembourgLe Grand Ducal et Jean-PhilippeKern celle du Sofitel LuxembourgKirchberg.Espagnol d’origine galicienne,Fernando Lopez Lens, 44ans, était, jusqu’en décembre dernier,en poste en Afrique du Nord où ilofficiait en tant que directeur d’exploitationdu Sofitel Algiers HammaGarden. Diplômé en marketing etrelations publiques de l’Universitéde Madrid, il a accompli l’essentielde son parcours professionnel ausein du groupe hôtelier Starwood.Entre 2006 et 2007, il a dirigé l’HôtelMaria Cristina, un palace emblématiquesitué dans le cœur historiquede la célèbre station balnéaire deSaint-Sébastien. Succédant à RalphRadtke, il a désormais la mission depromouvoir Sofitel à Luxembourg,capitale cosmopolite et multiculturellequi a tout pour séduire cemanager parlant 6 langues.mai / juin 6


News Jean-Philippe KernNé à Mulhouse, en Alsace,Jean-Philippe Kern, 36 ans,est diplômé de l’Ecole Hôtelièrede Strasbourg. Il a débuté son itinéraireprofessionnel en 1995 entant que chef de cuisine à Paris,au service du Premier ministrefrançais. Il s’envole en 1999 pourle Canada et entre dans le groupeAccor. Il assume successivementles fonctions de directeur de la restaurationpuis de l’hébergementau Novotel Toronto Mississaugaavant de se voir confier, en 2003,le poste de directeur de l’accueilau Sofitel Montréal Golden Mile.Il rejoint ensuite le Royaume-Unipour assurer la direction des opérationspuis la direction généraledu Novotel Birmingham. En juillet2007, il est nommé directeur généraldu Novotel Reading, unefonction qu’il assurera jusqu’à sanomination aux commandes du 1 erSofitel luxembourgeois, inauguréen 1993. Il remplace Maximilian vonHochberg qui occupait ce postedepuis 2006. DeloitteNouveau PDGBarry SalzbergBarry Salzberg a été élu au postede président-directeur général mon-dial de Deloitte Touche TohmatsuLimited (DTTL). Il prendra ses nouvellesfonctions et responsabilités le1 er juin. Barry Salzberg succédera à JimQuigley. En sa qualité de nouveauPDG de DTTL, il aura pour missionde travailler avec un réseau de 53sociétés membres exerçant desactivités dans 150 pays, et plus de170.000 collaborateurs répartis àtravers le monde.Depuis plus de 30 ans auservice du cabinet Deloitte aux Etats-Unis, Barry Salzberg, 57 ans, s’est forgéun impressionnant palmarès jalonnéde réussites à différents postes dedirection. En 2007, il a été élu à sonposte actuel de PDG de DeloitteLLP outre-Atlantique. Il a à la foisconstruit la société en s’appuyant surdes talents en plein essor au profitd’opérations menées avec succès,comme lors de l’acquisition des activitésauprès des pouvoirs publicsdu cabinet de conseil en technologieBearingPoint, tout en investissantsans relâche dans les meilleurséléments de l’entreprise, avec desprojets comme l’Université Deloitte.Cet établissement en pointe dans laformation et le développement descompétences, doté de 300 millionsUSD, ouvrira ses portes cette annéeaux Etats-Unis.Auparavant, Barry Salzberga occupé des fonctions d’associégérant aux Etats-Unis et d’associégérant au niveau de l’étude fiscale deDeloitte LLP. Entré chez Deloitte U.S.en 1977, Barry Salzberg a rejoint lesbancs des associés en 1985. Il siège auConseil d’administration de Deloitteaux Etats-Unis ainsi qu’au Comitéexécutif et au Conseil d’administrationde DTTL. PwC Luxembourg50 étudiants ont reçu un contratd’embaucheCette année, près de 80 étudiantsde la Grande Région ont rejoint PwCLuxembourg durant l’événementExplore, Enjoy, Enroll (EEE) organiséles 7 et 8 avril derniers. Pour la 4 eannée consécutive, les participantsont pris part à cette immersioncomplète dans l’environnement detravail du 11 e plus grand employeurdu pays, en explorant aux côtés deprofessionnels, les différentes pistesde carrière parmi les métiers d’audit,du conseil comptable et fiscalaux sociétés. Et 50 étudiants ontdécroché un contrat pour la rentréeprochaine. www.myluckystar.luMIPIM 2011Terre d’accueil d’investissementsétrangers de premier choixDe g. à dr. : Carlo Thelen, membre duComité de direction de la Chambre deCommerce, Anne-Marie Loesch, DépartementInternational de la Chambre deCommerce, Paul Helminger, bourgmestrede la Ville de Luxembourg, Lydia, Mutsch,bourgmestre de la ville d’Esch-sur-Alzette,Georges Engel, bourgmestre de la Villede Sanem, S.E. M. Georges Santer, ambassadeurdu Luxembourg en France,Edith Stein, Luxembourg for Finance, etSohrab Ziai, Département Internationalde la Chambre de Commerce.Pour la 6 e fois consécutive, la Chambrede Commerce du Grand-Duché deLuxembourg a mis en place un PavillonNational à l’occasion du salonMIPIM, Marché International desProfessionnels de l’Immobilier, quis’est déroulé du 8 au 11 mars 2011 àCannes. 12 sociétés ou institutionsluxembourgeoises exposantes (AgoraS.à r.l. & Cie, S.e.c.s., CompagnieLuxembourgeoise d’<strong>Entreprises</strong> CLES.A., Drees & Sommer LuxembourgS.à r.l., DSM – Di Stefano Moyse, GrossfeldPAP S.A. (Ban de Gasperich), INGLuxembourg S.A., Property PartnersS.A., Socom S.A., Somaco S.A., TMFManagement Luxembourg S.A., VA-LERES Konstruktioun S.A. et la Ville deLuxembourg) et plus de 250 visiteursluxembourgeois et étrangers ontrépondu à l’invitation de la Chambrede Commerce. Après deux annéesmarquées par la crise économiqueet financière, un vent d’optimismeinsufflé par la reprise dans le secteurde l’immobilier international amarqué l’édition 2011. Le stand collectifluxembourgeois a permis depromouvoir le Grand-Duché en tantque site d’investissement attractif. Lesentreprises luxembourgeoises ainsique les représentants de la Ville deLuxembourg, d’Agora et de Luxembourgfor Finance ont pu nouer denombreux contacts prometteurs etentretenir les relations professionnellesexistantes. Dexia PrivateBankingLuxembourgBest Private Banking ServicesOverall au LuxembourgDans le cadre de l’étude annuelleEuromoney Private Banking Survey2011, organisée par le <strong>magazine</strong> Euromoney,une publication de référencesur les marchés financiers etbancaires internationaux, Dexia aété reconnue pour son métier debanquier privé comme la banqueoffrant les Best Private BankingServices Overall au Luxembourg.L’étude repose sur unexamen qualitatif et quantitatifdes meilleurs services de PrivateBanking par marché et par secteurde service, complété par des donnéeschiffrées fournies par les banquesprivées évaluées. L’étude tient égalementcompte de l’évaluation desacteurs de la gestion de fortune parleurs pairs. PwC GlobalFund DistributionPosterLes fonds transfrontaliers au coeurde l’agenda des investisseurs en2011PwC Luxembourg a publié la 11 eédition du PwC Global Fund DistributionPoster. Depuis sa 1 ère parution,ce document est devenu un outil deréférence pour le secteur de la gestionSuite page 10 ...mai / juin 7


News La recette d’une transmissionfamiliale réussieIl faut aujourd’hui continuer à sensibiliser les dirigeants propriétaires de PME familiales à la nécessitéde préparer leur relève suffisamment en amont afin d’éviter toute transmission tardive, qui pourrait êtresynonyme de disparition de l’entreprise et des emplois qui en dépendent. C’est le message unanime qu’ontadressé les experts et dirigeants d’entreprise aux 80 participants réunis le 31 mars dernier, à l’occasionde la troisième table ronde dédiée à la transmission familiale-continuité, et initiée par le DépartementCréation et Développement des <strong>Entreprises</strong> en partenariat avec le programme BusinessMentoring.« La préparation d’une transmissionfamiliale commence déjàpar une bonne gouvernance del’entreprise à céder », a soulignéMarc Meyers, associé à la FiduciaireGénérale du Luxembourg lors dela table ronde. La transmissiond’une entreprise pose un certainnombre de questions essentiellesauxquelles il s’agit d’apporter uneréponse dans le cadre d’une stratégiede propriétaire clairementdéfinie. Les questions majeuresdoivent notamment être discutéesau sein de la famille. « Une chartede famille élaborée bien avant uneéventuelle transmission de l’entrepriseest un outil très efficaceafin de déterminer les valeurs de lafamille, ses objectifs et ses principesainsi que ses droits et obligationsenvers l’entreprise », a précisé RinaBreininger, avocate à la Cour et partnerchez Kleyr Grasso Associés. Ilest également opportun de faireintervenir, dans la discussion, unepersonne neutre, de type coachou médiateur, qui pourra éviterles litiges ou même les impasses.« Ayant déjà vécu les étapes dela transmission, un mentor peutégalement être à même de comprendreles préoccupations desdifférents parties et contribuer àdésamorcer des conflits potentielsau moyen d’arguments objectifsconvaincants », a poursuivi RachelGaessler, coordinatrice duprogramme de mentorat pourentrepreneurs BusinessMentoring.Au moins 5 ans à l’avanceLorsque ces premières questionsont été mises à plat, il est possiblede passer à l’élaboration du plan desuccession. « Seulement 24 % desentreprises familiales luxembourgeoisesprévoient leur transmissionau moins 5 ans en avance », aindiqué Laurent Koener, conseilleren matière de transmission d’entreprisesà la Chambre de Commerce,lors de son introduction à la thématique.Or, une bonne préparationdemande du temps. Les problèmesde succession se posent souventde manière inattendue, plus tôtque prévu. Myriam Muzzolini, directricede Bernard Muzzolini S.A.(BMW) a été propulsée à la tête del’entreprise familiale en 2002 suiteau décès de son père, alors qu’elleavait commencé à construire sapropre carrière au sein de grandesentreprises.Le choix du moment leplus opportun dépend de la situationindividuelle de l’entrepreneur,de l’entreprise, mais également dusuccesseur désigné. Si le successeurn’a pas les épaules assez solidespour assurer la continuité, alorsl’entreprise est en danger : « toutesvos compétences techniques nefont pas de vous un bon gestionnaire» a souligné à ce titre CarloHeinz, administrateur de l’entrepriseFerroknepper Buderus S.A. Ila insisté d’ailleurs sur le fait « qu’ilfaut impérativement que le futuradministrateur ait une vue sur l’ensembledes décisions de l’entrepriseet qu’il commence à développerdes capacités transversales ».En principe, la préparationde la relève au niveau personneldevrait être débattue et résolueparallèlement aux aspects financiersd’une succession. « Pour desraisons notamment fiscales, il fautanticiper la préparation au moins5 ans à l’avance et ne pas sousestimerl’importance de l’horlogebiologique du successeur. L’âge dece dernier ne devrait idéalementpas dépasser la trentaine », aindiqué Jean-Claude Lucius, Partnerd’IFGroup. La recherche dessolutions de financement pour lesuccesseur peut également poserproblème, en particulier lorsquel’entreprise possède une valeurintrinsèque élevée. « L’entrée aucapital de business angels mettantà disposition des fonds propres etleurs compétences peut constituerun plus considérable dans un pland’affaires présenté auprès d’unebanque », a expliqué Claude Prim,responsable <strong>Entreprises</strong> de la BGLBNP Paribas.Et les différents expertsde conclure : « pour chaque situationet chaque projet de successionexistent des solutions juridiques,financières et fiscales. Il est recommandéde faire appel à desexperts en la matière afin de selaisser guider et encadrer dans ceprocessus de longue haleine ». Entretien avec Jérôme Dubuisson, ingénieur architecte, repreneur de lasociété Architecture et Environnement S.A. et mentoré depuis l’été 2010,dans le cadre du programme BusinessMentoringPrésentez-nous brièvementvotre entreprise et votre parcours…Notre agence d’architecture existesous cette dénomination depuis1993, mais le bureau, fondé par lesarchitectes J. Herr, G. Huyberechts etP. Fritsch est actif depuis 1972. Noussommes actuellement 4 associés :MM Kelecom, Caulier, Wagner etmoi-même. Nous sommes actifs danstous les secteurs de la construction,notamment les logements, les immeublesde bureaux, les immeublesadministratifs ainsi que les secteursscolaire et para-hospitalier. Noussommes implantés à Gasperich,dans la zone d’activité de la Cloched’Or et employons actuellement 30personnes.Suite page 10 ...mai / juin 8


News ... Suite de la page 9Vous avez été architectesalarié au sein de la sociétépendant plusieurs années, de2000 à 2007, puis êtes devenuadministrateur en 2007.Qu’est-ce qui vous a poussé àreprendre l’entreprise? Comments'est passée la transitionentre le cédant et vous ?L’impulsion est venue des cédantsqui ont su préparer leur départ à laretraite à temps. Assurer la pérennitéde l’entreprise a toujours été un deleurs objectifs. 5 ans avant leur départ,ils ont donc initié un processus deréflexion en interne pour trouver desrepreneurs. C’est une opportunité quemes associés et moi avons pu saisir.Comme dans tout processus detransmission d’entreprise, nousavons connu de bons et moins bonsmoments durant ces 5 années detransition mais, dans l’ensemble,cela s’est bien passé. Nous avionstous le même objectif : pérenniserl’entreprise. Cela nous a permis degarder le cap.Le processus de transmissionde la société s’est achevé au1 er janvier 2011 et vous « volezajourd’hui de vos propresailes ». Comment se passe lamise en place de la nouvelleéquipe dirigeante ?Nous sommes à la tête de la sociétédepuis bientôt 4 mois et je dois direComme dans tout processus de transmissiond’entreprise, nous avons connu de bons et moinsbons moments durant ces 5 années de transitionmais, dans l’ensemble, cela s’est bien passé. Nousavions tous le même objectif : pérenniser l’entreprise.Cela nous a permis de garder le capque cela se passe assez bien. Même sila crise économique est entretempspassée par là, nous parvenons à tirernotre épingle du jeu. Nous comprenonstoute l’importance de ces 5 annéesde transition au cours desquellesnous nous sommes formés à notrenouveau rôle de dirigeant d’entreprise,fonction assez éloignée de celle dechef de projet que nous occupionsprécédemment.Vous êtes accompagné parun mentor depuis l’été 2010.Expliquez-nous ce qu’il vousapporte ?Mon mentor est un chef d’entrepriseexpérimenté dont le métier(secteur financier) n’a rien à voiravec l’architecture. Il m’apporte unregard extérieur, neutre et impartialsur mes méthodes de gestion et demanagement, notamment sur mafaçon de communiquer avec mesclients et collaborateurs. C’est unsoutien, un appui, quelqu’un à quije peux confier mes états d’âme. Ilm’aide à analyser les succès commeles échecs et, petit à petit, à exercermes fonctions en confiance.Si c’était à refaire, opteriezvousde nouveau pour la reprised’entreprise et pourquoi ?Si c’était à refaire, je ferais sans hésiterles mêmes choix. Tout d’abord,pour moi, parce que la reprise d’unesociété d’envergure me permet detravailler en équipe sur de grandsprojets, ce qui aurait été plus compliquéà réaliser un créant une nouvellestructure. Mais également pour noscollaborateurs qui, grâce à la reprise,ont pu conserver leur situation ausein de la société. www.businessmentoring.luJérôme Dubuisson, administrateurdélégué, Architecture et EnvironnementS.A. ... Suite de la page 7d’actifs. Cette 11 e édition, publiée enanglais, propose un aperçu rapidemais synthétique de la distributiondes fonds transfrontaliers en 2010,avec plus de 7.900 fonds, leur paysde domicile, les marchés cibles etdes tendances de distribution. Ellepropose également une analyse détailléedes 50 principales sociétés degestion transfrontalières. En outre,PwC Luxembourg examine les différentesplates-formes de domiciliationutilisées par les promoteurs afin dedistribuer leurs produits tout en soulignantl’ampleur de la distributionde tous les produits transfrontalierset l’évolution des sociétés de gestionqui distribuent des produits dansplus de 10 juridictions.En 2010, l’Europe a connu leplus grand nombre d’enregistrementsde fonds au monde, l’Allemagne, laSuisse, l’Autriche, les Pays-Bas et l’Espagneétant les destinations les plusprisées. Le poster 2011 est disponible surdemande via pwc.publications@lu.pwc.com et sur www.pwcgfd.luINDRRemise officielle du label EntrepriseSocialement Responsable -ESRLe 16 mars dernier, le label ESR aété remis à 10 entreprises ayantrépondu avec succès aux critèresde la démarche de labellisation del’INDR. Il s’agit de : Agir AnticiperDurablement, ALD Automotive,BGL BNP Paribas, Comes, Deloitte,Hitec, Leaseplan, No-Nail Boxes,Sources Rosport et SuperDrecks-Këscht.Le label Entreprise SocialementResponsable - ESR a été créépour accompagner les entreprisesdans leur développement en matièrede RSE. Par ce label, l’INDR offre unoutil aux entreprises qui souhaitentformaliser leurs efforts en la matière,partager leurs expériences, évolueren communauté et communiquerleurs efforts et réussites à leurs salariéset au monde extérieur.La démarche à suivre parles entreprises intéressées par le labelpeut être résumée comme suit :l’entreprise procède à une auto-évaluationde son comportement enmatière de responsabilité sociale enutilisant l’outil électronique prévu àcet effet sur le site de l’INDR. L’INDRinforme ensuite l’entreprise du résultatde cette auto-évaluation.Deux hypothèses s’ouvrent alorsà l’entreprise : soit elle est invitée àsolliciter un audit/une vérification parun expert agréé en vue d’obtenir lelabel, soit elle se voit communiquerun plan d’action visant à parfaireses performances pour suffire aumai / juin 10


News LeasePlanLabel RSEPhoto-BlitzLe 16 mars dernier, LeasePlanLuxembourg a reçu le label ESRde l’INDR. Implantée à Luxembourgdepuis 1988, LeasePlan Luxembourg atoujours eu la volonté d’agir commeun partenaire à l’écoute de ses clients,fournisseurs et de ses salariés. En2007, la société lançait son programmede développement durableGreenPlan. En 2008, une équipe desalariés volontaires s’est organiséepour mettre en place une stratégieRSE. La dernière initiative en date aété l’organisation en interne d’unesemaine de sensibilisation aux questionsde Responsabilités Sociales, enfaveur des salariés. Au programme :l’environnement et le recyclage, lasanté et le bien-être au travail etdes actions pour les plus démunis.LeasePlan est membrede l’Institut pour le MouvementSociétal au Luxembourg (IMS), uneplate-forme d’échanges d’expériencesliées à la RSE. www.leaseplan.luLes qualificationsde demain dansle domaine del’industriePriorité aux qualifications techniquesde niveau élevéPour la 7 e fois, la Fedil a publié uneenquête menée avec certains partenairesinstitutionnels dans le secteurindustriel afin de mieux cerner lesbesoins des entreprises et, partant,parvenir à une meilleure adéquationentre l’offre et la demande deformation et de s’assurer que laformation professionnelle initialepermette aux jeunes d’acquérir lesqualifications recherchées dans lefutur, compte tenu d’une évolutiontechnologique fulgurante.L’enquête 2011, lancée enautomne 2010 dans un contexte detimide reprise, montre qu’il y a degrandes possibilités d’embauchedans une série de qualifications.Ainsi, les 127 entreprises ayantparticipé à l’enquête prévoient1.175 embauches dans les 2 ans àvenir, principalement (81,4 %) dansles qualifications techniques et lesprofessions de la production. Parmiles 1.175 prévisions d’embauche, 58,8 %concernent des remplacementsde départs, tandis que les 41,2%restants sont à considérer commedes créations de nouveaux postes.La comparaison par rapportaux 2 enquêtes précédentes meten évidence une augmentation desprévisions d’embauches ainsi quele besoin en niveaux de formationélevés.L’enquête réalisée servirad’indicateur précieux aux jeunes età leurs parents, au corps enseignantainsi qu’aux services d’orientationscolaire et professionnelle afinde connaître les qualifications recherchéesà l’avenir. Elle permet parailleurs à tous les acteurs impliquésd’adapter davantage la politique de laformation professionnelle à la réalitééconomique.Plusieurs partenaires,privés et publics, ont collaboré à ceprojet : la Fedil, Luxembourg Schoolfor Commerce (LSC – Chambre decommerce), le ministère de l’Educationnationale et de la Formationprofessionnelle ainsi que l’ADEM. Leprojet a, bénéficié du concours de lacellule Etudes et recherches/EURESde l’ADEM. L’enquête est disponible en versionpapier auprès des différentspartenaires ou peut être consultéeen format électronique surwww.fedil.lu (Rubrique Publications– Presse – Positions)Sources RosportLabel Entreprise SocialementResponsableSources Rosport a reçu officiellement,le 16 mars dernier, le labelEntreprise Socialement Responsable- ESR de l’Institut nationalpour le développement durable etla responsabilité sociale des entreprises(INDR).L’obtention de ce labelformalise les efforts entrepris parSources Rosport dans les 3 dimensionstraditionnelles de la ResponsabilitéSociale des <strong>Entreprises</strong>. C’est ainsique les auditeurs externes ont pu serendre compte, lors des différentesphases d’accompagnement de lalabellisation, des structures et procéduresmises en place par le managementafin de favoriser le bien-êtreau travail et l’égalité des chances dessalariés de l’entreprise. La dimensiongouvernance quant à elle, impliqueune gestion de l’entreprise en toutetransparence et ce, pour tous les acteursen contact avec l’entreprise. Lesefforts entrepris par Sources Rosportpour soutenir de très nombreusesinitiatives émanant des collectivitésles plus diverses du pays sont égalementintégrées dans cet axe.La 3 e dimension est directementliée à l’environnement, pilierde l’action de Sources Rosport, qui aréalisé, ces dernières années, de trèsnombreux efforts dans ce domaine.L’entreprise est détentrice du label dequalité Superdreckskëscht fir Betriberet a été certifiée ISO 14001-2004 en2010. www.rosport.comLe parking Heinea été inauguré le24 marsMis en service à la fin du mois dejanvier 2011, le parking souterrainsitué rue Heine/avenue de la Libertédispose de 302 emplacements sur 5niveaux ; 168 places de stationnementappartiennent à la Ville de Luxembourget 134 places au groupe ArcelorMittal.Le coût total de la construc-Suite page 14 ...mai / juin 13


News ... Suite de la page 13au travail qui s’est tenu à Luxexpo,219 lauréats ont été honorés. Ils ontreçu leurs certificats des mains deNicolas Schmit, ministre du Travail,de l’Emploi et de l’Immigration, deMars di Bartolomeo, ministre dela Santé et ministre de la SécuritéSociale, et de Paul Emering, directeurde la Luxembourg School forCommerce (LSC). 108 personnes ontété certifiées dans le groupe B (entreprisesde 16 à 49 personnes) et 80personnes dans le groupe C1 à C4(entreprises de 50 à 449 personnes)de la formation pour le travailleurdésigné en matière de sécurité et desanté au travail. 20 personnes ontsuivi le cours de premiers secours et11 personnes se sont perfectionnéesdans la formation de conseillers à lasécurité dans le secteur des transportsroutiers.La LSC adapte en permanenceson offre de formation pour larendre plus flexible et plus accessible.Les formations « catalogue », dontcelles de la santé et sécurité au travail,sont aussi offertes dans le cadredu programme de formation LSCInhouse, un programme qui a pourobjectif de développer des solutionsadaptées aux besoins en formationindividuels du bénéficiaire.Il est prévu qu’une plateformee-learning soit lancée, enoctobre prochain, pour le groupeA de la formation pour le travailleurdésigné en matière de sécurité etsanté au travail. Cette formationpermettra aux entreprises de moinsde 16 salariés de se conformer à laloi en suivant cette formations àdistance.La Luxembourg Schoolfor Commerce est en charge de l’organisationde la formation pour letravailleur désigné dans les secteursd’activité suivants : commerce, industrie,services, transports, financeset assurances.Les entreprises qui n’ontpas encore mis en place le postedu travailleur désigné et désirentde plus amples informations peuventcontacter la Luxembourg School forCommerce. www.lsc.luprogena by PwCUne nouvelle approche du développementdurableDe g. à dr. : Laurent Rouach, CEO de PROgena,et Didier Mouget, Managing Partnerde PwC Luxembourg.PwC Luxembourg présente une nouvelleoffre de services en matière dedéveloppement durable : progenaby PwC. Fruit de l’acquisition parPwC de la société PROgena, sociétéluxembourgeoise de conseil en développementdurable, la firme proposedésormais une solution uniqueen Grande Région et dans le réseaumondial de PwC : l’alliance de l’ingénierieet de l’expertise financière.Suite à cette acquisition,PwC Luxembourg compte un nouvelassocié : Laurent Rouach, (ancienCEO de PROgena). Il est en charge dunouveau département, aux cotés deJean-François Champigny, directeurchez PwC Luxembourg. L’équipe forméed’ingénieurs et de spécialistesen stratégie financière répond auxbesoins des entreprises, des fondsd’investissements et des institutionspubliques dans l’ensemble de leursdemandes en matière de développementdurable. Ernst & YoungLa bonification d’impôt selonl’article 152bis L.I.R. est maintenantapplicable pour les investissementsmis en oeuvre sur leterritoire d’un Etat partie à l’Accordsur l’Espace économique européen(EEE)La nouvelle circulaire L.I.R.n° 152bis/3 du 31 mars 2011 a commesource le litige entre l’Administrationdes Contributions directes et lasociété maritime luxembourgeoiseTankreederei I S.A. La société avaitdemandé à bénéficier de bonificationsd’impôt pour investissementsur la base de l’article 152bis de laloi sur le revenu, celle-ci lui avaitété refusée par l’Administrationdes Contributions directes au motifque les bateaux concernés étaientutilisés à l’étranger. En effet, selons’administration fiscale, l’octroi de labonification d’impôt pour investissementest réservé aux investissementséligibles pour autant qu’ils soientmis en oeuvre physiquement sur leterritoire luxembourgeois.Dans l’affaire TankreedereiI S.A. (C-287/10), la Cour de justicede l’Union européenne (CJUE) avaitrendu en date du 22 décembre 2010l’arrêt suivant : « L’article 56 TFUEdoit être interprété en ce sens qu’ils’oppose à une disposition d’un Étatmembre en vertu de laquelle le bénéficed’une bonification d’impôtpour investissement est refusé à uneentreprise qui est établie uniquementdans cet État membre, au seulmotif que le bien d’investissement,au titre duquel cette bonificationest revendiquée, est mis en oeuvrephysiquement sur le territoire d’unautre État membre ».Suite à cet arrêt, l’octroid’une bonification d’impôt pourinvestissement au sens de l’article152bis L.I.R. n’est plus limité auxinvestissements éligibles mis enoeuvre physiquement sur le territoireluxembourgeois, mais s’appliqueégalement à ceux mis en oeuvrephysiquement sur le territoire d’unautre Etat membre de l’UE. En vertudes dispositions de l’Accord EEE, leprincipe dégagé par l’arrêt susvisé esttransposable aux investissementséligibles mis en oeuvre physiquementsur le territoire d’un Etat partie àl’Accord (les 27 Etats membres del’UE, l’Islande, le Liechtenstein etla Norvège).Pour John Hames, Tax Partnerchez Ernst & Young Luxembourg,« l'ouverture de la bonificationd'impôtpour investissements à des opérationsse situant dans d'autres payseuropéens pourra stimuler lesinvestissements des entreprisesluxembourgeoises. Ce désenclavementconstitue un signal fort pour lesentreprises étrangères recherchantune place stratégique en Europe pours'installer. Cette mesure renforceral'attractivité du Luxembourg ». www.ey.com/luxembourgChambredes SalariésLuxembourgCJUE et frais afférents aux analyseset aux examens de laboratoireeffectués dans un autreEtat membre que le LuxembourgLa Commission a été saisie de plaintesrelatives à des cas de refus de remboursementà des patients affiliés à lasécurité sociale luxembourgeoise desfrais d’analyses de biologie médicaleréalisées dans des États membresautres que le Luxembourg.Dans l’un de ces cas, leremboursement des frais a été refuséau motif que, la législation nationaleprévoyant la prise en charge des fraisafférents à ces analyses directementpar les caisses de maladie, la caissede maladie concernée n’était pashabilitée à procéder au remboursementen l’absence de tarificationde la prestation.Etant donné que malgréla mise en demeure de la part dela Commission, le Luxembourg n’apas adapté sa législation, la Courde Justice de l’Union Européenne(CJUE) fut saisie de l’affaire.La Commission reprocheau Grand-Duché de Luxembourgd’avoir manqué à ses obligationsqui découlent de l’article 49 CE,consacrant le principe de la libreprestation de services, en ce que cetÉtat membre n’a pas prévu, dans lecadre de sa réglementation relativeà la sécurité sociale, la possibilité deprise en charge des analyses et desexamens de laboratoire, au sens del’article 24 du Code de la sécuritésociale (CSS), effectués dans un autreÉtat membre, sous la forme d’unremboursement des frais avancéspar les assurés sociaux pour cesanalyses et examens, mais a prévuuniquement une prise en chargedirecte par les caisses de maladie.La Cour constate que lerecours de la Commission ne viseque la prise en charge des soins desanté fournis par des prestatairesde services médicaux n’ayant pasconclu de convention avec les caissesde maladie luxembourgeoises. Eneffet, les frais afférents aux soins desanté sont couverts au moyen dusystème de prise en charge directeSuite page 18 ...mai / juin 16


News ... Suite de la page 16par la CNS dès lors que ces soinssont prodigués par un prestataireconventionné. Il résulte que les assuréssociaux qui ont recours à unprestataire de services médicauxétabli dans un État membre autreque le Grand-Duché de Luxembourgne sont pas remboursés par la CNSparce que l’article 24 CSS ne permetpas le remboursement des frais dessoins fournis par un prestataire nonconventionné (c’est-à-dire exerçantson activité à l’étranger), alors quece remboursement constitue leseul moyen de prendre en chargede tels soins. Par conséquent, l’article24 CSS décourage, ou mêmeempêche, les personnes affiliées àla sécurité sociale luxembourgeoisede s’adresser à de tels prestataireset constitue, tant pour celles-ci quepour les prestataires, un obstacle àla libre prestation des services.La Cour conclut qu’enn’ayant pas prévu, dans le cadrede sa réglementation relative à lasécurité sociale, la possibilité deprise en charge des frais afférentsaux analyses et aux examens delaboratoire, au sens de l’article24 du Code de la sécurité socialeluxembourgeois, dans sa versionapplicable au litige, effectués dansun autre État membre, au moyend’un remboursement des frais avancéspour ces analyses et examens,mais en ayant prévu uniquement unsystème de prise en charge directepar les caisses de maladie, le Grand-Duché de Luxembourg a manquéaux obligations qui lui incombenten vertu de l’article 49 CE. Source – Chambre des SalariésLuxembourg, Socionews 01/2011du 28 mars 2011CRP Henri TudorUne entreprise qui changeC’est sous ce leitmotiv que le Centrede Recherche Public Henri Tudora placé son rapport annuel 2010. Lechangement s’est traduit d’abordpar le travail de réflexion mené parle Centre sur son positionnementen vue du Contrat de Performance2011-2013, qui vient d’être signé avecl’Etat. En 2010, a également été revuel’organisation interne du Centre afinde l’adapter aux défis actuels et futurset l’orienter vers ses compétencesinterdisciplinaires, l’excellence scientifiqueet les besoins d’innovationdes secteurs socio-économiques. Unestructure interne consacrée au BusinessDevelopment a été créée avecpour mission principale d’amplifierle potentiel de collaboration avecles partenaires ainsi que l’impactdes activités de recherche et d’innovationdu Centre, notamment entermes de valorisation économiqueet commerciale de ses résultats derecherche.Un nouveau mode degouvernance des activités RDI duCentre par programmes a été introduitet 9 programmes d’innovationciblant les marchés considéréscomme prioritaires ont ainsi étéidentifiés : Industrie manufacturière,Construction, Ecotechnologies, Mobilité,Santé, Public Managementand e-Infrastructures, InnoFinance,Capital humain et Transport et Logistique.Le Centre a égalementregroupé ses compétences entechnologies de l’information etde la communication (TIC), en organisationet gestion des entrepriseset en capital humain pour créer undépartement de recherche dédiéà la science des services.Tous ces changements,le Centre les a traduits dans unenouvelle identité visuelle plus incisivecomme le Centre souhaite l’êtreauprès des marchés qu’il cible ; enanglais, pour suivre de plus en plusses clients et partenaires sur leursmarchés internationaux ; mettanten exergue le nom TUDOR pourexprimer son unité organisationnelle; dans un bleu plus vif, témoinde son dynamisme ; et avec unemeilleure lisibilité pour mieuxs’afficher à côté de ses partenaires.La signature Innovating togetherrappelle l’ambition première duCentre : faire de l’innovation avecvous et pour vous.En 2010, les produits sontpassés de 38 millions EUR à plus de40 millions EUR. Côté ressources humaines,le Centre est un des plusgrands employeurs d’ingénieurschercheursau Luxembourg. Au 31décembre, 447 personnes travaillaientau Centre dont 85 % sont détentricesd’un diplôme de type Master oud’un doctorat. 34 nationalités sontreprésentées.Le Centre a mené, en 2010,136 projets dont 34 % directementcofinancés par les entreprises ; 50projets ont été menés dans les différentsprogrammes européens. Entermes de résultats scientifiques, les209 publications scientifiques, les 52thèses de doctorat encadrées, les 5Master co-organisés et les quelque500 heures de formation dispenséesdans des universités européennesmontrent que le CRP Henri Tudorest proche des entreprises et jouitd’une reconnaissance scientifiqueinternationale.Le Technoport®, l’incubateurd’entreprises innovantes héberge15 entreprises et 16 success storiesen sont sorties depuis sa création.Ces bons chiffres sont cependantà nuancer puisque certains indicateursque le Centre s’était fixésdans le 1 er Contrat de Performance,comme le nombre de spin-offs à créeret le nombre de brevets à déposer,n’ont pas été atteints. Pour ce quiconcerne les spin-offs, le Centre peuttoutefois se prévaloir de la créationd’une spin-off très prometteuse, lasociété Monitor-it S.A., active dansle domaine du monitoring médical.La jeune entreprise a bénéficié en2010 d’une injection de capital dela part du CRP Henri Tudor qui luipermettra de mettre en oeuvre sonplan d’affaires. D’autres projets despin-offs sont en cours de maturation.www.tudor.luLa Ville deLuxembourgLancement du projet carsharingLe 7 avril dernier, le Collège desbourgmestre et échevins a lancél’étude du projet carsharing quela Ville de Luxembourg entendmettre en œuvre sur le territoireurbain. Pour accentuer davantagel'effet environnemental, il est prévude doter le système carsharing d'uneflotte de véhicules aux plus bassesémissions, voire qui se serviraientde technicités alternatives pour leurpropulsion.L’un des buts principauxconsiste à inciter les résidents dela Ville à revoir leur parc véhiculaireafin de le réduire. Les expériencesréalisées à l’étranger ont permisde constater qu’un véhicule d’autopartagepeut remplacer entre4 et 8 voitures privées. Les effetsescomptés comprennent donc,outre une réduction des trajets envoiture, une libération substantielled’espaces publics, actuellement accaparéspar des véhicules privés enstationnement.Les voitures carsharingsont des voitures partagées, accessibles24 h/24 et 7 j/7 à différentsendroits de la Ville. Les abonnéspeuvent réserver les voitures par téléphoneou par Internet. La durée dela location peut varier entre 1 heureet plusieurs jours et différents typesde véhicules, de la voiture urbainecompacte au break fonctionnel, sontmis à disposition des utilisateurs.Les coûts fixes sont peu élevés etenglobent les frais du carburant,l’assurance, un service d’assistanceet l’entretien des véhicules. Enfin,comme la location et le retour desvoitures se font à la même station,l’automobiliste est sûr de trouverun emplacement de stationnementlibre à son retour.Sous l’objectif de connaîtrel’avis de ses habitants sur l’introductiond’un tel système, la Ville deLuxembourg a lancé une enquête surson site Internet. Toute participationactive à cette enquête permettrad’identifier les quartiers les pluspropices pour procéder au lancementd’un système de carsharinget d’en évaluer les potentialités surle territoire urbain dans son entité.La participation à l’enquête est liéeà un tirage au sort permettant degagner un Ipad2. http://carsharing.vdl.lumai / juin 18


REACH, la pollution chimiqueet les industrielsNews Le règlement européen REACH (Registration, Evaluation, Authorization and Restriction ofChemicals) dont l’entrée en vigueur date de juin 2007, contraint les industries chimiquesà démontrer que les produits mis sur le marché depuis 1981 et qui sont toujours en ventene présentent pas de risques pour la santé publique mais aussi pour l’environnement et ce,lorsque leur volume de commercialisation excède une tonne par an. Dans le cadre du calendrierd’application du règlement, qui s’étale jusqu’en 2018, les produits concernés doivent fairel’objet d’une demande d’enregistrement auprès de l’Agence européenne des produits chimiques(ECHA), créée spécialement à cet effet et qui gère les procédures d’évaluation, d’autorisationet de restriction d’utilisation desdits produits.Ce dispositif a été complété en 2008par un règlement relatif à la classification,l’étiquetage et l’emballagedes substances, et des mélanges (lerèglement CLP) dont le principalobjet est d’aligner les dispositionsapplicables à l’intérieur de l’Unionavec le Système Général Harmonisé(SGH) élaboré au sein des NationsUnies. Aux termes de ce règlementCLP, les entreprises qui produisent,importent, mettent sur le marchéou utilisent une substance chimique(directement, sous forme de mélangeou incorporée dans un article) sontdésormais responsables de la classificationde leurs produits. Ce quiimplique pour elles la responsabilitéd’en évaluer et d’en gérer les risques,responsabilité qui reposait auparavantpour l’essentiel sur les autoritésadministratives des différents Etatsmembres.Au Luxembourg, la miseen application de REACH est régiepar une réglementation nationaleappelée Paquet REACH. Il s’agit dela loi du 27 avril 2009 concernantl’enregistrement, l’évaluation et l’autorisationdes substances chimiquesainsi que les restrictions applicablesà ces substances, et six règlementsgrand-ducaux.Un système en perpétuelleévolutionUne dizaine de textes l’ont déjà modifié,adapté, précisé. Le dernier endate est un règlement du 20 mai2010 publié le 31 mai 2010 au JOUE,qui modifie les exigences relatives àl’établissement de la fiche de donnéesde sécurité que tout fournisseur desubstance chimique ou de produitcontenant une telle substance doitremettre à son cocontractant ou intermédiairedirect.Concernant les pénalitésapplicables, en dehors de l’interdictionde fabriquer, vendre ou importerdes substances ou des produits àbase de substances qui ne seraientpas valablement enregistrées auprèsde l’ECHA ou n’auraient pasobtenu l’autorisation requise pourles substances les plus dangereuses,REACH n’a pas prévu de sanctions.Le choix et la nature des sanctionssont du ressort des différents Etatsmembres. En France, les contrevenantsaux obligations résultant desrèglements REACH et CLP s’exposentà une amende de 75 000 EUR maximumet une peine de 2 ans de prisonpour les personnes physiques, et àune amende de 375.000 EUR maximumpour les entreprises ainsi queLa réglementationREACH, bien quecontraignante pour lesentreprises, comportede réelles avancées auregard de la protectiondu consommateur et del’environnementdes mesures telles des fermeturestemporaires ou définitives d’installationsclassées ou des interdictionsd’exercer. En comparaison, les peinesmaximales d’emprisonnementsont de 6 ans aux Pays-Bas, 2 ansau Royaume-Uni. Au Luxembourglors du Conseil du gouvernementdu 30 juillet dernier, le projet de loirelatif aux sanctions et contrôlesdans le cadre de REACH et du CLPa été adopté. Le projet de règlementgrand-ducal abrogeant le règlementgrand-ducal du 23 septembre 2005 ...mai / juin 19


News ... Suite de la page 2227 %. Au cours de ce 1 er trimestre,94 introductions en Bourse ont étéréalisées en Europe, pour un montantde fonds levés de près de 3 milliardsEUR, alors que le 4 e trimestre 2010avait connu 129 IPO et plus de 10milliards EUR levés. Telles sont lesconclusions de l’étude trimestrielleIPO Watch Europe – T1 2011 de PwC,qui suit le volume et la valeur desintroductions en Bourse en Europe.Les entreprises restentpartagées entre le report ou lapoursuite de leur projet d’IPOdans des conditions de marchémouvementées. Pour celles décidéesà s’introduire prochainement, PwCa pu noter que les investisseurs semontrent inflexibles sur les prix.Pour Philippe Piérard, associé responsabledu département CapitalMarkets de PwC Luxembourg, « c’estune pilule amère à avaler pour lesentreprises à qui l’on dit que leurvaleur a chuté de façon spectaculairecomparativement à leur valorisationinitiale. Les investisseurs sontmaintenant tellement méfiants quele prix qu'ils sont prêts à payer estsouvent bien loin des montants espéréspar les vendeurs. Les sociétéss’apprêtant à faire le grand sautdans les prochaines semaines ensont très conscientes ».Les cinq plus grosses IPOdu 1 er trimestre 2011 ont contribuéaux deux tiers des fonds levés sur lapériode, 3 d’entre elles ayant eu lieuà Londres. Cependant, ces derniersjours, plusieurs grandes entreprisestelles que BILT Paper et Topaz Energyand Marine ont décidé de reporterleur cotation. www.pwc.com/lue-billet TGVLuxembourg-ParisDorénavant sur tous les tarifsLe e-billet TGV est désormais éligiblesur toute la gamme Luxembourg-Paris-Luxembourg. Lors de l’achat et àtout moment après celui-ci, l’impressionde la confirmation e-billet estpossible n’importe où et n’importequand : chez soi, sur son lieu de travail,en gare… et ce, jusqu’au départ dutrain. De plus, la confirmation e-billetest imprimable à volonté.L’e-billet permet d’accéderlibrement au train sans compostage.Il suffit de présenter au chef de bordla confirmation e-billet et une pièced’identité. Vous pouvez aussi échangerou annuler votre voyage sans vousdéplacer (si les conditions du tarifutilisé le permettent). L’échange etl’annulation peuvent se faire jusqu’audépart du train. La modification peutêtre réalisée en gare française, engare de Luxembourg, dans les boutiquesSNCF en France ou auprès del’agence de voyages émettrice. Réservations : en gare de Luxembourg,au call center CFL (2489-2489)ou dans les agences de voyages accréditéesRail Europe SNCFMouvementLuxembourgeoispour la Qualité(MLQ) AsblGuide Luxembourgeois pour laQualité 2011La nouvelle édition du Guide Luxembourgeoispour la Qualité constitueun outil, une référence pour lespetites et moyennes entreprisesdésireuse d’initier, de structurerou bien de faire reconnaître parune certification leur démarchede recherche d’excellence.Au travers de 12 étapesclés,il est expliqué de manièreconcrète la mise en place d’unsystème Qualité. Le MouvementLuxembourgeois pour la Qualité(MLQ) Asbl a sollicité ses adhérentsafin de partager des documentsde leur système Qualité (manuelqualité, procédures, processus...). Encomplément de la version impriméedu Guide Luxembourgeois pour laQualité, les adhérents ont accès à uncatalogue de documents illustrantle système Qualité, consultables enligne sur www.mlq.lu. Ce cataloguea pour vocation d’inspirer lesentreprises qui souhaitent mettreen place ou améliorer un systèmede management. L’ensemble de ladocumentation support du MLQ(certifié ISO 9001) y est égalementdisponible.Une étude détaillée a étéréalisée auprès d’entreprises certifiées.Pour les entreprises certifiéesISO 9001, 77 % ont fait appel à unconsultant, une durée moyenne duprojet oscille entre 15 et 21 mois selonla taille de l’entreprise. Tous les détailsde cette étude sont disponibles enpage 10 du Guide.Une partie du Guide estconsacrée à des entretiens menésavec les adhérents du MLQ, leslauréats du Prix Luxembourgeoisde la Qualité 2010 témoignent parexemple de leur expérience suiteau processus d’évaluation et deuxcertificateurs accrédités partagentleur savoir-faire et astuces en matièrede certification.L’annuaire qui clôture leGuide répertorie l’ensemble descontacts utiles aux entreprisessouhaitant engager ou ayant déjàentrepris une démarche d’améliorationde la qualité (conseil, formation,inspection, contrôle, certification, accréditation…).La liste la plus complètedes entreprises certifiées et accréditéesy est également publiée. La version électronique du Guide estdisponible sur www.mlq.luPwC Luxembourg1 er VAT BreakfastLe 28 avril dernier, PwC Luxembourga organisé son 1 er VAT Breakfast aucours duquel les évolutions récenteset futures pour l’Asset managementen matière de TVA ont été abordées.Pour les gestionnaires d’actifset l’industrie financière d’unemanière générale, la maîtrise de laTVA, influencée par l’augmentationde l’imposition indirecte dans plusieurspays, est devenue un enjeumajeur. Ces conséquences peuventêtre très importantes sur la performancedes organismes de placementcollectifs et sur la profitabilité desgestionnaires.Une 2 e session consacréeà l’Asset management aura lieu le 24mai prochain. Ce type d’événementsera décliné pour d’autres secteursd’activité dans les mois à venir. Information et inscriptions au prochainVAT Breakfast : Pauline Greff,Marketing & Communications :pwc-events@lu.pwc.comCréation de laFondation de laBanque centraledu Luxembourgpour la rechercheLe 27 avril dernier, la 1 ère réuniondu Conseil de la Fondation de laBanque centrale du Luxembourgpour la recherche a été organiséesous la présidence d’Yves Mersch.La Fondation a pour objet de promouvoirla recherche et l’enseignementsupérieur dans les domainesd’activités de la Banque centrale duLuxembourg.Les statuts de la Fondationde la Banque centrale du Luxembourgont été approuvés par un règlementgrand-ducal du 12 mars 2011. Le Conseild’administration est composé desmembres suivants : président : YvesMersch, président de la Banque centraledu Luxembourg ; administrateur délégué: Serge Kolb, membre du Conseilet directeur de la Banque centraledu Luxembourg ; administrateurs :Hans Helmut Kotz, Senior fellow auCenter for Financial Studies, GoetheUnivserität, Frankfurt, professeur honoraireà l’Université de Fribourg, etancien membre du Directoire de laBundesbank ; Jacques Poos, membredu Conseil de la Banque centrale duLuxembourg ; Patrice Pieretti, professeurà l’Université du Luxembourget ancien membre du Conseil de laBanque centrale du Luxembourg ; RomainSchintgen, membre du Conseilde la Banque centrale du Luxembourg ;Henri Sneessens, professeur à l’Universitédu Luxembourg ; et Christian Wolff,professeur à l’Université du Luxembourg,directeur de la LuxembourgSchool of Finance. mai / juin 24


Formation professionnelle continue /INFPC - Pour promouvoir la formationprofessionnelle continue31 mai, date-clé pour le cofinancement de laformation en entrepriseLes entreprises luxembourgeoises peuvent bénéficier d'une aide financièrede l'Etat pour leurs investissements en matière de formation professionnellecontinue. Elle s'élève à 14,5 % imposables du montant investi annuellement.Le formulaire de rapport final est à utiliser pour un investissementsupérieur à 75.000 EUR, après avoir introduit au préalable une demanded'approbation. Pour un investissement inférieur ou égal à 75.000 EUR, leformulaire de bilan annuel est indiqué.Les demandes doivent parvenir au ministère de l’Education nationaleet de la Formation professionnelle, Service de la Formation professionnelle,au plus tard 5 mois après la fin de l’exercice d’exploitation.L’INFPC se tient à disposition des entreprises pour toute information :Institut National pour le développement de la Formation Professionnellecontinue – Service Législation – Tél : (352) 46 96 12 214 / 204 – E-mail: claude.betzen@infpc.lu / marcel.dostert@infpc.lu.www.lifelong-learning.lu sur TwitterLe portail www.lifelong-learning.lu centralise l’information sur la formation.Actualité de la formation,droit de la formation, pratiques deformation, environnement de la formation…tout y est pour répondreà vos questions.Vous souhaitez vous informerde façon conviviale et rapide ?Désormais le site communautaireTwitter vous le permet.Pour plus d’informations concernantla formation professionnelle continue,contactez l’infoligne 26 20 40Consultez toutes les formations surwww.lifelong-learning.luPrésentation du rapport annuel2010Avec un nombre toujours croissantde demandes de cofinancement instruites,la sortie du premier numérod’une nouvelle collection de livrets surla formation, 19 nouveaux offreurs deformation qui ont adhéré au portailwww.lifelong-learning.lu et lespremiers résultats de l’Observatoirede la Formation, l’année 2010 s’estrévélée particulièrement productivepour l’INFPC.Instruction des demandes decofinancementEn 2010, l’institut a traité plus de 1.150demandes, un chiffre jamais atteintqui représente une progression de 4 %par rapport à 2009. Afin d’inciter leplus grand nombre d’entreprises àsolliciter l’aide financière de l’Etatpour leurs formations, l’INFPC s’emploieà simplifier en permanenceles procédures administratives. Uneformation visant à s’approprier le« mode d’emploi », des rendez-vousindividuels et des séances d’informationcollectives sont mis à ladisposition des publics.Promotion au niveau nationalEn 2010, l’activité de promotion dela formation de l’INFPC a connu unmoment fort avec le lancement d’unenouvelle série de livrets intitulée Laformation, ça marche ! Le premiernuméro, portant sur les mesuresd’aide à la formation, a bénéficié d’unfranc succès auprès du public grâceà une large campagne de promotion.Quelque 5.500 exemplaires ont étédistribués dès la première semainede la sortie.Portail www.lifelong-learning.luLe portail affirme son rôle de piècemaîtresse de la stratégie de promotionde la formation établie parl’INFPC. Son moteur de recherche,désormais plus pratique, ouvrel’accès à plus de 4.000 formationscouvrant tous les secteurs d’activitéde l’économie luxembourgeoise.Fin 2010, 93 offreurs de formationétaient référencés sur le portail,soit une progression de 25 % parrapport à 2009.Observatoire de la FormationEn 2010, l’INFPC a adopté une identitévisuelle propre à l’Observatoire de laFormation qui dispose désormais deson logo. Un important programmed’études a été démarré. Il portenotamment sur des sujets aussidivers que l’état des lieux de l’offrede formation au Grand-Duché, laperception de la formation auprèsde la population active ou encorel’étude de la transition école-vie activedes sortants du système scolaire.Pour plus d’informations sur l’INFPC,commandez gratuitement le rapportannuel 2010 en téléphonantau (352) 46 96 12-1 ou par e-mail àsecretariat@infpc.lu. Le documentest également téléchargeable surwww.infpc.lu et www.lifelonglearning.lu.mai / juin 28


32,5 millions EUR d’aide au financement dela formation en entrepriseFormabref Avril 2011 - Analyse de la contribution financièrede l’État à la formation des entreprisesPour 2008, l’État participe au financementdes plans de formation desentreprises à hauteur de 32,5 millionsEUR. Ce montant est en hausse de13 % par rapport à 2007. Il est répartientre 878 entreprises.Le nombre d’aides accordéesaugmente de 40 % en uneannée.17 % des entreprisesde 10 salariés et plus perçoiventl’aide de l’État. L’effectif salarié del’ensemble des entreprises bénéficiairesreprésente 43 % des salariésdu secteur privé de l’économieluxembourgeoise.Du fait de la participationaccrue des entreprises en 2008,le montant du cofinancementprogresse dans la majorité dessecteurs d’activité: de + 6 % dansle secteur Activités financièreset d’assurance à + 90 % dans lesecteur Santé humaine et actionsociale.De plus en plus d’entreprisesde petite taille bénéficientdu soutien de l’État. Le nombre dedemandes de cofinancement issuesd’entreprises de moins de 50 salariésaugmente plus rapidement (+ 53 %)que celles provenant d’entreprisesde plus de 50 salariés (+ 29 %).La hausse du nombre dedemandes émanant de petites entreprises,qui ont des investissements1 / 6 Le cofinancement public de la formation en entrepriseObservatoire de la Formation | Formabref | Mars 2011FORMAbReFAvril 2011ObSErVAtOIrE dE LA FOrMAtIONFormation Exercice Total professionnelle M€ continue /2000 12 237 647 11,12001 16 342 632 14,82002 14 816 491 14,82003 15 661 716 15,72004 18 152 566 18,22005 20 812 418 20,82006 23 677 681 23,72007 28 724 660 28,72008 32 521 462 32,5Grand Total 182 947 271 182,9en formation plus faibles, ainsi que lacrise économique amorcée en 2008entraînent une augmentation ducofinancement public moins importanteque celle observée durant lapériode 2003-2007.Période Le cofinancement TCAM n moyen2003-2008 15,7% 5par 2003-2007 demande baisse 16,4% de 19 % 4 par rapport2003-2006 à 2007, il est 14,8% égal à 43.900 3 EUR.353025201510501115 151618Le cofinancement moyenaccordé aux petites entreprises(10 à 49 salariés) et très petitesentreprises (moins de 10 salariés)augmente toutefois par rapportà 2007 (+ 31 %).En 2008, la moitié desdemandes donne lieu à une aidefinancière supérieure à 10.400 EUR.2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008Montant du cofinancement de l’État en matière de formation professionnellecontinue en millions EUR – 2008.21242933Cofinancement publicAnalyse de la contribution de l’Étatà la formation en entrepriseCette publication porte surle cofinancement public enmatière de FPC alloué auxentreprises pour l’année deréférence 2008. Élaboréepar l’INFPC et le ministèrede l’Éducation nationale etde la Formation professionnelle(MENFP), elle analysela contribution financière del’État aux plans de formationdes entreprises dans le cadrede la législation ayant pourobjet le soutien et le développementde la formationprofessionnelle continue(section 2 du chapitre II dutitre IV du livre V du Codedu travail).Pour l’année 2008, 878 entreprises bénéficient d’une aide financière de l’État en matièrede Formation Professionnelle Continue (FPC). Ces entreprises, seules ou rassemblées engroupements d’entreprises 1 , totalisent 741 demandes de cofinancement. Ce chiffre est enhausse de 40 % par rapport à 2007.La procédure d’accès au cofinancement a été simplifiée. En conséquence, le nombre dedemandes provenant de petites entreprises s’accroît fortement. Mais ce sont toujours lesentreprises de grande taille (plus de 50 salariés) qui font le plus appel au cofinancement.Parmi les entreprises privées de 10 salariés et plus, 17 % perçoivent l’aide de l’État.L’effectif salarié des entreprises bénéficiaires représente 43 % de l’ensemble dessalariés du secteur privé de l’économie luxembourgeoise.La participation financière de l’État s’élève à 32,5 millions d’euros, en hausse de 13 %par rapport à 2007.Le montant du cofinancement progresse dans la majorité des secteurs d’activité.Le cofinancement moyen par demande s’élève à 43 900 euros. Pour la moitié desdemandes, le cofinancement est supérieur à 10 400 euros.Graphique 1Montant du cofinancement de l’État en millions d’euros (2000-2008)Millions d’euros3532,53028,72520151011,114,8 14,815,718,220,823,7502000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008Source: INFPC1 voir notes méthodologiques "Approche groupe".La publication relative au cofinancement public, éditée dans la nouvelle sérieFormabref, est une étude annuelle portant sur le cofinancement public en matièrede formation professionnelle continue alloué aux entreprises. Elaborée parl’Institut national pour le développement de la formation professionnelle continue(INFPC) et le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle(MENFP), elle analyse la contribution financière de l’État aux plans de formationdes entreprises pour l’exercice 2008.mai / juin 29


Formation professionnelle continue /Développement des réseauxde Sacred Heart UniversityLes campus américain et luxembourgeois de Sacred Heart University ont créé une nouvellestructure permettant aux étudiants de découvrir les atouts et richesses du réseau internationalde l’université. Ainsi, en nommant une personne responsable chapotant tous les programmesd’échanges aux Etats-Unis et en Europe, Sacred Heart University devrait dynamiser et mieuxgérer les programmes internationaux. De cette façon, les campus du Connecticut (USA),de Dingle (Irlande), de Luxembourg et de Rome seront amenés à recevoir de plus en plusd’étudiants des campus partenaires.Campus SHU Fairfield.Pour le Luxembourg, le premiersigne concret de cette restructurationse fera par l’accueil d’unetrentaine d’étudiants américainsen juin de cette année. Sur une duréede deux semaines, les étudiantssuivront un cours de Managementou Economie le matin et seront envisites d’entreprise l’après-midi.Ainsi, ils pourront enrichir leursconnaissances dans ces matièresen les complétant par une visionde leurs applications directes dansdes entreprises et institutions duLuxembourg telles que la BanqueEuropéenne d’Investissement, Eurocontrolou encore Skype.Ce programme d’échangeest ouvert aux étudiants inscritsen Bachelor, américains, européensou d’autres horizons. Il n’est doncpas impossible pour des étudiantsde la Grande Région d’y participer.Les bénéfices pour eux seront des’immerger le temps de deux semainesdans la culture internationale,en y côtoyant des étudiantsaméricains et en ayant la possibilitéd’approcher le monde économiqueluxembourgeois lors des visitesd’entreprises.Cours itinérant en AsiePar ailleurs, ces échanges se ferontsur une base multilatérale puisquechaque étudiant inscrit sur lecampus de Luxembourg pourrabénéficier également du réseaude SHU. A ce titre, une vingtained’étudiants inscrits en Master ofBusiness Administration (MBA) partirontcette année en juillet pour uncours itinérant de deux semaines.Ils parcourront Dubaï, Pékin, Bangkoket Bombay. Tout en travaillantsur un projet défini par avance, ilsauront la possibilité de visiter desentreprises et institutions établiesdans chacun de ces pays.Possibilité de prendre descours uniquesSacred Heart University a plusieursformations diplomantes : le Masterof Business Administration (MBA)sur deux ans, les Certificats sur uneannée et les échanges internationaux.Pour intégrer ces formations,l’inscription au programme completest obligatoire. Dorénavant, unepersonne intéressée par un coursspécifique soit en Management,soit en Finance, pourra s’inscrireuniquement à ce cours sans pourautant devoir faire un programmecomplet, ce qui lui permettra d’enrichirses compétences dans desmatières spécifiques telles queDerivatives & Risk Management,Global Investments ou Entrepreneurship.Sacred Heart UniversityLuxembourg délivre des diplômesMaster of Business Administration(MBA) ainsi que des Certificats Professionnels(Corporate Finance,Global Investments et Leadership).Sacred Heart University a établi soncampus international au Luxembourgen 1991 et est accréditée parla prestigieuse AACSB. Pour tout renseignement concernantles formations et événementsà venir, contactez Antoine Rech,Assit. Director – arech@shu.lu –Tél : (352) 22 76 13-31 ou visitezwww.shu.lumai / juin 30


Immobilier /Immobilier de bureauxà LuxembourgLe retour à la normalité ?Après deux années difficiles pour le marché de l’immobilier de bureaux à Luxembourg, l’année2011 pourrait marquer le début du retour progressif à la normalité.Même si l’amélioration n’est passignificative, le 1 er trimestre 2011affiche un meilleur résultat queceux atteints en 2009 et 2010, etlaisse ainsi entrevoir une perspectivepositive : environ 26.500 m 2 debureaux ont été pris en occupationentre janvier et mars 2011, comparativementà 25.000 m 2 en 2009et seulement 20.000 m 2 en 2010.L’année passée, environ100.000 m 2 de nouveaux projetssont arrivés sur le marché. Pour 2011,les livraisons seront du même ordrede grandeur. Il reste cependant à noterque plus de 40 % de ces nouvelleslivraisons ont déjà trouvé preneur.Cela a pour conséquence qu’avec60.000 m 2 le nombre de nouvellessurfaces disponibles sera limité.Au cours des deuxdernières années, les promoteursavaient rencontré de grandes difficultéspour démarrer leurs projets.Sans contrat de bail signé et sansapport conséquent en fonds propres,le démarrage d’un projet spéculatifétait devenu particulièrementdifficile. Si la demande continue às’améliorer, 2013 pourrait être l’annéede reprise en termes de livraisonsde nouveaux bâtiments.Après une stabilisationau 4 e trimestre 2010, la vacancelocative s’élève actuellement à7,4 % du stock total, ce qui représenteenviron 250.000 m 2 .Les loyers faciaux primeont maintenu leur niveau de40 EUR/m 2 /mois. La pression baissièrecependant s’était intensifiéeau courant de l’année 2010, maisdevrait diminuer petit à petit.L’E-Building, Parc d'Activité Syrdall à Munsbach.La situation sur le marchéde l’investissement reste tendue.Uniquement 27 millions EUR ontété investis en immobilier professionnel,incluant des achats pouroccupation propre et des achats deterrains au 1 er trimestre 2011.Situation économiqueLa reprise de l’économie luxembourgeoiseest toujours fragile, mais seconfirme graduellement ces derniersmois, avec un certain nombre d’indicateurséconomiques évoluant demanière positive. Les prévisions duStatec pour la croissance du PIB semaintiennent comme en 2010 auxalentours de 3 %. Le taux de chômage,bien qu’il reste toujours à unniveau assez élevé (6,5%), semble sestabiliser. L’emploi intérieur sembleévoluer de manière positive avecun taux de croissance de 1,5 %. Celaconcerne surtout le domaine de laconstruction, de l’emploi intérimaireet d’autres branches de services.Tout n’est pas positif :l’emploi bancaire continue de voirdiminuer le nombre de ses employés.En 2010, 145 entreprises du domainefinancier avaient fait faillite en comparaisonde 62 en 2009 et environune trentaine dans les années précédentes.Dû à la hausse des prixdu pétrole et d’autres matièrespremières, l’inflation augmentefortement. Pour le Luxembourg,les prévisions pour 2011 ont déjàété revues à la hausse passant de1,5 % en janvier à 3 % en mars. Il fautégalement garder à l’œil la crise de ladette européenne et la catastrophenucléaire au Japon, dont les répercutionssur l’économie mondiale, lazone euro et aussi le Luxembourgsont encore incertaines.DemandeAvec 26.500 m 2 la prise en occupationannuelle au LuxembourgPhoto-CBREmai / juin 32


Immobilier /Même si l’amélioration n’est pas significative,le 1 er trimestre 2011 affiche un meilleur résultatque ceux atteints en 2009 et 2010, et laisse ainsientrevoir une perspective positive : environ26.500 m² de bureaux ont été pris en occupationentre janvier et mars 2011est légèrement supérieure auxrésultats des deux dernières annéesmais n’atteint pas encore leniveau d’avant crise.Les acteurs majeursau sein du marché de l’occupationau cours du 1 er trimestre 2011 ontété les cabinets d’avocats (30 %),le secteur des services (24 %) ainsique le secteur banques, finance,assurances (19 %). On remarqueune forte perte d’activité de la partdu secteur finance-assurancesqui était majoritaire en 2009 et2010.Les transactions les plusimportantes ont été la location de5.600 m 2 dans le bâtiment Présidentsitué au Kirchberg par le cabinetd’avocats Arendt & Medernachainsi que la pré-location de plusde 2.000 m 2 par la Fiduciaire HRTdans le projet Horizon à Strassenqui sera livré en fin d’année.Le quartier ayant connula prise en occupation la plus importantesur les 3 premiers moisde l’année est le Kirchberg où seconcentre plus de 30 % des surfacesprises en occupation. Le quartierde la gare et Strassen suivent avec15 % et 13 %.En analysant le nombre detransactions, le quartier de la gare estplacé au premier rang avec environ21 % des transactions réalisées, suivipar le Kirchberg et le centre-ville avecdes parts de marché de 10 % chacun.Le quartier de la gare est un desrares districts offrant des surfacesde petites tailles et est égalementrecherché pour sa proximité de lagare centrale.DéveloppementEnviron 105.000 m 2 de nouveauxprojets sont en construction etdevraient voir le jour jusqu’à la finde l’année 2011. Ceci est quasimentidentique au nombre de m 2 livrésen 2010.Très peu de projets serontdémarrés de manière spéculative en2011 et 2012, ce qui devrait menerà une décroissance de l’offre aucours de cette période. Uniquement59.000 m 2 et 35.000 m 2 desurfaces spéculatives sont prévuespour 2011 et 2012. Une augmentationdes livraisons de bâtiments n’auravraisemblablement pas lieu avant2013.Le projet ABP Vitrium(16.224 m 2 ) à Bertrange et l’immeubleBHK (13.786 m 2 ) au Kirchbergfigurent parmi les projets spéculatifsqui seront livrés en 2011.Suite aux conditions demarché plus difficiles, on assisteégalement à des changementsd’affectation, c’est-à-dire que desprojets de bureaux sont parfoisconvertis en résidence. Il existeégalement des réflexions dans ladirection de maison de soins (CIPA).Vacance locativeSuite à la conjugaison d’une faibledemande depuis plusieurs trimestres,des nouvelles livraisonsde bâtiments (même si celles-ciétaient modérées) ainsi que d’uneoffre croissante de surfaces de secondemain, le taux de vacance avaitaugmenté et surmonté un taux de8 % à la fin du 3 e trimestre 2010.Après une stabilisation au 4 e trimestre2010, la vacance locatives’élève actuellement à 7,4% dustock total, ce qui représente environ250.000 m 2 . Vu que le nombrede livraisons de projets disponiblesest assez limité et que la demandedevrait se redynamiser progressivement,ce taux devrait suivre cettetendance.La taille restreinte du marchéimmobilier de bureaux a permisaux promoteurs de s’adapter afind’éviter une inondation du marchéavec des surfaces vacantes.LoyersDans ces nouveaux bâtiments dehaut standing au centre-ville, lesloyers faciaux sont toujours maintenusà leur niveau de 40 EUR/m 2 /mois (loyers dits prime). La pressionbaissière cependant s’est accentuéeau cours de l’année 2010. Les loyerséconomiques ont diminué suite àl’octroi supérieur de gratuités et departicipations de la part des propriétaires(participation aux aménagementslocatifs par exemple).La périphérie a le plussouffert de cette évolution en comparaisondes quartiers centraux. Letaux de vacance y est largementplus élevé et les loyers sont soumisà une pression plus forte.Suite à la stabilisationdu taux de vacance, la pressionsur les loyers va diminuer dans lesprochains mois et donnera ainsiplus de confort aux propriétaires.InvestissementLa situation sur le marché de l’investissementen immobilier professionnelreste tendue. Seuls quelque27 millions EUR (incluant des achatspour occupation propre ainsi que desventes de terrains) ont été investisdans ce domaine au 1 er trimestre2011. Il s’agit de 7 transactions, levolume d’investissements moyenest de 3,5 millions EUR. Ce chiffres’explique toujours par le manque deproduits dits core et par la frilositédes acheteurs. Les fonds ouvertsallemands, principaux acheteursdans le passé, ne sont toujours pasde retour. Dans les années à venir, ilest possible que des fonds spéciauxallemands puissent renforcer leurprésence au Grand-duché, commeceux-ci restent moins réglementéspar les nouvelles lois entrées en vigueurrécemment. Les fonds ouvertsallemands pourraient de nouveauêtre présents sur le marché dansle futur, mais leur prédominanceet leur stratégie seront probablementdifférentes que par le passé.On observe également un rôle jouépar certains family offices, qui onteffectué des acquisitions le derniersemestre. Contact : Véronique Kochveronique.koch@cbre.comCB Richard Ellis S.A.mai / juin 33


Entreprendre au féminin /Funky entrepreneuret fière de l’être !Marion Guth a laissé une carrière salariée pour porter la plate-forme associative Proud to BeEntrepreneur.Sacré début de parcours professionnelpour un sacré petit boutde femme. A 26 ans, Marion Guth,Strasbourgeoise désormais installéeà Luxembourg, suit son in-stinct.L’esprit d’entreprise l’anime… « Jen’étais pas prédestinée à être entrepreneur.Pourtant, c’est parti »,sourit-elle… Et sur des bases inhabituelles,très… funky !Diplômée d’une écolede commerce alsacienne avec unintérêt marqué pour le commerceinternational, la jeune femme adéboulé sur la place financière deLuxembourg, chez Internaxx d’abordpuis, pour un bref passage, chezClearstream. Pas les petits guichetsdu coin… « J’y étais bien, c’était trèsmotivant et je m’entendais bien avecles managers, qui m’ont d’ailleursencouragée dans ma démarche »,témoigne la pétulante Marion. « Aufond, j’ai toujours eu besoin de faireplein de choses, de combiner desactivités. Avant d’arriver dans lavie professionnelle à Luxembourg,j’avais effectué quelques stages.Et je m’impliquais par ailleurs, enparallèle. On avait par exemple lancéun projet au profit du Téléthon. »On avait là les germes de l’esprit,à la fois entreprenant et solidaire,avec un zeste d’idéalisme, une dosede bougeotte, voire un brin de foliecontagieuse.Marion Guth a embrayésur le Funky Business, un conceptimaginé par deux universitairessuédois qui ont fait le buzz avecleurs bouquins. Avec Nicolas etStéphane, deux compères alsaciens,la jeune femme a lancé uneinitiative franco-luxembourgeoise,la plate-forme Weeql. Selon Weeql,« le Funky Business, c’est une visiondifférente de l’entrepreneuriat, quimet l’humain au coeur du système.L’entrepreneur est avant tout unhomme de passion. L’entrepreneurfunky est celui qui s’exprime à traversson entreprise, qui ne se reconnaîtpas dans les images stéréotypées etles caricatures du chef d’entreprisestandard, un esprit libre, fier de sebattre pour se réaliser à travers sesprojets ». Le Funky Business, c’estdonc aussi « faire partager cettenouvelle image de l’entrepreneuravec ses clients ». On est dans unedémarche où il faut « mutualiserles forces pour affronter un mondechangeant et mondialisé. L’unionfait la force ! Et de nombreux outilsreposent sur l’idée que donner peupermet de récolter beaucoup ». Aumenu, ciblé sur les PME : troc deservices, échange de promotions,groupes d'achats, micro-mécénat,sources d’informations spécifiques,offres négociées…En quelques jours, laplate-forme captait une centained’inscrits, les funky entrepreneurss’engageant à mettre à dispositiondes remises sur leurs prestationsde services. Ensuite, tout le mondepeut entrer en contact avec toutle monde, échanger des services,profiter des bons plans. « C’est unvrai réseau pour promouvoir uneentreprise responsable, solidaire etouverte », souligne Marion Guth.Qui a décidé d’aller plus loin…Ni une, ni deux : la jeunefemme a laissé le confort du salariésur la place financière. « Jesuis devenue 100 % funky » : elles’est mise entièrement au serviced’une nouvelle association, baptiséeProud to Be Entrepreneur (PTBE).Prolongeant Weeql, qui en est undes outils, PTBE entend rassemblerun maximum de gens. « On veutdonner une autre image de l’entrepreneur,au Luxembourg et dans laGrande Région. On veut briser lesstéréotypes et donner un espace deliberté, d’échange et d’expression. Infine, il s’agit de promouvoir l’espritd’entreprise. » Née courant mars,PTBE, association vivant des cotisationsde ses membres et portéepar la jeune Marion, a rapidementdépassé les 150 adhérents ! Et lesprojets se bousculent : « un vrairéseautage entre entrepreneurss’installe. On se dote d’une voixet d’une diffusion, avec le partenariatde BFM TV, pour proposerdes interviews funky. On prévoitmême, en septembre, un grouped’action commando funky… C’estdécalé mais nous y croyons tous ».On n’en saura pas pluspour l’instant. Mais il est clair queMarion Guth a de la suite dansles idées et ne navigue pas dansle farfelu. « Je suis bien dans matête et j’ai envie d’aller de l’avant.Maintenant qu’il y a une structure,On veut donner une autre image del’entrepreneur, au Luxembourg et dans la GrandeRégion. On veut briser les stéréotypes et donner unespace de liberté, d’échange et d’expression. In fine,il s’agit de promouvoir l’esprit d’entreprisebien des choses peuvent éclore. Onva aller sur le terrain. Je constate quedes managers, des chefs d’entrepriseadhèrent à fond. Ils ont enviede s’éclater et de transmettre leurenthousiasme. On est dans le facteurhumain, celui sans lequel il n’y a pasde business, puisque l’employeurest un fournisseur de ressources.Proud to Be Entrepreneur, cela exprimecette volonté. Ce n’est pasun club de businessmen. C’est uneassociation de gens qui ont l’espritd’entreprise et veulent le partager,l’insuffler, démontrer qu’il y a unevie dans l’entreprise et après elle. Aufinal, notre cible, ce sont les jeunes,les moins jeunes, le grand public. »Fière d’être entrepreneuret dotée d’un esprit funky, MarionGuth fait danser les enthousiasmes.Et, à compter les paires de pieds quifrétillent et les paires de mains quitapent en rythme, manifestement,le message passe bien. www.weeql.com/luAlain Ducatmai / juin 34


Entreprendre au féminin /NEWSCNFLMonitoring des médias 2010Il y a quelques mois, le Conseil Nationaldes Femmes du Luxembourg(CNFL), sous la présidence du Cidfemmes,avait mis en place un monitoringde nos médias nationaux selonla méthodologie du Projet mondialde monitorage des médias (GMMP).En mars dernier, le CNFLa fait part des résultats pour le jourtémoin du 11 novembre 2010. Les quotidiens,la télé, les services online duWort, Tageblatt, RTL et 352, ainsi queles radios RTL, 100,7 et Radio Latinaont été analysés ce jour-là. En résumé,ce sondage révèle que la scène desmédias est clairement un terraindominé par les hommes. Dans lesinformations, les sujets concernantles femmes représentent 19,59 %(18,5 % dans les quotidiens, 24,1 % àla télévision, 12,7 % dans les radioset 23 % dans les services online). Lessujets qui concernent les femmessont issus des catégories Criminalité/Violence (24 %), Politique (21 %), Economie(18 %), Sciences/Santé (15 %),Personnalités Arts/Médias/Sport (11 %),Social/Droit/Education (8 %) et Autres(2 %).Le sondage révèle égalementque les femmes occupentrarement une place centrale dans lesinformations. Ce sont les hommes quicommentent l’actualité ou se trouventau centre des événements. Ce sonteux aussi qui sont consultés en tantqu’experts (86 % d’hommes).Dans les médias, le sondageindique que les professionnelssont en majorité des hommes. Les résultats du Monitoringsont disponibles en allemand surwww.cnfl.luDeloitteEtudes Women in the boardroom:A global perspective et The GenderDividend: Making the Business Casefor Investing in WomenLe rapport de Deloitte, Women in theboardroom: A global perspective,The gender dividend:Making the business case forinvesting in womenBy Greg Pellegrino, Sally D’Amato, and Anne WeisbergGlobal Public Sectorse penche sur les efforts législatifsentrepris dans 12 pays (1) et acomparé le pourcentage actuel defemmes siégeant dans des Conseilsd’administration de par le monde.Par ailleurs, le nouveau rapport deDeloitte intitulé The Gender Dividend:Making the Business Casefor Investing in Women, le premierd’une série, expose les raisons pourlesquelles les gouvernements et lesorganisations doivent considérer lafemme comme un élément-clé deleur croissance économique.Sur la base d’un échantillonde 26 entreprises, l’étude Women inthe boardroom: A global perspectivedémontre que la Belgique se classeassez loin dans le palmarès relatifaux entreprises ayant au moins unefemme dans leur comité directeur :tout en haut du classement on trouvela Finlande (96,3 %), la Suède (93,9 %)et la Norvège (91,3 %). Avec seulement46,15 % de ses entreprises dans lecas, la Belgique se classe parmi lesplus mauvais élèves d’Europe occidentale.Seuls l’Italie (35,71 %) et lePortugal (27,27 %) ont obtenu un scoreinférieur. Toutes régions confondues,occupent les 3 dernières places duclassement : le Japon (9,4 %), la Coréedu Sud (13,6 %) et la Malaisie (14,8 %).Selon le rapport The GenderDividend: Making the Business Casefor Investing in Women (Le dividendedu genre : un argumentaire en faveurde l’investissement dans la femme),investir dans la gent féminine peutoffrir un retour significatif : le dividendedu genre, qui peut entraîner le développementdes affaires, l’augmentationdes ventes, la réduction des coûts et laconquête de nouveaux marchés. Avecle vieillissement de la population et lapénurie de main-d’œuvre qualifiée seprofilant, les économies doivent tirerparti de chaque ressource talentueuse.Les femmes constituant près de lamoitié de la population active dansde nombreuses régions du monde, lespolitiques et investissements visant àpromouvoir celles-ci seront essentielsdans une économie chaque jour unpeu plus dépendante des atouts nontangibles des personnes, des marqueset de la propriété intellectuelle. Parailleurs, les entreprises doivent cernerles préférences des femmes etcomment les toucher en tant queconsommatrices. Selon le rapport,80 % des femmes estiment que lesinvestisseurs ne comprennent pasleurs besoins, 50 % partageant cetteopinion concernant les secteurs dessoins de santé et de l’alimentation. Auvu du pouvoir des consommatrices,ces niveaux d’inadéquation peuventavoir une répercussion négative surla compétitivité.Le rapport démontre que,lorsqu’il est mis en œuvre de manièrepertinente, le dividende du genre peutse traduire par une hausse des ventes,la conquête de nouveaux marchésainsi que par l’amélioration du recrutementet la préservation des talents.Pour bénéficier de ce dividende, lesentreprises doivent mettre l’accentsur les perspectives collectives tantdes hommes que des femmes, en vuede parvenir à de meilleures décisionset à un leadership plus efficace. Intégralité de la publication The GenderDividend: Making the BusinessCase for Investing in Women » surwww.deloitte.com/genderdividendLe rapport Women in the boardroom:A global perspective peutêtre consulté sur www.deloitte.com(1) Allemagne, Australie, Belgique, Canada,Espagne, États-Unis, France, Italie, Norvège,Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Royaume-Uni.Départementextérieur duService d’hygiènede la Ville deLuxembourg1 ère équipe féminine du serviceextérieurEn 1996, les quelque 300 collaborateursdu Service d’hygiène de la Villede Luxembourg étaient tous de sexemasculin, un an plus tard, la premièrefemme fut engagée dans l’administrationet, en 2002, cinq femmes ontété recrutées à travers l’a.s.b.l. InitiativRem schaffen. Ainsi, le projet-pilotede la première équipe de nettoyagede rues féminine, limité à 2 ans, viseà intégrer davantage de femmes auService extérieur et à leur offrir denouvelles possibilités d’évolutionprofessionnelle. A moyen terme, leprojet vise également l’intégrationde femmes dans d’autres divisions duService d’hygiène et, à long terme, laconstitution d’équipes mixtes.De manière générale, laVille de Luxembourg mène une politiqueveillant à l’égalité des hommeset des femmes et établit des statistiqueslui permettant de mieux ciblerses efforts. Les chiffres montrent, parexemple, que les hommes travaillantpour la Ville sont plus nombreux queles femmes, ces dernières ne représentantque 29 % de l’effectif ou encoreque, dans la majorité des cas (66 %),les hommes occupent les postes dechefs de service.Lors de la conclusion dudernier contrat collectif, des mesuresspéciales ont été prises concernant lesfins de carrière dans les domaines soidisantféminins et une convention surle harcèlement sexuel a été conclueavec la délégation des salariés de laVille, permettant à une commissionde traiter les cas signalés selon desprocédures transparentes. Lors de négociationsfutures, une redéfinitionde toutes les carrières intégrant descritères adaptés aux sexes devraitpar ailleurs voir le jour. mai / juin 35


Médiatisation,la bonne option ?Les médias :un bon sujet d’étudesOn le sait, le monde des médias vit une mutation profonde avec la présence d’Internet dansquasiment tous les foyers et l’émergence de ce que l’on appelle la convergence médias, c’està-direla consommation de médias hors de leur canal traditionnel de diffusion. Or, ces phénomènesintéressent au plus haut point les acteurs les plus directement impactés : annonceurs,agences de communication, et régies des médias eux-mêmes. Rencontre avec Thomas Crépon,chargé d’études senior, département Media chez TNS Ilres.Pouvez-vous nous parler desoutils mis en place par TNSIlres pour mesurer l’efficacitédes médias ?L’outil principal pour la mesurede la pénétration des médias auLuxembourg est l’enquête annuellePlurimédia que nous avonsélaborée en 2005 à la demande dugroupe saint-paul, d’Editpress, d’IPLuxembourg, régie publicitaire deRTL group, et du Service des Médiaset des Communications duministère d’Etat. Nous en avonsdéfini la méthodologie de façontrès précise, avec le concours denos clients, pour en faire un outilà la fiabilité incontestable.Depuis 5 ans que nousl’utilisons, les résultats ne montrentpas de variations aberrantes,ce qui prouve que la méthodologieest cohérente. Il s’agit d’uneenquête annuelle, qui se déroulesur 34 semaines, de mi-septembreà fin mai. Nous interrogeons 3.000personnes de 12 ans et plus (15 anset plus pour la presse), représentativesde la population résidanteluxembourgeoise. Nous les interrogeons,par téléphone, sur leurconsommation de presse (papieret électronique), radio, TV, cinémaet Internet. En tout, ce sont environ300 titres qui sont passés aucrible, de façon systématique pourles médias luxembourgeois et encitation spontanée pour les médiasétrangers. Les résultats sont livrésune fois par an, au mois de juillet.Ils contiennent la quantificationde l’audience de chaque supportainsi que la description socio-démographiquede cette audienceen termes d’âge, de sexe, de nationalité,de région d’habitat ainsique d’activité professionnelle. Cesdonnées appartiennent à nos commanditairesqui les utilisent dansleur argumentation commercialevis-à-vis des annonceurs.En complément de cettegrosse étude annuelle, nous proposonsdes études marketing surmesure pour répondre à certainesproblématiques précises à un momentdonné de la vie d’un média(nouvelle maquette, nouvelle rubrique,nouveau format…) et nousfaisons des études de mesure del’efficacité publicitaire dans lesquellesnous comparons l’efficacitédes différents médias choisis pourune même campagne.Thomas Crépon, chargé d’études senior, département Media, TNS Ilres.Le marché luxembourgeoisprésente-t-il des spécificitésen matière de consommationde médias ?Oui, le marché luxembourgeoisest spécifique à bien des égards.Sa première particularité est le profilde sa population à 42 % étrangère.Nous tenons évidemment comptede ce phénomène pour constituernos échantillons de répondants dansl’enquête Plurimédia. La proportiond’étrangers est en constante progressionet la consommation desmédias est nécessairement trèsimpactée par ce phénomène.On remarque que les résidentssont d’une manière généraletrès attachés aux médias luxembourgeois,quelle que soit leur origine.Les résidents s’intéressent eneffet beaucoup à ce qui se passedans le pays au niveau économique,Photo-Alain Wemersmai / juin 36


Médiatisation,la bonne option ?Réussir sa stratégiede relations presseDans une campagne de relations presse réussie on trouve toujours l’équation en or : crédibilité+ réactivité = efficacité. Parfois, dans la relation particulière qui lie la communauté de ceuxqui ont des choses à dire aux journalistes, il peut être bon d’introduire une agence spécialisée.Ludivine Plessy, fondatrice de l’agence Keep Contact, et Nathalie Dondelinger, Consultantsenior, nous livrent leur regard sur les médias luxembourgeois et les conditions favorables àune relation durable avec les journalistes.Comment réussit-on ses relationspresse ?Les relations presse doivent absoluments’inscrire dans une politiqueplus globale de communication. Cen’est pas un élément isolé, quel’on peut élaborer sans savoir ceque l’entreprise ou l’organisationa comme stratégie d’avenir et cequ’elle souhaite en dire à l’extérieur.Tout projet de communication, qu’ils’agisse de lancer un nouveau produitou service, de présenter unnouveau dirigeant ou d’asseoir uneréputation, doit faire l’objet d’uneanalyse préalable, faisant état del’existant et du résultat attendu.Avec les médias, de toute façon ils’agira d’une action à long terme.Le fonctionnement est très différentde celui d’une campagne depublicité car le décisionnaire finalest le journaliste. Il faut donc qu’iljuge l’information suffisammentintéressante pour la diffuser. Celanécessite de construire une relationde confiance, dans le temps. Lesrelations presse seront toujoursmoins coûteuses que la publicitémais les deux outils sont plus complémentairesque concurrents : lesrelations presse sont particulièrementadaptées quand il y a uncontenu informationnel ou pédagogiqueimportant. Les retombéesd’une action de relations presse semesurent par le nombre d’articlesparus, leur longueur, leur ton et laprésence ou non de photo. Mais onLudivine Plessy, fondatrice de l’agence Keep Contact.ne peut jamais préjuger du résultatd’une telle action car cela dépendénormément du reste de l’actualitéque le journaliste aura à traiter et del’importance relative qu’il donneraà chaque information.Quel est l’apport d’une agencecomme la vôtre dans la relationavec les journalistes ?Une agence de relations presseNathalie Dondelinger, Consultant senior, Keep Contact.apporte avant tout un gain detemps car nous connaissons tousles médias, suivons toutes lescréations de nouveaux supportset trions les journalistes par spécialité.Nous faisons en sorte deconstruire une relation de confianceavec chacun d’eux, notamment envérifiant systématiquement touteinformation que nous délivrons ; sibien que nos communiqués bénéficientd’une bonne réputation defiabilité. Cette bonne relation avecles journalistes garantit en principede meilleures retombées et sontaussi très utiles en cas de tourmentemédiatique, lorsqu’il s’agit de réhabiliterune image abîmée par unfait d’actualité. Notre credo estqu’il ne faut jamais mentir et quecette attitude est toujours payante.En cas de crise, le meilleur réflexemai / juin 38


Médiatisation,la bonne option ?est de présenter des faits non maquilléset de mettre en relation avecle journaliste la personne la pluscompétente de l’entreprise sur lesujet abordé.Comme observateur privilégié,comment voyez-vousévoluer le marché luxembourgeoisdes médias ?Il y a deux évolutions notables.D’une part, depuis 5 ans environ,nous assistons à une profondeprofessionnalisation du secteuravec des rédactions beaucoupplus attentives à la qualité desinformations et à leur mise enforme. Les journalistes sont beaucoupplus sélectifs qu’avant et ildevient donc crucial de leur fournirdes informations convaincantes.C’est la conséquence d’un marchéplus mature. En parallèle, beaucoupde nouveaux titres ont vu le jour enpresse <strong>magazine</strong> notamment. Celaest plutôt positif, car nous avonsmaintenant un grand choix desupports avec des territoires assezclairement définis, ce qui permetde mettre en place une stratégie RPLes relations presse seront toujours moinscoûteuses que la publicité mais les deux outils sontplus complémentaires que concurrents :les relations presse sont particulièrement adaptéesquand il y a un contenu informationnel oupédagogique importantvéritablement ciblée. Auparavant,quand une information s’adressaitplutôt à la presse féminine ou àla presse financière, par exemple,il fallait avoir recours à des titresétrangers. Ce qui n’est plus le casaujourd’hui. Cela donne des campagnesde presse plus efficaces,à des coûts bien plus abordables.Comment Internet change-t-illa donne des relations presse ?Il y a deux sortes de vecteurs surInternet pour la diffusion d’informations.D’une part, tous les grandsmédias ont développé une offre sur leWeb et, bien souvent, celle-ci n’a pascannibalisé les supports traditionnels.Ceux-ci apportent davantage d’explicationset d’analyses quand le Webjoue plutôt le rôle d’une alerte news.Les deux sont donc complémentaires.Mais il est clair que nous avons étéobligés d’adapter nos méthodes detravail pour offrir aux journalistes duWeb des données rédigées de façonplus courtes, avec un recours plussystématique à l’image et à la vidéo.La réactivité pour la transmissiondes données doit également êtreau rendez-vous d’un média quasiinstantané. D’autre part, il y a lesblogs et les réseaux sociaux. Ce sontdes éléments que l’on ne maîtrisepas et qui ne portent pas la cautiond’une marque média. Heureusement,ils atteignent eux aussi une certainematurité et on assiste désormais àune régulation naturelle. Un blogueurqui systématise certaines critiques,sans fondement, est immédiatementsanctionné par d’autres blogueursqui font ainsi contrepoids. Selon nous,le recours aux blogs et aux réseauxsociaux est davantage à réserver àdes tests de nouveaux produits qu’àla diffusion d’informations. Propos recueillis par Catherine Moisymai / juin 39


Médiatisation,la bonne option ?La réputation : un avantageconcurrentiel à soignerAujourd’hui, les entreprises font face à un consom’acteur qui est de mieux en mieux informéet souhaite consommer intelligemment.La globalisation de l’économie etl’arrivée de nouveaux marchés enEurope ont entraîné l’émergenced’une concurrence acharnée. Dansce contexte, pour pérenniser sonactivité, l’entreprise doit valoriserses ressources et développer sesavantages concurrentiels, commesa réputation, qui lui permettentde se distinguer de ses concurrents,mais également d’asseoir sa légitimité.Cependant, à l’ère d’Internet,il est de plus en plus difficile degérer sa réputation sans être àl’écoute constante du marché etde ses clients.Qu’est-ce que la réputationd’une entreprise ?D’après Bertrand Cesvets dansConversational Capital, la réputationrésulte de la proximité entre troiséléments :‣ ce que vous êtes ;‣ ce que vous dites que vous êtes ;‣ ce que les gens disent que vousêtes.« Ce que vous êtes » correspondaux produits et servicesque vous commercialisez. Cet élémentrésulte de votre responsabilitédirecte. « Ce que vous dites quevous êtes » correspond à l’imageque vous souhaitez vous donner.Ceci est le fruit du travail de votreservice « communication » et devotre agence de communication.« Ce que les gens disent que vousêtes » correspond à la vision qu’ontles clients, prospects, stakeholders,actionnaires, fournisseurs, employés…de votre entreprise.Plus ces trois élémentssont proches, plus l’image et laréputation de votre entreprisesont cohérentes. Inversement, sices trois éléments sont éloignés,votre communication est à repenserafin qu’il y ait adéquationentre votre image réelle et votreimage perçue. Grâce à des étudesde marché, il est assez simple desavoir si « ce que vous dites quevous êtes » correspond à « ce queles gens disent que vous êtes ».Un avantage concurrentielfortLa réputation est un actif intangiblede votre entreprise. Elle est sourced’avantage concurrentiel, car sonimitation est difficile, contrairementaux ressources matérielles tellesque l’équipement qui sont assezfaciles à reproduire. De plus, en tantque ressource intangible, la réputationde votre entreprise joue un rôleunique car elle retient l’attentionde vos clients et de vos concurrents.Elle permet de vous différencier etde donner une valeur ajoutée à vosproduits, car au même prix et avecla même qualité, le consommateurchoisira le produit de l’entrepriseavec la meilleure réputation.Ne pas confondre image etréputationL’emploi d’image de marque estsouvent amalgamé à la notionde réputation. Ceci n’est pas totalementfaux, car l’image d’uneentreprise est la représentationsimplifiée qu’on s’en fait. L’êtrehumain a pour habitude d’analyserson environnement à traversdes catégories prédéfinies et nondans sa complexité. La réputation,quant à elle, est construite grâceaux médias et au bouche à oreille.Ainsi, Ikea a une bonne image carson concept est innovant et sesmai / juin 40


Médiatisation,la bonne option ?produits ont un excellent rapportqualité-prix, mais sa réputation aété sérieusement ternie par l’exploitationd’employés illégaux donttout le monde a parlé.Un phénomène socialLa notion de réputation doit êtreintégrée dans la société danslaquelle votre entreprise vit. Eneffet, vous ne pourrez pas communiquerde la même façon enEurope qu’au Moyen-Orient ouen Asie, où les codes et coutumessont totalement différents. Ainsi,en tant que construction sociale,la réputation est traversée par diverseslogiques culturelles et estinfluencée par l’expérience personnelle,les réseaux et la perceptionde la concurrence.La réputation : un créateurde valeurLa réputation permet la fidélisationdes consommateurs, mais elle créeégalement de la valeur monétaire.En effet, une étude menée parl’Observatoire de la Réputation adémontré qu’une bonne réputationreprésente une valeur boursière parle passé, mais également pour l’avenir.Au niveau de vos actionnaires,votre bonne réputation est un gagede sérieux et de crédibilité et elleleur permettra, en temps de crise,de relativiser. En interne, cela vousfacilitera les recrutements.Par ailleurs, la mise enavant de plus en plus fréquentedes dates de création de l’entreprise,telle que l’a fait Peugeot qui vientde fêter son bicentenaire, prouveque la crédibilité d’une marque sefait dans la longévité. Il en est demême pour la construction de laréputation qui nécessite du temps,car l’entreprise doit constammentprouver à ses consommateurs sonbien-fondé.Internet : l’instauration d’undialogueInternet a modifié la communication.En effet, il y a 10 ans, l’entreprisedivulguait les informations qu’ellesouhaitait à ses clients, qui ne possédaientpas nos canaux de communicationactuels. Aujourd’hui, laUne réputation n’est jamais acquise car elle estun dialogue continuel avec vos publicsmultiplication des blogs et autresavis d’Internautes montre qu’unvrai dialogue s’est installé. Ainsi, ilest devenu très difficile de gérer saréputation sur Internet, l’entreprisene maîtrisant plus totalement cequi est dit.Comment gérer sa réputationsur Internet ?Face à ce phénomène, les « nettoyeursdu Web » sont arrivés surle marché. Ces experts scrutentconstamment les moteurs de rechercheet les réseaux sociaux à larecherche du moindre dérapage oupropos peu flatteur. Ceci s’appellela veille.Afin de gérer au mieuxson e-réputation, il est intéressantde mettre en place, par exemple,une plate-forme de discussion avecses clients grâce, par exemple, auxmédias sociaux ou à un blog. Attentioncependant à ne pas s’arrêterà la création de la page sans lafaire vivre, car la caractéristiqued’Internet est la rapidité et l’interactivité.Vos clients ne vouspardonneront pas de leur créerune plate-forme de discussionsi vous restez silencieux à leursremarques. Ceci peut se réaliseren interne avec la création d’unposte de Community managerou s’externaliser en agence decommunication. Ensuite, une étaped’analyse des messages positifset négatifs des Internautes estnécessaire pour pouvoir se faireune idée précise de sa réputation.Si les remarques négatives prédominent,il est clair que vous devezprocéder à des changements dansvotre offre.Comment valoriser sa réputation?Une réputation n’est jamais acquisecar elle est un dialogue continuelavec vos publics. A l’heure du développementdurable, un comportementéthique et responsable est aucœur du jugement sur la réputation.Ainsi, valoriser sa réputation nécessite,en premier lieu, la transparenceet l’adhésion aux valeurs actuelles.Votre client vous pardonnera plusfacilement une erreur si vous êteshonnête et acceptez la pleine responsabilitéde la faute et ce comportement« adulte » bénéficiera àvotre réputation. Etre à l’écoute dumarché au niveau des évolutionssociétales comme des nouveauxoutils de communication, vouspermettra de montrer une entreprisedynamique qui est toujoursen « avance sur son temps ».Pour entretenir votreréputation, faites parler de vousà travers votre site Internet et lesréseaux sociaux, mais égalementà travers vos relations avec les médias.Ces derniers vous permettrontun fort retour sur investissement,car ce n’est pas « vous qui ditesqui vous êtes », comme dans unencart publicitaire, mais ce sontles journalistes, véritables leadersd’opinion, qui « parlent de vous ».Enfin, toute action decommunication nécessite analyseet calcul sur le retour sur investissementafin de pouvoir ajustervotre plan marketing et votre plande communication en fonctiondes réactions de vos clients. Cesanalyses vous permettront dedéfinir précisément vos avantagesconcurrentiels et d’adapter votrediscours et votre offre pour êtreen adéquation avec les besoins dumarché. Netty ThinesConseil en communicationMediation S.A.mai / juin 41


Médiatisation,la bonne option ?Le SIP, organisateur de l’infoQui trouve-t-on derrière les ministres au Luxembourg ? On est assez loin des spin doctors.Pourtant, la communication officielle passe. Le Service Information et Presse (SIP) est l’organede référence, qui n’est pas pour autant la « voix de son maître ».Mazarin pour Richelieu, Attalipour Mitterrand… Deux exemplescélèbres, à trois siècles d’intervalle…L’histoire est truffée deces conseillers, âmes damnéesou chuchoteurs de génie, ayantl’oreille du pouvoir. Aujourd’hui,la logique des gens de l’ombre sebattant pour projeter leur hommeou femme politique dans la lumièrequi met en valeur, c’est devenu unmétier en soi, une pratique courante.En tout cas aux Etats-Unis,en France, même en Belgique. Etce, qu’ils soient de « simples » attachésde presse appartenant à uncabinet, des porte-parole attitrésd’une personnalité médiatiquementexposée ou de véritables gourous,coaches en communication, spindoctors et autres spécialistes de lacommunication et du marketingpolitique…« Au Luxembourg, noussommes assez loin de cela », souritMil Jung. L’homme sait de quoi ilparle : directeur du SIP (ServiceInformation et Presse), organeofficiel du gouvernement grandducal,il connaît bien les coulissesdu pouvoir luxembourgeois. « Jeconnais Jean-Claude Juncker depuisfort longtemps. Notre relation amicaleexistait bien avant qu’il soitappelé aux fonctions qu’il occupeaujourd’hui. On connaît certes messensibilités politiques. Mais montravail n’est pas là. Je dirige unservice qui n’est pas politisé, quia travaillé de la même façon avecles différentes coalitions gouvernementalesque notre pays a connues.Nous ne sommes donc pas l’organede presse d’un parti. Nous sommesdes fonctionnaires qui organisonsla circulation de l’information. Onne nous voit pas. Nous ne sommespas des porte-parole. Nous essayonsMil Jung, directeur du SIP.Nous ne sommes pas l’organe de pressed’un parti. Nous sommes des fonctionnaires quiorganisons la circulation de l’information. On nenous voit pas. Nous ne sommes pas des porte-parole.Nous essayons de fournir un travail professionnel,dans le rôle de l’interface entre ceux qui ont uneinformation à véhiculer et les médias qui pourront larelayer efficacement et en tirer le meilleur partide fournir un travail professionnel,dans le rôle de l’interface entre ceuxqui ont une information à véhiculeret les médias qui pourront larelayer efficacement et en tirer lemeilleur parti. »Une boîte à outils médiatiquesEn fait, le SIP – une équipe d’unevingtaine de personnes – a un rôlede facilitateur. Il propose des outils,accessibles via le site Internet dugouvernement, notamment, quiaident les journalistes dans leurmétier : archives, transcriptionsd’émissions radio ou TV que l’onretrouve sous forme de verbatim,des informations thématiques, desrevues de presse, mais aussi desphotos, une banque de données...« Il y a une fonction de veille, unrecueil d’informations sur le pays,dans le contexte national, dans leconcert européen ou mondial. LeSIP développe des outils les pluspratiques possibles. » Le SIP intervientaussi, par exemple, pour lesvisites d’Etat. « Nous organisonsle déplacement des médias. Nousessayons de prévoir un maximumde facilités et de nous adapter auxexigences des journalistes, des rédactions,en fonction des possibilités,du protocole… » Il y a ainsi,entre autres préparatifs et travauxen amont, repérage des lieux pourtrouver l’endroit ad hoc à indiqueraux photographes pour les prisesde vue… « On met l’accent sur lafacilité. Il y a une batterie de technologiesutiles et accessibles pourcela. Et on traite les médias sur piedd’égalité. Pour nos reportages, toutle monde reçoit le même package.Les rédactions peuvent faire leurchoix d’images… »Cela étant, le SIP estpar définition dans une relation,logique et inévitable, de proximitépar rapport au pouvoir. « Quand ilsle souhaitent, nous apportons unencadrement à nos ministres. Noussommes un petit pays mais nousavons une visibilité mondiale. Nouscollaborons donc aussi avec les organesde presse internationaux… Lesprésidences luxembourgeoises del’Europe nous ont beaucoup mobiliséspar le passé. Et il est clair qu’avecdes hommes d’Etat importants, desurcroît avec un Premier ministremai / juin 42


Médiatisation,la bonne option ?Il y a très peu d’attachés spécifiquesau service de la communication d’une personnalité.Mais il y en aqui est président de l’Eurogroupeen exercice, nos élus politiquespeuvent être exposés. On ne peutpas être à côté du sujet. Mais noussommes, ici au Luxembourg, dansun modèle très différent de ce qui sepasse aux Etats-Unis ou en France,notamment. Le SIP ne sert pas demarchepied pour un ministre ouun parti. Nous sommes, de façoncohérente, au service de l’ensembledu gouvernement, de l’Etat. »Des premiers attachés au Clubde MondorfToutefois, les choses ont quandmême bien évolué au fil des dernièresannées. « Il y a très peu d’attachésspécifiques au service de lacommunication d’une personnalité.Mais il y en a. » Le ministre desAffaires étrangères – Jean Asselbornactuellement – a une personnechargée d’« organiser la parole »,par rapport aux exigences diplomatiquesou géopolitiques surtout. Cen’est d’ailleurs pas nouveau : JacquesPoos, qui fut longtemps titulaire dece ministère-clé, dans les années80 et 90, avait à son service VictorWeitzel, universitaire et homme demédias, qui lança Le Quotidien etqui anime aujourd’hui avec succèsle site Europaforum.La pratique reste marginale.Et en aucun cas, elle n’estspectaculaire, comme peuvent l’êtreles spin doctors ou autres porteparolequi, souvent, passent un jourde l’autre côté et entrent à leur touren politique… « L’organisation desministères au Luxembourg ne sefocalise pas sur la logique de cabinet,changeant lorsque changele ministre », glisse Mil Jung. « Onvoit quand même de plus en plusdes collaborateurs qui se chargentde coordonner, au sein desministères, la communication. Etc’est très bien. L’information, celas’organise, d’abord en interne. » AuSIP, on ne peut qu’encourager cettebonne préparation. Le service a desoutils, un savoir-faire éprouvé, unebonne connaissance des médias,des contingences de métier différentesselon que l’on s’adresse à desphotographes, des quotidiens, des<strong>magazine</strong>s, des agences de presse,des radios, des télés ou des médiasInternet… « Nous avons mis en placece que nous appelons de manièreinformelle le « Club de Mondorf ».Avec les collaborateurs ministérielsou les personnes qui s’occupent decommunication ou d’informationdans la fonction publique, nousnous réunissons régulièrement.On y débat de thèmes spécifiques,comme les notions d’embargo oula communication de crise. Ce sontdes séminaires en quelque sorte,où nous invitons des spécialistescomme conférenciers… C’est unebonne chose que ces questionssoient prises en compte. Car l’informationva très vite et les sourcesde médiatisation ont explosé. Plusil y a de personnes préparées enamont, mieux c’est !». Alain Ducatmai / juin 43


Médiatisation,la bonne option ?Le droit à l’imageUne conciliation entre le respectde la vie privée et l’essor du droità l’information (Partie 1)Les entreprises, utilisatrices d’images créées par des professionnels ont besoin de connaîtreleurs éventuelles obligations juridiques. Différents textes consacrent le principe de référenceen matière de droit à l’image : « Chacun a droit au respect de sa vie privée » (1) . Mais, que signifie,concrètement, ce principe général ?Les utilisateurs de photographiescourent certains risques lorsqu’ilsprennent et diffusent une photographie.Les sujets de ces photographiesont des droits. Il est admis qu’uneimage constitue « la représentationd’une personne ou d’un bien » (2) ,la reproduction de son apparencevisible par un moyen quelconque.Une donnée à caractèrepersonnel est, quant à elle, définiecomme « toute informationde quelque nature qu’elle soit etindépendamment de son support,y compris le son et l’image, concernantune personne identifiée ouidentifiable » (3) .Comment peut-on alors,en pratique, concilier le droit à la protectionde sa vie privée avec l’essorde plus en plus important du droit àl’information et des nouvelles techniquesde communication ? La solutionjuridique relative au droit à laprotection de sa vie privée consisteschématiquement à ce qu’une personnedoive en principe donner sonautorisation pour la publication deson image. La jurisprudence admetque dans l’impossibilité de recueillirle consentement de l’intégralité despersonnes présentes sur des photographiesprises dans des lieuxpublics, la seule présence de lapersonne dans un lieu public estanalysée comme valant autorisationimplicite d’être photographiée.Toutefois, les effets juridiques ne seprolongent pas jusqu’à présumerde l’existence d’un consentementde la personne à la publication dela photographie.Dans l’actualitéLe droit à l’information reconnuau public entre parfois en conflitavec le droit au respect de la vieprivée. Ainsi en est-il lorsque la divulgationde l’information devientnécessaire à la bonne informationdes citoyens et présente un intérêtpublic légitime. Les limites dece principe sont rappelées par lestribunaux luxembourgeois : « s’ilest admis que le droit de l’hommesur son image privée est total etque chacun peut s’opposer à lapublication de ses traits sans autorisation,il doit être fait exceptionlorsque l’image publiée concerneune personne impliquée dans unévénement d’actualité dont elle estl’acteur essentiel » (4) . La participationde personnes à des événementsd’actualité fait généralement présumerleur accord pour la publicationde leur image dans le cadrede la couverture médiatique d’unévénement d’actualité.Si le problème de lapublication ou de la reproductiond’une image ou d’une photographied’une personne est connudepuis longtemps, il n’en demeurepas moins que ce qui, auparavant,pouvait n’avoir qu’une portée localeou limitée, dans le temps et dansl’espace, est aujourd’hui accessibleau plus grand nombre et pour untemps illimité. Or, le consentementest spécifique, c’est-à-dire donnépour une finalité précise.Concernant la protectiondes reproductions de sa propreimage, il est historiquement deprincipe que « toute personne asur son image et l’utilisation qui enest faite un droit exclusif et peuts’opposer à une diffusion non autoriséepar elle. La violation de cedroit à l’image donne droit à uneaction en justice » (5) .Les tribunaux recherchentdonc une conciliation satisfaisantedans les intérêts detous entre respect de la vie privée,droit à l’image et modernisationdes techniques de communication.Toutes les entreprisesutilisant des photographies dansleurs messages publicitaires, surl’emballage des produits, sur leurCe qui, auparavant, pouvait n’avoir qu’uneportée locale ou limitée, dans le temps et dansl’espace, est aujourd’hui accessible au plusgrand nombre et pour un temps illimité. Or, leconsentement est spécifique, c’est-à-dire donné pourune finalité précisesite Web ou dans leur brochurecommerciale doivent donc préalablements’informer des conditionsdans lesquelles leur responsabilitépeut être engagée.Dans notre partie 2 publiéedans le prochain numéro, noustraiterons du droit à l’image et dudroit d’auteur. M e Emmanuelle RagotAvocat à la CourMembre du Conseil Beneluxde la Propriété Intellectuelle(1) La Convention européenne des droits del’homme, la loi du 11 août 1982 concernantla protection de la vie privée et laloi modifiée du 8 juin 2004 sur la libertéd’expression dans les médias.(2) Dictionnaire juridique G. Cornu, v° image.(3) Définition (d) de l’article 2 de la loi du2 août 2002 telle que modifiée relativeà la protection des personnes à l’égarddu traitement des données à caractèrepersonnel.(4) Cour d’appel 6 janvier 2005 : BIJ 2/2006,page 48.(5) Jugement du Tribunal d’arrondissementde et à Luxembourg, 2 juin 1976, Pas.23,533.mai / juin 44


Les cahiers transfrontaliers d’EURESLes cahiers transfrontaliers Luxembourg d’EURES n°3/2011Médiatisation,Luxembourg la bonne n°3/2011option ?Luxembourg n°3/2011Ce numéro desCe numéro desCahiers transfrontaliersd’EURESCahiers transfrontaliersd’EURESentend Ce numéro apporter desentend apporterun Cahiers éclairage transfrontaliersfonctionne-d’EURESsurun éclairage surlele fonctionnementdu marchément entend du apporter marchéde un l’emploi éclairage transfrontalierdans la Grande le fonctionne-Région. Ilsurde l’emploi transfrontalierdans la Grande Région. Ils’intéresse aux besoins ment de main-d’œuvredans certaines composantes de l’emploi trans-de ladu marchés’intéresse aux besoins de main-d’œuvredans certaines composantes de lafrontalier Grande Région, dans ainsi la Grande qu’à la circulation Région. IlGrande Région, ainsi qu’à la circulationde s’intéresse l’information aux besoins entre de les main-d’œuvredans du certaines placement composantes des demandeurslaacteurs ende l’information entre les acteurs enchargecharge du placement des demandeursd’emploi. Grande Région, Il s’appuie ainsi qu’à pour la ce circulation faire surd’emploi. Il s’appuie pour ce faire surles de l’information résultats du entre projet les OPTI-MATCH,acteurs enles charge résultats du projet OPTI-MATCH,réalisé par du placement l’Observatoire des Interrégionaldemandeursd’emploi. réalisé par l’Observatoire Interrégionaldu Marché Il s’appuie de l’Emploi pour et ce cofinancé faire surles du Marché de l’Emploi et cofinancépar le résultats programme du projet Interreg OPTI-MATCH,IVA Grandepar le programme Interreg IVA GrandeRégion. réalisé par Le l’Observatoire projet OPTI-MATCH Interrégional a analysédu Marché les difficultés de l’Emploi et les potentiels et cofinancé enRégion. Le projet OPTI-MATCH analyséles difficultés et les potentiels enmatière par le programme de placement Interreg transfrontalierIVA Grandematière de placement transfrontalierdans Région. la Grande Le projet Région. OPTI-MATCH a analyséles la Grande difficultés Région. et les potentiels endansmatière de placement transfrontalierdans la Grande Région.L’existence de marchés de l’emploiL’existence de marchés de l’emploiinterdépendants dans la Grande Régionreprésente une opportunité en ceinterdépendants dans la Grande Régionreprésente une opportunité en cequ’elle L’existence donne de aux marchés entreprises de une l’emploi airequ’elle donne aux entreprises une airede interdépendants recrutement élargie, dans la tout Grande en permettangionreprésente aux demandeurs une opportunité d’emplois en ceRé-de recrutement élargie, tout en permettantaux demandeurs d’emploisde qu’elle se ventiler donne aux en fonction entreprises des une possibilitésde recrutement d’embauche. élargie, Elle rend tout cependant en per-airese ventiler en fonction des possibilitésd’embauche. Elle rend cependantégalement mettant aux nécessaire demandeurs une circulation d’emploiségalement nécessaire une circulationtransfrontalière de se ventiler en de fonction l’information des possibilitésd’embauche. et la demande Elle sur rend les cependant différentssurtransfrontalière de l’information surl’offrel’offre et la demande sur les différentsmarchés également de nécessaire l’emploi. Dans une un circulation contextemarchés de l’emploi. Dans un contextede transfrontalière vieillissement de démographique l’information sur etde vieillissement démographique etde l’offre risques et la d’une demande émergence sur les de différents phénomènesmarchés de de concurrence l’emploi. Dans sur un certains contexte ty-de risques d’une émergence de phénomènesde concurrence sur certains typesde qualifications et d’emplois danspes de vieillissement de qualifications démographique et d’emplois dans etla de Grande risques Région, d’une émergence cette question de phénomènesconcurrence de l’information sur certains va gagner ty-de lala Grande Région, cette question de lacirculationcirculation de l’information va gagneren pes importance de qualifications au cours et d’emplois des années dans àen importance au cours des années venir. la Grande L’amélioration Région, cette de question la circulation de venir. L’amélioration de la circulationtransfrontalière circulation de l’information de l’information va gagner surtransfrontalière de l’information surles en importance postes à pourvoir au cours permet des années notammentvenir. d’éviter L’amélioration des situations de la circulation de « mis-àles postes pourvoir permet notammenttransfrontalière d’éviter des de situations l’information de mis-surles postes à pourvoir permet notammentd’éviter des situations de « mis-match », d’incompatibilité entre l’offreet la demande sur les marchés dematch », d’incompatibilité entre l’offreet la demande sur les marchés del’emploi, comme il en existe déjà dansl’emploi, comme il en existe déjà danscertaines match », d’incompatibilité composantes de la entre Grande l’offreet la Ces demande situations sur de les « marchés mismatch »certaines composantes de la GrandeRégion.Région. Ces situations de mismatch peuvent l’emploi, comme conduire il en à la existe coexistence déjà dans –peuvent conduire la coexistence apparemment certaines composantes paradoxale de – la de Grande situationsRégion. de Ces chômage situations et de de « mismatch pénurie de »apparemment paradoxale de situationsde chômage et de pénurie demain-d’œuvre.peuvent conduire à la coexistence –main-d’œuvre.apparemment paradoxale – de situationsde chômage et de pénurie demain-d’œuvre. Adrien ThomasAdrien ThomasCRD EURES LuxembourgCRD EURES LuxembourgCEPS/INSTEADAdrien CEPS/INSTEAD ThomasCRD EURES LuxembourgCEPS/INSTEADBesoins de qualification et circulation transfrontalièrede Besoins l’information de qualification sur l’emploi et circulation dans Grande transfrontalièreRégionDans la Grande Région, le nombre deDans de la l’information Grande Région, le nombre sur de l’emploi dans la Grande Régionsalariés frontaliers continue d’augmentermalgré la récente crise écono-salariés frontaliers continue d’augmentermalgré la récente crise économique.salariés frontaliers continue d’augmique.Dans la Grande Région, le nombre deSelonSelon menter l’Observatoirel’Observatoire malgré la récente interrégionalinterrégional crise économique.de l’emploi (OIE), la Grandedudumarchémarché de l’emploi (OIE), la GrandeRégion comptait 203.191 frontaliers àRégion comptait 203.191 frontaliers laSelonmi-2009,l’Observatoiredont 54,7interrégional% étaient originairesdula mi-2009, dont 54,7 étaient originairesde Lorraine et 72,6 tra-marchédedeLorrainel’emploiet(OIE),72,6la% ontGrandetravailléRégionaucomptaitLuxembourg.203.191 frontaliers àvaillé la mi-2009, au Luxembourg. dont 54,7 % étaient originairesen ToutTout en de connaissantconnaissant Lorraine et desdes 72,6 marchésmarchés % ont travailléau Luxembourg.interdépendants, la Grandededel’emploil’emploi interdépendants, la GrandeRégion est caractérisée par des frontièresRégion est caractérisée par des frontièresnationales, juridiques, linguisti-Tout ennationales,connaissantjuridiques,des marchéslinguistiquesdel’emploiet culturelles.interdépendants,Les servicesla Grandepublicsques et culturelles. Les services publicsdeRégionl’emploiestdanscaractériséechaqueparpaysdesagissentfrontièresde l’emploi dans chaque pays agissentdans lenationales,cadre dejuridiques,leur missionlinguistiqueslégaledans le cadre de leur mission légaleet sontet culturelles.focalisés surLesleurservicesmarchépublicsdeet sont focalisés sur leur marché del’emploide l’emploinationaldans chaqueen ce quipaysconcerneagissentlel’emploi national en ce qui concerne leplacement.dans le cadreLesdeaidesleuretmissionoutils dontlégaleilsplacement. Les aides et outils dont ilsdisposentet sont focalisésnotammentsur leuren matièremarché dededisposent l’emploi national notamment ce qui en concerne matière de leplacement. Les aides et outils dont ilsdisposent notamment en matière demai / juin 45


Les cahiers transfrontaliers d’EURES LuxembourgLes cahiers transfrontaliers d’EURES Luxembourgpolitiques actives d’insertion professionnelles’inscrivent également danspolitiques des cadres actives nationaux. d’insertion L’exercice professionnellemobilité s’inscrivent transfrontalière également rend néces-dansde lades saire cadres des connaissances nationaux. L’exercice sur la de situationdu transfrontalière marché de l’emploi rend et néces-sur leslamobilitésaire besoins des de connaissances qualification de sur l’autre la situationde la du frontière. marché de l’emploi et sur lescôtébesoins de qualification de l’autre côtéDans ce numéro des Cahiers transfrontaliers,nous nous intéresserons, dansde la frontière.Dans un premier ce numéro temps, des Cahiers aux appréciationstransfrontaliers,que des nous acteurs nous du intéresserons, processus de placementpremier dans temps, la Grande aux Région appréciations portentdansunque sur des la situation acteurs du du processus marché de de l’emploi placementdans dans leur zone la Grande compétence Région portent et lessur situations la situation de « du mismatch marché de » détectées l’emploidans par eux, leur avant zone de compétence considérer, dans et les unsituations de « mismatch » détectéespar eux, avant de considérer, dans unL’analyse des entretiens menés aucours du projet OPTI-MATCH met enL’analyse exergue la des diversité entretiens des situations menés au encours ce qui du concerne projet OPTI-MATCH les métiers en met tensionexergue dans la la Grande diversité Région. des situations Nous considéreronsqui concerne en particulier les métiers les points en tension de vueencedans des la acteurs Grande de Région. terrain Nous sur les considérerontionsdans en particulier trois composantes les points ou de sous-vueévolu-des composantes acteurs de de terrain la Grande sur les Région évolutionsrégion dans de trois Trèves composantes (Rhénanie-Palatinat), ou sous-: lacomposantes la Lorraine et de le la Luxembourg. Grande Région Si : des larégion tendances de Trèves communes (Rhénanie-Palatinat),existent dansla ces Lorraine espaces, et le notamment Luxembourg. en Si ce des quitendances concerne communes l’importance existent des connaissancesespaces, linguistiques, notamment des en situations ce quidanscesconcerne hétérogènes l’importance continuent des à exister connaissancesfonction linguistiques, des trajectoires des historiquessituationsenhétérogènes et des structures continuent économiques à exister des en régions.On des constate trajectoires également historiques l’émer-fonctionet gence des structures de situations économiques de concurrence des régions.entre On régions constate en ce également qui concerne l’émergenccrutementde situations et la rétention de concurrencede la main-le re-entre d’œuvre régions sur des en ce segments qui concerne spécifiques le recrutementdu marché et de la l’emploi. rétention de la maind’œuvresur des segments spécifiquesdu marché Métiers de l’emploi. en tensiondans la région de TrèvesMétiers en tensionLa région dans de la région Trèves de (Rhénanie-Palatinat)profite en termes de dynamiqueTrèvesLa économique région de Trèves de sa (Rhénanie-Palatinat)Luxembourg. profite en termes de dynamiqueproximité avec leéconomique de sa proximité avec leLuxembourg.En particulier le commerce et l’artisanatbénéficient de cette proximité.En En particulier même temps, le commerce l’on peut et observer l’artisanatdes phénomènes bénéficient de concurrence cette proximité. pourEn attirer même et temps, retenir l’on une peut main-d’œuvre observerdes phénomènes de concurrence pourmai / juin 46attirer et retenir une main-d’œuvresecond temps, la circulation transfrontalièrede l’information sur les évolutionsdu temps, marché la circulation de l’emploi transfron-entre lessecondtalière services de publics l’information de l’emploi. sur les L’hétérogénéitédu marché des situations de l’emploi des entre marchés lesévolutionsservices de l’emploi publics dans de la l’emploi. Grande L’hétérogénéitéde leurs des besoins situations différenciés des marchés de main-Région etde d’œuvre l’emploi renforce dans la encore Grande l’importanceRégion etde de leurs la circulation besoins différenciés transfrontalière de maind’œuvrformationsrenforce et de encore connaissances l’importance surd’in-de l’emploi. la circulation transfrontalière d’informationset de connaissances surPour mener cette analyse, nous nousl’emploi.appuierons sur plus de 50 entretiensPour d’experts mener conduits cette analyse, avec des nous acteurs nousappuierons du processus sur plus d’appariement, de 50 entretiens essentiellementconduits des agents avec des des services acteurs pu-d’expertsdu blics processus de l’emploi d’appariement, et des responsables essentiellementdes agents des services publicsde l’emploi et des responsables1. Les besoins de qualification dans la Grande Région1. Les besoins de qualification dans la Grande Régionqualifiée. En effet, les acteurs du processusd’appariement, qu’il s’agissequalifiée. d’agents En des effet, services les acteurs publics du de processuploiou d’appariement, de responsables qu’il d’agences s’agisse del’em-d’agents travail intérimaires, des services font publics part de de l’emplosionsou sur de certaines responsables fonctions, d’agences qu’ils de at-ten-travail tribuent intérimaires, en partie à font de telles part situations de tensionsde concurrence sur certaines avec fonctions, le Luxembourg. qu’ils attribuenten partie à de telles situationsde Des concurrence acteurs du avec service le Luxembourg.public de l’emploide la région de Trèves mettent enDes évidence acteurs des du difficultés service public pour de recruter l’emploides de personnels la région de qualifiés Trèves mettent en particulierdans des le domaine difficultés de pour l’artisanat, recruter oùenévidencedes personnels qualifiés en particulierdans le domaine de l’artisanat, oùd’agences d’intérim. Ces entretienssemi-directifs ont été conduits dansd’agences les différentes d’intérim. composantes Ces entretiens de lasemi-directifs Grande Région ont (Lorraine, été conduits Luxembourg, dansles Rhénanie-Palatinat, différentes composantes Sarre, Wallonie, de laGrande Communauté Région (Lorraine, germanophone Luxembourg, de Belgique)au cours du premier Sarre, Wallonie, semestreRhénanie-Palatinat,Communauté 2010 sur la base germanophone d’un questionnaire de Belgique)commun. au cours du premier semestre2010 sur la base d’un questionnaireLes entretiens menés avec des acteurscommun.de terrain (dont la proximité par rapportentretiens aux demandeurs menés avec des d’emploi acteurs etLesde aux terrain entreprises (dont la est proximité forte) sont par riches rapportd’enseignements aux demandeurs sur les d’emploi éléments et facilitateursentreprises et les est freins forte) à l’appariementsont richesauxd’enseignements transfrontalier entre sur les l’offre éléments et la facilitateurmandede et main-d’œuvre.les freins à l’appariementde-transfrontalier entre l’offre et la demandede main-d’œuvre.les entreprises locales ne seraient pasconcurrentielles avec le Luxembourgles notamment entreprises en locales matière ne seraient de salaires, pasconcurrentielles de même que dans avec le le domaine Luxembourg de lanotamment santé et des en soins, matière ainsi que, de salaires, dans unede moindre même que mesure, dans sur le domaine des fonctions de lasanté d’ingénieur. et des soins, Sur d’autres ainsi que, fonctions, dans une ilmoindre n’y aurait mesure, pas de situation sur des de fonctions concurrence.Un agent Sur d’autres du service fonctions, public de ild’ingénieur.n’y l’emploi aurait de pas la de région situation de Trèves de concurrencegneainsi Un : agent du service public desouli-l’emploi de la région de Trèves souligne« Un ainsi aspect : qu’il faut clairement mentionneren ce qui concerne le marché« de Un l’emploi aspect qu’il est qu’il faut y clairement a des employeurs mentionnerdont nous en ce ne qui pouvons concerne pas satisfaire le marché lade demande l’emploi parce est qu’il que y a nous des employeursne disposonsdont tout nous simplement ne pouvons pas pas des satisfaire travailleurs lademande qualifiés parce nécessaires. que nous Que ne ce disposons soit danstout la construction, simplement pas dans des la travailleurssanté, dansqualifiés les hôtels nécessaires. et restaurants, Que ce dans soit ces dans domainesconstruction, trouve dans ailleurs la santé, des dans offreslales plus hôtels attractives et restaurants, que les dans offres ces locales domainesdont nous on trouve disposons ailleurs ici. Aussi des dans offres laplus construction attractives ou que dans les offres l’artisanat, locales dedont meilleures nous disposons conditions ici. peuvent Aussi dans être obtenuesau Luxembourg. dans l’artisanat, Donc de ma-delaconstructionmeilleures nière générale, conditions nous peuvent ne souffrons être obtenuestellement au Luxembourg. de branches Donc avec de un ma-fortpasnière chômage, générale, mais nous davantage ne souffrons de branches pastellement qui manquent de branches de main-d’œuvre. avec un » fortchômage, mais davantage de branchesqui Quant manquent aux de responsables main-d’œuvre. d’agences »d’intérim, ils soulignent égalementQuant des difficultés aux responsables pour trouver d’agencesparticulierdes ils personnels soulignent qualifiés également dansd’intérim,des l’artisanat. difficultés pour trouver en particulierdes personnels qualifiés dansl’artisanat.


Les cahiers transfrontaliers d’EURES LuxembourgLes cahiers transfrontaliers d’EURES LuxembourgEn l’état actuel, le manque de maind’œuvren’atteindrait pas encore desproportions En l’état actuel, dans le lesquelles manque de il aurait maind’œuvreimpact n’atteindrait négatif sur pas l’activité encore éco-desunproportions nomique, mais dans des lesquelles difficultés il aurait sontun anticipées impact à négatif moyen-terme. sur l’activité Les interlocuteurnomique,soulignent mais des difficultés cependant sont queéco-dans anticipées le contexte à moyen-terme. de la crise Les économiqulocuteursde soulignent 2008-2009, cependant le manque que deinter-main-d’œuvre dans le contexte qualifiée de la a crise été atténué, économiquede 2008-2009, suite à des le licenciementsmanque denotammentéconomiques main-d’œuvre qualifiée qui ont a libéré été atténué, de lamain-d’œuvre.notamment suite à des licenciementséconomiques qui ont libéré de laHéritage industriel etmain-d’œuvre.nouvelles qualifications en LorraineHéritage industriel etLongtemps marqué par son héritagenouvelles qualifications en Lorrainesidérurgique, la Lorraine connaît encoreLongtemps une activité marqué industrielle par son plus héritage élevéesidérurgique, la moyenne la Lorraine française. connaît Des encoreune tertiaires activité industrielle se sont néanmoins plus éle-activitésdéveloppées vée que la moyenne au cours française. des dernières Desannées. activités Dans tertiaires ce contexte, se sont néanmoins une desdifficultés développées auxquelles cours des se dernières trouventconfrontés années. Dans les ce acteurs contexte, du marché une desl’emploi difficultés en Lorraine, auxquelles d’après se les trouvent témoignagesconfrontés des acteurs les acteurs du processus du marché d’appariement,l’emploi en Lorraine, est celui du d’après redéploiement les témoi-deà gnages travers des l’orientation acteurs du et processus la formation d’appariement,est celui de du la redéploiementmain-d’œuvreprofessionnellesindustrielle à travers l’orientation vers de nouveaux et la formation secteursporteurs, professionnelles par exemple de la dans main-d’œuvre le domaineindustrielle des services vers à de la nouveaux personne. secteursporteurs, par exemple dans le domainedes services à la personne.En Lorraine, comme le relate un agentdu service public de l’emploi, des difficultésEn Lorraine, de recrutement comme le relate se présentent un agentpour du service certains public postes de l’emploi, qualifiés, des en partificultésà cause de recrutement d’exigences se linguistiques,présententdif-de pour même certains que postes pour des qualifiés, fonctions en ticulières: tie à cause d’exigences linguistiques,par-de même que pour des fonctions particulières:« En termes d’offres d’emploi et de besoinsspécifiques en matière de maind’œuvre,« En termes deux d’offres types d’emploi de demandes et de sont besoinsspécifiques par les en entreprises. matière de main-D’unetransmisespart, d’œuvre, des deux demandes types de demandes personnes sont pastrès transmises qualifiées par mais les entreprises. ayant une formationpart, particulière, des demandes par exemple de personnes en ce pas quiD’uneconcerne très qualifiées le recrutement mais ayant de une femmes formationchambre particulière, en été par pour exemple des remplace-en quidements. concerne D’autre le recrutement part, des demandes femmes spécifiquesde chambre de personnes en été pour qualifiées, des remplacements.postes D’autre qui part, n’ont des pas demandes pu être pour-spé-pourdesvus cifiques par des personnes candidatures qualifiées, spontanées pour :des postes d’ingénieur qui n’ont pas ou pu de secrétariat être pourvuspar des des compétences candidatures spontanées linguistiques :avecparticulières. des postes d’ingénieur Pour une ou série de secrétariat de postes,il avec faut des des compétences connaissances linguistiquestechniquesparticulières. Pour une série de postes,il faut des connaissances techniqueset des connaissances particulières enlangue. Les employeurs sont fortementsollicités et des connaissances à travers des particulières candidatures enspontanées. langue. Les employeurs Les entreprises sont contactent fortementPôle sollicités Emploi à travers quand des elles candidaturesne trouventpas spontanées. ce qu’elles Les cherchent. entreprises » contactentPôle Emploi quand elles ne trouventUne responsable d’une agence d’intérimévoque, pour sa part, des pénuriespas ce qu’elles cherchent. »de Une main-d’œuvre responsable d’une qualifiée agence dans d’intérimévoque, notamment pour sa part, pour des pénuries maçonsle bâtiment,VRD de main-d’œuvre (voirie et réseaux qualifiée divers), dans en le affirmantiment,que notamment pour l’instant pour elle des travaille maçonsbâ-beaucoup VRD (voirie avec et réseaux des intérimaires divers), en affirmantpartir que pour en retraite l’instant dans elle travaille les pro-quivontchaines beaucoup années. avec des Se poserait intérimaires alors qui leproblème vont partir du en renouvellement, retraite dans les étant prochainesque années. les jeunes Se poserait seraient alors peu at-ledonnétirés problème par les du métiers renouvellement, du bâtiment. étantdonné que les jeunes seraient peu attiréspar les métiers du bâtiment.De façon générale, les secteurs quiconnaissent une demande de maind’œuvreDe façon en générale, Lorraine sont les secteurs le bâtiment, quila connaissent vente (grandes une demande surfaces), la de restaurationd’œuvreainsi en Lorraine que la santé sont le et bâtiment, le social,main-en la vente particulier (grandes les services surfaces), aux la personnesration,Dans ainsi les que zones la santé frontalières, et le social, desrestau-employeurs en particulier lorrains les services rencontrent aux personnes.Dans spécifiques les zones frontalières, à recruter face des àdesdifficultésla employeurs concurrence lorrains des entreprises rencontrent belges deset difficultés luxembourgeoises spécifiques à qui recruter offrent face des àsalaires concurrence plus élevés. des entreprises belgeset luxembourgeoises qui offrent dessalaires plus élevés.Des programmes de formations professionnellesqualifiantes pour les demandeursDes programmes d’emploi de sont formations mis en place professionnellesla base des qualifiantes listes des pour métiers les de-ensurtension mandeurs que d’emploi Pôle emploi sont mis recense en place parbassin sur la base d’emploi, des listes afin des d’améliorer métiers les enchances tension que de reprises Pôle emploi d’emploi. recense Des par acteursbassin de d’emploi, terrain de afin l’insertion d’améliorer professionnellechances de peuvent reprises cependant d’emploi. Des regret-ac-lester teurs une de spécialisation terrain de l’insertion précoce professionnellepeuvent formations, cependant alors que regret-pourlors decertainesles ter une entreprises spécialisation l’adaptabilité précoce lors et de laréactivité certaines formations, des salariés alors aux situations que pourseraient les entreprises primordiales. l’adaptabilité Les compétencesréactivité sociales des et salariés informelles aux situations gagnentet lad’ailleurs seraient primordiales. de façon générale Les compéten-importanccessociales dans l’évaluation et informelles des gagnent demandeursd’ailleurs d’emploi. de façon Ainsi, générale un responsable en importanceagence dans l’évaluation d’intérim relate des des deman-pro-d’unecessus deurs d’emploi. d’évaluation Ainsi, des un candidats responsable pardes d’une contrôles agence d’intérim de références relate et des par processusd’évaluation informelles, des candidats plus que pardes batteries contrôles de tests. références Par conséquent, et par desdesdiscussionsdes discussions associations informelles, intervenant plus que dans par ledomaine des batteries de l’insertion de tests. Par professionnelleconséquent,se des focalisent associations sur les intervenant capacités dans d’adaptationdomaine des de jeunes, l’insertion afin professionnellede les préparerleaux se focalisent exigences sur des les entreprises. capacités d’adaptationdes jeunes, afin de les prépareraux exigences des entreprises.mai / juin 47


Les cahiers transfrontaliers d’EURES LuxembourgLes cahiers transfrontaliers d’EURES LuxembourgMultiplicité des critèresde recrutement au LuxembourgMultiplicité des critèresLe Luxembourg de recrutement connaît au Luxembourgune situationdu marché de l’emploi particulière,étant Le Luxembourg donné que connaît la dynamique une situation del’emploi du marché est de alimentée l’emploi par particulière, des fluxde étant travailleurs donné que transfrontaliers la dynamique attirés depar l’emploi des salaires est alimentée nets relativement par des plus fluxélevés de travailleurs que dans transfrontaliers les régions voisines. attirésL’attractivité par des salaires du nets Luxembourg relativement semble plusen élevés effet que établie dans dans les la régions Grande voisines. Régionen L’attractivité ce qui concerne du Luxembourg les salaires. semble Néanmoins,effet des établie responsables dans la Grande d’agences Régionenen d’intérim ce qui concerne affirment les que salaires. des manques Néanmoins,main-d’œuvre des responsables existent d’agences pour cer-detains d’intérim postes. affirment que des manquesde main-d’œuvre existent pour certainsparticulier postes. pour des fonctions tech-Enniques ou des fonctions dans le secteurEn particulier de la restauration pour des fonctions et de l’hôtellerieniquesoù ou les des conditions fonctions de dans travail le sont sec-tech-contraignantes teur de la restauration et les conditions et de l’hôtellerie,où les conditions moins attractives, de travail sont desderémunérationdifficultés contraignantes de recrutement et les conditions sont signaléesrémunération par des responsables moins attractives, d’agences desded’intérim difficultés : de recrutement sont signaléespar des responsables d’agences« d’intérim En ce qui : concerne les métiers difficilesdans le travail temporaire, les classiques« En ce ce qui sont concerne les métiers les métiers techniques. difficilesdans vrais le techniciens travail temporaire, sont des gens les clas-quiLesont siques un ce métier sont les en métiers main, soit techniques. ils sontindépendants, Les vrais techniciens soit ils sont sont des dans gens une quigrosse ont un structure, métier en et main, c’est très soit difficile ils sont àindépendants, soit ils sont dans unegrosse structure, et c’est très difficile à2. La circulation transfrontalière de l’information sur l’emploi dans la Grande2. Région La circulation transfrontalière de l’information sur l’emploi dans la GrandeRégion(© EmmanuEl ClauDE / FoCalizE)(© EmmanuEl ClauDE / FoCalizE)mai / juin 48trouver : un carreleur, un maçon, unpeintre qualifié, un électromécanicien,même trouver des : un chauffeurs carreleur, poids un maçon, lourd sont undifficiles peintre qualifié, à trouver. un électromécanicien,Il existe des difficultésmême pour des chauffeurs trouver des poids salariés lourd pour sontdifficiles bâtiment à trouver. parce que Il existe c’est un des travail difficultéspour et lourd trouver physiquement. des salariés Il pour enpénibleest le bâtiment de même parce dans que l’HORESCA c’est un travail [hôteliers,pénible restaurateurs et lourd physiquement. et cafetiers] où Il en ilest difficile de même de trouver dans l’HORESCA des gens à [hôteliers,des restaurateurs horaires coupés. et cafetiers] Ces difficultés où ilcauseconcernent est difficile de le travail trouver temporaire des gens à mais causedes les horaires embauches coupés. durables Ces difficultés dans ceaussisecteur. concernent Souvent le travail nous temporaire n’avons pas mais dedemande aussi les embauches pour des profils durables pointus, dans ou ceinversement. secteur. Souvent » nous n’avons pas dedemande pour des profils pointus, ouUn inversement. responsable » d’une agence d’intérimà Trèves affirme que des salariésspécialisés Un responsable sont d’une toujours agence recherchés d’intérimle à Trèves marché affirme de l’emploi que des luxembour-salariéssurgeois spécialisés : sont toujours recherchéssur le marché de l’emploi luxembourgeoisLa situation : du marché du travail«change constamment. Mais des spécialistes« La situation seront toujours du marché recherchés du travail surle change marché constamment. de l’emploi luxembourgeoisMais des spécialistesje connais seront bien. toujours Du personnel recherchés qua-surquelifié le marché manque de l’emploi toujours, luxembourgeoisainsi dans unavenir que je connais proche, bien. il y aura Du personnel une demande qualifiémanque des salariés toujours, vraiment ainsi qualifiés, dans unpourqu’il avenir s’agisse proche, de il connaissances y aura une demande en languespour étrangères, des salariés couplées vraiment ou non qualifiés, à uneexpérience qu’il s’agisse de de travail, connaissances d’expériences en languesétrangères, couplées ou non à unedeexpérience de travail, d’expériences detravail combinées à des qualificationscorrespondantes. »travail combinées à des qualificationsUne correspondantes. spécificité du » marché de l’emploiau Luxembourg réside en effet dans lamultiplicité Une spécificité de critères du marché de recrutementde l’emploiliés au Luxembourg en particulier réside au en plurilinguismeeffet dans laluxembourgeois. multiplicité de critères Même de recrutementdes postesréclamant liés en particulier en principe au un plurilinguismefaible niveaude luxembourgeois. qualification peuvent Même des ainsi postes poserdes réclamant difficultés en principe de recrutement un faible à niveau caused’exigences de qualification linguistiques peuvent (connaissancede difficultés plusieurs de langues recrutement étrangères à cause surainsi poserdesd’exigences des postes dans linguistiques le secteur (connaissancede exemple). plusieurs langues étrangères surdes servicespardes postes dans le secteur des servicesLa par situation exemple). dans la région de Trèves,en Lorraine et au Luxembourg est révélatriceLa situation de dans la coexistence la région de de Trèves, tauxde en Lorraine chômage et parfois au Luxembourg élevés et de est métiervélatriceen tension de la dans coexistence lesquels de les taux em-réployeursde chômage éprouvent parfois des élevés difficultés et de métiersen tension dans lesquels les em-derecrutement.ployeurs éprouvent des difficultés deCes recrutement. difficultés de recrutement peuventêtre liées à des phénomènes deconcurrence Ces difficultés entre de recrutement régions et sousrégionventêtre pour liées attirer à des la phénomènes main-d’œuvre depeu-qualifiée concurrence (en particulier entre régions dans et le cas sousrégionsrégion pour de Trèves), attirer aux la main-d’œuvreconditions dedelatravail qualifiée difficiles (en particulier dans certains dans le métiers cas deou la région secteurs, de Trèves), ou encore aux à conditions des problèmestravail de difficiles formation dans et de certains qualifications métiersdeinsuffisantes.ou secteurs, ou encore à des problèmesde formation et de qualificationsinsuffisantes.Les situations de tensionsdu marché del’emploi, Les situations ainsi de que tensionsdu marché des profils delavariabilitéde l’emploi, compétences ainsi que exigés ladans variabilité les composantesdes profilsde compétences la Grande Région, exigéssoulèvent dans les composantesla questiondes la échanges Grande et Région, de lacirculation soulèvent de la l’informationdes entre échanges les acteurs et de en laquestioncharge circulation du placement de l’informationentre les acteurs d’emploi. endesdemandeursDans charge ce du domaine, placement l’analysedemandeurs des entretiens d’emploi. me-desnés Dans avec ce domaine, des acteurs l’analysedes public entretiens de l’emploi me-duservicefait nés apparaître avec des acteurs des diffé-duservice public de l’emploifait apparaître des diffé-rences dans le niveau d’informationentre l’échelle nationale ou régionaleet rences l’échelle dans frontalière. le niveau Tandis d’information que lesacteurs entre l’échelle ont une nationale bonne connaissanceou régionaledu et l’échelle premier frontalière. niveau et Tandis peuvent que s’appuyeracteurs sur ont des une outils bonne d’information connaissance dé-lesveloppés, du premier leur niveau connaissance et peuvent des évolutionpuyerdans sur des les outils régions d’information frontalières dé-ests’ap-moins veloppés, développée leur connaissance et s’appuie des souvent évolutionsdes dans contacts les régions interpersonnels frontalières est ousurdes moins contacts développée informels et s’appuie avec d’autres souventagents sur des des contacts services interpersonnels publics de l’emploi oudes régions contacts frontalières.informels avec d’autresagents des services publics de l’emploiLes des régions acteurs frontalières.des services publics del’emploi disposent le plus souventd’une Les acteurs vision des générale services des publics évolutions dedu l’emploi marché disposent de l’emploi le sur plus leur souvent territoired’une national vision générale ou régional. des Cette évolutions visiondu marché de l’emploi sur leur territoirenational ou régional. Cette vision


est plus ou moins précise en fonctionest de la plus densité ou moins des contacts précise en que fonction les servicesla densité publics des de contacts l’emploi que entretien-les ser-devices est nent plus avec publics ou le moins monde l’emploi précise des entreprises,entretiennentde mais la aussi densité avec le des monde la qualité contacts des de entreprises,que la commu-les ser-fonctionmais vices nication aussi publics interne de la de qualité aux l’emploi services de la entretiennentde l’emploi avec interne le entre monde aux les services des entreprises, chargés publicscommunicationpublicsde mais d’identifier l’emploi aussi de entre les la besoins qualité les services de potentiels la communicationmain-d’œuvre interne les des besoins aux entreprises services potentiels publics et les enchargés end’identifiermain-d’œuvre de services l’emploi chargés entre des les du entreprises services placement chargés et des lesservices d’identifier chômeurs. chargés les besoins du placement potentiels des enchômeurs.main-d’œuvre des entreprises et lesservicesCependant,chargésles acteursdu placementdes servicesdesCependant, chômeurs.publics de l’emploi les acteurs affirment des en services règlepublics générale de qu’ils l’emploi disposent affirment de en sources règlegénérale Cependant, d’informations qu’ils les suffisantes disposent acteurs des sur de services les sources évolutionsde sur l’emploi leur suffisantes territoire affirment sur de en les compé-règle évo-d’informations publicslutions générale tence régional sur qu’ils leur ou disposent territoire national. de En compétenced’informations che, en régional ce qui concerne suffisantes ou national. la visibilité sur En les revan-évo-dessources revanche,évolutions en ce sur qui dans leur concerne les territoire régions la visibilité de voisines, compétencefont plutôt régional dans part ou les d’un national. régions manque voisines, En d’infor-revan-ilsdes ilsévolutionsfont che, mations en plutôt ce et qui part d’une concerne d’un dépendance manque la visibilité d’informationsévolutions seaux d’information et dans d’une les dépendance régions interpersonnelsvoisines, de ré-ilsde des réseauxfont pour plutôt accéder d’information part à des d’un informations manque interpersonnels d’informationsmarché accéder et l’emploi d’une à des dépendance informations transfrontalier. de sur ré-lesur lepourmarché seaux d’information de l’emploi transfrontalier.interpersonnelspourLes servicesaccéder àpublicsdes informationsde l’emploisurdisposentservices d’outilsleLes marché de l’emploi publics pourtransfrontalier.connaître de l’emploi et disposenticiperles d’outils besoins pour en connaître main-d’œuvre et an-anticiperLes des entreprises services les besoins publics sur leur en de main-d’œuvrezone l’emploi de compétence.entreprises d’outils Ces outils pour sur leur sont connaître zone notamment de et com-an-disposentdespétence. ticiper utilisés les afin Ces besoins de outils planifier en sont main-d’œuvrenotammentdes cyclesutilisés des formations entreprises afin de pour sur planifier leur des zone demandeursdes cycles compétence.d’emploi formations ou Ces pour outils pour permettre sont des demandeursnotamment la prise d’emploi utilisés contact avec afin ou pour les de employeurs.permettre planifier des la prise cycles dedecontact de formations avec les pour employeurs. des demandeursd’emploiAinsi enouFrance,pourlespermettreenquêtesla prisesur lesdeAinsi contactbesoins en avecde France, main-d’œuvreles employeurs.les enquêtes sont sur utiliséespour de connaître main-d’œuvre les intentions sont uti-lesbesoinslisées Ainsi d’embauche en pour France, connaître et pour les enquêtes prendre les intentions contact sur lesd’embauche besoins avec les entreprises de main-d’œuvre et pour pour prendre la prise sont contact d’offre.les pour entreprises connaître pour les la intentions prise d’of-utiliséesavecfre. d’embauche et pour prendre contactavecEn Belgiqueles entrepriseségalement,pourdesla prisefonctionsd’offre.En critiques Belgique sont également, identifiées des par fonctions le servicepublic sont de l’emploi identifiées et des par forma-le ser-critiquesvice En tions Belgique public sont proposées de également, l’emploi sur et des des la fonctions base formationscritiques cette sont identification. sont proposées identifiées Les sur services la par base le ser-pu-dedecette vice blics public de identification. l’emploi l’emploi n’ont Les cependant et services des formationsforcément de sont l’emploi proposées connaissance n’ont sur cependant de la tous base pas les depas publicsforcément cette postes identification. vacants, connaissance étant Les donné services de tous que publicsemployeurs de vacants, l’emploi recourent étant n’ont à cependant donné leurs propres que pas leslespostesemployeurs forcément canaux de recrutement connaissance recourent à sans leurs de nécessairementvacants, de passer recrutement par étant le service donné sans nécessai-public que les detous propres lescanaux postesrement employeurs l’emploi. passer Cette recourent par connaissance le service à leurs public propres limitée del’emploi. canaux des offres de Cette recrutement rend connaissance alors plus sans difficile nécessairementconnaissance offres passer rend du par marché alors le service plus du difficile travail public par de lalimitée ladesconnaissance l’emploi. le service Cette public du connaissance marché de l’emploi du travail et limitée la par déterminationservice offres public rend des taux alors de l’emploi de plus tension difficile et la dans dé-lale destermination connaissance un métier. des du taux marché de du tension travail dans parun le service métier. public de l’emploi et la déterminationdes taux de tension dansun métier.Les cahiers transfrontaliers d’EURES LuxembourgLes cahiers transfrontaliers d’EURES LuxembourgLes cahiers transfrontaliers d’EURES LuxembourgLes agences d’intérim :densité deLescontactsagencesetd’intérimvisions sectorielles:densité de Les contacts agences et d’intérim visions sectorielles :densité de contacts et visions sectoriellesLes services publics de l’emploi et les acteurs du secteur du travail intérimaireservices s’inscrivent publics dans de l’emploi des logiques et les acteurs d’action du différentes. secteur du Alors travail que inté-lesLesrimaire services s’inscrivent publics de l’emploi dans des ont logiques une fonction d’action généraliste différentes. d’accompagnementservices et publics de placement publicsAlors que lesservicesLesde l’emploide l’emploi des demandeurs ont uneet lesfonctionacteurs d’emploi, généralistedu secteur les agences d’accompagnementdu travail d’intérim intérimaires’inscrivent ets’inscriventde dans placement une dans logique desdesdemandeurslogiques marchande d’actiond’emploi, et essaient différentes.les d’apporter agencesAlorsd’intérimque des réponsesaux publics demandes dans uneless’inscriventservices l’emploilogique de leurs ontmarchande entreprises une fonctionet clientes. essaientgénéraliste Ces d’apporter différences d’accompagnementles logiques etdes dans réponsesauxdedemandesplacement d’action ont dedes des leursdemandeurs effets entreprises sur les d’emploi,clientes. besoins les d’informations Cesagencesdifférencesd’intérim sur dans leless’inscrivent marché logiques du travail dansd’actionune et les ontlogique usages des effetsmarchande qui sont sur les faits etbesoins de essaient ces d’informations informations.d’apporter dessurréponsesauxlemarché du travaildemandeset lesdeusagesleurs entreprisesqui sont faitsclientes.de ces informations.Ces différences dansles De logiques manière d’action générale, ont les des acteurs effets de sur l’intérim les besoins font d’informations preuve d’une bonne sur leDe marché connaissance manière du travail générale, de l’offre et les les usages d’emplois acteurs qui de des sont l’intérim entreprises faits de font ces et informations.preuve des secteurs d’une bonne avecconnaissance lesquels ils sont de directement l’offre d’emplois en contact des entreprises et qui composent et des secteurs leur clientèle aveclesquelsDe effective manièreils ou sont potentielle. générale,directementles Les acteurs en contactde du l’intérim travail et qui intérimaire fontcomposentpreuve citent leurd’une ainsi clientèlebonne fréquemmentou les potentielle.effectiveconnaissance de entreprises l’offreLesd’emplois avec acteurs lesquelles desdu travailentreprises elles intérimaire travaillent et descitentsecteurs comme ainsi sourcesd’informations ils sontavecfréquemmentlesquelsles entreprisesdirectement sur les évolutions avecenlesquellescontact du marché etellesqui composent de travaillent l’emploi. commeleur clientèlesourceseffectived’informationsou potentielle.sur lesLesévolutionsacteurs dudutravailmarchéintérimairede l’emploi.citent ainsi fréquemmentLe fait la les plupart entreprises des agences avec lesquelles de travail elles intérimaire travaillent ciblent comme des sourceteursfait d’informations particuliers, que la plupart leur sur des les donne évolutions agences une connaissance de du travail marché intérimaire de relativement l’emploi. ciblent précise des sec-desec-Leteurs l’offre particuliers, d’emploi des leur entreprises donne une de ces connaissance secteurs, y compris relativement dans les précise régions del’offreLe frontalières. faitd’emploique la Le plupartdes contact entreprisesdes avec agences leur de portefeuille cesdesecteurs,travail intérimaire d’entreprises y compris dansciblent permet lesdesrégions aussi secteursun travail particuliers, en Le amont contactfrontalières.leur sur donneavec les besoins leuruneportefeuilleconnaissance de main-d’œuvre d’entreprisesrelativement à venir, permet même préciseaussi si de launl’offre réactivité travaild’emploi face en amont aux des demandes entreprisessur les besoins journalières de cesdesecteurs,main-d’œuvre des entreprises y comprisà venir,dans l’emporte. mêmeles régionssi laréactivitéfrontalières.faceLeauxcontactdemandesavec leurjournalièresportefeuilledesd’entreprisesentreprises l’emporte.permet aussiun Développant travail en amont une approche sur les commerciale besoins de main-d’œuvre en direction des à venir, entreprises, même si les laDéveloppant réactivité sociétés d’intérim face une aux approche consacrent demandes commerciale beaucoup journalières de en des ressources direction entreprises des aux entreprises, l’emporte. relations avec lessociétés les entreprises. d’intérim Le consacrent fait qu’elles beaucoup choisissent de les ressources candidats aux à l’emploi relations et avec nelesDéveloppant sont entreprises. pas tenues uneLe à approche une fait mission qu’ellescommerciale de choisissent service en universel lesdirectioncandidats rend des possible àentreprises,l’emploi une etles logiquepas de d’intérim spécialisation tenues à unenesontsociétés consacrentmission et de focalisation beaucoupde servicede sur universelressources les besoins rendaux de possible main-d’œuvrerelationsuneaveclogiqueles de certains entreprises.de spécialisation secteurs. Le fait La qu’elleset contrepartie de focalisationchoisissent de cette surlesles focalisation candidatsbesoins deàmain-d’œuvreest l’emploi une vision et nedesont relativement certainspas tenuessecteurs. parcellaire à uneLamissioncontrepartie des évolutions de servicede générales cetteuniverselfocalisation du rend marché possibleest de une l’emploi. unevisionlogiqueLes contacts de spécialisation directs parcellaire avec etrelativement des les de employeurs évolutionsfocalisationgénérales sont sur les complétés besoinsdu marchéde par main-d’œuvrela de lecture l’emploi. deLesde la presse certainscontacts écrite secteurs.directs ou des avecLa recherches contrepartieles employeurs de internet. cettesont complétésfocalisationparestlaunelecturevisiondelarelativementpresse écriteparcellaireou des recherchesdes évolutionspar internet.générales du marché de l’emploi.Les Des contacts agences directs d’intérim avec faisant les employeurs partie d’un sont groupe complétés international par la lecture évoquent deDes la des presse contacts agences écrite d’intérim avec ou des les agences recherches faisant partie des régions d’un internet. groupe voisines international pour des recherches évoquentdes demandeurs contacts avec d’emploi les agences au profil des particulier. régions voisines Les responsables pour des recherches d’agencesdeDes d’intérim demandeursagences appartenant d’intérimd’emploifaisant à au des profil groupes partieparticulier.d’un internationaux groupeLes responsablesinternational font aussi d’agencesévoquent état ded’intérimdes réunions contacts internationales appartenantavec agencesà ou des de groupes conférences des régionsinternationaux téléphoniques voisines pourfontdes pour aussirecherches échanger état deréunionsde sur demandeurs les grandes internationales tendances d’emploiouau en deprofil matière conférencesparticulier. d’emploi téléphoniquesLes au responsables niveau international.pourd’agenceséchangersurd’intérimles grandesappartenanttendancesà desen matièregroupesd’emploiinternationauxau niveaufontinternational.aussi état deréunions Des responsables internationales d’agences ou de d’intérim, conférences qui ne téléphoniques font pas partie pour d’un échanger groupeDes sur international, responsables grandes affirment tendances d’agences que en d’intérim, matière l’appartenance d’emploi qui ne font à au des pas niveau associations partie international.d’un groupe professionnellessectorielles affirment du que travail l’appartenance intérimaire ou à des à des associations profes-géné-international,sionnellesDes ralistes responsables d’employeurs sectoriellesd’agences (comme du travaild’intérim, par intérimaire exemple qui ne la oufont Fedil à despas - Business associationspartie d’un Federation groupegénéralistesinternational, Luxembourg d’employeurs au affirment Luxembourg) (commeque l’appartenancepar leur exemple ouvre des laàFedil espaces des-associationsBusiness de discussions Federationprofessionnellesd’informations sectoriellesetLuxembourg au sur Luxembourg) les évolutions du travailleurintérimaire en ouvre cours. desouespacesà des associationsde discussionsgénéralistesd’employeursetd’informations sur les(commeévolutionsparenexemplecours.la Fedil - Business FederationLuxembourg au Luxembourg) leur ouvre des espaces de discussions etd’informations sur les évolutions en cours.mai / juin 49


de travail des services publics de l’emploides régions frontalières sont citéesde par travail des agents des services des services publics publics de l’em-del’emploi. des régions Des contacts frontalières informels sont citées avecpar des des agents agents de ces des services publics del’emploi. sont Des contacts en revanche informels cités avec pardes plusieurs agents interviewés. de ces services Ces contacts publics informelsseraient sont en même revanche indispensables cités pardel’emploiplusieurs à l’obtention interviewés. d’informations Ces contacts dans certainscas, seraient ainsi que même le relate indispensables un agentinformelsà du l’obtention service public d’informations de l’emploi dans en Sarre certainsqui affirme cas, ainsi que que « sans le contacts relate un personnels,du service on n’obtient public de pas l’emploi d’informations en Sarreagentofficielles. qui affirme » que « sans contacts personnels,on n’obtient pas d’informationsofficielles. Les démarches » directes d’entreprisespar-delà les frontières nationalesLes contribuent démarches à l’instauration directes d’entrepriseculationpar-delà fait les d’offres frontières d’emplois nationales etd’une cir-contribuent d’informations à l’instauration sur l’état du marché d’une circulationtravail dans de fait les d’offres régions d’emplois frontalières. etdud’informations Un agent du service sur l’état public du marché allemand dutravail de l’emploi dans affirme les régions ainsi que frontalières. les offresUn d’emplois agent du d’entreprises service public situées allemand dansdes l’emploi régions affirme frontalières ainsi que sont les traitées offresd’emplois « sans problèmes d’entreprises » et que situées des contacts dansdes se nouent régions lors frontalières d’événements sont traitées comme« des sans foires problèmes pour l’emploi. » et que des L’agence contacts dese Pôle nouent Emploi lors à d’événements Longwy compterait, commedes pour foires sa part, pour 50 l’emploi. % d’offres L’agence qui vien- dePôle Emploi à Longwy compterait,pour sa part, 50 % d’offres qui vien-ConclusionConclusionAlors que la mobilité transfrontalièreet la liberté de circulation desAlors que la mobilité transfrontalièreet la liberté de circulation destravailleurs semblent être entréesdans les mœurs et que la frontière netravailleurs semblent être entréesconstitue plus un obstacle, la circulationtransfrontalière de l’informationdans les mœurs et que la frontière neconstitue plus un obstacle, la circulationtransfrontalière de l’informationsur les besoins de main-d’œuvre etles situations des marchés de l’emploisur les besoins de main-d’œuvre etsemble encore en retrait par rapport àles situations des marchés de l’emploil’ampleur du phénomène de la mobilitétransfrontalière.semble encore en retrait par rapport àl’ampleur du phénomène de la mobilitétransfrontalière.Les cahiers transfrontaliers d’EURES LuxembourgLes cahiers transfrontaliers d’EURES LuxembourgL’orientation des différents acteursdu processus d’appariement sur leurL’orientation des différents acteurspropre marché de l’emploi régionalou national fait que les activitésdu processus d’appariement sur leurpropre marché de l’emploi régionalou national fait que les activitésd’anticipation et de veille en matièred’emplois-qualifications gardent uned’anticipation et de veille en matièredimension nationale ou régionale.d’emplois-qualifications gardent uneL’optimisation de la circulation dedimension nationale ou régionale.l’information pourrait être un moyenL’optimisation de la circulation ded’apporter plus de prévisibilité et del’information pourrait être un moyentransparence dans le marché de l’em-d’apporter plus de prévisibilité et detransparence dans le marché de l’em-draient d’entreprises du Luxembourget de la Belgique, selon un agent dudraient service d’entreprises public de l’emploi du Luxembourg lorrain. Ilet existerait de la Belgique, aussi de nombreux selon un agent contacts duservice avec des public agences de intérimaires l’emploi lorrain. luxembourgeoisesaussi et belges. de nombreux contactsIlexisteraitavec des agences intérimaires luxembourgeoisesLe fait que les et entreprises belges. développentde toute façon des logiques de recrutementfait que transfrontalières, les entreprises développentnotammentLede à travers toute la façon prépondérance des logiques de de recrutementsbasés transfrontalières, sur les réseaux notamment sociauxrecrutementà ou travers sur la prise la prépondérance de contact directe de recrutementtreprises,basés incite sur un les agent réseaux du sociaux serviced’en-ou public sur la de prise l’emploi de contact lorrain directe à préconiser d’entreprises,des démarches incite communes agent du entre service servicespublics de l’emploi de l’emploi lorrain : à « préconiser Il devraitpublicdes y avoir démarches un marché communes de l’emploi entre Grande servicesRégion publics avec un de placement l’emploi : des « Il demandeursavoir d’emploi, un marché peu de importe l’emploi d’où Grande ilsdevraityRégion viennent. avec » un placement des demandeursd’emploi, peu importe d’où ilsviennent. De manière » générale, on constatel’importance des contacts informelsDe et des manière démarches générale, personnelles constate de lal’importance part des agents des des contacts services publics informels deet l’emploi des démarches pour obtenir personnelles des informations de lapart sur le des marché agents de des l’emploi services transfrontalier.Si la pour connaissance obtenir des du informationsmarché depublics del’emploisur l’emploi le marché dans de les l’emploi régions transfrontalier.Si la connaissance du marché defrontalièresl’emploi dans les régions frontalièresest considérée comme importante partous les acteurs, l’offre d’emploi dansest les considérée régions frontalières comme importante voisines n’est partous souvent les acteurs, pas connue l’offre avec d’emploi précision. dansles régions frontalières voisines n’estsouvent Généralement, pas connue au sein avec des précision. servicespublics de l’emploi, il existe une prédominancede réseaux sein des interperson-servicesGénéralement,publics nels et de de démarches l’emploi, il personnelles existe une prédominancedes sources d’information de réseaux interperson-institution-surnels nelles et en de ce démarches qui concerne personnelles le marché sur dedes l’emploi sources transfrontalier. d’information La connaissanceplus en ou ce moins qui concerne précise du le marché del’emploi transfrontalier. La dépend connaissan-alorsinstitutionnellecepour plus une ou large moins part précise des du compétencesmarché del’emploi individuelles transfrontalier des personnes dépend à collecter alorspour et à analyser une large des part informations, des compétences ainsiindividuelles que de leur insertion des personnes dans des à collecter réseauxet socioprofessionnels.à analyser des informations, ainsique de leur insertion dans des réseauxsocioprofessionnels.Cette situation amène également lesacteurs à se forger des visions relativementCette situation parcellaires amène des également évolutions les àl’œuvre acteurs à dans se forger les régions des visions frontalières, relativementnotamment parcellaires en fonction des évolutions des demandeursd’emploi dans les et des régions employeurs frontalières, avecàl’œuvrenotamment lesquels ils sont en en fonction contact. des demandeursd’emploi et des employeurs aveclesquels ils sont en contact.ploi transfrontalier, afin de réduire lesrisques de situations de « mismatch ».ploi Cela transfrontalier, illustre aussi afin l’importance de réduire des lesrisques conseillers de situations EURES dans de les « mismatch différentes ».Cela composantes illustre aussi de la Grande l’importance Région. des Leconseillers réseau EURES, EURES dans dans lequel les les différentes servicescomposantes publics de l’emploi, de la Grande ainsi que Région. les organisationsEURES, patronales dans lequel et les syndicales servicesLeréseaupublics sont représentés, de l’emploi, construit ainsi que en les effet organisationsdes liens et des patronales échanges et au syndicales quotidiensont entre représentés, les acteurs des construit marchés en de l’emploiliens dans et la des Grande échanges Région. au quotidieneffetdesentre les acteurs des marchés de l’emploidans la Grande Région.Ont collaboré à ce numéro :Adrien Thomas, Pierre Gramme et Fabienne Jacquet (Cellule EURES de l’ADEM)Avec le soutien financier du programme Ont collaboré EURES de à l’Union ce numéro Européenne : (http://ec.europa.eu/eures/)Adrien Thomas, Pierre Gramme et Fabienne Jacquet (Cellule EURES de l’ADEM)Avec le soutien financier du programme EURES de l’Union Européenne (http://ec.europa.eu/eures/)EURES LuxembourgEURES LuxembourgUne collaboration ADEM - CEPS/INSTEADRue Bender, 1 • L-1229 LuxembourgUne Tél : collaboration 00 352 247 85 ADEM 478 - CEPS/INSTEADRue FAX : Bender, 00 352126 • L-1229 19 08 21 LuxembourgTél pierre.gramme@adem.etat.lu: 00 352 247 85 478FAX fabienne.jacquet@adem.etat.lu: 00 352 26 19 08 21pierre.gramme@adem.etat.lufabienne.jacquet@adem.etat.luCRD EURES LuxembourgCRD EURES LuxembourgBP 48 • L-4501 DifferdangeTél : 00 352 58 58 55 900BP FAX 48 : 00 • L-4501 352 58 Differdange 55 53Tél franz.clement@ceps.lu: 00 352 58 58 55 900FAX adrien.thomas@ceps.lu: 00 352 58 55 53franz.clement@ceps.luadrien.thomas@ceps.lumai / juin 51


Médiatisation,la bonne option ?Votre entreprise fait-elleparler d'elle ?Résultats du sondage diffusé en mars sur lesite www.lesfrontaliers.luAujourd’hui, la communication est primordiale pour les sociétés. Se faire connaître, communiquer versl’extérieur… sont des points à ne pas négliger. En plus des nouveaux moyens de communication qui font leurapparition et prennent de plus en plus d’ampleur (flash-mob, lip-dub, etc.), les sociétés communiquent ausside manière involontaire, via les médias, des photos diffusées sur Internet, etc. Toutes ces actions peuventainsi avoir un impact plus ou moins positif sur l’entreprise et sur les salariés. Nous avons voulu savoir, sivotre entreprise communiquait, de quelle façon et surtout le ressenti des frontaliers face à ces actions.Ce questionnaire a été élaboré en partenariat avec entreprises <strong>magazine</strong> et a recueilli 165 votes de frontaliers. Ce sondage permettait de choisir plusieursréponses par questions.1. Pensez-vous que votre entreprise communique suffisamment vers l’extérieur ?a. Oui (40 %)b. Non (51 %)c. Je ne sais pas (8 %)2. Quels moyens utilise-t-elle ?a. La presse écrite (petites annonces, articles, etc.) (31 %)b. La télévision (8 %)c. Internet (28 %)d. La radio (9 %)e. Des moyens plus « modernes » (street marketing, flash-mob, etc.) (6 %)f. Autres (19 %)3. Parle-t-on de votre entreprise dans les médias ?a. Oui (57 %)b. Non (38 %)c. Je ne sais pas (6 %)4. En général, c'est d'une manière :a. Positive (31 %)b. Négative (12 %)c. Ni l’une ni l’autre (10 %)d. Ça dépend (21 %)e. On n’en parle pas (19 %)f. Je ne sais pas (8 %)5. Pensez-vous que ce soit une bonne chose que l’on parle de votre société/patron ?a. Oui, que ce soit positif ou négatif, le principal est d’en parler (69 %)b. Non, cela peut donner une mauvaise image de la société (11 %)c. Autre (10 %)d. Je ne sais pas (10 %)6. Pensez-vous que la communication dans les médias a un véritable impact ?a. Oui, surtout dans un petit pays comme le Luxembourg (68 %)b. Parfois oui, mais la plupart du temps non (12 %)c. Non, ça ne sert à rien, le Luxembourg est trop petit (8 %)d. Je ne sais pas si ça sert vraiment à quelque chose (11 %)mai / juin 53


Médiatisation,la bonne option ?Leopard-TrekUne affaire qui rouleLes équipes sportives basées juridiquement au Luxembourg, il y en avait déjà, dans le cyclismeaussi d’ailleurs. Une grande équipe luxembourgeoise, de souche et de drapeau, avec descoureurs luxembourgeois pour emblème, c’était un événement. De fait, le 6 janvier dernier,à la Coque, la présentation officielle de la formation bâtie autour des frères Fränk et AndySchleck, a réuni quelque 5.000 personnes ! Un peu plus tôt, la conférence de presse donnantl’appellation et la composition du team attirait plus de 200 journalistes, venus tout exprèsd’un peu partout…Leopard-Trek, depuis, a dépassé lebuzz pour faire rouler sa notoriétéet engranger les premiers résultats.Les frères Schleck, qui figurentparmi les stars du peloton professionnel,sont de véritables moteursqui vont bien au-delà du sport entant que tel. Un seul exemple : letourisme grand-ducal qui, avecAndy et Fränk pour symboles, amonté tout un programme axésur le vélo (les circuits de balade,les découvertes à vélo, les vel’ohen ville…) et présenté au grandpublic dans les foires et salonsinternationaux…La dénomination deLéopard-Trek a été longtempstenue sous le boisseau. Trek estle fabricant américain de vélos.Leopard est tout simplement lasociété propriétaire de l’équipe.Et elle est bien luxembourgeoise :constituée le 26 juillet 2010, LeopardS.A. a son siège social à Howald.Ses administrateurs sontdeux administrateurs, résidentsluxembourgeois, de sociétés d’investissementsluxembourgeoises,et un avocat, luxembourgeois, lecontrôleur aux comptes étant l’implantationlocale d’un des Big 4. Unvrai montage autochtone, pour unrayonnement international. Quantà l’initiative sportive, elle a descouleurs plutôt danoises, via sesfondateurs Bryan Nygaard et KimAndersen.Andy et Fränk SchleckUn recutement intelligent,entre international et localMais davantage qu’une entreprise quimet son nom sur un maillot, Leoparda été constituée pour le projet. Sesraisons sociales prévoient d’ailleurs« la représentation d’athlètes ainsi quel’organisation et la direction d’événementssportifs, et la gestion decarrières », mais aussi « la création,l’acquisition, la prise sous licence etla cession, sous quelque forme quece soit, de propriété intellectuelle detoutes espèces, ainsi que le développement,le contrôle et la mise en valeurde propriété intellectuelle ». Parce que,d’emblée, il y a une évidence, voireune logique : la course cycliste appelled’autres courses, aux capitaux, auxrevenus, au développement. Croireque le sport professionnel peut secontenter, pour exister même, duseul mécénat relèverait de la purenaïveté…Il n’empêche que, crééeex-nihilo, l’équipe Léopard-Trek estpartie sur de très bonnes bases, intelligentessur un plan sportif etémotionnel. Le recrutement de lavingtaine de coureurs pros a misésur des cadors, autour des frèresSchleck, comme le Suisse FabianCancellara, l’Italien Daniele Bennati…Photo-Leopard-Trekmai / juin 54


Médiatisation,la bonne option ?Une véritable sélection internationale,qui n’a pas oublié la logiquede proximité en misant sur des talentsémergents lorrain (Brice Feillu)ou du Luxembourg belge (MaximeMonfort). L’équipe n’a pas oubliénon plus de s’arrimer une équipeamateur, à la fois vivier de jeuneset lien permanent avec le terrain.Tout est réuni pour que les résultatssportifs, déjà là dès le départ, aientdes couleurs locales, régionales, internationales,au fil des retombéesmédiatiques d’abord, économiquesensuite. Faut-il s’étonner dès lors si,dans le montage financier de cosponsoring,on retrouve parmi lesprincipaux donateurs et acteurs devisibilité la société luxembourgeoisede production et de distributiond’électricité Enovos, le constructeurautomobile Mercedes-Benzou l’équipementier sportif Craft ?Pour tous, a priori, c’estune affaire qui roule… Alain Ducat Fabian CancellaraPhoto-Leopard-TrekQuestions à Ken Sommer,responsable Marketing de Leopard-TrekComment établissez-vous lelien entre corporate marketinget sport ?Le sport, c’est le véhicule idéalpour créer une connexion émotionnelleentre les consommateurset votre marque. C’est un moyenparfait pour développer les valeursd’une marque et même en créerde nouvelles, au travers de l’imagepositive générée par le sport, parles victoires, par les pratiquantsde ce sport…Comment et pourquoi desmarques nationales ou internationaless’engagent-ellesdans ce type de marketing?En plus des raisons mentionnéesplus haut, je crois qu’une équipecycliste est un moyen très intéressantde valoriser une marque. Unmoyen qui tient la route en termesde relation entre coûts et bénéfices.On peut en plus imaginer énormémentde choses dans le domainedu B2B, d’événements, pour sesemployés, pour ses clients ou sesprospects. Il n’y a guère de limites,puisque des courses du Pro-Tour, ily en a partout dans le monde, dansles plus grandes villes, les paysagesles plus divers. Un événement VIPavec champagne sur les Champs-Elysées, une randonnée avec un prodans les Alpes…, tout est possible.Il est clair quec’est beaucoup plus facile si vous avez desstars. Encore faut-il avoir les bonnes, crédibles,emblématiques. Et charismatiquesCréer une équipe cycliste professionnelleau Luxembourg,c’était évident ?Nous avons bâti une structureavec 26 cyclistes, 35 personnespour le staff, mais aussi deux bus,deux camions et une dizaine devoitures, en à peu près six mois !C’était un sacré challenge. Maisnous avons trouvé ici les personnesadéquates et compétentes et nousavons surtout ressenti un soutien,dans les coulisses, depuis le début.Il y avait une volonté réelle de tousles côtés. Alors, est-ce que c’étaitévident et surtout facile ? Non !Suite page 42 ...mai / juin 55


Médiatisation,la bonne option ?... Mais à coup sûr, c’est une belleopportunité !Tout le concept de base reposesur les frères Andy et FränkSchleck. Tout cela ne seraitpas possible sans des figurespopulaires ?Il est clair que c’est beaucoup plusfacile si vous avez des stars. Encorefaut-il avoir les bonnes, crédibles,emblématiques. Et charismatiques.Je pense qu’avec Andy, Fränk, Fabianet d’autres, nous avons destypes appréciés, abordables, à lafois charismatiques et ayant lespieds sur terre.Comment abordez-vous lesspécificités du sport cycliste,qui n’a pas toujours eu unebonne image dans le grandpublic ?Nous avons eu l’avantage évidentde bâtir notre équipe en partantde quasi zéro et de choisir les gensavec lesquels nous travaillons.Nous avons des gens, coureurs,soigneurs, entraîneurs dans lesquelsnous avons confiance. C’estimportant. La mauvaise image,c’est le dopage. Nous avons lemeilleur système anti-dopage quisoit. Mais, pour nous, c’est toutà fait logique. Pas besoin d’appuyerlourdement sur ce qui estnormal. On n’essaie pas de basernotre image là-dessus. Nous nousconcentrons sur la course, sur cesLe Genii de la F1Ken Sommer, responsable Marketing de Leopard-Trek. gars qui mettent un numéro surleur dos et qui appuient sur lespédales. C’est là toute notre devise,« true racing ».Et l’évaluation du succès deLéopard-Trek se mesure àquelle source ? Les résultatssportifs ? Les retombées médias?L’un ne va pas sans l’autre. On adéjà eu une couverture médiatiqueexceptionnelle. Avant le lancement,pour la présentation officielle. Etdepuis lors, ça continue. C’est bien!Et cela ne s’arrête pas, puisque ledébut de saison nous a déjà étébien favorable sur un plan purementsportif, avec des victoires etdes podiums dans des super classiquestrès suivies, comme MilanSan Remo, le tour des Flandres,Paris-Roubaix... C’est un tout bondébut pour une nouvelle équipe.Je constate aussi avec plaisir queles gens nous suivent bien en ligne.Nous avons par exemple plus de18.000 contacts sur Twitter, prèsde 30.000 fans sur Facebook… Toutça en quelques mois… Propos recueillis par Alain DucatGros coup médiatique réussi aussi pour un autre acteur luxembourgeois, Genii Capital : se lancer en F1aux côtés de Renault ! Sport et initiative économique faisaient déjà bon ménage dans la tête de GérardLopez, associé fondateur de Mangrove Capital Partners, membre du Conseil d’administration de Genii etprésident du club de foot eschois, le Fola…Coup de génie ? Renault risquait de ne plus pouvoir briller sur les circuits. La société luxembourgeoisea saisi l’opportunité de partenariat, avec notamment pour objectif affiché de profiter de la visibilitéinternationale de la F1 comme d’un tremplin vers de nouvelles opportunités, de nouveaux marchés, denouvelles niches. Autre objectif clair : souffler un vent nouveau sur les grosses écuries sportives. Comment? En apportant une logique financière, une rigueur absolue sur la gestion, notamment les coûts, enamont. En laissant la logique technologique et les choix sportifs (évidemment encadrés par l’orthodoxiefinancière) en aval aux spécialistes. Et redonner du peps au côté marketing des grands cirques sportifs.En prime, Genii Capital et son portefeuille d’investissement peuvent créer de nouveaux liens etdévelopper des synergies, en l’occurrence avec Renault et ses satellites. Par exemple, une société de gestionde carrière de sportifs d’un côté, un programme de formation de pilotes de l’autre…Photo-Leopard-TrekQuand lemarketing faitle buzzPour avoir accès aux médias, ilfaut parfois ruser. Ikea a réussiun joli coup, il y a quelques semaines,en bombardant unecampagne de pub qui centraitle message sur… son restaurant.Dans les spots radio, destourtereaux étaient ravis parcequ’un avait envie de faire dushopping et l’autre envie d’allermanger en couple, tout ça undimanche. L’ouverture des Ikeale dimanche n’étant plus dutout systématique, l’objectifétait évidemment d’attirer unmaximum de monde pour lesquelques dimanches ciblés. Lapub a été plus loin, en relayantles offres défiant toute concurrencedu resto suédois, le steakfritesà 1,50 EUR, le poisson à1 EUR…Et là, le buzz s’estenclenché. Les rédactions régionales,du groupe Sud-Pressenotamment, ont ainsi rebondi,en allant interroger les restaurateursdu voisinage d’un Ikeasur leur ressenti, sur la faisabilitéd’un tel prix. Certains ont mêmedemandé à un chef d’aller dégusterle poisson proposé auprix de l’appât afin de testerla qualité du mets.En tout cas, on abeaucoup parlé de l’action. Etle message s’est ancré dans lesesprits. Ikea a réussi à multiplierl’effet d’annonce. Et a évidemmentfait le plein le jour dit,vendant bien davantage quedes plats bons marchés. Lebuzz, bien pensé à la base, estpeut-être un nouveau moyende communication de masse…A exploiter avec soin. Mais à nepas négliger.mai / juin 56


Médiatisation,la bonne option ?Pall Center et le basket,entre Arlon et le LuxembourgC’est une belle histoire, sportive, commerciale et de mécénat. Une tranche de vie qui se déclineentre Arlon et le Luxembourg.Le BC Arlon existait depuis les années50. En mai 1971, le club belgese liait à un captain sponsor d’uneenvergure très aérienne : Luxair !Les saisons suivantes allaient voirévoluer le Basket Club Arlon Luxairaux quatre coins de la Province,de Wallonie et même de Belgique,pour les équipes adultes, plutôtperformantes. Pour tous, le clubs’appelait simplement le Luxair. Et,preuve de cette identité forte, lacouleur bleue de la vareuse arlonaises’éclaircissait, pour devenirturquoise, comme la queue desavions de la compagnie luxembourgeoise…Quand Luxair s’est désengagée,le BC Arlon, devenuroyal (50 années d’existence enasbl reconnue) en 2004, a poursuivison envol. Et pour la saison2006-2007, le matricule 781 setrouvait un nouveau parrain : lecentre commercial Pall Centerd’Oberpallen. C’est sous le nomde Royal Basket-Pall Arlon quele club entamait sa 15 e saisonconsécutive au niveau nationalen Belgique. Et, dans la foulée, leclub et son sponsor franchissaientun palier supplémentaire, quasihistorique : le 7 juillet 2007, lafédération luxembourgeoise debasket-ball donnait son accordpour l’adhésion d’un club belgedans son championnat ! Le PallArel Basket, structure parallèleau Basket-Pall Arlon, faisait sonentrée tonitruante dans les sallesd’outre-Sterpenich.Photo-Basket Pall ArelChristiane Wickler, en 2008, remettant son maillot du Pall Arel à une nouvellerecrue, Yanko Dzhukev, une tour bulgare de 2,06 m. Une licence belge quicontinue dans les championnatsbelges, une licence luxembourgeoisequi brille dans le championnatluxembourgeois. Le Palla réussi un beau coup. D’autantque, pour Christiane Wickler etses équipes, la vie économique atoujours été debout sur la frontière: le groupe Pall Center a desL’envie de gagneret les moyens pour yarriver en haussant sesvaleurs : il y avait dequoi rapprocher MmeWickler et des sportifsmodernes, capables debooster une région sanss’arrêter aux frontières.Et manifestement, laformule est payante.centres commerciaux à Oberpallen,Steinsel, Pommerloch, Echternach,et le groupe Wickler a des sociétésen Belgique, notamment Tounet àFlorenville et Arlon, Truck-Centerà Habay ainsi que des boutiquesPall dans le piétonnier d’Arlon.Fin 2007, année de sonengagement aux côtés du basketarlonais, Christiane Wickler devenaitWoman Business Manager ofthe Year au Grand-Duché. Et, encette fin de saison 2010-2011, le PallArel Basket soulevait une nouvellecoupe du Luxembourg… L’enviede gagner et les moyens pour yarriver en haussant ses valeurs :il y avait de quoi rapprocher MmeWickler et des sportifs modernes,capables de booster une régionsans s’arrêter aux frontières. Etmanifestement, la formule estpayante. Alain Ducatmai / juin 58


Médiatisation,la bonne option ?Hôtel-Restaurant l’Eclipse :une montgolfièrepour véhiculer son imageBenoît Pelard est un hôtelier-restaurateur qui a concocté pour sa publicité une recette originale :une montgolfière comme ingrédient principal, un volet sports pour le compléter, un zeste depresse régionale et une pincée de pré-enseigne routière. Une recette qui fait recette(s).Directeur d’un hôtel-restaurant,Climat de France, à Belfort de 1985à 1992, Benoît Pelard avait réservéla totalité de son établissementen 1986 pour le championnat deFrance des montgolfières. L’un deséquipages l’ayant emmené faire unvol, il a été aussitôt conquis. Troisans plus tard, il passait son brevetde pilote de ballon à air chaud et, en2006, celui de pilote de ballon à gaz.Entre temps, en 1992,Benoît Pelard avait quitté la directionde l’établissement pour devenir directeurrégional de la même chaînehôtelière. Quatre ans plus tard, ilrachetait l’hôtel-restaurant l’Eclipse(13 e de la chaîne) d’Heillecourt, ausud de Nancy : un établissement** de 57 chambres dont il qualifiele taux d’occupation de « satisfaisant», cependant que le restaurant(ouvert tous les jours midi et soir),d’une capacité de 100 couverts, aune fréquentation « très satisfaisante». L’Eclipse dispose égalementd’une salle équipée de Wi-Fi et d’unvidéo-projecteur, et d’une salle deséminaire permettant d’accueillirdes groupes de 30 personnes.Un bon dosage publicité/communicationBenoît Pelard a étudié avec soin leposte publicité/communication :l’établissement est signalé par unepré-enseigne routière à l’entrée sudde Nancy et quelques insertions sontprogrammées chaque année dansla presse quotidienne régionale.Le partenariat sportif estun axe plus important : Benoit Pelardest l’un des VIP du Club Affaires duBenoît Pelard, Hôtel-Restaurant l'Eclipse.SLUC Nancy (équipe de Pro A et deCoupe d’Europe de basket-ball) –qui compte 120 membres – depuisplusieurs années. Il est égalementpartenaire du VNVB (VandoeuvreNancy Volley Ball), dont l’équipeféminine de Pro A est 6 e au niveaunational. A ce titre, un calicot estprésent en permanence dans la salledu Parc des Sports de Vandoeuvreet l’équipe porte une publicité del’Eclipse sur ses shorts.Le sport apporte aussi descontacts avec les collectivités localeset entraîne des retombées lors dediverses manifestations.Une montgolfière haute de28 mMais le support « chouchou » deBenoît Pelard est sans conteste lamontgolfière qu’il a fait fabriqueren 1999 chez Llopis Balloons, seuleentreprise française spécialisée, quenous avons présentée à nos lecteursdans le n° 8 (novembre-décembre2010) de notre supplément pleincadre.L’aérostat mesure 28 mde hauteur. Ses 1.500 m 2 de toilelui offrent une capacité d’air chaudde 2.800 m 3 et portent trois inscriptionsidentifiant l’Eclipse. Un supportspectaculaire qui attire beaucoup demonde et apporte des retombéesau restaurant et à l’hôtel.Benoît Pelard participe eneffet à une demi-douzaine de meetingslocaux ou régionaux chaqueannée (le 28 mai à Heillecourt dansle cadre du week-end Saveurs etnature), et à Mondial Air Ballonstous les deux ans (du 22 au 31 juilletprochains à Chambley).Passionné de vol libre, il aacquis des compétences qui lui ontvalu d’être, au printemps 2010, avecJacques Llopis et Christophe Houver,l’un des trois routeurs de Jean-LouisEtienne lors de son expédition aupôle Nord où il s’était rendu, pourmesurer le champ magnétique et lapollution, à bord d’une rozière (unballon gonflé à l’hélium à l’intérieurd’un ballon à air chaud).Benoît Pelard est donc unchef d’entreprise qui a su faire de sapassion un véhicule (dans les deuxsens du terme) publicitaire hors ducommun. Souhaitons lui (ainsi qu’àses passagers) d’excellents vols cemois-ci et en juillet. Michel NivoixPhotos-Simon Pelardmai / juin 59


Ressources humaines /Le télétravailUne réponse pratique aux besoinsmodernes, une mise en applicationcomplexe dans le contexte frontalierLes entreprises permettent de plus en plus à leurs collaborateurs d’effectuer tout, ou souventpartie, de leur travail à domicile, dans un souci de conciliation idéale de la vie privée et de la vieprofessionnelle.Différentes études montrentd’ailleurs que la plupart des travailleursintéressés par le télétravailne souhaitent travailler à domicilequ’à temps partiel afin de nepas perdre les contacts sociauxapportés par l’entreprise. Ainsi quenous le verrons par la suite, c’estsouvent la répartition de travailentre deux pays qui peut s’avérercomplexe en pratique.Le taux de télétravailleursdemeure relativement faible en Europe,une des explications étant àtrouver dans le cadre juridiquestrict qui entoure le télétravail auniveau du droit du travail et desproblématiques de sécurité socialeet de fiscalité qu’il peut engendrerdans un contexte frontalier, propreau Luxembourg.Droit du travailLa convention relative au régimejuridique du télétravail conclueen date du 21 février 2006 entreles syndicats OGB-L et LCGB, d’unepart, et l’Union des <strong>Entreprises</strong>Luxembourgeoises, d’autre part, aété déclarée d’obligation généralepar un règlement grand-ducal du13 octobre 2006.Selon cette convention, letélétravail constitue une forme particulièred’organisation de travail quiest régie par les dispositions du Codedu travail ainsi que les stipulationsde l’accord. En cas de contradictionentre les deux, les dispositions dela convention priment.La convention fixe lerégime juridique du télétravail.Les points essentiels abordés parcette convention sont notammentla définition et la mise en place pratiquedu télétravail ainsi que lesprincipes de non-discriminationet de protection du télétravailleur.Définition du télétravailLe télétravail s’applique à tout salariédu secteur privé, employé privé ououvrier dont la relation de travailest réglée le Code du travail.Juridiquement, le télétravailse définit comme une formed’organisation et/ou de réalisationdu travail, utilisant dans le cadre d’uncontrat de travail les technologiesde l’information et de la communication,de sorte que le travail, quiaurait également pu être réalisédans les locaux de l’employeur, esteffectué de façon habituelle hors deces locaux et plus particulièrementau domicile du salarié.Chaque critère de cettedéfinition doit être précisémentrespecté afin de pouvoir conclureSi le salarié frontalier travaille 3 jours par semaineau Luxembourg et 2 jours dans son pays de résidence,il devra, suivant les règles communautaires, être affiliéà la sécurité sociale de son pays de résidence pourl’ensemble des prestations effectuéesmai / juin 60


Ressources humaines /si juridiquement les conditions dutélétravail sont remplies.Autre critère essentiel : letélétravail a un caractère volontaire,aussi bien pour le salarié que pourl’employeur. Il peut ainsi être prévuà tout moment de la relation detravail (dès le début du contrat detravail ou en cours de contrat), maisnécessite dans tous les cas un accorddu salarié et de l’employeur sursa mise en place et ses modalitéspratiques.Cette règle du volontariats’applique de manière identiquelorsque le télétravailleur ou l’employeursouhaite revenir sur uneformule classique de travail dansles locaux de l’entreprise.Mise en pratique du télétravailLe télétravail doit être convenudans un écrit, soit dans le contratde travail initial, soit dans un avenantultérieur. Si un avenant estconclu, il devra contenir une périoded’adaptation allant de 3 mois à 12mois et permettant, sous réserve del’observation d’un préavis de 15 jours,à chacune des parties de mettre unterme au télétravail pour reveniraux conditions de travail initiales.Un certain nombre dementions doivent obligatoirementêtre contenues dans cet écrit : lieu,jours et horaires du télétravail,tâches à accomplir, responsablehiérarchique, outil de travail misà disposition, assurances complémentairescontractées, etc.Il est bien clair que la miseà disposition du matériel nécessairepour le télétravail se fait à la chargeexclusive de l’employeur qui doit lefournir, l’installer, l’entretenir et, lecas échéant, le dépanner. Les coûtsde communication éventuels sontégalement à sa charge. En contrepartie,le salarié s’engage à prendresoin des équipements qui lui sontconfiés.Non-discrimination du télétravailleurLe télétravailleur bénéficie d’unegarantie de non-discriminationde traitement par rapport à sescollègues.Le passage au télétravailse fait tout d’abord sans réductionde la rémunération ou des avantagesacquis par le salarié. Si, cependant,le salarié devait, en raison du travailà domicile perdre le droit à unavantage (par exemple les chèquesrepas),l’employeur sera tenu d’accorderau salarié une compensationfinancière dont les modalités sontréglées dans la convention du 21février 2006.Le télétravailleur conserveau même titre que ses collègues unaccès à la formation professionnelleainsi que la possibilité de faire évoluersa carrière au sein de l’entreprise.Enfin, le télétravailleurcontinue de bénéficier du droit à l’information(informations courantesde l’employeur, information sur lamodification de la situation juridiquede l’employeur) ainsi que des droitscollectifs offerts à l’ensemble dessalariés de l’entreprise dans le cadrede la législation sur les représentantsdu personnel (délégation dupersonnel et/ou comité mixte) qui,par ailleurs, seront préalablementinformés et consultés sur l’introductiondu télétravail au sein del’entreprise.Protection du télétravailleurTout comme ses collègues, le télétravailleurest protégé dans le cadrede son activité professionnelle àdomicile. Il tombe sous le coup dela législation sur la protection desdonnées professionnelles et personnellesainsi que sur le respectde sa vie privée.Si l’employeur a certes undroit de regard et d’accès sur leslocaux et les outils professionnelsdu télétravailleur à son domicile,l’usage de ces droits est encadréet doit se limiter strictement à desfinalités professionnelles.Enfin, le télétravailleur estsoumis aux prescriptions légalessur la santé et la sécurité sur le lieude travail, y compris sur son lieu detélétravail.Sécurité sociale etfiscalité : entravesau télétravail frontalierSi le télétravail, par la flexibilité qu’iloffre, attire l’attention, son attraitreste cependant plus limité à cejour pour les travailleurs frontaliers.Ces derniers vont en effet très vitese retrouver face à deux obstaclesde taille.Au niveau de la sécuritésociale, les règles européennesprévoient que le salarié qui exercephysiquement son travail dans deuxEtats membres est affilié dans celuidans lequel il réside s’il y exerce unepart substantielle de son activité,c’est-à-dire s’il y travaille au moins25 % de son temps. Par exemple, sile salarié frontalier travaille 3 jourspar semaine au Luxembourg et 2jours dans son pays de résidence,il devra, suivant les règles communautaires,être affilié à la sécuritésociale de son pays de résidencepour l’ensemble des prestationseffectuées. En d’autres termes,les charges sociales, part salarié etpart employeur, seront calculéeset prélevées suivant les règles dupays de résidence. C’est un impactnon négligeable aussi bien sur lesalaire net que sur le coût patronallorsque l’on sait que le Luxembourgconnaît actuellement les taux decotisations sociales les plus bascomparativement à ses prochesvoisins.De même, au niveau fiscal,en vertu des conventions visant àéviter les doubles impositionsactuellement en vigueur entre leLuxembourg et ses pays voisins etdes règles fiscales internes à chaquepays, le salarié devrait se voir imposerdans son pays de résidence sur lapartie de son salaire rémunérantson temps de travail effectué à sondomicile. Là encore, le Luxembourgpratiquant une imposition des salairesplus avantageuse que ses voisins,les conséquences sur le revenunet des salariés seraient majeures.Ces questions pointuesconstituent dès lors une entraveà l’attrait du télétravail pour la populationfrontalière qui représenteplus de 40 % de la population active.Joël de MarneffeTax & Legal Senior Consultantjoel.demarneffe@sdworx.comElisabeth ConradTax & Legal Consultantelisabeth.conrad@sdworx.comSD Worx S.A.mai / juin 61


Ressources humaines /La notion d’unité économiqueet sociale (UES) élargie par lajurisprudenceCréée par la jurisprudence, la notion d'unité économique et sociale a été consacrée par la loi. L'articleL.161-2 sous le titre VI (Livre 1 er ) – Rapports collectifs du travail – du Code du travail reprend lesdifférents éléments dégagés par la jurisprudence.Constitue ainsi une entité économiqueet sociale un ensemble d’entités, mêmeayant des personnalités juridiques autonomeset/ou distinctes, mais quirelèvent d’une concentration despouvoirs de direction et des activitésidentiques et complémentaires,respectivement une communauté desalariés liés par des intérêts identiques,semblables ou complémentaires, avecun statut social comparable. Sont,pour ce faire, pris en compte, tousles éléments disponibles tels que lecaractère commun ou complémentairedes entités, la stratégie, la directionou l'actionnariat, etc.Pour décider que plusieursentreprises juridiquement distinctesconstituent entre elles une unité économiqueet sociale, les juges exigentque le critère économique et le critèresocial soient cumulativement réunis.Sur le plan économique, ilfaut qu’il existe une concentrationdes pouvoirs de direction et des activitésidentiques ou complémentaires.Les juges relèvent la similitude ou dumoins la complémentarité de leursactivités, de leurs sièges sociaux, deleurs locaux, l’utilisation de services oude moyens de production communs,l’identité de leurs dirigeants laquelleimplique l’identité de direction au seindes organes de direction (une mêmecomposition du Conseil d'administration,une même gérance, un PDG,une direction centrale commune) ouau sein du contrôle de la société (actionnariat).Sur le plan social, l’unité estcaractérisée par une communauté detravailleurs liés par les mêmes intérêtsavec, par exemple, un statut socialsemblable (même convention collective,permutabilité des travailleurs),des conditions de travail similaires(mêmes horaires, mêmes rémunérations,mêmes locaux de travail, mêmerèglement intérieur). Il est, à cet égard,important de souligner que la Courd’appel, dans son arrêt du 17 mars 2011,a, pour la première fois, élargi la notiond’unité économique et sociale auplan européen, considérant, à partird’une adresse électronique, que la sociétéemployeuse faisant partie d’ungroupe de sociétés occupant plus de400 personnes en Europe, ne pouvaitse baser uniquement sur le nombrede salariés affiliés au Grand-Duché deLuxembourg pour nier l’obligation d’unentretien préalable dans le cadre d'uneprocédure de licenciement individuel.En cas de licenciement…La notion d’unité économique et socialeest ainsi, un élément à prendreen considération dans le cadre de larupture du contrat de travail à l’initiativede l’employeur. Elle impose, eneffet, dans le cadre d’un licenciementindividuel, dès lors que l’entreprisecompte au moins 150 salariés, la procédurede l’entretien préalable avecle salarié concerné sous peine d’uneirrégularité formelle du licenciementexposant l’employeur au risque depayer une indemnité équivalente à unmois de salaire maximum pour vicede forme. A noter que cette sanctionne sera cependant que subsidiaire ence qu’elle ne sera prononcée par lesjuges que dans l’hypothèse où le licenciementn’est pas déclaré abusif,quant au fond.L’application de l’arrêt susvisépourrait, en pratique, présenter desconséquences importantes en ce quiconcerne les licenciements fondés surdes critères économiques. En effet, sid’aventure l’entreprise devait procéderau licenciement de plusieurs salariéssur le territoire européen, tous les licenciementspour motifs non inhérentsau salarié qui pourraient intervenir,seraient, par application de la notiond’unité économique et sociale tellequ’élargie par l’arrêt susvisé, pris enconsidération pour déterminer, en droitinterne, si le seuil fixé par les dispositionsde l’article L.166-1 du Code dutravail relatif au licenciement collectif,à savoir 7 salariés pour une mêmepériode de 30 jours ou 15 salariés pourune même période de 90 jours estatteint, impliquant ainsi le respect dela procédure de licenciements collectifset de la négociation d’un plan social.… et de représentation dupersonnelEnfin, cet arrêt aurait également desrépercussions sur la mise en place desinstitutions représentatives du personnel.A suivre le raisonnement dela Cour d’appel, l’unité économiqueet sociale sur le territoire européen,reconnue par convention ou par décisionde justice deviendrait « uneentreprise » au sein de laquelle, euégard au nombre total des salariés, lamise en place d'institutions représentativesdu personnel pourrait s'avérerobligatoire.Rappelons que conformémentaux dispositions du Code dutravail, si l’entreprise occupe au moins15 salariés, une délégation du personneldoit être instituée. De même, touteentreprise qui occupe habituellement150 salariés au cours des 3 dernièresannées doit, conformément à l'articleL.421 (1) du Code du travail, obligatoirementmettre en place un comitémixte d’entreprise.Faudrait-il prendre en considérationle périmètre européen etcomptabiliser tous les salariés d’unPour décider que plusieurs entreprises juridiquementdistinctes constituent entre elles une unité économiqueet sociale, les juges exigent que le critère économique et lecritère social soient cumulativement réunisgroupe pour mettre désormais enplace des institutions représentativesdu personnel sur un plan local ?Toute la problématique de la notiond’unité économique et sociale sur leplan européen sera, à l’avenir, pour unemployeur, et pour autant que la décisionde la Cour d’appel susvisée ne soitpas contredite, de respecter, au niveaunational, les procédures formelles delicenciement et les règles afférentesà la mise en place d’institutions représentativesdu personnel au regarddu nombre de salariés occupés sur leterritoire européen. Autant dire que laqualification d’une unité économiqueet sociale sur le plan européen pourra,en pratique, s’avérer périlleuse. M e Catherine GraffSenior AssociateAllen & Overy Luxembourgmai / juin 62


Ressources humaines /classés en 4 groupes de thèmes etde sous-thèmes.Le premier groupe concerneles plans d’égalité ; le seulgroupe d’ailleurs à ne pas se déclineren sous-thèmes. Si plus de la moitiédes conventions traitent de l’égalitéde rémunération ou de l’accès à l’emploiet à la formation, une seule CCTévoque le plan d’égalité. L’absencede toute information concernantsa mise en œuvre pratique ou l’évaluationde son impact relègue enfin de compte cette évocation àune simple déclaration d’intention.Le deuxième groupede thèmes traite des conditionsde travail et se décline en 5 sousthèmes,qui sont l’égalité salariale,l’accès à l’emploi, la formation, lespromotions et le temps partiel. En cequi concerne précisément l’égalitésalariale, nous constatons qu’un peuplus de la moitié des conventionsanalysées l’abordent en utilisantcependant une formule très généralepour consigner les résultatsdes négociations. De nouveau, nousconstatons l’absence totale de dispositionsde mise en œuvre.Le troisième groupe, laconciliation entre vie professionnelleet vie familiale, rassemble six sousthèmes: le congé de maternité, lecongé parental, le congé pour raisonsfamiliales, le congé social, lecongé sans solde et la conciliation.Ainsi, par exemple, 40 % des CCTabordent le congé social dans uneperspective genrée.Le dernier groupe concernele harcèlement moral et sexuel,et la discrimination basée sur lesexe. Un tiers des CCT traitent deharcèlement sexuel, qui est définipar la loi (4) . Nous avons observé quela plupart des CCT qui abordent leharcèlement sexuel, évoquent égalementle harcèlement moral qui,lui, n’est pas réglementé par une loi.Contrairement aux thèmes des plansd’égalité ou encore de l’égalité salariale,nous avons relevé une volontéappuyée de mise en œuvre danscertains secteurs. En effet, certainsd’entre eux prévoient des sanctionsdisciplinaires, d’autres prévoient demettre en place un service d’aideet de conseil aux victimes.A travers l’analyse textuelledes CCT, nous avons pumettre en exergue une grande hétérogénéitédans la forme et dansle contenu des thèmes, pourtantobligatoires, de la négociation collective.Des recherches à suivre surle dialogue social dans les entreprisesnous permettront d’acquérirA travers l’analyse textuelle des CCT, nous avonspu mettre en exergue une grande hétérogénéité dansla forme et dans le contenu des thèmes, pourtantobligatoires, de la négociation collectiveune meilleure compréhension desenjeux de la négociation collective,tout comme des stratégies des acteurset actrices, et des pratiquesde terrain. Carole Blond-HantenRoland MaasChercheursCEPS/INSTEAD(1) Les rapports collectifs de travail sontréglés par les articles L.161.-1 à L.166.-9du Code du travail.(2) Les lois de référence sont : la loi du12 février 1999 concernant la mise enœuvre du PAN et la loi du 30 juin 2004concernant les relations collectivesde travail, codifiées dans le Code dutravail de 2006.(3) Colloque Le Dialogue social au Luxembourg: actualités et perspectives,organisé par le ministère du Travailet de l’Emploi, le STATEC, l’InstitutPierre Werner, le CEPS/INSTEAD avecle soutien du Fonds National de laRecherche.(4) Loi du 26 mai 2000 concernant laprotection contre le harcèlementsexuel à l’occasion des relations detravail.mai / juin 65


Ressources humaines /Motivation personnelleet performance collective :une équation à résoudre !« Le leadership : c’est l’art de faire faire à quelqu’un quelque chose que vous voulez voir fait, parce qu’il aenvie de le faire » (Dwight David Eisenhower). Comme le suggère cette citation d’Eisenhower, ce défi rested’actualité, pour tout dirigeant, responsable d’équipe, de projet ou d’un département des Ressources humaines: comment fixer des objectifs qui permettent d’atteindre ceux de l’entreprise, tout en répondant auxmotivations et à la manière de travailler et de se comporter de chaque individu ?Certes, la plupart des entreprisesaujourd’hui ont un calendrier définipour la réalisation d’entretiensd’évaluation et de fixation des objectifs,ce qui est un premier facteur desuccès. L’entreprise met égalementtoutes les chances de son côté enpermettant aux informations de circulerde façon optimale (par l’exercicedu feedback et du reporting)afin que les objectifs et le travailquotidien des salariés répondentaux attentes de résultats globaux.Cependant, il existe uneétape préalable et souvent oubliéedans ce processus de gestion de laperformance, car plus difficile à organiseret intégrer dans les procéduresexistantes. Il s’agit de connaître,dans un premier temps, les sourcesde motivation ainsi que les « forces »de chacun, pour, dans un deuxièmetemps, les combiner efficacementdans les équipes et répartir en conséquenceles rôles dans la réalisationdes objectifs communs.Cette connaissance desmotivations et des comportementsindividuels et la répartition cohérentedes rôles qui doit en découlerpermet de définir des objectifs quine se contentent pas d’être la déclinaisondes objectifs du groupe,mais qui répondront égalementaux attentes des collaborateurs.L’intérêt d’intégrer cette étape auprocessus de performance est alorsd’entrer dans le cercle vertueux :Que ce soit au momentdu recrutement, de l’arrivée d’uncollaborateur dans une équipe oulors d’un entretien avec le collaborateurdéjà en poste, un premier pasconsiste à collecter l’information surles motivations et le comportementde chacun. Or, ces deux types d’informationne se collectent pas de lamême façon. Là où le comportementpeut s’observer, les sources de motivationne peuvent être détectéesque dans le discours et l’« intérêt »démontré par le collaborateur pourcertains sujets.En ce qui concerne la déterminationdes sources de motivation,c’est le moment de trouveravec le collaborateur la réponse auxquestions suivantes :• à quoi le collaborateur est-ilattaché dans son travail et/ouau sein de l’entreprise ?• quelles sont pour lui les sourcesde stress « positif » ou « négatif» ?• quels éléments contribueraientà un sentiment de réussite ?• quels obstacles pourraient lefaire échouer, être sources de« démotivation » ?Ensuite, il ne s’agit pasd’évaluer l’intelligence, l’expériencemai / juin 66


Il faut trouver le juste équilibre entre ledéveloppement individuel et celui de l’entreprise : lesdeux doivent être compatiblesou les compétences techniques,mais de se concentrer sur le comportementde manière neutre etobservable :• comment le collaborateurréagit-il au changement ?• qui sont les collaborateursnaturellement orientés versles résultats ?• quel style de leadership adoptentles managers récemmentpromus ?• Quelles sont les conséquencespour un collaborateur ayant unstyle naturel et style adaptétrès différents ?La meilleure façon deneutraliser ce processus et d’obtenirdes informations fiables etfidèles est de laisser le collaborateur« parler de lui » par le biais d’outilsspécialisés dans cette analyse ducomportement et des valeurs afinde ne pas lui donner le sentimentd’un jugement de l’employeur surson comportement et sa motivation.Cette vision du collaborateur surlui-même est à mettre en parallèleavec ce que l’on peut observer, etconstitue une véritable base pourle développement personnel et lagestion de carrière. Dans le cas durecrutement, une telle analyse estd’autant plus utile que l’on ne peutque « prévoir » et pas encore observerle comportement effectif.Une fois la « carte descomportements et motivationsindividuels » établie, il convientde mettre en relation ces informationsafin de constituer deséquipes et de répartir les tâchesde façon optimale.Ici, l’objectif est double :il s’agit à la fois de répartir les rôlesdans la réalisation des objectifscommuns en fonction des particularitéset de faire le lien avec lesbesoins de l’entreprise. En d’autrestermes, il faut trouver le juste équilibreentre le développement individuelet celui de l’entreprise : lesdeux doivent être compatibles.Ainsi, la connaissance descomportements et des attentes dechacun, alliée à une répartition efficacedes rôles permettront l’adéquationentre la réalisation des objectifscommuns et le renforcement de lamotivation individuelle. Charlotte NungeHR ConsultantSéverine SchwanderSenior HR ConsultantResponsable du LuxembourgLearning Centerseverine.schwander@sdworx.comSD Worx S.A.En collaboration aveclilith project,distributeur exclusif de TTI auGrand-Duché de Luxembourgmai / juin 67


Ressources humaines /Le pouvoir des argumentsou comment apprendre àdialoguer dans l’entrepriseIl arrive que le dialogue au sein de l’entreprise ne passe plus ou mal. Direction, encadrement,représentants du personnel, opérateurs ne parviennent plus à exposer leurs opinions ni à entendrecelles de l’autre. Dans cette situation, tous les acteurs sont perdants. Les salariés sont peu motivéset souvent absents, les délégués n’arrivent plus à faire passer des messages, les employeurs et lescadres ne sont pas satisfaits de la qualité de la production, les relations entre agents de maîtriseet employés sont tendues.Le premier des objectifs est alorspour l’entreprise, de chercher àaméliorer les relations entre ceuxqui travaillent, en (re)créant lesconditions du dialogue, parce qu’ilarrive un moment où il faut bienprendre des décisions. Les qualitéséconomiques de l’entreprise endépendent. Comment faire poursortir des logiques d’affrontementset de confrontations quel’on connaît dans ces situationset qui conduisent à des remisesen cause de personnes et de recherchede responsables ? L’entrepriseaura le choix entre différentespratiques managériales.Malheureusement, bon nombrede ces pratiques semblent assisessur le mépris des hommes et deleur individualité. Elles recourentaux techniques de manipulation ouconsidèrent – inspirées du courantcomportementaliste anglo-saxon –que tout problème a une solutionefficace, ce qui les amène à proposerdes procédures standardqu’il suffit d’appliquer à la lettre,indépendamment des individuset des situations. Résultat : ellesfont tout pour décourager l’implication,schléroser les initiatives (1) .Les succès de ces techniques dans letemps sont, il faut bien l’admettre,mitigés. D’une part, manipuler n’estpas dialoguer. D’autre part, il estutopique et réducteur de penserque les individus et les situationsse ressemblent tous. Dialoguernécessite une écoute mutuelle, lecourage d’assumer les différenceset la volonté d’affronter lucidementles évolutions de l’environnement.La vérité résulte de la rencontre dedeux paroles, celle qu’on dit et cellequ’on entend. Le dialogue est unétat d’esprit fait de respect de sesinterlocuteurs, de transparence etde pédagogie. C’est ce que postulel’Antiquité gréco-latine au travers dela rhétorique (l’art de persuader parle discours), une technique qu’ellea mise au point pour instaurer unminimum de civilités entre les citoyenset qui a fait ses preuves aucours de l’histoire dans le mondejudiciaire, politique, universitaire etauprès de tous ceux que concernela communication.Apprendre à argumenterPhilippe Breton, chercheur au CNRS,enseignant, formateur (2) et l’un desmeilleurs spécialistes de la paroleet de la communication, est l’unde ceux qui s’inspire directementde ces techniques mises au pointpar la rhétorique gréco-latine dansles nombreuses formations à l’argumentationqu’il a animées enFrance. Dans son ouvrage, clair etsimple, Convaincre sans manipuler– Apprendre à argumenter (3) , ilmontre (aux moyens d’exemplesconcrets) que pour instaurer le dialogueen situation difficile, au seinde l’entreprise – tout comme dansles rapports familiaux ou amicaux –,il est préférable d’apprendre à argumenterpour convaincre son (ses)interlocuteur(s). Affirmer son opinionne suffit pas, il faut construireson raisonnement, trouver debonnes raisons qui vont faire quel’autre accepte d’adhérer à l’opinionqu’on lui propose dans le respect deses opinions, de sa pensée et de sadignité. Ce qui suppose que l’on està l’écoute de l’autre. Argumentern’est pas non plus un acte habilede séduction ou de menace pourmanipuler l’autre. A ceux qui objecteraientqu’une bonne opinionse défend toute seule et que toutrecours à une quelconque méthodeserait une manipulation de l’autre,Philippe Breton montre que si argumenternécessite bien la miseen œuvre d’une stratégie à l’aidede techniques spécifiques, celles-cine relèvent nullement de la rusequi, elle, implique la dissimulationdes procédés utilisés et cela dansle but de faire adhérer, dans sonpropre intérêt, ce avec quoi l’autreest en désaccord.L’argumentation s’appuiesur des techniques transparentesauxquelles les personnes sont libresd’adhérer. Elle ne paralyse pas laréflexion. Elle se différencie en celade la méthode utilisée par certainsorganismes qui n’hésitent pas,eux, à affirmer, dans leurs stagesde formation en entreprise, que lamanipulation permet d’avoir de l’influencesur autrui, de diriger desgroupes et que ces techniquessont efficaces. Enfin, et c’est là lepoint important, l’argumentationpermet de confronter des pointsde vue différents,de faire émergercertains points des opinions quenous pouvons mettre en commun,chacun souhaitant en principe continuerde travailler (vivre) ensemble.Il ne s’agit pas de rechercher unconsensus à tout prix. Cependant, etc’est là la contradiction, convaincreimplique la recherche d’une certaineefficacité sans utiliser des moyensinacceptables. Convaincre est difficileet comporte un risque, celuide ne pas y arriver. Voilà pour lesprincipes à l’œuvre.Concernant les techniquespour convaincre proposéespar Philippe Breton, elles sontsimples et visent à préparer sonargumentation en quatre étapes.La première étape consiste à préparerses arguments en fonctionde l’auditoire à qui l’on s’adresseafin de trouver un angle adapté, unpoint d’appui qui pourra amenerl’autre à changer son opinion ; dansla deuxième étape, on réfléchit autype d’argument concret que l’onva utiliser ; dans l’étape suivante,on organisera sa prise de parole, lesarguments qui devront figurer entout début et ceux qui viendront enmai / juin 68


Ressources humaines /René MagritteL'art de la conversation (1950).A ceux qui objecteraient qu’une bonne opinionse défend toute seule et que tout recours à unequelconque méthode serait une manipulation del’autre, Philippe Breton montre que si argumenternécessite bien la mise en œuvre d’une stratégieà l’aide de techniques spécifiques, celles-ci nerelèvent nullement de la ruse qui, elle, implique ladissimulation des procédés utilisés et cela dans le butde faire adhérer, dans son propre intérêt, ce avec quoil’autre est en désaccordconclusion. Enfin, avec la quatrièmeétape, c’est le moment où l’on estamené à parler concrètement. Seposeront alors des questions d’ordrematériel relatives au choix de lasalle, au confort de l’auditoire, à laprésentation de soi. Ces techniquessont transparentes, le ou les interlocuteursrestent libres d’accepterle point de vue défendu. Ils peuventmême s’accorder le temps pour réfléchir…jusqu’au lendemain.Certains se demanderontalors s’il s’agit d’une méthodevraiment efficace. Selon le chercheuret formateur, il est certainqu’argumenter ne fera jamais faireà une personne une chose aveclaquelle elle serait en désaccord,contrairement aux techniques demanipulation. Pour autant, l’efficacitédans la manipulation estlimitée au cours terme, au prix d’uneviolence (psychologique) exercéesur celui qui se laisse prendre. Celuiqui se fait avoir va soit le réaliser etcherchera à se venger, soit refuserde le reconnaître et pourra éprouverun sentiment de honte et dedévalorisation. On en déduira doncque pour construire une ambiancedélétère au sein d’une entreprise,les techniques utilisées pour manipulersont parfaites. Mieux vautalors connaître ces techniques pourne pas se faire avoir !En conclusionCes techniques d’argumentationne servent pas à résoudre un conflità chaud. Elles ne sont pas un substitutà la négociation collective niaux syndicats. Issues de la penséehumaniste des Antiques, réactualiséespar des intellectuels francoquébécois(4) , elles sont utiliséespour susciter énergie et créativité,permettre de dire à l’autre qu’il estlibre d’adhérer à l’opinion proposéeet que son point de vue estlégitime aussi, apprendre à êtreun être non influençable tout enrestant disponible aux autres.Il y a tout lieu de croire quel’utilisation d’une telle technique,parce qu’elle institue l’intéressementpsychologique et intellectuel des salariés,pourrait faire de l’entreprisemoderne un lieu de solidarité et deresponsabilité. Martine Borderies(1) Management à contresens… Combiencoûte la démotivation ? Anne Dousset,Eyrolles, Editions d’Organisation.(2) Philippe Breton, professeur des universités,enseigne au Centre universitaire d’enseignementdu journalisme à l’Universitéde Strasbourg. Il est directeur adjoint dulaboratoire CNRS Cultures et sociétésen Europe. Il est l’auteur de nombreuxouvrages, parmi lesquels, aux éditionsLa Découverte, Argumenter en situationdifficile (2004), L’Incompétence démocratique– La crise de la parole aux sourcesdu malaise (dans la) politique (2006),Convaincre sans manipuler – Apprendreà argumenter (2008). Il a animé de nombreusesformations à l’argumentationtant auprès des adultes que des jeunesdans l’entreprise privée, le secteur publicauprès d’enseignants, de magistrats, deprofessionnels de la communication.(3) Convaincre sans manipuler – Apprendreà argumenter, Philippe Breton, EditionsLa Découverte.(4) Mais inconnue de la culture nord-américaine.mai / juin 69


Ressources humaines /Entreprise des P&TDes initiatives pour le bien-êtrede ses agentsDepuis 2009, l’entreprise des P&T a mis en place un programme intitulé Présence et bien-êtreau travail. Cette année, elle avait choisi la date du 28 avril, Journée internationale de la santé etde la sécurité au travail, pour organiser des sessions de sensibilisation dédiées à la gestion dustress, à l’attention de tous ses agents. Pierre Oesch (chef de service) et Pascal Recchia, du serviceRessources humaines de l’EPT, avaient demandé à Sara Fiegler, consultante chez ADT-Center, deconduire ces sessions, qui ont affiché complet. Rencontre avec les trois protagonistes.L’Entreprise des P&T a mis en placele programme Présence et bienêtreau travail. Que propose ceprogramme ?Pierre Oesch et Pascal Recchia –A l’heure où l’on parle beaucoupde Responsabilité Sociale des <strong>Entreprises</strong>(RSE), une entreprise publiquecomme la nôtre, qui comptequelque 3.000 personnes, se devaitde prendre en compte le bien-êtreet la santé de ses agents, de mêmeque de lutter contre le taux d’absentéisme.Nous avons donc mis enplace un programme de sensibilisationà long terme. C’est ainsi quedepuis 2009, nous organisons trèsrégulièrement des journées et dessemaines thématiques en relationdirecte avec le bien-être et la santé.Nos actions annuelles portent, parexemple, sur l’école du dos ou lavaccination contre la grippe ; nousavons lancé, avec le ministère dela Santé, une Semaine de la santédurant laquelle des fruits sont misà disposition des agents et nousleur en expliquons les bienfaits, lesmenus de la cantine sont adaptés,des conférences sur le thème d’unealimentation plus saine sont données,des incitations à prendre lesescaliers plutôt que l’ascenseur, àarrêter de fumer, des séances sportivessont proposées en interne,par nos agents, via notre intranet,etc. Depuis décembre 2009, nousoffrons un check up santé gratuità tous nos agents de plus de 50ans. Toutes ces actions représententun coût important pour notreentreprise, mais l’investissementen vaut la peine car celles-ci sonttoutes menées dans un cadre deprévention et de sensibilisation àun meilleur équilibre physique etmental.Pour lutter contre l’absentéismeau travail, quelles sont les actionsque vous avez mises en place ?Pierre Oesch et Pascal Recchia –L’absentéisme au travail est unproblème qui nous concerne d’autantplus que nous sommes uneentreprise publique et que nousassurons la continuation des salairessans aucune interventiondes assurances sociales. L’absen-téisme se compte donc en millionsd’euros pas an. Nous avons misen place, au sein de notre serviceRH, des entretiens de sensibilisationsystématiques lorsque nousnotons des absences répétées dela part de certains agents. Ceux-ciA l’heure où l’on parle beaucoup deResponsabilité Sociale des <strong>Entreprises</strong> (RSE), uneentreprise publique comme la nôtre, qui comptequelque 3.000 personnes, se devait de prendre encompte le bien-être et la santé de ses agents, demême que de lutter contre le taux d’absentéisme.Nous avons ainsi mis en place un programme desensibilisation à long termesont alors invités à une entrevueoù nous discutons avec eux descauses et des solutions à mettreen place pour remédier à ces absencesrépétées.Un programme de sensibilisationà l’attention des chefsd’équipe a également été mis enplace, avec l’objectif d’aider ceuxcià mieux communiquer avec lesagents malades par des contactsréguliers. Ceci souligne l’intérêt desdirigeants de l’Entreprise pour sonpersonnel et maintient les relationsavec le lieu de travail. Depuis lamise en place de nos différentesactions il y a 2 ans, nous observonsune baisse du taux d’absence.Le 28 avril dernier, des sessions pourapprendre à mieux gérer le stressont eu lieu. Comment ces sessionsétaient-elles conçues ?Sara Fiegler – Quatre sessions d’unedurée de 90 minutes chacune sesont déroulées le 28 avril dansles locaux de l’EPT à la Gare et àla Cloche d’Or. Elles avaient pourbut de donner aux participants lespremières clés pour mieux gérerle stress, la pression au quotidienet gagner en bien-être. Une partiethéorique a été donnée en début desession expliquant les mécanismesdu stress. La partie pratique étaitbasée sur des exercices réalisablesau poste de travail pour détendreet mobiliser son corps et son mental: relaxation corporelle, détentementale, respiration, mobilisationde ses ressources, basés sur desméthodes et techniques de lagymnastique, l’école du dos, lestretching, le Pilates, le Tai-chi, lasophrologie et la relaxation progressivedes muscles. Afin de faciliterl’interactivité entre le groupe etmoi, le nombre de participants parsession était fixé à 16.Que retenez-vous de ces séances ?Sara Fiegler – Les séances se sontmai / juin 70


Ressources humaines /Photo-Alain WemersDe g. à dr. : Pascal Recchia, Service Ressources humaines, Entreprise des P&T, Sara Fiegler, consultante ADT-Center, et Pierre Oesch, chef de service Ressources humaines,Entreprise des P&T.très bien passées. Les participantsétaient très intéressés par le sujetdu stress et les techniques pourmieux le gérer et gagner en bienêtre.Un besoin exprimé par unegrande partie des participants étaitde mieux se gérer eux-mêmes pourgarder une distance émotionnelleface aux exigences du travail etde contrôler leurs réactions etémotions. Nombreuses sont lespersonnes aujourd’hui qui ressententle stress au travail et lephénomène du burn-out est deplus en plus répandu. Certainsparticipants ont témoigné qu’ilsressentent une nervosité et tensionpermanentes, qu’ils n’arriventpas à se relaxer, ce qui peut mêmeaffecter leur sommeil. D’autres seposaient la question de savoir àpartir de quel moment on peuteffectivement parler de distress(stress négatif) car ils connaissentcertains des symptômes du stress,mais ne les vivent que de tempsen temps, en fonction de leurs activités.De nombreux agents ontégalement parlé d’une gestion activede leur équilibre, par exempleen prenant assez de temps pourLes sessions avaient pour but de donner auxparticipants les premières clés pour mieux gérer lestress, la pression au quotidien et gagner en bienêtre.Une partie théorique a été donnée en débutde session expliquant les mécanismes du stress.La partie pratique était basée sur des exercicesréalisables au poste de travail pour détendre etmobiliser son corps et son mentaleux-mêmes et pour faire des activitéssportives. Les causes de stressles plus citées par les participantsétaient la pression du temps, lasurcharge de travail, les clientsimpatients, mais aussi le fait devouloir tout bien faire, se fixer soimêmedes exigences très élevées, etla difficulté de garder un équilibreentre le travail et la vie privée – cedernier point concernant surtoutles femmes ! Les participants ontbeaucoup apprécié l’initiative deleur entreprise et ils souhaiteraientpouvoir approfondir certainesconnaissances et techniques pardes formations de suivi. Propos recueillis par Isabelle Cousetmai / juin 71


Ressources humaines /Un homme connecté à lanature est un homme plusheureux, en meilleure santéet plus performantSelon le biologiste américain Edward Wilson, père du concept de « biophilie », littéralement dugrec ancien « qui se lie d’amitié avec la nature », l’homme est naturellement attiré par la nature.Ce sentiment est l’expression d’unbesoin instinctif de vivre en étroiteinteraction avec l’environnementnaturel. Cette notion fait référenceau fait que nous avons emmagasinédans notre patrimoine génétiquele souvenir de millions d’années oùl’homme ne faisait qu’un avec la nature.Les technologies modernes etla vie en centres urbains nous ont enpartie déconnecté de cette époqueet les conséquences psychologiquesnégatives de cette rupture en termesd’épanouissement personnel ne sesont pas fait attendre.Dans son ouvrage Uneécologie du bonheur, le professeuret scientifique reconnu, Éric Lambin,démontre que le fait d’être en contactavec la nature a un effet bénéfiquesur le bien-être et qu'une fréquentationrégulière de la nature rend toutsimplement l’homme plus heureux.Il nous convie donc à cultiver notrebiophilie. Son argumentation estcorroborée par quantité de travauxscientifiques et d’expérimentationsen psychologie comportementale réalisés,entre autres, en milieux hospitalieret professionnel. Une chambred’hôpital ou un bureau, avec vue surun paysage naturel accentuerait cettesensation d’apaisement et diminueraitle stress. Or, l’on sait aujourd'huicombien le stress sur le lieu de travailest devenu une problématique importantepour les entreprises. D’aprèsla Fondation européenne pour l’améliorationdes conditions de vie et detravail (EUROFOUND), +/- 20 % desLes images suggestives d’espaces verts peuventsuffire à elles seules à déclencher une réactionpsycho-physiologique positivesalariés européens estiment que leursanté est affectée par des problèmesde stress au travail.Les effets positifs démontrésUne des études pionnières en la matièrea été publiée en 1984 dans larevue Science. Le chercheur américainRoger Ulrich y établissait que despatients ayant subi une opérationchirurgicale et disposant d’unechambre avec vue sur des arbresrestaient moins longtemps à l’hôpitalet consommaient moins de médicamentsque ceux ne disposant pasd’une vue sur la verdure. Depuis, lespreuves scientifiques s’accumulentsur la relation positive entre bienêtre,santé et espaces verts.Un environnement richeen vues sur la nature favorise la guérisondes malades dans les hôpitaux.Il améliore aussi le bien-être en réduisantle stress des travailleurs surle lieu de travail et, par conséquent,stimule leur productivité. La bonnenouvelle est que pour bénéficier deces effets positifs, il n’est pas nécessairede disposer d’un balcon avecvue panoramique ou de placer devraies plantes dans les chambresou bureaux. Les images suggestivesd’espaces verts peuvent suffire à ellesseules à déclencher une réactionpsycho-physiologique positive.Sur base de ce constat,une entreprise à Luxembourg a eul’idée d'intégrer ces préceptes à sesservices d’aménagement d’espacesde bureaux. L’agence Tempera fournitdes solutions murales apportantpaix et équilibre. Par le biais de sesphotographies sur toiles d’espacesverts, l’agence apporte une oasis deverdure dans un univers urbain. Lestravailleurs sont ainsi connectés à lanature depuis leur bureau. info@tempera.luwww.tempera.lumai / juin 72


Nouvelles technologies /Business meets Research 2011La rencontre des entreprises et dela recherche publique au Luxembourgaura lieu le 26 maiLuxinnovation, l’Agence nationale pour la promotion de l’innovation et de la recherche, organise,le 26 mai prochain, son 4 e forum de rencontres entre les entreprises et les acteurs de la recherchepublique au Centre de Conférences de la Chambre de Commerce. Offrant l’opportunité deprésenter les résultats, les compétences et les solutions innovantes de la recherche publique etprivée, l’événement est devenu un rendez-vous incontournable pour les acteurs de la rechercheet de l’innovation du Luxembourg et de la Grande Région. Business meets Research sera structuréautour des thèmes couverts par les clusters technologiques du Luxembourg. Photo-LuxinnovationEn 2010, le Forum Business meets Researchavait rassemblé plus de 400participants de la Grande Région.L’édition 2011 n’est pas moins ambitieuse: promouvoir la coopérationentre les acteurs de l’innovation etde la recherche, favoriser le transfertdes compétences et démontrerl’expertise de la recherche publiqueet privée au Luxembourg, tels sontles objectifs affichés.Nouveauté 2011 : InnovationMatchmakingL’Innovation Matchmaking est sansconteste la nouveauté à l’affiche del’édition 2011. Il donnera l’opportunitéaux participants de rencontrerde nouveaux partenaires dans lecadre de rendez-vous bilatérauxet personnalisés. Afin de stimulerla constitution de nouveaux partenariatset d’initier de nouveauxprojets collaboratifs, les acteursluxembourgeois de la R&D et del’innovation auront l’occasion de présenterleurs offres technologiques,leurs compétences et savoir-faire,ou encore leurs services dans uncatalogue en ligne.L’inscription et la programmationdes rendez-vous avecces acteurs se font au-préalable surwww.business-meets-research.lu.7 workshops autour des thématiquesdes clustersLes 7 workshops, articulés autourdes thématiques couvertes par lesclusters technologiques luxembourgeois,offriront l’opportunité de découvrirle savoir-faire des meilleursexperts.Les workshops aborderontles sujets suivants : médecinepersonnalisée ; valorisation de labiomasse ; politique de l’industriespatiale ; sécurité informatique ;matériaux composites ; servicesde géolocalisation ; et matériauxinnovants appliqués à l’écodesign.Chaque séminaire seraanimé par des spécialistes reconnusdans leurs domaines. Les participantsseront encouragés à interagir et à participeractivement aux discussions.Informations et conseils pourvos projets innovantsTout au long de la journée, lesparticipants du Business meetsResearch auront l’occasion de découvrirles clusters technologiquesde la Luxembourg Cluster Initiative.Les conseillers de Luxinnovation etdu Fonds National de la Recherchese mettront également à dispositionpour donner des informations etdes conseils concernant le financementet l’accompagnement deprojets dans le domaine de la R&Det de l’innovation.Inscription et programmationdes rendez-vous personnalisésL’inscription au Business meetsResearch et la programmationdes rencontres bilatérales pourl’Innovation Matchmaking se fontau préalable sur www.businessmeets-research.lu.La participationà l’événement est gratuite maisl’inscription est obligatoire avantle 23 mai. Le programme détailléest disponible également sur www.business-meets-research.luLuxinnovation GIEevents@luxinnovation.luwww.business-meets-research.luwww.clusters.luL’InnovationMatchmaking est sansconteste la nouveauté àl’affiche de l’édition 2011.Il donnera l’opportunitéaux participants derencontrer de nouveauxpartenaires dans le cadrede rendez-vous bilatérauxet personnalisésmai / juin 73


Nouvelles technologies /NEWSICT SpringLes 28 et 29 juin à LuxexpoDurant 2 jours, quelque 1.500 cadresICT, start-ups, chercheurs et venturecapitalists venus d’Europe, d’Amérique,d’Afrique et d’Asie prendrontpart à ICT Spring à Luxexpo. Les dernièresrévolutions ICT y seront dévoilées:réseaux sociaux, tendancesmobiles, sécurité, applications, datacenters, e-commerce… Venues detous les continents, 80 start-upsprésenteront leurs dernières innovationset les services proposés dansles prochains mois aux professionnelset consommateurs.5 keynote conferences serontorganisées avec des speakerstels que Saeed Amidi, CEO de Plugand Play Tech Center ; Jean-MichelBillaut, président et créateur del’Atelier BNP Paribas ; Bernard Liautaud,fondateur de Business Objectset Partner de Balderton Capital ;Chris Redlitz, General Partner deTransmedia Capital ; et Brian Wong,fondateur et CEO de kiip.me.2 networking cocktailsclôtureront les 2 journées. Les gagnantsdes European ICT Awardsseront récompensés lors du dînerde gala, le 28 juin. C’est la premièreannée que des Awards vont êtredécernés aux 7 catégories suivantes :‣ European CIO of the Year : récompensele meilleur CIO en Europepour ses stratégies globales et lesprojets mis en oeuvre, ses choixtechniques et ses compétencesmanagériales ;‣ European CEO of the Year : récompensele CEO d’une société ICTdont le siège est en Europe, pour sesstratégies globales et sa réponseaux attentes des différentes partiesprenantes : employés, clients,actionnaires ;‣ European Award for OutstandingResearch : récompense unprojet de R&D pour l’évolution/lesrévolutions qu’il rendra possibledans le futur ;‣ European ICT Innovation of theYear : récompense une société européennepour sa culture de l’innovation,ses nouveaux produitsou services et sa contribution àl’avancée technologique de sonsecteur d’activité ;‣ European Startup of the Year :récompense une société de moinsde 3 ans d’ancienneté pour ses innovations,son dynamisme, son influenceet sa croissance potentielledans un futur proche ;‣ European Media of the Year :récompense un <strong>magazine</strong> ou unsite internet pour son implication,la qualité de ses articles, sa réactivitéet son dynamisme. Jury: 50marketing managers du secteurICT en Europe ;‣ European ICT Blogger of theYear : récompense un bloggeur européenpour son dynamisme, sescontributions et son influence surla communauté ICT européenne. www.ictspring.comDeloitteTendances en matière de technologie,médias et télécommunicationspour 2011Selon la publication les 10 e PrédictionsTMT de Deloitte, voici lesgrandes tendances qui se dégagentpour les 12 à 18 prochains mois : Lafin d'une époque : plus de 50 %des appareils informatiques vendusà l'échelle mondiale seront dessmartphones, des tablettes et desnetbooks (hors PC), mettant ainsiun terme à quelques décennies dedomination des PC. ; La diversité dessystèmes d’exploitation : aucunenorme n’émerge sur le marché dessmartphones ou des tablettes ; Lestablettes au sein de l'entreprise :les entreprises achèteront plus de25 % de la totalité des tablettesnumériques, soit plus de 10 millions,un chiffre susceptible de croître en2012 et au-delà. On s'attend à ceque la demande des consommateursen tablettes demeure forte,mais il est probable que celle desentreprises augmente encore plusrapidement, bien qu'en partant d'unplus bas niveau ; Renforcementdu statut de « super média » dela télévision : la télévision continueraà mener la danse en termesde revenus totaux tous mediasconfondus. La part d’audience dela télévision augmentera dans lamesure où l’audience mondiale estsusceptible de croître de 40 millionspour s'établir à 3,7 milliardsde téléspectateurs. La moitié de lapopulation mondiale demeurerainexploitée, laissant toute latitude àune continuité de la croissance ; Lapublicité sur les réseaux sociaux :les réseaux sociaux vont vraisemblablementdépasser le seuil dumilliard de membres uniques en2011 et le nombre d'annonces publicitairesexcéder le chiffre de 2.000milliards. Néanmoins, les revenusdécoulant de la publicité directementattribuables aux réseauxsociaux resteront probablementmodestes, à approximativement4 USD par membre, soit un totalde moins de 5 milliards USD, ce quiest inférieur à 1 % du total mondialdes dépenses en publicité. Sil'utilisation d'Internet au niveaumondial continue de croître à unrythme régulier, les réseaux sociauxpourraient avoir de plus en plusde difficultés à poursuivre leurstrajectoires de croissance fulgurante; Le Wi-Fi en complémentdu haut débit mobile pour les« données en mouvement » : levolume des données téléchargéesdepuis les appareils portables viales réseaux Wi-Fi publics connaîtraune croissance bien plus rapide (de25 à 50 %) que le volume enregistrévia les réseaux haut débit mobile.Le haut débit mobile gravitera deplus en plus autour d'applicationsspécifiques pour les utilisateurs pouvantjustifier ce surcoût, en profitantpleinement de la couvertureétendue de la technologie, de lamobilité et de la sécurité intégrée. Pour obtenir le rapport : envoyez une-mail à marcom@deloitte.lu ouconsultez http://www.deloitte.com/lu/tmt-predictionsTelecomLuxembourg S.A.Nouvelle dénomination deLuxembourg Telecom S.A.Suite à une action en justice intentéepar l’Entreprise des Postes etTélécommunications (EPT) contreLuxembourg Telecom S.A., l’opérateurprivé luxembourgeois s’est vuordonner la cessation de l’utilisationdans l’exploitation de son activitéde « Luxembourg Telecom », y comprisde sa variante « LuxTelecom »,au seul motif qu’il s’agirait d’unepublicité trompeuse.Suite à cet arrêt de la Courd’appel de Luxembourg du 2 février2011, Luxembourg Telecom S.A. adécidé de prendre comme nouvelledénomination sociale et commercialeTelecom Luxembourg S.A. et de sepourvoir en cassation. Le pourvoi encassation vise à démontrer que cettedécision est contraire aux principesfondamentaux de la concurrenceentre acteurs publics et privés, de lalibéralisation du secteur des télécommunicationset des traités européens.Selon Telecom Luxembourg, une tellejurisprudence risque de porter préjudiceaux nombreuses sociétés dontle nom comporte « Luxembourg » ou« Lux » et qui pourraient désormaisêtre également poursuivies pourpublicité trompeuse.« Nous ne comprenonspas cette décision de justice nousaccusant de publicité trompeuse »,se défend Jérôme Grandidier, CEOde Telecom Luxembourg S.A. « Noussommes un opérateur privé orientévers le marché professionnel. Nousnous considérons comme un opérateuralternatif complémentaire àl’EPT et nous nous sommes toujoursprésentés comme un acteur privévis-à-vis du marché. » (Communiqué de presse de TelecomLuxembourg S.A. du 29/04/2011)mai / juin 74


Nouvelles technologies /OrangeA lancé Mobile TVDepuis le 6 avril, Mobile TV chezOrange, ce sont des chaînes musicales,de ciné, d’animation etd’infos news pour tous les clientsOrange utilisateurs d’un iPhone :France 24, TV5 Monde, AB Moteurs,Mangas, ciné FX, AB Action, MCMTop et Trace TV. Cette sélection seraétoffée par de nouvelles chaînesdans les prochains mois. Ce servicesera élargi par la suite à tous lesautres smartphones permettant defaire du video streaming.Les clientsont le choix entre 2 types d’abonnements: un daily pass à 1 EUR etun monthly pass à 5 EUR/mois pourun usage en illimité sur les réseauxEDGE et 3G d’Orange, abonnementet navigation compris. www.orange.luP&TLuxembourgTrophées Fournisseurs PSAtier, VP Quality PSA Peugeot Citroën.Lors des Trophées FournisseursPSA qui ont été remis le 29 mars2011 à Poissy, P&TLuxembourg s’estvu décerner le prix du meilleurfournisseur PSA dans la catégorieQualité de service pour la fournitured’une solution de télécommunicationsspécifiquement conçuepour les services télématiques automobilesde PSA Peugeot Citroën.De g. à dr. : Jean-Marie Spaus, directeuradjoint P&TLuxembourg, et Philippe PelleEn 2009, PSA PeugeotCitroën et P&TLuxembourg ontsigné un partenariat portant surune solution de télécommunicationintégrée disponible en série (selonles versions) sur les véhicules Peugeotet Citroën. Le nouveau matérieldéveloppé par PSA Peugeot Citroën,sépare la fonction télématique desfonctions radio, navigation et téléphoniepersonnelle, et intègre unecarte à puce SIM P&TLuxembourg-LUXGSM « enfouie » c’est-à-dire faisantpartie d’un Boitier TélématiqueAutonome (BTA) embarqué dansles véhicules. Avec cette solution,le conducteur d’un tel véhiculebénéficie sans frais des servicesd’urgence et d’assistance localisée.Il s’agit à terme de déployerplusieurs millions de cartes à puceSIM P&TLuxembourg-LUXGSM àtravers l’Europe. Ces nouveaux servicesdisponibles depuis 2010 sontla réponse de PSA Peugeot Citroën àune éventuelle généralisation européennede l’appel d’urgence (eCall)et le support du développementde nouveaux services télématiquestels que la gestion de flotte, parexemple.L’accord signé porte surla fourniture par P&TLuxembourgà PSA Peugeot Citroën d'une solutionde télécommunication mobilespécifiquement développéepour la télématique automobileincluant une infrastructure dédiéeà ce projet ; d’un ensembled’éléments de gestion associés àcette solution ; d’une couverturede cette solution sur les 27 paysde l’UE plus ceux de l’AELE (Suisse,Norvège, Islande).Ce partenariat permetà P&TLuxembourg de mettre enévidence l’évolution des solutionsmobiles envers d’autres applicationset de développer un nouveaudomaine d’activités en l’occurrencele M2M (Machine to Machine). FujitsuLe 1 er écran sans filLors du CeBIT 2011, qui s’est tenudu 1 er au 5 mars à Hanovre, Fujitsua exposé un prototype fonctionneldu premier écran d’ordinateur aumonde à être réellement sans fil.Fujitsu pense pouvoir lancer laproduction de ses modèles commerciauxdans le courant de l’année.Ce sera le premier écran au mondeà utiliser la technologie sans fil tantpour son signal que pour son alimentation.Cette technologie ouvrela voie à une informatique park &play, où il suffira, pour alimenter lesécrans, de les poser sur un bureauou à une table de conférence faisantoffice de hotspot.Les écrans Fujitsu sans fil,d’une taille de 22", sont alimentéspar la technologie SUPA (Smart UniversalPower Antenna) et tirent leurcourant, via induction magnétique,d’une antenne émetteur-récepteurqui peut être intégrée dans unetable de travail ou dans les cloisonsd’un bureau. L’antenne d’alimentationintelligente se concentre sur unhotspot et la technologie est aussisûre que celles des plaques de cuisineà induction et des chargeurs debrosses à dents électriques. L’écranreçoit ses images via le port USBsans fil d’un ordinateur de bureau ouportable, qui peut être situé à unedistance maximale de 10 mètres. Real Innovation@XeroxStimuler l'innovation au sein deson labo virtuel, accessible à tousXerox a créé un site Internet quiincite les clients à jouer un rôleactif dans la recherche exploratoire,source de nouveaux produits,services et applications. Le portailtechnologique Open Xerox fournitun accès instantané aux innovationsles plus récentes de Xerox.Tout un chacun peut y tester destechnologies pilotes et communiquerdirectement son feedback auxscientifiques et ingénieurs.Via le portail Open Xerox,les utilisateurs peuvent essayer lesapplications et s’enregistrer pouraccéder à un plus large éventail detechnologies, lancer des services ettester l’intégration de technologiesdans des applications de tiers. Il estaussi possible d’accéder directementà certains services au départ desimprimantes multifonction de Xeroxéquipées de l’EIP (Extensible InterfacePlatform). Actuellement, le sitepropose plus de 20 services (certainsexigent de disposer d’un identifiant)dont : Trailmeme, technologie depublication Web, permet de créer etde publier des chemins originaux etpersonnalisés dans du contenu numériquepour raconter une histoire ;Imagerie personnalisée simplifiéequi, à l’aide d’un simple assistant,permet aux utilisateurs de chargerleurs photos dans le logiciel, choisirun emplacement où insérer du texteet adapter celui-ci à la perspectivedes objets photographiés ; Technologielinguistique, un utilitaire depointe qui segmente le texte d’undocument en ses différentes composantesphraséologiques en vued'une extraction cognitive avancée ;Xeproc, destiné à la communautédes développeurs de logiciels, ce langagedédié (DSL, Domain SpecificLanguage) peut servir à créer unelarge gamme d’applications baséessur le traitement documentaire, dontle passage d’un format à un autre,l’extraction d’informations, l’indexationet la navigation. mai / juin 76


La simplificationadministrativeFaites-en profiter votre entrepriseSimplification.lu /Des plans d’actionconcrets pour unemeilleure administrationpubliqueLa ministre à la Simplification administrativeauprès du Premierministre et ministre déléguée à laFonction publique et à la Réformeadministrative, Octavie Modert, aprésenté trois plans d’action liés à lamodernisation du fonctionnementde l’appareil de l’Etat jusqu’en 2014,à savoir le programme intitulé Simplificationadministrative des procédureset formalités de l’Etat, le Pland’action de la réforme administrativeet finalement, le Plan directeur dela mise en œuvre des technologiesde l’information au sein de l’Etat.Il s’agit de plans d’actionconcrets sur base du programmegouvernemental de 2009 et plusparticulièrement des chapitres dédiésà la modernisation de l’Etat, à lasimplification administrative ainsiqu’à une meilleure gouvernancede l’administration. Les trois plansd’action sont complémentaires etconstituent un tout.Ces trois entités formentune approche cohérente et coordonnéedu gouvernement qui poursuitles objectifs suivants :• maximiser la qualité et l’efficacitédes services de l’Etat ;• rendre les processus administratifsplus transparents ;• favoriser un échange plus directet rapide avec les usagers ;• renforcer la compétitivité desacteurs économiques.Objet des trois plans d’actionLe premier de ces documents,Simplification administrative desprocédures et formalités de l’Etat,présente toute une série d’initiativesciblant l’allègement des chargesadministratives, dont : des mesures d’harmonisation etd’accélération des procédures etune réforme de la législation enmatière d’aménagement communal,d’établissements classés,de protection de la nature, degestion des déchets et de gestionde l’eau ; l’application du modèle des coûtsstandard à des domaines prioritairestels que l’environnement,l’aménagement communal et laTVA en vue d’une réduction descharges administratives dansces trois matières ; la création d’un guichet uniqueUrbanisme et Environnement ; l’introduction sélective du principede « l’autorisation tacite » ; la définition de délais de réponsepour les administrations ; l’introduction du principe queles administrations ne pourrontdemander des renseignementssupplémentaires relatifs à undossier donné qu’une seule fois ; l’implémentation d’un portailélectronique agissant commevéritable « Guichet à la simplificationadministrative ».Le Plan d’action en matièrede réforme administrative pourles années 2010 à 2014 regroupe lesactivités suivant deux axes, à savoircelui qui traite du fonctionnementdes administrations en termes degestion de la qualité et des relationsaves les usagers, ainsi quecelui qui assure le développementdes ressources humaines.Ce plan d’action s’inscritd’une part sur les activités tellesque celles liées au managementpar la qualité, la prise en chargede la gestion des relations avec lecitoyen-usager ainsi que l’organisationde la formation continue desagents de l’Etat.D’autre part, il met enœuvre des mesures nouvelles commele recours par les administrationsà la gestion par objectifs en tantqu’instrument de pilotage dans ledomaine de la gestion du personnel,l’introduction de la notion de « métier» basée sur les attributions et lesmissions à exercer par les agents del’État ainsi que le développement dela professionnalisation de la gestiondes ressources humaines.Par ailleurs, il prévoitd’élaborer un programme de développementsystématique des compétencesen matière de leadershipdestiné aux hauts fonctionnaires,ainsi que d’analyser les défis del’administration publique face àson évolution démographique.Le nouveau Plan directeurde la mise en œuvre des technologiesde l’information au sein del’Etat s’articule, quant à lui, autourde trois grands axes qui sont interconnectés:• les services au public ;• les services aux administrationset partenaires publics ;• l’optimisation et la standardisationdes pratiques.Les services au publiccomprennent une offre multicanald’accès aux informations, renfermantl’ensemble de la présenceInternet de l’Etat, l’accès interactifpar Internet aux démarchesadministratives moyennant leportail Internet Guichet.lu et unHelpdesk accessible par téléphoneet par courrier électronique.Parmi les projets destinésà assurer des services aux administrationset partenaires publicsse trouvent ceux qui portent surle développement de nouvelles applications,la gestion électroniquedes documents administratifs, lasécurisation des échanges de donnéessensibles, la conservation à longterme des documents électroniques,la valeur de preuve des signaturesélectroniques, la protection des donnéesindividuelles, la qualité et lasécurisation des titres d’identité, l’interopérabilitéentre administrationspubliques et acteurs économiquesau niveau national et européen.L’axe de l’optimisation etla standardisation des pratiques regroupeles efforts de normalisationet de standardisation des pratiques,que ce soit en matière de présenceInternet, d’organisation des procédures,de gestion professionnelle deprojet, de planification et de coordination.Cet axe sera complété parla mise en œuvre d'un cataloguede mesures implémentant une démarcheécologique dans le domainedes technologies de l'information.Les trois documents fédèrentdes projets qui concernent deprès ou de loin tous les départementsministériels, administrations et servicesde l’Etat, tandis que leur mise enœuvre est assurée respectivement parle Département de la SimplificationAdministrative (DSA), le ministèrede la Fonction publique et de la Réformeadministrative (MFPRA) ainsique son Centre des technologies del’information de l’Etat (CTIE).L’objectif commun destrois plans d’action est la modernisationde l’administration publique,qui se veut être accessible, réactiveet à l’écoute du citoyen. Pour plus d’informations :www.simplification.luMinistère d’EtatDépartement de laSimplificationadministrative (DSA)4, boulevard RooseveltL-2450 LuxembourgTél : (352) 247-88162Fax : (352) 247-88169mai / juin 77


Bon à savoir /Consommateurs,votre code est arrivé !Longtemps attendu, le Code de la consommation luxembourgeois est enfin arrivé. Dans lestuyaux parlementaires depuis 2004, déposé sous forme de projet de loi en 2008, le Code de laconsommation vient d’être introduit par la loi du 8 avril 2011 (1) .La mise en place d’un Code de laconsommation au Grand-Duchépoursuit divers objectifs parmi lesquelscelui d’accroître l’informationdes consommateurs pour s’assurerde leur consentement éclairé à toutengagement contractuel, écarter dumarché les entreprises mettant enœuvre des « pratiques commercialesdéloyales » et, enfin, garantir l’accessibilitéet l’intelligibilité du droit dela consommation afin d’améliorer saconnaissance auprès du grand public.Ce nouveau Code de laconsommation se veut un répertoirecomplet des législations envigueur afférentes à la protectiondes consommateurs (loi relative àla protection juridique du consommateur,loi relative au crédit à laconsommation, loi concernant laprotection des consommateurs enmatière de contrats à distante, etc.).Les différents régimes de protectiondu consommateur sont désormaisregroupés et harmonisés au sein dunouveau Code.Exemple de cette harmonisation: la définition desnotions de consommateuret de professionnelLe consommateur est désormais définià l’article L 010-1 du Code comme« toute personne physique qui agità des fins qui n’entrent pas dans lecadre de son activité commerciale,industrielle, artisanale ou libérale ».Cette définition vient couper courtà la tendance jurisprudentielle quis’était installée et qui concluait à cequ’une personne morale puisse aussiêtre vue comme un consommateurlorsqu’elle ne contracte pas dans sondomaine d’activité commerciale(Cour d’appel, chambre commerciale,19 décembre 2007, N° 31282).Sur le fond, la codifications’est principalement opérée à droitconstant, ce que regrettent certainesassociations de consommateurs (2) .Le législateur a néanmoins réaliséquelques améliorations, en procédantnotamment à l’unification des délaisde rétractation à 14 jours calendairespour tous les contrats particuliersau lieu de 7 jours auparavant. Anoter toutefois que ce délai restede 7 jours pour les contrats relatifsau commerce électronique, et plusgénéralement pour tous les contratsconclus à distance afin de ne pasperturber l’harmonisation avec leslégislations frontalières et ne pasdécourager les sociétés de « venteen ligne » de venir s’installer auGrand-Duché.Par ailleurs, le Code telqu’adopté par le Parlement tientd’ores et déjà compte de deux directiveseuropéennes entrées en vigueurdurant la « gestation » du projet deloi, à savoir la directive n° 2008/122/CEdu 14 janvier 2009 relative à la protectiondu consommateur concernantles contrats d’utilisation de biens àtemps partagé, les contrats de produitsde vacances à long terme et lescontrats de revente et d’échange, etla directive n° 2008/48/CE du 23 avril2008 relative aux contrats de crédità la consommation, qui sont toutesdeux transposées en droit internepar le biais de la loi du 8 avril 2011Si l’introduction d’un Code de la consommationen droit Luxembourgeois ne changera pasnécessairement le quotidien des consommateurs,cette nouveauté facilitera grandement le travaildes praticiens et des associations qui œuvrentdans leur intérêtet ainsi immédiatement inséréesdans le nouveau Code.Ce Code de la consommationluxembourgeois, calqué sur lesnormes comunautaires, devra êtrerégulièrement réétudié et adaptéaux nouvelles exigences de l’Union.Si l’introduction d’unCode de la consommation en droitluxembourgeois ne changera pasnécessairement le quotidien desconsommateurs, cette nouveautéfacilitera grandement le travail despraticiens et des associations quiœuvrent dans leur intérêt. M e Céline LelièvreAssociéeHéloïse BihlElève-avocat, collaboratriceDCL Avocats(1) Mémorial A 12 avril 2011.(2) Dont notamment l’ULC et la Chambredes Employés privés.mai / juin 78


à nos frontières /A vos marques ?Pas nécessairement prêts !Dans la bataille des enseignes sur le triangle frontalier, certaines manquent à l’appel, d’autresjouent sur leur capacité d’appel.C’est un triangle merveilleux quetout le monde veut conquérir. Cen’est pas neuf, le secteur transfrontalierfranco-belgo-luxembourgeois,drainé au pouvoir d’achat permispar le Grand-Duché et irrigué parune population en forte croissanceau cours des dernières années, c’estune zone de chalandise très recherchée.Depuis belle lurette, les investisseursimmobiliers et les enseignesles plus diverses y jouentdes coudes.Pourtant, il en manque…Et c’est surprenant. Etonnant que,par exemple, alors que tous lesgéants de la grande distributionsont ancrés, présents, parfois endéveloppement encore sur ce secteur(en vrac, Auchan, Cora, Cactus,Carrefour, Intermarché, Delhaize…),le plus remuant peut-être des distributeursfrançais, Edouard Leclerc,ne soit pas encore annoncé… Onaurait aimé savoir si c’était une stratégie,un oubli, un projet. On auraitsouhaité au moins une réaction.Mais le groupe E.Leclerc, contactéà plusieurs reprises, n’a pas voulus’exprimer.Double burgerDans un registre différent maisnéanmoins comparable, les absencesde grands du fast-foodont longtemps surpris. Il se trouvaitmême des pages Facebook defans réclamant qui un KFC, qui unBurger King… Et c’est vrai que, dutraditionnel mano à mano entreMc Do et Quick, on s’attendait àvoir émerger les autres spécialistesdu genre. On sait à présentque le Luxembourg aura droit àun double Burger King. Le dossierde Foetz s’est débloqué. Et laD'emblée, le Designer Outlet a mis en avant les boutiques de marques attendues dans le coin, comme Desigual.chaîne de fast-food remplace, surl’aire autoroutière de Waserbillig,le groupe belge Carestel. Quant àDans la bataille desenseignes sur le trianglefrontalier, certainesmanquent à l’appel,d’autres jouent sur leurcapacité d’appelKFC (Kentucky Fried Chicken), il sefait attendre sur le Pôle Europe àLongwy. Le Quick est ouvert et unrestaurant, La Criée, a sorti son enseigne.Mais encore rien du côté dutroisième bâtiment annoncé surcette zone : le dossier KFC a pris duretard, « pour des questions administratives», nous dit-on. KFC s’estpar contre déjà implanté à Laxouet à Thionville.Au rayon des grands absents,aussi fort réclamés par lesnombreux amateurs, on compteégalement StarBucks, le roi du caféà emporter. Il se murmure que lafirme cherche des franchisés pourinvestir au Grand-Duché, du côtédu Findel et en plein centre-ville.Mais rien encore à l’horizon… Saufun indice. Dans certains pays, BurgerKing a un accord avec Starbucks,le second fournissant le café dansles restaurants du premier, dont cen’est pas la spécialité… Si le premierarrive, le second n’est peutêtrepas loin.Jouer sur l’effet marquesLes enseignes absentes font parfoisparler d’elles au point d’êtreun frein pour des centres commerciauxambitieux… A Messancy,quand McArthur Glen a reprisle centre outlet, il a d’emblée diagnostiquéque, si le site ne décollaitpas, c’est parce qu’il ne proposaitpas assez de marques phares.Faut-il donc s’étonner si, pour sonouverture officielle sous un nouveaulook et une nouvelle organisationde l’espace (McArthur Glena investi 30 millions EUR dans lecentre), le géant a mis en relief sonPhoto-Desigual.Blogmai / juin 79


à nos frontières /Le géant E.Leclerc serait-il le seulà ne pas s'intéresser au marchétransfrontalier où campent sesconcurrents ?Photo-CCI du Varsens du métier de Designer Outlet,plaçant en « tête de gondole » sesnouveaux fleurons, Guess, Desigual,Betty Barclay ou Salomon, autantde marques porteuses, attenduessans doute par leurs afficionados ?Dans le domaine de l’outlet,le pari sur les marques est important.Quant à la localisation duchaland, elle est très large. Au pointde pousser McArthur Glen à gommerMessancy au profit de Luxembourg? A moins, bien sûr, que l’effetde Luxembourg, utilisé commeune enseigne lumineuse attirant deloin, soit jugé plus sexy que Messancydans le Luxembourg… belge.En tout cas, la brand attitudecrée un effet d’aspiration intéressant.Ceux qui ont un Ikea àportée le savent bien. Arlon en afait l’expérience et les promoteurs« vendent » l’entourage d’Ikea, longtempsespéré sur le pôle trifrontalier.On sait ce qu’il advint : unmagasin et un centre logistique àMetz-La Maxe et, quelques annéesplus tard, un magasin sur la frontièrebelgo-luxembourgeoise. Alorsque des villes comme Namur ouCharleroi n’ont rien de tel…Développements attendusDans cette région au côté cosmopolite,l’impact de marché est d’autantplus intéressant. Au Grand-Duché,il est possible de miser sur desmarques bien connues en France,en Allemagne, en Grande-Bretagne,aux Etats-Unis… Media Markt, parexemple, l’a démontré, en figure deproue sur Esch-Belval. On peut s’attendreà d’autres coups du genre.Pas de Virgin Megastoredans le coin ? Etonnant. La Fnac ?On en parle depuis bien longtemps.On l’a même espérée sur Athus,quasi annoncée sur Arlon, susurréevers Luxembourg. Il y a fort àparier que le seul tamtam sur unnom porteur suffira à confirmerdes vocations ou à en susciter denouvelles…Et comme il reste despaquets de mètres carrés en préparationun peu partout, tant enFrance qu’au Luxembourg ou enMa Jardinerie : une première belge à Athus ?Belgique, on n’a pas fini de voir déboulerdes effets d’annonce. Il fautjuste, parfois, attendre que les stratégiessoient prêtes et que les dossierssoient mûrs. C’est une courseun peu folle. A vos marques ! Alain DucatC’est encore un flou mais les contours se précisent peu à peu : la zone d’activités aménagée par Idélux à Athus,le long de la collectrice vers le Luxembourg et face à AGC (Glaverbel) suscite de l’intérêt. On parle mêmed’un gros porteur pour lancer la dynamique et avec la perspective de… 80 emplois. Pour un seul investisseur.De quoi s’agit-il ? D’une jardinerie, un concept qui s’est développé dans le quart nord-est de la Franceet qui est encore inconnu au bataillon par ici. Pourtant, Ma Jardinerie a déjà huit grandes surfaces, consacréesau plein air (pépinière, jardin, animalerie, jeux d’enfants…), sur le territoire de Belfort, l’Alsace, les Vosges, laMoselle… Athus intéresse fortement l’investisseur français. Le patron, Philippe Demange, gère plusieurs sociétés,dont Sofadem, maison mère de Ma Jardinerie dont la branche financière est… au Grand-Duché, à Esch/Alzette.Si l’affaire se concrétise, ce serait la première implantation de Ma Jardinerie en Belgique. Mais surl’Avenue de l’Europe, avec vue imprenable sur un coin de Lorraine et sur le Grand-Duché…mai / juin 80


Grande Région /Crisis ? What Crisis ?« Crise ? Quelle crise ? » Ce qui était, en 1975, le titre d’un album du groupe Supertramp estaujourd’hui une question que d’aucuns se posent au Luxembourg en rapport avec la crise. Unecrise qui était d’abord bancaire – elle a éclaté en septembre/octobre 2008 – et qui est devenuetrès vite une crise financière, puis une crise économique tout court et, enfin, une crise des financespubliques et de l’endettement.Si, pour certains, la crise n’est plusqu’un mauvais souvenir d’un passédéjà lointain, pour d’autres, elle n’estpas encore digérée. De toute façon,nous disent les politiques, « plusrien ne sera comme avant ». Cequi vaut pour la place financière,vaut probablement aussi pour l’économieluxembourgeoise dans sonensemble et – a fortiori – pour lemarché du travail.La présente contributions’intéresse aux répercussions dela crise – car crise il y a eu, qu’onle veuille ou non – sur le travailfrontalier. Est-ce qu’il a vraimentdiminué, et pendant combien detemps ? Est-ce qu’il augmente ànouveau et, le cas échéant, depuisquand ? Est-ce que le rythme deAnnéescroissance est le même qu’avantla crise ? Voilà quelques-unes desAnnées de forte croissance (2005-07) vs années de crise (2008-10)Nombre totalde salariésSalariés résidentsquestions auxquelles nous allonsessayer de répondre.Salariés non-résidents(= travailleurs frontaliers)A) Années de forte croissance 2005 - 2006 - 20072005 290.400 172.100 118.3002006 302.400 176.200 126.2002007 316.500 180.200 136.300Bilan sur deux ans + 26.100 (100 %) + 8.100 (31,0 %) + 18.000 (69,0 %)B) Années de crise 2008 - 2009 – 20102008 332.200 186.200 146.0002009 336.000 188.600 147.4002010 340.800 191.300 149.500Bilan sur deux ans + 8.600 (100 %) + 5.100 (59,3 %) + 3.500 (40,7 %)Source – www.statec.lu ; calculs : CGPendant les années deforte croissance, de 2005 à 2007,le nombre de salariés a augmentéen moyenne de quelque 13.000personnes par an. Même pas untiers de ces emplois (31,0 %) n’a étéoccupé par des résidents, le reste– 69,0 % – par des non-résidents.Pendant la période decrise, de 2008 à 2010, le nombreannuel de création d’emplois aconsidérablement baissé, que disje,il a été divisé par trois. Autrefait remarquable : maintenant 6emplois sur 10 (59,3 % pour êtreprécis) ont été l’affaire de résidents,le reste – 40,7% – l’affairedes frontaliers.Evolution du marché du travail depuis l’« automne noir » de 2008Mois Salariés résidents Variation Travailleurs frontaliers VariationSept. 2008 188.400 + 3.000 149.300 + 1.900Oct. 2008 189.300 + 900 149.900 + 600Nov. 2008 188.800 - 500 149.000 - 900Déc. 2008 187.000 - 1.800 145.800 - 3.200Janv. 2009 187.600 + 600 147.600 + 1.800(…)Oct. 2009 190.500 + 2.900 148.700 + 1.100Nov. 2009 190.300 - 200 148.300 - 400Déc. 2009 188.400 - 1.900 145.200 - 3.100Janv. 2010 188.700 + 300 147.400 + 2.200(…)Oct. 2010 194.800 + 6.100 152.600 + 5.200Nov. 2010 194.500 - 300 152.100 - 500Déc. 2010 192.400 - 2.100 149.100 - 3.000Janv. 2011 193.100 + 700 151.300 + 2.200Source – www.statec.lu ; chiffres arrondis ; calculs : CG ...mai / juin 81


Grande Région /© Supertramp - A&M RecordsPochette de l’album du groupe Supertramp (1975).Entre fin août 2008 etfin septembre 2008, le nombre desalariés a encore fait un véritablesursaut : + 4.900 emplois en unmois. Or, « seuls » 38,8 % de cesemplois revenaient à des salariésnon-résidents ! Puis, ce fut la crise, lesauvetage de deux grandes banquesde la Place et tout le reste. La dynamiquequi régnait jusque-là sur leForce est deconstater que la reprise abénéficié beaucoup plusaux salariés résidentsqu’aux frontaliersmarché du travail en a pris un sacrécoup. Dès la fin du mois d’octobre2008, la tendance était à la baisse.Poids des frontaliers dans la chutede l’effectif : 64,3 %.Traditionnellement, lenombre de salariés diminue en find’année, du fait, en particulier, dunon-renouvellement d’un certainnombre de contrats de travail, ycompris de travail intérimaire. Dèsles mois de janvier, la tendance généraleest à nouveau à la hausse,sachant qu’on ne retrouve pas toutde suite le niveau de novembre del’année qui précède. Notons que lestravailleurs frontaliers ont représenté64,0 % du bilan (négatif) dedécembre 2008 et 75,0 % du bilan(positif) de janvier 2009.Si l’année 2009 a permisau marché du travail de reprendrede la vigueur, force est de constatercependant que la reprise a bénéficiébeaucoup plus aux salariésrésidents qu’aux frontaliers. Dansce contexte, une comparaison desdeux situations d’octobre 2008et d’octobre 2009 s’impose : à effectifglobal stable (emploi salariéintérieur : 339.200), le nombre desalariés résidents a augmenté de1.200 personnes et celui des salariésnon-résidents a baissé d’autant.Autrement dit : statistiquementparlant, les frontaliers ont plussouffert de la crise que les salariésluxembourgeois et étrangershabitant au Grand-Duché.Depuis, la situations’est beaucoup améliorée et leschiffres ont augmenté, de part etd’autre des frontières. En octobre2010, l’effectif des frontaliers enactivité au Luxembourg a mêmeatteint le nombre record de 152.600personnes. Or, cet effectif ne dépassecelui du même mois del’année précédente que de 3.900unités (ce qui représente 47,6 %de la croissance totale), alors quele nombre de salariés résidents alui augmenté de 4.300 unités (soit52,4 % de la croissance) au coursde la même période. Finis donc lestemps où les deux tiers, voire lestrois quarts des emplois créés par anétaient occupés par des frontaliers.Enfin, pour le moment…Autre fait intéressant àsignaler : en juillet 2010, le nombrede frontaliers en provenance d’Allemagne(38.098 personnes (source –Statec, Indicateurs rapides, sérieL Emploi salarié n° 3/2010 du 17janvier 2011) a dépassé pour lapremière fois le nombre de frontaliersen provenance de Belgique(37.936 personnes). Quel cheminparcouru ! Claude Genglerclaude.gengler@forum-europa.luForum EUROPAmai / juin 82


Golf /Une golfeuse de Luxembourgsur le Ladies European TourLibelei Lawrence dans la cour desgrandesLa jeune golfeuse Libelei Lawrence, membre du Golf Club Grand-Ducal et du Kikuoka Country Club,vient de gagner sa carte pour devenir joueuse professionnelle sur le Ladies European Tour (LET).Photo-Gérard Karasde rivaliser avec les autres filles ducircuit. J’ai cependant beaucoupappris en participant à ce premiertournoi sur le LET », assure-t-elle.« Il y a une grande différence entrele jeu et surtout le comportementdes joueuses professionnelles parrapport aux meilleures amateurs »,constate Libelei, qui explique avoir étégénéralement bien accueillie par sesnouvelles collègues et rivales.Libelei LauwrenceEn prenant la 18 e place du tournoide qualification au Golf Club de LaManga en Espagne, à l’issue de cinqtours marathons, Libelei a obtenu lefeu vert pour participer à 25 tournoisprofessionnels, et essayer de se qualifierpour les deux tournois majeursdu circuit féminin, à savoir le BritishOpen et l’Evian Masters, « sans oublierégalement le rêve d’une invitation à laSolheim Cup (équivalent féminin de laRyder Cup) », précise Libelei Lawrence.« A bientôt 24 ans, je vais abordercette nouvelle expérience chez lesprofessionnelles avec la même envieet la même joie de jouer au golf quej’avais chez les amateurs », racontela golfeuse, qui a remporté le 54 echampionnat international ama-teurs dames de Luxembourg EGA,disputé en juillet 2010 sur le parcoursdu Golf de Luxembourg-Belenhaffde Junglinster.La vie d’une joueuse professionnellesera cependant trèsdifférente, avec une pression plusimportante et un financement indispensablepour faire face aux fraisd’une saison. « J’ai estimé à environ100.000 EUR le budget annuel nécessaire», indique Libelei, qui possèdeun diplôme de consultante en Ressourceshumaines, acquis au boutde 4 années d’études à la VanderbiltUniversity de Nashville, dans le Tennessee.« Mes points forts sont ledriving et le putting, alors que lespoints où je dois encore progressersont principalement les petits coupset le shipping », explique l’élève deJonathan Yarwood en Floride.Un premier tournoi délicat« Mes premiers pas de golfeuse professionnelleont été, du 31 mars au 3avril dernier, sur les greens du Golfdu Soleil d’Agadir au Maroc pour laLalla Meryem Cup », raconte Libelei,qui a manqué le cut pour un seulpetit coup. « Je suis un peu déçuepar ce résultat car j’ai très mal jouéle premier jour. J’avais trop anticipéce tournoi et la pression était excessivementforte pour assurer un bonscore. Il va falloir que je travaille surla préparation mentale car la techniqueétait présente et je suis capableUn programme chargéLibelei Lawrence vient de participer auTurkish Airlines Ladies Open à Belek,à l’ISPS Handa Portugal Ladies Openà Turcifal, à l’Unicredit Ladies GermanOpen à Munich. Du 26 au 29 mai, elleparticipe au Ladies Slovak Open à Tale.Un programme très chargé pour lanouvelle professionnelle de golf. « Jesuis tellement heureuse de pouvoirfaire ce métier qu’un tel programmeme satisfait pleinement », s’exclamela jeune golfeuse.De nationalité grecque parsa mère et américaine par son père,Libelei a vécu à Niederanven depuisl’âge de 3 ans. Parlant courammentcinq langues, dont le luxembourgeois,Libelei va acquérir la nationalitéluxembourgeoise dans les prochainessemaines. Ayant commencé le golf dèsson 10 e anniversaire, Libelei a franchitous les échelons qui l’ont amenéeà l’excellent handicap de +1.6. Unenouvelle vie s’annonce pour cettesportive qui allie excellence sportive,intelligence remarquable et beau sourire! Comme disait Juvénal… « unesprit sain dans un corps sain » ! Gérard Karasmai / juin 83


étapes gourmandes /La Rameaudière, à Ellange-GareLe vrai goût des saisonsDaniel Rameau est un toqué des vrais produits frais, simples, magnifiés. Véritable épicurien, cechef vosgien s’est tracé un sillon dans la gastronomie, sans tapage. Sa Rameaudière, succulenteauberge qui a remplacé la gare d’Ellange, a le cadre reposant et la fourchette altière…Photos-La RameaudièreOp der Jhangli… Ici, il y avait unegare. Ellange, à deux pas des coteauxde Moselle, à une poignée deminutes de la ville. Une halte idéale,même pour un repas d’affaires qui,aux longueurs, préfèrera les saveurs.Efficace, agréable !Daniel Rameau est tombédans la marmite tout petit. Songrand-père était boulanger. « J’enai gardé l’odeur du pain chaud. Jecontinue à le faire moi-même »,témoigne le chef, souriant Vosgienqui a pris racine au Luxembourg,après des étapes initiatiques, enBelgique notamment, auprès demaîtres étoilés ou patrons cuisiniersde belle tenue. Mais le virusavait été acquis tôt : ses parentsétaient dans la restauration. Un« simple routier » à Langres. Maisle jeune Daniel y a appris la rigueuret la justesse. Le sens du frais aussi.« C’est étonnant mais ce genre derestaurant sans prétention faisaitde la grande cuisine sans le savoir.Tout y était frais, jusqu’aux fritestaillées à la main. » Daniel a ensuitesuivi ses parents à Longwy : ils yavaient repris le buffet de la gare.Encore un signe…D’abord à l’Hostelleriede Remich, œuvre commune, luiaux fourneaux, sa femme Carineen salle. Puis le couple posases valises sur le quai de la gared’Ellange. Carine n’est plus. MaisDaniel Rameau tient toujours bonles rênes de cette Rameaudière oùtout est soigné : le décor, au charmeclassique, à l’ambiance délicate, àl’atmosphère champêtre surtoutaux beaux jours et, bien sûr, la tableet le service.Une philosophie dans l’assietteLe chef Rameau, devenu présidentd’Eurotoques (association de chefs,pour la défense et la promotion dumétier) pour le Luxembourg depuisdix ans et pour l’Europe (14 pays)depuis quatre ans, ne badine pasavec les détails. Encore moins avecla fraîcheur, avec le terroir, avec lessaisons. « C’est bon, c’est simpleet c’est simplement bon pour laplanète aussi. A chaque périodede l’année, on trouve, non loin dechez soi, des petites merveilles. »La philosophie se retrouvedans l’assiette. Irréprochable, savoureuse,bien dosée. Daniel Rameauet son équipe sont aux petits soinssans étouffer le convive, qui n’a plusqu’à se laisser vivre, à déguster enconfiance. Un des grands plaisirsdu chef est de venir saluer sonclient pour lui proposer sa dernièresuggestion en date. Mais lacarte, de toute manière, tient laroute, entre classiques revisités etpéchés mignons. Des menus spéciauxdéboulent régulièrement. Lesformules qui ont fait le renom de lamaison reviennent en farandole. LeJhangli jongle sur trois services pour45 EUR. Mais à ce trio s’ajoutentles bouchées apéritives, le sorbet(un autre des plaisirs du chef) et lesmignardises au café… Impeccable.Que dire du menu Rameaudière quidécline, outre les incontournablesde début et de fin de repas flanquésdu trou normand glacé et arrosé,deux entrées, un plat, un choixde fromages et un dessert pour57 EUR ? Avec le choix de vins assortis,cela fera 80. Mais l’expériencevaut d’être vécue : la cave est belleet le sommelier hardi, amenant desdécouvertes insoupçonnées, parfoisrégionales, toujours justes…La Rameaudière vaut ledéplacement. Et cela permet demesurer que, d’où que l’on vienne,la Moselle luxembourgeoise, procheet accueillante, mérite qu’on y retourne…Alain DucatLa Rameaudière,Op der JhanglisgareEllange-GareOuvert du mercredi au dimanchede 12 à 13h30 et de 19 à 21hTél : (352) 23 66 10 63www.larameaudiere.lumai / juin 84


Auto /l’on se prend à caresser l’accélérateuret à jouer avec les palettes desélection, la bourgeoise se fait félin.Et que dire si l’on enclenche le mode« sport » ! Toute la voiture se trouvetransformée en une sportive volontaire,généreuse et ô combien dignedu passé de la marque, pour un plaisirde conduite absolu, sans la moindreimperfection. En n’oubliant pas quela XF affiche une vitesse maximaleréelle de 235 km/h. La XF monte envitesse sans bruit notable – d’où lanécessité de ne pas perdre le tachymètrede vue – dans une accélérationsans à-coups, bien soutenue par unenchaînement très doux et efficacedes rapports, qui gomme les 1.849 kgque pèse cette XF. Avec une qualitéd’amortissement qui, si elle peut àl’occasion paraître un peu dure pourune utilisation en « bon père de famille», reste remarquable pour unesportive déguisée en berline de luxeet contribue à un comportement routierexemplaire. Et, si le son du moteurne peut cacher qu’il s’agit d’un diesel,il s’avère nettement inférieur à biend’autres et l’insonorisation est toutsimplement parfaite. Un minusculebémol m’est apparu à vitesse peuélevée et en mode normal, à savoirun léger trou à l’accélération auquell’on s’habitue très vite. Et qui disparaîten mode sport. La Jaguar XF D3 saiten outre aussi s’inscrire dans l’airdu temps avec une consommationmoyenne qui, lors de cet essai, a oscilléun peu sous les 9 l/100 et desémissions de CO2 de 179 g/km. Cequi, vu les performances, est raisonnable,voire flatteur. Faut-il mêmepréciser que freinage, précision dela direction… sont à l’image du reste :irréprochables.L’habitacle est typiquementJaguar. Classe et noblesse aubon goût on ne peut plus british.Mais – et revoilà tout le miracle dela XF – haute technologie et côtésportif y vont de leur touche discrète.Le chapeau melon s’est mis àl’heure contemporaine, encore unefois sans nul tape-à-l’œil. Avec unsoin du détail qui va jusqu’au basculementautomatique des cachesd’ouïes de ventilation. Le tout, avecune simplicité d’utilisation et uneergonomie remarquables, des matériauxde la plus haute qualité et,bien sûr, une finition du même acabit.J’aurais néanmoins apprécié, surtouten condition sportive, un maintienplus net des sièges.La XF est livrée de sérieavec un nombre impressionnantd’équipements.Ceci n’empêche pas troisdéfauts mais qui, encore une fois,apparaissent comme des bémolsdans l’ensemble. D’abord, il s’agitbien d’une quatre places et l’espacepour les jambes des passagers arrières’avère étroit lorsque les sièges avantsont reculés au maximum. Ensuite,la visibilité arrière se révèle plutôtmauvaise et les détecteurs pourparking sont dès lors plus qu’utiles.Enfin, par beau temps, les reflets dusoleil sur les quelques éléments enaluminium de la console centralesont parfois gênants.Au bilan, on peut affirmersans aucun risque d’erreur que la légendeJaguar revient au tout devantde la scène avec un modèle qui déclinele mot « perfection » dans toutes sesdimensions. Les rares défauts y sontmineurs. Le plaisir de conduite esttotal. Et savoureux, avec une puissancetranquille qui peut s’en donnerà cœur joie, mais tout en finesse. Biensûr, ce plaisir a un prix, avec un modèlede base à quelque 52.000 EUR.Mais qui est finement étudié par rapportà la concurrence, vu la qualitéet l’équipement. Marc VandermeirPhotos-Jaguarmai / juin 86


Auto /NEWSEnquête DeloitteL’adoption massive des véhiculesélectriques n’est pas pour demainA new era. Accelerating toward 2020 –An automotive industry transformed,l’enquête du groupe GlobalManufacturing Industry, publiéepar Deloitte, révèle que nous nesommes pas vraiment à la veilled’un engouement massif pour lesvéhicules électriques (VE). L’enquêtea été menée auprès de 4.760 Européensdans 7 pays (1) et montre queseulement 16 % des consommateurseuropéens s’identifient commenouveaux clients potentiels, 53 %pourraient envisager l’achat d’unVE contre 31 % qui n’envisagent pasl’achat ou le leasing d’un VE.L’enquête démontre que leprix des carburants influence fortementla décision d’achat des VE. Ainsi,63 % des consommateurs européensinterrogés seraient nettement plusenclins à envisager l’acquisition d’unVE si le prix du carburant devait atteindre2 EUR le litre. À contrario, sil’efficacité énergétique des véhiculesà moteur à combustion interne (MCI)baisse à moins de 3 litres au 100 km,les consommateurs seraient moinstentés par un achat.Pour 57 % des consommateurs,le budget maximum nedoit pas dépasser celui d’un véhiculeclassique : seule une petitepartie des consommateurs (24 %)accepterait un surcoût de plus de1.500 EUR. Pour la majorité d’entreeux (58 %), le budget maximum nedevrait pas dépasser les 15.000 EUR,après incitants publics. (1) Belgique, France, Allemagne, Italie,Espagne, Turquie, et Royaume-Uni.VW et Skoda20 ans de succèsLe 16 avril 1991, le groupe allemandVW reprenait le constructeur automobiletchèque Skoda. Et le sauvaitdu marasme engendré par la chutedu Mur et l’ouverture économiqueet sociale. Cette reprise faisait mêmebien plus que sauver Skoda puisquecette dernière a, depuis, connu unsuccès international qui ne cessede se démentir, avec des chiffres deventes multipliés par quatre depuis1991, portés par une gamme large,moderne, à l’équipement et au dessinséduisants.Un signe ne trompe pasquant à la volonté du Groupe VWpar rapport au futur de la marqueà la flèche ailée : l’objectif fixé estd’atteindre 1,5 million de ventes annuellesd’ici à 2018. Entre autres eninvestissant massivement dans denouveaux produits en plus des 5séries actuelles de modèles (contreun seul avant la reprise). Et en ciblantsans complexe de nouveaux marchéstels que la Chine et l’Inde. La Nissan LEAFPrix de la Voiture Mondiale 2011Nissan Leaf Photo-NissanLe 21 avril 2011, au salon internationalde l’automobile de New York, laNissan LEAF, 100 % électrique etzéro émission, a été élue VoitureMondiale de l'Année 2011, délogeantainsi la BMW Série 5 et l’Audi A8 pouraccéder au podium. Ce prix attribuéest le dernier en date d’une longuesérie de distinctions décernées à lapremière voiture 100 % électrique degrande série destinée à l’ensembledes marchés planétaires. La LEAFavait également reçu dernièrementle Prix de Voiture Européenne del’Année 2011.La Nissan LEAF (5 portes, 5places) est déjà disponible au Japon,aux Etats-Unis et sur certains marchéseuropéens. Elle sera lancée surd’autres marchés dans le monde en2012. Le véhicule est actuellementproduit dans l’usine Nissan d’Oppamaau Japon. Elle sera égalementfabriquée aux Etats-Unis dans l’usinede Smyrna (Tennessee) fin 2012 etau Royaume-Uni à l’usine de Sunderlandà partir de début 2013. Tout, le 7 juin, surla nouvelle OpelAstra GTCOpel Astra GTCPhoto-OpelC’est en diffusant une image virtuelle(voir illustration) qu’Opela lancé le faire-part de naissancede sa nouvelle Astra GTC. Le 7 juinprochain, Opel révélera toutes lescaractéristiques de l’Astra GTC, enmême temps que seront ouvertsles carnets de commande.La première version deproduction de la nouvelle Opel AstraGTC sera ensuite dévoilée au grandpublic en première mondiale lors dusalon de l’automobile de Francfort,le 15 septembre 2011.Basé sur le concept carOpel GTC Paris présenté début octobre2010 au Mondial de l’Automobile,l’Astra GTC de productionsera une compacte sportive 5 placeset 3 portes affichant une ligne résolumentcontemporaine. Elle seradotée des dernières innovationstechnologiques d’Opel ainsi quedes fonctions châssis uniques. La concept carAlfa Romeo 4Cen première mondialeAlfa Romeo 4CPhoto-Alfa RomeoL’Alfa Romeo 4C Concept a fait sesgrands débuts mondiaux lors du81 e Salon Automobile Internationalde Genève. Il s’agit d’une supercarcompacte présentant l’apparenced’une véritable sportive. Cette voitureallie performances de haut niveau,style italien et haute technologie,le tout garantissant un plaisir deconduite optimal et une sécuritémaximale.Ce nouveau concept reposesur la formule classique d’uncoupé deux places à propulsion arrièreet moteur central. Sa longueurde près de 4 m et son empattementinférieur à 2,4 m lui confèrent uneapparence compacte et une grandemaniabilité. Ses lignes claires et caractéristiquesse retrouvent égalementau niveau de l’habitacle où ledesign et les commandes soulignentparfaitement le caractère sportif.L’Alfa Romeo 4C Conceptreprend la technologie et les matériauxutilisés pour la fameuse 8CCompetizione, notamment le carbone,l’aluminium et la propulsionaux roues arrière. Elle fait aussi appelà la technique des modèles AlfaRomeo actuellement commercialisés :le moteur essence turbocompresséde 1.750 cc à injection directe, la transmissionà double embrayage à secAlfa TCT et le sélecteur Alfa DNA.Les gènes de la 4C Conceptsont manifestement ceux d’unevraie Alfa. Son caractère sportif estsynonyme de sensations de conduiteexclusives, que ce soit sur route ousur circuit, où sa vitesse et son comportementen courbes s’exprimentencore mieux. mai / juin 87


Ckeck-in /« Bienvenue chez vous » …en TunisieLe tourisme tunisien paye cher les conséquences des événements politiques du mois de janvier.LuxairTours a donc emmené une quinzaine de journalistes à Djerba, pour montrer combien la sécuritédes touristes est aujourd’hui assurée. Et que découvrir la Tunisie est plus que jamais un enchantement.Entrer dans l’histoire de Djerba et de sa richesse humaine.Se laisser aller au charme des ruelles...Le 27 février 2011, LuxairTours a pureprendre ses vols vers les deux aéroportstunisiens habituellementdésservis par ce tour-opérateur,Enfidha et Djerba. « Les visiteurspeuvent désormais circuler librementsur tout le territoire tunisien »,assurent les directeurs des hôtelsRadisson à Djerba. Sami Ounalli,Director of Sales & Marketing dela chaîne hôtelière, précise : « Onveut repartir sur une base solide,redonner la confiance. On essaietoujours de rester confiants et optimistes».« Calme », « manque »,« vide » sont les mots les plus souventprononcés par les Tunisiens lorsqu’onles interroge sur l’atmosphère deszones touristiques. « Habituellement,le marché d’Houmt Souk est remplide touristes pendant les vacancesde Pâques. Les gens se bousculentautour des échoppes », expliquele guide, Tarek Baccouche. Malgréune absence certaine de voyageurs,les Djerbiens n’ont rien perdu deleur chaleur et de leur gentillesse.« Depuis des décennies, la Tunisie abeaucoup gagné en capital sympathie», souligne Mohamed Jerad, del’hôtel Radisson Blu Resort. « Notrepays a été couvert médiatiquementpendant deux semaines. Maintenant,il faut redonner le capital confianceaux visiteurs. »Dix vols par semaineSi les Tunisiens subissent fortementles effets de la crise, ils ne sont pasles seuls. Avant les événements politiques,LuxairTours comptait 45.000clients vers la Tunisie sur un total de200.000, soit 22 % des passagers.Au 17 janvier 2011, la compagnie aérienneobservait déjà une diminutionde 16 % des réservations. A peinedix semaines plus tard, le déficitatteint 67 % ! Alberto Kunkel, Executivevice-president de LuxairTours,explique que l’absence de clientsconcerne surtout les réservationspour l’été. « Nous devons remplir dixvols par semaine pour juillet-août,ce qui correspond à une capacité de49.000 sièges. » Réactive avec lespartenaires hôteliers, la compagnieoffre aux voyageurs des promotionsalléchantes pour que la Tunisie restele premier marché du tour-opérateurluxembourgeois.Reste cependant que,en dépit de la crise touristique,LuxairTours continue son – enviable –progression globale. Ainsi, débutavril 2011, la compagnie enregistraitune augmentation de 500 clientspar rapport à l’année précédente.C’est d’autant plus remarquable quel’Egypte, elle aussi emportée dansle salutaire tourbillon de volontédémocratique, juste après la Tunisie,est également l’une des destinationsphares de LuxairTours. « Il a fallujouer avec les capacités aériennesen ajoutant de la capacité ailleurs »,déclare Alberto Kunkel.La thalassothérapie, une véritablecultureIl faut donc dire et redire, alors quela situation, en tout cas du pointde vue touristique, est revenue àla normale en Tunisie, que le visiteurne peut être qu’envoûté parles nombreux charmes de Djerba.Pour ne citer que ce lieu, mais tantd’autres valent la visite. Outre lesplages de sable fin et la mer bleuazur, l’île est riche de son patrimoineculturel grâce à ses mosquées, sesmaisons aux couleurs méditerra-Du point de vue touristique, la situation est revenueà la normale en Tunisiemai / juin 88


Ckeck-in /Sur les marchés, tous les plaisirs des senteurs et des couleurs.néennes, appelées dars, et ses héritagesde l’art musulman. Le soukde la médina est quant à lui le lieude rencontre des Djerbiens, qui seretrouvent autour des marchandsd’épices aux parfums orientaux.Bien que Djerba offre unemultitude de richesses pour les yeuxet les papilles, la plus grande île dela Méditerranée cultive égalementson savoir-faire dans la recherchedu bien-être. C’est que, pour lesDjerbiens, la thalasso fait partiede la culture. Les bienfaits de l’eaude mer, la sensation de calme, lesfeuilles de palmiers frémissantsous la brise légère et les senteursdes huiles essentielles, autant deconditions réunies pour atteindreun ressourcement total.Se ressourcer au bord d’une mer de rêve.Une mosaïque d’hôtelsL’île de Djerba compte à elle seulepas moins de 140 hôtels. La tranquillité,l’accueil des autochtones,le climat méditerranéen et les exigencesélevées des normes hôtelièresconstituent des arguments de taillepour un séjour réussi.A dix kilomètres d’HoumtSouk se situent les deux hôtels dela chaîne Radisson. Directement surla plage, ils sont réputés pour leurcentre de thalassothérapie, présentantun large choix de cures et desoins. L’idéal pour les touristes à larecherche du calme et du bien-êtrede la culture orientale !Midoun, deuxième villeimportante de Djerba, offre unéventail d’hôtels en bord de meret au caractère djerbien marqué.Parmi eux, le Vincci Helios Beachpropose des chambres spacieuseset modernes, tout en conservant lecachet tunisien, cher aux voyageurs.A seulement deux heureset demie d’avion de Luxembourg, laTunisie s’offre à tous les touristesdésireux de découvrir une autreculture et à ceux qui l’ont déjàadoptée. Marc VandermeirPhotos-Marc Vandermeirmai / juin 89


Beauty case /CombishortCostes,chambrayrayé 100 %cotton(75 EUR).Le JardinCacharel5 fleurs, 5 universUne édition limitée des 5 parfumsphares Cacharel (Amor Amor, AnaïsAnaïs, Scarlett, Noa et Loulou)les rassemble autour d’un motifromantique. Le Jardin Cacharelréunit leurs univers et réconcilieainsi passé et présent.Sac Scandaleen microfibres(50 EUR).Little MarcelLook décontractéIntemporelle et ludique, lacollection Little Marcel seveut avant tout fraîche etactuelle.CliniqueIdéal pour l’étéSans corps gras, superhydradante, la Crèmehydradante teintéeSPF 15 offre unetouche de couleurpour créer un teintfrais et naturel.Disponible en 4teintes.TerracottaL’été toute l’annéeBlondes, brunes, teints clairs ou mats…Guerlain tire profit de ses 25 annéesd’expertise pour recréer le plus fidèlementle hâle naturel de chacune grâce à unegamme élargie qui comprend aujourd’hui8 teintes de poudre, lovées dans un toutnouvel écrin.Terracotta Jambes de Gazelleest une brume ambrée qui sècheimmédiatement et dorenaturellement. Ce n’est pas unautobronzant, sa texture s’évanouit àl’eau et au savon en une minute.JEANRICHARDHighlands SandRevival d’un modèle JEANRICHARD des années 1990,la Highlands évoque immédiatement la découvertede grands espaces, la proximité de la nature et lasimplicité.La Highlands Sand est équipée d’unbracelet en toile avec boucledéployante de sécurité. Le modèleest également disponible avecun cadran kaki pour laHighlands Baobab,ou un cadran noirpour la HighlandsEbony.Lucy,unpetitmodèlebranché.LilùEn vachetteEvelina, un cabas classique maispouvant être replié sur lui-même etporté en bandoulière.FreyaCaliforniaDreamin’CarouselHooplaPierJuliette, un joli sac féminin à porterà l’épaule.Léa, un cabas XL avec une petitetouche de fantaisie.


GivenchyAcid SummerBeauty case /Vernis Please,acid orange.Gelée d’Interdit,en 13 teintes.Prismissime Yeux,ombre à paupières9 couleurs.Phenomen’EyesWaterproof, acidblue.Mister Radiant, un bonne mise sur mesure.Le gel renferme 3 différentes microbillesqui se diffusent immédiatement du boutdes doigts sur la peau.shu uemuraMorphoriumInspirées par les morphos, ces papillonsgéants qui illuminent les forêts tropicales,les couleurs se fondent et sesuperposent cet été chez shu uemura,et la combinaison des différentestextures, crème et poudre permetde créer des effets de matières etd’intensités de couleurs à l’infini.Vernis shinytangerine.Fard à paupièresshine mystiqueaqua green.Autres teintes :ivy gold et khakisilver.Gasport (215 EUR)AmbiorixConfort optimumPour l’été 2011, Ambiorix marie unefabrication résolument artisanaleà un look citadin.Glendon (225 EUR)Lola bull taupe etLola nubuk nero(300 EUR).Palette morphorium blue.LancômeRénergie Yeux Multiple LiftDeux formules pour prendre soinde nos yeux : l’une, onctueuse etau pouvoir d’hydratation intense,l’autre, teintée,fusionne avecla peau pourse confondreimmédiatementavec tousles types decarnation.Cravates entwill de soie,aux tonsrafraîchissants.HermèsL’emblématiquepochette du soirassocie l’agneauMilo au lézard ou àla chèvre Mysoredans des teintesacidulées.SacKelly Picnicen osieret veauBarénia.YSLOsez porter la couleurMélangées, superposées, estompées,utilisées à sec ou mouillées, lesombres PURE CHROMATICS seprêtent à toutes les transformations.Les palettes se déclinent en 6harmonies de 4 teintes.mai / juin 91


Livres /Des ouvrages fort sérieux, des romans, de l’Histoire et des histoires, des témoignages, des secretsde Cour, et un roman à caractère métaphysique sont au menu de cette sélection fort séduisante.Mais il est utile aussi de se pencher sur les livres que nous vous recommandons en fin de rubrique.Michel NivoixContradictionLa mondialisation et le progrès technique se conjuguentdepuis trente ans pour inciter à produire plusvite et moins cher, et le phénomène s’est accentuéencore depuis la dernière crise. La contradiction entrela recherche d’une adhésion sans faille des salariés etl’incertitude des destins personnels, qui n’a jamais étéaussi forte, provoque une défiance vis-à-vis de l’entrepriseet de ses dirigeants.Ce n’est pas le travail qui a perdu sa valeur, c’est l’entreprise quia changé dans son rapport au travail. Or, il n’y a pas de motivation sanséthique du management. C’est tout l’objet de cet ouvrage dont la conclusionpourrait être : il faut que l’entreprise remette l’individu au centre deses préoccupations.Quand le don de soi ne va plus de soi…Travailler et manager à l’ère de la globalisationd’Olivier VassalPearson (187 pages – 22 EUR)Temple monstrueuxWall Street : un lieu magique, redoutable, redouté, oùl’on croise d’honorables présidents de banques, maisaussi des gouverneurs de Banque Centrale apeurés, desescrocs, et des traders à moitié fous. Le krach de 1907,celui de 1929, et la grande crise de 2000 témoignentque l’on navigue ici dans des eaux dont la missiondevrait être de refroidir ce cœur en fusion de la financemondiale, mais qui, hélas, sont troubles.Les auteurs nous entraînent de raids boursiersen maquillages de comptes, en passant par des sauvetages inespérés et desmariages – souvent instables – entre banques ou entre familles, dans l’antredu monstre qu’est devenue Wall Street, et nous expliquent son influencesur l’économie mondiale. Passionnant… et édifiant.L’incroyable histoire de Wall Streetde Jacques Gravereau et Jacques TraumanAlbin Michel (252 pages – 18 EUR)Exclusives et authentiquesFutur roi d’Angleterre, le Prince William a su, tout commeson frère Harry, conquérir le public britannique et séduirele monde entier. Son mariage avec CatherineMiddleton était l’occasion rêvée de connaître plus intimementce prince moderne, ses appréhensions faceà la charge qu’il aura à assumer, et comment Harryet lui ont grandi et se sont construits, entre dramesfamiliaux et rencontres d’exception.L’auteur de ce livre, Katie Nicholl, disposaitd’informations exclusives et authentiques grâce à ses contacts privilégiésavec la famille royale. Elle nous les confie au fil de ces pages qui n’ont, bienévidemment, rien à voir avec le sensationnalisme de ce que l’on nomme« une certaine presse ».William in lovede Katie NichollJC Lattès (355 pages – 20 EUR)Cadeau empoisonnéPassée maître dans l’art de conter des sagas familiales,Françoise Bourdin nous emmène cette fois dans lesLandes où le testament d’une veuve au profit de sanièce préférée (au détriment de son autre nièce, deses neveux, et de son propre frère) va provoquer desbouleversements considérables. Cadeau empoisonné,cette bastide, berceau de la famille, va exacerber jalousieset rancoeurs.Mais l’héritière, qui exerce chez elle en qualité de comptable, souhaites’y installer, contrairement à son mari, vétérinaire dans une bourgadepourtant proche. Un problème majeur dont on connaîtra la solution sansdoute dans le tome 2, qui paraîtra en octobre et qui devrait être aussi palpitant,eu égard aux excellentes habitudes littéraires de l’auteur.Le testament d’Arianede Françoise BourdinBelfond (330 pages – 20,50 EUR)Sérieux et drôleC’était un jeune cadre dynamique, grassement payé,et odieux avec les femmes. En état d’ébriété, il grille unfeu rouge et se retrouve dans le couloir de la mort puisdevant le tribunal de l’au-delà, composé de prochesdécédés. On va découvrir alors un autre personnage,parfois émouvant, qui devra se réincarner ensuite pourprogresser.Gracianne Hastoy aborde ici des sujets métaphysiquestraités sous la forme d’un roman à la fois sérieux et plein d’esprit.Nous avons adoré ce livre que nous avons trouvé merveilleusement bienécrit, intelligent, drôle, émouvant (en un mot : parfait, pourquoi pas). Il fautle lire. Absolument. Et on attend impatiemment la suite, car il y en aura une.Une vie plus loinde Gracianne HastoyEditions Cogito (278 pages – 18 EUR)Horrible chemin de vieEn France, le bagne est déjà un vieux souvenir. Ce quebeaucoup ignorent, c’est qu’il « accueillait » aussi desfemmes. C’est précisément le sujet de ce livre dédié àla dernière pensionnaire du bagne de Saint-Laurentdu Maroni, en Guyane. Une criminelle ? Certes pas :elle avait seulement été plusieurs fois condamnée àquelques mois de prison pour vols.Abandonnée par sa mère, Marie Bartête étaitdevenue orpheline à 9 ans, avait été mariée à 15 ans,et s’était retrouvée veuve à 20 ans avant de commettre quelques larcins.Relevée de relégation à l’âge de 60 ans, elle n’a jamais pu regagner la France,faute d’argent pour son voyage. Un destin particulièrement tragique remarquablementraconté au fil de ces pages poignantes.La dernière bagnardede Bernadette Pécassou-CamebracFlammarion (312 pages – 20 EUR)mai / juin 92


Livres /On en redemandeDirectrice de casting dans le cinéma, Adélaïde n’est pasce qu’elle paraît être : exubérante, directe, et rigolote, ellefuit les histoires d’amour. Réalisateur de films, Philéasdonne de lui une image trompeuse : timide, maladroit,et sérieux, il ne pense en fait qu’à « conclure ». Or,ils iraient très bien ensemble s’ils se connaissaient.Paradoxe : ils se connaissent mais ne le savent pas.Mystérieux tout cela ? Pas autant qu’onl’imagine, comme on le découvre à la lecture de ce roman enlevé et fortbien construit, écrit d’une plume alerte, fertile en rebondissements, drôleà souhait, et plein d’un humour qui confirme – si besoin était – le talentd’Agnès Abécassis, dont on attend avec impatience le prochain livre.Le théorème de Cupidond’Agnès AbécassisCalmann-Lévy (234 pages – 17 EUR)Passionnant documentEntre l’époque où empereurs, rois, ou princes disposaientde leurs messagers (qui furent en réalité lespremiers « facteurs ») pour transmettre des documentsécrits et la création de la S.A. La Poste, le service ducourrier en France a connu de perpétuelles évolutions :élargissement progressif de l’accès à ce service à unnombre de plus en plus important de bénéficiaires,utilisation de chevaux, de charrettes, de véhiculeshippomobiles, de véhicules automobiles, de bateaux,de trains, d’avions.Ces évolutions portant sur les moyens de transport ne sont pas lesseules : d’autres concernent la diversification des prestations hors courriers.C’est toute cette Histoire qui est contée ici dans un ouvrage très documentéet passionnant.Histoire de la Poste en Franced’Yves LecouturierEditions Ouest-France (127 pages – 17,90 EUR)Le dur métier de starSi vous aimez les histoires de stars, ce roman est fait pourvous, à ce détail près qu’il ne s’agit pas ici de quelqu’unde connu mais d’une star « en puissance ». Julian Corklepréfère jouer à l’infirmière plutôt qu’au football. Maisce garçon grassouillet – qui vit dans une petite villede Tasmanie dans les années 70 – est peut-être l’unedes stars de demain, dans le genre Sinatra. Sa mère lesait, mais son père n’en est pas enchanté.Pourtant, Julian va démontrer qu’il a du talentdans différents domaines comme la décoration, le stylisme, le chant, lacoiffure, la télévision. Mais c’est un avant-gardiste pas forcément compris,jusqu’au jour où il va faire une rencontre décisive. Désopilant et émouvant.Julian Corkle est un fieffé menteurde D.J. ConnellBelfond (374 pages – 20,50 EUR)Amours à travers la planèteLes grand(e)s voyageur(euse)s connaissent ce quel’on pourrait appeler des amours du bout du monde.Des amours souvent éphémères mais parfois éternelles,frappées du coin de la passion soudaine oud’une pulsion incontrôlable, plus ou moins brèves,mais qui marquent leur vie, même si, parfois, ils ontdéjà presque oublié « l’autre » lorsqu’ils reprennentleur avion.Cet ouvrage s’articule en deux parties : unetrès longue et intéressante introduction et une série de quinze témoignagesde voyageur(euse)s contemporain(e)s qui racontent leur histoire, nous entraînantde New York à la Namibie, de Téhéran en Islande, au cœur du Pacifiqueou en Amérique du Sud. Des récits pleins de délicatesse.Les amours de voyagede Yaël KönigEditions Yago (262 pages – 18 EUR)Nous vous recommandons aussiChristian Karembeu, Kanakd’Anne Pitoiset, Claudine Wéry, et Christian KarambeuEditions Don Quichotte (262 pages – 17,90 EUR)Histoire d’une passionde Gisèle HalimiPlon (197 pages – 18,50 EUR)La Guerre mondialede Michel SerresLe Pommier (172 pages – 7,50 EUR)Des amies de toujoursde Jennifer WeinerBelfond (420 pages – 20 EUR)En quête de véritéLe martyr des moines de Tibhirinede René GuittonCalmann-Lévy (353 pages – 21,50 EUR)N’ayez pas peur, nous sommes làde Janine BoissardFlammarion (333 pages – 19,90 EUR)Les cadavres n’ont pas froid aux yeuxd’Andrea H. JappMarabout (292 pages – 18,90 EUR)Harmoniede Blanche de RichemontPlon (248 pages – 17,90 EUR)Pizzicatode Yaël KônigEditions Yago (290 pages – 19 EUR)Petit anged’Alain JessuaEditions Léo Scheer (221 pages – 18 EUR)mai / juin 93


Musique /Un Scarlatti par Alexandre Tharaud, un hommage à une très grande voix, un détour sérieux ducôté du jazz, et une touche d’exotisme : tel est le programme que nous avons concocté pourvous, après une sélection toujours difficile, eu égard à la qualité des sorties de ce printemps.Michel NivoixCoffret de roiNée le 7 mars 1931, Mady Mesplé restel’une des grandes voix du XXe siècle,et surtout l’une des rares cantatricesfrançaises à la carrière internationale.Cette soprano colorature a puse permettre d’interpréter des opéraset des opérettes avec un sens musicalet théâtral hors du commun etune grande intelligence, de donnerdes récitals, de s’illustrer dans descréations contemporaines, et mêmed’aborder parfois la chanson.Sa voix de cristal, pure,légère, lui autorisait des suraigusinimaginables, dans un style qui luiétait propre et avec une élégancemajestueuse. Ce coffret de quatredisques permet de la retrouver dansun répertoire extraordinairementvaste, avec une réelle émotion etun indicible plaisir.Mady MespléEdition du 80 e anniversaire(EMI Classics)Grande traditionDepuis dix ans, le Spanish HarlemOrchestra est l’une des formationsmajeures sur la scène du « latinjazz », et sans aucun doute l’unedes plus authentiques et des plusbrillantes du moment. Autour duleader, Oscar Hernández, le pianiste,deux trompettes, deux trombones,un saxophone, une flûte, une basse,des timbales, des congas, des bongos,et trois choristes.Le répertoire trouve ses racinesdans un respect tout de rigueurde l’histoire de la musique et à unetotale fidélité pour ses traditions,ce qui n’empêche pas cet orchestred’exercer une véritable fascinationsur le public. C’est réellement superbe,d’autant que la prise de sonet le mixage sont particulièrementsoignés.Spanish Harlem OrchestraViva la tradicion(Concord Records par Universal)ImpressionnantDeux CD et un DVD composent lenouvel album de Brad Mehldau :un concert enregistré en public àl’incontournable festival de jazz deMarciac. Celui à qui l’on doit 16 albumsen solo ou en tant que leader,11 autres en qualité de coleader, 5 encollaboration, et 4 bandes originalesde films nous emporte une nouvellefois dans son univers.On sent, derrière ses interprétations,une solide formation demusique classique qui lui permetnotamment une impressionnantemaîtrise de son clavier assortie dephrasés superbes, de coups de poinget de caresses pianistiques, et d’uneréelle virtuosité. C’est dire si cet albumdoit figurer dans la discothèque detout véritable amateur de jazz.Brad MehldauLive in Marciac(Nonesuch)Scarlattile MagnifiqueAprès son Journal intime dédié àChopin, Alexandre Tharaud nous proposeun disque entièrement consacréà Domenico (fils d’Alessandro,autre compositeur) Scarlatti, dontil interprète ici 18 des 555 sonates,initialement écrites pour le clavecin.Pourquoi les jouer surun piano ? Réponse du grand pianistefrançais : « Je ne suis pas sûrque l’authenticité passe par uninstrument donné ». L’écoute deces enregistrements pourrait fairepenser qu’Alexandre Tharaud est unspécialiste du baroque qui a préféréle piano : son jeu est en effet trèsarticulé, mais sans virtuosité ostentatoire.Simplement magnifique.Alexandre Tharaud18 sonates de Scarlatti(Virgin Classics)Virtuosité et créativitéUne route imaginaire, mais un bienintéressant voyage dans l’univers dujazz actuel : c’est ce que nous offrele trio de Jef Neve. Le pianiste belgeest entouré de Ruben Samama, sonnouveau bassiste, originaire d’Amsterdammais vivant à New York, etde son inséparable compagnon deroute, Teun Verbruggen, à la batterie.Jef Neve sait à la fois restersur des rails traditionnels et roulersur sa propre voie. Il démontre unenouvelle fois sa virtuosité et uneparfaite maîtrise des harmonies.Ses deux acolytes ne sont pas enreste, ce qui constitue un vrai bonheurpour les amateurs de (très) bonjazz, et notamment les adeptes decréativité en la matière.Jef Neve TrioImaginary Road(EmArcy par Universal)Nous vousrecommandons aussiJoyce DiDonatoDiva, Divo(EMI Classics)Alison Krauss etUnion StationPaper Airplane(Universal)Les plus belles musiquesclassiques du cinéma(Virgin Classics)Inga LiljestromBlack Crow Jane(Emergence par Discograph)mai / juin 94

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